Robotics;Notes 15 – Plot;Mushrooms

Choisissez votre erreur scénaristique s’il vous plaît

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[avatar user= »Suryce » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=4″]Si cet épisode n’a pas été écrit sous l’effet de l’alcool ou de substances illicites alors je veux bien manger mon chapeau (imaginaire).

J’ai déjà énormément critiqué Robotics;Notes sur différentes plate-formes à propos de son scénario et ses personnages mal-exploités, mais cet épisode est tout autre chose encore. C’est un trou noir scénaristique, un amas de chaos implosé, un portail vers l’apocalypse. Vous pensez que le moe est le cancer de la japanimation ? Eh bien, ça tombe mal, la pire victime de ce cancer est un anime de mecha (supposément).

Heureusement pour moi, cet épisode a le mérite de réunir tous les défauts de la série en une seule occurrence, ce qui va me permettre de bien commencer cette série de reviews en résumant la plupart de ces problèmes.

Robotics;Notes // Studio Production I.G // Débuté en octobre 2012 // Prévu pour 22 épisodes // Réalisateur: Kazuya Nomura

Gyaah, que vais-je devenir sans Twitter !?

L’épisode commence sur la constatation par les personnages que IRUO (l’appli de réalité augmenté qu’ils utilisent sur leurs tablettes) fonctionne très mal, probablement à cause des tempêtes solaires. Problème : Airi est une IA qui réside sur les serveurs de IRUO, qui vont être formatés durant une grosse maintenance le jour du réveillon de Noël.

Donc, premier problème, d’ordre scénaristique cette fois : le spectateur n’en a probablement rien à foutre de l’enjeu « Airi risque de disparaître ». Bon, je ne sais pas pour vous, mais pour moi la première réaction vis-à-vis de ce personnage, ça a été « Euh, c’est qui cette loli qui s’approprie l’ending à elle toute seule alors que la série est maintenant bien avancé et qu’elle a toujours pas été introduite ? ». Et quand enfin la petite Airi est introduite proprement, aucune raison n’est vraiment donné au spectateur pour apprécier le personnage, si ce n’est… le moe.

Et attendez, je suis une personne qui apprécie fortement le moe, j’ai déjà maté des séries assez médiocres jusqu’au bout pour la seule raison que l’héroïne était mignonne. Sauf que là non, je suis désolé, Airi est un personnage vide comme la mort. Son unique rôle est de distribuer gratuitement de l’exposition au héros, et le reste du temps se contente littéralement d’être une loli qui aime les prévisions météo et appelle le héros « onii-chan » (pour aucune raison précise).

Mais je vous ai pas dit le pire : Airi a une seconde personnalité, Geji, plus sérieuse et qui remplit le même rôle d’un point de vue scénario. Mais du coup, quel est l’intérêt ?! Déjà que Airi ne fait pas grand-chose, mais si en plus de cela elle est divisé en deux personnages, on n’est pas sorti de l’auberge. Donc on se retrouve avec deux personnages vains pour le prix d’un.

Le grand problème de Robotics;Notes, du côté des personnages, c’est que la série ne semble pas savoir que son sujet c’est censé être les gros robots et la virilité qui va avec (en fait c’est un problème général du coup, mais on y reviendra). Non parce que à part Frau qui a le droit à un vrai développement, j’ai l’impression que l’anime ne se repose que sur le moe (et les hameçons à fujoshi) pour nous faire apprécier les personnages, et ça semble légèrement ironique et même lamentable quand on sait que c’est Steins;Gate qui est censé être l’hommage au moe et qu’il faisait pourtant l’exact inverse (c’est-à-dire créer des personnages consistants, intéressants et aimables).

Pour la peine, une Mayuri avec dix ans de plus hot hot hot, imaginée par ce monsieur

Mais pour en revenir à l’épisode, il s’avère qu’Airi souffre elle aussi d’un coup de soleil et divague complètement à propos du fait qu’elle aimerait bien qu’il neige pour le réveillon. Ce qui embête un peu notre héros (dont le charisme est tel que j’ai sincèrement oublié son nom) qui essaye d’obtenir les derniers dossiers laissés par Kimijima, un scientifique mort qui aurait découvert un affreux complot d’un comité secret qui aurait pour projet de buter les trois quarts de l’humanité à coup de radiations solaires pour ensuite gouverner ce qu’il en reste.

