[avatar user= »Elwingil » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=19″ /] Quand Les Aventures de Sinbad ont été annoncés, je me suis dit que j’allais les chroniquer une fois finis, au bout de deux OAV donc. Sauf que de nulle part (enfin si, sur MyAnimeList) tombe l’info comme quoi y en aura trois, et là ça faisait trop long à attendre. Donc, avec du retard, voici le petit article du jour.
La vanne serait que c’est une erreur de MAL et que les autres sites ont raison.
Magi : Sinbad no Bouken // Studio Lay-duce // 3 OAV // de mai à décembre 2014 // D’après le manga de Shinobu Ohtaka // Réalisateur : Yoshikazu Miyao (Inazuma Eleven Movies, Special A ; storyboard sur Hellsing, FF Unlimited)
Soit dit en passant, j’avais laissé tomber les chroniques sur Kingdom of Magic par manque de temps, n’ayant pas envie de pondre un article des semaines après la fin de la saison. Disons juste que le final était sympatoche, mais pas à la hauteur du manga et surtout mal géré au niveau budget, notamment en ce qui concerne les scènes de batailles. Y avait quand quelques bons points, mais trop de déceptions.
Pour ceux qui ne sont pas familiers de l’univers :
Magi se passe dans un monde inspiré des Milles et Une Nuits en ce qui concerne les décors, l’ambiance et les noms des personnages. On croise notamment Sinbad, surnommé le Roi des Sept Mers, ayant conquis sept mystérieux donjons et ainsi obtenu le pouvoir de puissants Djinns avant de fonder le royaume de Sindria.
Ce spin-off raconte les voyages de Sinbad depuis son adolescence, son ascension fulgurante commençant par la conquête du donjon Baal et sa rencontre avec ceux qui deviendront ses alliés ou ses rivaux.
Sinbad no Bouken exploite beaucoup de cliché du héros de shonen : d’origine pauvre, père mort pour le pays, fort ressentie contre les puissants qui exploitent la population, n’hésitant pas à secourir la veuve et l’orphelin, souhaitant partir à l’aventure mais retenu au village à cause de sa mère malade ; guidé par son destin, il surmontera tous les obstacles pour devenir roi.
C’est un des problèmes de la série : étant un prequel, on sait déjà que Sinbad grimpera toutes les marches du pouvoir pour devenir l’un des hommes les plus influents du monde, et entraînera toute une flopée de personnages dans son sillage grâce à son charisme et ses rêves de grandeur. Résultat, Sinbad apparaît comme un héros très convenu avec une chance abusée et remportant sans grande surprise tous ses combats. En outre, ses adjuvants comme ses adversaires peuvent sembler totalement insignifiants car éclipsés par les réussites du main character ; on sait très bien que Sinbad va s’emparer des 7 donjons et laisser les miettes aux autres.
C’est donc là qu’on va pouvoir apprécier le talent de Shinobu Ohtaka et voir si elle est capable d’écrire un récit convaincant malgré les écueils que présente ce type d’ouvrage. Et au bout d’une trentaine de chapitre, il faut constater que le manga s’en tire plutôt bien, en particulier en donnant un relief crédible aux autres personnages qui ne se limitent pas à de simple faire-valoir pour Sinbad.
A noter, ils ont repris les mêmes seiyuu pour les personnages déjà présent dans la série principale, quand bien même ils sont censés avoir quinze ans de moins. Sinbad et Dragul ont donc des accents un peu trop graves pour des jeunots de 14 ans, mais ça reste du détail.
Et ce qui est chouette c’est que Dragul est à présent au premier plan, par rapport à son premier rôle de figuration, et c’est toujours un plaisir d’entendre la voix de Sugita Tomokazu (alias Kyon, Joseph Joestar). Ainsi que Ono Daisuke pour Sinbad (Itsuki Koizumi, Jotaro Kujo, Ushiromiya Battler).
Allez savoir pourquoi, le design de Yunan a changé. Quelque chose dans sa coiffure ou son visage, je sais pas ; il fait beaucoup plus efféminé. Ou plus con. En tout cas, il a perdu de son aura mystique, lui qui avait toujours été un personnage très prometteur dans Magi.
Enfin, bon point pour la musique. Elle accompagnait correctement Labyrinth et Kingdom sans être trop en avant, ici ils ont décidé d’insister dessus, en particulier à la fin ; ça dynamise bien l’oav, qui réussit à ne pas traîner en longueur.
Un bon petit oav sympathique et réussi pour accompagner la sortie du 3ème tome au Japon.
L’article sur l’OAV 2 est pour bientôt.
Peut-être.
Depuis le temps que l’univers de Magi m’intrigue, cet OAV m’a l’air d’une occasion pour s’y mettre. Est-ce qu’il est important de connaître le reste de la série?
Accessoirement, les sous-titres chinois… ce sont les traducteurs français qui n’ont pas trouvé de raw?
Je dirais que c’est encore plus facile que de regarder le Hobbit sans avoir vu LOTR. Y a bien sûr pas mal de personnages qu’on retrouve, à commencer par ceux gravitant autour de Sinbad, mais la compréhension me semble aisé. Juste quelques allusions à la ligue des grands méchants qui restent assez vagues, car développé dans Labyrinth.
Par contre, avec 3 oav, tu vas pas aller loin. Tu pourras mieux te renseigner en jetant un coup d’œil au manga.
Et les sub chinois, j’ai étrangement trouvé aucune version sans, même en soi-disant « raw ». C’est corrigé dans le 2.