Jeu Vidéo

[15 ans] Bilan JV Décennal ~ Partie 3: 2017/2022

Toujours juin 2022, toujours le mois des 15 ans de Néant Vert, toujours ce défi très absurde d’enchaîner des pavés à rythme ultra-industriel ! Je pense que viendra un moment où je vais le regretter mais eh, en attendant, nous voilà à reprendre tranquillement les « bilans décennals » (ou décennaux ?) (sans doute décennaux) et ainsi vous parler de mes découvertes et des moments marquants que j’ai pu vivre ces cinq dernières années. Après les animés y’a deux semaines, me voilà donc heureux de vous évoquer mes expériences récentes en matière de jeu vidéo ! Alors, c’est quoi les jeux les plus marquants de mes cinq dernières années ? Réponse dans cet article !

Rappel final de comment cet article est construit: je pars en 2017 et je vais jusqu’en 2022 et je découpe chaque année en 4 saisons. Pour chaque saison je choisis le jeu vidéo qui m’a marqué durant cette période. Ca peut être un marquage positif ou négatif – parfois ça peut être un choix par défaut parce que j’ai peu joué à ce moment là, parfois un choix très difficile dans des périodes plus rocambolesques. Je justifie mon choix, parle du jeu, de ce qu’il représente, et hop direction le suivant. Et bien évidemment, le jeu n’est pas obligé d’être sorti dans cette période – et vu que je joue rarement à un jeu les mois de sa sortie, encore heureux !

Bonne lecture~

(Les bilans décennaux précédents: 2007 à 2012 ; 2012 à 2017)

(Note bonus: Le bilan manga sortira sans doute en juillet, j’ai pris du retard sur l’écriture de ces articles pour une raison assez simple – je me suis engagé sur un autre projet que j’espère finir pour fin juin. Je vous tiens au jus !)



2017


Été

DOOM

Un peu de poésie pour commencer de manière relaxée ! Dans une période où je commençais enfin à refaire chauffer ma Xbox One, l’arrivée du remake de DOOM a été le défouloir escompté. Le retour à du FPS bien plus rapide, bien plus viscéral, pas trop mal rythmé, où chaque combat est d’une immense intensité tout en restant assez jouissif. Très chouette sentiment de patience, très grande joie à alterner les ennemis un par un, à enchaîner les coups de grâce et les tirs de shotgun dans les tronches de zombies débiles.

Tout n’est évidemment pas parfait: le jeu démarre en se moquant des FPS « à scénario » (via la fameuse scène de l’arrachage d’écran) pour derrière devenir un FPS à scénario qui nous impose par exemple un dialogue de cinq minutes en plein milieu d’un niveau, juste histoire de nous casser les couilles. Le multijoueur manquait également clairement de peaufinage et faisait très mineur. Mais l’expérience solo était un chouette moment, bienvenu en ce mois de septembre 2017 où la rentrée ne me rendait pas spécialement très enjoué.


Automne

Danganronpa V3

Un des rares jeux que j’ai pu couvrir avant sa sortie, pour préparer un LOLJAPON et un article sur Néant Vert. Ça a du coup été une expérience très intense, le timing m’imposant de me faire tout le jeu en un seul et unique week-end. Et bah écoutez je n’ai aucun regret: ça a peut-être été un de mes meilleurs week-end de tout 2017. Passer après l’excellent Danganronpa 2 n’était pas évident, et V3 en est conscient, préférant partir dans une direction assez différente: plus sombre, mais aussi bien plus métan. Je sais qu’encore aujourd’hui c’est un jeu qui fait un peu débat au sein de la franchise, mais je trouve qu’en tant que conclusion d’une trilogie il remplit parfaitement son rôle, et trouve une idée particulièrement rigolote pour mettre fin à Danganronpa en tant que franchise. C’est une fin grosse comme un maison, c’est une fin qui manque totalement de subtilité mais ça finalement c’est adapté: c’est le cas de tout Danganronpa, en général.

Bon après, dans tous les cas, le jeu joue dans tous les cas de manière risquée: le chapitre 1 est clairement le meilleur et lance Danganronpa V3 de manière si spectaculaire et si choquante que le reste du jeu est presque dans son ombre.



2018


Hiver

Prey

J’ai joué à rien début 2018… Début janvier j’achète Prey à 5 balles dans le Micromania à côté, il me bouffe une semaine entière, je le trouve assez fou, je le sors de la console, je le remet jamais dedans et j’allume plus du tout la console pendant presque quatre mois derrière. C’est même pas sa faute, le pauvre: j’avais vraiment pas la tête à jouer durant cette période. Quoique je me souviens avoir fait un peu de Okami HD au même moment… Mais bon bref, Prey du coup ?

Bah comme insinué un peu plus tôt: c’était très bien. Un excellent mélange entre horreur en milieu spatial, action, réflexion et une dose de Metroidvania avec les différentes compétences qu’on acquiert au fur et à mesure du jeu qui nous permettent de gonfler notre éventail d’exploration. L’intrigue est bien menée, l’exploration fonctionne bien et les Mimics sont des ennemis incroyables, capables de se transformer en élements du décor pour nous prendre par surprise. C’est un jeu bien rythmé, bien fait.

