Mangas & Animes

[Néant Sept #21] Top 7 de mes œuvres de romance favorites dans la popculture japonaise

Ohayojour à toutes et tous. J’aime bien la semaine du 15 Août sur Paris parce que littéralement personne est là, les trains sont remplis à peine au quart et y’a de la place pour s’asseoir dans des bus qui vont à fond parce que y’a pas de trafic pour les ralentir. En gros je suis de bonne humeur, si on excepte le fait que je me tape une étrange migraine depuis ce matin. Est-ce que cela va m’empêcher de bloguer ? Je ne crois pas. Rien ne peut m’empêcher de bloguer, si ce n’est la flemme. Et aujourd’hui je n’ai pas la flemme, j’ai la flamme… dans mon crâne. Faut vraiment que je prenne un Doliprane.

Ca faisait onze mois que j’avais pas fait de Néant Sept, cette série d’articles qui me sert d’excuse pour faire des top de qualité aléatoire. Donc en voilà un, et cette fois-ci c’est un top 7 tout simple, comme à l’origine de la rubrique. Car j’ai décidé… encore une fois… de parler d’oeuvre de romance… dans la popculture japonaise… Car c’est un genre que j’aime bien, que j’en ai lu et vu pas mal, bref c’est ma petite marotte, et pourquoi ne pas faire une synthèse de cinq ans de Néant Vert qui parle de romance dans la popculture japonaise via un habile top qui va résumer mes petits chouchous du genre ?

Vos deux hémisphères du cerveau prêts à lire cet article

En gros, pour résumer:

  • J’y classe les oeuvres dont la romance est le genre « principal » de l’oeuvre. Exemple: j’adore la romance Hibiki/Miku dans Symphogear mais c’est pas pour autant que je dirais que Symphogear est un animé de romance.
  • Idem, faut que la romance soit « explicite. » Exemple: Liz & l’Oiseau Bleu, tu sens que Mizore & Nozomi ça raconte pas qu’une histoire d’amitié, mais c’est pas « officiel » donc, yeah, tant pis.
  • J’y mélange manga et anime histoire de tout rendre bien confus.
  • En rappelant que j’ai toujours cet horrible « angle mort » sur tout ce qui concerne les shojos. Donc c’est majoritairement des romances issues de magazines shōnen / destinées à un public masculin. Un jour promis j’essaierais de mon mieux de lire des belles romances shôjo. A vous de m’en conseiller !

