
[Voyage 2025] Jours 17 à 22 – No One Sleeps in Tokyo
Six derniers jours, tous à Tokyo – et autant vous le dire, là on est parti pour de la weeberie en sauce concentrée. Fini les beaux coins de campagne, les superbes panoramas, les musées enrichissants ou les heures passées dans des bus à gravir des montagnes. Là on est parti pour squatter la ligne Yamamote à la recherche d’une trinité Suruga-ya / Lashibang / Mandarake qui sent bon les fouilles dans des caisses à goodies ou les vistes d’étagères dégueulant de fanzines datant du néolithique (Abel X Cain, déjà numéro 1 en terme d’OTP) dans le but de bourrer des valises et de vider un budget. C’est pas glorieux mais eh, restez donc: y’a des jolis jardins à la fin, après trente paragraphes sur mes boutiques favorites d’Akihabara et Ikebukuro.
Je l’ai souvent dit – j’ai toujours regretté avec le recul comment j’avais géré ma dernière semaine à Tokyo lors du premier voyage. Regretté de jamais savoir quoi faire, de plus avoir vraiment eu de motivation à explorer la ville et à avoir laissé mon rythme de sommeil se décaler. Non mais en vrai c’est pareil ici, là j’avoue que je me sens beaucoup moins aventureux et explorateur ! Et finalement, je l’accepte ! Ça me va ! J’ai eu deux incroyables semaines, là je peux me permettre de ralentir et de juste profiter des derniers moments sans me mettre des objectifs forcément « nobles. » Si je veux juste fureter de boutiques en boutiques, pourquoi pas. Mais là je pense que contrairement au premier voyage, physiquement ça reste quand même assez vener: je marche toujours beaucoup, et je privilégie les balades d’arrondissement en arrondissement si c’est possible. J’ai envie d’esquiver au maximum les trains et les métros, à la fois pour des raisons de prix et de foules, mais aussi parce que c’est globalement agréable de marcher dans Tokyo. Du coup entre les kilomètres et les piétinages en boutique, mes pieds le soir sont des blocs de nerfs mécontents mais écoutez, ça leur apprend un petit peu la vie à ces deux fainéants.

J’ai l’impression que ce second voyage, au final, sera sur un rythme similaire au premier: la première semaine avait été un grand émerveillement, où on s’était permis les plus grandes folies et les plus grandes aventures grâce à une forme physique fraîche et un enthousiasme qui favorise les découvertes, l’envie de tout tester et de s’ouvrir à cette culture. Bien aidé par un temps qui semble s’écouler très doucement, comme si le corps s’adaptait au jet lag en ralentissant ce qui se passe autour de nous. Ensuite il y’a la seconde semaine, où on continue de pousser le corps, à gagner en aisance et à commencer à s’habituer à ce qui nous entoure – le temps commence à s’écouler de nouveau de manière normale, et tout s’enchaîne de manière plus naturelle. Et puis la troisième semaine, c’est celle où ayé, le corps et l’esprit a bien compris que le Japon autour de soi c’est « normal. » Le temps s’écoule désormais vite, et physiquement on commence à avoir besoin de souffler plus souvent, l’adrénaline passionnée des premières semaines n’étant plus là…
Dans tous les cas ce voyage est terminé – et je l’accepte bien. Déjà très fier et très heureux de ce que j’ai vécu, le moral en hausse et la confiance en moi remontée à son maximum. J’ai profité de tout ce que je pouvais durant quasiment chaque journée et je ne sais pas si je me suis vraiment reposé mais psychologiquement j’ai l’impression que ce qui me pesait s’est envolé. Je vais être content de rentrer et de retrouver ma routine, mais je peux être heureux aussi parce que j’ai évidemment la certitude que je reviendrais bientôt – sauf pandémie ou guerre mondiale ce qui est de moins en moins improbable et ah merde ayé je respirale vers des pensées négatives reconcentrons nous.

Bref, voici les derniers jours de ce voyage – à la base j’avais prévu de faire les jours 17 à 19 suivi des 20 à 22, mais j’ai pris un peu de retard avec mes fatigues en soirée et, globalement, pas un esprit 100% à l’idée d’écrire. Ça fait donc un gros pavé final, avec une thématique centrale assez omniprésente (les boutiques otakus de Tokyo) et un état d’esprit beaucoup moins aventureux mais eh, promis, y’a des jolis trucs dans tout ça hahaha.
Note: le Jour 17 a été rédigé alors que je revenais d’une journée entière de shopping à Nakano Broadway.
Le Jour 18 à 21, quant à eux, ont été rédigés dans l’avion du retour – ce qui a été une révélation pour moi quant au fait qu’écrire dans un avion ça me rend PRODUCTIF et CONCENTRÉ de ouf. J’ai passé 4h a écrire mais en temps ressenti ça a été 1h.
Le Jour 22 est écrit après l’atterrissage, alors que je suis bien rentré chez moi mais en léger déficit de sommeil.

Jour 17 – Les au revoir à Oita & Akihabara
Le jour 17 j’ai été ambitieux: j’avais mis mon réveil à 7h pour essayer d’aller profiter une dernière fois du bain chaud sur le toît de l’hotel avant de me barrer de la ville. Bon, l’échec a été retentissant: j’ai laissé le réveil en vu pendant 1h, et après ça eu la flemme de fou d’y aller parce que ça impliquait de monter y aller pour à peine 20mn de baignade. Avec le recul j’aurais grave pu le faire mais bon, eh, je me connais, le matin quand je veux dormir, ma volonté s’effrite comme les petits morceaux de poisson sur des okonomiyakis – tin j’ai absolument pas mangé d’okonomiyaki, je crois qu’hélàs je vais partir de l’île sans m’en faire, tant pis j’irais à Aki en revenant 😢.
Bon, après ça je fais mon check out, je descend direction le terminal de bus de la gare d’Oita où m’attends le car direction l’aéroport. Car comme avec Kagoshima, Oita a un aéroport qui est situé à perpet’ de la ville. En même temps c’est le piège traditionnel japonais où les aéroports ne portent pas le nom de la ville, mais celle de la préfecture – donc ouais, techniquement l’aéroport d’Oita est dans la préfecture d’Oita. Sinon c’est une heure de route, et y’a zéro train parce que ça par contre c’est chelou que dans un Japon fier de son maillage ferroviaire, à Kyushu ils ont juste décidés de s’en foutre et de laisser les aéroports accessibles que par la route. Ok vu quoi.

L’aéroport d’Oita il est pas bien grand, du coup ça a l’avantage de ne laisse aucune place à la perdition: on repère très vite où faire sa compétition de check(-in), on sait très vite où se débarrasser de sa valise et la zone restauration offre un choix mirobolant de trois (3 !) échoppes, donc on perd pas de temps à sélectionner où on va manger. Je décide de privilégier le restaurant « général », qui a la particularité de proposer des vues directement sur la piste, ce qui permet de déguster une large variété de plats tout en regardant des avions s’envoler – ça a le mérite d’être divertissant.
Bon après c’est le pire repas que j’ai mangé de tout le voyage – et c’est même le pire repas que j’ai mangé au Japon tout court. Entre le gyudon à la viande infecte, les croquettes fourrées à un truc visqueux et indéfinissable ayant un goût d’huile infect, je ne sauve que la soupe miso qui m’aura évité une déception totale. Bon bah la prochaine fois, au lieu de faire le kéké dans un resto qui propose 300 plats, ptet que j’irais à l’échoppe où les mecs proposent que 4 trucs différents mais 4 trucs qu’ils maîtrisent.

Bon bah après ça c’est la sécurité (j’oublie encore une fois d’enlever ma ceinture avant le portique donc pour la 3e fois en 2 semaines je m’insulte moi-même) avant d’arriver dans la zone d’attente où on peut voir notre avion se prépare et OH SHIT C’EST L’AVION NOADKOKO QUE JE VAIS PRENDRE ?

MAIS OUI ! JE VAIS MONTER DANS L’AVION NOADKOKO !
CELUI QUE J’AVAIS ÉVOQUÉ POUR RIGOLER DANS L’ARTICLE DE PREPARATION Y’A UN MOIS ET DEMI !
SOUVENEZ-VOUS:

ET BAH C’EST LUI !!! WOW 👍👍 !
Même l’intérieur est thématisé Alola, sah quel plaisir de voyager dans cet avion hommage à ce qui est la seconde meilleure région de tout l’univers Pokémon.

Bref je suis content – et le vol passe très vite ! Je mate mes épisodes de Full Metal Alchemist tranquilou avant un atterrissage à Haneda qui est toujours très impressionnant – voir l’avion descendre sur la baie de Tokyo c’est un truc particulier. Après ça je dis au revoir à la peluche Noadkoko qui a été mise sur la petite armoire à l’entrée / sortie de l’avion et me revoilà donc à Tokyo ! Temps de récupérer la valise et, chargé comme une mule, de se taper une heure de train pour joindre Haneda à ma destination – Ikebukuro ! Bon ça va, c’est pas le quartier le plus dur à joindre ! Le seul bémol: j’ai rendez-vous à 16h pour le check-in à mon hôtel et j’arrive à la gare d’Ikebukuro à 15h donc j’ai une heure à occuper, ce qui serait pas un souci si j’avais pas ma giga valise qui, et je m’en rends compte très vite, est trop grande pour les casiers du coin. Je suis donc obligée d’un peu la trimbaler et ça m’empêche de me balader, je sais pas par exemple aux 300 boutiques d’anime qui sont du côté est de la gare. Bon à la place je vais me poser en face du théâtre d’Ikebukuro, et je vais passer le temps en buvant (de la Ginger Ale et de l’eau) et en remplissant mon petit journal – j’adore écrire sur mon cahier, assis sur un banc, ça me donne un air de poète maudit que j’ai un peu envie de cultiver.
16h approchant, direction enfin l’hotel qui est situé à l’ouest de la gare – c’est le Hatoya Hotel, un petit un étoile tout simple mais, vous allez le voir, pas dénué de qualités. Mes plans à la base était d’avoir un hôtel situé à l’ouest de Tokyo pour rester pas trop loin d’Haneda et surtout être proche du quartier de Nakano car j’ambitionnais de passer une grosse journée achats à Nakano Broadway (spoiler ça va arriver.) Mais hélàs pas beaucoup d’hôtels intéressants (et disponibles) à Nakano, après y’avait Shinjuku où là le budget était sérieusement explosé… et puis à un moment je suis tombé sur cet hôtel à Ikebukuro qui payait pas de mine, a une excellente note Booking, pas mal d’excellents commentaires sur à peu près tous les sites qui répertorie et surtout un prix pas dégueulasse – genre entre 50 et 60 euros la nuit, ce qui sur Tokyo est vraiment bienvenu. Donc au revoir les nuits de grand luxe dans des quatre étoiles de nouveau riche – on revient aux bases, et j’ai bien fait, c’est un bon hôtel 🙏.
(Le proprio est non seulement très gentil mais en plus il parle un peu français, autant vous dire qu’il aime bien le montrer, haha.)

Une fois bien posé, bon bah temps de profiter de Tokyo ! J’avais pas prévu grand chose, donc allez hop, partons sur un choix simple: une soirée à Akihabara ! Y’a 20mn de Yamanote qui m’en sépare, c’est pas la mer à boire 🙏. C’est donc parti pour redécouvrir un quartier que j’avais laissé il y’a cinq ans et demi, a t-il autant changé que je l’ai entendu dire ?

