Mangas & Animes

Bilan 2020 du Shonen Jump, apogée et conclusion d’un âge d’or

Bonjour à tous, ici Amo qui a pris la bonne résolution de sortir son bilan 2020 du Jump début décembre au lieu de fin janvier ! Je sais l’article désormais plutôt attendu et j’avais énormément de choses à dire pour cette année donc autant ne pas faire traîner les choses et vous parler de tout dès maintenant.

Car oui, 2020 aura été une année particulière pour un peu tout le monde mais alors pour le Weekly Shonen Jump cela aurait été une année sans précédents, qui a cumulée réellement le pire avec le meilleur. Car d’un côté, le magazine a occupé à lui seul six des dix places du top 10 oricon des meilleures ventes annuelles, entre autres grâce à un Demon Slayer qui s’est vendu à 82 millions d’exemplaires ce qui fait que là, comme ça, en 2020, un manga sur deux vendu au Japon est un manga Shueisha. Donc en gros, c’est l’année où la Shueisha elle a ammassée de la thune… et pas en petites quantités.

Quand tu vas à la librairie acheter une série du Jump pour découvrir que comme toutes les autres le tome final vient de sortir (Magu-chan: God of Destruction)

Cela étant dit la joie est sans doute de courte durée car si la maison d’édition se fait MASSE DE THUNES tout de suite maintenant, l’avenir est lui… beaucoup plus incertain. Vous allez le voir en parcourant cet article mais 2020 est aussi l’année où le Jump a fait le ménage de manière extrêmement radicale. Sur les 18 séries qui étaient présentes au sommaire du magazine dans le premier numéro estampillé 2020, uniquement 8 d’entre elles se retrouvent dans le premier numéro estampillé 2021. Et le plus drôle c’est que sur ces huit, deux vont se terminer de manière imminente, donc en gros, on peut dire en abusant un petit peu que seulement six séries déjà établies ont survécues à 2020.

Et évidemment, qui dit renouvellement dit lancement de plein de nouvelles séries donc on pourrait se dire, le coeur léger, que cela signifie que le Jump a sans doute profité de tout ça pour créer plein de nouveaux hits mais, honnêtement, sur les dix-huit séries démarrées cette année, seulement deux ou trois peuvent manifestement prétendre à jouer un rôle important à long terme. Et c’est si on est optimiste !

Bref, bienvenue dans l’année étrange du Weekly Shonen Jump. On va discuter de records explosés au sol, de séries stoppées à cause d’ennuis judiciaires et de séries mettant en scène des exorcistes parce que wow c’est aussi une année qui pointe un flagrant problème d’originalité chez pas mal de nouveaux venus.

Bilans précédents: 2015 / 2016 / 2017 / 2018 / 2019

Quand tu appliques les valeurs d’amitiés du Jump à ta vie personnelle (Haikyuu)
  • Pour chaque série je vous donne plusieurs informations: la position de la série dans le sommaire de chaque numéro du Jump sorti cette année (ce qui est censé indiquer la popularité, même si ce n’est pas une science exacte), les ventes en première semaine des six derniers tomes sortis (si évidemment le manga s’est suffisamment vendu pour être classé dans le top 50 hebdomadaire de l’institut Oricon lors de sa première semaine) et le total des ventes annuelles (si le manga est classé dans le Top 10 annuel Oricon – sinon on ne connaît pas ces chiffres de ventes.)
  • Même si le dernier numéro de l’année est le 2020.52, il n’y a pas eu 52 numéros du Jump en 2020: il y’a aussi eu cinq numéros double. Ils ne sont même pas double en taille, juste qu’ils couvrent plusieurs semaines (c’est lié à Noël, au Nouvel An, à la Golden Week et aux vacances d’été) Ca fait un total de 47 numéros, en réalité. 
  • Les graphiques liés aux ventes en première semaine fonctionnent sur des échelles différentes, faites attention ! Ils sont classés en couleur: les graphiques de couleur jaune (max 2 millions), les graphiques de couleur verte (max 500 000), les graphiques de couleur pourpe (max 200 000) et les graphiques de couleur verte (max 100 000.) C’est le meilleur moyen pour moi de vous proposer des graphiques lisibles et adaptés à chaque série. Si je mettais tout sur la même échelle que One Piece ou Demon Slayer on serait pas sorti !
  • Note pour l’année prochaine: on commence à avoir sur Internet des chiffres plus exacts sur les chiffres en première semaine, qui couvrent le top 500 de l’Oricon. Jusqu’à présent et jusqu’à cette année j’utilisais les chiffres du top 50 Oricon mais ça pourrait changer l’année prochaine. En attendant ça reste le seul indicateur un peu fiable que j’ai pour mesurer les chiffres puisqu’ils placent les séries sur une sorte d’égalité. Enfin je crois. Je pense que y’a moyen d’améliorer sur ce sujet.
  • Note de la note: WordPress est devenu étrangement merdique pour la gestion des images… Il se peut que des graphiques s’affichent mal, en fonction de votre résolution ou du support que vous utilisez. N’hésitez pas à me le notifier en cas de souci !

Cela étant présenté, on est parti, non ? Installez vous confortablement, on va dérouler tout ça.

Les fans de Time Paradox Ghostwriter en cette fin d’année (Sakamoto Days)

Sur ce, allons-y ! On va parler en premier des titres publiés au sein du magazine, ensuite embrayer sur les titres démarrés cette année au sein du magazine pour enfin conclure sur les séries qui se sont clôturées cette année.


Titres en cours de publication


L’ultra-blockbuster

Difficile d’y échapper


One Piece

Eiichiro Oda

Publié depuis Août 1997 (1997.34)

Total ventes annuelles: 7 709 667 exemplaires – 3e du top 10 Oricon.

Rappel de mes prévisions 2019: « Second derrière Demon Slayer, logiquement ! »

Comment la série se porte ? One Piece se porte comme One Piece se porte toujours: vraiment bien. Certes, dans une situation inédite en dix ans, la série ne se classe « que » troisième du top 10 de fin d’année de l’Oricon mais cela est plus à mettre sur le fait que seulement trois tomes sont sortis cette année. Vu que chaque tome se vend dans l’année qui suit sa publication à 2 millions d’exemplaires, il y’avait donc de quoi arriver proche des 10 millions avec un tome supplémentaire.

Donc, non, rassurez-vous, même si One Piece se fait battre par Demon Slayer et Kingdom dans les bilans annuels chiffrés, la série continue d’afficher une santé insolente au vu de sa longévité et ainsi de rester, donc, quasi-intouchable. One Piece n’est pas en déclin, tout est ok. Par contre, oui, on a encore été dans une année où l’éditeur a fait traîné des rumeurs de fin « prochaine » (ce qui signifie d’ici environ cinq ans.) Mais bon, eh, c’est loin tout ça….

Prévisions 2021: Il devrait rester à la troisième place. Demon Slayer restera intouchable l’année prochaine et l’élan que commence à prendre Jujutsu Kaisen me fait suspecter qu’il pourrait taper un excellent score au top Oricon de 2021 et clairement titiller l’ouvrage de Eiichiro Oda.

Mais bon, à part ça, la série va encore vendre des camions entiers de bouquins donc moi je panique pas.


Les valeurs sûres

On est heureux qu’ils soient là

(et la Shueisha aussi quand elle regarde le bilan comptable)


My Hero Academia

Kohei Horikoshi

Publié depuis Juillet 2014 (2014.32)

Ventes annuelles totales: 6 003 589 exemplaires, 8e du top Oricon annuel.

Rappel de mes prévisions 2019: « My Hero Academia a trouvé sa zone, et devrait rester stable sur l’ensemble, pouvant viser le top 5 annuel sans trop suer. »

Comment se porte la série ? Les ventes en première semaine semblent s’éroder mais en contrepartie la série s’est a nouveau solidement ancrée dans le haut du sommaire du magazine et, surtout, elle a vendue un million d’exemplaires de plus qu’en 2019 ! Et dans tous les cas, le succès à l’international de My Hero Academia le rend quasi intouchable. Donc bonne année pour My Hero Academia qui s’impose au fil des années comme un titre très fort du magazine.

D’un point de vue contenu, par contre, la série a passée l’année à développer un très long arc qui voit un nombre conséquent de personnages subir des développements majeurs. Ce qui me permet de renouveler un peu mon amour en la série et d’espérer le meilleur en terme d’intrigue pour 2021 !

Prévisions 2021: Vraisemblablement l’annonce d’une cinquième saison pour l’animé mais c’est bien le seul truc un peu risqué que je peux prédire pour une série qui a vraiment trouvé sa vitesse de croisière.

(Edit: on m’a signalé que la cinquième saison avait déjà été annoncée il y’a un bail et j’avais complétement zappé ça. 2020 est une longue année, merci de votre compréhension ;_;.)

Jujutsu Kaisen

Gege Akutami

Débuté en mars 2018 (2018.14)

Ventes annuelles: 6 702 736 exemplaires vendus – 5e place du top 10 Oricon

Rappel de mes prévisions 2019: « L’animé (dont la date n’est pas encore connue mais qu’on sait réalisé par MAPPA) devrait faire le taf minimum nécessaire pour permettre aux ventes de, allez, doubler ? Ce sera encore trop tôt pour un top 10 annuel mais ça c’est un objectif que pourra se fixer l’oeuvre en 2021, si tout se passe bien. »

Comment la série se porte ? Une année calme pour Jujutsu Kaisen… pendant dix mois. Parce qu’en octobre a commencé la diffusion de l’animé, que celui-ci s’est une fois de plus avéré excellemment bien produit et excellemment bien marketé, et à partir de ce point les ventes ont tout simplement explosées: environ cinq millions d’exemplaires vendus ces trois derniers mois, ce qui permet à la série de terminer dans le top 5 annuel et définitivement prétendre à une place au sein du mainstream !

