Bocchi the Rock (n’est pas seule dans son anxiété)
Bon bah vraiment grosse saison d’automne je trouve. Je me suis retrouvé comme par magie à suivre dix séries simultanément et à en kiffer de manière enthousiaste au moins la moitié, ce qui m’assure des semaines riches en action et en aventure ! Mais entre les Chainsaw-man, les Bleach, les Gundam ou les Akiba Maid War, la série qui jusqu’ici est peut-être mon plus gros plaisir hebdomadaire c’est bien Bocchi the Rock.
Récit d’une adolescente, Hitori Gotoh alias « Bocchi », effrayée par le contact avec les autres mais qui se rêve star du rock, et qui après des années d’entraînement à la guitare débarque au lycée en se fantasmant déjà une vie idéale au sein d’un groupe musical lycéen… avant de se rendre compte qu’elle reste peureuse et incapable d’aller vers les autres, ce qui compromet pas mal ses rêves et ses ambitions. Heureusement, le destin va s’avouer positif pour elle puisqu’elle va faire la rencontre de Nijika Ijichi qui va l’embaucher comme guitariste pour son groupe à elle, un groupe nommé « Les Attaches. » Serait-ce l’occasion rêvée pour Bocchi d’être ce qu’elle veut être et de mettre fin à ses démons personnels ?
Sans doute.
On l’espère pour elle !
Parce qu’elle a tendance à perdre des élements de son visage quand elle stresse trop !
Bocchi the Rock est donc un représentant à priori assez classique de ce genre toujours aussi flou qu’est « la tranche de vie. » Comédie centrée sur le quotidien de quatre personnages féminins assez barrés et adaptation d’un manga qui nous vient tout droit du magazine spécialisé du genre – le Comic Kirara -, Bocchi the Rock suit les traces de nombre de ses nobles aînés animés et pourrait d’ailleurs sembler à première vue comme une redite de K-On, qui il y’a déjà treize ans (!) racontait là aussi l’histoire d’un petit groupe composées de lycéennes qui faisaient du rock n’roll. On pourrait du coup s’installer dans un caractère un peu grincheux et s’inquiéter de voir un animé tenter de jouer sur le même terrain que ce qui est clairement une des références du genre mais les inquiétudes s’envolent vite quand on constate que ce n’est pas vraiment le même ton ou le même angle qui est abordé ici.
Car Bocchi the Rock va surtout se concentrer sur son personnage-titre, la jeune Bocchi, et sur ses nombreux problèmes… qu’elle a souvent tendance à se créer elle-même. Car notre héroïne est une stressée de la vie: aborder les autres lui semble impossible, sa confiance en elle est inexistante, elle pense que tout le monde la déteste ou la méprise, en somme elle se considère comme une sorte de déchet et sa seule fierté vient de son talent à la guitare, qui lui vaut des jolis commentaires sur son compte Youtube de reprises de musique (qui s’appelle « guitarhero » parce que quand t’es ado et que tu te crée un compte Youtube, tu vas souvent aller vers le nom le plus cringe possible.)
C’est donc une série comique qui va tâcher d’effectuer un certain travail d’équilibriste: rire des situations dans lesquelles Bocchi se bloque tout en parallèle essayer de dépeindre son évolution, son ouverture aux autres, les petits pas qui vont la voir aller vers les autres et vers son rêve. Car Bocchi rêve de reconnaissance, rêve justement de partager ses passions et ses talents avec les autres, mais le problème est qu’elle n’y parvient pas !
La comparaison à K-On s’arrête donc au côté rock n’roll même si il y’a bien un point commun certain entre les deux séries et c’est à quel point les adaptations animées prennent de grandes libertés vis à vis du format original. Comme K-On, Bocchi the Rock est initialement un 4koma, un manga en quatre cases. Mangas comiques et très verticaux, les 4koma sont toujours construits selon un schéma très simple, très épuré, avec trois cases qui doivent impérativement mener à une blague/chute dans la quatrième. C’est des mangas plutôt fréquents au Japon, et qu’il est toujours assez délicat de bien adapter quand il s’agit de produire une adaptation animée car, vous vous en doutez, le rythme des 4koma est très particulier et passe souvent assez mal sur un format série télévisée de 20mn.