Akiba à chaque fois avant le voyage je me dis « non mais je vais pas y passer tant de temps que ça. » C’est une manière de m’auto-convaincre que je ne suis pas si faible – bon bah à chaque fois j’y passe au moins trois fois par séjour. Jamais la première semaine, toujours durant la troisième – quand j’ai juste besoin de réactiver le neurone otaku du cerveau. Et sur place, jugement – est-ce que Akiba est toujours Akiba ? Et bah oui, je le reconnais bien… Y’a eu quelques changements (au revoir Toranoana, au revoir le logo SEGA sur les grandes salles d’arcade) mais globalement je reprends vite mes marques – tout en continuant à me surprendre à parfois me perdre sur la géographie du quartier. Je prétends être bon pour lire les cartes et me repérer mais Akiba c’est bizarre j’ai souvent tendance à me paumer dans les points cardinaux – je pense que c’est dû au fait que les rails de train y forment un croisement, et à chaque fois je me cale sur les mauvais pour m’orienter du coup une fois sur deux je vais au nord en pensant aller à l’ouest, et vice-versa 🤓.
Et puis oui, toujours les repères habituels – le grand croisement avec sa facade de pubs pour otakus, le Radio Kaikan, le pont verdâtre du train, la rue des maids avec une multitude de cosplayeuses essayant de rabattre pour leurs cafés thématiques. Avec des séries comme 16bit Sensation ou Akiba Maid Wars, sans oublier les vidéos passionnées de vtubeuses comme Pomu Rainpuff ou Mint Fantôme (qui ont vraiment un style très proche maintenant que j’y pense 🤔…), c’est un peu comme si je n’avais jamais réellement quitté le quartier, finalement. Par contre, pfiou, quel monde ! On est jeudi soir, 17h30, c’est bondé – plus qu’en 2019, très clairement. Et clairement, beaucoup de boutiques en facade sur la grande route sont désormais dans l’objectif de juste jouer les pièges à touriste, et ne s’en cachent même plus trop, ne mettant en avant que les grosses séries avec des prix toujours plus gonflés. Je vais pas faire genre que le Akiba otaku d’antan est mort – parce que je ne l’ai pas connu et que déjà quand j’y suis allé en 2019 c’était devenu un lieu très touristique – mais effectivement, c’est désormais devenu un endroit mainstream ! Comme les animes, finalement…

Mon objectif pour la soirée c’est « juste » le Lashinbang et la boutique COSPA, mes boutiques favorites du quartier. Mais avant ça, c’est le retour au Go Go Curry d’Akihabara – qui lui n’a absolument pas changé en cinq ans et demi. Toujours la même disposition, le même comptoir, la même machine pour commander, la même devanture, le même plaisir. Le cuisinier au comptoir me pointe un siège qui, émotion, est le même sur lequel je m’étais assis y’a cinq ans et demi. Plat plus chargé qu’en 2019 quand même – cette fois-ci je me sens gourmand et je tente le combo poulet pané ET porc pané, ça fait double viande avec toujours autant de riz et de curry. Bonne grosse régalade, mais vous l’aurez compris je suis biaisé sur Go Go Curry ils pourraient me filer un plat en argent dans lequel ils ont chiés du ca ca curry que je continuerais de ouf à militer pour une installation en France 👍.
Beaucoup de nostalgie dans ces premiers instants à Akiba mais en même temps c’est la première fois du voyage que je revisite réellement une zone dans laquelle j’avais déjà bien traîné mes guêtres en 2019. Oh j’ai revu quelques endroits déjà visité de ci de là (le Pia Oita Industrial City ou le terminal 3 d’Haneda) mais c’était des passages rapides devant – là on est dans un quartier dans lequel j’ai des souvenirs, des petites habitudes et des facilités. Je ne « découvre » pas l’endroit et comme dans un jeu de course, je peux parfois voir mon « fantôme » du passé parcourir les rues et les croisements.
Avant d’aller au Lashinbang, ma curiosité me pousse néanmoins à visiter une boutique pas très loin, qui a une certaine réputation et que j’avais un peu « snobé » en 2019 – Super Potato.

C’est une boutique très réputée de jeux vidéo, qui s’étend sur trois étages pour fournir une large sélection de titres sur la quasi-totalité des supports sortis au Japon. Bon, c’est aussi une boutique qui a été victime de son succès et de sa renommée internationale – autrefois une vraie caverne d’Ali Baba aux prix attractifs, elle est aujourd’hui si visitée par les gamers du monde entier que les prix ont gonflés et que les vraies raretés / bonnes affaires ont déjà été saisies. Je vais comparer cette boutique à celles qui survivent encore sur le boulevard Voltaire – c’est des échoppes que je peux toujours réellement plaisir à parcourir parce que c’est souvent proche d’une expérience de musée, où tu croises et rencontres des jeux de toutes époques et toutes origines avec une forme d’émerveillement. Par contre, aller y acheter des trucs ? Rarement très motivant – les bonnes affaires ne sont clairement plus là.
Super Potato c’est à la japonaise – les couloirs sont minces, les étagères sont remplies, et faut connaître un peu ses kanas pour essayer de comprendre comment les jeux sont rangés. Mais c’est le plaisir de pouvoir voir des JRPG SNES dans leur état naturel, d’enfin constater l’existence de jeux Virtual Boy ou bien de voir quel exemplaire de Final Fantasy X tu peux trouver au prix le moins élevé possible parce qu’ils ont vraiment beaucoup en stock. Je raille sur les prix mais globalement, on reste sur des tarifs souvent trois à quatre fois moins élevés qu’à République – les Pokémon GB en boîte ne sont « que » à 15 000 yens, bravo !
De mon côté, chou blanc pour essayer de trouver ce que je cherchais: je découvre un peu tristement que mon ambition de choper un jeu bien précis avec sa boîte est un objectif très difficile dans un monde où, même au Japon, trouver des boîtes Nintendo 64 semble impossible. En même temps on parle de jeux qui se sont beaucoup moins bien vendus qu’à l’époque SNES et avec des cartons vraiment pétés du cul. Est-ce que j’avais vraiment besoin dans ma vie de Perfect Dark en version japonaise avec sa jaquette un peu étrange ? Pas forcément, j’aurais quand même bien aimé l’avoir dans mon étagère 🤓.

Après ça, passage au Lashinbang qui est juste à côté – lui non plus n’a pas trop changé. Toujours deux espaces, avec un rez-de-chaussée dédié aux « petits goodies », classés par série, ainsi qu’aux figurines prize peu onéreuses et qui trouvent toujours facile un public. Le second étage, lui, possède son grand espace pour adultes avec une large quantité de doujinshi classés par série, ainsi que les espaces CD/DVD et les figurines bien plus quali. On fouille, on trifouille, on trouve des ptites merdouilles et des coups de coeur – c’est Lashinbang, et à Akiba on propose automatiquement la détaxe à la caisse car ils connaissent bien leur public. C’est une séquence achat où je veux pas encore trop me charger donc je met de côté les sections artbooks, doujins et figurines – à la place j’achète encore 5 stands acryliques et des badges. Les stands acryliques c’est vraiment devenu la méga tendance en terme de goods au Japon, et j’en ai acheté genre une quinzaine au total. Aucune idée d’où je vais les poser en rentrant, va me falloir genre une étagère supplémentaire juste pour elles.
Ah si en terme d’achat: miracle à signaler ! Au début du voyage j’avais mentionné que mon porte-monnaie Kirby était mort, définitivement pété et incapable de se ferme, ce qui est dommage pour un objet qui doit retenir la monnaie et l’empêcher de s’échapper dans la poche. J’étais un peu triste parce que c’était un objet que j’avais depuis maintenant 13 ans, obtenu fièrement grâce à mes points Nintendo glânés suite à l’achat de ma 3DS et de quelques jeux. Je pensais que jamais je pourrais le retrouver !
Et bah il était à Lashinbang ! A genre 480 yens ! 3 euros ! TROIS EUROS ! SANS COMPTER LA DÉTAXE 🤑🤑.

Putain ça met le smile !
Après ça je pars au COSPA et là oups erreur du joueur français ! Et peut-être allez vous faire la même donc je vous avertis: Google Maps n’indique pas forcément la bonne boutique COSPA. Ils ont officiellement deux espaces à Akiba (à ma connaissance) – une au 4e étage de ce qui s’appelle le « Gee Store » qui est un bâtiment commercial, et une boutique ouverte au 3e étage du centre commercial principal de la gare, le « Atré. » Mais Google Maps n’indique réellement que celui de l’Atré – l’autre étant caché sous le nom énigmatique de « gee store !! » Bon déjà le Cospa a déménagé depuis 2019 (où il occupait deux étages au dessus du Kotobukiya) et ça me chamboule, mais du coup je me dirige à l’Atré et je met des plombes à retrouver le store COSPA. A la fois parce que je me paume un peu dans les étages, mais aussi parce que tous les premiers étages sont dédiés à des grands espaces estampillés Bandai Namco – ça implique donc une boutique Aikatsu, une boutique Love Live ET une boutique Idolm@ster. Que je prends un malin plaisir à longuement parcourir.


Love Live était globalement partout à Akiba en cette fin février, la franchise est toujours aussi dominante sur ses terres, mettant en avant ses différentes générations: on croisait aussi bien du µ’s que du Aqours, du Nijigasaki, du Liella et du Love Link. En même vu que 4 générations sur 5 ont une actu (c’est bientôt le concert final d’Aqours ; le premier film Nijigasaki vient de sortir ; Liella vient de finir sa s3 ; bientôt des nouveaux persos dans Love Link, en plus du départ des 3èmes années), auquel on ajoute le début d’une tournée asiatique, faut bien dire qu’on est dans une période bien vivante pour Love Live. Bon les boutiques en elles-mêmes étaient pas très intéressantes mais c’est parce que j’ai déjà bien fait le plein de goodies Kasumi durant les précédents jours, et que la plupart des stores étaient clairement vidés en terme de stock, ne restant souvent plus que les goods dédiés aux personnages les moins populaires… ou aux groupes rivaux.
(Oui, y’avait des goodies A-Rise, et pas mal en plus ! A-Rise qui fait un comeback niveau merchandising, il aura fallu attendre dix ans pour ça, bravo !)

Bref, après avoir vu mon attention être déviée, je tombe enfin sur la boutique COSPA qui… me déçoit un peu quand j’y arrive. Mes souvenirs du COSPA de 2019 c’était plein de séries différentes, plein de choix, couplés à des t-shirts au design souvent bien pensés et à la conception que je sais capable de tenir très longtemps dans le temps (mon t-shirt Durarara acheté à la Japan Expo de 2010 est toujours dans un état bien plus qu’honorable.) Là y’a pas mal de séries sympas qui m’intéressent… mais ça me paraît beaucoup moins qu’avant, et beaucoup moins que ce que propose leur site ! Bizarre, c’est comme si ils avaient régressés en 5 ans…
Bon je parcours quand même les étagères thématiques qui m’intéressent: Girls Band Cry, Bocchi the Rock, Lycoris Recoil, Uma Musume, Gundam, Evangelion, Oshi no Ko… Je trouve des t-shirts qui claquent bien, et même quelques petits accessoires bonus qui font plaisir (j’aime beaucoup leurs straps par exemple.) Un t-shirt Uma Musume que je veux n’est qu’en L par contre, pas de XL… Du coup je demande à un membre du staff si ils ont du XL en stock, le mec regarde, il en a pas, mais il me dit « oh allez à notre autre boutique d’Akiba, ils l’ont. » Et là il me pointe sur une carte qu’il a en stock la position… du Gee Store. Donc le « gee store !! » que Maps m’avait suggéré et que j’avais ignoré avait bien une boutique Cospa…
Bon le souci c’est qu’il commence à être tard, que la boutique Cospa elle allait fermer, donc tant pis, je note l’info, je paie mes achats et je note l’adresse. Ca me fera une excuse pour retourner à Akiba ces prochains jours, comme si j’en avais besoin !
Je vous spoile le truc (même si honnêtement on l’évoque très vite): la boutique liée au Gee Store est celle que vous devez visiter impérativement. Elle est bien plus grande, a beaucoup plus de stock, offre bien plus de variété en terme de séries couvertes, a même le « backlog » des anciennes licences couvertes par COSPA et je vais aussi découvrir que les prix pratiqués au Atré… sont plus élevés. Un t-shirt que j’ai payé 3300, je vais le retrouver à 3000 le lendemain. Bon, c’est pas une différence horrible (rappel: 300 yens c’est 1€92) mais ça fait chier sur le principe 🧐…

Bon malgré tout, temps de retourner à Ikebukuro ! Pendant un moment je me tâte à faire le fou et à tenter de faire Akiba – Ikebukuro à pied – après tout, il fait bon, j’ai sorti le gilet sans manche… C’est deux heures de marche, ça peut être sympa pour parcourir le Tokyo en soirée… Ça serait un bon souvenir…
Bon puis après mon cerveau indique que je suis déjà assez crevé comme ça et ma main droite signale qu’elle tient un sac en plastique avec des vêtements, que ça rentrera pas dans la sacoche à cause des achats du Lashinbang et qu’au bout de 40/45mn ça va rendre la balade pénible. Tant pis, au revoir mes ambitions de marche…. comme si j’en avais pas assez fait jusque là…
Galerie – Avion Noadkoko & Akiba
Jour 18 – Ikebukuro, Jimbocho & Akihabara
Ok premier jour « complet » à Tokyo et vous allez voir, on est sur un jour qui va bien résumer ce à quoi va ressembler les suivants – une sorte d’improvisation permanente menée par une ambition de fouiller le plus d’étagères possible. Initialement, dans mes beaux projets initiaux et dans mon beau tableur, j’avais noté pour cette journée « aller à DisneySea. » Bah oui, pourquoi ne pas voir ce à quoi ressemble les parcs d’attraction Disney de l’autre coté du monde, particulièrement celui-ci, qui a l’air de mélanger attractions sympas et mise en avant de la vie marine. Fun et AQUARIUMS, si j’ai bien compris ? Let’s go.
Bon entre temps y’a eu l’expérience au Huis Ten Bosch et le fait que j’ai vraiment regardé les prix d’entrée (qui frôlent les 10 000 yens si on réserve pas mille jours à l’avance), ça a beaucoup refroidi mes ardeurs et le matin, au moment de me lever, j’ai songé à mes plans de Disney-Mer et j’ai fait « aaaah booof. » Du coup j’ai dormi une ou deux heures de plus (délicieux) avant de m’habiller et de faire ce qui est la pire erreur pour un Amo lâché en pleine nature : sortir sans savoir ce que je veux réellement faire de ma journée, sans plans définis ou objectifs concrets.

