Une introduction rapide et consistante aux magazines de prépublication de manga~
ON EST LE 31.
DONC JE DOIS FAIRE UN ARTICLE
PARCE QUE CA FAIT HUIT ANS QUE JE FAIS UN ARTICLE CHAQUE 31 DECEMBRE. Paie tes traditions bizarres.
Mais bref, cette fois on va parler manga. Et, pour ne pas changer, on va parler industrie japonais. Je le sais, tu le sais, il le sait, elle le sait, on le sait, nous le savons, vous le savez, elles le savent, ils le savent: quand on lit un manga en France, il est, dans 99% des cas, pas en premier lieu sorti au Japon sous ce format-là, qui n’est qu’une seconde étape. Car si beaucoup de japonais lisent les volumes reliés, beaucoup continuent à aller directement à la source, c’est à dire les magazines de prépublication. Et, ça tombe bien, l’immense et implacable majorité des titres sont avant tout publiés chapitre par chapitre dans des magazines aux rythmes divers et variés.
Donc du coup on connaît sans doute quelques uns de ces magazines: le Shonen Jump, forcément, peut-être le Shonen Magazine, le Margaret… mais peut-être pas forcément plus.
Du coup ce que je vous propose via cet article c’est de lister les principaux magazines de prépublication. Tout d’abord en les regroupant via maisons d’édition (histoire de remarquer quels magazines partagent les mêmes directions), ensuite en les regroupant par public visé (le sempiternel Shojo/Shonen/Seinen) puis par ligne éditoriale. En gros.
Juste un truc avant de commencer: les magazines de prépublications ne sont pas vraiment comme chez nous. N’imaginez pas plein de Spirou remplis de mangas. Non en vrai imaginez des annuaires remplis de mangas. Les magazines de prépub c’est des pavasses de 300 à 500 pages, imprimés souvent dans du papier ultra dégueulasse, qui coûtent souvent entre 200 et 500 Yen (c’est à dire entre 2 et 5 euros) et qui sont voués à être jetés après lecture.
Et rapidement, pour définir les termes shonen/shojo/josei/seinen qui vont être utilisés car ils sont différents de la manière dont, en France, on s’en sert:
Kodomo: Le manga pour gosses en bas âge, moins de 8 ou 9 ans. Souvent des gags mangas ou des séries à l’intrigue très limitée.
Shonen: « pour jeunes garçons » vous me direz. Sauf que c’est pas si simple. Effectivement le genre vise de base les pré-ados et les adolescents masculins, et va essayer de viser leurs envies, mais c’est devenu très progressivement un genre assez universel, qui a un lectorat féminin qui existe et qui est désormais pas mal pris en compte par la majorité des éditeurs. Du coup le shonen « à l’ancienne » qui raconte des « trucs de mecs » n’existe plus vraiment, ou alors est limité à 2/3 magazines, donc partons du principe que ça concerne tous les adolescents de 9 à 16 ans.
Shôjo: A l’inverse, le genre désigne « pour les jeunes filles », de 7 à 15 ans en règle générale et, effectivement, ne trouve pas spécialement de public en dehors de ces limites, malgré des tentatives de ci de là.
Josei: Le manga « pour la jeune adulte », en gros du milieu de l’adolescence jusqu’à… euh… la fin de la jeunesse I guess.
Seinen: Le manga « pour le jeune adulte. » Littéralement pour ceux qui savent lire à peu près tout l’alphabet jap. Il faut d’amblée distinguer le Seinen dans sa forme traditionnelle (des oeuvres universelles, matures, aux thèmes adultes censés parler au jeune de 15 à 30 voire parfois au délà) et le Young qui commence de plus en plus à devenir son propre genre (qui est une sorte de shônen sous stéroïdes avec plus de violence, plus d’intensité, plus de sexe et plus… de tout en général.) Mais le seinen c’est aussi les oeuvres censées faire du bien aux adultes, à les aider à retrouver des bons sentiments, donc c’est aussi là qu’on retrouve des BD comiques ou mignonnes, ne soyez donc pas surpris.
Adult: Ce que nous on appelle grosso merdo le Hentai. Le cul, quoi.
Un autre point: j’ai essayé, pour illustrer, de mettre des couvertures mettant en avant des séries du magazine en question. Ca paraît con dis comme ça mais beaucoup de magazines (surtout en young) mettent en couverture… des gravure idols. C’est à dire des jeunes filles qui posent de manière plus où moins sexy. Donc ne vous étonnez pas si certaines couvertures n’ont… pas de mangas dessus.
Ceci étant dit, dans tous les cas j’espère que vous apprécierez ce listing qui n’est pas exhaustif et j’espère que vous me pardonnerez la concision de certaines descriptions (je dois vous avouer que j’ai des violentes lacunes en terme de shôjo donc juger la ligne édito des magazines spécialisés j’ai un peu galéré, donc il est possible que je dise de la merde.)
Shueisha
Fait partie du « Hitotsubashi Group », en compagnie de la Shogakukan et de la Hakusensha. Fondé en 1925.