Mentions honorables

  • Kaguya-sama: Love is War: Est-ce que j’en reviens moi-même de pas le mettre dans le top 7 ? Pas trop parce que, vraiment, j’adore Kaguya-sama. L’humour y est extrêmement efficace, et porté par un casting de personnages présentés comme arrogants au premier abord mais qui montrent vite leur haut degré d’idiotie de manière souvent amusante. Puis surtout qu’est-ce qu’ils sont malignement développés ! 150 chapitres plus tard, on rigole toujours autant mais là où avant on se moquait des personnages, désormais on rit un peu avec eux de leurs déboires et leurs défauts. Et Chika la meilleure. Ici, que ce soit manga ou anime, les deux sont tops (le manga est plus fourni.)
  • We Never Learn: Héritier de Nisekoi, We Never Learn se veut à nouveau être ce représentant d’un shonen romcom décomplexé, qui sait ce qu’il est, et qui va miser à la fois sur l’humour et sur un cast débonnaire, plein de vie et auquel on s’attache rapidement. L’intrigue romantique évolue à vitesse d’escargot mais on est de moins en moins là pour ça et on veut juste voir, cette semaine, quelle situation amusante va se dérouler avec ces personnages si fun à suivre. Je recommande le manga plus que l’anime.
  • Tsuredure Children: Plein de couples idiots font des choses idiotes. C’est punchy, plein de dynamisme, chaque couple a son identité précise, le style visuel est adorable, bref encore une fois c’est proprement hilarant et, parfois, ravissant.
  • The Duke of Death and his Black Maid: Un noble maudit et sa maid s’aiment énormément depuis leur enfance mais hélàs pour notre héros, tout ce qu’il touche meurt immédiatement. Ca n’empêche pas sa maid d’essayer de le teaser au maximum. S’adjoint rapidement une intrigue remplie de mystère. C’est autant intriguant qu’adorable. Top.
  • Kase-san: Deux lycéennes se découvrent amoureuses l’une de l’autre, les choses vont rapidement escalader. Que ça soit l’anime ou le manga, dans les deux cas c’est adorable et sans doute une des romances les plus feel good que j’ai pu voir être dépeint dans une oeuvre de fiction. On est avec elles, on les voit traverser des doutes, des découvertes, des peurs mais aussi des bonheurs, des petits moments de joie. C’est très doux, très confortable, ça réchauffe le coeur, c’est oui.
  • Tamako Love Story: Une des plus jolies scènes de confession que le Japon a pu nous offrir, tout simplement <3~.
  • Soredemo boku wa kimi ga suki: J’avais déjà dédié un article à ce manga qui présente des romances dont la particularité est qu’on sait qu’elles vont méchamment foirer. On suit donc la création du couple, ses moments forts, les premiers soucis, et la séparation, avec tous les bonus qui vont avec. Le style visuel est ravissant, les romances bien présentées et on s’y immerge plutôt bien. Pas mal de scènes très fortes, comme ce terrible moment où le héros retrouve sa première copine, convaincu qu’il peut se faire pardonner sauf que, lol, c’est la vraie vie ça se passe pas comme ça. La fin m’a un peu déçu (dans le sens où j’en ai plus masse de souvenirs) mais dans l’ensemble j’ai encore beaucoup d’amour pour ce récit et je suis à deux doigts d’envisager choper les éditions américaines.
  • Love X Dilemma: C’est trop pas super bien mais c’est le genre de romcom bien trashy dans lequel je m’immerge facile. Il arrive aux héros trois milliards de trucs, et le manga essaie d’aborder 400 sujets de sociétés à chaque chapitre. Parfois il le fait avec justesse, parfois il est tellement en dehors de la logique que ça devient hilarant. Y’a des petits moments de grâce où la mangaka capture parfaitement les « petits moments de couple » qui réchauffent le coeur, mais c’est parfois saboté par des quiproquos débiles ou des romances sorties de nulle part. J’adore lire ça.
  • Entre Elle & Lui: Je parle que de la version anime, j’ai 19 tomes du manga qui sont dans ma bibliothèque mais que j’ai toujours pas commencé ! L’anime a désormais 20 ans dans la face mais m’avait beaucoup plu
  • Tsuki ga Kirei: Je l’avais oublié dans mes mentions, heureusement sur Twitter Bapt_lambert m’a ramené à la raison mais ouais, tin, en terme de série de romance Tsuki ga Kirei c’était le feu. Deux adolescents introvertis qui grâce à LINE et aux communications par SMS vont se rapprocher doucement, sûrement et toujours dans la choupinesse la plus extrême. C’était top.
  • Sexfriend: Ils veulent juste baiser et ça devient une romance lycéenne mignonne, moi je dis ça mérite quand même d’être cité.

Tout cela étant dit, passons maintenant au corps du sujet, donc aux 7 premiers !


7/ The Quintessential Quintuplets (Go-toubun no Hanayome)

Y’a encore six mois ça m’aurait été impossible de le mettre dans ce top parce que à l’époque j’avais essayé de lire le premier tome et j’avais tellement pas aimé ! Mais le succès populaire de la série sur les Internet et ce petit côté « le design des héroïnes est quand même sympa » m’a forcé à redonner une seconde chance, à aller au delà des apparences (parce que faut bien avouer que à part Yotsuba tout le monde se conduit vaguement comme un connard durant tout le premier tome) et mon dieu, on va approcher la centaine de chapitres et quel pied !