Je reparle de K-On ici car c’est un bon exemple en terme d’adaptation de 4koma. La première saison de la série prenait quelques libertés au niveau de l’adaptation mais restait très « fidèle » à la source initiale, avec un rythme très rapide, et un travail surtout effectué dans la manière de transitionner d’un sketch à l’autre, pour que ça apparaisse le plus naturel possible. La seconde saison, elle, utilisait parfois le contenu du manga mais développait surtout énormément de contenu original, quitte à parfois juste utiliser une seule case du manga comme base pour au moins cinq ou dix minutes supplémentaires.
Jusqu’à présent (car là où j’écris, il n’y a que sept épisodes) Bocchi the Rock semble partir dans le modèle qu’avait justement posé cette seconde saison de K-On: on y retrouve les sketchs du manga original, mais ces sketchs sont surtout une excuse pour que le staff de l’anime crée et développe énormément de contenu autour.
Par exemple à l’heure actuelle six épisodes ont été diffusés et ces six épisodes… ne couvrent que dix chapitres du manga original, sachant que chaque chapitre ne dure « que » une dizaine de pages, ce qui implique au mieux une vingtaine de sketchs à chaque fois. Le contenu additionnel apporté par le staff de l’animé est conséquent, sans se limiter uniquement à de l’écriture de contenu supplémentaire. Il y’a certes beaucoup de scènes inédites, de blagues « originales » et de dialogues écrits pour cette adaptation, mais parfois c’est « simplement » le rythme des sketchs originaux qui sont pas mal modifiés par la mise en scène, souvent très généreuse et parfois tout simplement un peu expérimentale !
Par conséquent, jusqu’à présent, la série n’a que rarement manquée sa cible: les gags sont drôles, la mise en scène use de pas mal de créativité pour emphaser les blagues ou l’état d’esprit très particulier de notre héroïne, les personnages connaissent déjà un peu de développement, y’a un rythme tout a fait maîtrisé… C’est un animé drôle, assez fun, qui passe son temps à nous surprendre avec les tours de magie et les effets visuels qu’il s’amuse à sortir du fond de sa manche.
Et en même temps le staff qui travaille dessus est talentueux: pas mal des storyboarder, des directeurs d’épisodes et des animateurs clés sont des survivants de Wonder Egg Priority (qui montrait déjà pas mal de qualités en terme d’expressivité, de rythme et de couleur… jusqu’à ses épisodes finaux), beaucoup ont aussi eu pas mal d’expérience plus récemment sur l’adaptation très travaillée de My Dress-up Darling… C’est toute cette nouvelle génération dorée mais un peu maltraitée d’A-1 Pictures / Cloverworks qui est mis aux manettes de ce projet et très clairement on sent qu’ils ont à la fois beaucoup d’amour pour ce sur quoi ils travaillent mais qu’en plus y’a cette petite ambition de faire… bah leur K-On saison 2 à eux.
C’est un peu le paradoxe du A-1 Pictures / Cloverworks moderne, riche en talents à qui on offre de belles opportunités de s’exprimer (il suffit encore une fois de se rappeler de la qualité ahurissante de l’adaptation de 86 EIGHTY SIX) mais qui nous effraie toujours un peu tant les productions ont parfois tendance à se finir dans les larmes et la douleur (il suffit encore une fois… de se rappeler des soucis de production de 86. Ou de Wonder Egg Priority. Ou même, encore plus récemment, de Lycoris Recoil qui a vu la team encore une fois tout terminer sur les rotules, même si ça a été relativement invisible du point de vue des spectateurs.) Du coup y’a toujours ce sentiment très ambivalent qui m’habite parce que j’ai toujours un peu peur que ça continue et que les derniers épisodes de Bocchi the Rock soient encore nocifs à la santé de leurs créateurs. J’espère que ça se passera bien…
Plus largement, Bocchi the Rock est un des représentants de ce petit genre très précis d’animé qui est la comédie basant son humour sur l’anxiété sociale de son personnage principal et sur ses manières toujours très étranges de gérer le contact avec les autres. Récemment, Komi cherche ses mots s’était fait remarqué de part son pitch assez semblable, avec une héroïne timide et paralysée à l’idée de s’approcher des autres mais qui va être aidé dans sa quête personnelle (se faire 100 amis) par un héros un peu maladroit mais plein de bonne volonté. En 2019, on a également eu une série au nom très proche – Hitori Bocchi. Qui là aussi racontait les aventures d’une « Bocchi » bien déterminée à tout faire pour essayer de devenir amie avec toute sa classe et ainsi combattre ses mauvais réflexes asociaux.