C’est terrible parce que Arkane ils font toujours des très bons jeux, qui sont remplis d’idées, qui ont un design finement pensé, des univers travaillés et cohérents, plein de créativité mais damn pourquoi c’est jamais attractif ? Pourquoi ça me donne jamais envie ? Dishonored et Prey semblent partager ce même souci: c’est bossé, c’est ouf, mais jamais je suis attiré par ces jeux. Quand j’y joue je suis content et heureux mais faut que je me force un peu pour m’y mettre: jamais j’ai envie de les lancer, jamais j’ai envie de découvrir ces univers. Leur futur Redfall me fait le même sentiment de non-désir: le jeu a l’air carton d’un point de vue gameplay mais qu’est-ce que j’ai pas envie d’y jouer. C’est chelou quand même.


Printemps

Hitman

J’aurais pu tricher et mettre trois fois Hitman dans cet article. Parce que Hitman m’a bouffé tout mon temps entre juin et août 2018, Hitman II a été mon jeu phare de la toute fin 2019 et Hitman III l’un de mes jeux favoris de tout 2021. Une « assassination trilogy » tout simplement époustouflante du début jusqu’à la fin, et le retour au sommet d’une franchise qui ne m’aura finalement que rarement déçu jusqu’ici (car oui je fais partie des amateurs de la proposition que fournissait Hitman Absolution en 2012.)

Les Hitman c’est des jeux passionnants car le plaisir vient en plusieurs phases: la découverte initiale de la carte, toujours une grande session de deux heures très intenses où on découvre la géographie d’un endroit, le positionnement des cibles, la découverte des possibilités. Beaucoup d’observation, des essais parfois malheureux, des tests: c’est grisant, passionnant, et c’est bien aidé par le fait que chaque carte de Hitman va vraiment apporter une proposition différente, de nouvelles idées, de nouvelles situations et une ambiance bien personnelle. Puis une fois la carte terminée, bah commence la seconde partie: explorer les autres possibilités, continuer les tests et les essais. Puis après démarre la quête du crime parfait, la mise en application de tous nos apprentissages. Et une fois cela parvenu, la carte continue de nous surprendre avec les contrats crées par les joueurs, on speedrune, on peaufine.

Bref une trilogie incroyable, dont chaque élement m’a toujours obsédé pendant deux bons mois. C’était des jeux dont parfois je rêvais la nuit – parfois de manière assez cauchemardesque. L’apogée du genre infiltration, mais aussi un mélange parfait entre action et réflexion. Hâte maintenant de voir IO sur James Bond !


Été

Sword Art Online: Fatal Bullet

Heureusement que y’avait Hitman parce que ouais 2018 c’est pas l’année des méga jeux. Toutes mes vacances d’été 2018 elles ont été passées sur… Sword Art Online Fatal Bullet. Acheté à pas trop cher un peu pour le fun mais aussi parce que c’était à l’époque un des rares jeux « anime » disponible sur Xbox, Fatal Bullet est une sorte de mélange bizarre entre Monster Hunter et un TPS militaire, le gameplay est pas incroyable mais il fait le taf, les graphismes sont pas incroyables mais ils font le taf, l’intrigue est pas incroyable mais elle fait le taf… C’est un jeu qui se contente d’être juste « bon » ce qui est peut-être déjà une surprise pour ce qui est censé adapter l’un des arcs les moins bons de Sword Art Online.

Du coup ouais voilà pendant quinze jours avec mon perso à moi j’ai chassé des monstres dans des déserts avec mes fidèles pistolets, je suis devenu le meilleur ami de Kirito, j’ai récupéré des objets pour pouvoir les crafter et faire de nouveaux objets qui me permettront de choper encore plus d’objets de craft, j’ai rempli plein de quêtes annexes absurdes, j’ai fait le plein de nombreuses petites jauges à la con, j’ai chassé des succès un peu absurdes… mais eh je vais pas nier que c’était le genre de jeu qui a permis à mon cerveau de vraiment se reposer parce que damn il fonctionnait pas des masses pour l’occasion. Parfois j’ai juste besoin d’un jeu qui me rende débile – ça aide à s’échapper de la réalité, après tout.

(Du coup j’étais un peu hype pour le jeu Alicization parce que j’espérais qu’il allait être aussi con mais non il était juste nul à chier donc bon voilà c’est la vie.)


Automne

Final Fantasy XV

Eh…

Mon opinion sur FFXV c’est la plus commune de toute: j’aime beaucoup les deux premières heures, je commence à m’emmerder sévère sur le milieu du jeu, et je trouve la fin très bien. Je considère que l’intrigue est très bonne sur le papier mais découpée et narrée n’importe comment du coup dans le jeu elle est jamais vraiment bien mise en avant et on a juste l’impression que tout est stupide et qu’on fait beaucoup trop de trucs sans la moindre raison. Le jeu est sublime mais je pige toujours que la moitié de ce que je fais en combat. L’OST est fantastique mais très mal utilisée. Les personnages sont bien posés mais leur développement se fait de manière trop erratique. Certains donjons sont somptueux, d’autres extrêmement inintéressants.