La « force » de 5-Toubun, c’est vraiment la qualité de son écriture. Tu sens que l’auteur, Negi Haruba, est un fan du genre, et qu’il devait passer son adolescence sur les forums Internet à débattre de qui est la meilleure waifu dans Ichigo 100% ou Clannad. Parce que toute la série est littéralement designée pour créer des batailles de waifu sur Internet. Les cinq héroïnes sont extrêmement différentes au niveau du caractère pour toucher cinq niches différentes et passionnées et, surtout, les cinq héroïnes ont des « chances égales. » Car dès le début du manga, tu sais que le héros va se marier avec l’une des cinq, et tout le déroulement va être de choper les indices pour essayer de deviner laquelle. Et des indices, il y’en a beaucoup ! A l’heure actuelle, les cinq sont toujours égales au niveau de chances, et les cinq ont montrées autant leurs défauts que leurs qualités, tout comme le héros, au point d’aujourd’hui nous paraître des personnages complets, humains, et franchement coolos.

(Surtout Yotsuba)

Bref, tu commences 5-Toubun parce que tu cherchais un romcom-harem un peu débilou pour passer le temps, et tu finis 90 chapitres plus tard à avoir bloqué une partie du mur de ta piaule pour y installer un tableau récapitulant toutes tes théories sur pourquoi Yotsuba est forcément la mariée, avec un récapitulatif des 300 cases qui, additionnées, amènent des éléments qui font qu’elle est forcément LA MARIÉE. Business sérieux mais lecture fun, fluide, bien narrée, avec pas mal de « déconstruction » de certains codes du genre. Conseil: évitez franchement la version animée qui est visuellement pas super jolie, le chara-design est un peu médiocre malgré un cast assez vener (Kana Hanazawa ! Inori Minase ! Ayane Sakura !)

Note: le manga s’est aussi classé dans le top 5 des mangas les plus vendus au Japon sur la première moitié 2019 et j’ai l’impression que faut remonter à des siècles pour retrouver une romcom qui se vend aussi bien.


6/ Nisekoi

Bienvenue sur Néant Vert, vous connaissez la règle: ici on aime et on défend Nisekoi depuis 2014. La série se fait souvent défoncer gratos mais je suspecte que ça soit par des gens qui découvrent le genre par Nisekoi, et sont pas forcément prêts à accepter les codes et les archétypes de manière immédiate. Moi par exemple j’avais commencé par Love Hina, ça s’est mal passé, et il m’a fallu To Love pour comprendre que fallait que j’arrête de stresser à tout prix sur les avancées de l’intrigue.

Nisekoi néanmoins ça reste un cas intéressant: les cinq premiers tomes, l’intrigue romantique elle avance à vitesse folle, genre tous les deux ou trois chapitres t’as un retournement de ouf sur les histoires de clés et caetera, Onodera elle est en mode vener à l’idée de se confesser, elle tente trois ou quatre fois elle échoue à chaque fois, Chitoge et Riku idem ça va méga vite… et puis à partir du sixième tome l’auteur il en a ras le cul de ce rythme, et il décide de partir vraiment vers une pure comédie. Maintenant que les persos sont posés, que l’intrigue elle est fixée, permettons nous un peu de fun. Et fun, Nisekoi l’est très régulièrement.

Passé le tome 8 ou 9, j’attendais chaque tome français avec une vraie impatience parce que je savais que quel que soit le contenu, j’allais m’amuser. Les personnages sont de plus en plus fun, des petits runnings gags se mettent en place, le casting s’étoffe sans non plus devenir boursouflé, y’a des tronches débiles tirées par les personnages toutes les trois pages… et pour autant, on ne fait pas que rire, on commence vraiment à s’investir dans ces personnages. Chitoge qui semblait une sale peste assez archétypale gagne en profondeur, idem pour Onodera et Riku. Quand soudainement le manga décide de faire un mini-arc de trois ou quatre chapitres sur des personnages secondaires comme Ruri et son grand-père, je me surprends à lâcher une petite larme… Wtf, dude.

Ce que Nisekoi a compris et a réussi à faire tenir sur 25 tomes, c’est à quel point une bonne comédie romantique repose sur des personnages qu’on aime. Dès lors, même quand l’intrigue se stoppe, juste les voir évoluer est un pur plaisir. Riku pourrait être un personnage de harem un peu couillon habituel mais il a des vraies qualités morales et n’est pas juste le débile sur pattes habituellement fourni par le genre. Des personnages secondaires comme Marika ou Haru viennent vraiment enrichir le récit, récit qui aurait été difficile à supporter avec juste le trio de héros. Même le style visuel est charmant, s’améliorant considérablement à chaque tome.