Weekly Shonen Jump
Public visé: Shônen
Rythme de publication: Hebdomadaire
Fondé en: 1968
Séries emblématiques (en cours): One Piece, Gintama, Haikyuu, Hunter X Hunter, My Hero Academia, Food Wars, World Trigger, The Promised Neverland…
Séries emblématiques (terminées): Dragon Ball, Saint Seiya, Slam Dunk, Hokuto no Ken, Yu-Gi-Oh, Naruto, Kochikame, Bleach, Video Girl Ai, EyeShield 21, Death Note, City Hunter, Kenshin le Vagabond…
Plus gros magazine de prépublication à l’heure actuelle en terme de tirages par numéro (qui dépasse les 2 millions), une institution duquel vient la plupart des plus gros blockbusters mangas de ces trente dernières années. En pleine phase de renouvellement à l’heure actuelle, après avoir passé 2016 à mettre fin à pas mal de séries pourtant bien installées (Bleach, Assassination Classroom, Nisekoi, Toriko ou bien encore Kochikame.)
Possède une édition en anglais, gérée par Viz Media (qui est la branche occidentale de la Shueisha et, plus largement, de l’Hitotsubashi Group.)
Le public visé reste les enfants et les jeunes adolescents, les histoires sont donc rarement très compliquées ou très adultes, même si on y trouve volontiers du sang et un peu d’érotisme de ci de là. Mais le public est en réalité beaucoup plus varié
Jump SQ
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 2007 (remplace le Monthly Shonen Jump, fondé en 1970)
Séries emblématiques (en cours): To Love Darkness, Blue Exorcist, Platinum End, Seraph of the End, Twin Stars Exorcists…
Séries emblématiques (terminées): Claymore, Rosario+Vampire, Letter Bee, Shi Ki (Jump SQ)
Kurohime, Angel Densetsu, I’ll, Eleven (Monthly Shonen Jump)
Remplaçant du vénérable Monthly Shonen Jump, le Jump SQ (pour Square) est un mensuel shonen qui vise un public un poil plus agé que son contemporain hebdomadaire. Ici c’est plus gore, les intrigues un poil plus compliquées et l’érotisme va beaucoup plus loin. En gros c’est un peu l’entre-deux, niveau public visé, entre le Shonen Jump et le Young Jump.
Le Jump SQ gagne peu à peu en importance au sein de la Shueisha, comme le témoigne l’arrivée dans le magazine d’auteurs comme le duo Oba/Obata et leur Platinum End.
Ribon
Public visé: Shôjo
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1955
Séries emblématiques (en cours): Kirameki no Lion Boy, Tsubasa to Hotaru
Séries emblématiques (terminées): Himitsu no Akko-chan, Hiyokoi, The Gentlemen’s Alliance Cross, Sally la petite sorcière, Kodomo no Omocha…
Le magazine shojo de la Shueisha qui vise très nettement les jeunes filles de 8 à 13 ans. Un des plus vieux magazines de prépublication dans l’industrie du manga, c’est dans ses pages que sont par exemple apparues les magical girls avec Akko-chan et Sally ! Il est aujourd’hui principalement connu et apprécié pour la pelletée de goodies qu’on trouve dans chaque numéro.
Bessatsu Margaret
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1964
Séries emblématiques (en cours): Sawako (Kimi no Todoke), Rainbow Days, Omoi Omoware Furi Furare
Séries emblématiques (terminées): Blue Spring Ride, Mon Histoire, Lovely Complex, Orange, Wolf Girl And Black Prince…
A la base un spinoff du très prestigieux magazine shojo Margaret (dans lequel aura été publié des séries historiquement importantes comme La Rose de Versailles, Jeu Set Et Match ou bien encore Itazura na Kiss), le magazine Bessatsu Margaret est aujourd’hui plus important que son aîné. Son public visé est, plus précisément, les 12 à 16 ans et sert ainsi d’intermédiaire entre le Ribon et le Cookie. Il est le second plus important magazine shojo en terme de distribution.
Cookie
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1999
Séries emblématiques (en cours): Nana, Honey Bitter
Séries emblématiques (terminées): Parapal, Kirakira 100%, Shibuya Love Hotel
Enfin, Cookie essaie de toucher le public des adolescentes bien affirmées voire des jeunes adultes. Le magazine est parfois même classé comme josei, c’est dire l’ambiguïté qui peut se dégager de ce magazine. En sort donc des séries aux thématiques matures (Parapal qui parle ainsi de sexualité, par ex) donc même si le magazine a longtemps été très centré autour de Nana et a donc perdu de son rayonnement à partir du moment où la série a été mise en hiatus, il en reste aujourd’hui des mangas un peu à part du shojo habituel.
Weekly Young Jump
Rythme de publication: Hebdomadaire
Fondé en: 1979
Séries emblématiques (en cours): Kingdom, Golden Kamui, Tokyo Ghoul, Love Instruction (Minamoto-kun Monogatari), Himoto Umaru-chan, Terra Formars, Kaguya-sama wa Kokurasetai
Séries emblématiques (terminées): Tough, Gantz, Elfen Lied, Liar Game, Ascension, B Gata H Kei…
Très important dans le paysage seinen contemporain, le Young Jump a produit une tétra chiée de hits reconnus aussi bien au Japon (Kingdom ; Golden Kamui ; Tough) qu’à l’étranger (Gantz ; Tokyo Ghoul ; Terra Formars.) Les séries alternent entre les récits historiques ambitieux, les mangas d’actions et d’horreur et les comédies romantiques… alternatives. N’a clairement pas peur de parler de cul.
