Nos célébrations (100 films – partie I)
Bon, comme dit désormais un article sur deux je suis actuellement au chômage et même, plus précisément, « en recherche de formation. » Je me prépare très bientôt à un bilan de compétences, et peut-être même tenter une licence pro d’administration des associations via une validation des acquis de l’expérience. En gros du stuff d’adulte qui prend son avenir professionnel très au sérieux et qui ambitionne de trouver un poste dans lequel non seulement il pourra s’épanouir mais aussi, qui sait, apporter à la société et mettre ses compétences au service du bien commun.
En bref, ça veut aussi dire que j’ai aussi beaucoup de temps libre en ce moment. Temps libre que je dédié en grande majorité à travailler sur mes différents projets personnels – que ce soit développer un peu ma chaîne Twitch, faire du nettoyage sur Tsumugi, travailler sur les prochains Kaorin ou bien préparer les prochains prix Minorin. Sans oublier des projets encore en cours de gestation, mais ça j’y reviendrais plus tard, je ne veux pas gâcher une éventuelle surprise. Mais bon, au délà de travailler sur tout ça, y’a aussi l’envie de profiter de ce temps libre pour enfin faire quelques trucs que j’avais envie de faire depuis longtemps, et l’une de ces choses c’est: mater plein de films d’animation.
J’aime beaucoup regarder des films d’animation, ça a toujours été un peu mon format favori et j’avais déjà du coup passé une excellente année 2018 grâce à la saison 1 de Batoru où je m’étais fait en environ six mois une soixantaine de films d’animation. J’ai envie de refaire ça, et de continuer à « combler » mes manques en matière de cinéma d’animation – que ce soit en voyant des classiques que j’ai toujours pas regardé, soit tout simplement des films qui me font sacrément envie mais que j’ai toujours pas pris le temps de… leur dédier du temps.
Donc naissance d’un petit challenge un peu idiot: essayer de regarder 100 films d’animation japonaise cette année. Et si possible, tenir un petit journal de bord de tout ça. Via des articles récurrents sur le blog. Donc… voilà. Je pense que 100 est un objectif qui si sur le papier est atteignable (ça fait, genre, 2 films par semaine) peut aussi être difficile à tenir sur la longueur mais eh, au moins j’essaierais. L’idéal serait déjà que je me fasse un film par semaine. Et le plus important est aussi que je me force pas à vraiment respecter cet objectif à tout prix: si y’a bien un truc que j’ai appris en trente ans de vie sur Terre c’est que faire des trucs qu’on veut pas faire bah c’est souvent le meilleur moyen d’aller vers un désastre assuré.
Du coup allez premier article que voilà. Je ne sais pas trop quelle sera la régularité de ses articles, en tout cas il est assez probable que ce premier sera le plus long puisque là aujourd’hui je vais évoquer les dix premiers films d’un coup ! Allez, commençons.
(Note: les chiffres correspondent à l’ordre chronologique de visionnage des films, ce n’est pas un classement haha.)
#001
Revue Starlight the Movie
2021 – Kinema Citrus – Réalisé par Tomohiro Furukawa
Bon un peu de triche pour commencer vu que ce film-là – ainsi que deux autres – j’en ai déjà beaucoup parlé dans le cadre d’un article publié mi-janvier qui revenait sur trois films d’animation un peu « méta » mais tous les trois très biens. Car oui j’ai adoré ce film Revue Starlight qui s’impose déjà, dès le premier jour de 2022, comme un de mes films favoris de l’année. C’est une suite idéale à la série, qui continue avec brio le développement des personnages, nous offre une myriade de combats fantastiquement mis en scène, le tout avec une générosité artistique parfaitement maîtrisée. Non seulement on est heureux de retrouver le casting de la série mais en plus tout le film est fun, ne déshonore pas ce que la série avait construit et même l’améliore constamment.
Vraiment, certains des combats de ce films sont juste ouf, et je me les remate déjà régulièrement juste pour le plaisir. Après, je suis aussi très faible à l’atmosphère assez particulière de Revue Starlight, une franchise qui a pas peur d’en faire des caisses avec du symbolisme assez vener et qui a jamais peur de poser une intrigue parfois un peu absconne. Mais écoutez, si vous avez adoré la série, le film c’est tout ce que vous avez aimé en encore mieux. Film d’ailleurs aussi un peu méta car comme le spectateur qui va voir le film en se demandant si c’était bien utile un film après la série, les héroïnes passent tout le long métrage à se poser la même question: c’était bien nécessaire de… tout reprendre ? Et bien oui.