Final Fantasy XV passe son temps à alterner l’excellence et le médiocre. Trop souvent on voit le prototype d’un jeu incroyable sans pouvoir en profiter. C’est une expérience doublement frustrante car parfois le plaisir est réprimé alors qu’on sait qu’il aurait pu être là. C’est un jeu mal produit, mal fini, un énorme gâchis. Mais malgré tout je l’ai fini, malgré tout je ne regrette pas vraiment la quarantaine d’heures que j’y ai injecté et en vrai j’hésite toujours un peu à me faire les épisodes bonus un de ces quatre. Mais globalement, damn, quel dommage.



2019


Hiver

Shenmue

Pourquoi ne pas enfin découvrir un grand classique ? Shenmue c’est le jeu qui me faisait rêver quand je lisais les pages imports des magazines de jeu vidéo. Pour mes 13 ans je voulais une Dreamcast avec Shenmue à tout prix car l’idée d’explorer une ville bien réelle et bien réglée était un fantasme qui devenait vie pour le jeune adolescent de l’époque. Presque 20 ans plus tard me voilà enfin à y jouer réellement et que dire ? C’est une proposition de son temps et de son époque. Un jeu de 1999 qui ose parfois dire au joueur « non mais stop là je vais te demander de pas avoir de fun. » Je veux dire, qui aurait l’idée d’exiger du joueur qu’il attende 20mn l’ouverture d’une boutique pour faire avancer l’intrigue ?

Mais c’est cette proposition complète et définitive qui donne quelque part son cachet et cette personnalité à Shenmue. C’est un jeu que je ne recommande plus trop aujourd’hui, tant il semble venir d’un autre monde, d’une autre manière de penser. C’était révolutionnaire à l’époque, c’est très étriqué aujourd’hui. L’intrigue en elle-même n’est pas foncièrement incroyable. Mais je suis très content d’y avoir joué et oh shit je me rends compte que je l’ai jamais fini alors que je suis genre dans le dernier chapitre ???


Printemps

Final Fantasy IX

Beaucoup de Final Fantasy dans ce bilan – c’est vrai que je commence à revenir au bon vieux rythme d’un FF par an. J’envoie des prières pour que le remake de FF7 sorte un jour sur Xbox que je puisse continuer à me faire un jeu à rythme annuel, même si ma naïveté a certainement des limites claires.

Bref, printemps 2019, Final Fantasy IX débarque sur Xbox, je vois des succès à débloquer et l’opportunité unique de refaire en parallèle un jeu qui a profondément bouleversé mon début d’adolescence et ma manière d’apprécier les jeux vidéo. Le lancement ne se fait pas sans doutes: est-ce que le jeu va avoir bien vieilli et, plus dur encore, va t-il être meilleur que les souvenirs que je m’en suis crée ?

Bonne nouvelle du coup: le jeu m’a a nouveau touché au coeur. Et oui, il avait effectivement bel et bien des défauts que j’avais oublié ou dont j’avais pas conscience à l’époque. Mais c’est cette redécouverte totale du jeu qui m’a justement fait un bien fou. Fini l’époque où je me remettais à douter de mon amour du jeu en mode « non mais tu l’adores parce que t’y as joué gamin et que c’était ton premier FF », maintenant je le connais tel qu’il est réellement et j’ai la confirmation que c’est bel et bien un jeu important, excellent, qui possède autant de grands moments que de défauts évidents.

Fini de considérer le jeu comme un intouchable nostalgique parfait, maintenant je peux l’aimer pour ce qu’il est réellement. Et ce même malgré ses quêtes annexes à la con, son CD4 rachitique et son système de transe qui continue encore aujourd’hui de ne pas faire le moindre sens – car à côté son intrigue et les messages qu’elle porte restent très forts encore aujourd’hui, car l’OST reste époustouflante, car le jeu développe un sens de l’aventure et de l’exploration incroyable au fil de l’avancée, car le CD3 est excellent en terme de rythme et de liberté offerte au joueur, car le système des compétences à apprendre est assez fun, car le système de combat continue de faire le taf malgré son classicisme et d’offrir des combats riches et plaisants, car les décors restent époustouflants et la carte un plaisir à découvrir. Oh, et la traduction fr reste excellente. Toujours un méga tube ce jeu, quoi.


Été

Football Manager 2019

C’est comme un cycle, comme une ritournelle: tous les 3 ans environ je retombe dans Football Manager. Tous les 3 ans je passe littéralement deux à trois mois à ne plus faire que ça de tout mon temps libre. Je commence entraîneur libre, je finis quelque part en National, et hop je commence mon ascension. Je navigue de club en club, de sélection en sélection. Mais à chaque fois c’est qu’une seule partie unique, dans laquelle j’injecte parfois jusqu’à 250h, mais dans laquelle je donne tout. Dans 2019 j’avais commencé dans le club de Concarneau, je l’avais monté en Ligue 2 puis en Ligue 1, fait accéder à la Ligue des Champions en un temps record. Puis j’ai rejoint Bâle, que j’ai mené au sommet du football européen en environ 5 saisons. En parallèle j’ai géré la sélection suisse pour l’équipe de France. Après avoir quitté Bâle pour me concentrer sur la France – avec coupes du monde et Euro sur le chemin -, là j’avais rejoint Manchester United pour me donner un nouveau challenge, et c’était là où j’en étais.