Ultra Jump
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1999
Séries emblématiques (en cours): Jojo’s Bizarre Adventure 8: JojoLion, RWBY, Bungou Stray Dogs, Biorg Trinity…
Séries emblématiques (terminées): Enfer et Paradis, Gunmn Last Order, Needless, Cloth Road, Jojo’s Bizarre Adventure 7: Steel Ball Run…
Magazine seinen vraiment centré sur les mangas de baston en tout genre, il est surtout connu en Occident pour être la nouvelle maison de la franchise Jojo depuis que la série a quittée le Shonen Jump peu après le début de Steel Ball Run.
Hakusensha
Fait partie du « Hitotsubashi Group », en compagnie de la Shogakukan et de la Shueisha
LaLa
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1976
Séries emblématiques (en cours): Le Pacte des Yôkai ; Shirayuki Aux Cheveux Rouges…
Séries emblématiques (terminées): Entre Elle & Lui (Karekano) ; Ouran Host Club ; Vampire Knight ; Last Game ; Maid Sama…
Souvent livré avec moults goodies, LaLa est un des principaux mensuels de prépublication de shôjo. Les séries du magazine s’inscrivent souvent dans une tendance au fantastique ou à l’épique, comme peuvent en témoigner des séries comme Le Pacte des Yokai, Shirayuki ou Vampire Knight. Possède des chiffres de ventes similaires à l’autre grand magazine shôjo de la Hakusensha, le Hama to Yume, dont il était d’ailleurs à la base un spin-off.
Dispose de son propre spin-off, le Lala DX.
Hana to Yume
Rythme de publication: Bimensuel
Fondé en: 1974
Séries emblématiques (en cours): Skip Beat ; Yôna, la Princesse de l’Aube ; The World Is Still Beautiful ; Liselotte et la Forêt des Sorcières
Séries emblématiques (terminées): Fruits Basket ; Sweet Relax ; Ceux qui ont des ailes ; Angel Sanctuary ; Glass no Kamen…
Publié le 5 et le 20 de chaque mois, la ligne éditoriale du Hana to Yume ne se distingue pas trop de celle du Lala, on y retrouve là aussi nombre d’histoires centrées autour de romances et de fantastique. C’est dans ce magazine que s’est faite la carrière de certaines auteuses, comme Natsuki Takaya.
Young Animal
Rythme de publication: Bimensuel
Fondé en: 1989
Séries emblématiques (en cours): Berserk ; March Comes In Like A Lion (3-gatsu no Lion) ; Step Up Love Story ; Mai Ball!…
Séries emblématiques (terminées): Attache-moi (Nana to Kaoru) ; Suicide Island ; Detroit Metal City…
A l’image de ses gravure idols omniprésentes dans le magazine, que ce soit en couverture ou en posters offerts, le Young Animal n’a pas peur d’aller chercher le public masculin dans tous ses instincts. Ça se ressent au niveau des séries, qui sont souvent assez sexy ou mettent en scène de la violence débridée… mais se révèlent souvent moins stupides que ce que leur apparence gore ou sexy pourrait laisser supposer (cf Berserk ou Attache-moi.) Le Young Animal est donc un magazine qui cache bien son jeu, et qui vous proposera donc aussi bien des jolies filles sexy pour le plaisir des yeux que des mangas traitant de comment gérer sa dépression (salut March Comes In Like A Lion.)
Shogakukan
Fait partie du « Hitotsubashi Group », en compagnie de la Hatsusensha et de la Shueisha
Weekly Shonen Sunday
Rythme de publication: Hebdomadaire
Fondé en: 1959
Séries emblématiques (en cours): Detective Conan; Magi ; Major ; Keijo!!!!!!!! ; Silver Spoon ; Hayate le majordome de combat ; Dagashi Kashi ; Denpa Kyouishi…
Séries emblématiques (terminées): Touch ; Ranma 1/2 ; Que sa volonté soit faite (Kaminomi zo Shiru Sekai) ; Osomatsu-kun ; Patlabor ; Giant Robo ; Yakitate Ja-pan…
Historiquement un des premiers magazines « shonen », le Shonen Sunday aura vu dans ses pages des grands auteurs tels que Osamu Tezuka, Misuteru Yokoyama, Go Nagai ou Fujiko Fujio venir assombrir les pages. Mais le magazine trouvera son vrai boum dans les années 80, en révélant Rumiko Takahashi au monde via Urusei Yatsura ainsi qu’un autre auteur nommé Misuru Adachi via Touch. Au milieu des années 90, le magazine continuera de fonder quelques séries phares telles que Conan ou Major. Si aujourd’hui le Shonen Sunday n’écoule plus qu’un dixième de ce que le Shonen Jump peut vendre, il reste la source de séries importantes, même si beaucoup commencent à être vieillissantes.
