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Une lettre d’amour aux génériques de Bleach

Nouveau mois, nouvelle vidéo – ça semble être le rythme dans lequel on s’installe. Celui-ci évoque un sujet qui a déjà été plus ou moins évoqué sur le blog y’a environ six ans – en l’occurence les génériques de Bleach. Comme d’habitude, je vous propose ici sa retranscription même si j’ai peur que ça soit pas très intéressant en format texte – on évoque pas mal de petits extraits musicaux, donc en vrai l’interêt n’est peut-être pas forcément là sans le son. A vous de me dire si c’est quand même intéressant !

C’est aussi la première vidéo qui sort alors que la chaîne a dépassée la barre des 1000 abonnées et est donc officiellement monétisée: dans une sorte de grand miracle, la vidéo parvient à l’être, et ce malgré la grande quantité d’extraits musicaux qu’on peut y entendre. Faut croire que le montage, ça fait des miracles. C’est globalement une vidéo dont je suis content même si je pense avoir pas mal galéré a trouver une bonne structure, ce qui se ressent ptet tant on passe en permanence d’une ambiance à l’autre. C’est autant l’occasion de parler avec passion de génériques que j’adore que de retracer la carrière de réalisateurs reconnus… Dans tous les cas, je vous laisse avec la vidéo et la transcription, bon visionnage et/ou bonne lecture !

Si jamais la vidéo ne s’affiche pas (WordPress est un peu exigeant en ce moment), cliquez ici pour la retrouver !


Début de la transcription:

Est-ce que vous aimez les génériques d’animé ? Parce que moi… comment vous dire… je suis accro.

Que ce soit les openings ou les endings, ça fait maintenant 20 ans que je suis juste fasciné par ces petits segments qui en 1mn30 sont là pour glorifier en musique l’univers des animés qu’ils accompagnent. Ils sont parfois cools, parfois funs, parfois émouvants, parfois super artistiques, mais dans tous les cas ils sont très nombreux à me plaire ! Je suis tellement fan de génériques que j’ai organisé pendant 14 ans des blind-test dans pas mal de conventions françaises, j’ai été aussi bien spectateur acharné qu’organisateur de sessions de karaoké en conv et puis bon ça fait 8 ans maintenant que je tiens mon propre podcast qui parle de musique liés aux animés ou aux jeux vidéos japonais – ça s’appelle Kaorin, qui vient tout juste d’atteindre les 200 épisodes, n’hésitez pas à jeter une oreille, c’est sur kaorin.fr !

Mais cet amour pour les génériques pour moi il a commencé à l’été 2006, quelques jours avant ma première Japan Expo, voilà l’ado de 16 ans que j’étais qui lance le premier épisode de Bleach et…

OP1 – Asterisk

… la série est trop cool mais surtout bah les génériques DEFONCENT. Et au fur et à mesure que la série avançait, les génériques continuaient à être au top – Ichirin no Hana, Rolling Girl, Alones, Shoujo S, Ranbu no Melody… Une large quantité de bangers, où les génériques étaient aussi nombreux que réussis !

Alors certes le fait que Bleach ait été mon premier gros shonen joue évidemment beaucoup sur l’amour que je porte à la série, j’ai ptet même un ptit biais, mais je vais quand même pas nier que le soin apporté aux génériques m’a profondément marqué à l’époque et a largement fondé la base de mes goûts et de mon amour pour les génériques d’anime ! Donc voilà, du coup, aujourd’hui, en attendant la seconde partie de The Thousand Year Blood War qui sortira cet été je vous propose une vidéo d’’amour et d’hommage aux génériques de Bleach. Je suis donc Amo je vais tâcher de faire tout ça en respectant au maximum les règles de Youtube concernant l’usage d’extraits musicaux, ça va être rock n’roll mais letzzzz goooo…

1/ Le style fort urbain de Bleach

Quand on pense à Bleach on pense évidemment aux combats, aux shinkai, aux bankai, aux plot twists par milliers mais fondamentalement l’identité de Bleach pour moi c’est avant tout un style, oserais-je même dire un flow illustré parfaitement…  par le premier opening, Asterisk.

Chanté par le groupe Orange Range, le générique via son style un peu rap-rock mélange d’emblée les genres et est porté par toute une esthétique colorée, moderne et des personnages qui passent leur temps à être fringué de manière cool pour du style urbain de 2004. Costumes qu’on ne voit JAMAIS dans la série mais qui permettent comme ça d’offrir à Bleach ce côté moderne et contemporain un peu stylé qui a mon sens va très vite lui permettre de sortir du lot par rapport aux autres shonens de cette période qui avaient souvent tendance à se dérouler dans des périodes.. différentes. Puis j’veux dire, c’est  parce que nos héros sont lycéens qu’ils doivent toujours porter leur uniforme, ils méritent de bien se sapper !

La fin du générique cite presque indirectement la page couleur utilisée pour commémorer l’anniversaire de la série

Mais revenons un peu sur le générique et y’a un truc un peu marrant avec lui: c’est qu’il a beau lancer une grosse série de baston bah de la baston y’en a pourtant très très peu dedans. Le seul moment d’action il est très court et c’est au tout début du refrain, où on voit Ichigo se fighter contre des… euh… samourais ? C’est un peu confus ! Après en vrai pas mal d’élements phares de la série sont purement et simplement absents: y’a pas le moindre hollow, les apparitions en costume de shinigami sont au strict minimum, la priorité semble donc ici vraiment de présenter le groupe de héros et de le présenter de manière stylée – tout au mieux on a ces quelques plans qui déjà posent le perso de Urahara comme un gus mystérieux et puis, ouais, Byakuya est là…

… Un peu tout seul…

Asterisk est un opening qui en tout cas fonctionne très bien ! Il est rythmé, dynamique et rempli de plans assez stylés, avec en plus pas mal d’idées cools pour intégrer les crédits – c’est un de ces rares génériques que si tu le mate en creditless, soudainement il a plus aucun sens genre là ce plan…

sans les crédits musicaux il fait juste très vide et très chiant… 

Ah puis en parlant de crédit, c’est un générique réalisé par Noriyuki Abe qui est un nom assez important puisqu’il est aussi… le réalisateur de la série, rien que ça ! Et il va aussi réaliser quelques autres openings qui auront tous ce point commun de mettre l’emphase sur le côté moderne et stylé de Bleach. Ainsi c’est lui qui réalise l’OP4 – Tonight Tonight Tonight – qui certes servait de générique pour l’arc des Bounds mais qui proposait là aussi quelques très chouettes plans avec des personnages méga bien sapés, des crédits encore une fois intégrés de manière rigolote au sein du générique, très peu de séquences d’action et une petite gimmick rigolote à base d’image qui changeait à chaque épisode, présentant à chaque fois un personnage différent…

… D’ailleurs un générique Noriyuki Abe se reconnaît souvent parce que si y’a marqué Bleach toutes les 5s c’est lui qui l’a fait ! Genre regardez moi ce plan là…

mmm… je me demande bien quelle est la série que je regarde… si seulement je pouvais avoir un indice…

Sorti de l’OP4, Noriyuki Abe va aussi réaliser l’OP14 – Blue – dont on reparlera un ptit peu plus tard car avant ça j’aimerais surtout parler de l’OP15 – Harukaze – qui lui est clairement là pour faire un truc que j’aime bien: boucler la boucle.

OP15 – Harukaze

C’est pas innocent que ça soit le réalisateur de la série et de l’opening 1 qui travaille sur ce qui était alors le dernier opening de la première adaptation, sur un arc qui se voulait être à l’époque un nouveau départ pour la série. J’aime bien le retour à un design plus moderne, et c’est vrai que sous beaucoup d’aspect on dirait le premier opening d’une nouvelle série – on nous présente très classiquement les personnages, le ton est léger, y’a un peu de baston…

Quelques plans que je kiffe – celui avec Ginjo qui se la pète en noir et blanc ou bien cette transition avec le perso de Jackie qui vient salir ses bottes pour se présenter à nous, fine référence à son pouvoir. Mais le vrai moment que j’adore – et c’est là qu’on sent qu’on est en réalité dans un dernier opening – c’est le segment final, où Ichigo parcourt devant nous.. tous les différents eyecatchs de milieu d’épisode, tous très stylés et qui ont rythmés la série jusqu’ici. YUne manière de récapituler avec humilité l’histoire de la série, et c’est vrai que cela marche bien ! Et vous savez ce qui marche bien aussi ?

Bah les génériques réalisés par Mizuno Kazunori !

OP6 – Alones

C’est vrai que dit comme ça vous savez ptet pas de qui je parle et je comprends moi même avant de préparer cette vidéo je savais pas que c’était la même personne qui avait fait les 4 openings dont on va parler ici. Pourtant une fois qu’on le sait, la filiation paraît… assez évidente ! Mizuno Kazunori, que voilà,  a donc réalisé l’OP6 – Alones mais également l’OP9 – Velonica -, l’OP10 – Shoujo S – et l’OP12 – Change.  Et c’est vrai que mine de rien  c’est 4 openings que j’aime beaucoup et qui partagent moults points communs: pas mal de plans sont passés avec un filtre rétro très très identifiable, y’a souvent un grand plan de groupe de face mais aussi, à l’inverse, pas mal de plans avec des personnages qui posent seuls dans des décors volontairement très dépouillés, y’a pas mal de couleurs – surtout dans Shoujo S et Velonica – et puis grosso merdo c’est 4 génériques qui mettent pas mal les personnages féminins en avant – surtout Inoue, clairement la star de Alones, de Shoujo S et de Change.

D’ailleurs pauvre Rukia qui a vraiment pas l’air de kiffer son expérience de danseuse pop, allez courage ma vieille c’est qu’une minute trente a passer ! 

Les 4 ont donc un ADN très proche et j’aime les 4 pour des raisons différentes: Alones possède un vrai dynamisme et une abondance de plans très stylés qui aident à lancer l’arc Hueco Mondo avec efficacité – même si dans la réalité il va surtout être utilisé pour ouvrir beaucoup d’épisodes fillers nuls, genre il servait d’opening pour l’épisode ou Hitsugaya joue au foot avec la soeur d’Ichigo oui c’est un vrai épisode de 20mn, oui c’était le genre de truc qu’on avait souvent dans les arcs fillers car oui c’était la mode à l’époque. Bon heureusement temps maintenant de parler de Velonica dont là j’aime beaucoup les poses ultra cools des capitaines de division, et puis y’a ce plan de groupe là qui me fait à chaque fois un peu mal parce que PAUSE vous voyez Nell là ?

Bon bah c’est la seule fois qu’elle apparaît dans un opening de Bleach. C’est un de mes persos favoris… j’ai le seum…

Shoujo S, lui, est méga fun. Je comprends toujours pas vraiment pourquoi ce girls band composé de Matsumoto, Inoue et Rukia mais j’avoue un peu kiffer les différentes poses que se tape tous les membres de la Soul Society. Yamamoto devant son distributeur de Coca Cola, Kyoraku qui se la joue taquin caché derrière son chapeau, Unohana en mode maman accueillante, Kenpachi qui se la joue dark et mystérieux, Komamura avec ses yeux qui vont te manger, Nanao qui va mourir de déshyrdration parce qu’elle dort en plein soleil… Non ils sont tous cools… Même la pose de Mayuri qui est euh… il nous regarde un peu chelou…en serrant son gros manche… bon… 

Et puis y’a Change. Là on prend les trois génériques précédents et on les fusionne – comme Alones, on démarre avec une intro riche en explosion et en gens qui chantent, sauf que là c’est Inoue au lieu de Kon, ce qui est mieux. Comme Velonica, séquence de groupe et quelques séquences d’action et comme Shoujo S, Harribel se tape une pose fanservice et Mayuri refait une tronche très bizarre. Ca fonctionne du coup très bien ! Si vous vous demandez du coup si Mizuno Kazunori a travaillé sur d’autres génériques, et bien oui ! Il a aussi fait le très étrange mais très amusant 11e opening de Naruto Shippuden, Totsugeki Rock…

Et dans un style très différent, l’opening de… hmm… Valkyrie Drive Mermaid..

Je l’aime bien cet opening mais bon vous comprendrez que… je vais pas trop m’étendre dessus. Surtout que ce sera le dernier générique qu’il réalisera puisque hélàs Mizuno Kazunori a été victime des conditions de travail horribles de l’animation japonaise, il nous a quitté, mort d’épuisement, en 2017, alors qu’il travaillait simultanément sur Naruto Shippuden et Welcome to the Ballroom…

Mizuno Kazunori

Pour continuer, focalisons nous sur un autre réalisateur, lui aussi très talentueux. Masashi Ishihama ! A qui on doit, entre autres, l’OP5, Rolling Star ! Mais avant d’évoquer l’opening, évoquons donc la carrière du réalisateur.

Digression n°1 / Les chefs d’oeuvre de Masashi Ishihama

Masashi Ishima est donc un réalisateur et on lui doit la direction de quelques séries comme l’adaptation de Persona 5, celle de Horimiya ou bien en 2012 celle de Shinsekai Yori, série que je continue beaucoup à vous recommander et que j’évoque plus longuement dans la vidéo des animés de 2012 à redécouvrir – n’hésitez pas à y jeter un oeil ! Mais au délà de son travail de réalisateur de série – qui est pour l’instant pas trop mal -, c’est surtout son travail de réalisateur de générique qui trouve énormément grâce à mes yeux car cet homme a produit une vingtaine de génériques et tous sont une réussite. Erased, Psycho-Pass 2, Occultic Nine, Saekano ou bien évidemment Spy X Family, il y’a des fortes chances que vous connaissiez un ou plusieurs de ses travaux, sachant qu’à chaque fois son style ne passe pas inaperçu.

Ending de Shinsekai Yori

Usage très typique des couleurs, jeu régulier avec les ombres, usage du symbolisme en permanence, montage souvent très excessif, qui a souvent tendance à nous projeter beaucoup d’informations en un temps limité. C’est quelqu’un qui a une patte et qui réalise clairement des génériques qui sont très bien produits, très dynamiques, et qui ne cachent pas une claire ambition artistique. 

Tous ces génériques sont pour moi un coup de coeur, même son tout premier générique – celui de Speedgrapher – fait carton pein entre autres grâce à ce passage incroyable de jet de peinture calé sur la batterie du fantastique Girls on Film de Duran Duran.

Speed Grapher OP – Girls on Film

Même les génériques où son style est plus étouffé reste des bangers, comme le générique de Kamichu ou il sur-anime en permanence chaque geste des héroïnes pour leur insuffler une énergie communicative, y’a le générique de Tokyo Ravens qui fait se succéder ses personnages avec des transitions assez merveilleuses sur la voix de la regrettée Maon Kurosaki et son générique pour Beelzebub, tout en beauté, me fait presque pardonner à la série d’exister. 

Mais évidemment les génériques que je préfère chez lui c’est ceux où il donne tout son style, sans la moindre nuance ou subtilité. J’adore le côté presque chaotique et bordélique de la fin du générique 2 de Persona 5 où tous les personnages se succèdent à vitesse éclair dans des poses très variées, mais j’aime tout autant la première moitié du générique qui voit le héros cotoyer ses différents compagnons lors d’un voyage en train… qui se termine au sein de sa Chambre de Velours.

Persona 5 OP2 – Dark Sun

Ses deux endings pour Shinsekai Yori sont évidemment aussi à impérativement mentionner – le premier générique, Wareta Ringo, avec son feu d’artifice et son jeu d’ombre est déjà un peu culte à raison, mais il ne faut pas négliger le second génériquue, Yuki ni Saku Hana, centré sur le personnage de Maria et qui non seulement a le bon goût de nous offrir une chanson chanté par Kana Hanazawa mais qui en plus pose une ambiance super triste et super mélancolique qui fonctionne du tonnerre.

J’aime bien aussi quand je le retrouve là où je l’attends pas – en ED de la très oubliée série Mahou Sensou, où il s’amuse littéralement avec les paroles de la chanson, qu’il découpe tout le long de la première moitié de manière très stylisée. Ishihama est aussi très doué pour les trucs plus mignons, comme le prouve son  adorable opening de A Channel qui aime jouer avec les formes, à commencer par les écrans rectangulaires des téléphones de nos héroïnes. Y’a aussi l’opening de Yama no Susume saison 2, un vrai appel au voyage, très mignon, très coloré, bien monté ! Même si en terme d’ambiance on est aux antipodes de délires comme Psycho-Pass 2…

Psycho-Pass 2 OP – Enigmatic Feeling

Généralement Psycho-Pass 2 c’est un générique que j’adore mais c’est vrai que c’est un sacré foutoir, un peu comme Occultic Nine où les symboles s’accumulent tellement sur la fin qu’on pourrait croire à l’auto-parodie – le plan du sapin de Noël par exemple, je comprends pas tellement, mais par contre j’aime bien le plan au début où l’héroïne montre le nom des gens qui ont bossés sur l’anime comme si elle était Will Smith, je trouve ça rigolo. Ah, et à noter que c’est genre le 3e ou 4e opening où Ishihama fait exploser une ville… Ce qui est une petite tendance comme une autre… Bref je pourrais parler mille ans du changement des saisons dans l’opening de Horimiya, de comment l’opening de la saison 2 de Saekano amène une certaine forme de poésie et de mélancolie très inattendue compte tenue de la série ou bien évidemment vous parler des multiples idées de l’opening de Spy x Family, mais ce qui nous intéresse surtout bon bah ça va être Bleach, où Ishihama n’a donc pas fait un MAIS DEUX génériques !

Bleach OP5 – Rolling Star

Le premier du coup bah c’est bien l’OP5, Rolling Girl. Un opening en plusieurs parties, qui pourrait paraître un peu bordélique là aussi mais qui est sauvé par le fait que chaque partie… est vraiment super. J’aime bien le côté explosif et direct de l’intro, j’aime bien le premier couplet où les personnages sont chills et posés tranquille habillés de manière très cool et très classe, genre regardez moi le style d’Urahara là, ptn très cool. Ensuite on a le premier refrain qui met l’emphase sur le côté urbain avec des découpages et des plans de caméra qui mettent en avant le côté un peu mystérieux, un peu caché et un peu surnaturel du combat contre les Hollows – genre tout ça ça reste un truc “caché” du reste du monde, et en quelques plans, paf, c’est retranscri. Après petit pont un peu rock n’roll et un peu flashback, c’est efficace pour servir de transition avec le second couplet qui lui s’intéresse plus aux personnages et aux drames qu’il traverse, avec là encore deux trois plans bien étudiés – clairement la partie où l’on sent VRAIMENT le style de Ishihama. Et puis après on part sur le second refrain, qui est un long plan un peu introspectif d’Ichigo, avec quelques images de combat en fond. 

Bon bah mine de rien, bon générique pour lancer l’arc des Arrancars ! Il a du style, il a du flair, la chanson c’est du YUI qui plus tard chantera un autre ptit banger… again… je sais pas si vous connaissez…. bref, super générique mais le vrai chef d’oeuvre de Isihama pour Bleach c’est ce qui est peut-être mon opening favori de la franchise… c’est l’opening 13.

Bleach OP13 – Ranbu no Melody

Ranbu no Melody je surkiffe trop. Déjà j’adore la chanson, je peux pas m’empêcher de gueuler le refrain quand je l’écoute ce qui ruine pas mal ma vie sociale, mais là aussi on a un générique encore une fois assez léché, assez artistique, et encore une fois en plusieurs parties, lancé par une intro qui met direct dans le bain – j’aime bien d’ailleurs comment le nom de la série est pas annoncé avec le méga gros logo habituel, mais avec juste un ptit Bleach dans une petite fenêtre. Mais ouais grosso merdo la première partie j’adore l’idée – on y voit toute la ville subir des dégats suite à des attaques qu’on ne peut pas voir, rappelant le fait que bah les combats de shinigamis… sont invisibles à l’oeil nu. Comme si on regardait des found footage d’observation d’évenements surnaturels, c’est assez fun comme idée. Mais évidemment c’est pas juste ce passage là que je kiffe, parce que c’est juste après qu’on arrive à un de mes segments favoris tous génériques d’animes confondus – le lancement du refrain et la succession de personnages, avec des transitions et un rythme juste impeccablement maîtrisé. Et puis quand ça se calme un peu pour se focaliser sur le personnage de Ichimaru ? Allez vas-y tu me fais plaisir là mon gars.

Plus globalement je suspecte que comme moi Ishihama soit un gros fan de Ichimaru parce que l’OP5 et l’OP13 ont tous les deux au moins une dizaine de seconde consacré a la relation entre lui et Matsumoto. Dans l’OP5 on le voit débarquer pour enlacer Matsumoto avant de sourire de manière maléfique et dans l’OP13 on voit Matsumoto lui offrir ses larmes, ce qui est un point qui perso me fait plaisir mais qui peut surprendre tant c’est un élement de l’intrigue de Bleach qui est vraiment pas si “important que ça.” En tout cas moins importants que le fait penser ces deux génériques mais écoutez ça me fait plaisir c’est ce qui compte. Et pour revenir à l’OP13 y’a aussi la dernière partie, un peu plus AMVesque entre guillemets puisqu’elle fait défiler à vitesse grand V pas mal d’élements issus du début de la série. C’est un peu étrange parce que c’est le genre de montage que tu vois que dans ce qui pourrait être un générique un peu final mais non, il reste encore 50 épisodes de Bleach après. Je suspecte un peu que à la base l’animé devait se finir avec cet arc, ce qui expliquerait ce montage d’au revoir, mais qu’au dernier moment ils se sont retrouvés avoir un prolongement à assurer, ce qui expliquerait à la fois pourquoi l’arc filler d’après il est vraiment vraiment pas bien et aussi pourquoi ils se sont lancés dans l’adaptation de Fullbringer alors que sérieux, pourquoi tu concluerais ton adaptation sur l’arc censé amener un nouveau départ et une nouvelle ambiance à l’oeuvre ? Autant finir l’animé en même temps que tu finis l’arc Aizen. Mais bon c’est mystérieux…

Bref, c’était Rolling Star et Ranbu no Melody, deux pépites de génériques par Masashi Ishihama, et maintenant temps de revenir vers le reste.

2/ De l’action et de la bagarre !

Bon je vais pas forcément trop m’étendre sur le 7e opening, After Dark, parce que je l’aime juste pas.

C’est dommage parce qu’à la base il fusionne deux trucs très prometteurs sur le papier: d’un côté on a une chanson de Asian Kung-Fu Generation et si y’a bien une règle immuable dans le monde des animés c’est que si Asian Kung Fu Generation fait un de tes génériques y’a… des fortes chances… que ça soit… excellent… surtout que de l’autre côté bah le générique est réalisé par Jun Kamiya qui a réalisé un opening culte de la fin des années 90 en l’occurence…

… bah celui de GTO. Clairement le studio Pierrot lui a demandé de refaire un truc cool en noir et blanc, et ok y’a 2 ou 3 plans que j’aime bien – particulièrement le plan final avec Ichigo qui débarque dans la salle de réu – mais pour le reste je me fais juste proprement chier. Y’a pas de rythme, les images sont sans cesses interrompues par les crédits de la série, c’est haché et je trouve même le plan où Aizen tient son ptit mug de café… assez ridicule. C’est dommage parce qu’en matière de noir et blanc cool dans les openings de Bleach bah… y’a l’intro de Ichirin no Hana.

Bleach OP3 – Ichirin no Hana

Je vais pas vous mentir: quand en 2006 j’ai lancé l’épisode 52 dans lequel démarre cet opening, bon bah l’épisode en question j’ai mis une heure à le regarder parce que j’ai littéralement passé 45mn à me passer ce générique en boucle. Je le trouvais trop trop trop cool. Que ce soit les milliers de visages qui défilent sur le rythme de la batterie, les plan stylés des personnages qui posent de manière badass dans les couplets et surtout l’excellent refrain, riche en énergie et en action, avec pas mal de séquences super cools. Ce plan où Yoruichi détruit des ninjas avant de nous lâcher un smile ? Putain je suis tombé amoureux d’elle direct. Non vraiment encore aujourd’hui je le kiffe non stop ce générique, ça a longtemps été MON générique d’anime favori, après les années sont passées et j’ai découvert d’autres tueries mais encore aujourd’hui c’est un gros coup de coeur. Hélàs, c’est le seul opening  que le réalisateur – Hideki Tachibana – a fait pour Bleach, mais depuis il s’est surtout spécialisé dans les génériques pour une autre franchise…

… en l’occurrence Index et Railgun. Ca va, c’est cool ! En parlant de truc cool, bon bah rassurez-vous j’oublie pas Bleach Thousand Year Blood War parce que j’aime bien Scar ! Je vais pas trop m’étendre dessus, il est encore frais dans ma tête et j’ai tendance à confondre et mélanger un peu tous les plans à cause de la couleur pourpre omniprésente mais ça reste plutôt réussi. Sans m’enthousiasmer pour autant, mais eh c’est un bon départ ! Je le mettrais sans doute au niveau de l’opening 2, D-Technolife que pareil, je trouve sympa sans plus Je le trouve globalement assez classique et dépourvu d’une originalité particulière, même si j’avoue que ado j’étais deg qu’il me spoile les combats de l’arc… jusqu’à ce que je me rende compte que c’était un mensonge. Eh non, il n’y a jamais de combat entre Chad et Soifon, c’était un faux spoiler ! Depuis ce jour j’ai arrêté de croire en ce que je voyais dans les génériques, ce qui pour être honnête ça m’a pas mal facilité la vie. 

Bref, l’opening 2 on le doit du coup à Mana Fukazawa, qui a aussi dirigé deux openings dédiés à des arcs fillers et hélàs, comme beaucoup d’opening d’arc filler, ce ne sont pas des génériques très intéressants – je retiens l’OP8 Chu-bara pour son intro ambiance vacances à la plage mais le reste n’a hélàs pas vraiment d’interêt, ce qui est dommage pour ce qui était alors le premier opening de Bleach en format 16:9. Et puis y’a l’OP11, Anima Rossa, dont j’ai tendance à purement et simplement oublier l’existence. Trop de baston, comme l’OP14, Blue, lui réalisé par Noriyuki Abe, sauf que l’OP14 au moins les bastons qu’on voit à l’écran elles sont plutôt stylées et la chanson est un peu sympa. Bon pas forcément une bête de générique mais ptet vainqueur par défaut du prix du meilleur générique d’arc filler de Bleach… Pour ce que ça vaut.