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#002
Pompo the Cinephile
2021 – Studio CLAP – Réalisé par Hirao Takayuki
Idem que Revue Starlight – je me suis déjà bien épanché dessus mi-janvier !
Pour résumer: c’est un film d’animation sur comment faire un film, et qui va concentrer une partie de ses enjeux et de son intrigue sur la recherche du « montage parfait. » Le tout derrière est porté par un casting riche en couleurs, à l’image d’une direction artistique qui n’a pas peur d’utiliser la palette entière (ce qui est une tendance très contemporaine, ce qui n’est pas pour me déplaire.) Le film est globalement bien rythmé, très chouette à suivre, aussi instructif que divertissant, et les personnages sont effectivement plutôt bons dans leurs rôles. Je suis même étonné que la Pompo du titre – une petite peste spécialiste des séries B – apparaisse finalement relativement peu par rapport au héros, le vaillant Gene.
C’est donc un très bon moment ! Le seul défaut que je lui reprocherais est une scène bien particulière vers la fin du film – qui implique une banque – que j’ai trouvé à la fois trop longue (ce qui est un peu dommage venant d’un film qui porte un message d’amour explicites aux films qui ne font « que » 1h30 et donc font tout pour virer le gras) et un peu naïve, ce qui est dommage vu que le reste du film ne l’est pas tant que ça. Mais à part ce passage bien précis, c’est comme dirait Jacques: tout bon.
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#003
Sword Art Online Progressive: Aria of the Starless Night
2021 – A-1 Pictures – Réalisé par Yasuyuki Kai
Étrangement m’a donc fallu attendre 2022 pour voir un film dans le cadre des « évenements CGR », vous savez ces séances un peu bizarres projetées pendant un temps extrêmement réduit dans une sélection très faible de cinéma. Comme ça c’est pas vraiment une exploitation normale et quand le film débarquera sur les plates-formes de streaming quelques mois après ça va briser aucune règle sur la chronologie des médias. C’est malin, mais du coup ça m’a forcé à me retrouver dans un petit cinéma de Palaiseau fort sympathique mais quand même bien éloigné. Le chemin en valait toutefois la peine parce que, damn, enfin l’adaptation en animé de Progressive que j’attendais et que je souhaitais depuis désormais pas mal de temps.
Enfin… « adaptation »… La moitié du film propose du contenu inédit, du coup. On rajoute au lore de Sword Art Online un tout nouveau personnage, complétement crée pour l’occasion, qui lie très vite une relation forte avec Asuna, qui aide au développement du personnage, qui mène la première moitié de l’intrigue, avant de passer le relais à ce bon vieux Kirito. Pour être tout à fait honnête, me revoilà encore à me questionner sur les choix d’adaptations de A-1 Picture sur Sword Art Online, et même un peu frustré de voir ce nouveau personnage en remplacer d’autres pour raconter globalement la même histoire, quitte à mettre en branle la cohérence de l’univers (genre, évidemment, si elle est si forte et si badass, pourquoi on la voit jamais dans la série initiale ? Elle aurait réglée bien des soucis.)
Après, je me rappelle aussi que Progressive en light novel et en manga, déjà, réecrivait pas mal l’arc Aincrad et le fait que le climax de ce premier film nous fait revivre le premier boss en modifiant pas mal la manière dont le combat se déroule insiste du coup fortement sur le fait que Progressive ambitionne une nouvelle narration de l’arc. Ce qui est pas forcément un mal – c’est un peu ce que tout le monde veut.
Mais du coup le film en lui-même ? Très sympa ! Plutôt pas mal rythmé, et j’y retrouve pas mal des qualités techniques que j’avais adoré dans Alicization: les combats sont toujours super funs à suivre, y’a des beaux plans, une super lumière, un chara-design toujours exemplaire pour l’action et, surtout, toujours ce délicieux sound-design que j’aime d’amour. Ces attaques qui font des bruits de succion des enfers, là ? Je m’en lasserais jamais vraiment. D’un point de vue intrigue, on reste sur quelque chose de très simple, pas trop trop mal raconté, c’est fluide, ça se mate sans trop d’incohérence (à part, encore une fois, ces questionnements sur le perso inédit.)