Betsucomi
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1970
Séries emblématiques (en cours): Queen’s Quality
Séries emblématiques (terminées): Dengeki Daisy ; They Were Eleven ; C’était Nous (Bokura ga Ita) ; Banana Fish ; Basara ; Dear ! ; Beast Master ; Doubt!! …
Avec à peine 40 000 numéros tirés chaque mois, le Betsucomi n’a pas forcément l’aura et l’importance d’un Bessatsu Margaret ou d’un Hana no Yume, mais se distingue en tâchant, comme le Cookie, de s’exprimer à un public certes adolescent mais qui est plus proche de la vie adulte que de l’enfance. On y trouve donc des séries un poil plus adultes. Historiquement, c’est dans les pages de ce magazine que se sont crées des séries importantes, comme They Were Eleven de Moto Hagio, qui sort le shojo manga du cadre de la romance pour proposer un vrai thriller de science-fiction.
CoroCoro
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1977
Séries emblématiques (en cours): Pokémon Special ; Inazuma Eleven ; Super Mario-kun ; Kaitou Joker ; Yo-kai Watch
Séries emblématiques (terminées): Doraemon ; Crash Bandicoot ; Kirby ; Megaman.EXE…
Indispensable chez les enfants japonais, le CoroCoro parlera aux pokémaniaques qui lit cet article car c’est souvent dans ce magazine que sont révélés en exclu nombre de news sur les prochains jeux. Plus largement, voyez le CoroCoro comme un gigantesque fourre-tout de licences pour enfants, où on ne trouve quasiment aucune série originale. Il sert un peu de base pour tous les mangas liés aux univers & licences Nintendo, qui sont pour la majorité des gags mangas vraiment bêtes (pensez, là encore, au manga Super Mario-kun, qui sort chez nous chez Soleil.)
Big Comic / Big Comic Original
Rythme de publication: Bimensuel
Fondé en: 1968 (Big Comic) ; 1972 (Big Comic Original)
Séries emblématiques (en cours): Golgo 13 ; Blue Giant ; Devilman (Big Comic)
Shin Kurosawa (Big Comic Original)
Séries emblématiques (terminées): Quartier Lointain ; Sabu & Ichi ; Ayako (Big Comic)
Monster ; Pluto ; Master Keaton ; Le Sommet des Dieux ; L’Oiseau Bleu (Big Comic Original)
J’ai mis les deux magazines ensemble car en fait leurs parutions se complètent ! Le Big Comic sort les semaines où le Big Comic Original ne sort pas et vice-versa. Quel que soit le magazine, les deux lignes éditoriales sont très similaires et les magazines se reconnaissent aisément par leurs couvertures très décalées, qui mettent souvent en avant.. des animaux.
Dans tous les cas, la news qui vous intéressera le plus c’est que c’est au sein de ces magazines que monsieur Naoki Urasawa a plus que fait ses armes et signé ses deux meilleures séries, Monster et Pluto.
Big Comic Spirits
Rythme de publication: Hebdomadaire
Fondé en: 1980
Séries emblématiques (en cours): I Am A Hero ; Dead Dead Demon De-de-de-destruction ; Ushijima ; Koi wa Amaagari no You ni…
Séries emblématiques (terminées): Maison Ikkoku ; Bonne Nuit Punpun ; 20th Century Boys ; L’Arme Ultime ; Amer Béton ; Rainbow ; Initiation…
Par rapport aux deux autres magazines Big Comic, le Spirits met plus souvent des gravure idols en couverture, ce qui est une autre tendance, après tout. La ligne éditoriale est très… joyeuse avec des mangas riches en bonne humeur comme les oeuvres de Inio Asano (DDDD et Punpun), ce bon vieux Ushijima qui part récolter des dettes depuis 45 tomes, les prisonniers de Rainbow ou bien encore l’invasion zombie très particulière racontée dans I Am A Hero. Bref, c’est de ce magazine que provient nombre d’oeuvres seinen particulièrement acclamées et qui a une tendance à laisser une certaine liberté à ses auteurs et une petite déprime à leurs lecteurs.
Kodansha
Plus gros éditeur japonais, aussi bien dans le manga que dans la littérature au sens large.
Weekly Shonen Magazine
Rythme de publication: Hebdomadaire
Fondé en: 1959
Séries emblématiques (en cours): Hajime no Ippo ; Fairy Tail ; Les Enquêtes de Kindaichi ; Diamond of Ace ; Seven Deadly Sins ; Yamada-kun & The 7 Witches ; Love X Dilemna (Domestic na Kanojo) ; Fuuka…
Séries emblématiques (terminées): Ashita no Joe ; Great Teacher Onizuka ; Love Hina ; A Silent Voice ; Kitaro le Repoussant ; Devilman ; A Town Where You Live ; Air Gear ; Sayonara Zetsubou Sensei…
Second plus gros magazine du pays avec 950 000 numéros distribués chaque semaine, le Weekly Shonen Magazine se distingue très vite du Shonen Jump de part ses couvertures qui mettent majoritairement en avant des jeunes filles sexy car, oui, y’a pas que les magazines seinen qui sont concernés.