Football Manager j’y jouais plus pour me raconter une sorte de grande histoire. J’utilisais un peu l’éditeur pour tricher de ci de là mais je m’en foutais parfois de pas gagner de manière « légale », j’étais là pour me raconter quelque chose, pour voir ce monde footballistique virtuel évoluer et bouger autour de moi. Le plaisir de Football Manager c’est aussi voir Lionel Messi devenir entraîneur de Strasbourg, c’est voir Kylian Mbappé quitter le PSG pour le Borussia Dortmund, c’est voir Curacao se qualifier de manière random à une coupe du monde organisée en Egypte, c’est voir un mec nommé « Jerome Baron », issu de Sochaux, devenir le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France avec des stats ultra pétées.

Je jouais aussi à Football Manager en matant des vidéos en fond, voir même des séries: je me suis fait trois saisons de A la maison blanche en jouant à Football Manager. Plus qu’un jeu, c’est devenu un outil pour gérer mes soucis d’attention, pour doublement occuper mon cerveau. Pendant deux mois, trois mois, en boucle. Puis un jour j’ai arrêté de lancer le jeu. Et je ne l’ai plus jamais relancé. La sauvegarde est toujours là dans le Cloud. Peut-être trois ans après je pourrais réinstaller le jeu et retoucher à ça. M’y remettre. Mais est-ce que je veux à nouveau brûler un trimestre entier de ma vie ?


Automne

Shovel Knight: King of Cards

Avec le recul, Shovel Knight fut peut-être un de mes jeux favoris de toute mon histoire avec ma Xbox One. C’est un jeu qui a compris que le rétro c’est chouette mais encore mieux lorsqu’il est pétri de bonnes idées et d’une connaissance aigue de comment les jeux ont évolués au fil du temps. Le jeu de base était un vrai plaisir à parcourir, fin, précis, rythmé, offrant là encore une large liberté au joueur dans sa manière de prendre des risques et d’être récompensés en fonction. Bref c’était top mais la bonne nouvelle c’est qu’en plus derrière c’était pas fini – y’a eu la très étrange extension sur Plague Knight qui était aussi sympathique qu’un poil frustrante, puis deux ans plus tard l’extension sur Specter Knight qui était assez maboule puis nous voilà fin 2019 a accueillir le très attendu King of Cards qui se base sur le plus faible des chevaliers du jeu… et est peut-être la meilleure extension.

Quasiment un nouveau jeu à part entière, tout est repensé, soigneusement recoupé, en plus de nous proposer un nouveau gameplay qui va tirer le meilleur de tout ce qu’a pu amener Wario Land. On ajoute à ça des ptits jeux de cartes, et hop là boum, on a un jeu complet et généreux. Je reste presque honoré de toute cette générosité, on en méritait pas tant mais c’est quand même donné ! Un bon point final à un excellent jeu, du coup, qui fut mon refuge plate-formes bien mérité à rythme régulier, et ça écoutez je le prends sans déplaisir.



2020


Hiver

Yakuza 0

J’avais un peu essayé en 2018 avec Yakuza 4 mais j’étais pas vraiment rentré dedans pour plein de raisons (c’est ptet clairement pas le meilleur Yakuza pour un nouveau venu.) Du coup on peut dire que l’arrivée de Yakuza 0 sur Xbox, au sein du Game Pass (qui va commencer à avoir une importance assez primordiale), a été pour moi le déclic parfait pour enfin me lancer pour de bon dans la série. Et effectivement, Yakuza 0 est une bonne porte d’entrée ! Son statut de prequel fait qu’il demande peu de connaissances du reste de la franchise et surtout il permet à moi, petit français, de me balader dans un Japon de la fin des années 80 qui est précis, magnifiquement mis en scène et ultra plaisant à découvrir.

C’est aussi quelque part le jeu qui marque la première semaine de confinement pour moi. Quand on m’annonce au taf que je passe en full télétravail dès le 16 mars je suis un peu en train de me dire « cool, j’aurais moins de transports donc plus de temps pour finir Yakuza 0. » Naïf que j’étais. Mais en même temps il y’a tant de choses à faire dans ce jeu, entre la quête principale d’une trentaine d’heures, l’évident milliard de quêtes annexes, les mini-jeux à foison qui ont souvent un succès lié à débloquer, les soirées karaokés, tout le délire à base de gestions de club d’hôtesse qui m’aura bouffé un ou deux après-midi. C’est délirant, c’est chouette à explorer, c’est ultra généreux, c’est plaisant à jouer (les combats sont funs), l’intrigue est sympa… Bref si c’est ça l’ADN Yakuza, j’y replonge chaque année si vous voulez.

(Spoiler: il y replongera chaque année.)