C’est donc un film solide, et j’ai globalement bien aimé, même si en tant que fan de l’univers je reste personnellement un peu vener qu’ils aient mis un de mes persos favoris de la franchise un peu au placard – oui je suis fan de Argo, et jusqu’au plan final du film, j’étais en train de serrer le poing et les dents en maudissant A-1 d’avoir encore effacé le personnage de l’univers. MAIS AU FINAL TOUT VA BIEN, PFIOU.
PS: Asuna joue Panda dans Tekken, ce qui est peut-être la meilleure info de lore qu’on aura jamais dans un animé. J’ai confiance dans les gens qui main Panda.
#004
Looking for Magical Doremi
2020 – Toei Animation – Réalisé par Yuuki Kamatani et Junichi Sato
Troisième film déjà évoqué dans l’article de janvier donc je vais encore une fois être un peu court.
En trois points:
- Déjà, pas besoin d’avoir vu Doremi, le film n’est pas une suite à la franchise ! C’est juste que l’intrigue est centrée autour de trois femmes qui se lient d’amitié parce que gamines elles étaient méga fans de Doremi, amitié qui va leur permettre de se débloquer et de trouver leur place, leurs envies. Pour schématiser grave, c’est un pur film de célibattantes (je sais même pas si c’est un terme positif ou négatif, je deviens un peu paumé.)
- Les trois héroïnes sont vraiment super ! Leur histoire personnelle nous accroche vite, et le dynamisme de leur relation est vraiment fun à suivre. Ca permet d’alterner aussi bien des scènes comiques que des passages plus dramatiques / émotionnels, ce qui fait que le film parvient sans trop de soucis à nous faire passer entre de multiples ambiances.
- Enfin c’est globalement un très joli film ! Peut-être 2/3 trucs que je trouve un peu trop typé « série télé » et qui pour moi fonctionnent pas forcément dans un film (genre un peu trop de petites séquences en SD qui viennent hacher le rythme, même si je suis pourtant jamais le dernier à cracher dessus) mais dans l’ensemble on retrouve une vraie belle direction artistique qui modernise efficacement le style de Doremi tout en l’adaptant parfaitement au type de récit auquel on a ici à faire.
En gros, j’ai bien aimé et je le recommande d’autant plus si vous êtes vous aussi trentenaire et un peu perdu – en tout cas, vu la situation dans laquelle je suis aujourd’hui, le film m’a d’autant plus parlé, haha.
#005
Girls und Panzer das finale – Part III
2021 – Actas – Réalisé par Tsutomu Mizushima
Pas forcément grand chose à dire ! D’un côté ça reste du Girls und Panzer pur jus, avec ses combats ultra funs, ses milliards de petites idées rigolotes, son sens du détail ahurissant et son casting ultra large mais ultra reconnaissable. C’est toujours un pur plaisir à mater et on reprend sans se plaindre une nouvelle rasade de lycéennes qui se font des combats de tank ou à la fin tout le monde rigole parce que, ouais, ça reste très fun, ça reste très bien fait et on sent que tout le staff s’éclate a bosser sur cette licence, dix ans après les débuts.
Maintenant de l’autre côté, putain qu’est-ce qu’il est à chier le format des das finale. Ouais je suis désolé d’être un peu agressif mais ça continue de me saouler d’avoir tous les deux ans un film d’une heure qui va nous raconter en première partie la FIN du combat lancé dans le film précédent puis après dix minutes de transition (toujours très amusante, ça y’a pas de souci) ensuite lancer un nouveau match dont tu sais pertinemment que tu verras pas la fin tout de suite. Au bout de trois films, on a compris ! Du coup j’étais un peu content de voir enfin l’école finlandaise débouler contre les héroïnes mais de l’autre j’ai vite compris que restait que dix minutes de film derrière donc que bon c’est bien beau de me chauffer mais que la conclusion, bah j’allais l’avoir littéralement en 2024 ! Et tant pis si le film se termine sur un excellent cliffhanger, moi je suis juste saoulé, j’ai pas eu ma dose !
Je sais que c’est facile de faire du « y’a qu’a faut qu’on » mais je ne comprends pas pourquoi ne pas avoir fait un format d’un film = un combat en entier ? Pourquoi ne pas nous avoir filé le combat entre Maginot en entier dans le premier das finale ? Idem pour Chihatan dans le second ? Pourquoi à chaque fois nous couper en pleine action et nous forcer à nous remettre dans le bain deux ans plus tard ? Après, j’imagine que le fait que les films sortent « tous » les deux ans était ptet pas le rythme prévu à la base, que le COVID et des soucis de prod (le 3e film semble encore une fois avoir été fini quelques jours avant la sortie cinéma) ont pu étirer la diffusion mais damn, ça me frustre.