Héros dont on ne sait pas trop pourquoi il se démène à débloquer les dossiers (ce qui nécessite de remplir des conditions à la con avec Airi en témoin, comme de surfer en prenant une vague en moins de 3 secondes, je n’invente pas), étant donné que la plus virulente réaction que ces dossiers aient jamais provoqué chez lui, c’est un léger haussement de sourcils (je n’invente pas²), même quand il commence à croire ce qui y est écrit.

Mais bref, notre grand héros arrive à prendre sa vague et débloque le dernier dossier, sauf qu’il ne sait pas où celui-ci est caché (il doit trouver l’icône grâce à IRUO, et celle-ci peut être n’importe où dans la région). Airi, qui est un peu gogole (plus que d’habitude), ne sait pas non plus et préfère lui parler de sa maison où elle aimerait bien retourner pour son anniversaire, qui coïncide avec  le réveillon (le hasard fait bien les choses dans R;N, on en reparlera sûrement). Apprenant qu’il s’agit aussi de la maison de Kimijima, notre héros la suit jusque là-bas parce qu’il est quand même intrigué.

Et il trouve une loli dans le frigo de la cave.

Il faut toujours avoir une loli en réserve dans le frigo en cas d’invasion de zombies

Tintintin, révélations ! Airi est en fait tirée d’une personne réelle, et c’est là qu’on commence à sentir l’effet des champignons consommés par le scénariste. Donc, Kikajima a, un beau jour et par pur hasard, rencontré une gamine souffrant d’une maladie incurable et à qui, après qu’ils soient devenus amis, il a proposé de la frigorifier jusqu’à ce que l’humanité invente un remède pour son problème.

Et c’est là que ça devient marrant et que tu te demandes si cet épisode n’a pas était écrit par un enfant tant le ridicule du truc est évident : la maladie d’Airi ne met pas sa vie en danger (c’est explicitement dit), Kikajima n’a aucun moyen de savoir si l’hypothétique remède sera inventé un jour, et même si c’était le cas, il est la seule personne à savoir qu’il y a une gamine congelée dans son sous-sol alors qu’il est déjà relativement âgé (et un accident est vite arrivé quand on essaye de débusquer des complots mondiaux…). Tout cet opération est de plus un kidnapping d’enfant puisse que la famille d’Airi n’est jamais mentionné et que celle-ci n’a vraisemblablement jamais donner son accord (puisque personne n’est au courant). Et on peut encore rajouter à tout cela qu’apparemment personne (et encore moins la famille) ne s’est rendu compte qu’une japonaise mineure avait disparu de la circulation.

Et pour finir, même si toute l’opération s’était bien passé, Airi aurait été guérie au sein d’une époque où probablement tous ses proches et les gens qu’elle connaissait seraient mort de vieillesse depuis le temps.

Nan, vraiment, quel super plan Kimijima !

Vraiment, est-ce qu’ils essayent seulement d’écrire une histoire qui a un peu de sens ? Je sais pas moi, ils auraient pu au moins faire d’Airi la fille de Kimijima, ça aurait effacé la moitié des plot holes d’un coup (et atténuer le côté bien creepy de l’histoire).

Mais bref², l’information importante, c’est que Airi, la vraie, espérait que si un miracle se produisait et que la neige tombait durant le réveillon de Noël (l’histoire se passe dans le Sud du Japon, il fait chaud), alors peut-être que même sa maladie pourrait aussi miraculeusement guérir. Et comme Airi, la fausse, a apparemment hérité des souvenirs de la vraie (l’anime n’explique pas clairement quelle est la connection entre les deux), c’est pour ça qu’elle fait une fixation sur ses envies d’un Noël blanc.

