Après six épisodes, force est donc de constater que Sakurasou no Pet na Kanojo est une forte agréable surprise dans le petit monde très stagnant des comédies romantiques japonaises: un design certes très classique mais fort joli, des personnages solides et une intrigue qui avance un poil plus vite que d’habitude.
Voici donc mon premier billet pour ce blog, et comme vous allez le voir il met en place dès maintenant la manière dont je vais fonctionner pour mes billets hebdomadaires. En effet je vais utiliser un schéma fort simple: celui, très manichéen, du bien et du pas bien. Je vais donc scruter chaque épisode avec chaque fois un objectif: en tirer ce qu’il y’a eu de meilleur et ce qu’il y’a eu de pire. Les bonnes et les mauvaises idées, choses, tout ce que vous voulez. Le tout avec une subjectivité absolument assumée parce que fuck yeah mes opinions sont extrêmement intéressantes.
Sakurasou no Pet na Kanojo // Studio JC Staff // Débuté en Octobre 2012 // Prévu pour 24 épisodes // Réalisatrice: Ishizuka Atsuko
PAS BIEN – La petit soeur du héros dans son ensemble.
Vous allez vite le voir, cet épisode de Sakurasou va sortir en vingt minutes TOUS les clichés que je déteste le plus dans les comédies romantiques japoniaises. Donc là en l’occurrence on a le droit au cliché de la petite soeur du héros qui débarque de nulle part pour venir passer du temps chez lui et qui semble totalement amoureuse de lui et super protectrice. C’est l’un des plus grands décalages culturels qu’on doit avoir avec le Japon, c’est à dire que chez nous la tendance « culturelle » est au grand frère qui veut péter la gueule du premier fils de tupe qui oserait draguer sa soeur, au Japon, c’est la petite soeur qui va vouloir péter la gueule de la première tupe qui oserait draguer son frère.
Donc là première apparition du personnage: elle court avec un grand sourire en chantant « onii chan onii chan onii chan », montre sa culotte à la caméra deux fois et, évidemment, tombe directement sur Mashiro quasiment à poil. Vous savez, c’est pas tous les jours facile d’assumer d’être fan d’anime et de vouloir que le mépris des grandes pontes intellectuelles vis à vis de l’animation japonaise s’arrête quand, de l’autre coté, tu es désormais un peu blasé face à un tel déchaînement de pédophilie incestueuse sous-jacente pas super bien écrite. Eh, si vous voulez de la pédophilie incestueuse sous-jacente super bien écrite, y’a tout l’arc de Mei dans Clannad After Story.
Bon après compte tenu de la série, on peut se dire que c’est une sorte de parodie… mais j’en suis même pas sûr. Et de l’autre coté, je m’en fous un peu, parce que même si elle aurait été une parodie revendiquée, elle se révèle beaucoup trop vite juste insupportable à parler fort, aigu et à faire plus de rentre dedans dans le héros qu’un personnage de Street Fighter à la voiture d’un niveau bonus quelconque. Enfin bref, je suis déjà prêt pour vingt minutes d’épisodes avec une fille qui hurle, qui fait chier et qui par sa simple présence réduit considérablement la qualité de cet animé.
BIEN – Mashiro à la sortie du bain
J’ai arrêté de compter combien de fois en six épisodes on a eu le droit à Mashiro encore un peu humide se baladant en serviette l’air éveillé mais on s’en lasse pas trop et c’est du tellement meilleur fanservice qu’une gamine écervelée qui montre sa culotte tout le temps.
PAS BIEN – JC Staff a enfin vu des animes du studio SHAFT
Comme ça, bam, out of nowhere. Très généralement toute la discussion au téléphone entre le héros et ses parents PUAIT le Nisemonogatari. C’était absurbe, verbeux pour pas grand chose et il y’avait des changements de design juste pour le plaisir de faire des changements de design (et parce qu’on s’y sent forcé.) J’y suis pas opposé parce que c’est toujours quelque chose de fun et qui change un peu de d’habitude mais il y’a des fois ou ça fonctionne pas parce que ça a l’air forcé. Nisemonogatari, par exemple, donnait l’impression d’un concours au sein de la SHAFT pour savoir comment caser le maximum de signatures et de trucs débiles en 12 épisodes, afin que tout le monde oublie le fond (en l’occurence un truc où il se passe pas grand chose et où le trois/quart des dialogues sont parfaitement inutiles) en faveur d’une forme qui se voulait « artistique. » Ca a pas marché des masses compte tenu que les seuls trucs qu’on se souvient c’est la partie de Destins avec Nadeko et la scène de la brosse à dents dont leur aspect mémorable tient surtout du fait qu’on est tous un peu des obsédés et des obsédées plus que d’un quelconque talent d’écriture ou de graphisme de la part de Shaft.
