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[Néant Sept #27] Top 7 des jeux d’été

Les vacances d’été sont toujours une période bien particulière dans le cœur des petits et des grands. Le repos, la détente, que des valeurs positives qui savent parler à un public large, demandeur et méritant. L’occasion souvent d’exploiter un temps libre âprement obtenu pour jouer aux jeux vidéo ♪.

Comme beaucoup, je pense, j’ai ainsi souvent la tendance de profiter de mes vacances estivales pour me faire un jeu, et poncer ce jeu en particulier. Ainsi, quand j’étais adolescent, j’essayais de me débrouiller pour avoir chaque été un JRPG et ainsi débuter la tradition d’avoir mon « RPG de l’été. » Cette tradition a pas mal tenue, mais a su évoluer au fil des âges pour désormais inclure une grande quantité de genres différents.

Bref voici un top 7 où je classe mes 7 « jeux de l’été » favoris. Ces 7 jeux qui ont marqués 7 étés différents. Ca m’a permis de me replonger dans mes souvenirs, ce qui est plutôt chouette. Mais aussi de me rappeler que j’ai eu toute une période de ma vie où j’avais plus vraiment d’été – soit parce que j’étais reclus et que donc y’avait plus vraiment de vacances, soit parce que je travaillais durant l’été donc j’avais juste pas de vacances – donc pas de jeu d’été donc beaucoup de seum et de tristesse.

A noter aussi, particulièrement pour les années 2010 que par « jeu de l’été » j’évoque surtout les jeux faits pendant mes congés « estivaux. » Je met ça entre guillemet parce que j’ai cette grande habitude de prendre mes congés estivaux en septembre – c’est plus calme. Donc certains de ces jeux sont des « jeux de septembre » d’un point de vue technique mais comme c’est mes vacances, eh, ça passe.

Je voulais mettre un gif un peu vacances puis j’ai trouvé cette Tsumugi smug qui dit « Deal with it » donc voilà, je le met là alors qu’en vrai je vous dis pas trop de deal with it parce que y’a pas grand chose à deal en fait

Mentions honorables:

  • Final Fantasy VIII (été 2002) – Un pote me l’avait prêté, j’ai passé mon mois de juillet sur les deux premiers CD, entre autres à faire beaucoup trop de Triple Triad, début août j’entame le CD3…. Il est rayé… Les chargements sont infinis… Jeu de l’été gâché…
  • Skies of Arcadia Legends (été 2004) – J’ai beaucoup beaucoup hésité à le mettre dans le top 7 mais au final je l’ai mis de côté parce que ça a surtout été un jeu que j’avais fait entre avril et juin de cette année, et que j’ai fini pendant mes vacances d’été. Puis j’ai un autre jeu typé « appel à l’aventure » dans le top donc, allez, on reparlera de toi plus tard.
  • Pokémon Perle (été 2007) – Beaucoup poncé durant cet été là, alors que je me souviens n’en avoir rien attendu (j’ai limite découvert la sortie du jeu quelques jours avant sa sortie, en juillet 2007.) Ce n’est pas forcément un jeu dont je garde énormément de souvenirs mais je me souviens avoir trimbalé la DS et le jeu chez mes grands parents, à des mariages, à des fêtes diverses et variées…. et avoir dépassé les 200 heures.
  • Eternal Sonata (été 2009) – 2009 est un été plutôt étrange (dont j’ai déjà parlé en podcast) mais je me souviens d’un mois de juillet aux nuits dédiées à parcourir l’univers atypique de Eternal Sonata, jusqu’à sa fin qui m’a pas mal ému – faut dire qu’il était 6h du matin.
  • Football Manager 2016 (été 2016) – Pas d’Internet pendant deux mois, on sort d’un Euro décevant, Football Manager est sur le pc… Drogue absolue.
  • Sonic Mania (été 2017) – Après une semaine passée en gîte avec pas mal de potes, la seconde semaine de vacances, en solitaire, a été difficile. Heureusement que Sonic Mania est tombé à ce moment là pour me donner une grosse seringue de plate-forme 2D plutôt maligne.

7/ Danganronpa (Été 2013)

2013 était mon année d’installation en Ile de France, et c’est assez marrant du coup que je mette cet été là dans ce top parce que… techniquement c’est une année où je n’ai pas vraiment eu de vacances estivales, vu que je venais d’arriver dans l’entreprise ! C’était même l’inverse: je bossais plus durant l’été, la raison étant que j’étais en temps partiel au printemps et en automne, mais en temps plein durant l’été, pour faire des remplacements.

