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[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=3″ /]Vous n’avez jamais entendu parler de Nagasarete Airantou ? Moi non plus, jusqu’au jour où la série a soudainement popé dans ma liste de recommandations MalGraph (pourtant, d’habitude, ce truc me met constamment les mêmes séries, qui n’ont par ailleurs rien à voir avec ce que j’apprécie de regarder… comme Death Note. Comment voulez-vous que je prenne ce site au sérieux ? Et puis quoi encore ? Akame ga Kill tant qu’on y est ?)Bref, toujours est-il que la mention de cette série qui m’était inconnue jusque là m’a intrigué et qu’en me rendant sur MAL, j’ai pu constater que la première recommandation pour les amateurs de la série était Seto no Hanayome, une série que j’aime bien.
Alors certes, les recommandations MAL, c’est parfois souvent totalement foireux (ex : vous avez aimé Haibane Renmei, vous aimerez Angel Beats! euh… nope) mais des fois, ça vaut quand même la peine de s’y essayer.
Nagasarete Airantou // Studio Feel // 24 épisodes // Débuté en avril 2007 // Réalisateur: Hideki Okamoto (Da Capo II & II-2, Ebiten)
Comme toute bonne série digne de ce nom (enfin non, juste comme Seto no Hanayome), Nagasarete Airantou commence par… une noyade.
Celle de son personnage principal, tombé d’un ferry lors d’une tempête.
Incapable de le repérer et conscient qu’il sera impossible de le récupérer, étant données les conditions météorologique, l’équipage du bateau est contraint d’abandonner le jeune homme à son sort, non sans avoir, à tout hasard, jeté une bouée et prié pour le repos de son âme.
Ayant survécu à son triste sort, notre héros (car c’est bien lui) va tenté de rattraper le bateau à la nage, mais n’arrivera en définitive qu’à se faire engloutir par une énorme vague. Dommage.
Peu de temps après, sur une île perdue dans l’océan, une jeune fille, Suzu, et son cochon (?) de compagnie s’en vont à la pêche.
Et évidemment, ce qui devait arriver arrive.
Heureusement, notre héroïne (car c’est bien elle) sait comment réanimer un noyé.
Enfin presque…
Qu’à cela ne tienne, elle va ramener le naufragé chez sa grand-mère.
L’arrivée d’un étranger intrigue beaucoup la population locale. Le fait que la grand-mère explique par dessus le marché qu’il s’agit d’un homme ne va pas arranger les choses.
Rendu à ce stade, on commence à comprendre le contexte de la série.
Pendant ce temps, le héros, qui pensait s’être échoué au Japon (ce qui le rassure quand même un minimum), apprend avec stupeur que même si les habitants d’Airantou (c’est le nom de l’île) sont Japonais (des descendants de voyageurs échoués 130 ans auparavant) eux-mêmes n’ont aucune idée de la localisation de leur lieu de vie.
Cela implique deux choses :
1/ le héros est bel et bien paumé sur une île inconnue ;
2/ les locaux sont habillés à l’ancienne et c’est normal (vu qu’ils n’ont pas « évolué » de la même manière que les civilisations modernes).
La grand-mère décide que Ikuto, le jeune homme, va aller vivre chez sa petite-fille et les deux jeunes gens vont de ce pas s’y rendre.
Et c’est là que les emmerdes vont commencer.
Une autre jeune fille locale, Ayane, va débarquer pour « kidnapper » Ikuto, mais va être défaite par Suzu.
Elle réussira tout de même à atteindre le garçon avec une fléchette soporifique.
Une fois chez elle, Suzu propose à Ikuto, qui s’est réveillé, de se délasser dans un bon bain chaud, ce que le jeune homme accepte volontiers, avant d’être rejoint par Suzu, ce qui provoque chez lui moult saignements de nez, qui vont virer à la crise d’anémie (la première d’une longue série) quand Ayane va soudainement jaillir de l’eau, dans son plus simple appareil.
Ikuto se réveille ensuite traîné à terre, accroché par la cheville à un poussin (?) géant.
Poussin (?) géant qui va être fauché en pleine course par Rin, la charpentière du village.
Après quoi, Ikuto va tomber nez à nez avec Yukino, autre jeune fille locale, et son ours de compagnie (!!) Kuma-Kuma.
Ours qui va fracasser la tête de notre héros qui a osé traité sa maîtresse de gamine.
Après quoi, Rin et Yukino (via Kuma-Kuma) vont se battre pour la possession du drapeau d’Ikuto.
Ikuto prend la fuite, traverse le village en piteux état et sent les regards braqués sur lui.
Il va faire la connaissance de Chikage, une jeune fille normale et saine d’esprit en apparence.