Printemps

The Witcher 3: Wild Hunt

Y’avait-il autre chose à faire pour moi durant tout avril et mai 2020 ? Je veux dire, dehors y’avait rien d’ouvert. Du coup, eh, pourquoi pas se faire quasiment tout The Witcher III ? Presque 110h de jeu en quatre semaines, entre le contenu ahurissant du jeu original et l’exploration des deux DLC. Une expérience extrêmement riche, très plaisante, et dire que mes mauvais souvenirs du second jeu m’ont longtemps démotivé à me lancer dans ce troisième volet, considérablement meilleur dans tous les aspects ! Le monde est un délice à explorer, les quêtes sont régulièrement surprenantes de part leurs qualités et la profondeur des choix laissés au joueur puis damn quel plaisir d’avoir un jeu de rôle occidental avec un aussi bon protagoniste principal. Geralt non seulement il est particulièrement intéressant, mais en plus le jeu trouve constamment le bon équilibre entre nous laisser une vraie liberté dans la manière qu’on a de jouer « notre » Geralt, tout en posant des limites claires pour pas non plus qu’on en fasse réellement n’importe quoi. On a l’impression de vraiment pouvoir laisser notre marque et créer notre aventure dans un jeu qui reste pourtant extrêmement écrit. C’est une belle réussite sur ce point.

Evidemment c’est pas toujours parfait – à la manette, le jeu est parfois assez confus, surtout en plein combat quand on se retrouve à devoir gérer 300 boutons juste pour lancer un pauvre sort. En terme d’écriture, la première moitié est si ouf que le reste du jeu a beau rester globalement solide il donne un peu le sentiment de s’étendre et de s’essoufler à certains moments. Mais à part ça quel plaisir de bout en bout. Et dire qu’il me reste encore quelques quêtes de Blood and Wine en réserve, pour quand ça ira vraiment pas bien… Bref, quel plaisir.


Été

Crusader Kings III

C’est même le presque putain de problème que Football Manager: je lance une partie de Crusader Kings à 13h, je commence ma petite histoire, et je la termine à 4h du matin en ayant bougé de ma chaise que pour dîner et pour aller aux toilettes. La seule chose qui me sauve dans ce bordel c’est que les parties de Crusader Kings III ont une fin claire, une année « conclusion » où tu peux pas aller au délà. Sans ça je serais toujours en train de gérer les affres de ma famille normande devenue bon gré mal gré à la tête d’un des royaumes les plus puissants comprenant simultanément les comtés de Normandie, une partie de la Bretagne et (???) la moitié de ce qui compose aujourd’hui l’Allemagne. Bon ça a pas toujours été facile, surtout quand un des rois de la famille a été un authentique serial killer, qu’un autre passeait son temps à se flageller ou qu’un dernier a fondé un cercle de sorcellerie qui a perduré pendant plus de deux siècles…

C’est un mélange entre du jeu de stratégie et du jeu de rôle qui utilise derrière un contexte historique et géographique avec lequel je suis familier donc oui je ne peux que céder à ce genre de jeu et oui c’est là aussi un jeu qui est pour moi dangereusement addictif. Je ne lance une partie de CKIII que si je sais que j’ai toute ma journée juste pour moi et que je suis « prêt » à considérer cette journée comme perdue. C’est des parties qui durent 10h au minimum et c’est un jeu qui m’a déjà déréglé deux ou trois fois mon rythme de sommeil. C’est pour ça qu’il est actuellement désinstallé. Ce gredin !


Automne

Yooka-Laylee and the Impossible Lair

En vrai j’ai kiffé ce jeu et je suis content parce que je suis quelqu’un d’un peu chiant: j’adore les jeux de plates-formes mais je suis souvent très exigeant: je suis à la recherche d’une expérience précise… que je n’arrive pas à décrire. Beaucoup d’essais récents de jeux qu’on me présentait comme de nouvelles références m’ont deçu parce que le jeu manquait trop de ce que je cherchais ou au contraire me proposait une expérience peut-être trop… serrée. Genre j’ai détesté profondément A Hat in Time qui avait un super univers mais qui pour moi manquait trop d’optimisation et de précision pour que je prenne du plaisir à y jouer. J’ai également été tristement réfractaire à Celeste: j’ai très vite compris que le jeu me demandait une sorte de récitation permanente, où il était attendu de moi un éventail très réduit de possibilités pour traverser certains des tableaux, et je n’avais ni le courage ni l’envie d’être le bon petit élève qui ferait les manipulations attendues dans l’ordre attendu. Puis évidemment j’ai haï la proposition de Crash Bandicoot 4 qui là pourtant était proprement excellent à jouer manette en main, mais se révelait sadique dans la chasse du 100%, témoignant d’un manque total de compréhension de ce qui faisait le plaisir et l’ADN de la franchise.

