To aru Majutsu no Index : Endymion no Kiseki – In space no one can hear you sing

"MISAKA sort enfin l'artillerie lourde, dit MISAKA en regrettant de ne pas avoir eu ce genre de jouet quand elle se faisait trucider par Accelerator."

« MISAKA sort enfin l’artillerie lourde, dit MISAKA en regrettant de ne pas avoir eu ce genre de jouet quand elle se faisait trucider par Accelerator. »

 

[avatar user= »Elwingil » size= »original » align= »left » /]Il y a quelques mois je suis tombé sur le film Index et j’ai voulu en causer sur Thalie. Mais je me suis rendu compte que ce qui partait d’un commentaire voulu concis a tourné en critique assez longue et verbeuse, et allez savoir pourquoi les post trop longs ont tendance à lasser les autres internautes.

Or j’ai ma fierté et mon égo, j’aime à me dire que ce que j’écris ne fait pas chier les éventuels lecteurs – sauf quand je troll, c’est délibéré, mais ce n’est pas le sujet qui nous préoccupe. J’ai alors pensé au blog communautaire lancé en février dernier par un certain Thaliste dont les articles étaient ma foi fort agréables à lire, je me suis dit tiens, j’ai une bonne raison d’aller squatter de ce côté. Mais ma requête n’a pas été suivi immédiatement et le temps que je sois finalement accepté au rang de contributeur, ma verve de chroniqueur s’était déjà tournée vers une autre source d’inspiration, abandonnant temporairement celle qui avait lancé toute l’histoire. Et s’effiloche en grinçant mélodieusement le temps que tisse sans trêve le rouet des trois mémés toutes de noir vêtues.

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TL;DR : Amo a mis des plombes à m’envoyer les identifiants du coup ça m’a servi de prétexte pour aller causer d’autre chose avant de lui renvoyer la balle dans les dents 6 mois plus tard. Ce dont il n’a très certainement rien à foutre et entre nous, pourquoi le devrait-il, je vous le demande.

J’avais pas d’idée d’intro. Maintenant on cause de le film.

To aru Majutsu no Index : Endymion no Kiseki // JC-Staff // Film sorti au Japon le 23 février 2013 // Durée : 1h30 // Réalisateur : Nishikiori  Hiroshi (To aru Majutsu no Index, Angelic Layer, Azumanga Daioh) // Scénario de Kamachi Kazuma (auteur du light novel)

Ce ne sera pas un résumé, je ne développerai certains pans de l’histoire que pour appuyer ma critique, sans trop faire attention au spoil non plus. Je vous laisse quand même la possibilité d’aller regarder le film et d’avoir la conclusion, si vous êtes familier de RailDex et des personnages il y a quelques bons moments à passer.

Ne crois pas en toi ! Crois au Tsuchimikado qui t'envoie te faire démolir la tronche !

Ne crois pas en toi, crois en Tsuchimikado qui t’envoie te faire démolir la face !

J’apprécie l’univers de To Aru pour une raison fort simple : je l’ai découvert avec l’animé Railgun. Je pose donc ce constat dès le début et en tant qu’auteur de l’article je n’accepterai aucune contestation (osez seulement, qu’on se prenne le choux) : Railgun > Index.

Kuroko aurait bien aimé être un peu plus utile dans ce film

D’ailleurs Kuroko aurait bien aimé être un peu plus utile dans ce film

Dans la forme, on peut dire que l’auteur s’est amélioré, que l’expérience acquis durant l’écriture du LN lui a permit d’affiner son style pour le manga. Mais même en mettant de côté le scénario, la série Index est foirée dans la majeure partie de son adaptation, encore plus si on compare à Railgun qui s’en est beaucoup mieux tirée.

Pour faire court sur mon appréciation, je trouve les filers de Railgun assez ennuyeux et plats alors que les arcs Index me font systématiquement rager à partir du moment où ils ont trait avec la magie. J’éviterai d’aborder trop en détail le sujet de la 2ème saison d’Index, j’ai tendance à devenir grossier.

(Puisqu’on en parle, peut-on m’expliquer pourquoi Kuroko est encore en fauteuil roulant alors que Touma sort toujours de l’hôpital trois jours après s’être fait massacrer ?)

