Mangas & Animes

Roulette (100 films – partie II)

Donc ok, dans le dernier article en date j’avais dit « bon les gens je me suis donné l’objectif de me mater 100 films d’animation japonaise en 2022 », et en fait je sais pas trop pourquoi mais juste me confirmer cet objectif m’a foutu une sorte de feu sacré. Depuis la sortie de l’article de la semaine dernière je suis quasiment passé au rythme d’un film par jour et j’ai même listé dans un dossier TOUS les films que j’ai jamais vu mais qui m’intéressent / que j’ai envie de voir. Y’en a 120 ! J’ai rajouté à ça une dizaine de films que j’ai envie de revoir parce que je les ai pas vus depuis un bail et bam j’ai un petit programme pas mal qui arrive. Oh, je sais que dans le lot y’aura pas que des succès, loin de là, mais avoir juste mis ça sous liste m’a mis une sorte de feu sacré assez motivante. C’est la frénesie des premières semaines j’imagine, et je sais qu’en mai/juin ptet que je vais retourner à un film toutes les deux semaines… Mais bon, surfons sur la vague autant que possible !

Du coup pour cet article, voilà cinq films supplémentaires ! Ca part clairement dans tous les sens, vous allez voir que les cinq films ici cités ont… pas grand chose en commun.


#011

Golgo 13

1983 – TMS – Réalisé par Osamu Dezaki

Ok il me rendait curieux depuis pas mal de temps ce film-là. A la fois parce que je n’ai jamais réellement eu de contact jusqu’ici avec la figure pourtant mythique de Golgo 13 (plus de 200 volumes de manga a lui tout seul) mais aussi parce que je sais à quel point ce film est historiquement important dans l’histoire de l’animation japonaise et ce pour une raison toute simple: on y trouve le premier usage de 3D au sein de l’industrie. C’est condensé à une seule scène d’action située à la toute fin, ça dure 30s, ça a vieilli comme ces photos de gamins des années 50 qui boivent du vin à la cantine mais c’est assez fascinant à voir et d’autant plus rigolo à observer dans un film qui reste, bah, un film d’Osamu Dezaki avec tout ce que ça implique de codes de réalisation très années 70 – ses split screens, ses plans fixes, son sens des plans tragiques, et caetera. Le film serait-il entre… tradition… et modernité ? Un peu…

A part ça on est sinon dans un film très ancré dans son époque, avec clairement une influence pulp et un amour pour les héros d’actions méga burnés que ne renierait pas une partie du cinéma d’action international de cette période. Le film se distingue néanmoins par une vraie violence et une vraie brutalité, deux valeurs qui sont assez omniprésentes: les combats dans Golgo 13 sont souvent très sales, et les gens ici ne meurent que rarement de manière belle et somptueuse. Mais y’a aussi toute une esthétisation du sang et de la violence qui donne quand même un certain cachet a pas mal des exécutions de notre héros assassin. En gros les personnages meurent souvent salement mais la mise en scène rend souvent ça… un peu beau à regarder. Étrange équilibre que le film parvient toujours à maintenir.

Par contre au délà de l’esthétique et de l’aspect technique, c’est sur ce qu’il raconte que le film pèche un peu. L’intrigue est pas forcément trop à blâmer – elle est simple, le rebondissement final est bien amené, et elle réussit à bien lier les différentes scènes d’action -, par contre la narration est pas toujours une authentique réussite. Beaucoup de transitions entre les différentes scènes sont abruptes, il y’a parfois de nombreuses longueurs, quelques scènes un peu absurdes (cette scène ou Golgo 13 se tape une nana l’air de complétement s’en foutre pendant qu’un gars débarque et lui explique son nouveau contrat ??) et globalement le personnage de Golgo 13 ne semble jamais vraiment dépasser son statut de héros invincible qui a toujours quelques coups d’avance. Il n’est pas très intéressant à suivre ! Le reste du casting est en outre assez négligeable: si j’excepte le grand méchant qui a quand même un développement assez intéressant, aucun autre personnage n’a vraiment d’interêt ou de profondeur, ce qui n’aide pas quand bien souvent ils n’apparaissent que 5 minutes grand max à l’écran avant de souvent brutalement mourir. On notera aussi de manière amusée que les personnages féminins sont plus souvent nus qu’habillés, mais eh on est pulp ou on l’est pas.

Bref, si je n’ai pas passé un mauvais moment devant ce film Golgo 13 et que j’ai pris pas mal de plaisir à le regarder – esthétiquement c’est un film léché -, j’ai quand même eu une vraie difficulté à m’immerger dans son histoire pas forcément toujours très bien narrée, et ça sera la seule vraie réserve que j’aurais. Je le conseille néanmoins si vous voulez avoir une petite idée de ce à quoi ça ressemblait à l’époque l’animation japonaise pulp. J’ai aussi un film Cobra en réserve donc on réevoquera ptet tout ça très vite haha.