Donc ouais, comme d’hab, c’est top mais ouais ça aurait vraiment mérité un meilleur… format.
#006
My Hero Academia: World Heroes Mission
2021 – Bones – Réalisé par Kenji Nagasaki
Lui aussi a eu le droit à sa petite sortie « événement » et j’avais rien de mieux à voir au cinéma donc allez let’s go ! En plus j’étais littéralement seul dans la salle donc j’ai pu en profiter à 200% – c’est l’avantage des séances ciné le lundi après-midi.
Bon après, ça reste un film de grosse licence shonen qui essaie de raconter une histoire inédite donc comme d’habitude ça a le cul entre deux chaises. D’un côté ça doit raconter une intrigue avec des gros enjeux, qui puisse porter des scènes d’action un peu ambitieuses, mais de l’autre côté tu restes bloqué par le fait que t’es sur un film non-canon donc tu peux pas vraiment développer les personnages, tu peux pas trop toucher à l’univers et tu peux rien faire qui aie vraiment des conséquences importantes. Du coup, ouais, bah c’est un film qui essaie de poser un antagoniste menaçant – un mec qui veut buter tous les détenteurs d’Alter à l’aide de sa secte et d’un super virus – mais tu sais très vite que ça va pas pouvoir se montrer très ambitieux ou très profond sur le sujet ou sur son développement.
Globalement c’est donc surtout un film très… sage. Pas que y’aie de moments un peu remarquables: la séquence d’intro où on est plongé dans un ville touchée par le virus est assez impressionnante, et y’a 2 ou 3 scènes d’actions incroyables – la scène du pont ou de l’hélicoptère en particulier. Mais je reste un peu frustré du fait que le film se contente de rester non-stop sur le trio Deku / Bakugo / Todoroki, le choix le plus prudent, le choix qui va contenter le plus de fans – c’est les 3 persos les plus populaires après tout – tout en continuant de n’absolument pas exploiter tout le reste du casting. Bon, le personnage inédit qui sert de compagnon à Deku est plutôt sympa, c’est déjà ça, et du côté des méchants y’a cette mystérieuse archère super cool qui hante désormais un peu trop mes nuits, mais damn si même dans les films bonus fanservices t’arrive même pas à utiliser plus d’une minute d’autres personnages que les 3 qui sont déjà sur-représentés, c’est un peu chaud. Ces films existent un peu pour ça, normalement !
Donc bref, en somme, un film tout a fait honnête – je l’ai trouvé quand même plus passionnant que les films Bleach que j’ai pu mater à l’époque – mais qui respire quand même un peu trop la sécurité et la non-prise de risques pour que j’en garde un souvenir vraiment large (à part l’archère, bien évidemment, qui je le rappelle hante mes nuits.) (Quel est son nom ?) (C’est elle le parachute qu’on voit à la fin de la scène de l’hélico ?) (Elle devient quoi ?) (Combien d’argent dois-je verser à Horikoshi pour qu’il la fasse apparaître dans le manga ?)
#007
Josée, le tigre et les poissons
2021 – Bones – Réalisé par Kotaro Tamura
Un peu deg de pas avoir pu le voir au cinéma à l’époque de son exploitation mais j’étais pas encore très rassuré en mai dernier à l’idée de rester enfermé dans une salle mal ventilée avec d’autres personnes. Du coup j’ai pu me rattraper et me faire une petite séance personnelle chez moi – même si, là aussi, la salle est sans doute mal ventilée, comme l’affirme le fait que mon salon pue encore le curry deux jours après que j’ai essayé d’en cuisiner.
Mais sinon, oui, j’ai beaucoup aimé ! C’est surtout je pense une question d’affection profonde et rapide que j’ai eu envers la direction artistique de ce film, que j’ai tout simplement trouvé… très joli. J’ai pas été surpris de constater après le visionnage que c’était Nao Emoto au chara-design, illustratrice dont j’aime beaucoup le taf sur Fragments d’elle ou O Maidens, ce qui explique pourquoi Josée a une aussi bonne tronche et une aussi bonne expressivité – ce qui est assez nécessaire pour nous faire accrocher pendant les vingt premières minutes à un personnage au caractère aussi… énervé ! Car la Josée elle en veut à la vie, elle en veut au monde, elle en veut aux autres, et elle est entend bien le faire comprendre.