L'intrigue d'Index S2 résumé en un seul screen

L’intrigue d’Index S2 résumé en un seul screen

Le Miracle d’Endymion se classe dans la même catégorie que les films Bleach pour ne citer qu’eux, à savoir les spin-off fan-service (pléonasme relatif) qui n’ont aucun lien direct avec l’histoire et ont pour seul but de faire plaisir au public en envoyant le plus de baston possible, de zolis images et des situations tout bonnement improbables avec tous les perso disponibles, tout en reléguant l’intrigue et son développement à des points secondaires. Qu’ils en aient pour leur argent sans trop se creuser la tête.

Ensuite on peut dire que non c’est pas hors de l’histoire, comme les arcs fillers de Railgun qui sont en fait écrit par l’auteur et donc s’inscrivent quand même dans la continuité. On peut aussi aller se manger une fondue bourguignonne, c’est pas mauvais.

Enfin, la base importante est qu’il se produit tout au long du film des miracles, ce qui évidemment interpelle les gens. Miracles qui sont justifiés à la fin en plus car provoqué par quelqu’un qui en a le pouvoir. Les Deus ex Machina et facilités du scénario n’ont plus été aussi assumés depuis longtemps.

Bein voilà, tu l'avais cherché

Viens pas pleurer après

Le synopsis : Touma et Index rencontrent une fille (pour changer), Arisa, qui participera au concert pour l’inauguration de l’ascenseur spatial Endymion. La jeune chanteuse se révèle être à son insu au centre d’un conflit pouvant déclencher une guerre totale entre les factions magiques et scientifiques, et Touma va tout faire pour la protéger sans chercher d’explications – la routine habituelle quoi.

Il est amusant de noter que les scénaristes ont voulu présenter l’ascenseur comme ayant toujours fait partie du décor, en l’incrustant dans des images reprises de la série. Il est encore plus amusant de voir qu’Endymion figure carrément dans le dernier épisode de la saison 2 de Railgun, pour assurer la publicité du film.

Après avoir largué Shu à la fin de Guilty Crown, Inori s'est invité à Academy City pour s'y acheter une nouvelle personnalité et des vêtements plus décents

Après avoir largué Shu à la fin de Guilty Crown, Inori s’est invité à Academy City pour s’y acheter une nouvelle personnalité et des vêtements plus décents

Le scénario ne brille pas par sa profondeur, mais possède une certaine complexité ; d’un côté les rebondissements et les hasards s’enchaînent sur le modèle si-beaux-qu’on-se-croirait-au-cinéma-dans-un-film-rushé, mais d’un autre la progression de l’intrigue est assez pointue et repose sur une foule de petit détail et d’explications amenés certes très facilement mais si denses que résumer le film en abordant tous les points importants seraient difficile et en fin de compte très long.

En 1h30 on n’a pas le temps de discuter à chaque rencontre et altercation. Ça nous sauve des discours un peu rébarbatifs de Touma, mais en même temps ça sert de prétexte pour envoyer du combat à tout bout de champ. Lorsque la troupe de Stiyl tente d’enlever Arisa au début, il aurait été beaucoup plus rapide et intelligent de leur part de simplement discuter avec Touma, surtout qu’ils savent qu’ils n’ont aucune chance contre l’Imagin Breaker. Mais cela permet, ô magie, d’introduire la fausse antagoniste, Shutaura, sans justification nécessaire.

Dans Code Geass, Karen aussi gagnait son screen time de cette façon

Dans Code Geass, Karen aussi gagnait son screen time de cette façon

Typique des films de ce genre : les perso inédits apparaissent très tôt et sont toujours reliés les uns aux autres, quand bien même ce lien représente la révélation final de l’histoire. Un autre point commun à ces films est que les tous les perso inédits ne s’inviteront évidemment jamais dans l’histoire principal, et qu’on peut tous les buter si on le souhaite, ça n’aura aucune influence extérieure. En dérivant cette logique, on peut affirmer que les nouvelles nanas ne rejoindront pas le harem du main character. On pourrait donc se dire que les mettre à poil et les balancer dans les bras de Touma ne sert strictement à rien.