On a donc devant nous une journée d’errance pure et dure – qui va démarrer tout de même par l’exploration de Ikebukuro ! J’y avais passé des moments très fugaces en 2019 qui s’était résumé à déambuler dans Sunshine City (le gigantesque centre commercial au centre du quartier) et aller manger un parfait avec des potos. Là me voilà à vraiment parcourir les rues de ce gigantesque coin qui est, comme le veut sa réputation, très jeune et très vivant. D’abord, je me balade autour de mon hôtel et effectivement, j’avais des suspicions la veille mais elles se confirment : le nord-ouest d’Ikebukuro est bien là où ont été placés tous les lieux de charme. Ce que j’avais cru être des dévantures de clubs coquins étaient bien des dévantures de clubs coquins, cette pancarte avec une anime girl sexy sans doute générée par IA est bien là pour annoncer les tarifs d’un soapland et ces très beaux hôtels richement décorés aux thématiques amusantes n’ont l’air d’être visités que par des couples. Bref, ça s’enjaille manifestement bien par-là !

Après ça, je passe sous les rails (via un tunnel hein rassurez-vous) pour rejoindre une autre zone de vice et de perdition : la fameuse Otome Road et tout le secteur dédié aux cultures visuelles japonaises au sein du quartier. Et elle est riche en choses à proposer ! Historiquement, c’est là que sont donc les boutiques dédiées à un public féminin, avec les boutiques les plus fournies et les plus pointues en matière de beaux garçons se faisant des poutoux sous la couette. Autour de ce noyau dur a commencé peu à peu à s’installer de nombreuses boutiques, certaines visant clairement un public plus généraliste, au point où Otome Road est désormais un quartier pas loin d’être aussi riche et aussi intéressant qu’Akiba – encore plus si, évidemment, vous êtes fan de yaoi et de groupes d’idols masculins.
Je commence un peu le tour du propriétaire en passant d’abord au Animate du quartier – et il faut dire qu’on peut pas le louper.

Haut de 8 étages, le Animate Ikebukuro est le plus grand du pays, avec chaque étage fournissant une quantité riche et appréciée de contenu très large, avec la possibilité d’offrir à ses clients une variété de goodies tous neufs tous beaux qu’on ne retrouve effectivement que peu ailleurs. Idem en matière de mangas, de CD ou de Blu-Ray, où le choix est très large ! Ca reste évidemment focalisé sur tout ce qui est récent ou fait l’actualité et hélàs vous ne trouverez pas forcément des goodies de vos séries favorites de 2016 mais tout ce qui est sorti récemment a des bonnes chances d’être là. Deux étages pour les mangas, un étage pour les disques, deux étages pour les goodies, deux étages évènementiels – où il y’avait par exemple une exposition pour l’anniversaire de Bang Dream. Sans compter les différents espaces temporaires semés de ci de là pour l’obtention de goodies spéciaux et inédits.
A côté de ça, on retrouve les classiques : plusieurs Lashinbang et Suruga-ya, qui eux pour le coup vont surtout se focaliser sur des licences et des objets d’occasion visant un public féminin. On notera que si celui d’Akiba a fermé, le Toranoana de Ikebukuro est toujours bien debout – avec un contenu lui aussi 100% centré sur le BL, autant vous dire que je me suis senti pas à ma place quand je parcourais les allées, haha. Deux Mandarake sont également présents – le « LaLa » qui est là aussi focalisé sur les objets pouvant intéresser un public féminin, tandis que à l’opposé le « Nayuta » est plus généraliste.

Bref, voilà une exploration des atouts otakus & fujoshi de Ikebukuro qui se déroule bien – on est vendredi midi et niveau fréquentation, faut avouer que le quartier est déjà très animé, avec pas mal de foules et de gens qui se baladent. J’en profite pour faire mon faible et enfin tester… les Burger King japonais. Tout ce que je peux vous dire c’est que j’ai été surpris d’à quel point le goût est très similaire à ce qu’on fait en France, là ou un McDonald’s je sens quand même des petites différences. Par contre dans les trucs qu’ils ont en plus et que j’aimerais, en plus du Melon Soda évidemment, c’est qu’ils proposent pour les frites des sauces mexicaines au lieu des trucs au cheddar pas ouf. Et bah c’est super bon, c’est à creuser.
Après avoir mangé, je me balade dans le Capcom Plaza… qui n’est pas très intéressant. c’est surtout une salle d’arcade et plein de machines à gachapon, le Capcom Café avait pas l’air inintéressant pour autant mais j’ai pas trop poussé donc désolé le journalisme total c’est pas pour aujourd’hui. Oh y’avait pas mal de machines à gachapon un peu exclusive, genre si vous voulez des ptits bidules Ace Attorney c’est clairement là bas que vous pourrez les trouver.

Et donc ensuite je sors du Capcom Plaza, je vois une boutique à UFO Catcher et je me rappelle que ce vendredi est le jour de lancement de nouveaux goodies Project Sekai à aller essayer de pincer – des peluches Nightcord at 25 trop choupies. Je regarde si ils ont la machine et wah ils l’ont. A moi donc de commettre une erreur : essayer de choper une des peluches. Pas de Mizuki, mais y’a Ena et Mafuyu donc je serais heureux de les avoir. 200 yen la partie c’est pas donné mais je me dis que hey avec de la chance ça sera très bien rentabilisé. Oh durant le premier voyage j’avais appris que les UFO Catcher c’était débile et que c’était une expérience que je détestais fondamentalement. Mettre de l’argent pour avoir l’illusion que tu peux choper un truc alors que les chances que tu l’obtiennes réellement sont pas si hautes que ça ? C’est frustrant et enrageant. Mais qui sait, ptet que ça va marcher cette fois ?
Fameux derniers mots.

Je met 200 yens, je met la pince au dessus de la mini Ena, ça descend, ça accroche viteuf, ça la bouge mais elle tombe vite, la foutant dans un coin relou. Bon chiant. Mais elle est tombée sur le cul, donc elle est bien droite et ptet que ça sera plus facile de l’accrocher avec un second essai. Je remet 200 yens. Hop pile au dessus. Ca descend. Ca accroche que dalle et en plus ça la fait basculer et elle retombe sur le côté. Ah chiant. Mais j’ai ptet un truc ? Je remet 200 yens. Ah là la pince l’accroche bien, ça s’élève, elle quitte le sol. Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Et elle retombe, mais pas dans le trou. Bon elle est plus proche du trou c’est déjà ça, non ? Je remet 200 yens. Là il se passe littéralement rien – je met la pince au dessus, ça descend, ça touche Ena, mais ça la bouge pas des masses, super. Allez je remets 200 yens cette fois c’est la bonne juré promis. Ca la bouge un peu mais pas des masses, j’ai plus de pièces de 100 yens en réserve et donc là mon cerveau sort de la spirale dépensière affreuse qui commence à se créer. Je pourrais aller au truc de change transformer un de mes billets de 1000 yens en 5 essais supplémentaires mais ça me SAOULE DE OUF DE LE FAIRE.
C’est vraiment un cercle super pervers : plus tu mets d’argent, plus tu veux vraiment avoir la récompense car tu veux pas avoir le sentiment que t’aies vraiment dépensé tout cet argent pour rien. Et me connaissant, je pense que j’aurais effectivement pu me lancer dans une sale spirale comme ça. La seule chose qui m’a vraiment retenu c’était le paiement par espèces qui me donnait une limite physique concrète. L’espace d’un instant je viens de réavoir une confirmation que je pourrais être super faible sur tout ce qui est jeux d’argent. Mais le pire c’est que l’UFO Catcher te fait croire que c’est une question de skill alors que je suis prêt à jurer que y’a quand même quelques éléments d’aléatoire qui viennent rentrer en compte.

Là, cinq jours plus tard, je vais vous le dire les yeux dans les yeux : je pense sincèrement que j’aurais dû continuer. Parce qu’elle était pas loin du trou et que je suis délulu à donf, convaincu que ça allait bien finir par être la bonne. Mais aussi et surtout parce que, rationnellement, ça aurait été rentable que je claque 2000 ou 3000 yens pour finir par l’avoir. Pourquoi je dis ça ? Parce que les goodies Nightcord at 25 coûtent une blinde en occasion. C’est pas comme en 2019 où en UFO Catcher j’avais des super figurines prize Symphogear que j’ai pu acheter 800 yens au Lashinbang à côté de la salle d’arcade – là on parle de peluches que si tu les croises en occasion derrière, elles valent entre 2000 yens (pour les plus vieilles d’Ena) et 6000 yens (pour Mafuyu ou pour Mizuki.) Souvenez-vous la peluche Mizuki que j’ai acheté à Kagoshima, à 4400 yens : c’était à la base une récompense d’UFO Catcher – autant vous dire que 4400 yens c’est 22 essais d’UFO Catcher et je soupçonne que les probabilités de l’avoir en moins de 22 essais sont quand même hautes.
J’aurais aussi dû continuer parce que c’est le même format que la peluche Mizuki en terme de hauteur et largeur, donc ça m’aurait donné deux peluches Ena & Mizuki faites l’une pour l’autre. Bref pardon je divague sur mon ship phare du moment, faites pas attention.
Beaucoup de mots du coup pour en arriver à ce constat : quand je sors de la salle d’arcade, je suis énervé. Mais vraiment. J’ai claqué 1000 yens dans le vent, une partie de mon cerveau me crie d’y retourner, une autre me dit de pas devenir victime d’un système toxique, j’ai pas encore le recul pour comprendre que ça pourrait être rentable de dépenser encore un peu plus, mais dans tous les cas je me sens pas bien. Sentiment de se faire flouer, tristesse de pas avoir eu ce que je voulais, confusion et indécision – la vie c’est de la merde, ou quoi ?

Galerie – Ikebukuro
Bref, faut que je quitte ce quartier, que j’aille me changer les idées, comme dirait le grand philosophe français des années 2000 Groupe Kyo – il faudra que je cours. Donc direction la Yamanote pour un changement d’air : le quartier de Jimbocho !
C’est le quartier traditionnel des libraires et des bouquinistes, que j’avais envie d’enfin découvrir pour deux raisons : la première c’est le manga Jimbocho Sisters de Kei Toume, très chouette histoire de sœurs qui vivent dans le quartier, dont entre autre une cadette qui se retrouve à devoir gérer la librairie familiale. La seconde c’était une vidéo très sympa de la team Sumimasen Turbo qui parcourait le quartier et nous présentait ses particularités – ça m’avait assez séduit, donc pourquoi pas ?
Avant d’arriver à Jimbocho, je descends à la station la plus proche, Ochanomizu, qui est située à environ 10mn de marche du quartier – mais c’est pas une station inintéressante en terme de choses à y voir car c’est aussi autour d’elle que se trouve les boutiques dédiées à la musique et au monde du son ! Plein de magasins d’instruments ou de matériel audio, à des prix pas inintéressants. Avec le recul, je me demande si j’aurais pas dû m’informer un peu sur du matériel à y acheter pour pouvoir enregistrer mes speaks de vidéo dans des qualités plus optimales – je pense que j’aurais sans doute trouvé chaussure à mon pied dans ce coin-là. Thomann c’est sympa mais les boutiques spécialisées, eh, ça reste quelque chose qui me parle plus.