Cette performance fera évidemment plaisir aux fans de la première heure de la série, et leur permettra d’oublier que le manga en lui-même a été… plutôt cruel envers eux ces derniers temps.

Prévisions 2021: C’est là que ça va être intéressant. Parce que en l’état, l’animé booste vraiment énormément le manga et si le manga conserve l’élan qu’il a acquis en octobre et en novembre… bah ça va encore déboucher sur des chiffres qui vont nous faire tourner la tête. Je veux dire, si elle a pu vendre environ cinq millions de volumes en trois mois alors que l’animé vient à peine de commencer et qu’il devrait être diffusé jusqu’à au moins fin mars, la barre des dix millions pour l’année prochaine est plus qu’envisageable !

Tout ça pour dire, donc, que je vois Jujutsu Kaisen devant One Piece l’année prochaine. Mais je ne le vois pas premier des ventes annuelles pour autant parce que Demon Slayer restera intouchable. C’est compliqué d’être la Shueisha et devoir gérer trois giga-mastodontes, ahlala…

Black Clover

Yuki Tabata

Publié depuis Février 2015 (2015.12)

Rappel de mes prévisions 2019: « Encore une fois j’imagine une forme de stabilité. Avec la nouvelle popularité de la série, il me paraîtrait pas improbable qu’un film d’animation commence à être mis en branle. »

Comment la série se porte ? Après une très grosse année 2019… pas grand chose. L’année 2020 s’est révélée assez terne pour Black Clover et je suis assez surpris de constater une impressionnante chute des ventes en première semaine des tomes. Moins 100 000 d’un tome à l’autre, et j’ai aucune idée de ce qui peut expliquer ça !

Prévisions 2021: Aucune idée. La série est safe, et semble bien partie pour durer autant qu’elle le voudra, mais je ne vois pas grand chose de « révolutionnaire » lui arriver. Loin est l’époque où je lui souhaitais un film d’animation (qui n’arrivera sans doute jamais, du coup.)

Dr. Stone

Riichiro Inagaki, Boichi

Publié depuis Mars 2017 (2017.17)

Rappel de mes prévisions 2019: « Je m’inquiète donc pas pour le 2020 de Dr Stone qui aura quoi qu’il arrive une vie longue et paisible. »

Comment la série se porte ? Tranquille…

En vrai je reste toujours un peu étonné du décalage qu’il peut y’avoir entre la position de la série dans le sommaire (constamment dans le top 10, très régulièrement dans le top 5) et les chiffres de ventes qui sont… bien… mais pas forcément au niveau des autres « gros » mangas du magazine. J’imagine que ça signifie surtout que le manga parle à un public très précis, qui est très fidèle, mais qu’il peine à dépasser ce public. Et c’est pas dramatique.

Prévisions 2021: Une nouvelle saison débarque en début d’année, peut-être cela donnera un coup de fouet sur les ventes de manga mais, honnêtement, je m’y attends pas tant que ça haha.


Fin programmée (et imminente)

On leut dit bientôt au revoir car on sait que ça va bientôt se finir 🙁


Chainsaw-man

Tatsuki Fujimoto

Débuté en décembre 2018 (2019.01)

Rappel de mes prévisions 2019: « Je m’inquiète pas pour Chainsaw-man ! Je pense pas que les ventes vont devenir soudainement meilleures ou que sa position dans le sommaire va être transfigurée, loin de là, je pense juste que y’aura toujours des séries plus menacées qu’elle ! »

Comment la série se porte ? Excellemment bien ! Comme vous pouvez le voir, ma prédiction sur ses ventes s’est révélée évidemment totalement fausse puisque le manga a multiplié ses ventes par trois en un an, et ce sans bénéficier un seul instant d’une adaptation animée ou autre chose dans le genre ! La série devient réellement un petit phénomène et est un vrai carton auprès du public jeune adulte, qu’il ne s’est jamais caché de viser.

Après, évidemment, Chainsaw-man reste une série très particulière, très clivante, mais ça ne l’empêche pas de cartonner et de devenir, mine de rien, une partie importante du Jump.

Prévisions 2021: A la base j’avais écrit un gros pavé « Prévisions » en expliquant que la fin de la série semblait proche, peut-être capable d’arriver en milieu d’année, et que cela pourrait être accompagné par la diffusion d’un animé qui couvrirait l’intégralité de la série.

Bon bah twist de fou: hier, un leak a semblé indiquer que la série se terminerait dans deux chapitres. Donc j’ai du tout effacé et déplacé Chainsaw-man de la rubrique « les valeurs sûres » à « fin programmée », rejoignant We Never Learn. C’était inattendu.

La conclusion de la série est donc une conclusion « naturelle », survenue car l’auteur a raconté ce qu’il souhaitait raconter, et n’est ni axée ni annulée. Il était juste prévu, donc, que Chainsaw-man ne dure que deux ans au sein du magazine. Et quelles deux années !

Cela étant dit, on reparlera quand même de la série l’an prochain donc prédisons quand même un truc de ouf: top 10 Oricon, allez, hop. L’élan des ventes est ultra positif et si animé il y’a, il devrait booster les ventes de manière non négligeable.

We Never Learn

Taichi Tsutsui

Publié depuis Février 2017 (2017.10)

Rappel de mes prévisions 2019: « Donc comme Kimetsu no Yaiba, Haikyuu et Neverland, We Never Learn devrait atteindre sa fin « naturelle » en 2020. Je sais que c’est un manga très comique, où l’avancée de l’intrigue est pas systématique chaque semaine, et je l’aime aussi pour ça, mais là on est vraiment dans une phase finale qui pourra pas être étendu plus d’une année ! »

Comment la série se porte ? Elle a fait un move de pro-gamer et là est parti dans un concept simple: offrir cinq fins différentes, une pour chaque héroïne. Ce qui implique une dizaine de chapitres pour chacune, rien que ça. Du coup la série est toujours présente au sommaire, fidèle au poste, heureuse d’être la seule romcom du magazine et prête à passer le relais, je n’en doute pas.

D’un point de vue exécution, on notera juste que si le concept de dédier cinq tomes entiers à cinq conclusions différentes se déroule mieux que je l’aurais cru, c’est hélàs un peu irrégulier et je suis désolé pour tous les fans de la petite matheuse qui se tape un arc épilogue bien pérave !

Prévisions 2021: Il reste environ trois ou quatre chapitres pour conclure le dernier arc, en l’occurence celui de la prof. Si on rajoute à ça, allez, peut-être un chapitre bonus qui servira de conclusion « globale », on peut du coup prévoir la fin de la série pour le mois de janvier.

Tu me manqueras un peu We Never Learn, tu étais mon assurance bonne humeur du week-end.


Ca survit, et c’est finalement déjà pas mal

C’était pas gagné de tenir l’année !


Mission: Yozakura Family

Hitsuji Gondaira

Débuté en Août 2019 (2019.39)

Aucun tome classé au top hebdomadaire Oricon

Rappel de mes prévisions 2019: « En tout cas, avec Chainsaw-man, c’est le seul manga de 2019 capable de survivre à 2020. J’aimerais qu’il y arrive. »

Comment la série se porte ? Il l’a fait, il a survécu !

Une performance qui se justifie un peu par le fait que la série était dans ce rôle un peu ingrat qu’est celui de squatter le ventre mou du sommaire, voire même le bas du classement, mais de ne jamais être vraiment menacé parce que y’a d’autres séries qui font moins bien derrière. Les ventes du manga sont également plutôt médiocres, avec des ventes trop faibles pour qu’il soit classé dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon.

Néanmoins, une éclaircie semble survenir pour le manga sur la fin d’année avec soudainement une meilleure position dans le sommaire, s’installant de plus en plus souvent dans la première moitié. Le fait que l’arc actuel a amené des enjeux plus concrets et que le manga semble trouver son rythme lui bénéficie certainement… ou alors c’est juste que y’a encore plus de mangas qui se classent moins bien que lui. Qui sait ?

A noter par contre l’annonce de la sortie en France du manga, qui démarrera en mars sa publication chez Kana !

Pronostics 2021: La longévité pourrait enfin bénéficier à la série qui pourrait enfin venir dire bonjour dans les tops hebdo de l’Oricon, même si c’est pour des chiffres un peu petiots du genre 20 000 ou 30 000. En attendant, je la pense en sûreté pour l’année qui arrive et qui devrait voir encore une fois un gros turnover de nouvelles séries.


Les Nouveautés de cette année


A surveiller

Les titres les plus prometteurs, les futurs hits…

….où en tout cas ceux qui peuvent avoir une place à long terme au sein du magazine.


Undead Unluck

Yoshifumi Tozuka

Débuté en Janvier 2020 (2020.08)

Ça parle de quoi ? La fille la plus malchanceuse du monde – qui a la mauvaise habitude de condamner à une mort certaine les gens qu’elle touche – fait rencontre d’un homme incapable de mourir. Ils vont fusionner leurs pouvoirs et faire face à une organisation mystérieuse !

Ça se porte comment ? Démarrage assez difficile mais la série a commencé à s’installer durablement sur la seconde moitié de l’année, déjà en faisant grimper ses ventes mais également en faisant un peu le yo-yo au sein du sommaire. Cela étant dit c’est, par défaut, un meilleur démarrage que littéralement 80% des autres nouveautés de l’année donc c’est bien.