Sauf que fan-service oblige.  Et le fan-service dans Index se termine souvent de cette manière :

Index lance Morsure – Touma réplique avec Hurlement – aucun effet. Je ne ris jamais.

"Alors, tu baises laquelle de nous deux à la fin ?"

« Alors, tu baises laquelle de nous deux à la fin ? »

Évidemment, l’un des points majeurs du film est l’opportunité de faire se croiser plus que jamais les casting d’Index et de Railgun avec les deux groupes ligués plus ou moins consciemment contre le même ennemi – ça n’arrive pas avant un bout de temps dans le LN. Ce qui donne par exemple l’image ci-dessus, que l’on a rêvé de voir dans la série rien que pour sa symbolique.

Et puis on revoit Accelerator et Last Order. Cette dernière est peut-être encore plus chiante que toutes les Sisters réunies, mais il forment à eux deux le seul couple officiel de la série, et de fait le plus mignon – sans besoin de sexualiser le contexte, leur relation s’en passe très bien.

Avant je jouais aux poupées, parce qu'avant je n'avais pas de maquette holographique de la ville pour exposer mes plans machiavéliques

Avant je jouais aux poupées, parce qu’avant je n’avais pas de maquette holographique de la ville pour exposer mes plans machiavéliques

Pour se rapprocher du film en lui-même et avoir un minimum de spoil dans l’article, on va se pencher sur le personnage de Lady Lee, l’antagoniste principale.

Et jugez-moi si vous voulez, mais que la méchante soit une loli gothique immortelle, je trouve ça plutôt cool.

Après tout, un méchant immortel, tu peux le défoncer autant de fois que tu veux, ça reste safe.

Son principal défaut est le même que quasiment tous les méchants dans les films de ce genre, ils ne sont pas assez développés et leurs buts semblent parfois n’exister que pour donner un soupçon de justification à tout le bazard ; leurs plans sont souvent si tarabiscotés qu’on pourrait trouver nous-mêmes une solution plus simple, ou en tout cas plus direct et beaucoup moins casse-tête.

Je suis vile, alors je déclame de grandes phrases qui n'ont aucun sens

Je suis vile, alors je déclame de grandes phrases qui n’ont aucun sens

Dans le cas présent, Lady Lee ne trouve aucun moyen de mettre fin à ses jours, fatiguée d’avoir vécu près d’un millénaire – et à part un flash-back merdique de 8s, on n’a aucune idée du pourquoi du comment. Toute l’opération d’Endymion a été mise sur pieds pour créer un sortilège dans l’espace, échappant ainsi aux lois de la Terre, et briser l’enchantement qui la maintient en vie, en comptant sur l’aide d’un miracle, puisqu’elle a leur responsable sous la main. Quitte à entraîner avec elle des centaines de personnes dans la mort. Quoique, c’est peut-être la base du sort… Allez savoir.

Moi je dis qu’un bon petit Imagin Breaker en pleine tête, pfuiiit, on en parle plus.

Pierre marcha sur l'eau pour rejoindre Jésus. Mais Kaori préfère se battre dans l'espace en jean et T-shirt déchiré

Pierre marcha sur l’eau pour rejoindre Jésus.
Mais Kaori préfère se battre dans l’espace en T-shirt et jean déchiré.

Anecdote : le réalisateur de Railgun avait les boules de voir que celui d’Index avait casé une scène avec la Sainte se battant sur le toit d’un vaisseau. Du coup il a lui-même mis Misaka sur une navette pour lui faire tirer son railgun dans le vide interstellaire à la fin de la saison 2.

Pour vous récompenser d'avoir lu jusqu'ici, vous avez enfin droit à un screen de  la tour d'Endymion. Vous êtes lancés, lisez la fin.

Pour vous récompenser d’avoir lu jusqu’ici, vous avez enfin droit à un screen de
la tour d’Endymion. Vous êtes bien partis, lisez la fin.

L’espace, c’est l’environnement le plus hostile à l’homme, mais du coup tout y est plus cool. On est à Academy City, on est au Japon, alors créons une station orbitale reliée directement à la Terre ce qui, avec mes maigres connaissances sur les phénomènes de physiques et de rotation de la planète, me parait assez surprenant, puis invitons-y la population inconsciente pour assister à un concert. Être fan sera toujours à risques.