Bon, avis donc aux mélomanes qui trouveront sans doute des choses intéressantes à faire par là – sur ce, descendons à Jimbocho ! Le coin des bouquinistes est vite trouvable et là j’avoue que j’explore surtout en pur touriste, à juste jeter un œil aux boutiques pour leurs aspects historiques et un peu folklorique, semblable parfois en terme d’ambiance aux boutiques placées sur les quais de Seine. Beaucoup de caisses de bouquins, des échoppes avec des étagères bourrées jusqu’au plafond, du papier partout, mais hélàs je n’ai du courage nulle part. Surtout que chaque boutique a vraiment sa spécialité – certains sont dédiés aux beaux livres, d’autres aux objets de culture pop comme les pamphlets de cinéma, y’en avait un sur tout ce qui était magazine… Là aussi c’est un quartier qui demande pas mal de courage et de préparation pour pouvoir vraiment trouver ce qu’on veut y chercher, mais si on vient juste fureter ça a aussi son charme. Un aspect chasse aux trésors géant qui, bon, est ici un peu mitigé par le fait que comme je sais pas lire le japonais, 99% des choses n’ont pas vraiment d’interêt pour moi 🤓💦.
Mon intérêt était donc vraiment focalisé sur un point précis : le Shosen Grande.

Enorme librairie située sur plusieurs étages et un des centres historiques de ce quartier. Chaque étage va là aussi avoir sa thématique, dans lequel il va se donner à fond : le dernier étage contient moults ouvrages de charme, le cinquième est 100% dédié aux trains et aux transports en commun avec vente de jouets miniatures, de DVD & CD d’ambiance ou catalogues d’horaires, y’a un étage dédié aux mangas ET un étage dédié aux ouvrages de « fantasy »… Le sous-sol est plus sportif, avec revues, goodies et livres tournant autour du catch ou du sport auto. C’est très riche en contenu, et là aussi le choix fait tourner la tête – j’ai ainsi passé beaucoup de temps sur l’étagère des artbooks manga/anime/JV/Pixiv, qui offrait déjà un choix franchement pas dégueulasse, mettant à l’amende pas mal d’animate ou de melonbooks en la matière. J’ai été assez fasciné par l’espace des trains également : y’a un ferrovipathe qui se cache un peu en moi, mais qui est effacé par mes autres passions. Autant vous me dire que si je lui laissais plus de place, j’y aurais passé des heures. Je regrette de pas voir pu au moins le petit clear file avec le plan du réseau ferré tokyoite, ça aurait fait assez classe en milieu professionnel….
Entre les étages, là aussi, pas mal de choses pour décorer les cages d’escalier – vraiment un truc que j’aime beaucoup dans la culture des boutiques japonaises. Autour de l’étage manga, ça expose ainsi des planches – lors de mon passage, c’était ainsi le très très chouette manga Kore Kaite Shine qui maculait les murs de la cage d’escalier, avec planches originales et illustrations reproduites, pour célébrer un prix obtenu en 2023. Il y’avait également quelques planches du manga Gold Rush, dédié à l’une des héroïnes de Gakuen Idolmaster, qui décorait les alentours des ascenseurs. Très plaisant.


En vrai j’ai beaucoup aimé découvrir le Shosen Grande et il est clair que j’y reviendrais sans doute, au moins pour le coin artbook qui est loin d’être dégueulasse. C’était une boutique recommandée par Sumimasen Turbo, je vous la recommande à mon tour haha.
Maintenant question : vous savez ce qui est pas trop loin à pied de Jimbocho ? Genre, allez, 20mn environ ?
Akihabara.

Bah oui, j’avais quitté le quartier la veille avec cette connaissance d’une boutique COSPA supplémentaire et à priori bien plus intéressante. Autant y aller, non ? Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ? Oh plein de trucs nouveaux et inédits, c’est certain – mais est-ce que c’est mieux que d’aller acheter des t-shirts à Akiba ? Je ne sais pas. Dans le doute, allons à Akiba, finalement !
Vendredi soir, il fait beau, toujours blindé du coup – mais comme je m’y suis rendu à pied depuis Jimbocho, c’était pas mal. Oh d’ailleurs, oui, je quitte le quartier sans avoir vu le QG de la Shueisha – c’est vrai que j’aurais pu faire un petit détour pour aller y jeter un œil et lui faire un salut en hommage à mes sept années de bilans Jump mais bon eh, flemme un peu quand même. Surtout que le Shosen Grande j’y suis resté une bonne heure à faire de la fouille d’étagère et mes pieds étaient devenus compoteux. J’avais besoin de m’asseoir, ce que j’ai pu faire dans un petit espace devant un gros bâtiment entre Jimbocho et Akiba. Devant des arbres décorés de guirlandes de Noël. Fin février. Eh ils tiennent à rentabiliser, je comprends.

BREF – le Gee Store et la boutique Cospa. Elle est au 4e. C’est une boutique Cospa comme je l’aime – avec plein de t-shirts et plein de séries. Là effectivement le choix est bien plus large ! Rayearth, Ultraman, Godzilla, Yurucamp, Railgun, Umaru-chan, Lycoris Recoil, Wonderful Precure, Frieren, Re:Zero, Jellyfish Can’t Swim in the Night, Mobile Suit Gundam… je vous les cite pas tous car y’a beaucoup de franchises représentées, et toujours avec des t-shirts que je trouve qualitatifs ET bien fabriqués. Bon 3000 yen le t-shirt c’est vrai que à ce prix là heureusement qu’ils sont cools à porter et qu’ils durent – comptez d’ailleurs 6000 yens pour leurs t-shirts de méga otkau avec des personnages ultra colorés.
Bon du coup c’est craquage – j’avais pris 2 t-shirts la veille, là j’en rajoute 4. Et je dois me retenir de pas en rajouter 2 ou 3 de plus ! Je sais que je suis désormais bien trentenaire quand ma plus grande source de dépense lors d’un voyage au Japon c’est plus les figurines mais bien les vêtements – à ce rythme là dans dix ans, je fréquente les plus grandes maisons de mode de Ginza, et je dirais alors que tout a commencé à cause d’un t-shirt Revue Starlight chopé à Cospa en 2019…

Et du coup, après avoir payé vaillamment une somme à cinq chiffres (ce qui est plus impressionnant si c’était en euros qu’en yen mais on va faire avec), mon sens de l’observation est évidemment attiré par le très voyant MAID CAFE qui est juste en face du caissier COSPA. Et là vous vous dites « oh non Amo, ne sombre pas dans les maid café » et bah pourtant je vais y aller parce que plus qu’un maid café… c’était un café avec une collab Girls Band Cry.

Un des points où vraiment ma préparation pré-voyage a été nulle à chier : les évenements autour de mes séries, franchises et auteurs favoris. J’ai jamais pensé à check sur les différents réseaux sociaux quels évenements temporaires y’avait à Tokyo pendant que j’y étais, et même quand j’ai vu passer les annonces j’ai jamais pensé à les noter et les enregistrer. Par exemple quand je suis arrivé à Tokyo j’aurais pu aller à un pop-up store Symphogear à Ikebukuro mais je l’ai laissé passé (après les goodies étaient pas ouf donc ok.) J’ai découvert parfois à la dernière minute des expos ou des cafés collabs, et quand c’est déjà trop tard. Et puis parfois je me suis rendu compte en me rendant sur place par hasard que y’avait un truc d’organisé. Donc là par exemple, j’adore Girls Band Cry mais j’ai découvert le Girls Band Cry Café que quand je suis tombé devant alors qu’à la base j’allais au COSPA.
Le tout se déroule au sein de « Cure Maid » qui est un café thématisé donc maid, avec des servantes en costume typique à robe longue. Clairement on était sur une application de la thématique qui était plus « sérieuse » – on m’a pas proposé de faire moe moe kyun sur mes plats, j’ai même pas eu de « gochushin-sama » donc je peux dire que j’ai pas encore franchi le Rubicon. Mais un jour peut-être…
(En vrai, jamais je vais aller seul dans un maid café vraiment hardcore, je le ferais que si je suis accompagné 😭😭.)

Le Girls Band Cry Café (le Girls Band Cryfé du coup ?) c’est donc le resto Cure Maid mais un peu décoré aux couleurs de la série – les différentes héroïnes sont là en PLV, avec des illustrations inédites tout à fait rigolotes, j’adore comment Nina a l’air complétement explosée comme si elle sortait du lit pour prendre la photo. Comme la collab a ouverte le jour de la Saint-Valentin y’a une légère thématique chocolat mais ça s’arrête aux illustrations, le menu n’en proposant pas vraiment. Un écran jouait en boucle les séquences musicales de l’anime (génériques et séquence de concert, à ma grande surprise pas de clips de Togenashi Togeari c’était que du contenu lié à l’anime) pendant que dans un autre coin une enceinte jouait les chansons en version longue – oui truc habituel qui rend fou au Japon : deux sources musicales très proches qui jouent des choses similaires mais pas identiques. Moment rigolo tout de même quand l’opening démarre sur l’écran et que la version longue de la chanson de l’opening démarre sur les enceintes avec genre 4s à peine de décalage, du coup t’as deux fois la même chanson qui est jouée mais pas au même moment à chaque fois. (accent du sud) CA REND FOU.
Pour les plats, quelques trucs simples nous sont proposés avec un « twist » Girls Band Cry derrière – on retrouve ainsi une reproduction du plat de curry aux racines de lotus moutardées que les héroïnes mangent durant un épisode, mais aussi une omurice thématisée autour des personnages de Nina, Momoka et Subaru, représentées chacune par des ingrédients liées à leur personnalité (pour Nina c’est des épices.) Où sont Tomo et Rupa me demanderez-vous ? Bah dans les desserts, avec une glace « beni-shouga » absolument adorable.

En plus de ça, chaque personnage de la série (donc à la fois Togenashi Togeari ET Diamond Dust) a le droit à sa boisson thématisée, ce qui permet des cocktails qui normalement correspondent à l’esprit et à « l’aura » du personnage. Une saveur taquine pour Hina, un truc un peu brut pour Momoka… ou bien la boisson que j’ai prise, le cocktail Nina, qui est grosso modo une sorte de lait-fraise… auquel ils ont ajoutés ces petits trucs qui donnent une texture « piquante » en arrière-goût. En plus de faire des bruits de picotement / frétillement quand le liquide est au repos, parfait pour émuler les pointes de colère de l’héroïne. C’est un sens du détail que j’ai trouvé vraiment très amusant, en plus d’offrir une boisson pas dégueulasse.
Bref, repas pour fan, je suis fan donc ça m’a pas gêné de payer 3000 yens pour tout ça en bon iencli prêt à tout pour assurer la prospérité commerciale d’une série que j’adore, en plus de passer du bon temps à repenser aux qualités intrinsèques de mon animé favori de 2024. Ah oui j’ai pris les racines de lotus moutardées et je crois que c’est la seule fois du voyage où j’ai un peu chialé en mangeant un truc parce que j’avais sous-estimé une nouvelle fois les japonais. Je me disais « roh la moutarde japonaise, ça doit être comme la moutarde américaine, une sorte de truc radicalement différent avec un niveau de piquant pour les bébés » sauf que j’ai pas réfléchi au fait que je suis dans le pays des gus qui ont le wasabi donc non leur moutard elle est aux standards qu’en tant que français je connais bien – et je l’ai découvert en m’enfilant une demie-racine, bien matinée de moutarde partout. Oooouh ça a surpris un peu.
(Y’avait des cartes bonus distribuées à la fin – j’ai eu Nina et Subaru, soit mes deux favs, donc ça compense aisément la médiocrité de mes performances au UFO Catcher quelques heures plus tôt.)