Après avoir fait quelque chose d’intelligent et de raisonnable pour la première fois depuis le début de la série (appeler les flics pour qu’ils récupèrent la gamine), notre héros passe un moment seul avec Airi (la fausse) alors que minuit approche, annonçant le réveillon mais aussi la maintenance qui pourrait faire disparaître Airi. Mais oh ! Le miracle se produit soudain et la neige tombe… dans la réalité augmenté d’IRUO. Pour le coup, j’ai aimé ce petit twist, mais il se passe quelque chose de super awkward juste après. Airi avait fait promettre au héros qu’il devrait l’embrasser si la neige tombait et il doit maintenant tenir parole. Le hic, c’est qu’Airi n’existe qu’en réalité augmenté. Donc pour l’honorer, le héros embrasse l’écran de sa tablette.

… Je suis persuadé qu’on peut écrire de bonnes romances impliquant un personnage virtuel et ça semble même être un exercice intéressant, mais je suis désolé M. le Scénariste, tu as fail complètement, cette scène est. juste. awkward (et tu m’en fais perdre mon français, ça m’agace).

Robot;Plus, le nouveau jeu de drague en réalité augmentée des otakus dépravés

On retrouve notre héros le lendemain dans le hangar où le club construit leur gros robot, et Airi a effectivement disparu.

Deux choses. Tout d’abord, le héros n’en a royalement rien à foutre qu’Airi est disparu (j’exagère à peine, je le jure). Hé ouais, tout ça pour ça, quand un personnage est plus plat qu’une planche à pain, il a tendance à le rester (par contre Geji est toujours là, ne me demandez pas comment ça marche). Au final, le personnage d’Airi n’aura rien apporté à la série : son histoire personnelle n’influence en rien le scénario global, sa disparition non plus, et son rôle d’exposition aurait pu être tenu par Geji seule.

Ensuite, c’est le bon moment, je pense, pour faire remarquer que le pitch de la série c’est « un club de lycéens construit un robot géant », ou autrement dit l’un des synopsis les plus cools jamais inventé. Sauf que… on a jamais parlé de ce robot de tout l’épisode.

Alors on va me dire, « oui mais, cet épisode était centré sur Airi, donc forcément. » D’accord, mais le truc c’est que cet épisode n’est pas une exception. Le gros robot que construisent les protagonistes n’a presque jamais été le centre de l’attention de toute la série. On ne voit pas les personnages bosser sur le robot, ils ne nous expliquent pas comment il fonctionne, toutes les avancés sont faites hors-champ. Bref, on ne les voit jamais s’impliquer dans ce projet, et quand un personnage ne s’implique pas, le spectateur n’a aucune raison de le faire non plus. C’est pour ça que le test échoué du robot dans l’épisode 11 est aussi un échec scénaristique (alors même que c’est le seul moment où on s’intéresse vraiment au robot, seulement trop tard). Je peux bien imaginer qu’Akiho a passer des heures et des heures à bosser sur ce robot et qu’elle est bien triste qu’il ne marche pas, mais comment je suis censé avoir de l’empathie quand on ne m’a jamais montré ses efforts ? Pour le spectateur, le robot est un « tas de ferraille » qui est resté intouché au fond d’un hangar pendant une dizaine d’épisodes !

Et si l’intrigue s’intéresse aussi peu au robot, c’est aussi parce qu’elle est étiré par pas mal d’autres choses sans rapport direct. Le plan maléfique des méchants n’a aucun lien avec le robot du club (sérieusement, qu’est-ce qu’on en a foutre des émanations solaires ?), les histoires personnelles des personnages n’ont pas de lien avec le robot du club, et enfin les actions du héros n’ont pas de lien non plus avec le robot du club.

Sérieusement² (j’insiste), qui est le fou qui a cru une seule seconde qu’une intrigue à propos d’éruptions solaires utilisées pour dominer le monde était plus intéressante qu’un club de lycéens qui construisent en vrai un putain de robot géant ?

Le sourire de Geji est plus sweet que toutes les scènes d’Airi réunies

P.S. : Le nom du héros m’est revenu en faisant la relecture, mais j’ai décidé d’être aussi ingrat que lui et de ne pas le rajouter.

7 commentaires sur “Robotics;Notes 15 – Plot;Mushrooms

  1. Coronae dit :

    Ho mon dieu un avatar tiré d’une scène de bukake !8D (Il se fait tard, j’commence à voir trouble ._.)

