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[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=3″ /]Si vous aimez les histoires bien construites, haletantes et regorgeant de surprises en tout genre, autant dire que vous ne trouverez pas ici de quoi satisfaire votre appétit.
En revanche, si vous appréciez de passer de bons moments devant des séries mignonnes, dont le seul but et de vous flanquer un sourire sur le visage, ce qui suis pourra peut-être vous intéresser.
Hanayamata // Studio Madhouse // Prévu en 12 épisodes // Débuté en juillet 2014 // Réalisatrice : Atsuko Ishizuka (No Game No Life, Sakurasou no Pet na Kanojo) // La série est disponible en France sur Crunchyroll
A l’origine, il y a un manga de M. Sô Hamayumiba, un auteur qu’on a pu découvrir en France avec son titre Un carré de ciel bleu (éditions Doki Doki), dont les lecteurs se souviendront surement plus pour ses jolis dessins que pour son histoire d’amnésique assez oubliable.
Hanayamata (toujours Doki Doki) est venu ensuite. Jolis dessins à l’appui, il s’agit cette fois-ci de nous faire découvrir le yosakoi, relecture moderne d’une danse traditionnelle japonaise, à travers le quotidien de quelques collégiennes.
Hanayamata raconte les aventures de la jeune Naru, une collégienne timide et passionnée de contes de fées qui a grandi dans l’ombre de Yaya, sa meilleure amie et de Tami, sa « grande sœur » (en fait, son ami d’enfance), deux filles parfaites à ses yeux, qu’elle admire et à côté desquelles elle se sent insignifiante.
Sa rencontre avec Hana, une américaine hyperactive fraichement débarquée au Japon – qu’elle va d’abord confondre avec une créature fantastique tout droit sortie de ses lectures, avant de réaliser qu’il s’agit d’une étudiante transférée (évidemment) dans sa classe – qui va lui faire prendre conscience que se morfondre est inutile et que l’on n’a rien sans rien, avant de l’inviter à danser le yosakoi avec elle.
Le résumé en images
Et sinon, ça donne quoi ?
Sur le fond, mieux vaut ne pas s’attendre à trop d’originalité. Une série de tranches de vie avec cinq filles mignonnes, on va dire que c’est un schéma assez courant. D’autant plus qu’on retrouve, parmi les personnages, des figures assez typiques : la rêveuse timide, la fille super énergique (étudiante étrangère transférée de surcroît), la jolie demoiselle qui porte des kimonos à la maison et n’a pas de problèmes d’argent, la douée en tout, la fille à lunettes membre du conseil de discipline (à priori en tout cas, le manga n’est pas assez avancé en France, mais le générique laisse entendre qu’elle fait partie des personnages principaux).
Idem pour le contenu de cet épisode, rien de particulièrement fou. Je dirais que c’est un premier épisode lambda, du style même qui m’agace un peu. Le premier tiers est consacré à la découverte de l’héroïne avec narration et focalisation interne. Comme d’hab’, quoi. Très honnêtement, c’est même un peu chiant.
L’apparition d’Hana va un peu pimenter les choses, apporter un peu de punch à ce début d’histoire. Certes, le « mystère » sur son identité ne va durer longtemps, mais ce n’est pas particulièrement surprenant.
On va dire que l’épisode démarre enfin un bon coup dans la seconde moitié, c’est à dire le moment où Hana arrive dans sa nouvelle classe, découvre que la fille avec qui elle a dansé la veille au soir et désormais sa camarade de classe, bien décidée à lui jeter le grappin dessus et à la pousser, coûte que coûte à rejoindre son futur club de yosakoi.
Tout cela donne lieu à des scènes amusantes où Naru, la timide, se fait courser par Hana dans tout le collège et se retrouve au centre de l’attention, pour sa plus grande honte.
Hana, de fait, à la voix qui va parfaitement avec son apparence et son caractère : celle de la petite chieuse. Et c’est particulièrement drôle de la voir courir après Naru en hurlant « Yosakoiiiiii ! » Sans oublier sa capacité à surgir de n’importe où (une fenêtre du deuxième étage, le dessous d’une table de la bibliothèque…)
La fin de l’épisode est plus calme, et là encore, pas super palpitante. Naru fini par réussir à convaincre Hana qu’elle n’est pas intéressée, après quoi Hana passe des jours à tenter en vain de recruter des membres pour son futur club. Et puis finalement, après une conversation sur l’accomplissement et le dépassement de soi, Naru fini par accepter de rejoindre Hana.
Ça s’appelle de l’introduction assez bateau en somme.
Même l’opening est, dans le choix des images, très normal. Mais, évidemment, ça ne le rend pas mauvais pour autant : il est très joli et la chanson est assez entraînante, je le regarde avec plaisir.
Épisode d’intro typique, donc, personnages typiques, et mieux vaut ne pas s’attendre à plus de folie par la suite. Ça ne fait cependant pas de Hanayamata une mauvaise série pour autant. Si l’originalité était la seule condition pour qu’une série me plaise, j’aurai bien vite arrêté de mater des anime.
Hanayamata, bien qu’il parle de yosakoi, n’est pas un anime de sport, mais plus de la tranche de vie ordinaire.
Le genre de série que l’on regarde pour se détendre devant quelque chose de mignon. Et c’est, sur ce point, assez réussi. C’est sûr qu’on en ressortira pas bouleversé, mais en même temps, ce n’est pas vraiment le type de séries que l’on regarde dans ce but.
Les filles sont mignonnes, la série prête à sourire, le tout est joliment servi avec des très beaux dessins (le travail des couleurs et de la lumière rend vraiment un bon résultat).
Donc, si comme moi, vous aviez envie de regarder une jolie petite série, mignonne comme tout, ça part plutôt bien. Ici, on se contentera de suivre la vie de cette poignée de collégienne, leurs problèmes, leurs engueulades, leurs réconciliations… avec, en toile de fond, de la danse. Personnellement, ça me suffit.
Si ce n’est pas votre cas, mieux vaut renoncer tout de suite à voir cet anime : sauf si la talentueuse réalisatrice et le prestigieux studio Madhouse partent complètement en live et changent totalement l’esprit de l’œuvre originale, il n’y a que peu de chance que la série aie plus que cela à vous offrir.