Historiquement, c’était le plus gros magazine shonen des années 60 et 70, bien boosté par des séries du calibre d’Ashita no Joe ou Devilman mais qui a perdu du terrain sur le Jump à partir du milieu des années 2000 pour ne jamais vraiment se relever. Pourtant le magazine ne manque pas de séries importantes et qui savent faire sensation – Ippo depuis 1989 ; Seven Deadly Sins ; Ace of Diamond ; Fairy Tail. Le magazine semble être en train de se chercher, tentant certaines expérimentations – comme la prépublication de A Silent Voice – et continuant de chercher à se distinguer du Jump en proposant plus de comédies romantiques que son concurrent.
Monthly Shonen Magazine
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1964
Séries emblématiques (en cours): Noragami ; Pumpkin Scissors ; Ballroom he Yokosô ; Sayonara Watashi no Kramer…
Séries emblématiques (terminées): Beck ; Your Lie In April ; Alive…
Si le Weekly Shonen Magazine se fait démontrer par le Jump, la Kodansha peut se satisfaire néanmoins de savoir que le Monthly Shonen Magazine explose le Jump SQ, faisant tout simplement le double des ventes de celui-ci. Cependant, c’est difficile de trouver une ligne éditoriale précise au sein de ce magazine qui propose aussi bien de l’action que de la musique, du sport, de la romance ou du fantastique.
Bessatsu Shonen Magazine
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 2009
Séries emblématiques (en cours): L’Attaque des Titans ; UQ Holder ; Arslan ; Flying Witch ; Katsute Kami Datta Kemono-tachi e…
Séries emblématiques (terminées): Les Fleurs du Mal (Aku no Hana) ; Sankarea ; Joshiraku ; Shinsekai Yori…
Désormais porté par le succès de L’Attaque des Titans, ce tout jeune magazine commence à se faire une place en visant les adolescents agés et les jeunes adultes.
Nakayoshi
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1954
Séries emblématiques (en cours): Cardcaptor Sakura Clear Card ; Kigurumi Guardians ;
Séries emblématiques (terminées): Princesse Saphir ; Cardcaptor Sakura ; Sailor Moon ; Candy Candy ; Love Mission (Watashi ni xx Shinasai) ; La Fille des Enfers ; Kamisama Karin ; Shugo Chara ; Ghost Hunt ; Chocola & Vanilla ;
Si le public visé par le Nakayoshi est très clairement les jeunes filles de 8 – 15 ans, c’est surtout un magazine qui a une importance historique capitale dans l’histoire du shojo quand, au début des années 90, l’éditeur en chef décide de renouveler le genre en mettant la romance de côté pour, à la place, favoriser l’émergence de séries d’action et de fantastique comme Sailor Moon et Cardcaptor Sakura, ce qui va faire exploser les ventes du journal et redefinir le genre tout entier.
Pour témoigner un peu du déclin du journal, dites vous qu’il frisait le million et demi de ventes au milieu des années 90 pour aujourd’hui atteindre médiocrement la centaine de milliers. Le retour de Card Captor Sakura saura t-il relancer l’élan ?
Kiss
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1992
Séries emblématiques (en cours): Princess Jellyfish ; Perfect World ; Gin no Spoon…
Séries emblématiques (terminées): Nodame Cantabile ; Kimi wa Pet ; Hotaru no Akari ; Tokyo Alice ; IS…
Si il a pas mal changé de rythme de parution au fil de son histoire (alternant régulièrement entre mensuel et bimensuel), le Kiss reste aujourd’hui encore un des principaux magazines s’assumant comme josei.
Weekly Young Magazine
Rythme de publication: Hebdomdaire
Fondé en: 1980
Séries emblématiques (en cours): Prison School ; xxxHolic Rei ; Minami-ke ; Hare-kon ; Hantsu X Trash ; GTO Paradise Lost…
Séries emblématiques (terminées): Akira ; Chobits ; 3×3 Eyes ; Coppelion ; Ghost in the Shell ; Kaiji ; Initial D ; KissxSis…
Si il se tapait à une époque la réput d’être un magazine lu par les délinquants, le Weekly Young Magazine est désormais plus sage même si sa série phare, Prison School, représente bien l’esprit assez sexy, jeune et décalé de la plupart des séries du magazine. Le magazine est surtout important historiquement pour avoir pas mal contribué à faire naître cette vague SF des années 80/90 via des séries comme Akira ou Ghost in the Shell qui auront pas mal marqué le monde entier.
Ah, et comme le Weekly Shonen Magazine, 90% des couvertures sont dédiées à des gravure idols.
Morning
Rythme de publication: Hebdomdaire
Fondé en: 1982
Séries emblématiques (en cours): Vagabond ; Space Brothers ; Giant Killing ; Cesare…
Séries emblématiques (terminées): Billy Bat ; Planetes ; Les Gouttes de Dieu ; Zipang ; Chi Une Vie de Chat ; La Main Droite de Lucifer…
Un des trois magazines seinen issu du tryptique des « moments de la journée » avec Afternoon et Evening. C’est le plus ancien des trois et, de loin, le plus vendu. Les séries qui s’y installent ont tendance à durer très longtemps et à provenir d’auteurs qui ont déjà faire leur preuve ailleurs ou dans d’autres magazines de la Kodansha. Du coup c’est un magazine qualitativement très solide dans son contenu.