Malgré tout, c’était aussi un été avec beaucoup de consommation de pop-culture et, du coup, après de très engageantes discussions Skype jusqu’à tard dans la nuit, on m’a convaincu de me lancer dans Danganronpa premier du nom, alors pas encore sorti officiellement en Europe. Et bah mes amis, ça a donné deux semaines estivales très intenses où ma routine était simple: je me levais le matin, j’allais au taf, je rentrais vers 20h, je mangeais, et après c’était parti pour 3h de Danganronpa. Tous les soirs. Jusqu’à la fin. Y’avait cette envie de vouloir dérouler le scénario, de savoir quel personnage allait y passer, comment il allait y passer, qui l’avait aidé à y passer. C’était chaque soir ouvrir le jeu en espérant que nos petits favoris allaient être épargnés, et du coup être très déçu à ce moment précis où on rentre dans la salle de sport.

Je sais que ce premier volet est souvent désigné comme « le plus faible », certains préconisant même de le zapper complétement pour directement aller au second. Mais du coup j’ai jamais vraiment compris ce point de vue, tant mon expérience du premier volet fut intense, complète, ponctuée de rebondissements et de coups de théâtre. Peut-être que j’ai aussi un peu trop d’étoiles dans les yeux pour ce jeu parce qu’il m’a aidé à me changer les idées et à me sortir du marasme dans une période où je doutais de mes choix, où je me sentais isolé, où j’étais effrayé par l’incertitude de mon futur et les contraintes imposées par ma vie dans la pauvreté ?

Je ne saurais pas dire, car au final la seule chose sûre c’est que Touko était quand même très rigolote.


6/ HITMAN (Été 2018)

Pourquoi pas des vacances sous le signe du meurtre et des assassinats ?

Toujours été plutôt fan de la franchise Hitman mais il m’aura fallu deux années pour me lancer dans la nouvelle trilogie, et ce après avoir chopé une version GOTY à dix balles dans un Cash Converter. C’était l’époque où je chopais aucun jeu en numérique parce que vu ma connexion Internet j’étais deg d’avance à l’idée de devoir attendre une semaine avant d’y jouer. Mais du coup ça m’a permis derrière de faire de Hitman une franchise quasi-annuelle vu que je vais faire le second un an plus tard, afin de me préparer au troisième qui m’aura occupé pendant au moins un bon mois de 2021.

Donc ouais, voilà, c’est Hitman. Un jeu d’action et d’infiltration, qui ressemble parfois plus à un gros puzzle game en open world, où vous réfléchissez à toutes les possibilités pour pratiquer l’assassinat sur personne cruelle le plus clean et le plus beau possible. Avec parmi certains des meilleurs level design moderne – Paris et Sapienza sont des maps où tout semble être réglé à la virgule près, pour un plaisir de jeu sans cesse présent.

Donc ouais, heureux d’avoir dédié deux semaines de ma vie à poncer les maps de ce jeu pour les finir en Silet Assassin, à avoir monté jusqu’au niveau 20 pour toutes et avoir platiné le jeu. Depuis, il m’arrive souvent de rêver la nuit que je joue à un nouveau jeu Hitman, parfois avec des mécaniques de gameplay pétées (genre y’a deux semaines, je rêvais que des PNJ nous aidaient à assassiner notre victime. Bizarre, non ?)


5/ Final Fantasy XIV A Realm Reborn (Été 2020)

2020 reste une année si bizarre que même si j’ai eu des « congés » en septembre, je n’ai pas spécialement eu l’impression d’être plus reposé ces deux semaines là par rapport au reste de l’année, me donnant du coup le sentiment de pas avoir eu de vraies vacances. Mais dans tous les cas, l’été 2020 a surtout été pour moi l’occasion de reprendre contact avec des gens après un printemps passé à volontairement m’isoler du reste du monde. Faut dire que se lancer dans un MMORPG aide à la vie social, surtout quand tu rejoins une guilde dynamique, active, remplie de bonne ambiance, et que ça implique de jouer tout en discutant sur Discord. Cela devient vite addictif, surtout à cette période précise !

Je reste du coup assez surpris qu’il m’aura fallu 31 ans pour que je passe tout un été sur un MMORPG, c’est un truc que je me serais attendu à vivre ado mais que j’ai toujours poliment esquivé à l’époque. Du coup, je rattrape le temps perdu, et le faire sur un des meilleurs jeux du genre n’est pas un luxe. Sachant que, attention, l’été j’étais vraiment sur la partie A Realm Reborn – je me souviens avoir commencé Heavensward à la toute fin du mois d’août, donc pour moi l’été ça rimait avec la découverte de l’univers, l’apprentissage des bases et les quêtes interminables à base de repas à faire et de vin à trouver. Partie qui restait sympa, mais qui est loin de la grandeur scénaristique qu’on va trouver dans Heavensward et, surtout, dans Shadowbringers.