Le manga en lui-même est un mélange assez explosif d’humour, d’action et un peu de romance, avec un postulat un peu original et un ton parfois un peu brut de décoffrage. Néanmoins, j’ai pas repris ma lecture depuis le chapitre 10 donc allez savoir.

Prédictions 2021 – La série pourrait tenir l’année sans trop de souci si elle continue sur son élan positif. Je suis plutôt optimiste.

Mashle: Magic and Muscles

Hajime Komoto

Débuté en Janvier 2020 (2020.09)

Ça parle de quoi ? Un jeune garçon se retrouve élève au sein d’une école de magie sachant que sa priorité c’est plutôt la muscu.

Ça se porte comment ? Très clairement le plus gros « nouveau » succès de l’année pour la Shueisha, sur le Jump en tout cas (car Oshi no Ko, par exemple, cartonne déjà pas mal après deux tomes mais c’est du Young Jump.) Car non seulement le manga commence à taper des bons classements au sein du sommaire mais les ventes ont commencés à bien s’agiter sur les derniers mois, avec presque 100 000 exemplaires du tome 1 vendu à l’heure actuelle. Démarrage solide, donc, et une base sur laquelle la Shueisha va pouvoir commencer à travailler.

Pour la série en elle-même, c’est clairement une parodie très assumée de Harry Potter, qui va y rajouter des petits éléments qui ne seraient pas étrangers dans les oeuvres de ONE comme Mob Psycho ou One-Punch Man. C’est donc un mélange assez solide d’humour et d’action, avec un trait très à part.

Prédictions 2021 – Les ventes du manga devraient continuer à croître et le manga devenir un habitué du top 10 du sommaire. Y’a que du positif qui va attendre Mashle en 2021 donc on va regarder ça de près.

Ayakashi Triangle

Kentaro Yabuki

Débuté en Juin 2020 (2020.28)

Ça parle de quoi ? Un ninja-exorciste essaie de protéger sa ville de différents ayakashi – des esprits spirituels plus ou moins dangereux – mais va non seulement découvrir que son amie d’enfance est gorgée de pouvoir attirant ces ayakashi, mais en plus son corps va devenir féminin suite à une malédiction. Saura t-il gérer le fait d’avoir des gros boobs ( ͡o ͜ʖ ͡o) ?

Ça se porte comment ? C’est le retour de Kentaro Yabuki au sein du Shonen Jump et, évidemment, en bon homme de culture et lecteur assidu de To Love, moi je suis là à célébrer, évidemment.

D’autant que le manga est… sympathique comme tout ! Si on y retrouve évidemment tout le fanservice que sait dessiner son auteur, il y est moins le sujet ici, et on prend plaisir à suivre nos héros dans leurs aventures impliquant des esprits chelous et des exorcismes relax.

Et du coup niveau démarrage, bah c’est là aussi plutôt solide: le tome 1 est déjà classé – le pedigree de son auteur devant aider – et le classement de la série au sein du sommaire est dans le milieu, sans trop de gravité.

Prédictions 2021 – Là aussi je me fais pas de bile pour Yabuki et sa série. Il vient déjà d’amorcer l’intégration d’un antagoniste plus sérieux (ce qui pourrait à terme permettre à la série de partir dans des vrais arcs nekketsu si nécessaire) et dans tous les cas la série a pris la place de Yuragi pour tenir le rôle de la série érotique que les enfants liront en espérant que leurs parents soient pas là, ce qui fait partie intégrante de l’ADN du Jump. La série devrait donc tenir 2021 sans problèmes.

Me and Roboco

Shûhei Miyazaki

Débuté en Juillet 2020 (2020.31)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire Oricon

Ça parle de quoi ? Un garçon a une robot-maid un peu bizarre. Des gags ont lieu.

Ça se porte comment ? Démarrage solide au sein du sommaire, les ventes du tome 1 n’ont par contre pas été très impressionnantes. C’est sans doute la comédie « pure » qui s’en sort le mieux cette année, dans tous les cas.

Est-ce que je vous la conseille néanmoins ? Et bien si vous cherchez une parodie de Doraemon qui cite 3 à 4 autres séries du Jump à chaque chapitre pour faire une tétra-chiée de gags référentiels, ça peut être votre came. Mais ça reste un humour très japonais donc partez pas optimistes…

Prédictions 2021 – Des mangas présents dans cette section, c’est peut-être celui sur lequel je parierais le moins sur sa survie mais vu que son démarrage est solide au sein du sommaire, écoutez, y’a pas de raisons que ça tienne pas le cap.

Burn the Witch

Tite Kubo

Débuté en Août 2020 (2020.38)

Ça parle de quoi ? Dans notre Londres moderne, deux jeunes femmes combattent des dragons.

Ça se porte comment ? Format très particulier pour ce manga, vous l’aurez évidemment remarqué. En effet il va être certainement être publié à un rythme très unique, avec sans doute quatre chapitres / un tome tous les six mois ou tous les ans. Si cela permet d’avoir un nouveau manga de Tite Kubo sans que pour autant il se détruise la santé comme sur la dernière demie-decennie de Bleach, bah écoutez, je suis pas contre.

Burn the Witch est d’ailleurs d’autant plus particulier que sa publication a été assistée d’un animé, réalisé par Colorido (Le Mystère des Pingouins) et diffusé au Japon sous format film.

Bref, c’est pas une sortie comme les autres !

Le manga en lui-même est d’ailleurs plutôt plaisant, même si étonnamment verbeux pour du Kubo. J’ai en tout cas hâte de voir comment cet univers sera développé sur les prochains arcs.

Prédictions 2021 – Difficile à prédire, du coup. Une seconde partie a déjà été annoncée, faudra voir quand elle débutera, et comment elle sera réceptionnée. Est-ce qu’un nouveau film l’accompagnera ? Pas mal de choses à découvrir car ici on navigue dans l’inconnu !


Une survie qui s’annonce déjà compliquée

Ca va être dur, y’a rien qui semble leur sourire


Agravity Boys

Atsushi Nakamura

Débuté en Décembre 2019 (2020.02)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Quatre garçons se retrouvent coincés sur une planète suite à une mission spatiale qui a mal tourné. Comment vont-ils survivre à cette isolation et, surtout, comment peuvent-ils résister aux charmes de leur camarade Chris ?

Ça se porte comment ? Pas super mais mieux que pas mal d’autres nouveautés donc ça a tenu l’année entière ! Dans le fond du classement ! Au calme ! Je suis en vrai épaté que ça ait tenu l’année sans sourciller.

Prédictions 2021. Hélàs les charmes de Chris et l’humour un peu scato de la série ne devraient pas permettre à Agravity Boys de survivre une année supplémentaire. Sachant que si ça arrive, ça voudrait surtout dire que la Shueisha aurait lancé aucun succès en 2021 et ça honnêtement ça serait pas une bonne nouvelle.

Moriking

Tomohiro Hasegawa

Débuté en Avril 2020 (2020.20)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Un jeune écolier voit débouler dans sa vie un homme qui se présente comme le roi des insectes.

Ça se porte comment ? Mélange un peu absurde entre une comédie, un manga de combat et un bouquin d’apprentissage des différents types d’insectes et leurs particularités, Moriking se dégage certes un peu du lot mais ne semble clairement pas trouver son public. Malgré tout, comme Agravity Boys, la série s’accroche et survit malgré une année… passée en majorité dans le fond du sommaire et en dehors du top 50 hebdomadaire de l’Oricon.

Prédictions 2021. Tout comme Agravity Boys, si Moriking parvient à survivre une année supplémentaire, ça serait surtout parce que rien de nouveau n’aura réussi à marcher au sein du Jump. Donc, ouais, je pars pas optimiste sur sa survie.

Magu-chan: God of Destruction

Kei Kamiki

Débuté en Juin 2020 (2020.29)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Une jeune fille trouve une bestiole sur la plage et l’adopte. Sauf que bon, c’est un monstre démoniaque ultra-puissant qui souhaite conquérir le monde donc ça va amener des situations insolites.

Ça se porte comment ? En tant que nouvelle comédie ? Pas si mal que ça… Pour le moment, la série est certes bloquée dans la seconde moitié du sommaire mais ne touche pas totalement le fond et a même connu une légère amélioration de sa position dans les derniers numéros de l’année. Les ventes ne sont par contre pas géniales (env. 9000 exemplaires en première semaine pour le tome 1) mais ce n’est hélàs pas la seule série dans cette situation.

Quant au manga en lui-même, il est plutôt sympathique grâce à un style assez adorable et au fait que très rapidement il ajoute à son pitch une histoire romantique assez mignonne qui amène un peu de variété. C’est… plaisant, donc.

Prédictions 2021. L’avenir ne s’annonce pas totalement désespéré pour Magu-chan mais il ne sera pas aisé. En espérant donc que la série reste sur son bon élan de fin d’année et gagne en popularité au fil des numéros, ce qui ne serait pas improbable car plus la série avance, plus elle semble trouver de bonnes idées.

Hard-boiled Cop and Dolphin

Ryûhei Tamura

Débuté en Juin 2020 (2020.30)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Un flic qui se prend pour un héros de film d’action se retrouve muté, en guise de punition, sur une île japonaise ultra-perdue. Une île où une jeune fille semble savoir prédire l’avenir et ou le policier le plus compétent est…. un homme-dauphin.

