The World God Only Knows, le manga – Que sa volonté persiste
Nouveau design ! Ou presque ! J’ai repris l’ancien, en améliorant deux/trois points ici où là. N’hésitez pas à signaler toute faute de gout dans les commentaires – le vert n’étant pas une faute de gout attention.
Finissons l’année en beauté ! Finissons l’année d’un point de vue divin. Et contrairement à ce que l’intro pourrait indiquer, « divin » ne veut pas dire que je vais dédier ce billet à la Disparition, non, que nenni, mais sur un autre titre porté de nombreuses symboliques divines: The World God Only Knows, aussi connu sous le sobriquet de Kaminomi ou avec son nom français pas dégueulasse qu’est Que Sa Volonté Soit Faite, qui débarquera à partir de mars chez Kana. Evidemment, vous avez sans doute plus de chances de connaître l’oeuvre par son adaptation animé qui s’est tout juste terminée, qui fut disponible en streaming gratuit chez Wakanim et qui aura une seconde saison à une date encore inconnue. Je pourrais dédier l’article aux douze épisodes de l’anime mais… non. Parce que je n’aurais tout simplement pas grand chose à en dire: les quatre arcs développés sont sympas (surtout un) mais pas forcément inoubliables (sauf un), l’adaptation est sympa mais pas inoubliable, la réal est sympa mais… etc etc. J’avoue donc pas avoir été super emballé par l’adaptation made in Manglobe qui même si elle n’a au final pas grand chose à vraiment se reprocher manque un peu de saveur et de personnalité.
Alors du coup, quelle ne fut pas ma surprise, après m’être englouti 125 chapitres en une semaine, de voir que The World God Only Knows se révélait être de qualité. Allez, je vous en parle plus en détail, et sans trop de spoilers je vous prie !
Oui, par contre, que ce soit en manga ou en anime, je surkiffe à mort l’arc de Shiori.
Le scénario est d’emblée tout de même extrêmement prometteur et intéressant: Keima est un jeune lycéen japonais…
Oui d’habitude on continue ça par « tout ce qu’il y’a de plus banal », mais là pour une fois NON. Keima n’est pas BANAL: c’est un misanthrope de la pire espèce, asocial, méprisant continuellement le monde autour de lui et n’ayant qu’une seule passion: les jeux de drague. C’est sa vie, son sang. Jamais il ne sort sans sa fantastique PFP, pas un seul jeu ne lui résiste, il est devenu un tel expert dans le domaine que sur Internet, son site nommé Fallen God a révolutionné sans le savoir toute l’industrie du dating sim. Bref, un otaku aigri comme on en connaît plein, sauf qu’un beau jour, le pauvre Keima va se retrouver dans une triste situation, chopant un contrat avec une démone du nom d’Elsia. Ce contrat est simple: capturer des âmes errantes, qui ont trouvées refuge dans le corps d’humaine. En échange ? Il garde la vie sauve. Comment les désexorciser ? D’après Elisa un seul moyen: les séduire, et par séduire, cela veut dire « aller jusqu’au baiser libérateur. » Keima est donc désormais obligé de faire face à la réalité qu’il déteste tant, heureusement pour lui qu’entre dating sim et réalité, le fossé n’est pas très profond, et il peut toujours compter sur son esprit machiavélique pour formenter des plans de qualité… Tout en sachant le piquant final: si il arrive à dexorciser la fille, celle-ci perd toute mémoire de la séduction… Ce qui permet d’y aller franco et carte blanche !
Ne vous attendez pas à une critique des otakus, à un point de vue social où à quoi que ce soit d’autre: on est ici nettement dans le shonen de base, avec le héros qui se retrouve au centre de tous les ennuis mais s’en sort à chaque fois brillamment, le tout constellé d’humour potache et d’une certaine legerté non désobligeante – ne cherchez pas du sang et de la violence dans TWGOK, vous n’en trouverez jamais !
Il recherche la forme de beauté extrême !