Bref, Yooka-Laylee and the Impossible Lair fut une bonne bulle d’air, dans ce triste monde post-Shovel Knight où j’avais un peu perdu la foi de retrouver chaussure à mon pied. Car c’est un bon retour de la formule Donkey Kong Country, avec derrière d’excellentes idées ! La présence d’un hub d’exploration à la Zelda riche en secrets, les niveaux qui existent en deux variations et puis évidemment le fait que tout le défi du jeu est autour de cet « Impossible Lair », sorte de grand donjon final extrêmement exigeant qui peut être accessible n’importe quand mais qui devient de plus en plus facile au fur et à mesure de l’expérience qu’on a du jeu. Ca se joue bien, la musique est chouette, je suis juste un peu réfractaire du design global des personnages que je continue de trouver un peu moche mais écoutez ça gâche pas totalement l’expérience. Puis vu le temps qu’ils passent à mourir dans ce jeu, écoutez…



2021


Hiver

Final Fantasy XIV: Shadowbringers

Lancé durant le confinement et me voilà, 10 mois plus tard, après environ 250 heures, à conclure ce qui était alors la dernière extension en date du MMORPG acclamé par la critique et gratuit jusqu’au niveau 60™ Final Fantasy XIV. Au départ j’y jouais un peu pour passer le temps et tester un jeu sur lequel j’avais eu pas mal de bons retours, trois extensions plus tard je commençais à envisager l’idée de balancer 100 balles sur skeb juste pour avoir un dessin cool de ma Lalafell que j’aurais pu… je ne sais pas… imprimer et faire encadrer… je pense. Si Endwalker va débarquer un peu plus tard et me refaire énormément de bien (surtout dans sa manière magistrale de conclure tout l’arc narratif posé jusqu’ici), reste que c’est quand même l’extension Shadowbringers qui aura été la plus magistrale de toutes les claques.

Ainsi, non seulement cette extension est très bonne en terme d’écriture – avec une intrigue aux sujets très sombres, un super développement des personnages, et un monde fascinant à parcourir – mais encore une fois le meilleur des moments que j’ai jamais vécu avec ce jeu c’est dans l’épilogue – le fameux patch 5.3 qui à mon sens encapsule en six heures tout le meilleur de la franchise Final Fantasy dans son ensemble. Une intrigue intense riche en messages forts et en passages émouvants, des combats homériques contre des divinités devenues folles, des rebondissements à foison et un donjon ultra-mémorable. Un rush d’adrénaline que j’ai eu la chance de me faire d’un seul coup et qui reste aujourd’hui comme une de mes plus belles soirées gaming.

Bref, FFXIV j’y suis allé pour passer du bon temps avec des amis, j’y suis resté parce que j’ai envie de protéger tous les Héritiers, que j’adore mon perso et qu’évidemment je regrette de lui avoir mis un nom de méga weeb et que damn putain cette intrigue cet univers c’est ouf. Saucé par l’avenir du jeu et méga saucé pour FFXVI du coup parce que damn c’est tout le sang neuf dont la franchise avait besoin qui est là.


Printemps

Judgement

Le Yakuza annuel ! Qui n’a pas le nom Yakuza dans son nom ! On se perd !

Non bon du coup, logiquement: en mai 2021 je chope une Xbox Series X pour enfin offrir à ma très très vieillissante et mourante Xbox One des vacances bien méritées, et le seul jeu que je prends en accompagnement bah c’est Judgement qui était alors une des seules vraies exclues de la console. C’est donc l’occasion de revenir dans un Kaburicho plus moderne, après l’avoir longtemps exploré un an avant dans Yakuza 0.

Bon le reste du paragraphe va être rapide: c’est les mêmes qualités que Yakuza 0. Je le préfère peut-être même à celui-ci: je trouve l’intrigue plus compacte et encore plus réussie (y’a tout un segment de l’intrigue qui parle de démence et d’Alzheimer que j’ai trouvé super bien d’ailleurs ça m’a surpris), y’a un peu moins de minis-jeux mais ceux-ci sont plus intéressants donc globalement on ressent pas trop l’absence du bowling, le protagoniste principal est aussi fun à suivre et à jouer que Kiryu ou Mijima, les quêtes annexes restent très solides… Non, vraiment, un très très bon spin-off à Yakuza, qui permet de changer un peu de rythme, continue à jouer sur les forces de la franchise et a su me donner envie pour sa suite, Lost Judgement. Oui je suis en train de surveiller les sorties Game Pass en attendant que ça tombe dedans, je suis ce genre de rapiat.


Été

Hadès

Quand la sortie de Hadès fin 2020 faisait frémir de plaisir le monde entier j’étais déjà en train de m’auto-convaincre que c’était pas pour moi: « c’est un rogue-like, je hais les rogues-like », « non mais j’ai pas le temps d’y jouer », « non mais pourquoi je jouerais à Hadès sur ma Switch alors que sur Xbox One j’ai (regarde son pauvre backlog) des succès à récuperer sur Viva Pinata. » C’était efficace ! Mais bon, ce jour d’août où le jeu a débarqué sur le Game Pass bon bah là du coup j’avais plus vraiment d’excuses, je l’ai lancé… et oui j’ai ultra kiffé. Tellement que je l’ai platiné après une centaine d’heures de jeu, et j’en aurais bien remis une centaine de plus !