Tiens au fait, comment ils sont évacués quand les explosions commencent ? On n’évacue pas une foule d’une station orbitale par des turbo-élévateurs alors que la tour vacille et menace de s’effonfrer, quand on a deux sous de bon sens. Alors où ils les ont foutus pendant que Touma réglait ses comptes ?

Bof, après tout ce sont des figurants, passons.

Mais quitte à être dans l’espace, autant utiliser l’apesanteur pour faire des trucs chouettes comme des combats, des gradins volants dans tous les sens et mettre en scène un truc mortel, un peu comme avec la Force dans le bouquin de la Revanche des Sith, le duel super bien écrit entre Yoda et Sidious dans l’arène du Sénat… Ah bah non, ils ont pas eu l’idée. Je suis le seul à l’avoir lu, ce livre.

Remarquez, ils n’ont pas non plus l’air de savoir comment ça marche dans Index, l’attraction terrestre.

Le principe de l’apesanteur est qu’il n’y a aucun frottement ni aucune autre force que la poussé originelle, par conséquent si tu pars dans une direction, tu ne t’arrêtes pas avant de rencontrer un obstacle. Pas plus qu’une fois lancé tu peux décider de changer de direction pour atterrir à un endroit précis. Tu ne décolles pas simplement de quelques mètres avant de flotter comme un électron libre pour te donner l’air cool. C’est pas pour rien qu’astronaute, c’est un métier.

D’autant plus que d’un lieu à un autre, boum ! la pesanteur est présente, le sol bien ferme sous les pieds. Et me ramenez pas des histoires de science-fiction avec une gravité artificielle en me parlant de la rotation de la station, je vois pas comment un ascenseur pourrait tourner sur lui-même, surtout avec une taille pareille.

Bordel, même Anthony Horowitz étudie le sujet avant d’écrire un tome d’Alex Rider.

La solution aux problèmes de couples

La solution aux problèmes de couples

Malgré quelques séquences sympa sur les perso intéressants qui font tout péter plus bas, ne vous faites pas d’illusion (haha, vanne), Touma  conclut l’affaire comme à son habitude en tabassant la fausse méchante avec qui il avait fait ami-amie pendant qu’Index fait semblant de s’occuper de la vraie.

Son speech n’a d’ailleurs aucun sens, quand il parle de briser les illusions de cette pauvre fille, que lui reproche-t-il ? De détester la musique à cause d’un accident lui ayant atrophié l’ouïe ? D’avoir l’esprit cartésien et ne pas croire aux miracles suite à une perte tragique durant son adolescence ?

Mais bordel mec, réfléchis quand ta catchphrase est totalement hors de propos !

Vas-y DJ, fait péter le son !

Vas-y DJ, fait péter le son !

S’il y a bien un point irréprochable aux deux séries, c’est la qualité de l’OST. Le film se permet d’aller plus loin en inscrivant la musique dans le scénario : « l’héroïne » introduite, Arisa, passe de chanteuse sur le web à idole et à la fin participe au concert pour l’inauguration de l’ascenseur spatiale, Endymion. Je n’ai pas vu AKB0048, je ne suis pas allé plus loin que le 1er épisode de The Idolm@ster, bref je n’ai pas une grande connaissance des animés traitant du sujet pour analyser le parcours ou la performance musicale, mais je pense pouvoir affirmer que les chansons sont réussies et s’incorpore bien dans le rythme, pour un film censé être composé de baston, de fan-service et de discours à la noix sur les valeurs morales de tout gentil qui se respecte.

Et de mon avis de profane, y a du son, de l’ambiance, le concert donne une bonne toile de fond, c’est cool.

D’autant plus qu’avec l’usage de la 3D, des chnouettes effets de caméra et des lumières qui brillent (because movie budget), le côté visuel ressort bien plus que sur un animé avec un quota limité sur plusieurs épisodes.  Une 3D qui, soyons juste, rend dynamiques les combats avec les véhicules et s’incruste bien mieux que dans la dernière stupidité que je regarde.

Est-ce que je refais la blague du"don't try this at home" ?

Est-ce que je refais la blague du « don’t try this at home » ?