#012

Tropical-Rouge! Precure: Yuki no Princess to Kiseki no Yubiwa!

2021 – Toei Animation – Réalisé par Junji Shimizu

Oh non pas ça Zinedine pas aujourd’hui pas maintenant pas après tout ce que tu as fait….

Très déçu par ce film Precure ! Jusqu’ici les quelques films que j’avais pu voir de la franchise avaient fait un sans faute, que ce soit le très fun film de Heartcatch Precure (qui règle le conflit breto-normand en faisant exploser le Mont Saint Michel), le techniquement incroyable film Hugtto Precure ou le surprenamment émouvant film de Star Twinkle Precure donc il n’était pas illogique que j’avais quelques attentes sur le film de Tropical Rouge. La série était fun, et en plus là on nous offre un film qui promet en plus de faire intervenir les héroïnes de Heartcatch, donc pourquoi s’inquiéter ? Les voyants sont manifestement tous au vert.

Et en fait non pas du tout parce que le film est… méga sage. Ce qui est très étrange parce que l’ADN de Tropical-Rouge a toujours été sa folie, son coté un peu dément et qui en fait toujours « trop. » Heartcatch est un peu dans un cas assez identique – ça n’est clairement pas la série Precure la moins dynamique ou la moins excentrique. Les deux ensemble ça devrait donc être, en toute logique, un cocktail un peu détonnant, qui part dans tous les sens… Sauf que non.

Je sais pas quel excès de prudence a amené l’équipe de création autour de ce film a essayer de raconter une histoire très basique, sans vraie folie ou originalité, pas forcément très drôle, et où on a l’impression de voir nos personnages favoris être purement et simplement nerfés en terme de fun. Est-ce parce qu’en 1h10 c’est dur de vraiment prendre le temps d’aller plus loin ? Je sais pas, les films Precure précédents réussissaient bien à jongler avec cette durée courte !

En plus le film cherche parfois vraiment très explicitement à gagner du temps de manière assez triste: par exemple, elle nous fait un tunnel de cinq minutes en milieu de film composé uniquement des transformations complètes de toutes les héroïnes. Toutes les héroïnes. En entier. J’aime beaucoup les séquences de transformation, j’aime beaucoup les neuf héroïnes, mais se taper de manière interminable les 9 d’un coup comme si je matais une compilation youtube à peine montée ça m’a un peu fait regarder ma montre.

Alors bon, tout n’est pas à jeter, le film va ainsi surtout se concentrer sur mes deux personnages favoris des deux séries – Laura et Erika – donc au moins j’ai eu cette petite satisfaction d’avoir ces deux là en quasi permanence à l’écran. Mais encore une fois, à quel prix: ce ne sont que des versions un peu simplistes des dits personnages… Laura ne montre jamais son arrogance et sa confiance habituelle, Erika fait des tronches rigolotes mais moins que d’habitude… Même les combats sont pas fifous techniquement, la série Tropical-Rouge Precure se montrait plus ambitieuse que ça à de nombreux épisodes !

Donc voilà, triste et déçu parce qu’un film destiné aux enfants de 8 ans n’a pas été aussi cool que les autres films destinés aux enfants de 8 ans que j’avais pu voir jusqu’ici. La vie de passionné d’anime est vraiment très difficile, comprenez moi.


#013

Princess Principal Crown Handler – Part II

2021 – ACTAS – Réalisé par Masaki Tachibana

J’avais déjà parlé du premier film dans mon article bilan des visionnages du printemps (RIP à ce format d’ailleurs, il a été victime de mon état pourri durant l’automne) et pour résumer sachez juste que le premier Crown Handler n’était pas… très époustouflant. Il représentait bien toute cette sorte de poisse autour de la franchise Princess Principal: super animé original de l’été 2017, avec action et héroïnes badass espionnes de choc dans une Angleterre victorienne uchronique divisé en deux, qui dès la fin de sa diffusion télé nous annonce avec fracas l’arrivée prochaine de sept films, pour derrière partir en total silence radio pendant deux ans. Le mobage lié à l’anime est un échec qui ferme au bout de six mois, les concerts ne ramènent pas vraiment le public escompté, le studio change, la doubleuse de l’héroïne part en retraite anticipée donc un remplacement doit être trouvé en urgence… un bon gros chaos ! Et évidemment, j’en étais le premier attristé, ayant adoré la série originale :'(. Heureusement, je me souviens encore avec émotion de quand j’étais au Japon fin septembre 2019 et qu’a l’hotel j’ai capté par hasard une rediff du dernier épisode de la série, rediff qui était suvie… de la bande annonce – enfin – du premier film !