Ça se porte comment ? Retour donc de Ryuhei Tamura au sein du Jump pour ce qui est sa troisième série, après Beelzebub et Hungry Marie.

Et surprise: j’aime pas mal ! Surprenant parce que ceux qui me connaissent savent le relatif mépris que j’ai envers Beelzebub. Mais, pourtant, Hard-boiled Cop trouve un bon rythme et mélange plutôt bien un humour particulièrement absurde avec un univers original et des bonnes séquences d’action, qui voit la faune marine être utilisée de manière ingénieuse. C’est une lecture loin d’être désagréable et si vous m’aviez dit début 2020 qu’un manga de Ryuhei Tamura serait l’une de mes nouveautés favorites du Jump cette année, je vous aurais peu cru.

Par contre, du coup, les ventes du manga sont relativement faibles (le premier tome a tapé un ptit 9000ex en première semaine) et sa position dans le sommaire est… dans la seconde moitié. Ca touche un peu le fond mais, ces dernières semaines, le manga est revenu dans le milieu, un peu plus en sécurité.

Prédictions 2021. Comme Magu-chan, la survie est possible mais difficile. Honnêtement j’aime bien ce manga mais je ne serais pas surpris si il ne tient pas l’année, et en vrai je doute qu’il y arrive :(.

Phantom Seer

Kentô Matsuura, Tôgo Gotô

Débuté en Août 2020 (2020.39)

Tome 1 pas encore sorti

Ça parle de quoi ? Une lycéenne découvre qu’un camarade de classe est un super exorciste… et qu’elle-même a tendance à attirer les mauvais esprits autour d’elle. Ils vont donc faire équipe.

Ça se porte comment ? Ok vous vous souvenez de quand j’ai râlé dans le bilan de l’an dernier parce que la Shueisha a cette horrible habitude de faire se cannibaliser des œuvres au thème similaire ? Phantom Seer est une excellente illustration parce que nom de dieu c’est quoi l’interêt de faire démarrer une nouvelle série à base de combat contre des esprits spirituels et d’exorcisme quand dans le même numéro tu as Jujutsu Kaisen ET Chainsaw-man ET Ayakashi Triangle ET parfois des chapitres bonus de Demon Slayer ?

C’est rageant parce que en tant que manga, Phantom Seer est pas si mal: le style visuel est vraiment chouette et les trois personnages principaux sont plutôt stylés (surtout la soeur du héros) (mamma mia.) Mais nom de dieu, c’est en règle général beaucoup trop similaire à Jujutsu Kaisen ! Même ton glauque et sombre, même Japon urbain et contemporain, même persos ultra-stylés avec les yeux couverts…

Je ne comprends pas ce qui est passé dans la tête des éditeurs quand ils ont décidés d’envoyer Phantom Seer au casse-pipe. Car évidemment que la série allait souffrir de la comparaison avec son aîné. Evidemment que les gens vont favoriser une série aimée et installée comme Jujutsu.

Donc bref, pas encore de chiffres de ventes car le tome 1 sort cette semaine mais déjà le manga commence à racler le fond du sommaire et ça m’ennuie car dans d’autres conditions, il aurait pu avoir de meilleures chances.

Prédictions 2021. Honnêtement je pars vraiment pas optimiste. Je peux me tromper, évidemment, et peut-être que le tome 1 va plutôt cartonner et lancer la série, mais je le sens pas des masses. Le fait qu’il est une énième oeuvre d’exorcisme dans un magazine qui parle déjà beaucoup d’exorcisme et de combats contre des esprits maléfiques me tend vraiment à faire penser qu’il sera le premier à sauter si nécessaire. Donc, oui, je pars pas optimiste du tout.

High School Family

Ryô Nakama

Débuté en Septembre 2020 (2019.40)

Tome 1 pas encore sorti.

Ça parle de quoi ? Un lycéen est super heureux d’entrer dans son nouvel établissement et de commencer une nouvelle vie… jusqu’à ce qu’il se rende compte que toute sa famille est dans la même classe que lui. Sa mère, son père, sa petite soeur et même son chat. Dur….

Ça se porte comment ? Difficile de juger sur le sommaire car pour l’instant la série fait pas mal le yoyo, comme c’est souvent le cas avec les comédies au sein du magazine !

La seule chose que je dirais, du coup, c’est que si vous cherchez une série à l’humour ultra-con, c’est votre meilleur pick pour cette année. Perso j’adore -je veux dire y’a des blagues à base de flûtes à bec foutues dans des culs-, mais faut pas avoir plus de dix ans d’âge mental, on va pas se mentir.

Ah, oui, par contre, point spécial: c’est une série « courte », donc avec 10 / 12 pages chaque semaine au lieu des 20 habituelles. On avait pas vu ça depuis Isobe Isobe Monogatari je crois ?

Prédictions 2021. Dur à prévoir et dur à juger, car les comédies dans le Jump c’est toujours imprévisible. Je pense que le fait que la série ne fait que 12 pages le met un peu plus en sécurité que les autres – et depuis la fin de Isobe Isobee Monogatari le Jump cherche toujours sa série comique courte attitrée.

Néanmoins, mon instinct me dit que c’est sans doute pas High School Family qui tiendra ce rôle à long terme.

Our Blood Oath

Kazu Kakazu

Débuté en Septembre 2020 (2019.41)

Tome 1 pas encore sorti

Ça parle de quoi ? Shin et Ko sont liés par le sang mais même plus que ça puisque l’un est un vampire et l’autre son servant. Ensemble, ils vont tâcher de défendre les humains contre les autres vampires, beaucoup moins bienvaillants…

Ça se porte comment ? Ecroulement très rapidement dans le sommaire, c’est déjà très mal barré. C’est là aussi un autre manga fantastique-sombre dans la mouvance de Demon Slayer et Jujutsu Kaisen, mais qui a au moins le bon goût de changer la thématique démons / esprits pour mettre des vampires à la place, ce qui est presque pas pareil.

(Sur le papier.)

(Parce que quand tu lis le manga t’as plus l’impression d’avoir encore des démons et des esprits surnaturels plutôt que des vampires.)

Prédictions 2021. Hélàs, je ne vois pas un avenir très rose pour nos frères vampires, il est très vite arrivé dans le fond du sommaire et à moins d’un second rebond dont je doute qu’il arrive (le manga est pas très passionnant), il devrait accompagner Agravity et Moriking au cimetière dès que ce sera nécessaire.


C’est encore trop tôt pour juger !

Elles viennent littéralement de démarrer !


Build King

Mitsutoshi Shimabukuro

Débuté en Novembre 2020 (2020.50)

Ça parle de quoi ? Sur l’île de Hammer Island, une île dévastée où la vie est difficile, Tonkachi et Renge sont des super charpentiers, capables de construire la maison de vos rêves et de permettre aux habitants de survivre !

Ça se porte comment ? Truc que j’avais pas vu venir cette année: le retour de Shimabukuro, l’auteur de Toriko. Entre lui, Tamura, Kubo et Yabuki, on a l’impression que le Jump est revenu en 2008 mais, écoutez, si ça veut dire à terme un nouveau manga par NisiOisin et Akira Akatsuki, pourquoi pas.

Le seul truc qui évidemment fait tiquer c’est le contexte dans lequel ça survient ! En effet, la Shueisha est arrivée à son examen de philosophie, a vu que l’intitulé de l’examen c’était « qu’est-ce que l’audace » et a donc proposé comme réponse celle de faire démarrer une série gérée par un auteur condamné par le passé pour des troubles sexuels (relations sexuelles tarifées avec une mineure) et ce quatre mois après l’annulation sur le champ de Act-Age pour cause d’auteur… condamné pour des troubles sexuels.

Donc là on est un peu perdu. Certes, les événements et la condamnation de Shimabukuro datent d’il y’a quinze ans mais le message adressé par la Shueisha n’est pas très clair et ce démarrage de série apparaît au mieux comme maladroit, au pire comme tout simplement témoignant de l’hypocrisie au sein du milieu sur ces sujets. Je suis pas là pour donner des bons et des mauvais points, et vous aurez votre opinion sur le sujet, mais reste que le timing du démarrage de cette nouvelle série est désastreux. On va donc dire poliment que ça laisse dubitatif à plus d’un point.

Cela étant dit, si on se reconcentre sur l’oeuvre, ce qui est pas forcément simple, Build King est en outre un peu particulier puisque comme Burn the Witch c’est à la base un one-shot publié en 2018 au sein du magazine lors d’une année où pour fêter les 50 ans du Jump on avait donné à plein d’anciens grands auteurs l’occasion de signer des one-shot. Et honnêtement, si vous voulez mon opinion: c’est clairement dans la suite de Toriko en terme d’univers, de ton, de rythme et de style. Je n’ai jamais vraiment aimé Toriko donc je ne suis pas spécialement convaincu par Build King, qui partage exactement les mêmes qualités et les mêmes défauts que son prédecesseur. Cela étant dit, ça reste original, et si vous accrochez à ce faux style rétro ultra over the top, ça peut être plaisant à suivre.

Prédictions 2021: L’histoire récente du magazine – Samurai8, Hungry Marie ou bien Robot X Laserbeam – rappelle que c’est pas parce que t’as signé un ultra succès que tu es forcément safe si ça foire. Donc dans tous les cas, peu importe la réception, Shimabukuro n’aura pas de traitement de faveur. Sauf si vous partez du principe que comme c’est un méga pote de Eiichiro Oda il est tranquille mais là on entre dans une théorie du complot qui peut être très spicy (surtout si on rajoute qu’ils sont tous les deux très proches de Nobuhiro Watsuki qui a lui même ses propres ennuis judiciaires et là fouyaya c’est festival.)