    Sinon, moi qui n’a pas pus regarder la suite à cause de ma grande, je suis plutôt soulagé de n rien rater.

  2. Suryce dit :

    Changé mon avatar pour quelque chose dans le même esprit mais à la mise en scène moins ambiguë x)

  3. YKyu dit :

    J’ai beau jouer un peu les fanboys avec Robotics;Notes (ayant tendance à adorer la série), je t’accorde volontiers que cet épisode était carrément weird. D’ailleurs, ton article a mis en évidence quelque chose que je ne voyais pas encore très bien dans la série, et qui est effectivement un défaut assez dommage : le fait que les personnages ne soient que peu développés.
    Je voulais me convaincre que c’était fait exprès, et que tout arriverai dans la suite de la série, mais quand je vois que l’épisode 16 n’allait pas du tout dans ce sens, je commence à me poser des Q° ~

    • Suryce dit :

      Une fois étudié à froid, cet épisode ne paraît plus aussi horrible que comme je l’ai décrit dans l’intro (qui a été écrite à chaud contrairement au reste de l’article). Plus que d’être un peu zarb’, je pense que le gros problème de cet épisode est qu’il n’apporte absolument rien à la série, et qu’il échoue même sur le plan de l’émotion alors qu’un personnage est basiquement tué, ce qui est quand même dingue (je viens seulement de me rendre compte que j’ai oublié la scène où Airi pleure, c’est dire si ça m’a marqué).

  4. retarded_fly dit :

    Tu as écris l’article un épisode trop tôt.
    L’épisode 16 est réellement une catastrophe.

    /!\spoil épisode 16

    On arrive avec… le robot fini d’être construit du jour au lendemain et en parfait état de marche !
    Quid des étape de la construction ? Osef !
    Quid de comment fonctionne ces foutus monopôles et leurs rôles ? Osef !
    D’où viennent ces foutus monopôle ? RAB !
    La dernière fois dont on en entend parlé, ils en cherchaient un deuxième, là ils en ont trouzmil, comme ça. (au passage, la possession d’un objet obscure, révolutionnaire, mystérieux et insolent envers la science ne dérange personne. Comme si du jour au lendemain, je trouvai de la matière noir dans mon jardin et déciderai de « faire une machine à café » avec ! Derp !)
    Non et puis les étape de la construction merde ! On a pas vu une fois Airi avec une pince ou des boulons dans les mains, ni même des plans, rien, nanda. On nous chie franchement le robot du jour au lendemain. Pire que GunPro1.

    Et puis la fin de l’épisode.
    Il y avaient 15000 moyen d’arrêter les prothèses automatique.
    Dont des solution bourines et nécessitant pas du sang froid ou de l’intelligence.
    Notamment kicker violemment les jambières sur les cotés. C’est obligatoirement un point faible, et si notre concon à assez de force pour faire un PUTAINDE german souplex (sérieux !) il pouvait briser les jambière et neutraliser les prothèses (bon il lui pèterait les genoux au passage, mais c’est pas comme si elle s’en servait beaucoup à la base, et c’est un peu mieux que la mort)
    Au final je n’ai rien ressenti, la nana on la connait à peine. (comme 99% du cast) Juste de l’empathie pour Yashio et cette situation sordide dans laquelle il a fait de la merde (ouai mec elle est morte par ta faute ! dil ouiz ite) mais pour elle… non.

    Gros gâchis cette série et plus que 6 épisodes pour faire quelque chose de cohérent.
    Dur.

    • Suryce dit :

      Je laisse passer pour cette fois, mais les gens s’il vous plaît, évitez de commenter un épisode sur l’article d’un épisode précédent, même en prévenant du spoil. Je compte faire un article pour chaque épisode restant de la série, et je vous demande d’être un peu patient dans les cas où ils mettent quelques jours à arriver. Une fois le rythme rattrapé, je vais essayer de faire en sorte que les articles sur R;N et LB! sortent le week-end même de leur diffusion.

      Merci o/

  5. retarded_fly dit :

    « Je compte faire un article pour chaque épisode restant »
    Ah, je pensais pas, sinon oui j’aurai attendu.
    Désolé ! ^o^’

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