Bref, Nisekoi c’était mon rendez-vous fun & feel-good. Même quand mon ship a coulé à la fin du manga, je ne lui en ai pas voulu car je trouve la conclusion générale tout a fait sublime. Je pense que la série est dangereusement sous-estimée alors que, dans le milieu du shonen romcom, elle mérite d’être reconnue comme la reine.


5/ Toradora!

J’ai pas lu le light-novel original du coup là pour le coup je peux que vous recommander la version animée, hein ! Elle est officiellement arrivée en France l’an dernier via Netflix donc, en plus, c’est plus très dur à trouver, hein !

Cela étant dit, quand j’ai maté Toradora y’a dix ans (wow putain le coup de vieux immédiat), j’étais sorti de la série en me disant « wah c’était sympa. » Mais juste ça, « c’était sympa. » Et au fur et à mesure, le temps s’est écoulé, et plus ça allait plus la série commençait à grandir dans mon coeur, en gardant tous les bons souvenirs autour de la série… et en se rendant compte que des bons souvenirs y’en avait plein. L’arrivée de la série sur Netflix m’a permis de remater une poignée d’épisodes et de me rendre compte à quel point la série disposait de nombreuses qualités: c’est dynamique, le cast est vraiment sympa, et certains des thèmes abordés étaient plus durs que dans mes souvenirs !

Bref, voilà, Toradora c’est un animé qui a bien onze ans dans le viseur désormais mais qui reste une des meilleures romances de série animée que j’ai pu suivre. Que ce soit Ryuuji, Taiga ou Minorin, suivre ces personnages sur 26 épisodes est extrêmement plaisant, surtout quand la série arrive aussi bien à manier l’humour (Minorin 75% du temps, l’épisode CATCH) et l’émotion. On s’investit pas mal dans ce casting, on est quasiment récompensé malgré la dureté de la fin. Eh oui Minorin elle se fait briser le coeur deux fois d’un seul coup, c’est cruel, mais elle s’en remet et c’est le plus important !


4/ Onani Master Kurosawa

Vous vous souvenez quand un jour en 2009 Animeland ils ont fait un sondage du genre « quel est le meilleur espoir manga » et que à six blogueurs et demi on s’est uni pour inciter les gens à voter pour Onani Master Kurosawa ? ET QUE CA AVAIT MARCHÉ ? Good old times. Plus tard dans un épisode de Mangacast, le président de Tonkam de l’époque expliquera avoir voulu sortir Onani Master Kurosawa un peu grâce à cette mise en avant mais ne pas avoir pu aller très loin à cause du fait que Onani Master Kurosawa… est un doujinshi, pas un manga professionnel. Difficile donc de le sortir dans le commerce !

Depuis, le temps est passé et le dessinateur, YOKO, est devenu professionnel et a sorti deux séries dans le Shonen Jump (l’excellent Straighten Up et le fun-mais-coupé-court Shuudan) et Onani Master Kurosawa a eu une ressortie sous forme numérique, avec 4 tomes disponibles sur amazon.co.jp pour lire sur vos Kindle et autres tablettes adaptées ! Donc voilà, peut-on envisager un jour une vraie sortie en France en se basant sur ces tomes numériques ? Rien n’est impossible.

Voilà un peu pour ces deux paragraphes axés simultanément « souvenirs du bon vieux temps » et « news fraîches du Japon« , maintenant passons au plat de résistance: pourquoi Onani Master Kurosawa c’était quand même plutôt chanmé ?

Onani Master Kurosawa ça commence comme une parodie de Death Note / Code Geass, où un mec échafaude des plans incongrus pour se branler dans les chiottes de son lycée. Ok, bizarre, mais parfois rigolo. Sauf que très vite, notre mastermind de l’extrême il va commencer à avoir des sentiments, à s’ouvrir à ses camarades, tomber amoureux d’une fille et connaître à la fois son éveil à l’amour, mais aussi ses premières déceptions amoureuses.