Bon après ça passage rapide au Lashinbang pour aller récupérer des doujinshi hentai que j’avais repéré la veille, je pense pas que ça vous intéresse tant que ça – et après ça temps déjà de rentrer tranquilou vers Ikebukuro car on rigole mais il est déjà autour de 19h30, la nuit tombe, mes pieds sont douloureux et je dois finir le billet de voyage précédent ! Donc hop hop retour à Ikebukuro, hop hop retour à l’hotel, hop hop écriture de billet, hop hop bonne douche et hop hop bon dodo.
Galerie – Jimbocho & Akiba
Jour 19 – Beaux jardins (et speedrun Shibuya/Shinjuku)
OK MES AMIS CROYEZ LE OU NON CETTE FOIS J’AI UN PLAN POUR LA JOURNEE !
Il fait un temps superbe ce week-end à Tokyo : entre 15 et 20° tout le long du samedi et du dimanche, un climat qui me rend très très heureux d’avoir pris dans ma valise ma très belle chemisette à fleur que je me réserve pour les beaux jours. Ca a été un pari, mais il a payé ! Donc bras découverts, gilets sans manche de rigueur, il est loin le temps où on se caillait dix jours plus tôt (donc très loin) au sommet de l’observatoire du mont Inasa. Et qui dit beau temps dit donc JARDINS JAPONAIS ! Je voulais en visiter deux en particulier : les jardins Kyu-Furukawa et le Rikugi-en, tous deux situés assez proches l’un de l’autre, et à proximité du quartier de Sugamo, situé à genre deux stations d’Ikebukuro. C’est donc pas loin du tout, que des bonnes raisons de s’y rendre 👍.
Bon, le jardin Kyu-Furukawa j’ai une raison encore plus bonne d’y aller :


Bienvenue à Rokkenjima tout le monde ! Bon la maison des invités de la famille Ushiromiya est actuellement en rénovation et le jardin de rose est évidemment en repos mais c’est comme si on y était ! Donc ouais, je sais pas pourquoi j’y suis pas allé en 2019 mais j’ai enfin pensé à visiter un des endroits « importants » pour tout fan d’Umineko no Naku Koro Ni puisque c’est le manoir du jardin qui a servi de base photo (et ensuite de base visuelle pour les différentes adaptations) pour la guesthouse et pour pas mal de plans du visual novel. En réalité c’est deux lieux tokyoites qui servent de base – l’autre étant le manoir Maeda situé plus au sud-ouest – mais déjà le Kyu-Furukawa offre ce qu’il faut en terme de plan « iconique. »
Donc déjà moi là je suis bien, le Amo de 2009 (que je vais réinvoquer dans une dizaine de paragraphes, qu’il s’éloigne pas trop) est aux anges ( !) d’ainsi voir une bâtisse qui a pas mal marqué son été ainsi que, plus généralement, sa vie. Et vous savez c’est quoi le bonus appréciable ? Le reste du jardin est super sympa.



On est sur ce genre de jardin qui si j’étais gamin aurait presque été la source de folles après-midi d’aventure : avec ses nombreux petits chemins boisés slalomant tout le long du domaine, son étang richement décoré, ses petits ponts en pierre, ses cascades et ses espaces verts, nous sommes sur un lieu qu’il est incroyablement plaisant de parcourir. Pas grand monde en ce samedi midi, en même temps les floraisons ne commencent que dans deux ou trois semaines et, comme beaucoup de jardins que j’évoque depuis le début de ce second voyage, on est sur un lieu « en repos » peu avant le retour des grands jours, et dont on ne peut surtout que s’imaginer la beauté qui peut s’y trouver après le printemps.
Mais en temps je me détend bien – et c’est pas fini ! Marche d’un petit quart d’heure derrière pour rejoindre le Rikugi-en, qui lui est bien massif.

C’est un des plus grands jardins de Tokyo, et là aussi on est sur une formule que désormais je connais bien, tout en continuant à l’apprécier : de nombreux chemins, une grande variété de décors et d’expériences dans un espace malgré tout restreint. Je dirais que ce qui le différencie de bien d’autres jardins c’est qu’il me paraît plus « sauvage » – y’a beaucoup d’endroits laissés assez intouchés, où qu’on ne peut pas explorer, et ça en fait un jardin pas mal peuplé par les corbeaux, qui y sont nombreux. Surtout sur l’île (interdite d’accès) qui est au centre du lac, où là ils se donnent à cœur joie, viennent s’y rassembler, se tapent la discut et sont sans doute à deux doigts d’y fonder leur club de jeu clandestin avec mahjong à gogo et clope non stop jusqu’à 5h du mat.
L’autre particularité c’est que le jardin nous encourage, de manière un peu ludique, à trouver les « 88 points de vues du Rikugi-en », qui sont 88 lieux « importants » du jardns, chacun étant lieu à des légendes, poèmes, dessins… où sont juste des coins un peu cools. Chaque lieu a son petit panneau, sa petite explication. Une balade complète est estimée à une heure mais j’avoue que j’ai souvent eu tendance à m’asseoir pour profiter du paysage (et reposer mes pieds, qui vivent vraiment pas leur meilleure vie vous l’aurez compris 🤓) donc ça m’a pris plus une heure et demie. Mais là aussi zéro regret – en plus d’avoir une zone vraiment calme et sans trop de bruits ce qui, à Tokyo, est un luxe bienvenu.
Note : y’a moyen d’avoir un ticket d’entrée qui comprend le Rikugi-en ET le Kyu-Furukawa Garden, je m’en suis rendu compte un peu trop tard mais je crois que l’économie est pas incroyable donc c’est pas dramatique – genre 50 yens.

Galerie – Kyu-Furukawa & Rikugi-en
Après ça, je pars direction la station de Sugamo et je m’arrête manger à un ramen situé pas trop loin de la gare. J’avoue que j’y suis allé parce que j’avais envie de nouilles et que les notes Google étaient très hautes, au point où j’ai fait fuck it et j’ai fait… la queue pour y entrer ! Ce que je déteste faire ! Mais bon ça va, un samedi à 15h ça a pas été trop long genre à peine dix minutes, ce qui m’a laissé le temps d’admirer l’environnement autour du ramen… qui est clairement situé dans la rue co la rue cooooquiiine de Sugamo. Juste en face de la file d’attente pour le ramen y’avait le Sugamo World qui se vante de proposer des super turlutes à prix défiant toute concurrence – 4000 yen les 20 minutes, qui dit mieux ? Reviews très positives sur Internet, étrangers acceptés, le rapport qualité/prix a l’air effectivement incroyable mais je crois que je m’égare….
(Oui du coup j’étais curieux pendant que je faisais la queue et oui du coup j’ai fait mes recherches sur ce club 🤓.)
(A côté y’a aussi le Jan Jan qui est une institution locale sur un concept similaire 🤓.)
(A plus pour de nouvelles infos incroyables sur les clubs les plus chauds de la région 🤓👍.)

Le ramen défonçait de ouf – je pense sincèrement qu’il est dans mon top 3 des ramens alors qu’il partait sur un léger handicap : le bouillon est fait à base de sardine séchée. Et j’aime pas trop la sardine ! « Mais Amo pourquoi tu es allé dans un ramen spécialisé dans les bouillons de sardine si t’aimes pas ça » euh excellente question, c’est juste que j’avais pas compris cette info et que j’étais trop avancé dans la queue pour vraiment reculer. Mais non c’était top. En plus du bouillon de sardine t’avais du poulet braisé et mmmmm 😭😭😭… Les nouilles étaient parfaites… T’avais des petits accompagnements… Grosse régalade à Sugamo, bien fait d’avoir affronté cet effort qu’a été celui de faire dix minutes de queue… une torture…
Bon après ça pas trop d’idées de quoi faire – j’ambitionnais un peu de visiter le musée du jouet de Shinjuku mais il a l’air chaud pour fermer à 17h donc ça aurait pas été une visite très longue… BON ET SI J’ALLAIS FAIRE LES BOUTIQUES A NOUVEAU ? Pourquoi ne pas aller dans un Mandarake ? POURQUOI NE PAS ALLER A CELUI DE SHIBUYA ???

Bon je vais vous faire un résumé rapide du reste de la journée parce que c’est vraiment pas très très intéressant :
- OUI en 2019 j’étais en mode « putain Shibuya le samedi c’est l’enfer plus jamais je fais ça » et qu’est-ce que je fais en ce samedi 1er mars ? JE RETOURNE A SHIBUYA. ET Y’AVAIT MASSE DE MONDE ET DE BRUIT. Yep, TOUJOURS L’ENFER.
- Le Mandarake de Shibuya n’avait pas grand-chose d’intéressant pour moi, de manière assez triste… J’avoue que j’ai aussi vite été saoulé parce qu’il avait pas mal de monde (70% étant des touristes) (50% étant des touristes italiens) et que Mandarake c’est sympa mais alors t’y vas vraiment pas pour profiter d’une super largeur des couloirs. Dur d’avancer, dur de faire des fouilles – y’avait des moments où j’étais en milieu de rangée et j’étais un peu emprisonné par des groupes des deux côtés. Puis bon étant large moi-même, je servais aussi pas mal de bouchon et ce n’est pas un sentiment très agréable !
- Après ce semi-échec de Shibuya, je décide d’aller viteuf à Shinjuku pour visiter le Lashibang et le Surugaya, rassemblés au même endroit. Du coup hop, train rapide entre les deux stations labyrinthiques et je dois avouer que là les fouilles vont être bien plus sympas pour moi ! Particulièrement au Surugaya qui est vraiment mastoc – un étage entier, très riche en contenu et avec vraiment beaucoup de choses à voir et fouiller. Y’avait pas mal de monde mais là on est sur des magasins qui respirent plus que Mandarake donc c’est aussi plus agréable. Surtout pour trouver des trucs récents…
- Bon par contre j’ai fait l’erreur de vite mettre dans mon panier une figma Symphogear assez rare qui était équipée d’un antivol et du coup ça m’est arrivé deux fois que l’antivol sonne complétement au pif (sans doute parce que j’étais trop près de portiques, ce qui arrive SOUVENT dans un magasin japonais) du coup les moments de solitude à devoir rester sur place le temps qu’un staff vienne arreêter le bip bip en stressant un chouia qu’on te prenne pour un voleur, bon c’est pas ouf.
Donc voilà, après ça je rentre à l’hotel et c’est une ptite soirée un peu lose où je me fais de la bouffe de combini – un wrap, du délicieux poulet épicé et une patisserie quelconque. Tin d’ailleurs après 19 jours au Japon j’en suis au point où les patisseries de combinis je peux juste plus, y’en a aucune que je trouve vraiment super satisfaisante. J’ai un ou deux petits favoris, souvent des melonpan (celui fourré à la crème au melon de 7/11 ou le chocolat avec crème de Lawson) mais au bout du compte ayé j’ai enfin atteint mon point de fin d’émerveillement sur une partie de la bouffe de combini. Même les sandwichs c’est devenu du dernier recours, y’a bien que les onigiris pour encore me satisfaire pleinement. C’est donc ça la fin de l’émerveillement de la découverte…
Galerie – Samedi otaku à Shibuya & Shinjuku
Jour 20 – Ikebukuro & Nakano Broadway
Ok c’est un jour que je vais essayer de schématiser et décrire rapidement parce que je pense que Nakano Broadway je ferais ptet un article plus long pour vous présenter tout ça dans un avenir plus ou moins proche.
Déjà la journée commence un peu sur le signe de la lose parce que je me réveille avec des douleurs carabinées au ventre. Deux fois que j’ai des douleurs au vente après avoir mangé du poulet pané au Japon – je préfère entretenir mon déni et croire au hasard. Mais du coup ça me lève tôt et après m’être bien occupé pendant une heure (jouer à Project Sekai aux toilettes) me voilà avec une nouvelle journée sur laquelle j’ai pas vraiment d’idées ou de certitudes sur ce que je veux faire. Il fait très beau dehors, à nouveau, donc pourquoi ne pas aller s’enfermer 6h dans un immense centre commercial où on ne voit jamais la lumière du jour ? Allez banco.

