Miyakawa-ke no Kûfuku 01 – Peuchère, Yamakan

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[avatar user= »Suryce » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=4″ target= »_blank »]Il y a… hm, quelque chose comme six mois on va dire, était annoncé qu’une grosse annonce à propos de la franchise Lucky Star allait être annoncée. Déjà les rumeurs s’enflammaient un peu à l’époque parce que les fans rêvent encore aujourd’hui d’une saison 2 de cet anime. Mais en plus de cela, il fut rapidement confirmé que l’annonce allait bel et bien concerner un anime… !

Et le mois suivant, Miyakawa-ke no Kûfuku fut annoncé…

Miyakawa-ke no Kûfuku // Studio Ordet // Débuté en avril 2013 // Nombre d’épisodes prévus inconnu // Réalisateur : Yutaka Yamamoto

 

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Cet affreux texte en haut des screenshots vous embête ? Eh bien, il va falloir faire avec !

C’est là que les choses deviennent vraiment marrantes. Cet anime est réalisé par « Yamakan ». Le même type qui a réalisé les quatre premiers épisodes de Lucky Star et qui a été viré de Kyoto Animation juste après parce qu’apparemment son travail était à chier (perso, je n’ai jamais trouvé de problème à ces quatre épisodes). Ce même type a ensuite fondé son propre studio, Ordet, pour faire les choses à sa façon et prendre sa revanche personnelle en révolutionnant l’industrie de l’animation japonaise… et aujourd’hui, ce même studio produit Miyakawa-ke no Kûfuku, le spin-off bas de gamme de Lucky Star.

Est-ce là ce « karma » dont les gens aiment tant parler ? Je n’ai pas l’habitude de jouer au vilain colporteur de ragots, mais pour le coup, je trouve l’ironie des plus hilarantes.

SUPERYAMA

Mais bref, quid de l’anime lui-même et de son premier épisode ?

Hé ben… honnêtement, les choses vont mal dès la première seconde.

Déjà parce que la résolution de l’image est en 360 putain de pixels. Les japonais ont l’air de considérer le fait qu’un anime soit diffusé uniquement sur le net comme une parfaite excuse pour diffuser la série dans une qualité pourrave (sûrement pour encourager à acheter les DVDs). Sauf que de nos jours, on peut facilement diffuser du 1080p en stream live du moment qu’on a l’équipement adéquat, donc l’excuse ne tient pas. C’est se foutre de la gueule du spectateur juste parce que son préfixe c’est un « web » au lieu d’un « télé ». Mais bon, moi je ne suis qu’un sale pirate pour le coup, donc la légitimité de ce discours est fort fragile écrit de ma plume…

Ensuite, Miyakawa-ke reprend l’un des gimmicks de l’anime originel : l’intro avec le carton sur lequel est marqué « le théâtre de Yoshimizu Kagami », avec les héroïnes qui disent des trucs randoms en fond. D’une certaine manière, c’est justifié parce que monsieur Yoshimizu est bien l’auteur de Miyakawa-ke tout comme de Lucky Star ; mais le problème que cela pose, c’est que Miyakawa-ke ne semble pas vouloir faire beaucoup d’effort pour se donner une identité propre, et ce sentiment sera confirmé par le reste de l’épisode : un plan emblématique de Lucky Star est repris tel quel, Akira Kogami fait un caméo gratuit, et les voix des doubleurs sont familières jusque chez les figurants. Et la majorité de tout cela se produit dès la première scène, comme pour essayer de mettre le fan de la série originel en confiance, de lui mettre en tête qu’il est en territoire connu.

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Mais bref², attaquons-nous enfin à la substance de l’anime : on y suit les mésaventures des soeurs Miyakawa, composées d’une aînée aux cheveux roses qui bosse, et d’une cadette aux  cheveux bleus en primaire. Dieu seul sait où sont les parents, mais en tout cas ils ont dû très mal éduquer l’aînée car celle-ci est une otaku qui fait passer l’argent investi dans son hobby avant celui investi dans une nourriture décente pour sa petite soeur en pleine croissance. Absolument tous les gags de la série reposent sur ça, ce qui est donc assez répétitif… et pourtant, je trouve la chose assez amusante. Yoshimizu démontre une certaine habilité à retourner le même gag dans tous les sens et à y ajouter quelque chose de nouveau à chaque fois ; et comme chaque épisode ne dure que cinq minutes, on a pas le temps de s’ennuyer.

Il est à noter que Cheveux Bleus est doublée d’une manière assez particulière : au lieu d’utiliser une voix moe typique pour une héroïne d’anime, la doubleuse parle avec un ton beaucoup plus réaliste. Cela fait un peu étrange au début, et la voix semble trop mature pour l’âge du personnage, mais pour moi ce genre de performances originales sont une bouffée d’air frais au sein d’une animation japonaise qui engage sans arrêt les mêmes doubleurs. Par contre, sa grande soeur Cheveux Roses a la voix typique de MILF qui fait semblant d’être gogole, le genre qui m’exaspère vite. Mais encore une fois, grâce à la courte durée des épisodes, on n’a pas vraiment le temps d’être marqué ou de remarquer cette performance trop clichée.

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Yamakan montre quand même qu’il sait toujours être original avec ses génériques

Au final, malgré mes médisances, Miyakawa-ke est un anime qui m’a fait rire en frappant vite et bien, et qui est donc de ce point de vue-là plus efficace qu’un Lucky Star dont les longs épisodes tiennent plus du trivia qui fait sourire de temps en temps que du véritable sketch comique.

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