Au délà de l’univers que évidemment je surkiffe à donf en bon mec qui a fait du grec ancien en 3eme pour espérer parler mythologie en cours, c’est vraiment le gameplay du jeu qui m’a très rapidement conquis et accroché. Le jeu est rapide, le jeu est précis, le jeu est facile à prendre en main, il est jouable, répond au taquet, on est en contrôle total de ce qu’on fait et juste bouger Zagreus est déjà un vrai plaisir. Mais derrière c’est au niveau du rythme que le jeu est très très fort et parvient à devenir très vite addictif: il n’y a aucune run « inutile » dans le jeu donc l’échec n’est jamais si décourageant que ça, et on est sans cesse entouré de choses à faire, de choses à voir. On lance le jeu, on parle aux persos qui ont un nouveau dialogue, on enchaîne sur une nouvelle run, on fait nos niveaux, on avance, on apprend à maîtriser une nouvelle arme, on découvre des nouveaux atouts divins, on expérimente, on teste, on meurt, des nouveaux dialogues et des nouvelles possibilités se débloquent dans le hall d’Hadès, on parle à tout le monde, on sent que des choses avancent, on achète des trucs pour améliorer son perso, on a envie de tester et de continuer à avancer, on retourne faire une run… Etc etc.

Hadès c’est une réussite totale: c’est super plaisant à jouer, on a envie d’y jouer, on a jamais envie de lâcher la manette, l’univers est fort et iconique… Bref, c’est de la bombe, effectivement.

(J’arrive toujours pas à battre Hadès Extreme et ça par contre je le vis mal.)


Automne

Ar Tonelico 2

Constatation un peu triste que je me faisais devant le faux E3 de cette année: le jeu vidéo moderne ne me vend plus du rêve. Est-ce que ayé je suis devenu définitivement trentenaire, réac et conservateur, nostalgique des jeux vidéo de mon adolescence ? Dans un monde presque divisé entre des jeux AAA qui se ressemblent tous et des jeux indés qui trop souvent manquent de l’ambition et des moyens nécessaires pour porter réellement les idées et les expériences qu’ils veulent proposer, peut-être que je regrette juste l’époque où on avait beaucoup plus de jeux d’envergure « moyenne. » Des jeux qui tentaient des trucs, le faisait avec des équipes de taille moyenne, bénéficiait quand même de conditions de travail plus riches que par rapport à des indés. Dans le monde du JRPG, par exemple, ça a donné toute cette période PS2 où les jeux de rôle pullulaient, et où l’on avait aussi bien de gigantesques blockbusters comme les Final Fantasy ou les Dragon Quest que de projets plus « petits » qui débarquaient juste avec des visuels plus minimalistes, mais assuraient derrière sur l’intrigue, la direction artistique ou même le système de combat. Il y’avait plus de possibilités, plus de propositions, plus d’expériences offertes. Que ce soit des Disgaea, des Magna Carta, des Persona 3, des Rogue Galaxy ou même, du coup, des Ar Tonelico.

Du coup ouais à l’automne 2021 je vais pas bien, un pote me prête sa PS2 pour que je me change les idées et me propose de faire des sessions d’Ar Tonelico II. C’est un de ses jeux favoris et, effectivement, c’est une franchise qui m’a toujours un peu fait de l’oeil. Le deuxième en particulier, bien aidé par le fait que les deux héroïnes ressemblent beaucoup aux héroïnes de Macross Frontier. Et moi si je peux avoir un JRPG avec Ranka Lee, croyez bien que je vais le faire. Ce qui tombe bien, en plus, vu que c’est un JRPG où la musique est littéralement au centre de l’intrigue !

Je n’ai pas encore fini le jeu – j’avance au rythme de deux ou trois grosses sessions par mois – mais j’approche du donjon final et, globalement, c’est jusqu’ici une très chouette expérience. J’ai été surpris par pas mal de choses: le rythme du jeu est assez rapide, il y’a une grosse profondeur dans l’écriture des deux héroïnes, l’OST s’impose très vite comme une des meilleures de la console, et puis y’a un système de combat très très fun et assez unique. J’ai longtemps eu un peu de réticence à revenir jouer aux JRPG de cette période parce que dans ma tête ils auraient forcément mal vieillis en terme de gameplay ou de rythme et c’est l’inverse: je trouve le jeu plus rythmé et moins ennuyeux que beaucoup de JRPG modernes qui m’ont fait lâcher très vite la manette ! Après, comme beaucoup de jeu de cette période, c’est aussi un jeu à l’inventaire incompréhensible (beaucoup beaucoup d’objets qui s’accumulent et qui ont des usages chelous), y’a quelques points de l’intrigue principale où tu sens que ça fait du surplace pour allonger la durée du jeu, y’a des mécaniques pas très très bien expliquées… mais globalement, ouais, c’est un jeu qui m’a fait pas mal de bien. C’est une prise de conscience aussi: après tout si le jeu vidéo moderne me parle de moins en moins, ça veut pas dire que je dois laisser tomber le jeu vidéo – j’ai encore plein de choses à découvrir dans le passé, en attendant que l’industrie reprenne une direction qui me parle plus !