Pour le reste, eh, c’est une histoire plutôt simple mais bien racontée: celle d’une personne qui va apprendre à s’ouvrir aux autres, trouver là aussi sa place et avec elle une forme de motivation, et tisser par la même occasion une romance qui va certes connaître quelques obstacles et quelques rebondissements dûs à des incompréhensions mais qui va aboutir sur une conclusion un peu inspirante. On connaît la formule, elle est pimentée par quelques twists plus ou moins bien trouvés (y’a toute une histoire de triangle amoureux que j’ai trouvé un peu nul et un peu inutile dans la dernière partie du film, d’autant plus étrange qu’elle occupe finalement un temps très limité et aurait facilement pu être retirée) mais au final ça fonctionne, et c’est suffisamment bien mis en scène pour qu’on se laisse transporter par l’ensemble sans la moindre once d’ennui.
C’est en somme un chouette film, bien inscrit dans cette mouvance très actuelle de films qui dépeignent des relations entre jeunes adultes qu’initialement tout sépare, avec des jolies couleurs des jolis décors des jolies chansons (avec ici Eve dans le rôle de RADWIMPS) et des jolies émotions. La Makoto Shinkaisation du cinéma d’animation japonaise – mais là on reste clairement en première classe donc tchoo tchoo à donf.
#008
Détective Conan – The Scarlet Bullet
2021 – TMS Entertainment – Réalisé par Chika Nagaoka
Mon premier contact avec Detective Conan, le voilà ! M’a fallu attendre 2022, vous le croyez ça ?
Et du coup je m’attendais pas à ce qu’il y’ait des rebondissements aussi explosés au sol, haha. Y’a tout un bail autour d’un sniper qui fait un tir de ouf dans ce film, moi j’étais là sur mon canapé en train d’assister à la scène d’explication de comment le mec a fait son tir et pourquoi il l’a fait j’étais en train de boire le truc comme si on me servait le cocktail le plus sale mais aussi le plus attractif jamais mixé.
Du coup ouais je garderais surtout en mémoire de ce Scarlet Bullet ces deux/trois scènes un peu dingues qui m’ont pas mal réveillé et pas mal fait délirer (la scène finale avec le train là elle a aucun sens mais j’en ai kiffé chaque seconde) et j’oublierais certainement tout le reste du film. Je l’ai malgré tout trouvé un poil trop long, genre y’a un bon quart d’heure en trop et le début du film franchement assez longuet (heureusement que y’a la chouette scène d’intro sur fond d’harmonica à Detroit sinon j’aurais lâché haha) mais une fois qu’il est lancé bah il est lancé et on enchaîne les rebondissements un peu dingues. Ça m’a donné envie de tester quelques autres films de la franchise donc eh, expérience un peu positive et on reverra sans doute Conan dans d’autres articles !
(Note: je pense que les JO dans ce film se sont peut-être quand même mieux déroulés que les vrais JO.)
#009
On-Gaku: Notre Rock!
2020 – Réalisé par Kenji Iwaisawa
Film-projet d’un homme qui a travaillé dessus pendant presque une décennie, On-gaku est indubitablement un film… bizarre. Inclassable. Unique ? Bref, c’est un film qui n’a pas vraiment d’équivalents dans l’industrie actuelle de l’animation japonaise. C’est peut-être d’emblée ce qui va faire sa plus grande force, en compagnie d’un ton assez décalé et déjanté, adapté à cette histoire de trois délinquants qui se mettent à la musique sans rien y connaître et vont trouver un succès surprenant pour le public mais clairement normal pour eux et tous les autres personnages de cet univers.
Si y’a bien un truc que je retiendrais surtout de On-gaku c’est son amour des plans interminables. Y’a beaucoup de moments où le héros va juste nous fixer sans rien dire pendant cinq secondes, des moments où l’action va se dérouler à l’extérieur de l’écran sous le regard d’un personnage inamovible qu’on va regarder pendant 50s alors qu’il est clairement pas l’acteur de ce qui se passe d’important. Y’a tout un humour de décalage assez omniprésent, le film est clairement absurde et n’a pas honte de l’être. Y’a même quelques bonnes vannes et quelques timings comiques assez irrésistibles. Et puis parfois, le temps de quelques secondes de ci de là, le film devient ultra-artistique, tente des séquences d’animations époustouflantes et ultra belles, avant de revenir à une forme de normalité un peu simpliste.