Afternoon
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1986
Séries emblématiques (en cours): Vinland Saga ; L’Ere des Cristaux ; Born to Be on Air!…
Séries emblématiques (terminées): Ah My Goddess ; L’Habitant de l’Infini ; Gunsmith Cats ; Genshiken ; Mysterious Girlfriend X ; Narutaru ; Knights of Sidonia ; Blame! ; Underwater ; Me and the Devil Blues ; Parasyte…
L’équivalent mensuel du Morning avec une ligne éditoriale relativement similaire à celui-ci, avec des séries longues, qui prennent leur temps mais qui ont sans doute des thèmes plus jeunes et plus actuels que ceux évoqués dans le Morning.
Evening
Rythme de publication: Bimensuel
Fondé en: 2001
Séries emblématiques (en cours): Last Hero Inuyashiki ; Gunmn Mars Chronicles ; Kasane…
Séries emblématiques (terminées): Gunmn Last Order ; Moyashimon ; Coq de Combat ; Blood Alone ; Koi Kaze…
Le dernier des trois magazines Kodansha qui, avec son rythme bimensuel, s’intercale aisément entre le Morning et le Afternoon. Les séries y sont généralement plus sombres que dans les deux autres magazines…
Akita Shoten
Maison d’édition spécialisée dans les œuvres pour adolescents, produisant principalement du manga.
Weekly Shonen Champion
Rythme de publication: Hebdomadaire
Fondé en: 1969
Séries emblématiques (en cours): Yowamushi Pedal ; Saint Seiya Next Dimension ; Prisonnier Riku ; Jitsu wa Watashi wa…
Séries emblématiques (terminées): Black Jack ; Cutie Honey ; Saint Seiya The Lost Canvas ; Grappler Baki ; Full Set ! …
Akita Shoten est un éditeur qui n’a jamais eu peur d’assumer vouloir cibler avant tous les ados de tout poil avec des histoires simples mais efficaces, qui peuvent parler à tous. Malgré le « petit » statut d’Akita par rapport aux autres monstres de l’industrie, le chiffre de 500 000 exemplaires tirés par numéro circule et ne se révèle pas si dégueulasse que ça. Si Tezuka a oeuvré dans ce magazine dans les années 70, de nos jours c’est surtout Saint Seiya et le hit Yowamushi Pedal qui représentent le magazine.
Champion RED
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 2002
Séries emblématiques (en cours): Saint Seiya Santia Shô ; Deadtube ; En Scène ! ; Gun Frontier…
Séries emblématiques (terminées): Saint Seiya G ; The Qwaser of Stigmata ; Franken Fran ; Change 123…
Le mensuel de l’Akita Shonen, dans lequel on peut trouver aussi bien de la baston débridée que de l’érotisme et de l’horreur. Un magazine où de l’humour gorrifique à la Franken Fran peut être intercalé entre de la baston épique à la Saint Seiya et entre une histoire tout à fait sérieuse sur une jeune fille évoluant dans le milieu de la danse classique avec En Scène.
Young Champion / Young Champion Retsu
Rythme de publication: Bimensuel
Fondé en: 1988
Séries emblématiques (en cours): Tokyo Tribe ; Young Black Jack ; Sense (Young Champion)
Bakuon!! ; Black Joke (Young Champion Retsu)
Séries emblématiques (terminées): Battle Royale ; Alien Nine ; Love Junkies… (Young Champion)
Nightmare Maker ; Voynich Hotel ; Seishun Pop!! (Young Champion Retsu)
Si vous trouviez les magazines seinen sages, Akita Shoten et ses deux magazines Young Champion saura répondre à vos attentes et à vos envies d’histoires avec de la violence, du sexe, des motos ou des massacres.
Square-Enix
Société internationalement reconnue pour ses jeux vidéo – pensez à Final Fantasy où Dragon Quest -, issue de la fusion au début des années 2000 de deux éditeurs – Squaresoft et Enix. La branche « manga » est née au sein d’Enix et a été naturellement intégrée dans la nouvelle entreprise lors de la fusion.
Shonen Gangan
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1991
Séries emblématiques (en cours): A Certain Magical Index ; Crimson Prince…
Séries emblématiques (terminées): Fullmetal Alchemist ; Soul Eater ; Doubt ; Civilization Breaker ; Umineko No Naku Koro Ni ; Kingdom Hearts…
Le mensuel phare de Square-Enix, où on retrouvait les mangas les plus populaires de l’éditeur. Depuis la fin de Soul Eater, le magazine semble désespérément à la recherche de son nouveau manga phare mais ne le trouve pas vraiment, se cantonnant à des adaptations de jeux ou de light novel.
Gangan Joker
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 2009 (sous le nom Gangan Wing)
Séries emblématiques (en cours): Red Eyes Sword (Akame ga Kill) ; Vanitas no Carte…
Séries emblématiques (terminées): Umineko No Naku Koro Ni ; Natsu no Arashi ; Arachnid ; Dusk Maiden of Amnesia ; Seto no Hanayome ; Prunus Girl ; Servant X Service ; One Week Friends…
Nouveau né, le magazine Gangan Joker semble avoir pris le relais du Shonen Gangan en terme de production de séries phares au sein de la maison d’édition Square Enix. Mais maintenant que sa série-phare – Akame ga Kill – vient de se conclure, il faudra voir qu’est-ce que le magazine aura en réserve pour se faire remarquer.