Chaque arc se déroule donc toujours plus ou moins selon le même schéma: présentation de la nouvelle fille / découverte du fait qu’elle a une âme errante / « analyse » du perso par Keima / chasse / baiser / fin. Et vous savez c’est quoi le plus intriguant dans tout ça ? C’est que c’est jamais répétitif. On pourrait penser que l’utilisation du même schéma pourrait lasser au bout de la quinzième ou seizième fille mais… non ! Pour une raison déjà excessivement simple: Keima est un putain de caméléon, et un putain de héros par ailleurs.
Il est heureux de vous rencontrer !
Si les personnages secondaires ne manquent pas de piquant (on verra ça plus tard), Keima est bel et bien le centre névralgique du manga. Héros fantastique, évoluant au fil du temps, se voyant offrir par l’auteur nombre de trombines parfois hilarantes et souvent accompagnés de mises en scènes sur exagérées lors de ses explications de concept – expliquer le concept de Tsundere tout en faisant de la balançoire dans les montagnes suisses ? Pas de problèmes. Créer une guerre intergalactique dans sa tête lorsqu’il doit réfléchir sur comment faire le dating sim parfait ? La routine. – Sans compter qu’il a peut-être un des uniformes masculins les plus classes de la japanimation (même si il ressemble à Austin Powers), et on tient un personnage complet, attachant et extrêmement bien écrit. Le voir tenter ses coups de bluff et ses stratégies est toujours un plaisir à lire, et si il n’était pas aussi unique, difficile d’envisager un interêt au manga. On est à ce niveau là de héros CHARISMATIQUE. Il est un peu à ce TWGOK ce que Lelouch est à Code Geass, car avouons le, on matait Code Geass que pour les coups de putes du héros. Et surtout pas pour le cul de CC.
Il est dépité parfois aussi.
D’ailleurs entre deux arcs, on a souvent le droit à un petit chapitre bonus sur la vie de Keima, entre ses lamentations vis à vis du fait que c’est bien beau de sauver des filles mais qu’a cause de ça il a une tripotée de jeux qui s’entassent, ses techniques pour rattraper ses trucs à la bourre (le GOD MODE ! jouer à six jeux ! en même temps ! Et réagir émotionnellement de la même façon !) et ses malheurs habituels (dont la tendance formidable à voir ses jours de congés être dévorés par les démons) rafraîchissement considérablement la donne, et permet de faire souvent une bonne pause dans la lecture. Après on repart dans le business filles à sauver / démones avec qui cohabiter, etc.
Et en parlant des filles, évidemment, tous les clichés y passent, mais ils y sont assumés et, pire, utilisés par le héros: Keima jouant justement là dessus pour favoriser sa chasse. Pour l’instant on a eu des tsunderes classiques, la timide toute mignonne, la bourgeoise, la petite soeur, la grande soeur, la genki, la folle, la prof etc etc. Evidemment, la qualité de l’arc sera relative à la qualité de l’héroïne et plus vous kiffez un genre de cliché, plus vous allez kiffer l’arc à priori. Personnellement, ayant une tendance à surkiffer les timides, l’arc Shiori ou l’arc Minami sont mes favoris, tandis que comme je suis pas un gros gros fan des solitaires un peu zarbie, l’arc Tsukino m’est passé un peu à coté. Par exemple. Mais là on a quand même affaire à l’heure actuelle à une quinzaine d’heures, si il n’y a pas votre style favori, alors soyez un peu patient, il va débarquer forcément :P.
Et globalement je salue aussi la direction pris récemment par le manga, avec un arc narratif soudainement bien plus ambitieux, qui en plus à la bonne idée de mettre l’intégralité du casting rencontré jusqu’ici en avant, et de l’exploiter comme jamais, le seul gros défaut du système étant très logiquement qu’une fois l’arc narratif fini, les chances de recroiser le perso féminin envers qui on s’est tant attaché est plutôt bas. Cent chapitres pour revoir le nez de Shiori… folie ! Même Bleach oserait pas le faire ! Du coup la séparation est parfois triste…
Perso de qualité sur cette image. Dire que si vous attendez qu’il apparaisse dans l’anime, vous allez attendre cinq ans à ce rythme.