Malgré tout je garde un souvenir cher de ces débuts dans l’univers de Eorzea parce que j’avais quand même l’impression de m’engager dans quelque chose de grand ! Et bien entouré, de surcroit !


4/ Baten Kaitos (Été 2006)

Un jeu que je me souviens avoir démarré quelque part en avril 2006, avoir lâché au bout de deux heures, tout ça pour le reprendre autour de juillet et derrière passer tout l’été qui a suivi à soit m’émerveiller devant le jeu, soit mater des épisodes de Bleach jusqu’au 90e. C’était un été cool, marqué par ma première Japan Expo et j’en suis du coup un peu nostalgique.

Cela étant dit, Baten Kaitos est l’exemple même de ce JRPG parfait pour un adolescent oisif entre deux années de lycée: le jeu est long, très long, très généreux en terme de contenu, tout en nous faisant voyager entre différents univers visuellement sublimes, portés par une bande originale incroyable et une intrigue possédant un twist qui était ptet, avec du recul, plutôt prévisible, mais qui je me souviens m’avait foutu sur le cul comme jamais à l’époque. Et puis ce système de combat unique à base de cartes, avec le petit plaisir qu’on pouvait trouver à enchaîner les combos – cette suite de 1 à 10 que je me souviens avoir foutu sur le boss final me rend très fier encore aujourd’hui, 15 ans après.

Donc, voilà, maintenant j’espère que Baten Kaitos Origins pourra devenir l’un de mes jeux de l’été, un jour… Après tout on pouvait réserver la version Gamecube chez Score Games à l’époque… Ils ont ptet toujours ma préco……


3/ Zelda Wind Waker (Été 2003)

2003 fut une année de déménagement où, incroyablement, on est passé du 13 au 41 de la même rue. Au revoir la belle bicoque ancienne, bonjour la maison neuve classique sans trop de personnalité, mais comme mes parents avaient pu récupérer une partie de l’argent lors de la revente de la maison, c’était aussi cadeau time et du coup le moment parfait pour avoir la Gamecube dont je rêvais. Encore mieux quand cette Gamecube fut accompagnée de deux jeux: Star Wars Rogue Leader d’un côté et Zelda Wind Waker de l’autre.

Et évidemment, jouer à Wind Waker durant la canicule de l’été 2003, vous comprendrez très vite que ça a un écho assez particulier. Même si en Normandie on en a pas tant souffert, c’était quand même mes premières expériences de très fortes chaleurs, et je garde du coup un souvenir ému de ces après-midi passées à crever de chaud mais à être rafraîchi par ce jeu, et les grandes étendues aquatiques que je parcourais sur mon ptit bateau. L’eau semblait fraîche, le vent semblait doux, y’avait un côté évasion qui fonctionnait à la perfection. Au délà des qualités du jeu (qui était une vraie réussite visuelle et une belle ode à l’aventure), c’est surtout le fait que ce fut le jeu qui me fallait au moment qu’il me fallait qui le classe si haut.


2/ Umineko no Naku Koro Ni (Arc Questions) (Été 2009)

Je l’ai dit, l’été 2009 était si bizarre qu’il a même deux jeux ! Une fois fini Eternal Sonata, et bien motivé par les premiers épisodes de l’anime aux cliffhangers qui me rendaient beaucoup trop impatients, bah du coup je me suis lancé dans cette grande aventure qu’était alors de lire tout l’arc questions de Umineko. Les 4 épisodes. Je me souviens que pour faire ça j’ai du faire des trucs qui me paraissaient chamaniques à l’époque: passer mon PC en japonais, choper des ISO et les foutre dans Daemon, installer des patchs bien précis à des moments bien précis… Ah ces jeunes, de nos jours ils ont juste à choper le jeu sur Steam !

Encore une fois, dans une période assez étrange de ma vie, où tout semblait être en perpétuel mouvement et où je ne pouvais plus vraiment me complaire dans l’oisiveté, lire la moitié de Umineko a été une expérience que je décrirais de quasi-spirituelle. Car, au délà du concept de base de l’oeuvre – qui voit, je le rappelle, une famille mourir en boucle sur une île coupée du monde, et où un héros essaie de prouver à une sorcière que toutes ces morts peuvent être expliquées par la raison et la logique, avec tout un commentaire méta sur le fonctionnement des récits de mystère -, Umineko c’est une franchise qui brasse énormément de thématiques différentes, et traite tout avec une nuance et une justesse qui me paraissait à l’époque inédite, presque unique. Les personnages étaient funs et rigolos, les situations de plus en plus abracadabrantesques, ça montait toujours plus dans le tour à chaque épisode, et on se retrouvait à la fin avec ce vrai plaisir de théorisation, à en discuter avec les quelques autres lecteurs, à s’exciter le cerveau pour essayer de comprendre LE truc à comprendre.