Bon bref je me disperse déjà mais grosso merdo le premier film a ensuite été repoussé deux fois à cause de la pandémie (les salles semblant fermer pile quand le film avait prévu de sortir), il est donc arrivé discrètement début 2021 et il était en plus… pas folichon. Il posait une intrigue très lente, pas très passionnante et hélàs dépourvue de la moindre bonne scène d’action. J’étais content de retrouver le cast et l’ambiance mais à part ça c’était un peu oubliable. Le second film arrive donc derrière, je le lance avec des espoirs pas forcèment très élevés et, du coup, bonne surprise: ce second film est bien ! Il aurait même du servir de premier film en fait !

Le fait qu’il soit globalement meilleur que le premier film repose ainsi sur des qualités simples, directes, concrètes: les quelques scènes d’actions sont vraiment biens (surtout la bonne bagarre du début là, elle est cool), l’intrigue a des enjeux élevés dignes du format moyen-métrage et ça inclut enfin des élements « importants » pour la suite, avec l’apparition claire de ce qui va être un des gros antagonistes de Crown Handler. Mon seul regret est la relative absence de scènes entre Ange et Charlotte, les deux étant pas mal séparées pendant toute la durée du film. Mais à part ça ? Bah c’est le Princess Principal que je me souvenais aimer il y’a maintenant presque cinq ans. Y’a même quelques pistes inédites pour l’OST qui me font bien bien plaisir, l’OST de la série restant un de mes taf favoris récents de Yuki Kajiura !

Maintenant plus qu’à attendre des nouvelles du film 3. Six mois après la sortie du film 2, toujours aucune date, pas d’infos à part le fait que « c’est en prod »… C’est évidemment tristounet, et j’espère qu’on va pas partir dans un délire à la das finale où on se retrouve avec 2 ans d’écart entre deux moyens-métrages. Mais bon, vu le taux de poisse et l’historique de la franchise, je peux sans doute déjà m’estimer heureux qu’on ait eu deux films sur les sept annoncés en 2017…


#014

Nos mots, comme des bulles

2021 – Signal.MD – Réalisé par Kyohei Ishiguro

Oh mais c’est le réalisateur de Your Lie in April et de Occultic;Nine ? Pardon désolé je découvre ça en live en allant cherchant les infos. Mais du coup y’a des trucs qui font sens soudainement par rapport à certains choix esthétiques du film, haha.

Bref, hum. Nos mots, comme des bulles. J’y suis allé un peu en aveugle avec juste deux trucs que je savais: l’affiche du film est très colorée pile comme je l’aime, et c’était un de ses films d’animation qui sont passés un peu inaperçus parce que arrivé directement dans le catalogue gargantuesque de Netflix (comme Loin de moi près de toi, par exemple.) Du coup, eh… bonne surprise derrière.

Après j’ai jamais caché le fait que j’avais toujours un biais positif envers les oeuvres centrées sur les romances d’été. Fireworks a par exemple toujours une petite place quelque part dans mon coeur, juste parce qu’il touchait du doigt ce feeling un peu inspirant que m’évoque les premiers amours au soleil. Bon bah du coup Nos mots comme des bulles on est à 120km/h sur cet autoroute, et j’en ai apprécié chaque kilomètre !

L’intrigue est du coup certes pas spécialement très originale – une fille complexée par ses dents mais star des réseaux sociaux rencontre un jeune homme renfermé fan des haikus et leurs petits coeurs vont battre l’un pour l’autre – mais la romance est joliment tissée, les deux personnages sont immensément adorables, on a envie de les voir se rapprocher malgré les petits obstacles qui vont les séparer, et on prend plaisir également à les voir se lancer ensemble dans une quête à la recherche d’un vinyl ultra-rare dans ce qui est une sous-intrigue mine de rien assez émouvante. Je lâche le mot « émouvant » parce que sans surprise la fin du film m’a un peu ému ! Y’a une très très belle scène de déclaration, la plupart des intrigues trouvent une conclusion ultra satisfaisantes et, ouais, je suis sorti du film avec une petite remontée de moral parce que eh ça marche bien tout ça !

Après, oui, c’est pas foncièrement parfait. Y’a quelques scènes un peu longues, la première moitié du film est un petit peu bordélique mais dans l’ensemble on a un film avec un bon casting bien utilisé, qui raconte très simplement une jolie petite romance et qui en plus de ça possède une direction artistique vraiment unique, où les couleurs semblent nous « éclater » à la figure – ce qui tombe bien vu le titre du film. Quelques petites expérimentations niveau animation de ci de là – y’a une très fun scène de skateboard par exemple – viennent en plus servir de Cherry sur le Coca.

Vous voulez une jolie petite romance animée de 1h30 ? Bon bah, go, je vous recommande bien Nos mots, comme des bulles du coup.