Avant ça quand même, deux petits trucs à faire à Ikebukuro ! J’avais noté deux expos dans le quartier et je me disais que c’était une bonne idée d’y aller en dimanche matin.
La première c’était l’expo MAKING OF PROMARE, dédiée bah… à la conception et à la production du film Promare. C’est un film que j’aime bien (hélàs sans plus) mais dont j’adore le staff derrière donc l’opportunité de voir des docs de prod ou d’avoir accès à pas mal de choses autour de la création du projet me motivait pas mal.
BON EUH J’AI ETE JEUNE ET NAÏF, JE LE CONFESSE.
J’arrive le dimanche à 11h, c’est blindé, y’a une file de ouf, pas d’entrée avant 13h. En gros c’est le genre d’expo où si tu veux y aller le week-end faut réserver via des tickets donnant accès à des créneaux horaires clairement définis. Moi je savais pas trop ça, j’avais pas essayé de trop m’informer, mon inexpérience faisait que je pensais qu’en arrivant comme une fleur tu pouvais rentrer direct après avoir payé le ticket d’entrée… ce qui est possible, mais souvent plus tard en journée. Les créneaux du matin étant souvent pris d’assaut entre autres à cause de la boutique de goodies qui, évidemment, à des stocks limités chaque jour donc si tu veux des trucs en particulier faut arriver tôt. Et là ouais toutes les fujoshis d’Ikebukuro fans de Promare (et elles sont très nombreuses) elles sont bien plus déterminées et bien mieux organisées que moi qui débarque les mains dans les poches.
Du coup hélàs je fais une croix sur l’expo, j’espère éventuellement pouvoir y aller le lendemain en fin de journée mais spoiler je pourrais pas le faire – encore une fois j’apprends des leçons, celle-ci étant « ne pas croire que toutes les expos thématiques sont aussi faciles d’accès que toutes les précédentes. »
Bon bah du coup je pars me faire un gyudon à un Mitsuya (que j’ai préféré à Yoshinoya, mais c’est parce que la carte est moins confuse et qu’ils proposent du Cola) en attendant midi, heure d’ouverture de la seconde expo – dédiée à Tony Taka.

Ah, Tony Taka – là le Amo de 2009 il est totalement présent. Si vous suiviez le blog à cette période, vous savez qu’il était souvent mentionné et ça a a effectivement longtemps été mon chara-designer favori, qui réussissait souvent les deux choses que je recherche dans des visuels : du cool et du sexy. Bon depuis, sa carrière a changée, il est bien moins productif, fait désormais surtout du chara design pour des jeux mobiles ou des figurines, a méga ralenti ses créations hentai ( 😟😟 ) et, il est vrai, n’a plus trop évolué en terme de style et de création. Là ou y’avait une différence nette entre du Taka de 2006 et du Taka de 2009, entre celui de 2009 et celui de 2025 c’est… moins flagrant. Mais bon c’est normal !
Du coup j’avais vu passer sur Twitter la veille que y’avait une expo qui lui était dédiée à Ikebukuro, expo qui se finissait justement ce dimanche. Ca serait con de louper ça !
Et du coup, contrairement à Promare, moins de monde – j’ai été tout seul pendant le quart d’heure où j’y étais ! Et encore, quart d’heure c’est parce que vraiment j’étais très investi dans le sujet parce que c’était vraiment une petite exposition. Une vingtaine d’illustrations, un espace pas très grand… mais eh le canapé était confortable donc j’ai pu m’asseoir en regardant une sélection qui, je l’avoue, contenait certain de ses meilleurs dessins. Même si je pouvais pas m’empêcher de constater que ¾ de l’exposition c’était des trucs qu’il a produit entre 2008 et 2012, témoignant vraiment du fait qu’il a ralenti sur ses créations originales, haha.
(Car oui c’était que des créations originales qui étaient exposées – rien liées aux œuvres qu’il a chara-design comme les Shining Hearts, ni ses nombreux fanarts.)

Bon après ça petit moment gênant – rien que d’y penser je cringe en serrant des dents. Bon du coup qui dit expo jp dit goodies, non ? Donc allez, en l’honneur de ce bon vieux Tony, en l’honneur des bons moments que j’ai passé avec ses œuvres, pourquoi ne pas prendre un ou deux trucs ? Bon tout est TETRA CHER mais la vraie rentabilité de ce genre d’achat, elle est dans notre cœur. Du coup les achats se font via une petite borne. Ok, rien de compliqué. Je met la borne en anglais, easy. Bon y’a quoi qui reste en stock en cette fin d’expo ? Plus grand-chose… Bon allez je prend le petit mug…. Et puis y’a quoi d’autre ? Les tapisseries sont sympas mais bon qu’est-ce que je vais faire d’une tapisserie de meuf qui se touche la chatte chez moi ? Qu’est-ce que va en penser mon technicien de la machine à apnée la prochaine fois qu’il passera chez moi ? Non non… Oh par contre y’a des petits tableaux qui sont sympas. Un peu sexy mais pas explicite, allez pourquoi pas… 5500 yens allez osons donc. Je le prends donc. Tout ça étant bien pris, temps de payer, hop, carte uniquement allez soyons fous !
Bon du coup ellipse deux minutes plus tard avec la gérante de la galerie toute gênée qui sort le Google Translate pour m’expliquer que le petit tableau que je viens de payer ils ont besoin de mon adresse japonaise pour savoir où ils doivent l’expédier. AH 🤓. Je sors aussi Google Translate, message par traducteurs interposés, j’explique mon embarras de touriste, la gérante appelle sa co-gérante qui débarque, elle aussi sort google, on est à trois google translate, bon au final elle doit sortir un papier qu’ils sortent jamais pour faire annuler UNE PARTIE de la transaction bancaire parce que eh, le mug il est en stock donc ça serait con de pas me le filer. Je sumimasen à donf devant mon incompréhension et la gêne que cela occasionne. Et donc deuxième leçon apprise : les jolis tableaux, même en format de petite taille et « produits » en série, bah souvent ils sont livrés chez les gens. CE QUI EST LOGIQUE MAINTENANT QUE J’Y PENSE ! On en découvre tous les jours… L’echec est une gêne passagère qui amène des apprentissages qui permettent de devenir un adulte…
Et du coup pas de tableau F5 de Tony Taka chez moi. Tant pis… Ca sera ça de moins à assumer à la prochaine visite de mon technicien fibre…
(Quoique j’ai plus eu de coupure depuis presque 20 mois, je touche du bois.)

Avant la suite, je passe aussi vite fait au Super Potato d’Ikebukuro, car oui ils ont une boutique dans ce quartier ! Bon c’est à peu près pareil qu’Akiba – y’a juste moins de monde, et les jeux vraiment rares sont donc du coup toujours un peu là. Si je devais retourner à Super Potato à l’avenir à la recherche d’un jeu, je privilégierais sans doute la boutique d’Ikebukuro à celle d’Akiba – à bon entendeur…

Galerie – Dimanche matin à Ikebukuro
Bon tout cela étant fait – NAKANO BROADWAY ♪.
C’était un des lieux que je voulais visiter en priorité lors de ce séjour tokyoite parce que, encore une fois, ma visite en 2019 avait été un peu mince : j’étais arrivé une heure avant la fermeture, donc j’avais un peu couru de boutique en boutique sans pouvoir prendre le temps de peaufiner mes recherches ou de vraiment comprendre tout ce que ce gigantesque complexe commercial pouvait proposer. Car c’est un lieu vraiment chaotique ! Il s’étale sur quatre étages et un sous-sol, avec pas mal de marchés et de trucs de bouffe en bas du bâtiment, mais plus on monte plus c’est otakuland – Mandarake y possède plus d’une vingtaine de boutiques différentes !

Il y’a donc des tonnes de Mandarake, chacun ayant une spécialité très claire et à chaque fois clairement annoncée : le spécial modèle réduit de voiture, le spécial mangas, le spécial vieux jouets, le spécial tokusatsu, le spécial kaiju, le spécial culture occidentale, le spécial cul (nommé subtilement « DEEP »)… Sachant que chaque sous-culture peut être cachée dans une autre boutique – par exemple pour les trucs d’idols, c’est une petite section de la boutique Manga. Y’a des plans du bâtiment qui sont distribués aux entrées de chaque cage d’escalier pouvant aider à s’y repérer mais parfois on a juste des Mandarake aux noms vagues qui permettent pas de savoir ce qui nous y attend.
SACHANT QUE – y’a pas juste Mandarake ! Plein d’autres boutiques otakus se sont greffés à tout ça, certains pour proposer des prize figure et des petits babioles assez communes, d’autres pour proposer d’autres trucs très pointus comme des cellulos ou même des jouets sexuels thématiques. Y’a même trois boutiques Lashinbang, AU CAS OU !

Grosso merdo je suis arrivé vers 13h30, je suis parti vers 19h45 et je me suis organisé comme ça :
- Etape 1 : je suis allé au 4e étage et j’ai redescendu tous les étages en m’assurant, comme dans un dungeon crawler, d’avoir fouillé tous les Mandarake de chaque étage. Même ceux dont le thème m’intéressait à priori peu, j’ai quand même voulu regarder autant que possible ce qui était proposé, prendre des photos et évidemment noter à chaque fois sur mon cahier ce qui m’intéressait et que je comptais acheter. En contrepartie j’ai peu exploré les autres boutiques – à part les Lashibang.
- Etape 2 : Comme rien que tout ça m’a pris trois heures et que j’avais du coup les pieds complétement détruits, je suis allé me poser 40mn sur un banc dehors, j’en ai profité pour récapituler toutes les boutiques que je devais revisiter, qu’est-ce que je devais choper où, faire des dernières vérifs sur le site de Mandarake pour savoir si tel truc ou tel machin était bien disponible à Nakano, et ainsi déterminer dans quel ordre tout visiter.
- Etape 3 : Deux bonnes heures dédiées du coup à faire mes achats, boutique par boutique. Ca paraît long dit comme ça mais je pense que ¾ d’heures je les ai passées dans le Mandarake « DEEP » a essayé de trouver les foutus doujins dont je savais qu’ils étaient là (c’était noté sur le site) mais vu que le système de classement de Mandarake c’est pas toujours clair, bah ça a souvent été galère de bien tout trouver. Ils classent à la fois par série mais aussi par auteur ! Tel doujin de tel auteur, il va être dans la zone dédiée à la série ou dans la zone dédiée à son auteur ? Est-ce qu’il est suffisamment connu cet auteur pour avoir sa propre zone ? C’est surtout là que le sujet entre en ligne de compte…

Du coup à 19h10 me voilà à me trimbaler genre SEPT SACS DIFFERENTS (car oui chaque Mandarake c’est sa propre caisse et donc à chaque fois la gars va emballer ses trucs dans un sac différent) que je dois garder scellés pour pas attirer la méfiance des staffs, mais j’arrive quand même tremblotant à la zone dé-taxe qui (de manière extrêmement sadique) est située tout au fond du 4e étage, dans une zone vide où y’a aucune autre boutique d’ouverte. Là bas j’y croise une famille de français suivi par deux mecs français, bref c’est Franceland à la détaxe – eux ils ont achetés une méga reproduction de l’Arcadia, moi c’est 5 artbooks, 10 doujinshi impliquant des fluides corporels, une figurine Precure et un modèle réduit de la Super Aguri de Franck Montagny. Nous ne sommes pas pareil.
Bref très intense et après ça je suis mort – mais assez satisfait ? J’adore vraiment Nakano Broadway – c’est un endroit super foutraque, parfois un peu glauque avec ses nombreux espaces vides et non exploités, très bordélique, où il est vraiment pas évident de s’y repérer. C’est un endroit où il peut être compliqué de trouver ce qu’on cherche, mais où il est plaisant de juste fouiller. Encore une fois c’est cet état d’esprit « chasse aux trésors » qui est assez grisant – je pense que si j’étais du coin, j’aurais sans doute un rituel mensuel et régulier de fouiller les Mandarake juste pour le fun. D’autant que je trouve souvent les prix assez justes… mais ça c’est évidemment le biais du yen faible qui parle !

Je note juste que comparé à ma visite de 2019 j’ai été assez surpris par une certaine montée des « boutiques de luxe » ? Y’avait pas mal d’espace au 3e étage dédié à des échoppes proposant surtout des montres, et le tout essayait de se donner un style très distingué et très stylé. C’est un monde que je connais absolument pas, ça se trouve c’est des marques de nouveau riche, mais c’est vraiment marrant de voir se cotoyer deux publics très différents avec d’un côté les fanas de montres et de sacs à des prix très elevées, et de l’autre une armada d’otakus et de fujoshis tapant dans des étagères façon Animal Crossing en espérant que tombe de l’or.
(Et du coup ça donne ce genre de moment fou où une boutique de luxe cotoie une boutique de sextoy parce que POURQUOI PAS.)

Le retour de Nakano Broadway se fait donc chargé comme un bœuf – heureusement j’ai pu sortir du centre et réorganiser mes sacs pour en avoir moins mais globalement je me maudis un peu de pas avoir pris mon sac à dos pour le charger derrière. Je suis évidemment explosé quand je rentre à l’hôtel mais je dois faire une sortie nocturne supplémentaire – déjà pour aller manger un délicieux Go Go Curry, le dernier du voyage ! Dans l’un des deux Go Go d’Ikebukuro, avec une entrée discrète – regardez moi ces escaliers menant à un délice simiesque.