Donc pour l’instant dur de prédire quoi que ce soit mais si je devais suivre mon instinct… je pense que ça peut marcher. Le concept est solide, original, ça peut parler à un public au sein du magazine. Donc je le vois marchouiller comme Toriko marchouillait, avec des emplacements raisonnables dans le sommaire et des ventes honnêtes.

Sakamoto Days

Yûto Suzuki

Débuté en Novembre 2020 (2020.51)

Ça parle de quoi ? Le meilleur tueur à gage de l’histoire tombe amoureux, se marie, a un enfant, quitte le monde des tueurs à gage et devient un papa tranquille pépère qui s’est empâté et gère un combini. Mais son passé va le rattraper…

Ça se porte comment ? Une bonne surprise pour finir l’année ce Sakamoto Days ! Même si encore une fois je vais râler en signalant que la Shueisha s’offre une histoire qui mélange assassins et famille ce qui clashe avec Mission Yozakura au sein du même magazine… mais surtout avec Spy X Family qui fait partie du Jump+ et qui est un des plus gros hits de librairie du pays ! A quel moment tu valides Sakamoto Days en te disant que le lectorat va pas forcément faire 300 fois la comparaison avec Spy X Family ? Y’a même un perso télépathe dans les deux ! Encore une fois, on met des obstacles dans les roues d’une série avant même qu’elle démarre, ça me rend ouf.

Ce qui est dommage, du coup, parce que les deux premiers chapitres sont sympas ! Y’a de l’humour, y’a de l’action, les personnages présentés sont funs et y’a un vrai bon potentiel qui se cache dans tout ça.

Prédictions 2021. Là pour le coup j’ai zéro idées, ça pourrait autant cartonner que bider, pour être honnête. Faut voir à quel point ça lui fait du mal d’être chez le même éditeur que Spy X Family. J’aimerais être optimiste mais j’ai peur que la série peine à trouver son public.


Ils sont venus, ils ont vus, il ont pas survécus

Démarré en 2020, mort en 2020


Zipman

Yûsaku Shibata

Débuté en Décembre 2020 (2020.01)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Un héros se bat pour le bien aidé d’une tenue robotique dans laquelle se trouve la conscience de son frère jumeau disparu…

Bon du coup ça valait quoi ? Ok je veux bien que Yusaku Shibata soit un ancien assistant de Horikoshi mais était-ce bien nécessaire de l’envoyer faire une série de super-héros… dans le même magazine que My Hero Academia ??? Vous allez me dire que je tourne en rond sur mes plaintes mais c’est pas ma faute si la Shueisha elle-même tourne en rond sur les thèmes et sujets abordés dans ses mangas !

Donc bah oui, le manga s’est écroulé dans le sommaire, forcément… Le manga n’était pas forcément ultra convaincant et malgré un solide style visuel, l’absence de piquant et d’un cast aussi attachant que celui de HeroAca lui a coûté très cher, très vite.

Guardian of the Witch

Asahi Sakano

Débuté en Février 2020 (2020.10)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Dans un monde d’heroic-fantasy, garçon se retrouve chargé d’escorter une sorcière, seule personne capable de protéger l’humanité des « Evils », des esprits maléfiques. Il est donc… le gardien de la sorcière….

Bon du coup ça valait quoi ? C’était pas désagréable, l’univers était simple mais allait à l’essentiel, cependant le léger manque d’originalité a sans doute coûté très cher très vite à ce Guardian of the Witch.

Bone Collection

Jun Kirarazaka

Débuté en Avril 2020 (2019.21/22)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Un héros doit exorciser des yokai, se retrouve à faire équipe avec une très belle jeune fille qui va aider le héros à se sortir de sa… médiocrité.

Bon du coup ça valait quoi ? Vous savez exactement ce que je vais dire, hein ?

C’était. Une. Énième. Série. D’Exorcisme. Et. De. Combats. Contre. Des. Esprits.

Donc ouais, face à Demon Slayer, Jujutsu Kaisen, Chainsaw-man blablabla vous voyez ce que je veux dire. Je veux dire, le héros a comme trait principal de caractère le fait qu’il ADORE LES GROS BOOBS. Moi aussi j’adore ça mais moi, contrairement à lui, je suis pas publié dans le même magazine que le héros de Chainsaw-man !

Donc non là le twist c’est que le héros est nul, mais c’est pas un twist suffisant pour sortir du lot et, logiquement, le manga est arrivé très vite à sa fin. Dans un autre contexte, dans un autre magazine, ça se serait ptet mieux passé, qui sait ?

(J’en doute un peu, hélàs.)

Time Paradox Ghostwriter

Ichima Kenji, Tsunehiro Date

Débuté en Avril 2020 (2020.24)

Ventes insuffisantes pour entrer dans le top 50 hebdomadaire de l’Oricon

Ça parle de quoi ? Un mangaka un peu raté trouve dans son micro-ondes un Jump daté de dix dans le futur. Il décide du coup de recopier telquel le manga sensation du futur, Iron Knight, et de le proposer au Jump de son époque. Et ça cartonne ! Problème ? Une de ses assistantes était censée être la future autrice de ce manga…

Bon du coup ça valait quoi ? Ah bah ça pour le coup c’était original dès le pitch. Et honnêtement j’ai pas mal aimé ma courte lecture de Time Paradox Ghostwriter qui avait simplement comme léger souci… d’avoir tout raconté au bout de dix chapitres. Au point que j’ai commencé à me demander si c’était pas une série qui était prévue pour, dans tous les cas, ne durer que trois ou quatre tomes. Y’a un mystère qui est très limité, et ça semble plus être un manga qui cherche à poser une question sur la création, le plagiat, et caetera.

La seconde partie, hélàs, déploie très vite le reste de l’intrigue à vitesse grand V, ce qui ruine pas mal d’effets et d’émotions. On sent que dès le 7e ou 8e chapitre on a fait comprendre aux auteurs que c’était mort et qu’il allait falloir conclure la série asap du coup ils ont essayés d’amener la conclusion le plus vite possible. Elle est pas pourrie mais aurait juste mérité plus de temps pour bien fonctionner.

Bon bref je garderais un souvenir honnête du projet même si je vous avoue qu’au moment du chapitre 1 j’espérais secrètement que ça tienne et que ça marche, histoire d’avoir une histoire un peu neuve au sein du Jump. Une sorte de Bakuman fantastique, j’aurais kiffé.


Séries terminées cette année


Le tueur de records

Difficile d’y échapper 2


Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba

Gotouge Koyoharu

Publié depuis Février 2016 (2016.11)

Rappel de mes prévisions 2019: « Une chose est certaine: Demon Slayer sera à nouveau le manga le mieux vendu de l’année.

(…)

Je pense sincèrement que Kimetsu no Yaiba va briser la barre des trente millions d’exemplaires vendus en une année. Je serais très optimiste je prédirais même qu’elle va passer la barre des cinquante. A la fin de l’année 2020, il est même pas impossible que Kimetsu no Yaiba passe la barre des 75 millions d’exemplaires vendus depuis la création de la série, ce qui placerait la série au niveau de séries mythiques comme Hunter X Hunter ou Fullmetal Alchemist.

(…)

Ca va être très intéressant parce que je pense vraiment que malgré tout, dans le Bilan 2020, Kimetsu no Yaiba sera classé dans la section « Séries terminées » mais ça sera… étrange. »

Comment la série s’est portée ? PLUTÔT PAS MAL.

Chaque semaine de 2020, même en pleine pandémie de COVID, on avait cette certitude presque rassurante: celle que peu importe ce qu’il arrive, tous les tomes de Kimetsu no Yaiba étaient dans le top 25 Oricon hebdomadaire. On en arrivait même à rigoler quand il arrivait une petite semaine de mou où le manga ne vendait « que » un million et demi d’exemplaires en une semaine. En mode « ah bah ayé c’est fini. »

Donc nous voilà début décembre 2020 a observer les chiffres et à péter un câble: un manga sur quatre vendu cette année au Japon était un tome de Demon Slayer. En un an il s’est vendu autant de Demon Slayer que de Fullmetal Alchemist sur l’ensemble de la vie de ce dernier. Le manga est aujourd’hui dans le top 15 des mangas les mieux vendus de l’histoire, et a égalé Bleach qui a vécu quinze ans et a sorti 74 tomes.

Et ces records ne s’arrêtent pas qu’au monde du manga: le light novel domine les ventes annuelles Oricon de LN, battant Overlord et Re:Zero sans le moindre doute. Et je vous parle pas du succès au box-office du film qui a beau être sorti en année de COVID vient tout juste à l’instant de battre le chiffre de recettes… de Your Name. En à peine un mois et demi. Il n’est pas improbable qu’il batte Le Voyage de Chihiro et devienne à terme le plus gros succès de box-office de l’histoire du cinéma japonais.

Bref c’est pas un succès à ce niveau, c’est un écrasement total de la popculture japonaise dans son ensemble. Demon Slayer ne fait pas qu’appartenir au mainstream, il est devenu le mainstream. Une œuvre quasi-légendaire qui, pourtant, je le rappelle, est passé à deux doigts de l’annulation quelques mois après son démarrage quand son tome 1 bidait tellement qu’il apparaissait même pas dans les tops Oricon. Mais il s’est accroché, a trouvé son public, a pu devenir une valeur sûre du magazine et tenir jusqu’à une adaptation animée qui a fini de pousser le manga dans la stratosphère.