#015

Zeta Gundam: A New Translation – Film 1 – Heir to the Stars

2005 – Sunrise – Réalisé par Yoshiyuki Tomino

Quinze ans qu’on me dit « les films Zêta Gundam c’est vraiment pas top. » Quinze ans qu’on me décrit les films A New Translation comme un étrange gloubi boulga visuel assez indigne. Bon bah du coup ayé j’ai vu le premier et…

Effectivement visuellement c’est… un choix très radical qui a été fait par Tomino et par le studio Sunrise de l’époque. Sorti en 2004, le film se veut donc être un nouveau résumé de la série originale qui date, elle, je le rappelle, de 1985. Comme tout film un peu récapitulatif d’une série, il va donc réutiliser sans se gêner des extraits de la série d’époque. 20 ans plus tard c’est un peu nettoyé, un peu remastérisé, ça garde un côté très années 80 en terme de design et de style mais ok c’est pas gênant quand on accepte. Mais derrière y’a en plus énormément de scènes inédites (je crois ?) qui ont été réalisées pour l’occasion afin sans doute de servir de nouveaux liens et de nouvelles transitions entre les différentes scènes de la série. Je comprends: quand tu condenses 50 épisodes en 3 films d’1h30, tu vas vouloir créer de nouvelles scènes pour permettre des transitions plus heureuses entre différentes scènes. Normal.

Sauf que les scènes en question… sont réalisées avec un style beaucoup plus actuel, sans aucune réelle volonté de vraiment coller à la direction artistique de l’époque. Et ces deux styles ne sont pas clairement séparés: ils passent même leur temps à se croiser ! Par exemple on a cette scène où Quattro Bajeena parle à un gars dans un cockpit…

Il récupère un objet, lui dit salut, passe la porte et….

… il est redevenu un héros des années 80, héros jusqu’au bout des seins !

Et c’est ça pendant 1h30. Je vous avoue que ce changement permanent de style et d’esthétique c’est pas quelque chose auquel on s’habitue et ça m’a pas mal sorti du visionnage à plus d’une reprise. Comme quoi c’est important une direction artistique cohérente !

Mais du coup tout cela étant dit le contenu en lui-même, ça s’en sort ou pas ? Non pas trop ! Tout va extrêmement vite, on saute d’un rebondissement à l’autre à un rythme assez effréné, on introduit beaucoup de personnages d’un coup, on en introduit même en permanence, on prend pas souvent le temps de nous poser le contexte géopolitique donc faut être très réveillé pour bien suivre. Globalement pendant la durée du film t’as pas interêt à relâcher ton attention pendant ne serait-ce que dix secondes sinon tu vas louper des infos primordiales. C’est du récap assez brutal, qui condense un maximum de choses en un temps le plus minimum possible et ce n’est donc pas une expérience très agréable.

Après y’a pas que des mauvais côtés à ce visionnage pour moi: effectivement, je peux quand même entrapercevoir la qualité de l’intrigue de Zeta Gundam, je trouve l’univers de la franchise toujours aussi riche, j’y trouve toujours une conception de la géopolitique vraiment bien et j’aime pas mal les nouveaux personnages introduits (je suis un peu sous le charme de Emma, je vais pas mentir.) Ca me donne envie de mater… la série. C’est peut-être ce que Sunrise voulait ?

Dans tous les cas, oui, je ne vous recommande vraiment pas ce film, haha. Les deux suivants ? J’hésite encore si je dois y’aller :'(.

(Je pense que je les materais quand même, par esprit complétionniste.)

(Je me veux vraiment pas du bien, parfois.)


Et voilà pour aujourd’hui~. J’espère que ça vous a plu. Pas de programme encore déterminé pour les prochains films, mais on restera sans doute dans pas mal de licences: j’ai un petit Lupin III dans le radar, entre autres !

(En règle générale, le programme s’annonce assez chargé en films à licences, entre autres parce que la majorité des films originaux… je les ai déjà vus. J’espère que ça ira :'(.)

Et comme d’habitude, terminons sur le petit classement pour l’instant ♪.

  • 15/ Zeta Gundam A New Translation: Heir to the Stars
  • 14/ Saint Seiya: Eris et la légende de la pomme d’or
  • 13/ Tropical-Rouge! Precure Yuki no Princess to Kiseki no Yubiwa
  • 12/ My Hero Academia World Heroes Mission
  • 11/ Detective Conan: The Scarlet Bullet
  • 10/ Golgo 13
  • 9/ Princess Principal: Crown Handler – film 2
  • 8/ Girls und Panzer das finale part III
  • 7/ Sword Art Online Progressive: Aria of the Starless Night
  • 6/ On-Gaku: Notre Rock!
  • 5/ Nos mots, comme des bulles
  • 4/ Looking for Magical Doremi
  • 3/ Pompo the Cinephile
  • 2/ Josée, le tigre et les poissons
  • 1/ Revue Starlight the Movie
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