2022


Hiver

AI: The Somnium Files

Eh au moins mon Game Pass il se rentabilise de plus en plus avec les arrivées sans doute plus régulières de jeux japonais qui me font de l’oeil (!) depuis quelques temps. Par exemple ça faisait deux ans que j’hésitais à me faire AI The Somnium Files sur Switch. La démo m’avait pas mal plu, j’attendais une promo et la motiv pour m’y lancer définitivement. Bon bah au final problème réglé: ça arrive sur Xbox dans le Game Pass, c’est pas aujourd’hui que ma Switch va chauffer !

En tout cas voilà un jeu plutôt sympa et plutôt intéressant, qui m’aura pas mal passionné pendant une quinzaine de jours. Comme souvent avec son écrivain – Kotaro Uchikoshi (999, Virtue’s Last Reward) -, on a un jeu qui va pas mal jouer avec le temps, avec les routes et avec les choix, ici pour mener une belle histoire à base de persos qui se font buter et d’yeux qui se font arracher. On est un détective équipé d’une super intelligence artificielle, on essaie d’élucider le truc avec des flashbacks en réalité virtuelle, et nos choix ont des conséquences majeures, débloquant différentes routes qui nous permettent de développer différents personnages secondaires (et suspects potentiels.) Le jeu est assez surprenant dans son ton, piquant pas mal de choses à Danganronpa dans la manière de mélanger constamment les scènes les plus glauquissimes avec un humour souvent extrêmement grivois, voire même parfois clairement débile. On rigole autant qu’on frémit, l’équilibre est parfois précaire mais écoutez ça marche bien. Beaucoup kiffé le personnage de Mizuki, aimé les relations entre le héros et son intelligence artificielle de poche, trouvé quelques rebondissements efficace et surtout adoré toute cette route centrée sur la démence d’une vieille dame. Le genre de thème que comme dans Judgement je pensais pas voir arriver dans ce genre de jeu mais qui est traité avec beaucoup de soin.

Bon, du coup, la question qui reste c’est: Nirvana ça débarque quand ? Je veux jouer Mizuki qui défonce des méchants moi.


Printemps

Project Sekai: Colorful Stage

On va conclure gentiment sur la saison actuelle et je vais être honnête – vous le verrez sans doute dans mon bilan annuel de début septembre – : malgré mon chômage je joue pas forcément beaucoup et quand je joue c’est rarement à des trucs très intéressants. Après, c’est aussi la saison où j’ai vraiment commencé à jouer serious business sur deux/trois events d’un mobage donc eh, parlons de ce mobage et oui c’est Project Sekai Colorful Stage. Le jeu mobile avec Hatsune Miku qui fait de la psychothérapie pour vingt adolescents qui vont pas très forts (surtout 25ji) (oh ça va pas fort du tout chez 25ji.)

De base c’est juste un jeu mobile musical de plus, vous me direz: on joue des chansons, on gagne des niveaux, on achète des musiques, on peut tirer au sort au gacha des personnages qui filent des stats, et comme c’est plus ou moins le même studio que Bang Dream, le rate du gacha est bien bien méchant. Mais en vrai la forme du jeu je m’en fiche un peu parce que ce qui me passionne dans Project Sekai c’est d’un côté sa banque musicale (plus de 15 années de hits Vocaloid dignement représentée, sans compter les nombreuses et excellentes compos originales par des producteurs cultes) et de l’autre, surtout, bah son très large casting. 20 personnages très riches, plus complets que leurs apparences puissent laisser le suggérer. Puis là encore, j’ai mes chouchous et je les aime beaucoup: le trio du seum Mizuki/Ena/Mafuyu qui ont pas mal de bagages émotionnels traités avec une belle justesse, qui me donne toujours plus envie de les voir un jour héros. Y’a chez VBS le duo adorable de Kohane et de An, y’a chez Wonderlands X Showtime l’archétype de la ultra-genki au background plus sombre qu’il n’y paraît avec Emu, y’a Honami et ses traumatismes de collège chez Leo/need, l’intégralité de More More Jump qui offre une vision complexe et intéressante sur l’industrie des idols…

C’est juste un univers que j’aime beaucoup, et si vous suivez mon Twitter il ne vous aura pas échappé que je suis de près le hashtag lié aux fanarts des personnages. C’est comme FFXIV: à la base je me suis lancé dans le jeu pour pouvoir jouer Charles dans un jeu musical, et me voilà un an plus tard à prier chaque jour que Mizuki puisse réveler son secret à Ena, que la mère de Mafuyu arrête d’être néfaste ou que Honami puisse manger un bout de tarte aux pommes. C’est mes bébés ces 20 couillons là, je veux juste qu’ils soient contents.

(Et qu’ils continuent de me sortir des super reprises de Venom.)


Et voilà pour ce bilan décennal ! Toujours un format très bizarre à écrire, mais comme d’habitude c’est l’occasion de faire aussi un bilan de joueur que parfois un bilan personnel. J’espère que la lecture vous aura plus et on se donne rendez-vous mercredi prochain pour l’article des quinze ans suivi peut-être début juillet du bilan décénnal manga ! Des gros bisous !

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