Ce succès total on pourra essayer de l’analyser longuement et comprendre pourquoi ce manga en particulier et pas un autre. Beaucoup d’otakus vous diront que c’est grâce à l’animé et si il est évident que ça a été un vecteur important, ce ne peut pas être le seul facteur. Il y’a évidemment la machine Aniplex a coté qui a fait méga tourner sa machine marketing bien huilée, il y’a évidemment le succès colossal de la chanson Gurenge par LiSA qui est devenue inévitable au Japon et a accéléré la renommée de l’oeuvre comme les RADWIMPS ont accélérés la renommée de Your Name.

Y’a également des questions démographiques importantes qui expliquent ce succès, à commencer par le fait que le manga touche réellement un public extrêmement large. Il parle évidemment au public « shonen » visé mais au Japon c’est bien son impact sur le public féminin qui n’est clairement pas à sous-estimer, et particulièrement sur le public féminin adulte. Les chiffres de box-office semblent ainsi pas mal souligner le fait que Demon Slayer rameute ENORMEMENT de femmes de 40 à 60 ans, ce qui est plus qu’inédit pour du manga de combat et de baston, et est quelque chose de chouette et bienvenu !

Et puis évidemment ce succès s’explique aussi par tout un aspect boule de neige inévitable, où plus la série est connue, plus elle devient lue, ce qui est aussi aidé par les qualités réelles de l’oeuvre, qui n’est pas parvenu à ce niveau de succès par hasard, et le doit aussi à la simplicité et l’efficacité de son intrigue, porté par un casting de personnages hauts en couleur, dont un héros d’une bonté et d’un idéalisme qu’il fait bon de retrouver dans un monde qui en semble désormais dénué.

Et donc, tout ça pour finalement constater que 2020 fut l’année d’une domination sans partage de Demon Slayer.… et une année qui a vu venir sa conclusion. On savait qu’elle allait venir, on savait qu’elle été prévue, mais au fond on y croyait qu’à moitié. Il était évident que la Shueisha allait faire sa Shueisha et, comme d’autres hits avant, convaincre Gotouge qu’il serait bien de faire continuer à pondre cette poule aux oeufs d’or.

Mais ce n’est pas arrivé, le manga s’est bel et bien clôturé. Dans une clôture de série si normale qu’il manquait même dix pages d’épilogue que la Shueisha n’a pas réussi à caser dans un Jump ! Incroyable.

Donc voilà, désormais je n’ai plus ma dose de Tanjiro, de Nezuko, de Pilliers cools et badass, de piggy vener et de Zenitsu. J’en suis un peu triste, d’autant que les adieux ont été un peu brutaux (seulement deux chaps épilogues, c’est terriblement peu), mais on va essayer de tenir le coup avec le sourire… C’est ce que Tanjiro aurait voulu…

Prévisions pour 2021. La série devrait rester numéro 1. Ce serait étonnant qu’elle refasse 82 millions de ventes totales mais si elle en fait pas au moins 20 millions, je serais surpris.

D’autant que le film a été produit, il est sorti, il sera sans doute toujours programmé dans les salles pendant encore neuf ou dix mois mais vous savez surtout quelle possibilité ça ouvre ? Une saison 2. Et ça m’étonnerait pas que ça déboule dès l’automne 2021. Ou alors un autre film ? Un film par arc ? Ecoutez, quoi qu’il arrive, ça va être un succès et on sait qu’entre les mains d’ufotable ça peut pas mal tourner. Faites comme vous voulez.

(Et, oui, je réevoquerais forcément la série dans le bilan 2021, même si elle s’est terminée. On en est à ce niveau d’anormalité.)


Les deux autres mastodontes

Car il n’y a pas que Demon Slayer qui nous a brisé le coeur


Haikyuu!

Haruichi Furudate

Publié en Février 2012 (2012.12)

Total ventes annuelles: 7 212 099 exemplaires vendus en 2020 – 4e du top 10 Oricon annuel.

Rappel de mes prévisions 2019: « La saison 4 ravivra sans nul doute la flamme et ses ventes devraient à nouveau grimper sans aucun souci ! (…) Vu le nombre d’autres gros titres qui se concluront sans doute cette année, je pense que la Shueisha va essayer de pousser Haikyuu à durer le plus longtemps possible. »

Comment la série s’est portée ? J’avais étrangement pas prévu que l’adaptation animé pour la saison 4 ne soit pas au niveau des trois précédentes ! Cela étant dit, l’impact aura été mineur et la série se glisse à la quatrième place avec style.

Et du coup, voilà, c’est la fin de Haikyuu. Un très important manga pour le Jump des années 2010 puisqu’il fait une partie intégrante du top 5 du magazine pour cette décennie, en compagnie de One Piece, Demon Slayer, Assassination Classroom et The Promised Neverland. Il a été LA série sportive du magazine depuis la fin de Kuroko, et a attiré vers le magazine un public féminin primordial pour le Jump contemporain. En plus d’être un excellent manga de sport, capable de tirer le meilleur de son excellent casting et de nous offrir des matchs haletants, qui mêlent parfaitement le suspens et le réalisme de ce sport si particulier qu’est le volleyball.

Un succès donc à la fois dû grâce aux qualités de l’oeuvre mais, là aussi, grâce à une adaptation animée extrêmement soignée qui, dès 2014, va marquer les esprits et permettre au manga d’exploser dans les charts. On peut dire que, d’une certaine façon, Haikyuu a permis à la Shueisha de définitivement comprendre les bienfaits d’une adaptation anime soignée et divisée en saisons plutôt qu’une diffusion longue à l’ancienne soumis à un studio peut-être talentueux mais qui va se retrouver coincé dans un format hebdomadaire qui ne permet pas toujours une grande régularité.

Maintenant, voilà le Jump dans une situation unique où, six mois avant les JO, le magazine se retrouve sans le moindre manga sportif au sommaire, une situation inédite qui n’était pas arrivée depuis les années 80. Entre Captain Tsubasa, Slam Dunk, Rookies, Whistle, EyeShield 21, Kuroko no Basket ou Haikyuu, le magazine a toujours jonglé entre différents sports mais le voilà aujourd’hui sans rien de ce côté. Une situation qu’il va vite devoir corriger !

Dans tous les cas, bravo à Haikyuu pour sa longevité, bravo à Furudate pour avoir fourni une oeuvre aussi riche et généreuse et longue vie aux corbeaux !

The Promised Neverland

Posuka Demizu, Kaiu Shirai

Publié depuis Juillet 2016 (2016.35)

Position au sein du top annuel Oricon: 6 368 445 exemplaires vendus en 2020 – 6e du top 5 Oricon.

Rappel de mes prévisions 2019: « Il me semble pas rester de quoi tenir une cinquantaine de chapitres, donc allez comme Demon Slayer: conclure la série en pleine apogée, quelle classe. »

Comment la série s’est elle portée ? C’est peut-être encore un peu tôt pour que je puisse faire preuve d’une grande objectivé car, honnêtement, la dernière partie du manga était pas d’une grande finesse et était loin de mettre en avant les qualités concrètes de la série. Du coup j’ai eu un sentiment de soulagement en voyant Neverland se clôturer, pas un sentiment de tristesse. J’étais juste heureux que la série ne se prenne pas les pieds dans le tapis plus longtemps.

Ces considérations mis à part, l’année fut évidemment bonne pour la série. Le top 10 Oricon fut acquis sans la moindre difficulté, malgré des ventes qui se sont clairement érodées sur les derniers tomes en date. Est-ce lié au COVID, est-ce lié à des jours de sortie plus tardifs dans une semaine, est-ce lié au fait que, vraiment, l’arc final est pas très motivant à acheter ? On peut se questionner longtemps mais reste que les chiffres restent solides.

Et plus largement, ce fut une très belle vie pour Neverland. Le manga s’est très bien vendu dès le démarrage et a même fait un top 10 Oricon sans avoir encore eu d’adaptation animé, ce qui n’arrive pas tous les jours (sauf quand tu t’appelles Spy X Family.) Ca nous a permis de découvrir l’excellente illustratrice Posuka Demizu et malgré tout ce qu’on peut penser sur le dernier quart de la série, ça n’enlève aucune des qualités des neuf premiers tomes qui restent une des lectures les plus addictives et plaisantes que j’ai pu avoir dans le Jump durant cette décennie.

En outre, cela prouve que le Jump peut totalement accueillir des thrillers et des mangas de mystère, qui sortent un peu des genres habituels du magazine. Une oeuvre à suspens, centré sur du combat mental et intellectuel, est totalement bien vu au sein du magazine. C’est un constat qu’on aurait déjà pu faire à l’époque de Death Note mais vu l’absence totale de thriller sorti au sein du magazine entre 2007 et 2016, pas sûr que la Shueisha en a bien pris note.

Donc voilà, plus qu’un grand succès et un chouette manga, Neverland restera aussi dans les mémoires comme la preuve que tu peux faire des trucs différents au sein du Jump et le voir auréolé du succès qu’il mérite. En espérant que ça crée des vocations.


Effacé

Erreur 404


Act-age

Usazaki Shiro, Matsuki Tatsuya

Débuté en janvier 2018 (2018.08)

Rappel de mes prévisions 2019: « Annonce d’un animé pour 2021, ça serait pas mal. Je pense également que Act-Age a le potentiel pour avoir un tome qui passerait enfin la barre des 100 000 exemplaires ! »

Comment la série s’est portée ? Va te faire foutre, Matsuki Tatsuya.