… mais parfois sympa aussi car TWGOK n’est pas dénué d’arcs un peu longuets ou en deça. Un arc situé dans les chapitres 90 par exemple dure une bonne quinzaine de chapitres de manière un peu inutile, la conclusion étant plus où moins explicitée dès le sixième ou septième chapitre, avec une héroïne pas forcément passionnante (ptet la pire du lot au final) et un Keima peu inspiré / intéressant, ou il joue au final une place assez mineure. Mais mis à part cet écart de conduite, le manga est TOUT DE MÊME assez bien rythmé, avec des arcs bien équilibrés, bien écrits. Pas de quoi crier à l’affaiblissement du concept, les derniers chapitres ayant nettement repris le dessus/deçu. Maintenant à voir comment la série se débrouille lors de la terrible épreuve de la lecture hebomadaire.
Comment conclure ? Je ne sais pas trop comment se passera 2011, mais en tout cas voir Que sa volonté soit faite débarquer en France est une bonne chose: je ne sais pas si le manga a le potentiel pour fonctionner en France et sur un public peu connaisseur en dating sim et sur les clichés du genre en général (le manga est fourré de running gags, de références, de points nécessitant un PETIT bagage pour en rire à 100%), mais c’est enthousiasmant, et ça rejoindra sans aucun doute ma bibliothèque à sa sortie en France. Un univers attachant, des personnages plus que sympathiques, un héros fantastique, Yokkyun, un humour qui FONCTIONNE, des thèmes chers à notre coeur, des démons, des références à la mythologie romaine… Vraiment, même si l’anime ne vous a pas paru révolutionnaire, n’hésitez pas à jeter un oeil du coté du manga, qui peut se révéler diablement addictif. Une excellente surprise pour ma part donc.
YOKKYUN <3.
5 commentaires
Sirius
Et bien je partage tout à fait ton point de vue : j’ai assez aimé la principe en regardant l’anime mais je trouvais que niveau adaptation Manglobe ne se mouillait pas vraiment. Ça paraît manquer de rythme et de folie, ça se conclut même sur une épisode dépourvu d’intérêt. Comme toi j’ai préféré l’arc de Shiori. Et j’ai bien aimé le petit épisode où le héros se fait un devoir de passer outre le bug d’un jeu pour le sourire de l’héroïne. On voit donc qu’il y a du potentiel mais je laisse tomber la seconde saison pour m’intéresser au manga.
cyberpenpen
Je constate que nous avons été marqués par les mêmes arcs, tu as donc forcément bon goût !
TWGOK est un excellent manga humoristique qui mérite d’être connu et reconnu : ce n’est pas le type d’œuvre où l’auteur surfe sur la vague d’une tendance (ici, les gal games) en alignant les stéréotypes sans génie, mais bien une où l’on sent toute l’implication et l’expérience du mangaka, Tamiki Wakaki, mises au service d’un humour et d’un récit. J’espère que la version française du manga sera soignée, il le mérite !
(et pour le blog, ce serait bien d’avoir dans la colonne de gauche des liens vers les derniers commentaires publiés)
Rukawa
han cyberpan² il est vivant et même pas il blogue.
Faust
J’aime pas trop la colonne toute blanche à gauche du nouveau design. D’autant que je passais par là pour écouter Tsumugi…
Shrykull
Cher Amo,
J’aurais préféré te contacter par mail mais le lien à gauche ne marche pas x)
Tu me connais peut-être pour ma participation au Velvet Vidéo Burger. Tout d’abord, sache que je passe de temps à autre sur Néant Vert, car j’apprécie bien tes articles bien que n’étant pas trèès très manga ^^
Pour la nouvelle année, j’ai décidé de faire un cadeau de mon cru à certains blogs que je fréquente (tu es par ailleurs le premier à en profiter).
Car voilà : je maîtrise plutôt bien le Pixelart et je le mets donc à profit pour les autres pour cette nouvelle année.
Mon cadeau est ainsi un sprite réalisé par moi-même d’un personnage de manga que je crois savoir que tu apprécies ^^ Je l’ai créé à partir d’un sprite de dresseur Pokémon.
Mais trêve de blabla, voici ton cadeau ! 😀
http://tinyurl.com/2u33yxo
Merci de me répondre, j’ai hâte de connaître ton avis ^^
Bonne année,
Shrykull