J’ai en gros fait le tour des points que je voulais aborder. Je ne dévoilerai pas la fin, sauf pour vous assurer que c’est un gros Deus ex Machina de la mort qui tue bien comme il faut, qui ne reçoit aucune explication. Le rideau tombe, paf, on balance le dénouement en quelques minutes, tout s’est bien terminé, exit les perso non canoniques.

Conclusion : Le Miracle d’Endymion applique correctement la sauce qui fait l’intérêt de l’univers d’Index, mais n’offre rien de spectaculaire ou d’épique et n’arrive pas à la cheville des meilleurs moments de Railgun. Le film a le mérite de ne pas s’embourber dans des situations trop longues ou répétitives, un des défauts de la série, en plus de compter sur une bonne animation qui ne laisse pas les scènes d’actions se planter et ennuyer le public. La majorité du casting a droit à son petit moment, même si évidemment l’histoire est plus tournée vers l’Indexverse.

L’un des bémols ne vient pas du film en lui-même mais du duo principal de la série, Index et Touma, qui reste toujours aussi agaçant. Les personnages additionnels manquent également de volume, mais on peut en imputer la faute au format cinématographique qui ne laisse pas la place à un développement en bonne et due forme. Le scénario est loin d’être mirobolant, mais ne fait pas tâche avec ce que la série a pu mettre en scène jusqu’ici.

Si Touma et les autres aspects peu reluisants d’Index vous donnent de l’urticaire, ne vous forcez pas. Si vous êtes en mesure de prendre sur vous et tentés de retourner voir Academy City, les magiciens et les espers, ne vous gênez pas.

Voilà, pas trop fatigué ?

Ça n’a pas été trop long j’espère ?

Je suis trop fort, je place un screen de l’intro pour boucler mon article.

Allez, la St Valentin est déjà passé alors je n’aurais pas à vous la souhaiter, bon week-end à tous, n’oubliez pas de fermer le gaz avant de partir pour ne pas ennuyer les voisins et à la prochaine.

5 commentaires sur “To aru Majutsu no Index : Endymion no Kiseki – In space no one can hear you sing

  1. Noob Man dit :

    « créons une station orbitale reliée directement à la Terre ce qui, avec mes maigres connaissances sur les phénomènes de physiques et de rotation de la planète, me parait assez surprenant, »
    En fait, si elle est géostationnaire, c’est techniquement possible, bien que hors d’atteinte avec notre niveau technologique actuel. D’ailleurs, l’ascenceur spatial serait un moyen très efficace de se lancer à la conquête de l’espace : il coûterait beaucoup de ressources à être déployé (sans parler de la nécessité de trouver des matériaux assez résistants et une entreprise qui ne baclerait pas le boulot pour des économies (donc exit les géants français haha)), mais permettrait de faire décoller des navettes beaucoup plus aisément vu qu’il y aurait moins d’énergie à dépenser pour s’arracher à l’attraction terrestre.
    Bref, c’est crédible, et même assez sérieusement étudié. ^o^

    C’est d’ailleurs sans doute la chose la plus crédible de l’indexverse, haha. J’ai abandonné le film après les dix premières minutes, perso. Je n’arrivais juste pas à me concentrer. :u

  2. Elwingil dit :

    Je sais que les idées ne sortent jamais de nulle part dans Index, mais là le principe me parait avoir de trop grosses failles pour être concrétisé ; je ne suis peut-être pas assez au point niveau science, mais je n’arrive même pas à concevoir ne serait-ce que la construction de la « tige » en elle-même et son raccordement à la station.

    Même si la station n’a pas à rester parfaitement fixe par rapport au pied de la structure (je sais bien que tout objet de haute taille se balance), la partie ascenseur devrait être flexible tout en gardant suffisamment de stabilité pour assurer l’acheminement sans danger des passagers dans les élévateurs. On m’avait parlé des phénomènes de torsion, par exemple sur des poutres métalliques de plusieurs centaines de mètres, qui peuvent être tordues sur elles-mêmes d’une extrémité à une autre tout en restant solide, mais on est dans l’espace merde, le moindre écart peut être fatal.
    Entre autres, la base d’un satellite, c’est qu’il finit par invariablement par s’écarter de la trajectoire initiale et par tomber, malgré toutes les corrections possibles. J’imagine mal une construction pareille vouée à la destruction, quand bien même elle devrait tenir 100 ans avec des techniques avancés.