Je pense que le fait que le film ne fasse qu’une heure est aussi clairement une force: c’est pile la bonne durée pour son rythme un peu bizarre et pour son ton définitivement extraterrestre. Plus et ça serait devenu simplement lassant, moins et ça n’aurait pas eu le temps de vraiment laisser une empreinte ou un impact sur moi.
Bref, On-Gaku est bizarre mais… sympa.
#010
Saint Seiya: Eris et la légende de la pomme d’or
1987 – Toei Animation – Réalisé par Kozo Morishita
Du coup tout ça c’est la bonne occasion d’enfin voir tous les films Saint Seiya, non ? J’en ai vu que deux sur les six qui existent, et l’un d’entre eux (les Guerriers d’Abel), je l’ai vu, genre, en 2005 donc ça commence à faire une éternité. Je sais qu’ils sont pas forcément oufs mais je sais pas, je me sens dans l’envie d’un peu de Saint Seiya. Du coup on commence par le premier et euh…. oui…. ok… c’est effectivement pas ouf.
Le truc c’est que c’est un moyen-métrage de 45mn ce qui sur le papier est pas dramatique et permet même au film d’aller directement à l’essentiel: 5mn de mise en situation, on nous présente Eris, on nous présente ses soldats et hop c’est parti pour une demie-heure avec du combat, que du combat et rien que du combat. Mais cette promesse tombe vite à l’eau derrière parce que les combats en question sont jamais très passionnants ! On nous présente cinq « chevaliers fantômes » qui ont tous un temps d’apparition de cinq minutes grand maximum, ont pas forcément des pouvoirs très originaux, ont dix lignes chacun grand maximum et débarquent juste pour poncer les chevaliers et mourir de manière souvent très abrupte ou anticlimatique. Combats tous très courts, du coup, et qui se contentent souvent de voir les chevaliers de bronze utiliser leurs deux coups-signatures et basta. Quoique c’est pas toujours le cas: Shun, par exemple, se fait latter direct par son adversaire pour se faire sauver par Ikki et n’a pas le temps d’utiliser un seul de ses coups.
Je retiendrais donc surtout le fait que Eris a un design de méchante de Sailor Moon cinq ans avant l’arrivée de Sailor Moon, que y’a encore une super OST (ça reste Saint Seiya, quoi) et que c’est fun de voir débarquer Orphée de la Lyre quelques années avant qu’il soit officiellement introduit dans le manga (mais du coup c’est pas le même personnage, mais c’est drôle quand même.) Pour le reste c’est assez décevant, haha. Je sais même pas si un film plus long et qui aurait permis de développer les combats et les antagonistes aurait vraiment sauvé l’idée. Bon bah au moins Eris c’est un personnage féminin qui est sexy-maléfique, c’est pas un truc qu’on trouve souvent dans Saint Seiya (quoique Saga…) – je retiendrais donc que ça j’imagine.
Et voilà pour la première phase ! Là la seconde phase j’ai déjà commencé à mettre de côté les films, on va alterner en permanence entre les années 80 et les années 2020 ça va être un medley de saveurs qui s’annonce déjà rigolo. Déjà hâte !
Bonus qui sera mis à jour de manière aléatoire au fur et à mesure des articles, mon classement des films que j’ai vu en 2022:
- 10/ Saint Seiya: Eris et la légende de la pomme d’or
- 9/ My Hero Academia World Heroes Mission
- 8/ Detective Conan: The Scarlet Bullet
- 7/ Girls und Panzer das finale part III
- 6/ Sword Art Online Progressive: Aria of the Starless Night
- 5/ On-Gaku: Notre Rock!
- 4/ Looking for Magical Doremi
- 3/ Pompo the Cinephile
- 2/ Josée, le tigre et les poissons
- 1/ Revue Starlight the Movie
Un commentaire
Noob
Girls und Panzer das Finale est ultra frustrant, je ne comprends pas non plus *pourquoi* ils ont décidé de couper les batailles en deux. Peut-être pour s’assurer que les gens veuillent revenir pour la suite ? (Mais ils n’ont pas besoin de ça ! C’est Girls und Panzer ! Les gens reviendront pour la suite !!!)