Chikage va alors se prendre un dard soporifique en plein front… l’œuvre de Machi, une demoiselle habillée en miko, adepte de la sarbacane, qui va à son tour pourchasser le héros.
Finalement, c’est tout le village que Ikuto va avoir aux trousses.
Alors que Suzu s’interpose, Ikuto va enfin comprendre les raisons de tout ce grabuge : cette île n’est peuplée que de femmes. Il se retrouve donc le seul homme dans un univers exclusivement féminin (‘tain, ça me rappelle ma deuxième année de DUT).
Notre jeune homme va donc décider de rentrer chez lui en barque, malgré les suppliques de Suzu qui lui intime de rester.
Serait-elle amoureuse de lui ?
Non, c’est juste que l’île est entourée de tourbillons. Comme va l’apprendre notre héros à ses dépens.
Passage dramatique : on explique à Ikuto qu’il peut essayer encore et encore, il ne pourra pas quitter l’île. Cette phrase va éveiller en lui les souvenirs douloureux de sa relation conflictuelle à son père.
Car oui, s’il était sur un bateau au début de l’histoire, c’est parce qu’il a fugué, incapable qu’il était de s’opposer à son père.
Le jeune homme va donc s’acharner, réessayer encore et encore de franchir les tourbillons, jusqu’au moment où il va trouver un passage entre deux d’entre-eux.
Tout ça pour se retrouver face à une orque. Pas de chance. Surtout qu’elle n’a pas l’air décidée à le laisser passer.
Finalement après une âpre lutte, la bête va renverser la barque d’Ikuto, qui, épuisé, va couler mais, heureusement, être sauvé par Suzu et l’orque. Eh oui car Sashimi (c’est son nom), n’est pas une méchante créature, elle empêche juste les candidats à l’exil de dépasser les premiers tourbillons, et d’entrer ainsi dans celui qui se trouve derrière et est, évidemment, largement plus dangereux.
Ikuto n’a donc pas d’autre choix que de rester sur l’île. Ainsi soit-il.
En attendant, c’est l’heure pour lui de faire une nouvelle crise d’anémie.
Bilan de l’épisode
Soyons honnête.
Nagasarete Airantou n’est pas une série intelligente. En tout cas, ce premier épisode ne donne pas l’impression d’avoir affaire à un anime qui a marqué l’histoire par sa profondeur.
Non, on a juste affaire à un harem de plus, doté d’un héros un peu pervers. Un harem de l’extrême, certes.
Néanmoins, ce premier épisode possède (au moins) deux avantages par rapport à d’autres représentants du genre. Tout d’abord, il est ecchi sans être vulgaire. La scène du bain est un prétexte à de l’humour, pas à un simple étalage de nichons (non-censurés) et de nudité totale des personnages féminins. La-dite scène se focalise par exemple bien plus sur le fait que le héros est en train de se vider de son sang que sur la plastique des personnages féminins.
Par ailleurs, l’épisode est drôle. Vraiment.
Les personnages, les situations, les tronches, tout est fait pour faire rire et c’est dans l’ensemble plutôt efficace. J’en suis d’ailleurs le premier surpris, parce que je suis généralement assez peu réceptif à ce genre de comédie (harem ecchi)… chaque fois j’y vais en me disant « ça peut être drôle » et j’en ressors affligé, sans quasiment m’être marré devant.
Non, Nagasarete Airantou, ce n’est à priori pas une comédie ratée où tout est prétexte à l’habituelle sainte trinité du genre (culottes, poitrines, nudité). Cet anime passe bien trop de temps à être un concentré explosif d’absurdité et de débilité pure et simple pour avoir le temps d’être purement vulgaire.
Et mine de rien, c’est super rafraichissant. Parce que c’est une comédie efficace. Parce que c’est drôle.
Alors évidemment, cet épisode n’annonce pas l’anime du siècle, mais ça à l’air totalement honnête.
Si je devais chercher à expliquer pourquoi cette série est si peu connue, je m’orienterai en partie vers la réponse qui suit : je pense que malheureusement, c’est une série qui a sûrement souffert du même problème que Seto no Hanayome.
Elle a été diffusée sur les saison printemps et été de 2007. C’est à dire quelle a commencé et s’est fini en même temps que des anime longs comme Bokurano, Dennou Coil, Darker than Black, Lucky Star, TTGL voire Ookiku Furikabutte, Seirei no Moribito, Terra e ou Nanoha StrikerS…
Autant dire que la concurrence était franchement rude.
Il faut le dire, le printemps 2007 a été une bonne saison pour l’animation japonaise.
Vous l’aurez donc peut-être compris, Nagasarete Airantou démarre très bien à mon goût et ce premier épisode semble annoncer une série bien frappadingue.
Qui sait, on a peut-être là l’une de mes futures comédies harem de référence.
Je suis pressé de découvrir la suite en tout cas.