    Bref, théoriquement je veux bien, mais la structure présentée ici est trop complexe pour être réalisable, toutes ses caractéristiques techniques finissent par se télescoper. Ça reste un film après tout.

    La discu scientifique, le pied.

  3. Noob Man dit :

    C’est bien pour ça que je disais que techniquement, le principal problème de l’ascenceur spatial, c’est le matériau utilisable. Pour la construction, j’avais lu un vieil article de vulgarisation sur le concept et qui disait, en gros, « on envoie la station puis on construit la tige en partant de l’espace ». C’est hors de notre portée pour le moment, mais ça ne me paraît pas spécialement aberrant. =P

    Après, dans l’indexverse, y a pas un esper qui peut créer de la matière à volonté ? Du coup ça permet de virer le problème du matériau utilisable pour construire la tige (qui doit être solide sans être trop lourde, et ne pas être affectée par les différences de température entre le sol et l’espace). C’est déjà un bon pas. ^^

    Pour les déviations des satellites, un autre truc que j’avais parcouru disait qu’une station située au sommet d’un ascenceur spatial aurait intérêt à être équipée de matériel permettant de corriger les écarts de trajectoire. Ce qui est de toute façon essentiel étant donné le nombre abusé de débris qui orbitent autour de notre planète. x)

    Bref, toutes mes lectures sur le sujet remontent à assez longtemps mais je trouvais le concept vachement cool et intéressant. Infaisable techniquement tant qu’on n’aura pas résolu de gros problèmes qui vont autour, mais intéressant quand même.

    Cela dit, étant donné que la base de l’indexverse c’est « on utilise l’hypnose pour développer chez des adolescents le pouvoir de modifier la réalité », l’ascenceur spatial est peut-être le truc le plus scientifiquement crédible de l’univers haha.

  4. Elwingil dit :

    J’admets. Je ne connaissais même pas le concept avant de voir le film, et effectivement, quand tu fais des recherches dessus, ça n’a pas l’air d’être tant de la science-fiction que ça.
    Mais l’idée « envoyer des navettes sans devoir les arracher à l’attraction terrestre », ça signifie qu’elles devraient être construites sur place. T’imagine la tête des labo et usines en apesanteur ? Je sens le potentiel pour un film comique 😀

    Ensuite je suis d’accord avec toi, dans Index la logique de base ça reste « TA GUEULE C’EST MAGIQUE » pour paraphraser Amo. La construction elle-même ne m’avait pas choqué, après tout c’est Academy City, pas de quoi être surpris. Mais ce sont les erreurs faites à côtés qui m’ont poussés à mettre l’ascenseur dans la rubrique « bullshit, science is f*cked up », en particulier l’apesanteur qui n’apparait que dans quelques scènes, et complétement foirée dans son utilisation.

    J’ai jamais été vraiment à l’aise quand l’espace intervient dans une conversation sérieuse, c’est pas un environnement sain – quelque part, ça reste plus justifié que mon angoisse du fond de la piscine. Je préfère le bon vieux plancher des vaches. Bouses comprises.

  5. Noob Man dit :

    Ah mais je suis d’accord : dans la plupart des œuvres de fiction, les trucs dans l’espace sont super mal gérés, hélas. =( Notamment les trucs liés à la gravité ou à l’inertie.

    « Mais l’idée « envoyer des navettes sans devoir les arracher à l’attraction terrestre », ça signifie qu’elles devraient être construites sur place. T’imagine la tête des labo et usines en apesanteur ? »
    L’idée serait plutôt de construire les parties sur Terre, de les envoyer en hauteur, puis de les assembler. Sachant que c’est déjà ce qui se fait dans la plupart des processus industriels de pointe, ce n’est pas si absurde que ça. =P Sans oublier que si on atteint le niveau technologique pour concrétiser l’ascenceur spatial, il est probable qu’on pourra tout automatiser pour plus de sécurité.

    Cela dit, c’est clair que dans ce que j’ai vu du film (et dans ce que t’en dis), tout est super mal utilisé et aussi peu crédible que le reste de l’univers. M’enfin, c’est Index quoi, on cherche pas la crédibilité. XD

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