Je rappelle le contexte, donc. On est début août, la news tombe dans les rédacs du monde entier: Matsuki Tatsuya, écrivain du manga Act-Age, a été arrêté par la police après avoir été pris en flagrant délit de tripotage en public de collégiennes. Manifestement, il semblerait que l’homme avait comme habitude celle de régulièrement prendre son vélo et d’aller toucher de manière indécente des collégiennes et des jeunes femmes.

Réaction logique et légitime de la Shueisha: la série est annulée. Sur le champ. Le chapitre qui sort dans le Jump publié à peine deux jours plus tard est un chapitre normal de Act-Age, celui qui avait été prévu, mais où le mot « fin » a été rajouté à l’arrache sur la page finale.

Un tome 13 était prévu pour sortir, on en a pas de nouvelles depuis août. Le manga a disparu des rayons en règle générale. En Occident, le manga est retiré immédiatement de Mangaplus. En France, Ki-oon avait enfin lancé le manga début juin avec une gigantesque campagne publicitaire, et annonce également l’annulation directe de la sortie des tomes suivants – y compris celui qui était censé sortir deux semaines plus tard – et le retrait des deux premiers tomes des rayons des librairies.

En somme, le manga a été effacé de l’histoire du Jump, purement et simplement. Avec cette méthode très japonaise, assez habituelle quand une célébrité se fait choper à faire des trucs répréhensibles, où l’éditeur espère très fort que vous allez oublier le fait qu’il a édité les travaux d’un criminel (ce qui rend circonspect dans ce cas présent mais ça j’en ai déjà parlé un peu plus tôt dans ce bilan avec le cas de Build King.)

C’est donc difficile d’évoquer le manga dans ce bilan, au final. Cela fait quelques mois maintenant que je dois vraiment écrire longuement sur le sujet donc je le ferais certainement d’ici peu mais, oui, c’est une conclusion… unique. Ma seule espérance, maintenant, c’est qu’on puisse retrouve Shiro Usazaki sur de nouveaux projets un de ces quatre car si il y’a bien un truc que je disais sur Act-Age avant même qu’on constate que l’écrivain puisse aller se faire foutre c’est bien que c’est le style visuel et la patte de Usazaki qui était clairement LA force principale de l’œuvre qui était, je l’ai jamais nié, mon manga favori du Jump en début d’année.

Donc bref, voilà, c’était Act-Age. Fermez le rideau.


Les autres conclusions de 2020

Conclusions plus discrètes


Yûna de la pension Yuragi (Yuragi-sou no Yuuna-san)

Tadahiro Miura

Débuté en Février 2016 (2016.10)

Rappel de mes prédictions 2020: « Vu que y’a déjà pas mal de séries prévues pour mourir en 2020, Yuragi pourrait encore miraculeusement survivre. Si y’a plus de deux nouvelles séries qui marchent bien en 2020, ptet que là on lui dira au revoir. »

Comment la série s’est-elle portée ? Ah bah non, la série s’est terminée quand même. En même temps son déclin au niveau des ventes et sa position permanente dans le fond du sommaire semblait annoncer cela.

J’ai en vrai pas grand chose à dire, c’est une série qui avait eu un excellent démarrage – plus de 100 000 exemplaires du tome 1 vendu lors de son mois de sortie, ce qui est le même démarrage que, par exemple, My Hero Academia – mais qui n’a pas forcément su rester sur le même élan tout le long de sa vie. Il occupait néanmoins un rôle important, celui de la série à fanservice coquin, mais même en tant qu’amateur de nichons qui font boing boing je dois vous avouer que j’avais trouvé ça vite répétitif et que le casting était pas spécialement très passionnant. Derrière la série s’est pas mal renouvelée au fil des mois, est parti dans des arcs parfois plus sérieux, a toujours bénéficié du trait agréable de Miura mais se clôture donc durant cette année 2020. Une clôture passée finalement inaperçue, coincée entre Haikyuu, Neverland, Act-Age et Demon Slayer. Je serais presque un peu triste.

Mais en vrai je le suis pas parce que comme un connard je suis surtout heureux de constater que la série dépassera pas Nisekoi en nombre de tomes sortis, ce qui fait de Nisekoi toujours aujourd’hui la plus longue romcom de l’histoire du Jump, hé hé hé hé.

Samurai 8

Akira Okubo, Masashi Kishimoto

Débuté en mai 2019 (2018.24)

Rappel de mes prévisions 2019: « Il devrait être le prochain manga à sauter, désolé :(. »

Comment la série s’est portée ? C’était catastrophique, ça s’est planté, ça s’est terminé au bout de cinq tomes et j’ai une petite pensée pour Kana qui l’an dernier, dans ses prospectus destinés aux libraires, annonçait fièrement pour décembre 2020 un tome 6 de Samurai8 qui n’existera jamais.

En vrai pourquoi ça a pas marché ? Univers trop touffu, parfois incompréhensible, porté par un style visuel parfois difficile à lire. Samurai8 avait des bonnes promesses, et Kishimoto est clairement pas le dernier à savoir raconter de chouettes histoires, mais là pour le coup ça a clairement manqué d’un éditeur qui a osé dire au sensei qu’il allait ptet falloir alléger tout ça.

Beast Children

Kento Terasaka

Débuté en mai 2019 (2019.26)

Rappel de mes prévisions 2019: « Le manga a été stoppé dans le numéro 2020.01 ! On le réevoquera donc dans le bilan de l’an prochain, je veux que à ce moment là vous ayez l’air surpris. »

Comment la série s’est portée ? Oh non elle s’est bien terminée dans le numéro 2020.01, comme on le savait déjà l’an dernier D:.

RIP donc au manga de rugby censé accompagner la coupe du monde de Rugby mais qui avant même la compétition ennuyait déjà les lecteurs japonais.

Tokyo Shinobi Squad

Matsuura Kento, Yuki Tanaka

Débuté en juin 2019 (2019.27)

Rappel de mes prévisions 2019: « Le manga a été stoppé dans le numéro 2020.02 du Jump. Donc lui aussi on en reparlera l’an prochain et là aussi va falloir que vous donniez le meilleur de vous même pour être surpris. »

Comment la série s’est portée ? Elle s’est terminée comme elle était déjà terminée au moment de la rédaction du bilan précédent donc, voilà, pas de surprise. L’illustrateur a rebondi directement pour travailler sur Phantom Seer, c’est cool parce que le dessin était la seule vraie grosse qualité de Tokyo Shinobi Squad.

Ah, si, le manga a démarré sa publication en France, chez Kazé, et, contrairement à Act-Age par exemple, ira jusqu’au bout de la publication.

Oui j’ai écrit cette phrase juste pour me faire du mal.

Mitama Secu-rei-ty

Tsurun Hatomune

Débuté en Septembre 2019 (2019.40)

Rappel de mes prévisions 2019: « Mine de rien y’a plus trop de comédies au sein du Jump et Mitama Security pourrait trouver sa place dans ce créneau… Mais sa position dans le sommaire est déjà assez précaire (sans être désespérante) donc je vois mal la série survivre à 2020. »

Comment la série s’est-elle portée ? Le Jump dans la seconde moitié des années 2010 c’est vraiment cette tendance à lancer plein de comédies mais n’en soutenir absolument aucune et donc, de manière logique, Mitama est parti. Il a tout de même tenu cinq tomes, et a même fait un court passage dans le top 5 d’un sommaire, mais l’absence de ventes correctes et un écroulement dans les sondages de popularité sur la fin l’ont condamnés. Au revoir petit exorciste…


Mais t’es pas là mais t’es où ?

(Pas là)


Hunter X Hunter

Yoshihiro Togashi

Débuté en Mars 1998 (1998.14)

Non mais je voulais juste mentionner la série. Comme ça.

Notez d’ailleurs, en petit fun fact, que entre le moment où Chainsaw-man a commencé et celui où il s’est arrêté, on a pas eu de nouveaux chapitres.

Hasard, coïncidence ? Je vous laisse réfléchir…


Le bilan (calmement)


Bon bah vous avez bien compris: c’était une année unique. A la fois en terme de départs de grosses séries – on dépasse 2016 qui avait vu se conclure Bleach, Assassination Classroom, Nisekoi ou Kochikame par ex. -, mais aussi en nombre affollant de nouvelles séries lancées: 18 rien que cette année, on est assez loin des 12/13 habituelles.

Et donc, comme dit en intro, une année d’autant plus unique que le Weekly Shonen Jump n’a jamais été aussi dominant depuis le début du siècle dans les ventes de manga au sein du Japon. Faudrait d’ailleurs que je prenne le temps de vérifier si elle vendrait pas plus de mangas maintenant qu’à l’époque doré des années 80 où y’avait Ken, Tsubasa, Dragon Ball, Saint Seiya, City Hunter, Jojo et bien plus encore. Je manque de chiffres sur ce secteur.

Mais de l’autre ce « nouvel âge d’or » trouvé, il vient de brutalement se terminer ! Donc au Jump d’en construire un nouveau.