J’en profite pour prendre la version « légèrement » épicée du curry classique au porc pané, ça va c’est tout à fait délicieux – mais je sens déjà que si je monte plus haut en terme d’épices, mon petit cul de blanc va crever. Mais ça me donne les forces nécessaires pour traverser le quartier rouge d’Ikebukuro afin de rejoindre le Don Quijote local. Ah les Don Quijote ! J’en ai pas fait jusque là durant le voyage mais c’est aussi un sacré délire ! Comme au premier voyage, j’y vais surtout dans le but d’acheter une seconde valise, pour la remplir des conneries que j’ai acheté jusque là – et y’en a déjà pas mal mine de rien ! Je trouve une valise chouette, pas trop trop chère, allez hop ça part en prod – prêt désormais à rentrer et me coucher avant le dernier jour. Avant ça je jette un petit coup d’œil au ppv Elimination Chamber de la WWE et woh putain John Cena il a fait QUOI ???
Galerie – Nakano Broadway

Jour 21 – Expo Abec, Akiba sous la neige et retour aux débuts
J’annonce : journée très cheloue, très frustrante, absolument pas satisfaisante, super pas ouf pour conclure le voyage mais tant pis je vais me contenter de ce que j’ai.
Bon déjà, fin de tournage pour la météo clémente : quand je me lève le matin, pluie diluvienne sur Tokyo, température tombée à 2° bref c’est la merde. Est-ce que j’aurais dû privilégier Nakano Broadway ce lundi pour profiter du beau temps la veille ? Ah ouais ptet – le pire c’est que les prévisions méteo disaient depuis une bonne semaine que ça allait être nul pour le lundi.

Bon déjà, grasse matinée pour commencer du coup hein – une bonne nuit bien complète, la dernière avant quelques jours, ça se prend quand même autant que possible. Derrière je sors mon k-way et mon parapluie et j’affronte donc un vrai sale temps, le pire que j’ai pu connaître au Japon jusqu’ici (ce qui est donc pas mal de chance parce qu’en vrai bon ça va, il pleut juste beaucoup et il fait froid.) Je m’arrête pour un dernier ramen dans une rue proche de l’hôtel – là aussi un ramen bien noté, où je voyais toujours une longue queue devant, mais là un lundi pluvieux à 11h15 y’avait personne donc allez faut bien manger – et effectivement c’était pas mal ! Il a le handicap de passer après le BANGER du samedi mais eh, très sympa.
Après ça sans chichi je m’engouffre dans la large station d’Ikebukuro avait comme objectif celui de ralier la Tokyo Station – car j’ai un truc à y voir ! Situé à cinq minutes de la station (qui en paraissent quinze quand on le doit faire sous la pluie car on a pas remarqué que ce chemin aurait pu être fait en souterrain via un gigantesque centre commercial situé en sous-sol de la rue) se trouvait donc l’expo « CHARACTERS » dédiée à abec & BUNBUN !

Elle venait tout juste d’ouvrir, cette fois-ci j’avais bien vérifié si niveau fréquentation et ticket ça allait aller, tous les voyants étaient au vert pour le lundi à 13h du coup hop je m’y suis rendu avec un enthousiasme réel car j’aime beaucoup le travail de abec/BUNBUN ! Oui c’est marrant, même si c’est la même personne travaillant sous deux noms différents, l’expo joue le kayfabe jusqu’au bout, au point que quand on entre y’a un message de abec affiché au mur… a coté d’un message de BUNBUN ! Mais ouais j’adore son style dans tous les cas – une partie de mon amour pour Sword Art Online vient de la qualité des illustrations qu’il a pu réaliser, et c’est un artiste qui je trouve est de mieux en mieux au fil des années. Ses travaux en 2010/2011 ? Sympas. En 2023/2024 ? Pfiou ça tape fort. Et ça tombe bien, l’expo est bien faite pour juger de son évolution, mettant en avant une chronologie de ses créations : on démarre dans ses débuts timides sur l’internet de 2001, avec de l’oekaki bien d’époque, après on tombe sur ses premiers boulots pros, son premier LN… avant évidemment une grosse section dédiée à Sword Art Online, suivi de ses travaux sur Fate, Yuuki Yuuna ou même Sakura Quest et Izetta, que j’étais heureux de voir !
(Bon je dois aussi avouer que j’oublie tout le temps qu’il a fait le chara-design original de Sakura Quest.)

Le prix d’entrée de l’expo était pas forcément donné (2200 yens) mais en vrai je considère en avoir eu pour mon argent : c’était dans un endroit très beau et très moderne, la sélection d’illustrations était vraiment très large, très diversifiée, la construction était bien faite et y’avait pas mal de petits mots sympas à lire, particulièrement des gens avec qui il a collaboré, quand il ne commentait pas tout simplement avec beaucoup d’humour ses propres travaux. Pour ses premiers travaux c’est d’ailleurs sa sœur qui commentait ce passage-là… l’occasion pour moi de me rappeller pour la énième fois ce fun fact que vraiment j’oublie trop souvent qui est que sa sœur est l’excellente Yukiko Horiguchi, la chara-designeuse et illustratrice extrêmement douée qui a entre autres bossé sur K-On.
L’expo m’a pris une heure, à la fin je laisse un message sur le mur de post-it (le seul message occidental, je représente donc la France sur ce mur) (avec un petit bonhomme qui lève le pouce sauf que j’ai inversé la main du coup le pouce est du mauvais côté sa main gauche est devenue une main droite j’ai trop honte) avant le passage évidemment tentant à la section goodies. Bon c’est surtout des goods Sword Art Online et Yuuki Yuuna, ce qui est pas forcément pour me déplaire, du coup je prends une ptite tapisserie et le livre de l’expo – cette fois-ci en vérifiant bien que y’a pas de livraison obligatoire, héhé j’apprends j’évolue.

Galerie – Expo abec/BUNBUN
Me voilà donc avec un beau sac de goodies (et une tapisserie qui rentre dans aucun sac) a ressortir sous la pluie tokyoite qui est devenue une sorte de neige fondue un peu déprimante. Ca ne va pas m’empêcher d’aller à ma prochaine destination qui est… euh…
Akihabara… encore…

J’avais encore 2/3 boutiques à y voir ! Je voulais vite fait jeter un œil au Mandarake du quartier, que j’avais laissé vierge jusqu’ici, et y’avait les cinq ou six boutiques Surugaya que j’avais pas non plus visité. Et j’aime pas laisser la carte de mon open-world en inexploré, si je peux me permettre de parler comme un authentique gamer 🤓.
Déjà, deux trucs cools : je trouve enfin le stamp de la gare d’Akihabara (yes !) même si hélàs il est très usé et du coup ça fait une trace assez faible sur mon carnet à stamp (oh non), et ensuite bah il neige sur Akiba !
Bon c’est pas de la neige de ouf mais y’a des flocons, c’est fun !

Bon en réalité, c’est pas forcément très passionnant : je trouve au Mandarake un ou deux artbooks qui me tiennent à cœur, au Surugaya je tombe sur un truc un peu rare qui me fait très plaisir, mais à part ça je commence à me rendre compte que ma place valise étant ce qu’elle est (de plus en plus limitée), c’est trop tard pour les achats fous de fin de séjour. Ca m’empêche pas de parcourir quelques Surugaya (dont un assez étouffant s’étendant sur sept étages tous assez minces) avec l’espoir mince de peut-être croiser LA dernière pépite mais au final je reste assez sage. Ma vraie frustration c’est que là je commence à me rendre compte que y’a cinq ou six trucs que j’ai croisé à Kyushu, que je voulais vraiment prendre mais que j’avais alors pas pris pour essayer d’économiser de la place et du poids valise, mais qu’au final j’aurais jamais recroisé sur Tokyo. Du coup je repense à ces peluches Nightcord ou ses doujins très spécifiques que finalement je dois laisser derrière moi alors que j’aurais très bien les acheter sans souci et à plutôt bon prix une dizaine de jours auparavant.
Par exemple, tout bête : mais le Melonbooks de Fukuoka était clairement le mieux fourni et le plus riche en terme de contenu que j’ai jamais pu visiter. Ceux de Tokyo sont clairement limités en terme d’espace, et favorisent du coup plus les récupérations via achat Internet. Je dis ça parce que je vais visiter coup sur coup les Melon de Akiba et de Ikebukuro, et les deux avaient pas des masses de doujins un peu plus vieux – c’était surtout centré sur les nouveautés Comiket 105 / dernier Comitia en date. Là ou à Fukuoka… c’était plus étendu !
J’ai aussi passé vite fait une tête à la tour Amiami avec ses sept ou huit étages de figurines. Effectivement, le choix est large… mais pfiou les prix sont ahurissants ! J’ai trouvé ça beaucoup plus cher qu’ailleurs, alors ok y’a pas mal d’exclusivités mais j’ai un peu halluciné devant certains prix.

Genre cette Iroha à 19 800 yens ? Ok le marché de la figurine est pas ma spécialité et elle est ptet rare à ce point mais par rapport à des prix que j’ai pu voir à Surugaya ou à Mandarake, ça me paraît être une sacrée inflation. Enfin bref :’).
Après ça c’est déjà le dernier dîner au Japon – et redites bonjour au plat de viande chelou super délicieux.

J’avais adoré le resto en 2019, je l’adore toujours autant en 2025 – le wagyu est toujours aussi délicieuse, la sauce est toujours au top, la soupe est toujours un délice. J’ai pris le wagyu en format large et c’était ptet une erreur de ma part, je pense que viande M et riz M c’est le meilleur combo. En tout cas ça cale bien et ça réchauffe le cœur.
Retour ensuite à Ikebukuro où la nuit est bien tombée – plus de neige, mais toujours une certaine fraîcheur dans l’air. Je fais mes dernières visites de boutiques otakus à l’arrache en mode speedrun en espérant croiser avec un peu de chance les 4/5 goodies que j’aimerais vraiment (finalement non.)
Un peu fatigué, un peu triste à l’idée de partir, un peu dégouté à l’idée d’avoir loupé certains goods mais aussi un peu énervé envers moi-même parce que je sais pas pourquoi ces goods loupés me minent autant. Bon ok si je suis aussi un peu énervé parce que à force d’avoir décalé des achats à la dernière minute, je me sens coupable de pas avoir pu faire des achats à destination d’amis ou de personnes qui comptent, c’est du coup une légère spirale négative d’auto-dépriciation qui se lance mais que je vais essayer de contrecarrer via plusieurs étapes: déjà je teste enfin Mister Donuts (et je me rends compte que c’est pas mauvais et que ça aurait fait des endroits de repos parfait après des heures de balade, j’y penserais pour les prochains voyages), avant de respirer un peu en allant me reposer une petite demie-heure à mon hôtel afin derrière de partir finir ce voyage comme il a commencé – à la Tour de Tokyo !

Allez hop je lui avais dit bonjour en arrivant, c’était rigolo mais ça me paraît déjà être il y’a une éternité. Cette fois-ci temps de l’escalader et de voir le panorama qu’elle peut me proposer. Le keikaku était bon : j’avais vu que les prédictions méteo indiquaient que la nuit allait être claire et sans nuage après cette journée de temps pourri, donc j’espérais secrètement et totalement une vision parfaite du panorama nocturne tokyoite.
Bonne nouvelle : c’est le cas !
Mauvaise nouvelle : trop de vent, du coup la plate-forme la plus haute (350m) et avec la plus belle vue était fermée ☹ .
A nouvelle fois une légère petite frustration et un nouveau goût d’inachevé sur ma salade. Ah c’est un peu triste ! Mais bon c’est pas grave, je monte au moins à la plate-forme principale, celle à 150m, où la vue est déjà… sympa. Je m’assois sur l’un des bancs, je regarde un peu le panorama, je repense à tout ce voyage, à ces trois dernières semaines, j’essaie de m’imprégner de cette émotion particulière qu’est celle de la fin de cette petite aventure. Cœur un peu serré, mais globalement pas de grosse peine ni de déchirement !
(Bon la Tour en elle-même, c’était un panorama ok mais un peu caché par beaucoup de buildings environnants qui sont de taille similaire, donc on voit finalement pas tant de choses que ça.)
(J’aime bien non plus tout le décorum et l’ambiance.)
(Je préfère le Skytree et l’observatoire de Yokohama.)
(Mais j’essaierais le 350m les prochaines fois.)