C’était là aussi une lecture très intense, des sessions nocturnes de 5 à 6h d’affilée à lire, frémir, réfléchir et être surpris. C’est beaucoup de texte, beaucoup de situations, beaucoup d’aventures mais ça a marqué non seulement un été mais aussi, je l’ai souvent dit, ce que je suis, et comment je visualise le monde. Sans Umineko, je sais pas si j’aurais essayé d’être aussi juste et nuancé sur les sujets que je traite. C’est vraiment une œuvre qui, je pense, m’a rendu meilleur. Et peu peuvent s’en targuer !


1/ Final Fantasy IX (Été 2001)

Final Fantasy IX est le jeu qui m’a lancé cette tradition d’essayer de faire un JRPG par été, ce qui est normal vu que c’est le premier jeu – et sans doute la première oeuvre de popculture – à m’avoir foutu une méga claque. Quand j’étais plus jeune – et je le suis toujours un peu vous me direz – j’avais cette tendance à être monomaniaque sur un truc que j’aimais, et pendant un ou deux mois à ne consommer que de ce truc sans plus porter la moindre attention à quoi que ce soit d’autre – j’ai eu ça avec Harry Potter, tATu, le Voyage de Chihiro, la Jeunesse de Picsou, bref que des trucs sains en théorie. Bon bah Final Fantasy IX ça a été ça aussi, parce que j’aimais l’univers, j’aimais le style, j’aimais l’histoire même si je la comprenais que de manière très premier degré (à 12 ans, tout le message sous-jacent sur la peur de la mort me passait à côté, je vais être tout à fait honnête) et j’adorais les musiques – au point où parfois je laissais juste tourner le jeu en fond dans mes maps favorites pour avoir le thème en boucle (big up à Djidane qui est du coup souvent resté fixé sans rien faire dans le village des mages noirs.)

Pendant longtemps j’ai eu un peu peur de le refaire, et à chaque fois que j’essayais de m’y remettre, j’abandonnais peu après le kidnapping de Grenat. Le jeu était devenu d’une telle importance dans mon esprit et dans ma construction personnelle que j’osais pas le redécouvrir, que je me refusais à peut-être découvrir ses défauts avec mon esprit plus développé, avec l’âge qu’il a pris. Tout ça pour enfin m’y remettre en 2019 et avoir redécouvert que, ok, le jeu a effectivemment vieilli sur certains points, qu’il a quelques problèmes réels de rythme sur la fin (avec un CD4 très très inférieur à l’excellentissime CD3) mais que dans l’ensemble ça restait un grand jeu, avec une intrigue, un message et un plaisir d’exploration encore aujourd’hui dans le haut du panier.

Plus largement, avec Ocarina of Time et le premier Metal Gear Solid, FFIX est aussi peut-être le jeu qui m’a le plus rapidement fait comprendre mon affect et mon amour des univers crées par les japonais, donc c’est aussi clairement un des trucs qui fait que je suis parmi vous aujourd’hui, héhé. Vous le remercierez.

Et donc voilà pour cet article assez léger. C’est là que je vous demanderez bien c’est quoi vos jeux de l’été à vous mais j’ai peur que la question fasse un peu clickbait pour gratter des commentaires donc je la poserais pas. Mais n’hésitez quand même pas à y répondre !

Maintenant, je me demande ce que sera mon jeu de l’été, mes congés sont que dans deux semaines après tout. Est-ce que ça serait pas le moment de reprendre Xenoblade 2 par exemple ? D’essayer de finir FF12 ? D’encore plus explorer Hadès ? De relancer Atelier Ryza qui est clairement un méga jeu d’été ? Dure réflexion. On verra le moment venu !

(Image utilisée en bannière: Finana Ryuguu par Zeradok)

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2 commentaires

  • Doa

    Quand je réfléchis aux jeux qui m’ont marqué ET que j’ai fait en été, je n’en trouve que 3 : FF Dissidia (1er du nom), KH 358/2 days et KH birth by sleep. En tout cas tes articles me donnent toujours envie de commencer de nouveaux jeux. Profite bien de tes congés !

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