Sachant que y’a quand même des points positifs pour l’avenir:

  • One Piece est toujours là et est toujours aussi fort
  • Jujutsu Kaisen commence à décoller de manière impressionnante et pourrait faire tourner des têtes l’an prochain
  • My Hero Academia est toujours solidement ancré, enthousiasmant les foules aussi bien au Japon qu’à l’international
  • Et on a quand même eu 3 démarrages intéressants cette année: Mashle, Burn the Witch et, dans une moindre mesure, Ayakashi Triangle. Néanmoins c’est à nuancer car Burn the Witch aura une publication particulière et Ayakashi Triangle repose beaucoup sur l’aura de Kentaro Yabuki et l’attrait qu’il exerce sur les hommes cultivés.
  • D’ailleurs cette année, on a atteint le point où littéralement toutes les séries du Jump en cours de parution sont dispo légalement et gratuitement en anglais sur Internet. Les séries du magazine ont jamais été aussi accessibles et facile à lire et discuter. Cela aussi est un bon point pour le magazine qui chouchoute et prend en compte de plus en plus le public international.
  • Plus largement, un point positif à tirer également est que le Jump de 2020 semble désormais tout faire pour éviter d’étirer ses poules aux oeufs d’or. Tous les mangas clôturés cette année et l’année prochaine sont des mangas à succès qui ont durés pile la durée qu’il fallait, et qui ne se sont pas soudainement étirés mystérieusement, comme ça a pu arriver des tonnes de fois dans l’histoire du magazine – que ce soit Dragon Ball, Bleach, Death Note, EyeShield 21 ou plus récemment Food Wars. Le magazine semble avoir compris qu’il avait tout interêt à garder des mangas qui n’ont pas le temps de s’user, et qui durent le temps que l’auteur a encore des choses à dire et raconter. Je trouve ça bien et ça répond à une critique récurrente qui était formulée au magazine depuis quelques décennies !
Les lecteurs de Kentaro Yabuki en attendant le chap suivant de Ayakashi Triangle (Chainsaw-man)

Un autre point que je n’ai pas abordé du tout jusqu’ici est la recrudescence des pauses au sein des grands titres. Positif ou négatif, je ne sais pas, mais seulement trois séries ont été présentes dans l’intégralité des numéros de cette année: Chainsaw-man, We Never Learn et Yozakura Family. Tous les autres titres sont soit nés durant l’année, soit morts durant l’année, soit ont connus entre deux et neuf pauses d’une semaine.

Si cela est désormais régulier pour One Piece, qui vit sur un rythme d’une pause tous les cinq/six chapitres depuis presque dix ans, et My Hero Academia, qui béneficie d’un rythme avec une pause régulière depuis deux/trois ans, c’est relativement nouveau pour Black Clover, Dr Stone et Jujutsu Kaisen.

Est-ce quelque chose de positif ou de négatif ? Eh bien à mon sens c’est évidemment négatif si c’est survenu parce que chaque auteur a eu des graves soucis de santé et que ces pauses ont fait office de dernier recours si ils ont du récupérer mais cela peut être également vu comme positif si cela signifie que la Shueisha a commencé à accepter d’alléger un peu le planning des auteurs. On l’a dit plusieurs fois et même Bakuman ne le cache pas: le planning d’un mangaka du Jump est affreux et j’apprécierais l’idée qu’ils puissent prendre des pauses d’une semaine ou deux régulières, surtout si ils subissent ce planning quotidiennement depuis plusieurs années. On a pas forcément à avoir un chapitre réellement toutes les semaines, après tout. One Piece l’a démontré: une pause tous les deux mois, on y survit bien.

Maintenant, je suis peut-être un peu trop idéaliste.

Les auteurs du Jump à chaque réunion de debut d’année (Black Clover)

Dans les points négatifs de l’année, on retiendra:

  • Les mêmes thèmes et sujets ressasés en boucle. Combien de mangas d’exorcisme un homme peut-il devoir se farder chaque année avant d’en avoir marre ? Je ne sais pas, mais on frôle dangereusement la chose. Et c’est d’autant plus rageant que y’a désormais des thèmes clairement dispo et qu’il faudrait combler assez vite genre, par exemple pourquoi on a eu aucun nouveau manga de sport cette année ? A quelques mois des JO et maintenant que Haikyuu est parti ? Je ne sais vraiment pas comment les nouvelles séries sont choisies et honnêtement elles ont toutes leurs qualités (y’a pas eu de vrai navet cette année) donc oui elles ont le droit d’avoir une chance au sein du Jump mais peut-être qu’il faudrait éviter de surcharger le magazine des mêmes thèmes ou mêmes intrigues ?
  • Le double-discours sur la gestion des auteurs « à problèmes. » Désolé de revenir dessus mais je peux pas m’empêcher de trouver ultra étrange le timing foireux autour du retour de Shimabukuro quelques mois après la conclusion de Act-Age. Y’a une contradiction claire qui, comme je l’ai dit, témoigne soit d’une maladresse blessante, soit d’une hypocrisie cruelle.
  • Une étrange dépendance aux « auteurs à succès. » Et c’est assez inédit dans l’histoire du Jump ! Là ou un Weekly Shonen Magazine a tendance à choper des auteurs et les garder dans leur magazine constamment, ce qui explique pourquoi on aura toujours du Seo Kouji qu’il pleuve, vente, ou neige, le Jump se voulait lui être le magazine qui renouvelait constamment son pool d’auteurs. Ce n’est évidemment pas rare que des auteurs fassent plusieurs séries dans le cadre du magazine mais, souvent, c’est des auteurs qui expérimentent, se foirent, et réessaient jusqu’à tomber sur leur gros succès – par exemple Horikoshi qui tente Crazy Zoo et Barrage avant d’enfin décoller avec My Hero Academia. Mais là cette année on a pas mal de séries issues d’auteurs qui ont déjà eu leur gros succès par le passé et c’est assez inhabituel d’en croiser autant au sein d’un magazine comme le Jump qui a toujours semblé essayer de lancer de nouveaux talents. Après, ma constatation est à nuancer: on est aussi dans une année avec énormément de nouvelles séries, donc des nouveaux auteurs on a aussi eu une pelletée !

Donc vous l’aurez compris, le Jump en 2021 sera très intéressant à suivre car c’est quasiment une table rase qu’on aura en face de nous. J’aimerais espérer que la Shueisha considère tout ça comme l’opportunité de se donner l’autorisation d’expérimenter énormément de choses en s’accrochant au matelas doré que va former le trio One Piece / Demon Slayer / Jujutsu Kaisen mais pragmatiquement j’ai peur qu’ils continuent à essayer de la jouer safe et de sortir des thèmes connus sans trop réfléchir…

Donc bon, on va voir et j’ai hâte de vous dire dans un an ce qu’on a pu y découvrir !

Moi après cet article (Demon Slayer)

Donc voilà, c’est terminé pour ce bilan 2020 ! J’espère que vous l’avez apprécié, il y’avait beaucoup de choses à dire. Sur ce, je n’ai rien de plus à vous dire mis à part de vous souhaiter le meilleur pour ce dernier mois, et vous demander de prendre soin de vous. Bisous !

Envie de soutenir Néant Vert et son auteur ? Retrouvez Amo sur Patreon:
Become a patron at Patreon!

8 commentaires

  • Kenny

    Merci pour cette analyse super détaillée. C’est triste que des œuvres avec du potentiel est ce problème de timing. On espère que l’année prochaine sera plus stable.

  • m3r1

    Bon, comme promis l’an passé… Je suis si surpris de ces série qui se sont terminés 😮
    Même si comme tout le monde la fin de Act Age m’a vraiment surpris et fait pleurer des larmes de sang -_-

    En tout cas super bilan, merci encore

  • Setsky

    Toujours un plaisir de lire tes bilans de l’année ! J’étais particulièrement (et agréablement) surpris de te voir sortir ce bilan si tôt, je m’étais déjà préparé psychologiquement a ne pas le voir avant mi-janvier ahah

    Sinon que dire a part que cette année était spéciale, comme tu l’as si bien dit. Entre Démon Slayer et ses 80 millions d’exemplaires, la pelletée de fin/annulation et la gestion catastrophique des éditeurs pour le catalogue du Jump (trop de séries aux thèmes similaires, notamment sur les exorcistes ou des comédies), sans oublier l’absence totale de manga de sport…ouais c’était une année particulière.

    Mon plus gros regret de l’année c’est clairement Act Âge, j’avais franchement hâte de découvrir l’œuvre via son animé, dommage…

    En espérant, que l’année 2021 sera un peu plus positive que 2020 !

  • eyoui

    Pour le coup les pauses de One Piece c’est plutôt une fois toute les 3 semaines. En parlant de lui l’année prochaine il publiera son 1000ème chapitre et 100ème tome c’est tout de même exceptionnel !!!

    En tout cas pour cette année déçu de la fin de Kimetsu ( les derniers chapitres sont quand même assez lamentable)

    Merci pour l’analyse très cool !!!

  • Doa

    Merci pour ce super bilan très complet, on a hâte de voir le jump de 2021 effectivement.

    Concernant Sakamoto Days, j’avoue n’avoir pas pensé une seconde à le comparer à Spy x Family. Je trouve l’ambiance des 2 mangas assez différentes, peut-être parce que SxF place un enjeu plus important au centre de son intrigue dès le 1er chapitre. Honnêtement je l’avais commencé sans savoir quel genre de manga c’était et la comédie m’a pris totalement par surprise (inattendue mais bienvenue comme qui dirait). En y réfléchissant maintenant que tu l’as pointé du doigt, y a bien le risque que Sakamoto souffre de la comparaison. Faudra voir comment l’intrigue s’oriente.

  • samizo kouhei

    Je découvre tout juste ton bilan. Justice poétique, Build King a déjà sauté au moment où j’écris ce message. En 2021 il faudra surveiller de très près la nouvelle série de Yusuei Matsui, the Elusive Samurai, qui démarre très fort éditorialement.

Répondre à m3r1 Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *