Mangas & Animes

Japan Expo 2024 – Lost in Space

Japan Expo ! 2024 ! 23e édition ! Et c’était déjà ma 17e ! Que de chiffres pour démarrer !

Bref, parlons peu parlons bien – on est parti pour l’habituel récap et compte-rendu post-convention. Cette année encore je couvrais le salon pour Mangacast, et j’y étais donc les quatre jours, de 9h à 19h, pour voir le maximum de choses – beaucoup de conférences et d’événements, entre autres. La vieillesse et un rythme de vie déjà très chargé aidant, je sors de ces quatre jours assez crevé mais tout va bien là j’ai une semaine de congés pour m’en remettre. Et cela ne va pas m’empêcher de puiser au fond de ce qui me reste en terme d’énergie pour vous proposer donc ce bon vieux compte-rendu, où je vais parler de ce que j’ai vu, entendu et revenir sur aussi bien ce qui m’a plu que ce qui m’a agacé. Allez, c’est parti !

Le traditionnel plan de l’escalier !

Par rapport à l’article de l’an dernier, j’aurais pas grand chose à dire de « nouveau » sur l’aspect global de la convention: y’a eu très peu de changements sur la géographie des lieux, et ce qui a été modifié n’est pas forcément très révolutionnaire. On va dire que la principale chose qu’on retiendra spécifiquement de cette édition c’est une baisse notable de la fréquentation: avec 200 000 visiteurs au lieu des 250 000 habituels, on notait que c’était quand même plus calme qu’à l’accoutumé, particulièrement le jeudi qui était vraiment pépère. Cela n’a pas empêché certains endroits d’être ultra-bondé (particulièrement la jonction entre zone éditeurs, couloir de la mort et zone tourisme les midis), entre autres le vendredi où la météo pas ouf a fait que les gens sont pas mal restés en intérieur, mais on va dire qu’on se marchait beaucoup moins dessus que d’habitude.

La raison de cette baisse de fréquentation, évidemment, c’est les Jeux Olympiques. Vu la difficulté qu’a toute personne non-francilienne à venir et à se loger sur la capitale en ce moment, beaucoup n’ont pas fait le déplacement. Les invités japonais ont à priori été aussi très frileux à l’idée de venir au vu du contexte, ce qui n’a pas aidé à proposer une programmation attirante. C’était assez prévisible, et on s’attend à un retour à la normale pour 2025. Même si attention: Japan Expo va commencer à devoir se bouger un peu les doigts si ils veulent garder leur rôle de leader européen, car en parallèle la Dokomi de Dusseldörf – organisée elle en pleine Euro de football en Allemagne – a elle annoncée récemment avoir reçue 180 000 visiteurs pour « seulement » 2 jours et demi de salon. Cette année, si on prend le ratio nombre de visiteurs par jour, l’Allemagne a donc battue la France – et croyez-bien que c’est pas quelque chose qui fait plaisir à constater. Déjà qu’on a perdu le leadership « mondial » face à l’Anime Expo…

(Et vous savez quoi ? 180 000 visiteurs avec des tickets PLUS CHERS QU’A JAPAN EXPO ! 42€ le samedi à Dokomi ! 42€ !!!)

Certaines zones restaient bien énervées – le couloir de la mort le dimanche vers 13h c’est toujours impressionnant

Tant que je suis sur un ton un peu râleur – un autre truc que je retiendrais de Japan Expo cette année c’est que c’est l’édition qui m’a pétée les oreilles. J’ai passé cette année pas mal de temps à l’est du hall 6, dans un secteur devenu proprement infernal – celui rassemblant désormais jeux vidéo musicaux ET stand hololive ET scène Také ET assos d’activités ET scène Sora. Soyons très clair: c’est une zone qui m’a paru purement et simplement dangereuse. Dès que j’y passais plus d’heure – et j’y passais souvent plus d’une heure -, j’en sortais avec soit une migraine, soit un sentiment de volume « étouffé » venant de mes oreilles. Et il n’y a jamais eu la moindre amélioration durant tout le salon, rien ne semble avoir été fait pour atténuer la guerre de son que se livrait pas mal de stands des environs.

Entre:

  • Le stand Hololive dont on reparlera évidemment qui avait lui-même un volume OK mais porté par une foule de wota qui font HAI HAI HAI très très fort devant
  • Le stand Gaming Arena avec ses effets pyrotechniques, son MC au micro surblindé et ses passages de chansons d’anime à donf pour meubler devant un public lui aussi très très chaud pour gueuler
  • Le stand rétro qui avait un DJ (???) qui balançait des ziks à donf (????)
  • Le stand JVM qui montait à fond le volume de Just Dance pour que les gens savent sur quoi ils dansent, ce qui est compréhensible
  • Le stand DDR Belgium qui lui aussi était obligé d’escalader le volume pour que les gens entendent ce qu’ils jouent
  • La salle Take qui essayait vaguement de respecter les règles mais où les intervenants sur scène s’entendaient même pas entre eux pendant les shows
  • Les stands d’actis un peu plus éloignés qui doivent essayer de jongler avec ça pour organiser leurs blind-test ou leurs sessions de karaoké

Bref… Vraiment l’enfer et je plains sincèrement toutes les personnes qui devaient staffer dans cette zone. Les stands d’activités (désormais plus représentés que par Animaniak et JM Prod, les derniers survivants) ont quittés le hall 4 où ils étaient l’an dernier pour rejoindre cette zone, ça a ptet permis de lever l’embargo absurde sur les enceintes et le karaoké qui avait été mis en place l’an dernier, mais en contrepartie je pense qu’ils ont gagnés un rendez-vous ORL dans les prochaines semaines. Et ceux que je plains le plus c’est les 2/3 stands de jeux de société qui avaient été foutus là, ce qui est proprement navrant: pour des actis nécessitant plutôt un silence et une zone calme, il y’avait sans doute pas pire possible. Incompréhensible.

D’ailleurs tant que je suis sur la zone acti: je me plains chaque année du mépris – conscient ou inconscient je sais pas et à ce point je m’en fous – que Japan Expo offre aux associations d’activités, mais là y’avait un problème vraiment nullissime avec la scène Sora dont le planning affiché de manière physique dans la convention était tout simplement FAUX avec énormément de changements à la dernière minute qui ont pas été pris en compte. Certains intervenants étaient même pas au courant des changements au sein du dit planning, ce qui a donné des situations confuses.

Pourquoi, en 2024, à la 23e édition de Japan Expo, on se retrouve encore et toujours à avoir un planning pour la scène Sora qui est produit à la toute dernière minute ? Pourquoi ça ne semble pas les déranger d’offrir un programme erroné pour cette scène ? Pourquoi ils foutent des conférences dessus alors que y’a pas de place pour que le public puisse s’asseoir confortablement et que la zone tout autour est extrêmement bruyante, punissant autant le public que le conférencier qui s’est cassé le cul à travailler pour la proposer cette conférence ? Pourquoi cette erreur de planning pas à jour et mal imprimé ils la refont, ils ont pas appris de l’erreur similaire qu’ils avaient déjà faits à l’édition 2022 de Japan Expo Centre qui, là aussi, avait un planning erroné ?

Du coup on s’est retrouvé avec un concours karaoké, habituellement un des moments forts de la scène Sora, sans public parce que le concours était pas affiché sur les plannings – ok merci à Japan Expo pour aussi bien respecter les efforts produits par les associatifs pour offrir du contenu et des bons moments au public, franchement au top.

L’espace amateur, ses allées élargies – on est le jeudi matin 10h c’est encore très calme !

En parlant d’amateurs qui se font niquer – non rien à voir avec OnlyFans -, les artistes et « jeunes créateurs » cette année c’était bien la foire aussi: entre artistes qui se font fliquer, qui devaient envoyer avant le salon des bulletins de salaire à Japan Expo pour prouver qu’ils n’étaient pas des « professionnels » dont « la majorité des revenus proviennent de leur art », demandant parfois plus de justificatifs que moi même je dois en avoir dans mon propre taf alors que je gère la paie d’agents contractuels au sein d’un ministère, on marche sur la tête. En plus de ça y’a des messages globaux au ton très arrogant que j’ai pu lire venant de la part du staff qui gère cette partie-là, ce qui ajouté à des contrôles antipathiques visant à faire cracher de la thune à tous les artistes et un coût limite des goodies (12€) qui s’en bat les couilles de l’inflation, on est sur un état d’esprit qui montre là encore un mépris affiché totalement aux antipodes de ce que propose la Dokomi. Du coup beaucoup d’artistes ne sont pas revenus cette année, et qui peut les en blâmer ? Ils font bien mieux de mettre en priorité un séjour à Dusseldorf, avec un public qui sera bien plus attentif à ce qu’ils proposent, au sein d’une convention qui respecte mieux ce qu’ils font et sauront mieux les mettre en avant. Là aussi, Japan Expo n’est pas au niveau attendu et aurait pourtant tout à y gagner à améliorer considérablement ses relations avec la frange « amatrice » de leurs exposants.

Cela étant dit, malgré ça, l’offre proposée par les exposants amateurs cette année était encore une fois franchement enthousiasmante: beaucoup d’excellents et excellentes artistes, et toujours plus d’européens et européennes faisant le déplacement, nous habituant à parler en anglais dans cette zone de l’évenement. Est-ce parce que ces artistes sont moins lassés et moins dégoutés de leurs conditions d’accueil que les artistes français qui avalent beaucoup trop de couleuvres depuis maintenant dix ans ? Dans tous les cas, il y’avait beaucoup de variété dans les styles. Peut-être moins dans les séries couvertes: Genshin Impact reste omniprésent. On notera aussi quelques stands proposant des arts en IA ou en Midjourney, occupant de fait inutilement des espaces qu’on aura mieux aimé voir attribué à des artistes beaucoup plus méritants – c’est hélàs la tendance du moment. Y’avait d’ailleurs zéro stand NFT cette année, j’espère que l’art en IA va suivre le même chemin pour l’édition 2025.

Pour finir le point sur cette zone, un peu plus positivement: les allées me paraissaient être un poil plus large que d’habitude, et du coup elle m’a parue moins compliquée à parcourir qu’habituellement. Ca c’est bien. Mais c’est aussi possible parce que j’ai l’impression que y’avait moins de stands à parcourir cette année.

D’ailleurs, tant qu’on parle des allées de la zone artiste… temps du coup de parler de…

💩 L’AFFAIRE DU CACA DANS L’ALLÉE R DE JAPAN EXPO 💩

Chaque Japan Expo a sa petite histoire qui la met dans la légende. Et cette année, à partir du samedi après-midi, on a eu notre moment de joie et de fun en découvrant au fur et à mesure l’histoire du caca.

Le postulat de cette grande rumeur commence de manière simple: quelqu’un aurait chié devant un stand artiste ! On visualise tous la scène du mieux qu’on peut, imaginant quelqu’un se mettre à genou devant un stand qu’il déteste pour lâcher un gros étron façon Dr Slump ou Digimon Playstation. Ca paraît très gros, mais c’est rigolo – on revient tous un peu à notre stade anal, c’est cool. Héhé le caca.

Mais au fur et à mesure les détails arrivent: on commence à identifier le stand victime, et les détails arrivent peu à peu. Comme j’ai la chance de connaître l’artiste victime (elle fait des supers badges Project Sekai), les détails me sont racontés de manière orale, comme les grandes légendes d’antan et tout devient désormais clair. Voici donc les détails que je me permets de rapporter, en grand reporter:

  • C’est arrivé samedi un peu après 13h, rangée R
  • C’était du caca LIQUIDE, qui a coulé tout le long d’un pantalon, façon amphi de Tolbiac.
  • On ne sait pas qui a fait caca – à priori la personne se chiait dessus tout en marchant, de manière discrète, telle un agent 47 du caca.
  • Si le stand pré-cité a reçu une flaque de taille conséquente, des flaques plus petites – formant une sorte de grande trainée de caca – ont été repérées un peu plus loin, formant un chemin jusqu’aux toilettes les plus proches. Excellent game-design de la part du maître du jeu.
  • Moins rigolo: il aura fallu presque 40mn depuis le signalement pour qu’une personne d’entretien arrive enfin et nettoie le caca.
  • Plus rigolo: l’agente de nettoyage a dit « qu’elle avait vu bien pire dans ce salon », ce qui laisse envisager une explosion de caca ou peut-être même le nettoyage d’une scène de meurtre au sein du salon. Je continue un jour d’espérer que quelqu’un fasse un roman de mystère où un détective doit élucider un meurtre dans une convention, pitié faites en le pitch du 4e film A Couteaux Tirés, je veux voir Daniel Craig sur un stand furry.

Donc voilà pour toutes les infos qu’il y’a à savoir sur l’affaire du caca de Japan Expo. Pourra t-on faire mieux ? Peut-être que l’an prochain on aura l’affaire des DEUX cacas ? Un serial poopeur ? Le champ des possibles est ouvert…

Le déroulé des conférences et évenements

Jeudi !

Bon allez, maintenant je vais un peu dérouler les événements et conférences que j’ai pu voir tout le long du salon, en partant du jeudi. Ca va être très chronologique, très classique.

Du coup, ma première conférence a été jeudi matin avec une heure dédiée à ARC System Works.

Daisuke Ishiwatari y était présent en visio – le pauvre ayant chopé le COVID quelques jours avant l’événement. Ça va être le premier des nombreuses conférences « corpo » que je vais voir et je dois admettre que y’en a eu beaucoup cette année – je me demande d’ailleurs combien lâche le président de CyberConnect2 pour animer trois ou quatre conférences par an, toujours sur les mêmes thèmes, toujours avec les mêmes PPT, toujours avec le même objectif de recruter des gens du public pour son studio. C’est un peu dommage parce que ça prend la place pour des conférences plus variées qui seraient au top aussi au sein de la programmation de la Kuri ou de la Nezumi – y’avait une conférence super intéressante sur Shinkai qui s’est fait rétrograder dans l’anonymat et l’inconfort de la Sora, alors qu’elle aurait dû être sur les scènes plus « adaptées » à de la conf.

Bref je divague – c’était une conférence assez sympa mais qui a eu le défaut de surtout être dédiée à nous faire des annonces qu’on connaît déjà (trailer de l’anime Guilty Gear, annonces sur Hunter X Hunter ou sur l’édition Daredevil de Strive), et avec un apport assez limité de Daisuke Ishiwatari et des intervenants ARCSYS. La conférence a fini avec une demie-heure de gens qui jouent à Guilty Gear Strive, ça m’a un peu laissé sur ma faim pour être honnête.

🤤🤤🤤🤤 Graphique basé sur des sources concrètes…

Ensuite direction la Nezumi pour la conférence Mangacollec où l’auteur de l’application est venu accompagné de Caroline Segarra pour présenter l’application et surtout présenter une blinde de statistiques diverses et variées ! En se basant sur les chiffres de l’application, ils nous ont présentés plein de graphiques super cools pour voir les impacts des animés sur les séries, l’importance des collectors, le suivi des artistes par le public, etc etc. C’était un truc de nerd mais comme je suis totalement dans ce délire, ça a été très vite une de mes conférences favorites du salon 🤤.

J’ai enchaîné ça avec une conférence sur le livre audio et son avenir en France, en Kuri, mais là je vais être honnête avec vous j’ai somnolé devant. Faut dire que mon jeudi de Japan Expo il a été en réalité difficile – j’ai eu une crise d’insomnie inexpliquée la nuit d’avant, je me suis pas endormi avant 3h du mat, j’ai peu dormi, j’ai mal dormi donc j’étais KO tout l’après-midi, une fois l’enthousiasme d’être à Japan Expo retombé. J’aurais pu aller me reposer en espace presse, mais je me rends compte en écrivant cela que je suis pas allé une seule fois en zone presse cette année 😭. Donc voilà à la place, j’ai pas respecté les intervenants de la conf livre audio en dormant devant, planqué au 10e rang, mais en même temps la conf était pas très chaleureuse, assez froide, très professionnelle, et zzz.

Mais du coup pour me réveiller y’a eu HOLOLIVE !

On va faire tout Hololive d’un coup si vous le voulez bien, parce que y’a beaucoup de choses à en dire. Donc la principale agence de vtubing avait donc fait le déplacement cette année, pour la première fois, un an après le chouette succès de Nijisanji EN en scène Yuzu. Ils avaient un stand dans l’espace audio-léthal qui se composait simplement d’un espace photo avec des PLV des héroïne de Hololive Advent et Hololive Justice, d’un écran géant et d’une petite explication de ce qu’est Hololive. Pas de staff, pas d’accueil, pas de merchandising: juste ça. Ce qui donne un stand qui, si vous n’êtes pas initié, doit vous paraître très étrange et très mystérieux.

L’écran géant diffusait généralement des clips de toutes les artistes Hololive, mais servait surtout pour des shows et des concerts exclusifs au salon, avec une foule d’intervenantes variées: FuwaMoco le jeudi, Amane Kanata et les filles de Hololive Justice le vendredi, un quatuor le samedi, les Holostars le dimanche… Majoritairement c’était pour des sessions de karaoké, mais on a aussi eu des sessions plus interactives, où les vtubeuses avait vue sur la foule depuis leur cabine d’enregistrement (qui était clairement chez elles, à distance) et pouvait donc interagir avec nous, nous voir. Ca a donné quelques moments d’anthologie comme par exemple Gigi Murin qui nous fait faire danser en cercle pour une version rave party du générique d’Hamtaro:

Il y’a également eu un panel en scène Yuzu le samedi – j’y reviendrais plus tard mais j’en sors très mitigé. Le coeur réel de l’activité Hololive était donc sur leur stand, et c’est vrai que mine de rien le planning était loin d’être maigre et qu’il montre à quel point la société semble prendre au sérieux Japan Expo et le public européen. C’est sur l’élan de Hololive Justice qui est elle-même une génération plus européenne que les autres, avec des livers qui viennent du continent (une britannique, une allemande, une italienne.) Sachant qu’à priori on est sur un stand qui est similaire en terme de configuration à celui présent à l’Anime Expo…

Le stand à Anime Expo – photo récupérée sur le subreddit officiel de Hololive

Même si celui d’Anime Expo semble quand même un poil plus grand et, à priori, vendait du merchandising ?

Enfin bon, dans tous les cas: Hololive n’a pas « bâclé » son début français, et c’est le plus important à retenir. Et le public a été au rendez-vous: comptez environ 300 personnes pour chaque concert du stand, ce qui est pas mal du tout ! Mais ce qui du coup n’a sans doute pas été très bien envisagé par Japan Expo ou par Hololive: la foule débordait très vite sur tous les alentours, et dégageait une masse sonore rapidement élevée. Faut dire que 300 personnes qui gueulent des HAI HAI HAI, c’est très audible. Le stand, en lui-même, me semblait pas générer tant de bruit que ça, pour une raison simple: les enceintes étaient pas ultra puissantes, au point où moi-même dans le public j’entendais vraiment que la moitié. Etais-je déjà à moitié sourd à ce moment là ? C’est aussi une possibilité, mais je suis un peu frustré du fait que j’ai compris que la moitié des petites discussions rigolotes entre chansons.

Beaucoup de fun malgré tout, et une super ambiance avec des choix de chansons souvent très prudents (on a eu beaucoup de We Are et de IDOL dans les setlists karaoké) mais qui ont su porter et enthousiasmer le public, et même attirer quelques non initiés qui étaient bien contents de retrouver des classiques qu’ils aiment bien chanter. La setlist Chuunibyou du samedi, avec Mori, Bijou, Bae et Shiori, était 100% occidentale mais a aussi permis de gueuler des ptits In The End de Linkin Park ou un bon vieux Somebody That I Used to Know de Gotye. J’ai hélas du partir au milieu de ce concert mais j’ose espérer que ça a fini en Evanescence !

La photo fait très bizarre, elle me rappelle le passage à la fin du Tanker dans Metal Gear Solid 2, mais on était en train de poser pour une grosse photo de groupe

Et puis du coup on a eu l’événement dédié en salle Yuzu. J’avoue j’étais un homme de peu de foi: je me disais que ça allait être tranquille, donc je suis arrivé 10mn avant le début… et j’ai trouvé la salle déjà quasi-pleine. Pourtant elle a une capacité de 3000 places, donc y’avait une certaine marge ! Du coup j’ai un peu oublié l’idée de me mettre au centre avec les méga fans, j’ai fini au fond à gauche entouré de gens non initiés à Hololive et à l’esprit Vtubing. J’ai d’abord été très étonné par ce succès, et j’ai essayé d’être pessimiste en me disant que évidemment que les gens étaient pas vraiment venus pour ça, ils étaient venus pour l’évenement lié à Omniscient Reader Viewpoint qui était après ! Sauf que non, même cette théorie elle est cassée vu que la salle s’est méga vidée à la fin de Hololive, donc c’était même pas ça. C’était vraiment un réel interêt du public, avec tout le centre de la salle occupé par les fans et tout le reste occupé par un public curieux.

Le souci c’est que le show en lui-même… a vu ce public curieux partir au fur et à mesure. C’était du coup une heure de mini-stream, où les 4 héroïnes de Hololive Justice ont fait des ptites leçons de français, des ptits quiz et une lecture de webcomic. C’était quasi-intégralement en anglais, et ça pouvait parfois être un peu cacophonique, avec les quatre qui parlent en même temps. Bref un contenu « classique » de stream, mais qui ne me paraissait pas adapté à un show en Yuzu, et qui a du mal à être compris ou à être intéressant pour un public pas à l’aise avec l’anglais ou pas très connaisseur des codes. Même en tant que connaisseur de Hololive, j’avoue que ça m’a laissé un peu sur la faim.

J’aurais peut-être préféré soit un nouveau concert mettant en avant les capacités musicale des quatre filles (et entre la voix de Liz et le violon de Cecilia, y’aurait eu de quoi faire), soit faire comme ce que Nijisanji avait fait l’an dernier – c’est à dire du questions/réponse, avec une répartition de la parole plus simple à suivre et un présentateur qui puisse faire la traduction pour les non anglophones, afin de présenter au mieux nos héroïnes du jour auprès d’un nouveau public tout en offrant une interaction satisfaisante pour les fans qui se sont déplacés. D’ailleurs big up à la pauvre présentatrice Japan Expo qui clairement s’est retrouvé à animer la conférence Hololive sans rien y connaître, présentant Hololive Justice comme « la première génération anglaise de Hololive » ce qui a crée un rire nerveux palpable chez les fans.

Bref, Hololive aurait tout à y gagner à peaufiner la formule pour les années suivantes car l’interêt du public est là, à voir comment leur faire passer un meilleur moment et à mieux promouvoir leurs personnages auprès d’un public encore non connaisseur, un public plus « casuel. »

Dans tous les cas, le point le plus intéressant avec Hololive, c’est le même que les confs Nijisanji l’an dernier, et c’est celui qui devrait le plus intéresser Japan Expo: c’est le fait que ça a attiré un public international. La foule de 300 personnes devant chaque concert parlait majoritairement anglais – on avait des britanniques, des italiens, des allemands… mais aussi des japonais qui avaient quittés leurs stands un court moment pour voir Amane en live, et même un ou deux américains très déterminés. Pour moi c’est important car une des raisons pour laquelle Dokomi a une super évolution et a le potentiel de bientôt dépasser Japan Expo c’est grâce à cet aspect européen / international de mieux en mieux développé. Oui, clairement, le public français, seul, n’aurait pas fait des moments Hololive de ce salon les succès qu’ils ont été. Le stand aurait pas été vide mais je pense qu’au lieu d’être 300 on aurait été 100, ce qui n’aurait pas été aussi impressionnant pour du contenu pas forcément promu en dehors d’un planning affiché discrètement sur le stand.

A voir donc comment ils peuvent améliorer ça pour l’an prochain: un stand plus large, mieux placé, mieux équipé, avec du merchandising et caetera, ça serait top. En tout cas j’espère que Hololive – et que du coup les autres agences du même style – sortent du salon en se disant qu’ils font bien de commencer à considérer le marché européen comme un marché ayant du vrai potentiel. En tout cas, l’avenir semble rose et j’espère qu’en plus de Hololive, ce genre de succès va aussi rappeler à Japan Expo que porter attention aux tendances actuelles et à ce qui passionne en ce moment le public, c’est vite récompensé !

Allez revenons à nos moutons, et reprenons le fil des conférences: je peux dire que j’étais là quand ils ont annoncés Japan Expo au Japon.

Tatsuya Wada au milieu qui vit sa meilleure vie 👍😎👍

Organisé dans le cadre de l’exposition universelle d’Osaka de 2025, cette Japan Expo Osaka a donc été annoncée au sein d’une conférence organisée en grande pompe le jeudi après-midi, en présence ni plus ni moins que de l’ambassadeur du Japon en France, avec une multitude d’invités de cette édition de Japan Expo qui sont déjà annoncés et reconduits pour l’édition à Osaka. A ce rythme, Mika Kobayashi aura sans doute bientôt fait plus de Japan Expo que moi.

C’est une annonce que j’ai trouvée rigolote parce que Japan Expo Osaka les blagues s’écrivent d’elles-mêmes: est-ce qu’il y’aura un stand pour y vendre des jambons-beurres à 4000 yens ? Est-ce que y’aura des free hugs ? Faudra descendre à quelle station du RER B pour y’aller ? Est-ce qu’ils vont imposer une limite de 1000 yens aux artistes amateurs japonais pour leurs doujinshi ?

Mais ce qui m’intéresse pas mal c’est à quel point l’état japonais est impliqué dans l’organisation de l’évenement car à priori, de ce que j’ai pu comprendre des différentes informations, cette Japan Expo Osaka sera organisée conjointement par la SEFA et par un organisme lié à un ministère japonais (Travail & Industrie, il me semble ?) Du coup, continuité incroyable: vous vous souvenez l’an dernier quand je théorisais que si Ken Akamatsu était venu et qu’ils ont pas pu dire non c’était parce qu’ils voulaient pas brusquer le Parti Libéral-Démocrate ? Bon bah là durant la conférence ils ont dits que le projet JE Osaka était né suite à une rencontre avec des officiels politiques durant l’édition 2023, donc oui clairement, le PLD est venu l’an dernier à Japan Expo avec un de leurs députés ET avec des projets à filer.

En tout cas ça rentre totalement dans cette volonté du Japon d’utiliser son soft power à gogo pour compenser ses troubles économiques, et c’est pas inadapté à ce contexte très particulier qu’est celui d’une exposition universelle. J’imagine que les gars de la SEFA sont eux contents de l’idée de co-organiser un projet directement au Japon, de continuer à peser auprès de l’état japonais et de se dire que c’est certainement moins risqué qu’un bide à la Japan Expo USA qui doit encore hanter leurs nuits.

Le jeudi à 17h45 c’était vraiment trèèèèès tranquille

Après on arrive à la fin du jeudi et dès 16h la convention fait un peu ville fantôme, avec beaucoup moins de monde que d’habitude dans les allées. Ce qui nous empêche pas de quand même subir l’horripilant jingle de fin de salon avec son toujours pénible « 😜😜 hEy lEs aMiS vOuS aVeZ vU tOuT lE mOnDe qU’iL y’A aU fEsTiVaL 😜😜 » NON GOKU ON A PAS VU TOUT LE MONDE QU’IL Y’A AU FESTIVAL PARCE QUE Y’A PLUS GRAND MONDE AU FESTIVAL, JUSTEMENT.

Donc bon bref, tout ça pour dire que je participe à un blindtest chez Cospop (je le gagne) avant de partir pour la dernière conférence de la journée, qui fait office un peu de Nocturne – celle de Takuya Wada, de 18h à 18h45.

Takuya Wada, excellent animateur, surtout remarquable pour la versatilité de sa carrière qui va le voir aussi bien bosser avec Miyazaki dans les années 80 que prendre une pause de quinze ans pour se concentrer sur une autre carrière dans la création d’effets spéciaux et de costumes. Déjà passé en 2017, l’animateur venait donc en ce jeudi soir nous parler de sa carrière, avec une focalisation sur son enfance et sur ses débuts dans l’animation. C’était très rétro, mais bien animé. 45mn par contre c’était clairement insuffisant – on a vraiment fait que survoler sa carrière. J’aurais bien aimé également des illustrations visuelles – trop souvent on parlait de séries sur laquelle il avait bossé, mais ça aurait été encore mieux si on avait pu nous montrer ce dont on parle. Un peu frustrant, donc, parce que j’aurais aimé en entendre plus !

Vendredi !

Le vendredi arrive, et là incroyable ! J’ai dormi 9h, je suis pimpant et frais. A 9h45 je regarde vite fait un concert de Ai Hisano en salle Sakura – elle va être une habituée de cet espace, tournant à presque deux concerts par jour, où elle fait à chaque fois la même setlist comportant des reprises de Gurenge et de Blue Bird, mais aussi des chansons originales qui vont plus vers le chant traditionnel. Belle voix, show sympa – et le concert que j’ai pu voir avec la particularité d’avoir le duo Kunniken, spécialisés dans une pratique « moderne » du Shamisen.

Avec le recul, j’ai un peu boudé la salle Sakura cette année, et ça m’attriste un peu parce que j’aime bien m’y poser – mais là trop de trucs à voir, et du coup j’ai souvent dû la sacrifier. J’aurais bien aimé voir du shamisen ou du yosakoi, mais voilà, tristesse.

Du coup hop là boum, sans transition, reparlons de Vtubing avec une conférence du collectif Catboat en scène Yuzu !

Très surpris que ça soit en Yuzu – j’imagine que la programmation s’est dit « ah c’est des vtubeurs, bon bah on va faire comme Nijisanji et les mettre en Yuzu » alors que mine de rien la salle était pas méga blindée (c’est ni Nijisanji ni Hololive) et que ça aurait sans doute eu une place plus optimale en Kuri compte tenu du contenu qui était clairement celui d’une conférence.

Du coup c’était ma découverte du duo Catboat, qui se sont présentés comme les vtubeurs indépendants les plus populaires du monde francophone. Comme le milieu du vtubing français est un milieu que je connais absolument pas (alors que techniquement j’en fais désormais partie !!!), je leur fais confiance sur cette affirmation. Moins confiant par contre sur leur affirmation que Louis-San a fait une excellente vidéo sur le sujet du Vtubing parce qu’elle était loin d’être excellente cette vidéo MAIS BON. La conférence en elle-même était ok – elle faisait je trouve un bon taf pour présenter le Vtubing auprès d’un public non initié ce qui, ça tombe bien, était le titre de la conférence. Ca a parlé un peu de l’aspect technique, de l’attrait du vtubing en tant que streamer, des questions que ça peut poser, des solutions que ça peut amener, y’a eu un peu de réflexion et de débat, c’était plutôt riche.

Après, y’a aussi eu des trucs qui m’ont un peu frustrés. Je comprends par exemple pas pourquoi très vite les deux vtubers ont voulus essayés de se distancer de Hololive et de Nijisanji avec un peu de condescendance genre « non mais on est pas de la culture idol nous », passant un peu de temps là-dessus alors qu’en réalité on s’en fout de ça et on leur demande pas de se justifier ou de s’excuser d’être ou de ne pas être de cette culture – c’était assez hors-sujet. Y’a aussi des incohérences assez maladroites, genre dire franco « le Vtubing ne percera jamais en France » quand juste avant ils montraient leurs stats pour dire qu’ils avaient un public de plus en plus présents et de plus en plus au rendez-vous.

Pour moi la conférence témoignait de ce souci toujours très présent qu’il peut y’avoir au sein des communautés de Vtubing, c’est à dire un manque de confiance envers soi et envers le médium. Une certaine difficulté encore à totalement assumer l’image qu’a le VTubing. Ou à l’inverse la mauvaise habitude de s’enfermer dans une image sans saisir que celle-ci évolue un peu plus chaque semaine, chaque mois, car ça reste encore quelque chose de très jeune. Du coup on a deux gars qui semblent assez talentueux, qui ont réussis à se créer une vraie communauté, qui peuvent être sans doute fiers de ce qu’ils font et de ce qu’ils ont construits, qui prouvent que le VTubing peut être un vrai refuge et une vraie aubaine pour des streamers différents mais qui – sans en avoir totalement conscience – se concentrent sur les aspects les plus « moqués » du VTubing, comme si certaines remarques parvenaient pas à quitter le fond de leur cerveau. Y’a tout un segment où ils insistent un peu sur le côté cringe et gênant qui serait inhérent au vtubing et qu’il faudrait apprendre à accepter mais – à mon sens – ça passe à côté du fait que le vtubing… n’a peut-être pas forcément ce côté cringe ? Pourquoi il l’aurait ?

Du coup j’ai posé une question au q&a sur justement cet aspect auto-dépréciatif, je crois que je l’ai mal posée et je m’en veux un peu parce que ça a l’air de les avoir un peu omnubiliés après ça 😭.

(Sachant que juste après ça j’ai couru en Hololive pour le concert de Amane Kanata et là autant vous dire que la Amane elle avait zéro once de réserve et de peur d’être gênante, donc deux salles deux ambiances.)

Dégouté: j’ai loupé cette année la conférence Vega-Dupuis ! Je me faisais l’habitude d’y aller depuis les débuts, là je suis arrivé à la toute fin donc j’ai juste vu l’annonce des mangas Gundam. Un peu hype pour The Origin, malgré tout. Je suis quand même resté en Kuri pour la suite car il y’a eu la conférence de Yuji Kaida, illustrateur spécialisé sur les kaijus et sur Godzilla, qui a pas mal marqué la série de sa patte. Très fan de l’aspect visuel de la conférence: un diaporama automatique montrait les différentes illustrations produites par monsieur Kaida, et du coup ça offrait parfois l’opportunité de rebondir dessus. Moins fan des questions posées par le présentateur de la conférence qui étaient beaucoup trop pointues pour moi – j’avoue que la question sur les pochettes d’album Ultraman référencés dans Shin Ultraman, même au maximum de ma curiosité j’étais pas très intéressé parce que j’ai aucune idée de quoi on parle.

Mais je pardonne aux fans de toku et de cinéma de monstres japonais: ils ont rarement des conférences et des invités comme ça, donc autant qu’ils se fassent un peu plaisir :’).

Après, masse de monde en salle Také pour Naoki Yoshida, le producteur de Final Fantasy XIV, conférence qui va être méga blindée avec toutes les chaises déjà occupées 10mn avant le début. Non, vraiment je comprends pas la programmation des scènes pour Japan Expo – pourquoi Naoki Yoshida et fuckin FFXIV ça va pas en Yuzu ? C’est parce que c’est du jeu vidéo donc ça va automatiquement en Také pour que ça soit retransmis sur Twitch ? Je suis paumé, bro.

En tout cas, angle… audacieux choisi pour cette première conférence puisque YoshiP voulait présenter FFXIV à un nouveau public. Vraiment très audacieux… car après sondage à main levé il a pu constater que 98% du public jouait déjà à FFXIV. C’est donc devenu comme ces moments où tu viens de rejoindre une entreprise de commerce pyramidal et qu’on t’enseigne via Powerpoint les techniques de ventes pour embrigader tes proches, avec donc YoshiP qui nous a appris tous les arguments et contre-arguments pour convaincre nos amis de créer eux aussi un ptit guerrier de la lumière et les retenir pendant 300h dans de folles aventures impliquant des raisins rectangulaires.

Du coup c’était pas forcément très enrichissant pour un fan de FFXIV mais les énergies de YoshiP et de son interprète – le responsable de l’excellente version française du jeu, Odillon – étaient si communicatives qu’un très bon moment fut passé. C’est vrai que je connaissais la réputation de rock star de Yoshida, mais le voir en live c’est une expérience: le mec est ultra à l’aise, a pas peur de blaguer, et essaie de répondre assez franchement aux questions que le public a pu lui poser à la fin. Il était en plus très drôle, assez charmeur. Ouais je comprends pourquoi des mecs à Square Enix lui ont filés deux FF, il a le charisme pour ça.

Du coup je profite que je suis sur le sujet Yoshida pour une nouvelle fois casser la chronologie car il y’a eu une seconde conférence le lendemain, il était cette fois-ci en compagnie de deux journalistes et deux influenceuses, et ça avait un format « interview » avec des questions plus poussées sur le jeu et sur l’univers – par exemple sur les évolutions qui peuvent être encore apportées sur la partie A Realm Reborn du jeu, sur la possibilité de faire des emotes synchronisées, sur les structures linéaires des donjons, l’histoire du jeu et de sa communauté, etc etc. Là pour le coup c’était assez enrichissant, on gardait la bonne énergie de la veille pour y ajouter des vraies infos, des ptites anecdotes et des bonnes explications – honnêtement pour un entretien avec un invité japonais, on aurait pu difficilement avoir mieux.

Donc ouais, 20/20 pour Yoshida à Japan Expo. C’est un habitué du salon donc hâte de couvrir ses conférences des années prochaines. Bon, en attendant faut que je me libère un mois pour finir les patchs de Endwalker et faire Dawntrail avec ma ptite moine patate, haha.

Du coup retour au vendredi avec la conférence de présentation de l’éditeur Renard Doré. Nouvel éditeur manga, lié à la librairie parisienne du même nom, qui venait donc parler de ses premières sorties (dont l’exceptionnellement mignon Petit Requin), annoncer ses prochaines nouveautés et plus largement venir parler de qui ils sont. C’est donc une maison d’édition focalisée sur un public jeune avec une collection adressée aux 6+, une autre aux 8+ et une dernière aux 12+.

La principale chose à retenir c’est qu’ils sont liés à l’école des Loisirs donc le but du jeu sera de proposer une offre manga adapté à l’image de la marque, avec une sélection réflechie et une volonté d’un catalogue qui soit pérenne dans le temps – en gros que chaque nouveauté n’efface pas les oeuvres précédentes. La ligne éditoriale est claire, le soutien de l’école des loisirs est rassurant, le catalogue est bien pensé – et j’apprécie d’ailleurs le fait qu’ils disent clairement rechercher des oeuvres à plusieurs niveaux de lecture. Et en même temps ils sont honnêtes aussi sur le fait qu’ils ont pas le choix: le marché des mangas pour enfant au Japon est inexportable tel quel chez nous donc le catalogue Renard Doré c’est souvent des mangas publié dans des magazines visant un public adulte mais dont le contenu est parfaitement adapté aux enfants – avec le bon exemple, justement, de Petit Requin.

Bref, bonne présentation – maintenant j’ai ce terrible souci ou je confonds en permanence Lézard Noir et Renard Doré parce que dans ma tête peut pas y’avoir deux maisons d’éditions avec la structure Animal Adjectif.

Et puis enfin mon vendredi s’est fini avec l’avant-première du premier épisode de la saison 3 de Bleach Thousand Year Blood War.

C’était… euh…

… le moment le plus gênant des 4 jours 💦…

Le créneau était de 45mn donc en fait ça a commencé avec 20 minutes d’annonces par All the Anime. Bon sur le papier, c’est ok non ? Argh… Alors…

  • Le public était pas venu pour ça, il était venu pour Bleach – du coup après 15mn d’annonces sur des animés parfois obscurs du grand public, il était… un peu agacé. Moi personnellement j’ai adoré le moment où le présentateur a parlé devant 3000 personnes de The Colors Within pendant 5mn. Il a bien vendu la carrière de Naoko Yamada, il a bien vendu le film, moi franchement pouce levé t’as tout mon respect, j’ai kiffé chaque seconde. Les mecs derrière moi ? Ils lâchaient des « mais on s’en fous de son film » et bon, je peux comprendre l’agacement – ils étaient venus pour Bleach. Ca m’a tout de même brisé le coeur.
  • D’autant que le présentateur de ces annonces était… euh… plutôt nerveux. Ou stressé. Ou timide. Ou les trois à la fois. Du coup il avait l’air assez peu assuré, ça manquait de rythme, y’avait des transitions un peu maladroites, bref ça vendait pas trop du rêve malgré quelques annonces quand même très cools.
  • Un message des producteurs était diffusé avant le film: le premier passage de cette vidéo plante après, genre, 3 ou 4mn. Du coup on remate en entier les 3/4 premières minutes pour enfin mater la minute finale. Dur.
  • Enfin, l’épisode diffusé était… pas le plus hypant possible. Déjà c’était juste un épisode de baston entre les mecs de Yhwach et les persos de la division Zéro, donc des persos exclus à Thousand Year Blood War qui sont loin d’être les favoris des fans. En outre, l’épisode… était pas fini. A de nombreux moments, les combats étaient interrompus nets par un écran placeholder avec le nom de la série et on se retrouvait projeté 20/30s plus loin dans l’épisode. A un moment Yhwach est à terre en train de mourir, ECRAN AVEC LE NOM DE LA SERIE, Yhwach est debout et vient de porter un coup au barbu de la division Zéro. Ok bizarre

Pas très rassurant que l’épisode 1 soit pas fini 3 mois avant la diffusion probable (aux antipodes d’un Gloutons & Dragons qui était déjà fini et complet à la Japan Expo 2023, soit 6 mois avant la sortie officielle) et du coup c’était un peu bof pour tous les fans de Bleach qui avaient fait le déplacement.

CORRECTION IMPORTANTE: j’ai rematé l’épisode final de Thousand Year Blood War saison 2 (que j’avais maté y’a six mois au pointe de mon angine donc j’étais PAS ULTRA CONSCIENT) et du coup je viens de me rendre compte qu’on nous a absolument pas montré le premier épisode de la saison 3. On a vraiment eu un récap (du coup très mal monté) des bastons entre Yhwach et la division zéro. Ca explique pourquoi j’avais un vague sentiment d’avoir déjà vu ça. Y’a eu une ou deux séquences « inédites » à la fin, mais c’est juste pas suffisant. Putain c’est encore plus nul que je pensais.

Bon, eh, au moins, contrairement à Re:Zero, la projection a pas été annulée trois heures avant parce que le producteur s’est rappelé que y’a trois mois des épisodes de Sound Euphonium avaient leak à cause d’une mauvaise gestion de Crunchyroll lors d’avant-premières dans une autre convention donc, eh, c’était déjà ça ?

Samedi !

Nous voilà au samedi ! On commence tôt avec une conférence de Japan Experience sur comment organiser un premier voyage au Japon. Je vais être honnête avec vous: j’en ai pas besoin car j’ai déjà 😎organisé avec brio mon premier voyage au Japon tout seul comme un grand 😎. Néanmoins ça m’a permis de me poser un peu de bon matin et de quand même glâner 2/3 bonnes idées de destinations – genre j’avais jamais envisagé Hakone ou Takeyama, ça ouvre un peu mon champ des possibles. Et ça m’a aussi remotivé à finir d’organiser le second voyage, bien aidé par une autre conférence vu ce jour-là…

La présentation des régions du Japon par les offices du tourisme locales ! J’ai eu un samedi vraiment très intense où je passais mon temps à sauter de conf en conf: j’ai commencé avec Japan Experience, que j’ai quitté 10mn avant la fin pour aller sur le stand Hololive pour mater le concert 100% Chuunibyou, que j’ai quitté 30mn avant la fin pour aller voir la second conf de Yoshida, qui s’est terminée pile pour que j’arrive du coup à cette conférence touristique, 10mn après qu’elle ait commencée. Sachant que je vais la quitter 10mn avant la fin !

Mais bref, conférence rigolote puisque du coup on a des représentants qui viennent nous présenter des PPT un peu pros pour essayer de nous vanter le charme de leurs régions. Je suis arrivé au moment de la représentante du Tohoku, qui essayait de mettre en avant la beauté des décors et l’attrait des festivals locaux. Mais la best c’était la représentante de Saitama, une japonaise qui lisait du français sans vraiment le comprendre, et qui mettait surtout l’accent sur la BOUFFE et sur le SAKÉ pour essayer de vendre la préfecture. Je dirais pas que c’était efficace pour moi, je dirais juste que je suis parti avec l’envie de me taper une bonne grosse brochette de viande avec de l’umeshu aux prunes.

On a également eu le représentant de la région du mont Fuji (accompagné du youtubeur Ichiban Japan, qui du coup s’est rapidement mis le public dans la poche) et hélàs je suis parti quand la représentante du Kansai est arrivée – vu qu’elle se focalisait sur Osaka et l’expo universelle, je pense pas avoir loupé des secrets cachés de la région.

Après ça du coup il y’a eu l’évenement Hololive, qui s’est terminé pile à temps pour que je puisse rusher de la Yuzu à la Nezumi pour assister à une conférence sur le marché du Light Novel en France. On y retrouvait donc les représentants de J-Novel Club, de Maho Editions, de LaNovel et de… Animeland ? J’ai loupé le début et les présentations donc j’ai passé toute la conférence à me demander pourquoi y’avait Animeland. Est-ce que leur nouvelle formule c’est qu’ils sont devenus un light novel ? « Réincarné dans un autre monde en tant que journaliste spécialisé ? » Non bon ok j’exagère mon esprit s’est pas focalisé que sur ça parce que là aussi pas mal de choses intéressantes évoquées durant cette quarantaine de minutes, avec des gens très conscients de ce qu’est leur marché, mais qui semblent aussi très contents de son évolution et de son potentiel. Ils ont même mentionnés la tentative par Hachette de sortir Suzumiya Haruhi donc autant vous dire que ça ne m’a pas rajeuni.

C’est en gros l’exemple d’une conférence entre petits éditeurs que j’aime bien voir à Japan Expo – ça permet à un nouveau public de mieux les découvrir, et les gars sont pas encore trop « gros » pour que ça soit langue de bois sur langue de bois. Ils ont été assez francs et très honnêtes sur leur vision du marché, sur les licences, sur leur public. On a appris que I’m in love with the villainess était un vrai succès surprise pour LaNovel, ils ont faits qq petites annonces, ont répondus à des questions du public… c’est le genre de rencontre positive, qui a une vraie bonne place à Japan Expo.

Après ça, fini de se balader de conférence en conférence, j’ai surtout exploré les expositions – à commencer par celle sur Godzilla.

J’en sors un peu mitigé, je l’ai trouvée bien trop « simple » – une simple présentation de chaque film, des jolis vitrines avec des jolis objets, une biographie rapide des créateurs à la fin…

Ce qui me frustre vraiment c’est les encarts de présentation des films qui se contentent juste de mettre l’affiche, les noms, la date de sortie et le pitch du film. Rien de plus. Quelle place ce film a dans la franchise ? Quelle a été la réception par le public ? Qu’est-ce qu’il apporte ? Quelles sont ses particularités d’un point de vue intrigue ou mise en scène ? De quoi il parle ? Ca manque d’un travail un peu intellectuel, se contentant juste d’énumérer et d’exposer sans vraiment nous enrichir ou attiser notre curiosité.

Un peu vain du coup, je trouve.

Mais le distributeur de papier toilette Godzilla ? Masterclass.

J’ai aussi maté l’exposition Tokyo Revengers mais là honnêtement j’avais les pieds ultra douloureux et j’y connais rien au manga de base (en plus de vraiment pas aimer le style de Ken Wakui avec ses persos tous maigrichons) donc je l’ai parcouru sans trop m’appesantir. Je préfère pas donner d’avis qui ne serait pas pertinent (ce qui ne veut pas forcément dire pour autant que j’étais pertinent sur tous les avis précédents, héhéhé.)

Bref, fin de samedi avec un coup de barre, avant un dimanche qui s’annonce pas plus reposant.

Dimanche !

Je l’ai évoqué plus tôt mais j’ai vraiment eu un souci de douleurs aux pieds vraiment récurrent tout le long de cette Japan Expo, qui rendait impossible pour moi d’être en situation debout plus de 20mn sans en subir rapidement des conséquences douloureuses. Aucun souci si je marche à bon rythme, je suis instoppable – mais dès que je piétine ou que je reste debout de manière figée ? Ca fait vite très mal. J’ai toujours eu ces soucis-là, mais j’ai le sentiment que ça s’est amplifié, du coup chaque activité forçant à rester debout je devais pas trop les enchaîner. Du coup les concerts je les faisais plus chez Hololive que devant la scène Tsubame que j’ai finalement assez peu visitée.

J’y ai quand même vu ce dimanche matin le concert des Kannagi Rabbits, un groupe de six idols qui ont une certaine classe et un charisme assez fou (ma favorite ça a été immédiatement Asahi, voilà pour l’info), avec des chansons pas trop mal produites. J’ai très vite fait HAI HAI HAI avec les wota plus expérimentés, j’ai adoré suivre les vagues et les instructions, je me rends vraiment compte que je pourrais vite tomber dans le trou de lapin des fans de vraies idols si j’avais plus accès à des concerts de ce genre, c’est très dangereux ces bêtises.

Hélàs le concert a du être quitté en cours de route pour aller en Také afin de voir la seconde conférence de Daisuke Ishiwatari. Il était toujours en visio avec son ptit masque de Covidé et, un peu comme avec Yoshida, après une première conférence très générale le jeu, celle-ci était plus pointue – avec du questions/réponses sur des sujets parfois très précis de l’univers de Guilty Gear. Parfois même trop précis parce que quand ça me parle de personnages qui sont même pas jouables dans Strive je vous avoue que ça sort de ma zone de confort de mec qui a démarré avec le dernier jeu en date. Pas de question sur mes mains – Bridget, Millia, Ephelt – donc j’étais triste. Beaucoup de questions sur Johnny, peut-être de manière plus surprenante. Ishiwatari a aussi parlé de son burnout à l’époque du développement de Guilty Gear version Arcade donc on était pas que sur du lore, mais aussi parfois sur des questions plus personnelles.

J’espère vraiment que Ishiwatari pourra revenir à des futures éditions – surtout maintenant que y’a une branche européenne de Arc System Works basé à Paris. J’espère surtout qu’en plus d’une conférence il pourra faire un concert où un truc comme ça parce que si je peux gueuler THIS IS BULLSHIT BLAZING pendant une Japan Expo, moi perso ça me ferait grand plaisir.

(En règle générale j’étais un peu triste qu’il évoque absolument pas sa carrière de zikos pendant les deux conférences – et aussi que BlazBlue ait été complétement mis de côté, mais bon ça c’est raccord à la réalité, haha.)

Retour en Nezumi pour la dernière fois avec une conférence nommée Papier VS Numérique, et s’interrogeant sur pourquoi le public français est encore réfractaire au manga numérique. Conférence où l’on trouvait donc des représentants de Mangas.io, de ONO et de Webtoon, accompagnés en guise de modérateur du journaliste Mathieu Pinon qui était là pour distribuer la parole et faire des leçons de morale au public, fidèlement à sa réputation.

La conférence a démarré avec des diagrammes et des graphiques, ce qui est évidemment pas pour me déplaire vous l’aurez compris – l’occasion de rappeler que le marché du numérique pèse désormais 70% du chiffre d’affaire dans le monde du manga au Japon, alors qu’en France ce même marché ne pèse qu’à peine 2%. Pourquoi ce décalage ? C’est donc ce qu’ont essayés de soulever les intervenants, évoquant entre autres le piratage, les différences d’usage, les soucis d’offre, les compagnies qui meurent en cours de route (et comment la mort de Picoma (qui était toujours là spirituellement en tant que sponsor officiel) a pas forcément fait du bien à l’image du marché) et évidemment l’importance de l’objet pour le public français.

Riche en informations (un tome moyen couterait entre 1500 et 2500€ en traduction et lettrage, par exemple), avec un bon équilibre entre les intervenants (c’était intéressant d’avoir Webtoon, qui a forcément un point de vue et un traitement de la question très différent de Mangas.io) c’est une de ces (hélàs nombreuses) conférences qui a souffert du fait d’avoir 45mn au lieu d’une heure – le respect de l’horaire et du conducteur forçant souvent Mathieu Pinon a interrompre et couper (hélàs pas toujours avec une grande politesse) les intervenants pour que le tempo prévu soit tenu. Avec une heure on aurait vraiment pu aller au fond des choses sans se presser, mais bon 45mn c’est le chemin boueux que Japan Expo a choisi.

J’avais pas maté de cosplay l’an dernier du coup allez hop me voilà le dimanche après-midi à enfin aller dans la grande salle Ichigo pour les qualifications française de l’Extreme Cosplay Gathering. La dernière fois que j’ai maté un concours cosplay c’était déjà les qualifs de l’ECG mais c’était les allemandes à Dusseldörf, en 2022 ! Donc temps de m’y remettre un peu, en plus tout ce qui est cosplay c’est vraiment devenu un de mes angles morts au sein du ptit monde des conventions, donc let’s go.

Bon et bah après une heure je dois dire que je me souviens pourquoi je vais plus trop mater des concours de cosplay: parce que je trouve ça vraiment pas fun. Là on a eu 12 prestations et à chaque fois c’est plus ou moins le même « souci »: les costumes sont canons mais les prestations ? Au mieux c’est mignon, au pire c’est gênant, mais dans tous les cas c’est jamais divertissant. Dans ce qui se présente comme un des concours les plus importants du monde du cosplay, avoir des gens qui se ramènent sur des séquences pré-doublées avec un micro à la qualité médiocre ou qui font juste des répliques très minimalistes de séquences des jeux ou des séries qu’ils reprennent, c’est vraiment pas très attirant. Ca manque de fun, et j’ai le sentiment que beaucoup de cosplayers qui se présentent à ce genre de concours se focalisent tellement sur leurs costumes qu’ils considèrent cette prestation comme une arrière-pensée, voir même comme un fardeau qu’il faut impérativement faire.

Sachant que le problème c’est que leur costume sont ptet super… mais en Ichigo c’est dur de bien les voir si t’es pas dans les dix premiers rangs. Là ou j’étais les deux écrans géants des côtés étaient bizarrement éclairés, avec une sorte de reflet dessus, du coup ils étaient pas très visibles – et de toute manière les prestations étaient pas super bien filmées, on voyait rarement bien les cosplayers et leurs costumes. Du coup on nous dit que les costumes sont géniaux, ils ont l’air de l’être – mais c’est dur de le voir réellement.

Autre truc qui m’a un peu fait tilté, et je sais pas si c’est devenu normal au sein du monde du cosplay mais… on ne dit plus le nom des cosplayers. A chaque fois on présente le nom du personnage, le nom de la série, mais les cosplayers eux-même sont complétement évincés, absolument pas crédités. Je trouve ça un peu cruel pour eux.

Bref, pas spécialement emballé par ce concours, et ça me fout dans une sorte de nostalgie des concours de la fin des années 2000 ou début années 2010 – damn voir même des concours que j’ai aidé à organiser pour les Utopiales – ou ça me semblait beaucoup moins prise de tête, beaucoup plus fun et où les gens qui étaient sur scène semblaient vraiment vouloir être sur scène pour essayer de faire passer un bon moment au public et s’amuser à interpréter réellement leur personnage.

Bon je râle de manière absolument pas constructive, ptet que j’aurais dû plutôt aller mater la finale le samedi soir, je sais pas.

Le dernier évenement de Japan Expo pour moi ça aura été du coup en Yuzu avec le concert de Tetsuya Komuro. Très chouette compositeur, un des papas de mon électroboumboum favori, il venait donc essayer de proposer une expérience musicale très particulière avec une heure de remixage façon DJ de ses plus gros hits – Get Wild, Beyond the Time, Running to Horizon et même un peu d’exploration de ses génériques pour Keroro et Cyborg 009. J’ai été un peu dubitatif avec sa présentation au début parce que le gars arrive et nous annonce triomphalement nous proposer une expérience unique où l’on mélangera MUSIQUE et INTELLIGENCE ARTIFICIELLE. Ok, chelou de fou.

Bon bah au final son « IA » révolutionnaire elle est juste là pour générer des images liés aux sons qui passent – en gros ça fait ce que fait n’importe quel visionneur Winamp depuis 20 ans.

On avait des jolies images dignes des fonds d’écrans Windows 98, prouvant que vraiment l’IA c’est un terme qu’on colle sur tout et n’importe quoi pour réinventer l’eau chaude, vraiment une tendance qui offre beaucoup de gêne pour tout le monde.

Le concert en lui-même, eh j’ai trouvé ça sympa – je vais être honnête, je suis pas vraiment le profil de gars qui va en boîte de nuit pour m’écouter des remixs de DJ. Du coup j’ai trouvé que remixer Get Wild pendant dix minutes ça devenait un peu interminable sur la fin. J’aurais bien aimé qu’en plus de ce concert il y’ait une vraie conférence de Tetsuya Komuro parce que c’est aussi quelqu’un qui m’apparaissait assez intéressant dans ce qu’il aurait à dire sur sa manière d’écrire et concevoir de la musique, sur l’évolution de son style, sur TM Network, etc etc.

Après, ouais – pire moyen de finir sa Japan Expo pour être tout à fait honnête.

Bilan de la programmation

Globalement, c’est une programmation où j’ai pu trouver quelques moments sympas mais où grosso modo j’ai quand même quelques bémols. Déjà, je n’ai pas été très intéressé par les invités japonais de cette année. Encore une fois on a beaucoup de redites (YoshiP ou Tetsuya Wada sont déjà venus), et les rares invités anime/manga étaient soit très confidentiels (Fé, chez Vega-Dupuis), soit limités à des créneaux très précis qui n’étaient pas forcément centrés sur eux (avoir Saori Hayami et la limiter à un créneau de présentation du film Spy x Family, c’est dommage.) De même, comme j’ai dit, Tetsuya Komuro m’a paru un peu « sous-exploité. » Et puis du coup, grosse malchance pour Daisuke Ishiwatari.

Yugo Kobayashi était ptet au final l’invité le plus prestigieux et le mieux utilisé, mais c’est pas à mes yeux un « énorme » auteur, qui peut soutenir la conv avec juste son nom comme avait pu le faire des CLAMP en 2009, un Naoki Urasawa en 2012 ou un Tsukasa Hojo l’an dernier.

D’un point de vue musical, idem – ça manque de « gros trucs. » Encore une fois, certes, y’avait Tetsuya Komuro mais c’est un gros nom assez relatif, qu’on connaît surtout en France (chez des gens déjà un peu connaisseurs) comme « le gars qui a fait des génériques cools sur City Hunter. » Les autres invités musicaux étaient… assez petits. Je ne me positionnerais pas sur les boys bands et les groupes de K-Pop, mais ça manque d’un artiste du niveau de Vickeblanka l’an dernier. J’ai l’impression que sur l’aspect musical, Japan Expo a du mal à attirer ou à trouver des artistes un peu forts depuis maintenant quelques années et c’est vraiment un des points pour lesquels « c’était mieux avant » – si je peux me permettre de le dire.

(Et encore une fois, comme l’an dernier: la Tsubame c’est vraiment pas top pour les concerts, faut faire revenir la Karasu ou réetablir une vraie salle dédiée aux concerts… Entre la cacophonie sonore qu’elle crée, son acoustique déplorable et le peu d’espace qu’elle offre au public, ça limite forcément en terme de possibilité…)

Les invités cinéma par contre avaient l’air très cools, je suis un peu triste d’avoir dû les sacrifier – Higuchi a l’air d’avoir passé un excellent moment, et la conférence Ring j’en ai eu des retours très enthousiastes.

Après voilà, je me faisais pas non plus d’illusions – édition Jeux Olympiques, dur de faire venir des gens en région parisienne, les japonais sont très réservés. On savait que ça allait pas être une édition ouf en terme d’invités.

Tiens question: elle sert à quoi la grosse salle Ichigo, finalement ? Genre en Yuzu le samedi y’a eu l’évenement Demon Slayer avec putain de Natsuki Hanae, le putain de doubleur de putain de Tanjiro. Donc ouais grosse série, gros doubleur: la salle Yuzu était pleine de pleine de pleine, les gens assis dans les couloirs etc. On dépassait clairement la jauge de capacité, c’était confortable et agréable pour personne, en plus de poser des questions réelles de sécurité.

Pourquoi ils ont pas mis ça en Ichigo ? C’était CERTAIN que ça allait être méga plein en Yuzu.

Est-ce que les orgas sont tellement plus en phase avec le monde des animés et du manga qu’ils sous-estiment la popularité de Demon Slayer ? Et qu’on me dise pas que y’avait plus de place en salle Ichigo: y’avait RIEN sur cette scène entre 13h et 16h45 ! Je veux bien qu’ils gardent du temps sur cette scène le samedi en privé pour peut-être les répétitions de l’ECG qui ont lieu le soir mais à un moment je pige pas comment tu paies des milles et des cents pour réserver un hall entier qui te sert de scène, et ensuite laisser le dit hall inoccupé pendant plusieurs heures au sein de ta plus grosse journée en terme de fréquentation. Surtout si derrière t’as du CONTENU qui y aurait PARFAITEMENT sa place. La Ichigo sert plus qu’à un ou deux concerts par jour et à du contenu dédié au cosplay, parfois désignés de manière très floue (« Cosplay Show » ? C’est à dire ? C’est un concours ? Un défilé ? Y’a des enjeux ?), c’est vraiment chelou.

C’est bizarre et en plus c’est pas comme si les cosplayeurs étaient censés avoir leur propre grande scène – la Kitsune -, mais bon vu que sur la Kitsune désormais on met aussi un peu au pif des activités culturelles comme du karuta, et des quizz genre Blind-test, je pense que plus personne sait quoi faire de la Kitsune parce que le contenu cosplay doit plus trop se suffire à lui-même, tristement. Mais là on retourne sur mes râlages quant aux programmations complétement pétées des Sora, Sky et co, qui n’ont plus aucune cohérence.

Stands & Editeurs & Dépression

Bon heureux de vous annoncer qu’on vient de passer la barre des 10 000 mots, bravo d’avoir tenu aussi longtemps ! C’est donc la dernière ligne droite qui s’amorce, celle où j’égraine mes dernières remarques au hasard.

Déjà, je vais pas forcément faire un point sur les différents stands éditeurs parce que j’ai pas grand chose de remarquable à faire remonter. Le seul truc qui m’a pété le crâne c’est que Kurokawa a déménagé de son emplacement habituel pour désormais rejoindre l’autre côté du couloir, se plaçant sous la verrière. Toutes mes habitudes acquises au fur et à mesure des années se sont désagrégées, envolées au vent.

Pour le reste on est globalement sur les mêmes trucs de l’an dernier, les éditeurs n’ayant pas trop changés des choses qui marchent:

  • Panini mettait Lycoris Recoil pas mal en avant – ce qui me fait évidemment plaisir. Je viens de me rendre compte que je voulais prendre une photo sur leur espace Lycoris Recoil ET J’AI OUBLIÉ DE LE FAIRE 😭😭😭.
  • Mangetsu avait un stand très petit et très enfermé, qui le rendait impraticable dès que y’avait plus de 8 personnes dedans ce qui arrivait souvent.
  • Taifu/Ototo a mis la section NihoNiba a part, derrière un rideau un peu mystérieux où, là aussi, si on était plus de 3 personnes cultivées, on avait un peu de mal à y accéder
  • Meian/Hana/HotManga/Anime Store… bref IDP avait encore une fois le stand le plus gigantesque de tous les éditeurs. Ils proposaient certaines de leurs séries à moitié prix en les présentant comme des « mangas d’occasions » – ce qui semble évidemment être une astuce un peu tordue pour les solder, vu que je ne sais pas trop comment ils sont parvenus à avoir un méga stock des tomes 9 et 10 de Hinamatsuri en occasion quand ceux-ci sont sortis y’a à peine trois mois. Mais eh, j’ai pu prendre l’intégrale de Escale à Yokohama pour le prix de 7 volumes, let’s go. Et bref, le stand IDP avait aussi cette particularité de changer au fil des jours – le dimanche ils ont brisés certains murs pour modifier la circulation, c’était rigolo.
  • Glénat je sais toujours pas c’est quoi leur premier étage. A priori y’a des influenceurs et des streams dedans ? Ca fait un peu « les VIP regardent de haut la plèbe » par moment, je pense que si je fais mon roman de détective qui élucide des meurtres en convention, c’est dans l’espace stream de Gléant que le meurtre a lieu – ou c’est là que Daniel Craig fait venir les suspects pour dire qui est le meurtrier (c’était bel et bien le furry.)
  • Le stand Crunchyroll, plus les années passent, plus le coin vente de manga semble petit. Bref, à l’image de l’éditeur lui-même, ça s’américanise de plus en plus et on sent que le manga est une arrière-pensée plus qu’autre chose.
  • Malgré la baisse de fréquentation, toujours beaucoup de mal à circuler chez Pika – mais cette année ils ont été des purs bros, ils m’ont mis les tomes de Kaguya, de Sayonara Monsieur Désespoir et de Chihayafuru sur le même présentoir, ils savaient que j’allais venir les récupérer, merci vous êtes au top !
  • Le « Village Manga » avait moins de stands et d’éditeurs que l’an dernier, me laissant un peu pessimiste sur l’avenir de ce chouette petit espace : (.
  • A chaque billet je viens dire ma tristesse et ma peine quant à l’absence d’un stand All the Anime, et je maintiens cette position : (.

Quant aux autres stands divers et variés:

  • Tenga qui faisait du jeu de tir où fallait toucher des cup façon festival, trop fun 😭. Gens très sympas à l’intérieur, d’ailleurs – ils font de leur mieux pour mettre à l’aise les gens, pas une tâche aisée.
  • Pas mal de trucs sympas de la part des éditeurs japonais, à commencer par l’arrivée de Cygames ! Leurs aimants Uma Musume sont partis dès le jeudi 10h30, à leur grande surprise. On pouvait jouer à Granblue Fantasy Versus et au party game Uma Musume, très bien, très chouette, j’ai beaucoup aimé. J’aime quand reviennent les éditeurs weebs
  • Je suis tellement largué en HoyoVerse que j’ai découvert l’existence de ZZZ pendant le salon avec leur gros stand ! J’aime tellement pas ce sentiment de pas connaître un truc sur lequel tout le monde semblait être à fond dessus, ça me met la rage je veux être le gars qui connaît tout avant tout le monde raaah
  • Les vêtements de chez Celio commencent vraiment à devenir super attirant et super sexy ! J’ai longtemps hésité à me prendre certains de leurs vêtements Pokémon, au final j’ai pas craqué et je le regrette un peu – faudra que je voie si ils étaient exclusifs ou pas au salon.
  • Si vous avez ouvert cet article dans l’espoir de savoir ce qu’il y’avait au pop-up store Nintendo je suis au regret de vous annoncer que j’y suis jamais passé et que j’y ai même pas jeté un oeil :(…
  • Le stand Mangaplus était sympathique avec ses murs à la gloire de ses grosses séries, et sa boutique qui avait quelques trucs assez variés. J’ai acheté 29€ un truc sur lequel était toujours présent l’étiquette « 2200 yens », bon allez ça aurait pu être pire 🤓💦

D’ailleurs tant que je suis sur les trucs japonais – le stand animate a côté de la Maison Demon Slayer c’était pas ouf – choix très limité et très centré sur les grosses franchises « sans risque » (le plus risqué proposé c’était du Frieren, woh !!) avec des prix là par contre assez pimentés niveau conversion yen/euro. La présentation ultra minimaliste rendait même ça très peu attirant. Super bizarre venant de la part de animate et Aniplex.

Globalement y’a eu cette tendance cette année des stands tenus par des japonais qui sont venus tenir des stands comme ils font au Japon: avec une table, des chaises, deux kakemonos et hop ça suffit. Une nappe pour la table pour les plus luxueux ! Genre le stand Rinkai a côté de Cygames c’était super pauvre, et sans doute tenu par trois employés de la branche RH qui se sont retrouvés embriguadés dans le délire à devoir organiser et gérer un stand pour un marché qu’ils connaissent pas. Au milieu de stands bien plus chiadés comme ceux de Cygames, HoyoVerse ou Nintendo, ça faisait triste – idem pour CyberConnect 2 d’ailleurs, mais eux ils sont clairement dans un processus où c’est devenu leur style.

Le très petit stand Rinkai, dont l’existence est toujours très étonnante (l’anime est pas un méga succès MAIS c’est vrai qu’on est le pays du Tour de France donc j’imagine que ça fait des élements de com sympas à envoyer au public japonais….)

Y’avait un second stand animate un peu plus loin dans la zone tourisme, avec pas mal d’artbooks – là aussi la conversion yen/euro était très piquante (des artbooks à 3300 yen proposés à 58 balles, là c’est assez haut sur l’échelle de Scoville.) Mais eh j’étais content d’enfin voir des trucs un peu plus pointus – genre des artbooks d’illustrateurs pixiv ou de séries comme Saekano ou Bocchi…

C’est un point qui m’a vraiment chagriné de toute manière à cette Japan: c’est vraiment les dix mêmes séries qui tournent en boucle niveau merchandising. Que ce soit chez les pros ou les amateurs, y’a une absence de variété dans l’offre qui fait que je commence aussi un peu à saturer.

Très mignon, nonobstant

C’est évidemment pas nouveau, mais depuis le COVID j’ai ce sentiment que ça a empiré, que tout le monde s’est focalisé sur les mêmes franchises et que y’a vraiment 90% de la production anime/manga qui est même plus considéré. J’aime bien l’univers visuel de Genshin, j’aime bien My Hero Academia, JJK ou Spy x Family, je n’ai pas à prouver mon amour pour Demon Slayer, mais l’omniprésence et le poids que ces séries prennent par rapport au reste, donnant le sentiment de stands complétement interchangeables et d’un univers popculture japonais qui se limiterait qu’à eux, ça commence à me mettre mal à l’aise. Et on arrive presque à une question oeuf/poule: est-ce qu’on les met en avant parce que le public adore ces séries ou est-ce que le public adore ces séries parce que c’est les seules qu’on met en avant ? J’en suis au point où j’accueille avec joie le méga-succès de Frieren parce qu’au moins ça met sur le marché une nouvelle licence qui va devenir omniprésente et qui va offrir un degré de variété de plus, mais je sais que dans un an ça va me saouler de la voir partout.

Encore une fois, en Allemagne à Dokomi j’avais pas eu ce sentiment là et les pros comme les amateurs faisaient preuve de bien plus de variété et de diversité dans les goodies mis en avant, familiarisant le public avec une large quantité d’univers et de séries différentes – mais en utilisant aussi les grosses séries comme pôle d’attraction pour aussi intéresser à ce qui entoure.

En France, j’ai l’impression que l’écosystème formé par les éditeurs ET les influenceurs a habitué le public à rester focalisé sur une minorité de franchises bien sélectionnées, que l’on décourage de plus en plus l’idée d’explorer le reste, en niant tout simplement l’existence de ce très large reste de l’industrie – méprisé et invisibilisé. C’est con parce que je vois ça aussi comme un système qui est en train de mettre tous les oeufs dans le même panier, alors que l’idée intelligente serait plutôt de mettre en avant la grande variété et diversité d’offre pour ouvrir les goûts du public et ainsi potentiellement augmenter les chances de succès pour toutes oeuvres, peu importe le genre ou la niche.

Au lieu d’avoir 10 méga-succès qui dévorent tout le reste, avoir 100 succès équitables, ça paraît être plus cool, non ? Afin d’obtenir une répartition plus juste des richesses culturelles ?

Tin putain je suis en train de DISSERTER DE OUF là, et je me déprime par moi-même, faut que je stoppe la spirale.

Non mais vous savez-quoi ? Je vais pas la stopper la spirale. C’est une Japan Expo qui m’a un peu déprimé.

J’étais pas dans un état physique suffisant pour bien l’apprécier, j’étais épuisé par cinq mois de taf intense, j’ai une paire de chaussures de marche qui a fini de mourir le samedi sans que je puisse aller la changer du coup ou sans avoir de remplacement sous la main du coup j’ai passé tout dimanche à me niquer encore plus les pieds, sachant que dans tous les cas j’ai déjà constaté mes limites en matière de position debout (= 20 minutes.) J’ai passé toute la convention à croiser personne – j’ai pas fait autant de rencontres que d’habitude, souvent par mauvais timing ou peur d’aborder / demander aux gens que je savais présents où ils étaient. J’étais si focalisé dans la poursuite de mon planning et dans ma volonté de voir le maximum de choses, et pourtant toujours que des choses qui m’intéressaient, que j’ai pas toujours pris le temps de vraiment me poser, ce qui couplé à un rythme de sommeil pas toujours optimal et un oubli vraiment trop récurrent de remplir sa gourde en milieu d’après-midi a fait que j’ai ptet joué un peu trop avec les limites.

Ca et se contenter comme déjeuner de sandwichs Sodebo qui, je vous jure, sont un peu plus dégueulasse chaque année, ça a été un peu le clou du cercueil.

Je suis mécontent envers moi-même, je suis mécontent de comment je me gère, je suis mécontent d’avoir oublié mon glowstick chez moi chaque putain de jour, je suis mécontent de m’être laissé fait un peu avoir sur un achat bien particulier que je détaillerais plus tard, je suis mécontent de l’état dans lequel est mon corps aujourd’hui, je suis mécontent de mes limites physiques et je suis mécontent de laisser des peurs de merde m’empêcher d’être plus social.

Peut-être que je suis aussi mécontent de plus être un acteur aussi investi dans Japan Expo qu’avant, peut-être que je suis mécontent de plus être un associatif proposant du contenu ou peut-être que je suis juste mécontent de pas pouvoir profiter de Japan Expo pour proposer réellement quelque chose aux gens qui y sont.

Donc oui un peu déprimé mais c’est aussi une Japan Expo qui me sert un peu d’électro-choc pour me convaincre que je dois me bouger le cul sur certains trucs – déjà vraiment arrêter de tergiverser sur l’état de mon corps, et commencer un vrai processus de remise en forme au lieu d’attendre un miracle, entre autres.

Rah ouais je suis énervé !

Du coup on va passer aux photos de mes achats hein ! Histoire de glorifier le consumérisme ! Surtout que j’ai été ZERO RATIONNEL cette année, moi même je me dégoute, ah bravo Amo tu as un petit salaire sympa du coup tu arrêtes soudainement de réflechir à tes achats sans mettre de côté pour ton futur voyage ou pour ton futur retour dans l’ouest, bravo la grosse merde !

Les Achats

Allez hop, le papier première partie !!!

  • Un très beau t-shirt officiel Uma Musume ! Il était vendu cher sur le stand de Cygames ! C’est du XL japonais donc du L chez nous, donc il est serré pour moi ! C’est un argument de plus pour que je refasse comme en 2021 et que je reperde 10kg ! Et que cette fois-ci je les regagne pas ! Ce qui veut dire que faut pas que je me retrouve dans des situations de stress qui créent en moi un sentiment de besoin et d’addiction aux nourritures grasses et sucrées ! Je dois le faire pour les filles juments !!!
  • Bocchi the Rock tome 5 ! Il est pas avec mes autres achats Meian ! Très heureux de l’avoir avec deux mois d’avance car je suis pas patient, tant pis à mes amis libraires, j’espère que vous me pardonnerez – c’est du Meian de toute façon vous étiez même pas certain de recevoir les tomes le bon jour ! PA-san en couverture ! C’est la meilleure !
  • Le tome 4 du light novel 86 ! Ayé, on est au point où le roman commence à être « inédit » par rapport à l’anime, ce qui est la phrase la plus con que j’ai pu écrire aujourd’hui ! Du coup je vais découvrir une nouvelle partie ! J’ai trop hâte ! Faut que je réapprenne à lire des livres parce que maintenant je suis teubé, j’aime plus les phrases et j’ai l’attention d’un moineau sous caféine dès que je tiens du papier ! Mais pour Shin’ei et Lena je dois FAIRE cet effort !
  • Le premier tome de l’arc Unital Ring de Sword Art Online ! Là aussi c’est de l’inédit total ! Je suis hype pour découvrir ce qui est censé être le dernier arc de SAO ! Et aussi le premier écrit par Kawahara depuis qu’il a écrit Alicization en webnovel y’a vingt ans ! Donc si on excepte SAO Progressive, c’est du SAO qu’il écrit enfin avec du recul et avec les compétences qu’il a acquéri depuis longtemps ! Argo est un personnage important de l’arc ! Hâte de retrouver ma capacité à me concentrer sur la lecture d’un bouquin pour dévorer ça ! Je suis trop con c’est l’arc Moon Cradle qui sert de transition. Allez fuck, tant pis, contenu inédit c’est pas grave !
  • Petit Requin tome 1 ! Chez Renard Doré ! Il est trop mignon, je le kiffe bien !
  • Chihayafuru tome 46 ! On s’approche de la fin ! Le tome précédent était trop trop bien ! La couv déchire ! Hype !
  • Yuru Camp Au Grand Air tome 13 ! Terrible souci: dans ce tome se trouve tout ce qui vient d’être adapté en anime donc je vais mettre ce tome de côté et le lire dans six mois, quand j’aurais un peu oublié ! Désolé Shimarin, c’est pas contre toi, je te pardonne d’avoir coupé les spaghettis en deux !
  • Kaguya-sama tome 21 ! Yes !
  • Sayonara Monsieur Désespoir tome 25 ! Toujours un tome par an ! Toujours planifié pour finir en 2030 ! Je comprends même plus les références évoquées dedans ! Mais c’est pas grave, c’est rigolo ! Très hâte de dire au Amo de 2010 que j’ai bientôt complété la série !
  • Lycoris Recoil tome 1 ! C’est une adaptation manga très standard de l’animé, presque plan par plan, sans faire preuve d’une vraie imagination ou d’une vraie captivité ! Mais le style est propre ! Et c’est le seul moyen que j’ai actuellement d’acheter du contenu Lycoris Recoil officiellement en français ! Sortez un coffret Blu Ray svp ! Et annoncez la saison 2 surtout !
  • Helck tome 4 ! Je suis toujours ravi que Helck sorte enfin en France, même si c’est hélàs cinq ans trop tard ! Mais je soutiens l’effort, et je suis ravi de le relire ! Toujours un top manga de fantasy !
  • Heart Program tome 2 ! Le premier tome était à la fois très mignon et un peu triste, je suis très content de mettre la main sur ce tome 2 avec sa super couverture et j’ai hâte de le lire !
  • Ayakashi Triangle tome 7 ! En bon fan de Kentaro Yabuki, je rattrape le retard que j’avais sur Ayakashi Triangle ! Je sais pas pourquoi j’ai pas aussi pris le tome 8, je me comprends pas toujours moi-même c’est un vrai souci !
  • Les Carnets de l’Apothicaire tome 13 ! J’ai commencé à le lire, je me suis rendu compte que j’avais oublié le contenu du tome précédent, en même temps il est sorti y’a presque neuf mois ! Mais c’est bon c’est pas grave, le plus important c’est Maomao qui fait des trucs funs, c’est pas grave si je comprends pas le reste !

Ok ! Accrochez-vous !

  • L’artbook Strass x Paillettes en version française ! J’ai acheté la version japonaise à Junku pour me faire « un cadeau » genre 2 semaines avant que Kurokawa l’annonce ! Est-ce que je suis deg ? En vrai pas trop parce que du coup je l’ai deux fois en deux versions et ça me va, c’est du Mengo Yokoyari ! Il est cool, y’a beaucoup d’illustrations, les commentaires de Mengo sont funs et j’ai hâte de lire la ptite interview à la fin !
  • Une réplique de page de Oshi no Ko en grand format ! Je l’ai mesuré et cette semaine je vais à Ikea pour essayer d’acheter un cadre dans lequel je pourrais la mettre ! Je suis content parce que j’adore cette page de Oshi no Ko, c’est une de mes favorites donc quand je l’ai vu sur le stand Mangaplus, j’ai pas résisté ! Elle était à 29€, le prix derrière indique 2200 yens ! Tant pis ça me va !
  • Le petit artbook Timeless, un artbook Hololive par Fude ! Excellentes illustrations, j’aime beaucoup les couleurs et les poses ! L’illustration Suisei en page 10 est à tomber !
  • Et enfin, un bloc de nougat au goût mochi-sésame ! On dirait une brique de ciment, oui je comprends ! Non, c’est du nougat !

Et là je dois faire toute une sorte de pause pour vous raconter mon histoire de la brique de nougat parce que franchement ça vit dans mon esprit non stop depuis 36 heures, c’est une partie de la raison pour laquelle je suis ultra énervé envers moi-même.

Donc du coup dimanche midi j’allais d’une scène à l’autre j’avais un peu de temps et y’avait ce stand qui vendait du nougat. J’aime beaucoup le nougat donc allez let’s go je regarde les nougats. Le vendeur voit que j’aime le nougat parce que je le regarde sans doute avec des yeux de mec amoureux, donc il me propose de goûter son nougat. Goûter du nougat ? Excellente proposition, jamais je dis non. Je goûte son nougat, il est super, et le mochi sésame correspond particulièrement à ce que j’aime dans les deux – y’a le goût du nougat, des ptites amandes sexy de nougat et en plus y’a une légère réplique de la texture particulière du mochi, ça nique les dents de ouf mais putain c’est du nougat au mochi et ça me plaît bien. Je regarde le prix au kilo, on est sur du 80€ le kilo, ok ouf c’est beaucoup mais je vais pas prendre un kilo de nougat c’est complétement con en plus ça fait deux jours que je me dis que je veux perdre du poids. Puis de toute façon je vais pas claquer 80 balles dans du nougat ! Déjà que j’hésite depuis 3 jours à claquer 60 balles dans un super artbook Saekano avec des super illus de Misaki Kurehito, c’est pas pour claquer les 60 balles à la place dans du nougat et dans un bien « temporaire. » Le nougat sera bon mais au final tout ce que je vais y gagner ça sera 1kg de nougat dans mon ventre, je peux m’en passer SURTOUT EN CE MOMENT JE DOIS FAIRE VRAIMENT DES EFFORTS !

Mais bon, eh, pourquoi pas demander, genre 200g de nougat ? Du coup je demande 200g de nougat. Mais le vendeur me dit qu’ils vendent pas au poids ils vendent « en tranche » – parce qu’ils ont des MEULES DE NOUGAT. Tin des meules de nougat. Si je devenais producteur de nougat j’aurais dans ma cave des meules de nougat ? Je pourrais descendre tranquille à 3h du matin me couper une tranche de nougat, comme ça ? Et la manger ? Putain trop cool. Moi et mon dentiste on serait ravi. Bref fini de rêvasser parce que du coup il me propose une taille à couper. Ouhla il me propose une GROSSE tranche, je demande plus petit, il réduit. Ca pèse combien du nougat au fait ? Bah la tranche est pas mal, mais ça doit faire 200g ça ? Je veux dire les barres de nougat c’est plutôt léger, ça pèse pas lourd le nougat. Du coup il coupe la tranche, il sort son film plastique et commence à envelopper le nougat. Là il me dit « bon du coup pour la conservation faut faire attention à bien filmer le nougat hein. »A ce moment là je bugue parce que du coup je me demande c’est quoi le rapport entre la conservation du nougat et le fait de le filmer avec son appareil photo. Après je tilte, je rigole nerveusement, je lui dis « haha j’ai mal compris pendant 2s j’ai cru que je devais le filmer avec une caméra » et là le mec il réagit bien il fait « non ouais bien sûr, avec une caméra en HD si possible » ahah on rigole bien.

Bon du coup il finit d’envelopper son truc, le met sur sa balance, je crois qu’il dit le poids je suis pas sûr en tout cas il a déjà sorti le machine à carte bleue et dans tous les cas IL ME DIT PAS LE PRIX. Moi je prends ma carte, je l’insère et là y’a une lumière dans ma tête. Attends il m’a pas dit le prix. Je vais mettre ma carte mettre le code et pas demander le prix ? En plus la machine INDIQUE PAS LE PRIX. Houlalala attends je vais pas me faire arnaquer moi !! Et donc là je demande le prix, bah oui, je suis pas UN PIGEON ! Et là il me dit « ah oui, 62€ » quoi SOIXANTE DEUX EUROS. AH LA TRANCHE ELLE FAISAIT PRESQUE 800G. Il me la tend. Ah oui elle est lourde effectivement, c’est pas si léger que ça le nougat. Ok je pense à Pierre Moscovici et je reste cool. J’ai une seconde de vide. Et euh ma main profite de ce moment de zen pour rentrer mon code. Donc je viens de payer 62€ pour presque 800g de nougat au sésame et au mochi. Et le mec me file gratos 100g de nougat au m&m’s parce qu’il a vu que j’avais un pass presse donc ok les bénéfices du système. Bon du coup j’ai 900g de nougat. Et je confirme: il est bon, j’en ai un peu mangé ce midi, c’était un bon moment ! Et effectivement, je vais mettre du temps à la manger ma grosse tranche, elle va me tenir facile deux mois ! Comme le nougat ça cale très vite, ça va être un snack super ! Je vais économiser sur les biscuits industriels que je vais pas acheter à la place ! Cool ! Mais j’avais pas prévu de payer autant pour du nougat ! J’aurais du me rétracter un peu et dire que j’en voulais pas autant, que j’aurais bien aimé qu’on réduise un peu la tranche au final ! Mais j’ai accepté l’information et mon premier réflexe ça a été de payer alors que y’avait un petit truc qui me dérangeait !

Donc voilà je me déteste parce que je me suis un peu fait embobiner par le charme et la sympathie de ce vendeur et que j’ai mis beaucoup d’argent d’un coup sans trop réflechir et en me laissant faire ! Je suis facile à convaincre et j’ose pas trop dire non une fois que je suis un peu engagé ! C’est nul de ma part ! J’aurais du demander de réduire au moins pour qu’on arrive à 400g ! Ces 60 balles auront pu me servir à me payer une nuit d’hôtel au Japon ! Où enfin me financer ce foutu micro qui améliorerait la qualité de mes speaks pour mes vidéos ! Je fais genre je m’enbourgeoise alors que je suis toujours à un mois sans salaire de la faillite personnelle ! TERRIBLE TERRIBLE TERRIBLE !

Bref – c’était l’histoire du nougat 😭.

Vous savez dans quoi j’ai claqué 60 balles aussi à cette Japan Expo, sans que là j’ai le moindre regret ? Des trucs de cul !

Absolument désolé si vous lisiez cet article au taf et que cette photo est apparue pile au moment où un collégue passait vous voir, expliquez lui que j’ai un rapport un peu trop cool avec les trucs de cul, j’ai tendance à pas stresser sur ces sujets, entre autres parce que ce qui a fait la gloire de ce blog au tout début c’est que je parlais de hentai un mois sur deux, et que là je suis dans une phase où je me dis que je devrais essayer de me remettre à parler un peu de cet aspect de la popculture japonaise.

Donc ouais du coup je sais pas ce qui se passe chez les éditeurs de manga hentai, y’a un truc qui a du se débloquer chez Wani Magazine mais là ça sort en masse plein d’auteurs que j’aime bien.

  • Lovely Ride de Napata – un grand classique du vanilla tout mignon ! J’avais commandé la version japonaise sur Mandarake en 2014 – dix ans plus tard, voilà donc une très inattendue version française ! Cool ! Je suis moins fan de Napata que je pouvais l’être à l’époque, je trouve son style aujourd’hui un peu trop simple, mais eh content de l’avoir !
  • Please Please Freeze Me de Shiwasu no Okina ! Y’a Shiwasu no Okina qui arrive enfin en France depuis un an, c’est sympa – on a eu Enkou Ojisan l’an dernier, Nudist Beach en début d’année et donc voilà Please Please Freeze Me, étant donné que de manière très rigolote je crois qu’on a trois éditeurs différents ! J’ADORE ce hentai, clairement un de mes favoris des cinq dernières années, dont tout l’attrait est l’augmentation progressive des relations entre les trois personnages – dans les premiers chapitres ils se touchent très gentiment, et ça escalade de manière bien rythmée ! La trad française est très bien et c’est non censuré, que demander de plus !
  • Chaud et Doux de Hamao ! Un auteur que j’aime toujours bien, même si je trouve qu’il tourne en rond depuis cinq ans, mais eh il dessine des super poitrines et ça je m’en lasse pas !
  • Leçons particulières de Arai Kei ! Arai Kei y’a des scènes super sensuelles et un érotisme vraiment top dans les scènes de sexe, mais ça peut devenir très sombre très vite niveau intrigue ! J’aime bien sa manière de faire des héroïnes un peu plus « charnues » que les autres du genre !
  • Les Couleurs de l’Innocence de Nagayori ! Ohlala Nagayori c’est un de mes coups de coeurs récents ! Il dessine tellement bien les corps, particulièrement (et c’est très spécifique) la clavicule et le haut de la poitrine ! En plus il y’a beaucoup d’histoire avec des maillots de bain, au top. C’est son premier manga, son style est encore en cours de construction, mais j’ai hâte que ça continue d’explorer sa mangathèque et qu’on nous sorte Binetsu Emotion un de ces quatre !

En plus des mangas, vous noterez mes passages de chez Tenga avec un tube de lotion Mild et un Bobble Crazy Cubes. Je vais pas m’étendre maintenant sur ce sujet parce que y’aura un vrai article sur Tenga bientôt sur Néant Vert, considérez ça comme du teasing !

Dans les achats du côté artistes, de gauche à droite puis de haut en bas:

  • Un porte-clé Ena Shinonome par paumisaa. J’ai trouvé le stand le dimanche (merci l’histoire du caca 😭), du coup j’ai loupé le porte-clé Mizuki…. Mais Ena c’est très bien ! J’aime bien le petit effet avec sa peinture !!
  • Un sticker Therapy at 25:00 très rigolo par Lina Shingetsu ! Je vais le mettre sur mon écran de pc !
  • Un porte-clé Nina de Girls Band Cry par Arunco ! Il y’avait les cinq membres de Togenashi Togeari ! J’aurais pu prendre les cinq AU LIEU DE PRENDRE DU NOUGAT A SOIXANTE BALLES ! Merci beaucoup pour faire des ptits goodies Girls Band Cry !!!
  • Un porte-clé Mint Fantome par ELFBOI ! Elle est trop choue ! Je l’ai accrochée à mon pass presse pendant les 4 jours ! Bustin as fuck !

J’ai donc profité de l’offre sur les « mangas d’occasion » de Meian pour prendre la totalité de Escale à Yokohama. A -50% le tome, ça fait donc 7 tomes gratuits, c’est comme ça que je le vois ! Bon bah maintenant je vais le lire, et ça se trouve je vais pas aimer, mais écoutez ça sera pas grave, je vais les stocker dans un coin et les revendre très très cher quand ils seront plus en circulation héhéhé !! CA ME REMBOURSERA LE NOUGAT A SOIXANTE BALLES !!!!

Enfin on finit avec le papier et avec toujours une partie spéciale Meian – j’ai vraiment beaucoup trop dépensé spécifiquement sur leur stand, ce qui est un peu particulier mais en même temps je dois admettre qu’ils me proposent une offre adaptée à mes demandes. Particulièrement en terme de yuri où là ils sont partis sur un blitzkrieg total.

  • Les tomes 9 et 10 de Hinamatsuri ! Ils étaient à -50% à peine deux mois après leur sortie, ça doit vouloir dire que la série bide à donf mais c’est pas mon problème moi je suis content de les avoir ! Dans un de ces tomes, Hitomi dit la phrase suivante: « Papa, Maman… J’ai enfin réussi ! J’ai fait du favoritisme à l’embauche ! » Et ça franchement c’est hilarant !
  • Les tomes 1 et 2 de Mariée à ma meilleure amie ! Deux bonnes potes se marient pour trouver une forme de stabilité et de relaxation, et on va voir l’évolution de leur relation ! Je ne sais pas encore si c’est vraiment autobiographique comme ça semble se présenter ou pas ! Mais c’est assez rigolo pour le peu que j’ai lu – y’a une des héroïne c’est littéralement moi ! Avec des genoux moins pétés ! Et pas la mauvaise habitude d’acheter du nougat à soixante balles !
  • Les tomes 4 et 5 de Notre été éphémère ! Ce que j’aime encore plus que le yuri ? Le yuri triste ! Mmmm injectez moi des séquences de divorce et de la tragédie dans cette belle relation merci beaucoup ! J’aime beaucoup la série, j’aime beaucoup son style, et j’ai hâte de lire la fin qui est imminente et qui s’annonce très triste ! Ou pas ! Les deux m’iront !
  • Les 4 premiers tomes de Asumi découvre les escorts girls ! Le pitch c’est Asumi une fille timide et peu assurée a qui on transmet l’info que son amour d’adolescence est devenue une prostituée lesbienne ! Du coup Asumi va commencer à faire le tour des prostituées lesbiennes de la ville à la recherche de cet amour perdu ! Et dans l’opération, elle va passer de « timide et peu assurée » à chouchoue de toutes les travailleuses lesbiennes du sexe de la région ! C’est à la fois très drôle, plutôt bienvaillant, un peu excitant et écrit de manière assez fun, sans honte de son sujet ! Je l’ai pris parce qu’on m’en a toujours dit du bien et après avoir lu hier soir les 3 premiers tomes, je confirme déjà ces bons retours, c’est une bonne surprise !
  • Les deux premiers tomes de This Monster Wants to Eat Me ! Pas encore lu, je sais pas le pitch ! On m’a juste dit que c’était du yuri bien dramatique comme je l’aime, et on me l’a vendu avec une ou deux cases très cools et un peu émo ! Allez hop !
  • Enfin, les quatre premiers tomes de Slow Life in Another World ! Je m’étais jamais rendu compte que c’était Nagayori au dessin de cette adaptation manga d’un isekai osef ! Très osef ! Y’a encore une fois un délire franchement gênant à base d’esclaves à gros seins ! MAIS EH, NAGAYORI ! Je vous en ai parlé plus haut ! Et là effectivement son style de dessin est bien celui que j’aime et adore ! Du coup désolé, pas mon achat le plus fier mais écoutez vous m’avez vu exhiber mon Tenga avec des cubes et mon nougat à soixante balles, donc je pars du principe que j’ai épuisé tout votre jugement !

Et voilà !

C’est fini !

Pour les achats !

Liste de points finaux et bilan arrogant

Je vais finir avec des derniers trucs à noter, encore une fois en format liste !

  • Je suis un bon citoyen qui paie mon Navigo et je méprise les fraudeurs avec une grande sincérité mais comme toujours nique les contrôleurs SNCF qui viennent bloquer le passage de sortie de la station du Parc des Expositions les matins ! Vous niquez la fluidité de la sortie, vous créez une foule particulièrement anxiogène dans la zone et faites pas genre vous êtes là pour aider les gens à sortir et leur rappeler de prendre leur ticket de retour, tout le monde sait que vous êtes là juste pour niquer les touristes qui se sont plantés dans leurs tickets parce que pour comprendre le système des tickets de transport parisien faut un diplôme d’ingénieur en astrophysique quantique ! J’ai pris le T7 de Porte d’Essonne à Rungis chaque jour pour aller bosser, j’ai bien compris que les contrôleurs étaient quotidiennement dans cette zone du T7 parce que le niquage de touriste y était très fructueux !
  • C’est la première Japan Expo depuis une éternité où il fait presque frais dehors ! Le vendredi c’était la déprime dehors, ça m’avait presque manqué ! J’ai quand même maintenu le short et les chemises funky ! Sur ce sujet, j’adore mes chemises colorées, j’espère développer cette facette de personnalité aux prochaines conventions !
  • Le premier free hugger que j’ai croisé c’était le samedi à 16h ! On a triomphé du mal, c’est officiellement devenu une relique du passé ! Evitons que ça fasse comme le vinyl et redevienne une mode, je fais confiance à vous !
  • Le parc des expos a ajouté des ptites fontaines à eau de ci de là, c’est très sympa, d’autant que la température de l’eau est agréable ! Faut juste que j’arrête d’oublier de remplir ma gourde, c’est bon l’eau !
  • J’ai rien à dire sur le hall 4, il est moins bordélique que l’an dernier, mais je comprends toujours pas l’interêt de la zone ! Pourquoi mélanger la culture coréene avec les jeux de rôle et Harry Potter ? Pourquoi l’inonder sous le volume cumulé de la scène Yuzu et de la scène Kamo ? Vous voulez punir les rôlistes pour exister ? Vous savez qu’on est plus en 1990 et que c’est devenu cool le JDR ?
  • La pub Mangaplus avant les conférences occupe une place à vie dans mon esprit, surtout avec sa voix-off clairement faite par un japonais qui parle pas trop le français d’habitude. LAISSEZ UN COMMENTAIRE POUR SOUTENIR L’OEUVRE. COMMENT EST-CE POSSIBLE ????? CAR C’EST UN SERVICE OFFICIEL. GÉRÉ PAR SHUEISHA !!! A jamais dans mes veines.
  • J’en ai pas parlé dans l’article mais j’ai aussi assisté pendant 10mn à la finale régionale de Wii Sports Bowling en scène Také. La particularité ? C’était trois maisons de retraite qui s’affrontaient dans ce tournoi ! Avec des authentiques quinquagénaires qui venaient taper des strikes virtuels. Le présentateur en faisait des caisses et des caisses, ça pouvait être épuisant mais en vrai c’était ultra fun et c’est clairement l’ambiance qu’il faut.
PELUCHES !!!

Bon bref Japan Expo 2024 – DU COUP.

Qu’est-ce que je peux vraiment dire pour conclure ? Pour moi, d’un point de vue objectif, c’est peut-être l’édition la moins « intéressante » depuis une dizaine d’années mais en même temps, c’était attendu compte tenu du contexte des Jeux Olympiques qui ont rendu la tenue de cette Japan Expo (et de n’importe quel événement un peu « important » en Île de France en 2024) un enfer. C’était une édition que je m’attendais à voir essayer de réduire les dégats au maximum… et effectivement ça a réduit les dégats au maximum. La surprise « agréable » ça a été que les RER B ont pas été réduits contrairement à ce qui était craint – ils tournaient à rythme normal, donc rejoindre et quitter la convention n’a pas été trop compliqué. Et puis eh, voyons le positif: on nous a pas forcé à faire le tour interminable d’un des halls cette année pour quand on veut quitter le salon, j’espère que cette idée de merde ne reviendra jamais !

(Bon par contre les RER C c’était l’enfer, avec vraiment un train sur deux par rapport à d’habitude, là j’ai douillé et passé beaucoup trop de temps à Saint Michel 🤓.)

Si les invités japonais étaient donc pas au rendez-vous, comme je disais plus haut, je retiens plus positivement la légère augmentation d’exposants japonais: la zone tourisme reprend des belles couleurs, on a vu Shueisha débarquer avec le stand Mangaplus, et du côté JV des gros acteurs commencent à arriver – ARC System Works ou Cygames. Je continue d’espérer un jour le retour de Sega-Atlus et surtout de Square Enix, mais la zone JV, après quelques années de stagnation voire de régression, semble elle aussi reprendre ses esprits et retrouver son prestige d’antan. Globalement je suis heureux de voir des japonais arriver et proposer des produits typiquement japonais – Cygames qui tente de sonder le public européen sur Uma Musume, c’est déjà plus intéressant que 90% des autres stands.

Et puis oui l’arrivée de Hololive a mis l’emphase sur ce potentiel réel à attirer un public européen / international que le salon a mais qu’il ne semble jamais vouloir vraiment viser, se contentant sans trop de sueurs du déjà énorme public francophone. Moi je serais eux j’essaierais de développer ça, ça semble intéressant – et puis plus globalement c’est cool d’avoir des trucs qui parlent à un public très actuel, non ? Ca marche bien, non ? Ca serait pas cool si le salon rendait autant hommage aux gloires méritantes du passé qu’à mettre en avant les trucs que les gens aiment bien en ce moment, non ? Une programmation qui serait réellement entre… tradition et modernité, ça sonne bien hein ?

Allez, à l’année prochaine Japan Expo, avec une édition qui devrait être libérée des chaînes olympiques et faire revenir une forme d’ambition au sein de la programmation (l’annonce de Junji Ito est un bon début) mais j’espère dans tous les cas que je serais en meilleure forme et que je pourrais mieux profiter de toi – en toute amitié, bien sûr.

C’était Amo, tchuss ✌️.

✌️

Galerie finale

Les autres photos que j’ai pas casé dans l’article, allez hop.

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3 commentaires

  • Herbv

    Merci pour ce compte-rendu détaillé. Je n’ai plus mis les pieds à Japan Expo depuis 2015 et je m’aperçois que ça ne me manque absolument pas, que pas grand’chose n’a changé depuis mon dernier passage d’où ma totale indifférence…

    Par contre, expliquer la mauvaise fréquentation par les JO me semble un peu facile. Un programme inintéressant et une date tardive ne seraient-il pas plutôt des responsables plus vraisemblable ?

  • Elsental

    Je t’ai vu à plusieurs reprises dans plusieurs conférences. J’avoue pas avoir osé t’aborder.
    (Le gars qui gueulait de soutien sur la conf du marché du LN c’était moi, si tu visualises xD ? Et donc pour répondre sur la présence d’Animeland : c’est parce que le journaliste présent dans la conf oeuvre pas mal à parler du LN et de son marché dans le magazine.)
    Tu avais vraiment l’air investi dans ce que tu faisais, en rushant à tout va. J’avais pas spécialement envie de te bloquer dans ta course. Surtout quand je vois que c’était effectivement pour arriver à temps à d’autres événements.
    Je retiens que je devrais malgré tout faire la chose, même si tu oeuvres pour Mangacast l’année prochaine ?
    Peut-être en t’abordant sur une conf qui a pas encore commencé ? J’avais plusieurs fois cette opportunité.
    Cela me paraît important, surtout à nos échelles, de remercier quelqu’un pour les moments plaisants qu’il nous donne.
    D’autant que j’estime que tu fais partie des éléments qui m’ont motivé à me mettre aux conventions. Cette Japan Expo a été pour ainsi dire ma véritable et « première » convention.

    Moi aussi j’ai trop dépensé chez Meian. J’ai dû
    demander au gars d’Hot Manga de m’aider à tenir les bouquins pour moi. J’ai carrément eu deux fois l’acrylique spécial
    Lovely. Je sais pas quoi faire du deuxième. Le donner ? Mais à qui ?
    Et que quoi, un article sur Tenga (⓿_⓿) !!? Tu m’intrigues.

  • Nindo64

    Merci pour ce très (très) gros compte-rendu. Me concernant, c’était ma 13ème édition d’affiliée depuis 2009. Mais je n’y ait été que le week-end au lieu des 4 jours faute d’avoir pu chopper une accred. J’aime toujours autant y aller pour voir les stands (dont ceux des artistes qui sont très quali), retrouver (volontairement ou non) les copains, et assister à des conférences même si y en a beaucoup moins qui m’ont intéressés cette année. En revanche, je suis deg d’avoir raté celle de Japan Expérience le samedi. À 2 mois de mon premier voyage au Japon fin Septembre, j’aurais pu y glaner des informations intéressantes.

    Je me permets aussi de rebondir sur les paragraphes où tu parles de cosplay. Effectivement c’est un peu bizarre pour les sélections francaises de l’EGC le dimanche, d’appeler les candidats par des chiffres et des lettres. Alors que durant finale de l’ECG la veille c’était pas du tout le cas. En plus les prestas étaient d’un tout autre niveau. Pour le coup je te conseille vraiment de jeter un œil à l’ECG l’année pro. Tu ne seras pas déçu.

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