Onani Master Kurosawa je l’ai lu deux fois et à chaque fois d’une seule traite: une fois alors que je n’avais encore jamais été en couple, et une seconde fois où, plus expérimenté, j’avais aussi connu les affres de l’amûr. Et à chaque fois la série m’a parlé sur un plan différent mais à chaque fois a su me toucher au coeur, me faire ressentir les sentiments houleux traversés par son protagoniste qui va pas toujours prendre des bonnes décisions. Mais ces décisions on va les comprendre, sans pour autant les excuser.

Je trouve ce manga toujours d’autant plus admirable compte tenu de l’aspect root de sa création. YOKO était clairement pas professionnel à l’époque et le style du manga est d’une simplicité efficace, idem pour l’écriture de Ise Katsura qui est assez « brut. » Y’a finalement rarement de gras, tout est livré avec une forme de… transparence ? Tout nous est montré à nu. Je doute que OMK aurait été aussi efficace si c’était passé par le biais d’un éditeur, par exemple, qui aurait forcément « limité » l’écriture assez juvénile de ce récit.

Bref, ça parle encore bien aujourd’hui et si vous aimez YOKO qui dessinne des choses sur son temps libre, le manga Molester Man est un bon complément, là aussi une adaptation manga un peu à l’arrache d’un thread 2ch qui tourne pas trop mal. Bon moment.


3/ Scum’s Wish (Kuzu no Honkai)

Comme je suis un journaliste de l’extrême il m’arrive souvent de mettre des noms de manga au pif sur amazon.fr pour voir si la fiche produit apparaît avant même que l’éditeur fasse l’annonce de la licence. Scum’s Wish je fais la recherche tous les quinze jours parce que j’ai vraiment envie que ça sorte. Et à la place qu’est-ce que j’ai comme résultât ? Bah qu’en Allemagne le manga est intégralement disponible. EN ALLEMAGNE, PUTAIN. Je fais la blague à chaque Kaorin mais je vais la refaire maintenant: pourquoi l’Allemagne aurait des mangas que la France aie pas ? Non seulement on est les seconds consommateurs mondiaux etc etc mais en plus on a gagné la guerre putain. Quelle indignité.

Tout ça bref pour dire que en matière d’amour triste et d’adolescents aux sentiments qui explosent en direct , Scum’s Wish c’est la navette Challenger du genre. Cette lycéenne aime son prof mais son prof aime une autre prof et ça tombe mal parce qu’un autre lycéen aime cette prof, du coup les deux lycéens décident de « sortir ensemble » mais de passer un contrat tacite genre « on se met ensemble mais on imagine le faire avec la personne qu’on aime vraiment. » Qu’est-ce qui peut bien se passer à partir de là ? Bah, des doutes, des interrogations, des relations qui évoluent, une meilleure amie qui est peut-être 100% gay pour toi et toi tu sais pas comment gérer ça , une amie d’enfance qui revient dans ta vie avec une idée de l’amour un peu trop exagérée et toi tu sais pas comment gérer ça… Oh, et cette prof que tu idéalises depuis que t’es enfant et que tu crois aimer ? Well, c’est une mangeuse d’hommes qui cache pas mal de violence derrière son masque social.

Je disais taleur que j’appréciais le côté « brut » de Onani Master Kurosawa, mais Scum’s Wish on va vraiment au délà, rien n’est caché. Les personnages principaux passent leur temps à faire des erreurs mais pour autant ils m’ont jamais semblés devenir antipathiques parce qu’on comprend bien vers où ils vont et pourquoi ils font parfois de la merde. Ils passent leur temps à se prendre la tête et t’as envie de leur dire de prendre du recul un peu sur la vie mais tu sais qu’ils s’accrochent à leurs relations amoureuses foireuses parce qu’ils ont que ça dans leur vie. Et dans ce sens, Scum’s Wish c’est une série qui je trouve mène à une sorte de morale assez différente, dans le sens où on t’explique bien que si l’amour est certes une jolie chose, faut quand même être prévenu que tu vas souffrir par moment, et que si tu fais de l’amour ton seul objectif de vie, t’es parti pour douiller parce que tout n’est pas joie et bonheur.