Et là, étrangement, toute cette communication au téléphone super zarb donnait cette impression de forcé. Puis derrière ça, on avait Mashiro qui faisait des bruits bizarres devant un ventilateur et la petite soeur qui s’entraînait à faire du karaté, ce qui créeait un chaos assez pénible à regarder, comme un crash de voiture. Ca n’avait aucun sens, ce n’était pas spécialement drôle, et au final on sait plus trop pourquoi la soeur est là. C’est dommage ! … même si on s’en fout parce qu’on veut surtout savoir quand elle se casse.
BIEN – Même absente de l’épisode, Misaki reste le meilleur perso de la série.
J’adore Misaki. Déjà parce que c’est Makoto Shinkai avec 18 ans et des gros boobs, mais aussi parce que c’est mon cliché préféré de la japanimation: la fille super gentille, super énergétique et un poil excentrique. Dans cet épisode elle est totalement absente puisqu’elle passe son permis de conduire, ce qui nous est montré en quatre segments de quinze secondes. Et ça tue puisqu’elle conduit super bien mais de manière ULTRA ARTISTIQUE.
BIEN – Et le mystérieux hacker de la maison aussi.
Dans cet épisode le mystérieux hacker continue de se conduire comme un gros connard, mais cette fois menace carrément le héros de lui zipper la bouche avec l’aide de son IA en forme en maid. Et voir une maid dire en souriant avec un enthousiasme COMMUNICATIF comment elle compte installer sur la bouche du héros une fermeture éclair, c’est quelque chose qu’on ne voit pas tous les jours.
Puis en plus c’est cool, ça m’a rappelé une scène rigolote d’Austin Powers 2.
BIEN – Nanami et Mashiro se mangent le grain de riz
Ce qui m’ennuie un peu avec Sakurasou c’est que toutes les pièces pour un triangle amoureux « classique » sont posées, et que je trouve ça relativement banal. Pas que ça soit un mauvais triangle puisqu’il est déjà bien avancé et que chacun de ses points est relativement intéressant, mais juste que ça m’emmerde qu’en 2013 l’animation japonaise est incapable de faire une comédie romantique qui n’implique pas un foutu triangle. Et surtout parce qu’il est incapable de filer un VRAI triangle ou chaque coté pourrait VRAIMENT interagir avec l’autre. Parce que souvent c’est pas un triangle c’est juste un compas ou une pointe et une mine se font la guerre pour essayer de se sauter le truc qui sert de lien au milieu.
Un vrai triangle, par exemple, c’est du coup Toradora: Taiga et Minorin veulent Takasu qui lui-même ne sait pas qui il veut MAIS Minorin veut aussi Taiga, qui elle-même est très proche de Minorin. Bon, après y’a ce connard à lunettes qui entre dans l’équation pour Taiga et Ami qui sait pas trop ce qu’elle veut avec Takasu donc c’est pas un exemple très clair mais VOILA.
Enfin bref, j’espère que Sakurasou offrira d’autres scènes mignonnes avec des sous-entendues yuri entre Mashiro et Nanami et, pourquoi pas, qu’a la fin il se passe comme aurait du se finir Macross Frontier: les deux filles se rendent compte que le héros fait chier à pas choisir, et décident qu’au final, le meilleur couple possible c’est elles mêmes toutes les deux. Oui je suis très fan du pairing Ranka X Sheryl, RETOURNEMENT DE SITUATION.
PAS BIEN- Stop, arrêtez d’écrire toujours la même scène avec les bains communs, y’en a marre.