Et c’est donc à 23h que je rentre à l’hotel, après toute cette journée un peu cheloue. Cheloue parce que même les distributeurs de boissons commencent à me décevoir : je voulais un thé relaxant, le distributeur m’a refilé du Red Bull. J’ai cru que j’avais mal appuyé du coup j’ai repayé, j’ai rechoisi le thé relaxant et, croyez-le ou non : Red Bull. Du coup me voilà tard le soir avec deux cannettes de Red Bull sous la main, alors que je dois me lever à 6h du matin pour prendre mon avion. Mmmm pas le meilleur timing possible.
(Une des cannettes sera laissée dans le frigo de mon hôtel, RIP à elle.)
Bon je dis « lever à 6h » mais est-ce que je vais me coucher tôt ? Mmmm…. Bah disons que j’ai pas encore fait mes valises…

C’est parti donc pour le moment puzzle du voyage, où je dois dispatcher entre mes deux bagages toutes les merdouilles que j’ai acheté. Big up aux artbooks qui, à eux seuls, pèsent 17kg. Super la culture visuelle ! Heureusement mes autres achats sont moins douloureux – des gunplas qui pèsent une plume, des peluches rembourrées en amour et non en plomb, 2/3 mangas, une quantité démesurée de stands acryliques et de straps qui sont pas très lourds… Donc ça va, finalement je m’en sors assez aisément et j’arrive même à un équilibre total – 19kg dans l’une, 19.2kg dans l’autre. A deux doigts de retirer 100g de chaque côté pour une perfection…
Donc allez, on se couche mauvaise troupe – même si ok le temps de finir tout ça il est déjà 2h30 du matin donc NUIT DE TROIS HEURES LET’S GOOOOO.

Galerie – Un dernier passage à Akiba & la Tour de Tokyo
Attention: une des images est très très NSFW donc attention avec le diaporama en plein écran 🤓 !
Jour 22 – Le voyage retour
Trimbaler deux valises de 19kg c’est l’enfer mais heureusement j’ai reçu une sorte de clémence divine : y’a un bus express qui fait Ikebukuro – Haneda en 30mn et qui part a littéralement 5mn de mon hôtel. Bon ça implique de réserver ses tickets en avance (ce que j’ai fait cette fois ci – vraiment j’ai tellement évolué qu’on m’appelle Tyranocif) et de trouver un arrêt de bus situé à un point très spécifique de ce TRES PETIT QUARTIER qu’est Ikebukuro mais me voilà donc à 6h45 du matin dans un car pour Haneda, mes deux valises en soute, m’épargnant le supplice de les transports en train. 1400 yens les plus rentables de ma vie (après le ramen sardine là.) C’est dans le car que je note un DM Instagram reçu y’a deux jours de ma maman qui veut que je lui ramène du thé vert en souvenir – aie aie coup dur pour le Amo qui consulte pas assez sa messagerie 😭. Bon doit y’avoir du macha à Haneda non ?
(Spoiler : pas des masses. Y’a beaucoup de produits au macha, mais alors du macha pur et dur pas tant que ça.) (Mais j’en ai trouvé 🙏 !!)

Après c’est le truc habituel : dépôt des bagages, conversion des yens restants en euros, vidage de la carte Welcome Suica en prenant masse de bouteilles d’eau pour l’avion (il me reste donc 16 yens dessus !), message sur les réseaux sociaux pour dire que bisou jmanvol et allez c’est parti pour un vol incroyable de ♪ 15h ♪. Oui c’est encore plus long au retour parce que le chemin est différent, je sais pas j’y connais rien en aéronautique, tout ce que je sais c’est qu’on est allé direction l’arctique et qu’on a redescendu sur la France en survolant l’Islande (très beau) et le Royaume-Uni. C’est assez mastoc, je pense qu’il me faudra un mois pour m’en remettre physiquement tant c’est une grosse durée.

Globalement, j’ai envie de me manger les couilles pour avoir pris ce vol qui part de Haneda à 9h45 du matin. Y’a rien qui est une bonne idée là dedans: toute la journée est passée à voyager, ça implique de se lever super tôt, et pour autant dormir dans l’avion pour moi ça relève du casse-tête. Si tu veux dormir en te basant sur le fuseau horaire français bah tu devrais t’endormir un peu après le décollage sauf qu’on va te réveiller pour te servir le déjeuner au bout de deux heures – et de toute façon tu viens de te réveiller trois heures avant de ta nuit japonaise. Et si tu te cales sur le fuseau japonais en mode dinguerie bah tu dors au moment de l’atterissage ce qui semble improbable aussi. Pourtant tout le monde claquait des dodos autour de moi et j’étais assez perdu. Pourquoi je dormirais ? Pour faire une sieste ? Aaaah c’est ptet ça. Mais une sieste de 6h, vous êtes sûrs ?
Enfin bref, j’aime pas cet horaire pour le vol mais le souci c’est que c’est à priori le seul vol Tokyo-Paris de ANA donc le choix est limité. Là pour le coup je préférais bien plus ce que j’avais choisi au premier voyage – ce petit vol nocturne qui part de Haneda à genre 21h pour arriver à CDG à 5h du mat ? Absolument parfait 🤤…

Autre source râlage sur ce vol, et là pour le coup ça va vraiment être du chouinage de merde de ma part ! Bref, à la base j’avais pris une place hublot mais trois jours avant le décollage j’ai eu cette réalisation que ma trentaine étant bien dépassée et ma vessie ressemblant désormais à un égouttoir qui m’impose des passages extrêmement fréquents aux toilettes, la place hublot ne serait ABSOLUMENT PAS UNE BONNE IDEE. Tant pis, ANA propose une option de changer de siège pour 2500 yens et vu que je vais aller aux toilettes entre cinq et sept fois durant le vol, autant le prendre. Et là qu’est-ce que je vois ? Une place couloir absolument parfaite, située dans la colonne du milieu, avec personne à ma droite dans une rangée de trois chaises. Donc comme à l’aller, j’ai mon siège côté couloir et le bonus d’avoir un siège vide à ma droite, que je pourrais partager avec la personne qui est à l’opposé de ma colonne, côté couloir.

L’avion décolle et la place à ma droite reste vide – personne l’a réservée ou chopée entre temps. D’ailleurs ma place hublot que j’ai abandonnée reste vacante donc personne n’a pris de vol à la dernière minute entre Tokyo et Paris via ANA. Top top top, un peu de confort ! C’est bon à prendre dans ce monde !
SAUF QUE. Mon voisin croix violette sur le schéma est un père de famille. Et que toute sa famille – sa femme et ses deux enfants – sont sur la rangée voisine, comme ça:

Et les deux enfants sont très jeunes – je dirais genre une fille de 6 ans et un fils de 2 ou 3 ans. Et euh très vite, le père et la mère décide de jongler un peu les enfants entre eux parce qu’ils se rendent compte que les deux côte à côte c’est infernal (c’est des enfants, ils passent donc leur temps à se martyriser entre eux) donc l’espace vide à côté de moi… est rapidement squatté par le gamin de 3 ans, qui y est envoyé pour être à côté de son père. Et pffiooooooou.
PFFFIOOOOU 😭………
C’est pas une horreur mais ça reste un gamin de 3 ans: ça bouge partout, ça reste pas en place, ça hurle parfois de façon random, le père essaie de faire ce qu’il peut pour réfréner ses ardeurs mais nul ne peut vraiment contrôler ce genre d’olibrius. Je dis rien et j’essaie de pas être chiant mais je crois qu’au bout de la moitié du trajet (donc environ sept heures) ils ont sentis que j’étais un peu saoulé / mal à l’aise et ils ont échangés le duo père/fils avec le duo mère/fille. Ensuite pendant la seconde moitié du voyage j’ai eu la gamine qui était plus calme mais qui du coup m’empêchait un peu de mater ce que je voulais sur ma tablette parce qu’elle passait évidemment son temps à zieuter tous les écrans qui passaient, y compris le mien. J’avais pas des trucs hyper « violents » mais même un truc comme Full Metal Alchemist 2003 que j’avais en réserve bah soudainement j’avais le stress de lui foutre sous les yeux des trucs un peu impressionnants. Ptet que je parano trop mais du coup c’était chiant et ça m’empêchait de faire vraiment ce que je voulais – et heureusement que j’avais pas prévenu de dormir pendant le voyage parce qu’avec ces deux gosses qui passent leur temps quand même à bouger tout le temps, ça aurait été dur.

Bref ça m’a un peu saoulé mais en vrai le voyage s’est quand même passé assez vite. Déjà écrire l’article pendant le vol a été une super idée parce que ça a fait passé le temps avec efficacité, comme j’ai mis dans l’intro. En terme de trucs regardés, j’ai enfin découvert La folle journée de Ferris Buller et j’ai trouvé ça très fun ! Et puis du coup j’ai fini de regarder la saison 25 de The Amazing Race qui était effectivement super sympa de bout en bout, avec des vainqueurs finaux très surprenants. Peu touché à mes animes au final – quand même maté l’épisode 9 de Medalist ! Beaucoup d’eau, beaucoup de passage aux toilettes, un passage vers l’est et le dessus de l’arctique par le biais de l’Alaska qui me surprend mais qui explique la durée plus longue du voyage par rapport à l’aller. La bouffe était convenable et toujours peu de films sous-titrés mais bon j’avais de quoi faire avec mes petits machins.
Et puis bon après c’est le retour chez soi et l’effondrement du corps et de l’esprit. J’ai esquivé les transports avec mes deux giga valises (surtout dû au fait que je vis en haut d’une colline et que ça aurait été un enfer à transporter) du coup j’ai fait une dernière grosse dépense pour rentrer chez moi en taxi depuis Roissy, ça a duré 1h20 grâce aux bouchons traditionnels de l’A86 et le chauffeur m’a parlé très longuement de réflexions philosophiques et religieuses que j’ai écouté avec beaucoup de gentilesse. Il avait l’air d’avoir beaucoup de choses à dire et communiquer, c’était un peu comme écouter un podcast un peu chelou par moments mais ça maintient éveillé.

Rentré à 18h30 chez moi, je m’effondre dormir à 20h et je réussis miraculeusement à me réveiller à 7h30, comme si rien ne s’était passé et que j’étais revenu sur des heures de sommeil françaises. Merci le jet lag d’est en ouest, vraiment le plus facile à subir.
C’était donc mon second voyage au Japon, merci de l’avoir suivi ♪. Je ferais un petit bilan synthétique d’ici cet été – et vous aurez évidemment un petit stream et une vidéo résumée un de ces quatre ! On a terminé sur un gros pavasse, pas forcément celui qui compilait les informations et les moments les plus essentiels et les plus enthousiasmants de ce voyage mais j’espère que ça vous aura tout de même plu 🙏.
Une dernière galerie et je vous dis à très bientôt sur d’autres sujets ! N’y aurait-il pas une vidéo à préparer sur les animés du printemps et un nouveau job à commencer ? On se remet direct dans le bain…



2 commentaires
Elsental
C’était un plaisir de lire ce voyage, merci pour ça !
Un petit piaf qui lurk beaucoup le blog
Merci, ça a été un régal ce voyage ! J’avais déja adoré les premiers billets en 2019, ils m’ont bien aidé a préparer mon propre voyage au Japon l’année dernière (après un voyage annulé en 2020 🙁 🙁 🙁 🙁 ).
Ce post fut méga nostalgique car j’ai également dédié une aprèm a Nakano, ça a été une des meilleures expériences otaks du voyage. Les multiples mandarake, les miniscules boutiques remplies de millions de bidules entreposées depuis peut-être 30 ans, puis j’sais pas le chemin de la gare vers le centre ainsi que le vide du 4ème étage et son secteur detax tout miteux rhalala c’était génial.
Bons souvenirs aussi du Mandarake d’Akiba, avec son miniscule ascenseur surbondé et l’effrayant escalier exterieur oskour.
Qui dort dans l’avion ? Mwa. Délicieux vol 21h45-5h vers Francfort, j’étais tellement claqué que je me suis endormi avant le repas et j’ai pas ouvert l’oeil de quasi tout le vol.
Encore merci pour ce compte-rendu que je prendrais plaisir de relire. Bonne chance pour le nouvel emploi !