On me dit toujours que Scum’s Wish ça « pue la déprime » mais au final… je trouve pas ! C’est une série avec une très belle conclusion, et chaque obstacle, chaque trouble, aide les personnages à évoluer, à enfin trouver quelle direction ils veulent prendre dans leur vie. Alors oui parfois ils se cassent la gueule, parfois les problèmes cessent pas immédiatement, mais leur souffrance dans cette série n’est jamais gratuite, elle leur sert à devenir de meilleures personnes. L’épilogue, Décor, rend ce message d’autant plus explicite. Scum’s Wish c’est finalement une belle histoire d’adolescence où on passe quelques années à souffrir mais à se construire en tant que futur adulte, et peu d’autres oeuvres japonaises évoquent ce sentiment de construction-par-les-erreurs aussi bien.


2/ 5 Centimètres par seconde

Gros bloc FUN ET DÉTENTE, vous l’aurez compris. Mais après tout dans 5cm par seconde vous vous dites « grosse déprime » mais niveau romance on a TOUT !

  • On a côté le côté feel-good avec le premier chapitre, où notre héros SE TAPE DES PROBLEMES DE TRAIN mais parvient quand même à passer la nuit avec la fille qu’il aime, pour lequel il a fait tant de trajet, passé tant d’épreuves, failli tout rater. C’est trop choupi, trop fluffy, quand le train part et qu’elle poursuit un peu le train au matin, awwwwww c’est beau l’amour.
  • Dans le second chapitre, on a le côté intrigue et triangle amoureux ! Elle aime ce gars mystérieux, ce gars mystérieux qui semble découvrir que les relations à distance c’est pas ouf, les deux vont se briser le coeur indirectement, une fusée décolle, oh non l’amour c’est pas simple.
  • Et puis le troisième chapitre ! Il est mort intérieurement, arrive pas à pas lâcher l’affaire sur cette meuf, il est devenu déphasé, superbe AMV, il recroise son regard, ayé tout est pardonné, il va peut-être repartir en avant. C’est pas facile l’amour et les ruptures.

Maintenant stoppons là, je dois aller hurler One more time one more chance dans un karaoké chaud près de chez moi.


1/ Bloom Into You (Yagate Kimi ni Naru)

Bloom Into You c’est définitivement le total package en terme de romance. Et là j’ai plus à actualiser amazon tous les trois quarts d’heure pour savoir si ça va sortir en France, ça sort chez Kana en septembre ! Oui normalement c’est censé sortir le 20 septembre – dans un mois – mais ça a toujours pas officiellement été annoncé où que ce soit donc, écoutez, qui sommes nous pour juger le plan com d’un éditeur, d’autant plus quand celui-ci semble inexistant.

Bloom Into You, c’est simple: Yuu entre au lycée un peu blasée parce que peu importe les relations amoureuses qu’on lui propose, ça ne spark aucune joie en elle, et ça n’est pas aussi flamboyant que dans les mangas et les livres qu’elle lit. Bien déterminée à vivre sa vie loin de ces romances inutiles, elle va attirer le regard de Touko, jeune fille parfaite sous tous rapports, idole du lycée, favorite pour la tête du conseil des élèves… et derrière ce masque, quelqu’un qui ne s’aime pas vraiment et ne semble vivre que dans le poids d’une perte. Ensemble, ces deux jeunes filles vont d’abord fonder un couple déséquilibré – Yuu accepte mais le fait « pour faire plaisir » à Touko – mais ce n’est pas parce que ça tangue qu’elles ne vont rien y apprendre, et que ça ne va pas évoluer dans les bonnes directions. Tout l’interêt de cette romance dans Bloom Into You sera donc de voir Yuu et Touko apprendre à se découvrir: Yuu va découvrir Touko, Touko va découvrir Yuu et, surtout, Touko va découvrir Touko et Yuu va découvrir Yuu…