3/ Mais les endings, du coup ?

Je n’ai pas encore parlé des endings, et oui vous êtes attentifs ! Là je vais pas tous vous les faire parce que bon y’en a une trentaine et ils ne sont pas tous ultra mémorables mais y’a quand même pas mal de trucs très sympas à célébrer.

Le premier ending, Life is Like a Boat, est très puissant, j’aime beaucoup la chanson et la simplicité visuelle, ça me rappelle l’époque où Rukia était un perso important dans le manga, c’était le bon temps quelque part. En parlant d’une forme de nostalgie et de mélancolie, j’aime bien l’ambiance posé par le 18e ending, Sky Chord, qui avec sa ptite guitare et sa douce voix nous ramène à l’époque de la vieille Soul Society, avec des personnages posés. Et tant qu’on est dans les ambiances un peu sombre et mystérieuse, gros big up à Saihate, l’ending de la saison 1 de Thousand Year Blood War – les visuels sont super beaux, j’aime bien le fait de caractériser les personnages par leurs épées plantées au sol, ça correspond bien à l’ambiance de seum et de défaite de l’arc, et en plus la voix de la chanteuse elle est super bien. D’ailleurs en paarlant de vocaliste féminine super cool, vous saviez que l’une des premières anisongs de Aimer était l’avant-dernier ending de Bleach, Re:Pray ? Pas forcément sa chanson la plus mémorable mais j’aime bien l’ambiance posé par ce générique, c’est doux sans être trop mélancolique.

Un peu plus tôt, on avait le 25e ending, Last Moment, qui est cool pour deux raisons: déjà c’est Spyair à la musique mais en plus le générique réussit le miracle de caser en une minute tous les persos de Bleach. Tous les shinigamis, tous les arrancars, tous les habitants de Karakura Town, bravo c’était pas évident mais ça a été fait ! Enfin ça a été aussi fait par l’ending 17, Hitohira no Habira, qui le faisait lui avec un effet vague un peu vomitron et puis y’a aussii l’ending 14, Kansha, qui le faisait lui par contre avec un ptit style visuel pas dégueulasse. Vous noterez la présence dans celui-ci des peluches nuisantes de l’arc Bound, et bah bravo parce qu’effectivement elles ont squattées 2 ou 3. Ce qui pourrait être une mauvaise nouvelle dit comme ça mais bon ça a permis un chef d’oeuvre…

Chef d’oeuvre est ptet excessif mais ouais My Pace est un ending très fun, un peu entêtant, un peu gaché par les plans sur les Bounts – WAH TOI T’ES MOCHE – mais qui sinon fonctionne très bien pour clôturer l’épisode sans prise de tête. En règle générale, les quelques endings funs et légers de Bleach fonctionnent pas mal – j’aime bien Stay Beautiful qui voit Ishida devenir star du billard et Renji star du SKATEBOARD mais mon préféré en matière de “fun et léger” c’est l’ending 4. Imaginez, un épisode de l’arc Soul Socieyt vient de se terminer, un terrible rebondissement vient d’être annoncé, y’a du sang partout, c’est de la merde de tous les côtés, fin de l’épisode, début de l’ending et c’est…

Ah bah là c’est sûr c’est plus la même ambiance. Regardez moi Kenpachi avec son décolleté grand ouvert, il vit sa meilleure vie. Choix étrange pour clôturer les épisodes d’un des arcs les plus intenses du manga, limite j’aurais échangé l’ED4 avec l’ED5, Life, mais bon écoutez c’est trop tard maintenant ça fait quinze ans je pense qu’ils peuvent plus revenir en arrière. Dans une ambiance radicalement différent j’aime beaucoup le style très sérieux et crayonné de l’ED24, Echoes. Y’a beaucoup de passages assez cools en terme d’animation, et en vrai c’est ptet une pépite un peu cachée au sein des endings de la série donc n’hésitez pas à le redécouvrir !

Car pour le reste, y’a pas d’endings où visuellement ça m’inspire beaucoup. Y’en a pas mal des autres dont j’aime beaucoup les chansons – genre Life, Hanabi avec Ikiminogakari, la petite apparition du groupe Sambomaster pour l’ending 19… mais rien à dire sur les visuels. 

Par contre, l’ending 3 ? Ooooh… j’ai beaucoup de choses à dire.