Monthly GFantasy
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1993
Séries emblématiques (en cours): Black Butler ; Horimiya ; Cuticle Tantei Inaba…
Séries emblématiques (terminées): Pandora Hearts ; Nabari ; Saiyuki ; Zombie Loan ; Pani Poni Dash ; Fire Emblem…
Comme son nom l’indique, le G-Fantasy va surtout essayer de dépeindre des histoires situés dans le genre… fantasy. Mais ça ne l’empêche pas d’aller visiter d’autres genres à l’occasion, comme le succès très récent d’Horimiya, une romcom lycéenne, semble le prouver. Le magazine cherche à toucher le public le plus large possible et est particulièrement connu pour offrir des séries shonen qui visent de manière très efficace le public féminin.
Young Gangan
Rythme de publication: Bimensuel
Fondé en: 2004
Séries emblématiques (en cours): Saki ; Danmachi ; Plastic Nee-san…
Séries emblématiques (terminées): Kurokami ; Sumomomo Momomomo ; Sekirei ; Working!! ; Arakawa Under The Bridge…
Pas grand chose de plus à rajouter sur le Young Gangan, qui est dans la droite lignée de magazines comme le Young Jump ou le Young Magazine avec des histoires plutôt shonen dans l’esprit mais plus sanglantes, plus sexys et/ou plus poussées que dans les magazines du genre. A noter que quelques mangas de ce magazine ont déménagés récemment dans le Big Gangan, le Young Gangan semblant de plus en plus se concentrer sur l’adaptation de LN, d’animés ou de jeux liés à Square-Enix ou à d’autres maisons d’éditions.
(Et sur les gravure idols.)
Big Gangan
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 2010
Séries emblématiques (en cours): Ubel Blatt ; Scum’s Wish (Kuzu no Honkai) ; Dimension W ; Kekkon Yubiwa Monogatari ; Shiori Experience ; Saekano: Koisuru Metronome…
Séries emblématiques (terminées): Re:Zero Arc 2 ; Servant X Service ; Umineko Tsubasa…
Très récent, le Big Gangan possède là aussi une grande variété de genres et d’histoires. A noter que certains des mangas publiés sont récupérés d’autres magazines de Square Enix (Ubel Blatt et Dimension W, par ex.) Pour l’instant, vu la liste des séries qui y sont pour l’instant publiées, le magazine semble se spécialiser dans les mangas à héroïnes, avec des personnages féminaux souvent centraux.
Kadokawa
Fondée en 1948, Kadokawa produit de très nombreux magazines et regroupe sous son aile une grande quantité de maisons d’édition différentes telles que Kadokawa Shoten, ASCIII Media Works ou bien encore Enterbrain.
Monthly Shounen Ace
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1994
Séries emblématiques (en cours): Keroro ; Tokio Ravens ; Maou no Testament ; Upotte ; Hyouka…
Séries emblématiques (terminées): Neon Genesis Evangelion ; Bienvenue dans la NHK ; Mirai Nikki ; Deadman Wonderland ; Nichijô ; Ga-Rei ; La Mélancolie de Suzumiya Haruhi ; Angelic Layer ; Sora no Otoshimono…
Le bateau-amiral des mangas Kadokawa Shoten, le Monthly Shounen Ace n’a pas vraiment de genres de prédilection, oscillant entre les shonens de baston parfois un poil sombre et les adaptations d’oeuvres Kadokawa, que ce soit les LN – Haruhi, NHK – ou les films d’animation – Le Garçon et la Bête. On peut aussi noter que c’est dans ce magazine qu’est né Keroro.
Dengeki Daioh
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1981
Séries emblématiques (en cours): Yotsuba! ; A Certain Scientific Railgun ; Toradora! ; Evergreen; Strike The Blood…
Séries emblématiques (terminées): Azumanga Daioh ; Gunslinger Girl ; Tsukihime ; Gurren Lagann…
Le magazine de prépublication phare de chez ASCII Media Works, société dans laquelle on retrouve le fameux label Dengeki Bunko qui édite aujourd’hui les light novel parmi les plus connus. C’est donc logique de retrouver nombre d’adaptations d’oeuvres de l’univers Dengeki dans ce magazine (Toradora ; Railgun ; Strike the Blood : Hataraku Maou-sama.) Mais c’est aussi là que vient le « Daioh » de Azumanga Daioh, si vous cherchiez une réponse à cette épineuse question.
Harta
Rythme de publication: Presque-mensuel (10 numéros par an)
Fondé en: 2013 (en remplacement du magazine Fellows, fondé lui en 2008)
Séries emblématiques (en cours): Bride Stories ; Dungeon Meshi ; Immortal Hounds ; Gisèle Alain ; Stravaganza ; Minuscule…
Séries emblématiques (terminées): Sakamoto pour vous servir ; Wolfsmund ; Le Monde de Ran ; Uwagaki ; Chevalion…
Et enfin le magazine-phare d’Enterbrain, maison d’édition spécialisée habituellement dans la jeu vidéo et l’édition d’artbooks, ce qui peut expliquer pourquoi les couvertures d’Harta, en règle général, tuent la gueule.