Le manga est très beau, l’anime utilise une mise en scène très géométrique et pas inintéressante, et dans les cas on y trouve une romance complète, aussi plaisante à suivre que fascinante dans ce qu’elle nous apprends. L’homosexualité n’y est pas fétichisée, la psychologie de ses personnages est travaillée et on y trouve toutes les phases classiques de la romance qu’on aime et apprécie: le premier baiser, l’exploration des sentiments, les premières engueulades, les mésententes, le pardon… Tout évolue toujours dans la bonne direction, et le mince cast de personnages secondaires amène toujours plus de piquant, que ce soit les « mentors » adultes, où bien Saeki, jeune fille qui aime secrètement Touko mais va elle aussi devoir affronter ses propres épreuves. On y a même un personnage ouvertement asexuel dont le point de vue amène énormément au récit et à l’évolution du personnage de Yuu !

Bref, Bloom Into You c’est tout ce que j’aime dans une romance: un couple qu’on adore voir suivre car composé de deux personnages qu’on aime autant qu’ils s’aiment, des messages forts, une relation qui permet aux personnages de tirer leurs plus grandes qualités mais aussi de se comprendre eux-même, du feel good, des doutes… bref de ressentir des choses pour eux. Le manga va bientôt se clôturer, pile au meilleur moment, donc inutile de vous dire que sauf erreur énorme au tout dernier chapitre, Bloom Into You a déjà posé un niveau d’exigence en terme de romance qu’il va être difficile d’égaler.

Donc voilà pour ce top, j’espère que vous l’aurez apprécié même si, honnêtement, les lecteurs les plus fidèles de ce blog n’auront eu aucune surprise. Après tout, comme je l’ai indiqué, c’est plus une synthèse qu’autre chose. J’ai aussi méga peur d’avoir oublié une ou deux oeuvres mais, eh, c’est des choses qui peuvent arriver à toutes et tous.

Hésitez pas du coup à me dire c’est quoi vous vos œuvres de romance préférées venues du Japon, ça peut soit me donner des envies de lire/voir d’autres oeuvres parce que je vais pas nier que je suis un peu en manque, soit me permettre de vous juger un peu (surtout si vous citez True Tears, ah quelle merde.)

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2 commentaires

  • Conan-Fab

    J’ai pas lu lu le paragraphe sur « Nisekoi », car je l’ai toujours pas terminé malgré l’avoir commencé depuis 2015. Mais j’ai presque tous les tomes, ça va le faire ! Plus sérieusement, l’article permet de faire connaître des séries dont je n’aurais jamais entendu parler. Un peu déçu de ne pas avoir « Tsuki ga Kirei » directement dans le top, mais bon les goûts et les couleurs tout ça. Sinon content de voir « 5cm / second » (oui du coup je pense aimer surtout les romances choupies en fait).

    Mes conseils du jour :
    – côté manga, j’ai bien aimé le développement de « Karin » ;
    – côté films d’animation je citerai le très touchant moyen métrage « Hotarubi no Mori e », je n’ai pas besoin de citer « 5cm / second » déjà évoqué, ou « Your Name », que tout le monde connaît. Il me semble que le titre « Toaru Hikuushi e no Tsuioku » s’inscrit bien dans ce thème et mérite d’être plus connu (plus que la série qui finit n’importe où déjà…).
    – côté séries d’animation, je conseillerai « Golden Time » que je préfère largement à « Toradora » du même auteur (dont j’ai dû mal à comprendre l’engouement dessus, mais comme je suis à peu près seul, ça doit être moi qui doit avoir un problème avec cette série) ; et dans les romances choupies, j’ai adoré « Itsudatte Bokura no Koi wa 10 cm Datta » que je conseille vivement pour ceux qui aiment ce genre de romance. Pas besoin de parler longuement de « Tsuki ga Kirei », déjà présent dans l’article mais qui pour moi, est un chef d’oeuvre du genre.

  • Nomeji

    As-tu joué à Katawa Shoujo ? Car je l’aurais bien vu dans ce top, et pourquoi pas au côté d’autre dating sim d’ailleurs ! Quand on parle de romance difficile de passé à côté de ça.

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