Cliché de comédie romantique qui me pète les couilles constamment: les foutus bains communs. En soit c’est pas tant le lieu qui me gène vraiment, c’est surtout qu’il s’y passe TOUJOURS la même chose: les garçons et les filles sont séparées par un mur en carton, les filles se tripotent ou parlent de leurs nichons, les mecs écoutent en ne sachant pas si ils doivent écouter avec un sourire pervers ou juste avoir l’air super géné et regarder le plafond en espérant que l’autre ne verra pas leur gigantesque érection et ça se finit toujours par une fille qui traite un de mecs de gros pervers en lui envoyant un truc dans la gueule par dessus le mur.
Et, wow, c’est comme ça que ça se passe dans cet épisode, folie. Putain.
PAS BIEN – Le héros est suspecté d’être légèrement excité par la situation = il subit une punition corporelle en représailles.
Je sais pas trop combien de temps ça dure mais on trouvait déjà ça super pénible à l’époque de Love Hina donc je suis pas sûr que quinze ans plus tard (QUINZE ANS !?) ça soit soudainement devenu tolérable. Tu m’étonnes qu’aujourd’hui on a plus que des héros sans couilles et qui ont PEUR d’être excités par quoi que ce soit vu tout ce qu’ils mangent dès qu’il est suspecté un peu d’excitation. =(
BIEN – Le vendeur de pommes d’amour
Ce visage, cette posture, ce regard, on se demande comment il ne finit pas l’épisode à chanter du Dani Brilliant le sein de Mashiro dans une main, le vagin de la petite soeur dans l’autre et OUPS PARDON PEDOPHILIE EXPLICITE J’ABANDONNE CE PARAGRAPHE.
BIEN – Le gag de la petite soeur dépressive
Ok, y’a UN truc drôle avec la petite soeur et c’est cette scène où elle se met à totalement péter un plomb de dépression dans son coin et parler à sa peluche, le tout avec une musique SUPER exagérée. Et le truc drôle c’est que la musique coupe et reprend selon si elle est à l’image ou pas. C’est le genre de petit détail super cheap mais qui rend l’idée amusante.
Par contre j’ai du louper le moment où quelqu’un faisait remarquer que la petite soeur avait le hobby de parler aux peluches et que ça faisait un point commun avec Nanami. Ou alors c’est juste une manière subtile de montrer pourquoi le héros s’est pas foutu de la gueule de Nanami quand il l’a surprise en train de parler à des peluches parce que ça serait quelque chose auquel il serait habitué. Ca serait bien.
PAS BIEN – La seconde moitié de l’épisode stagne
En général tout cet épisode 7 a un peu fait stagner toute « l’intrigue » de la série. Pour la première fois dans cette série, rien n’a avancé, rien n’a évolué. Mais j’ai juste carrément aucun souvenir du moindre truc des dix dernières minutes de l’épisode alors que je l’ai maté y’a genre quatre heures. Je crois que c’est à ce moment là que j’ai commencé à m’aventurer dans ma tête et que je me suis dit que ça serait cool de faire un blog communautaire de recap d’épisodes d’animes … bref, l’ennui.
BIEN – Le train dit STFU à la petit soeur à notre place
La toute fin de l’épisode nous fait un peu frémir (la petite soeur POURRAIT devenir un membre de l’internat Sakura Hill dans un ou deux ans) mais de l’autre coté, elle se mange une fermeture de porte dans la tronche, et hop, elle est partie et tout va bien. Ah, on se sent déjà bien, c’est plus calme.
BIEN – Misaki a le permis
COMME UNE PATRONNE. J’espère tellement fort que ça va revenir dans les prochains épisodes et qu’on la verra régulièrement conduire. Même, au pire, qu’elle parte carrément dans une série spin off ou elle parlerait à une voiture qui parle et arrêterait des bandits en les assommant avec son énorme paire de seins. De Makoto Shinkai à David Hasselhoff, quoi.
CONCLUSION DE L’EPISODE: 8/20
Je sais pas si je vais vouloir mettre des notes à tout, mais mettons que je parte dans l’idée qu’on en mette. Enfin bref, un épisode plutôt médiocre, ce qui est assez inattendu pour Sakurasou qui jusque là arrivait à proposer un truc un poil meilleur. Enfin je m’en fais pas trop, l’épisode a tout de la transition entre deux arcs narratifs donc ça redeviendra peut-être cool, fun et romantique a l’épisode suivant, on sait pas.