Mis à part le rythme de parution un peu bizarre (que dix numéros par an), Harta se distingue par la création de nombreuses histoires originales, se déroulant souvent dans des milieux historiques ou participant à la revisite d’un genre (ex: Dungeon Meshi qui revisite l’heroic fantasy.) Ca en fait du coup un des magazines les plus occidentaux-friendly, comme en témoigne le succès occidental de séries comme Bride Stories.
Houbunsha
Maison d’édition fondée en 1950 et spécialisée dans le manga comique.
Manga Time Kirara (et ses dérivés)
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 2002 (Manga Time Kirara) ; 2003 (Manga Time Kirara Carat) ; 2004 (Manga Time Kirarara MAX) ; 2006 (Manga Time Kirarara Forward)
Séries emblématiques (en cours): Hidamari Sketch ; School-LIVE ; New Game ; Acchi Kocchi ; Hanayamata ; Merry Nightmare ; Is The Order A Rabbit ; Kiniro Mosaic…
Séries emblématiques (terminées): K-On! ; Kanamemo ; Doujin Work ; Puella Magi Kizuma Magica…
J’ai décidé de regrouper en une seule entrée tous les magazines Manga Time Kirara mais les quatre ou cinq magazines portant ce nom ont toutes une ligne éditoriale assez similaire: le cute girls doing cute thing. On y trouve donc beaucoup de mangas en yonkoma (4-cases) racontant le quotidien de jeunes filles dans des milieux toujours plus divers et variés. Evidemment, il ne faut pas résumer les Manga Time Kirara à cela car même si ça vise une niche, ça le fait suffisamment bien pour pouvoir prétendre être fondateur de ce genre. Au point de pouvoir se permettre de le déconstruire avec le très remarqué School-LIVE.
A noter qu’il existe un magazine Manga Time plus « classique », qui lui aussi regroupe énormément de petits mangas comiques, eux aussi souvent en yonkoma, mais avec beaucoup moins de jeunes filles.
Shinchosha
Maison d’édition historique au Japon, fondée en 1896, elle est particulièrement connue pour sa production littéraire. Dirigée par une seule et même unique famille – les Sâto – depuis sa fondation.
Monthly Comic @Bunch
Rythme de publication:
Fondé en: 2011 (remplace le Weekly Comic Bunch fondé en 2001)
Séries emblématiques (en cours): Btooom!!! ; GANGSTA ; Poco’s Udon World ; Area51 ; Futago no Teikoku…
Séries emblématiques (terminées): Angel Heart ; Souten no Ken ; Brave Story ; Sangsues ; Ouroboros…
Fondé en 2001, le Weekly Comic Bunch était une idée courageuse de tenter d’imposer par un nouvel éditeur un nouvel hebdomadaire dans un milieu très concurrentiel et malgré la présence d’auteurs comme Tsubasa Hojo dans le line-up de départ, la sauce n’a pas forcément prise et le magazine, au bout de dix ans, est passé mensuel tout en changeant de nom. Mis à part ça, le Monthly Comic Bunch se distingue surtout par ses séries d’action débridées, comme Btooom ou Area51.
Wanimagazine
Maison d’édition fondée en 1971 et qui s’est depuis spécialisée dans la production de magazines pour adultes.
Comic Kairakuten
Rythme de publication: Mensuel
Fondé en: 1995
Auteurs emblématiques: Naruko Hanaharu ; Napata ; Homunculus ; Hamao ; Bosshi…
Et enfin on va conclure par le principal magazine spécialisé dans ce que nous on appelle le bon vieux hentai, c’est à dire le Comic Kairakuten et ses 350 000 exemplaires mensuel. Ici pas de fonctionnement en séries comme ailleurs, mais un fonctionnement par auteurs qui réalisent des histoires courtes – parfois en plusieurs parties – pour le magazine et font la couverture si ils sont populaires ou appréciés.
Si Wanimagazine contrôle la plupart des magazines spécialisés, le Kairakuten est celui qui propose les histoires les plus « accessibles », avec un taux de romance supérieur à ailleurs et sombre peu dans des choses comme le guro ou le lolicon. A noter que le magazine est traduit officiellement et en intégralité en anglais depuis 2013 chez FAKKU, qui dispose de l’exclusivité dans tout l’Occident de la distribution des mangas issu de la maison.
Le Kairakuten possède son spin-off, le Comic Kairakuten BEAST. Qui lui va… plus loin…
Et voilà pour le petit tour, j’espère que vous aurez apprécié. Evidemment, la liste n’est pas exhaustive, des manques peuvent être constatés donc n’hésitez pas à me dire en commentaires si y’a des magazines que j’aurais du évoquer à tout prix, c’est peut-être juste un oubli !
En vous souhaitant de toute manière une bonne année 2017, prenez soin de vous, on se retrouve l’année prochaine ^v^/.
2 commentaires
Aryth
« entre 200 et 500 Yen (c’est à dire moins de 50 centimes) » : ça fait pas entre 2€ et 5€ (à la louche) plutôt ?
Femto (@RequiemForFemto)
Alors j’ai pas envie de faire le mec chiant, mais « des personnages féminaux » c’est pas très français.
Sinon, c’est un bon tour d’horizon dans cette jungle d’annuaires.
PS : Le petit Straighten Up placé en mode ninja