Digression 2 / Pourquoi Houki Boshi est une idée trop cool

Houki Boshi est donc le troisième ending de Bleach et il apparaît au début de l’arc Soul Society, peu de temps après que Ichigo et ses amis ont commencés à bien s’infiltrer dans le complexe et rencontrer les différentes divisions de l’armée locale. Y’a 13 divisions et chacune a son capitaine censé être bien badass. Et du coup pour nous présenter tout ça… y’a l’ending 3 ! La première fois qu’il se lance j’avoue que j’étais un peu meh: j’aimais bien la chanson mais bon juste voir Byakuya et Renji de la 7e division… je voyais pas trop l’interêt…

Puis j’ai maté l’épisode suivant et…

… oh c’est pas les mêmes persos de présentés ! Et le suivant ?

… Oh bah ça c’est d’autres persos !

Houki Boshi c’est donc une idée très simple: y’a 13 épisodes avec le générique, et chaque épisode va utiliser Houki Boshi pour nous présenter une division différente. Avec à chaque fois un focus sur le capitaine et le lieutenant, on va nous teaser un peu leurs pouvoirs – sans jamais nous les dévoiler, rassurez-vous – tout en permettant aussi de voir ses persos dans leurs vies quotidiennes de shinigami !

Je vais être clair: pour moi c’est une idée de ouf. Déjà parce que ça permet d’assimiler et de comprendre très vite quelles sont les divisions, qui représente quoi, quel lieutenant est avec quel capitaine, quelles sont les spécificités de chacun, et ça d’emblée ça nous aide à éclairicr un peu la Soul Society. Ensuite ça permet aussi de teaser certains persos et de commencer un peu à nous les mettre en tête quand bien même jusqu’ici ils sont pas beaucoup apparus – je pense par exemple à Ukitake ou Soifon, qui mettent un peu de temps avant de réellement apparaître. Et puis surtout y’a toutes ces phases où ces personnages… on les voit vivre leur vie. Interagir avec les autres membres de la Soul Society, faire leurs délires. Ils “existent” en dehors de l’arc Soul Society. Ils ont un passé, ils ont des relations avec les autres, ça aide à rendre tout cet univers beaucoup plus vivant. Ils ne sont pas “juste” des adversaires mis sur le chemin des héros pour être combattus et vaincus: ce sont des vrais personnages, qui ont une vie, des potes. Genre prenez l’ending de la division 12, juste le petit segment sur Nemu qui tente d’avoir une vie sociale avec les autres lieutenants – quelque part, ça humanise un peu plus le perso, à peu de frais !

Entre ça et les bonus débiles de fin d’épisode qui voyaient souvent les personnages faire des bêtises, c’est vrai que mine de rien on a eu la chance d’avoir dans l’animé une caractérisation et une humanisation des membres de la Soul Society qui nous ont permis très vite de comprendre qui est qui en plus de nous offrir de quoi nous attacher à eux. Un personnage ça n’existe pas qu’au sein d’une intrigue – c’est mieux si ça existe au sein d’un UNIVERS, et c’est ce qu’un générique comme Houki Boshi contribue à faire. Autant vous dire que c’est un ending que j’étais sûr de ne pas sauter à chaque épisode – j’avais même hâte de le voir à chaque fois ! Quelle division j’allais découvrir, j’allais rencontrer ? Trop bien. Dommage que ça soit un modèle qui n’ait jamais été trop copié par d’autres gros shonens !

CONCLUSION

Bon voilà j’ai fait mon fanboy, j’ai parlé des génériques de Bleach pendant presque une demie-heure, j’espère que vous avez apprécié ! Vous l’aurez compris, au délà de la nostalgie liée au fait que c’est mon premier shonen, Bleach a pas mal construit mes goûts et mes attentes en matière de générique. Il y’a dans ces 16 openings et 32 endings beaucoup de variété, de diversité, mais surtout pas mal de maîtrise. Tout n’est évidemment pas parfait ou mémorable, mais quand c’est solide c’est très solide, et quand c’est bon, c’est très très bon. Ca m’a fait plaisir de me replonger dans tout ça et de vous dire tout ce que j’aimais dans ces ptits clips d’une minute trente, maintenant y’a plus qu’à espérer que la suite de Bleach continuera de nous offrir de quoi bien manger en terme de génériques, comme à l’époque !

Et j’espère que vous avez apprécié cette retranscription de la vidéo. Honnêtement ptet encore une fois la vidéo où le format vidéo est vraiment total pour apprécier à 100% le contenu mais j’espère que vous aurez apprécié tout de même !

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