Et puis, évidemment, on ne peut pas parler de ce genre sans parler de ce qui est quelque part son pilier: Watamote ! Qui là part dans l’extrême avec son héroïne, Tomoko, qui a passée trop de temps seule et recluse, et qui va aborder sa première année de lycée avec l’envie d’être quelqu’un de populaire, avec pas mal de bonne volonté mais surtout avec beaucoup de maladresse, de doutes, de nervosité, et elle va mettre quand même un peu de temps à se rendre compte qu’elle est un peu la propre raison de ses difficultés à s’approcher des autres !
Les quatre séries sont donc ce très singulier personnage: un personnage qui souhaite s’approcher des autres et qui va essayer de se donner l’objectif d’être populaire. Personnages qui, au débit du récit, souhaitent sortir de leur zone de confort.
La différence va derrière se faire dans le traitement et l’angle choisi. Ainsi, Watamote, part pas mal dans l’humour jaune et dans un humour qui tourne pas mal autour de la gêne que vit l’héroïne – Tomoko – et des situations abracadabrantesques dans lesquelles elle se fourre. C’est une série qui globalement va pas mal se moquer de Tomoko et de ses idées souvent vraiment très très pourries, qu’elle va exécuter en pensant à chaque fois être la plus maligne. La morale de Watamote c’est souvent que Tomoko surréflechit trop, voit le contact social comme un défi et comme une barrière, et a la mauvaise habitude de mettre la responsabilité de ses échecs sur « les autres. » C’est les autres qui font pas l’effort de venir vers elle et c’est donc la faute des autres si la réalité ne correspond pas aux fantasmes qu’elle s’est fait. Ce qui est parfois d’autant plus décalé que, dans la série animée tout du moins, les gens qui partagent l’entourage de Tomoko sont toujours représentés… comme des gens très cools et très bienveillants. Qui accepteraient sans souci l’héroïne auprès d’eux. Tomoko s’enferme donc elle-même dans une spirale négative et est pour ainsi dire la seule et unique responsable de ses ennuis et de son impossibilité d’évoluer.
Dans Hitori Bocchi, le sujet est vraiment traité avec un angle très léger. L’héroïne – qui s’appelle Hitori Bocchi – se fait rapidement une première amie – Nako Sunao – qui va passer tout le reste de la série à réagir aux situations parfois très absurdes que Hitori s’inflige à elle-même. Et très rapidement, tous les sujets liés à l’anxiété sociale de l’héroïne disparaissent au profit d’une série comique qui va de plus en plus baser son humour sur le fait que chaque membre de la classe de Bocchi… a ses propres particularités très excessives. Ainsi, Bocchi va vite se lier d’amitié avec Aru, une camarade de classe riche en énergie mais qui a toujours la méga poisse. Si la série animée met un peu l’emphase sur le fait que la situation de Bocchi est de mieux en mieux, reste que parfois on retourne à une Hitori Bocchi qui fait « n’importe quoi » le temps d’un gag ou deux. Le développement existe mais il n’est… pas vraiment le point central.
Et au final, c’est un peu pareil pour Komi cherche ses mots – très vite le vrai contenu de l’animé et du manga ça va être là aussi surtout de voir se développer autour de Komi et du héros tout un très large casting de personnages qui ont tous et toutes un trait de caractère bien précis et souvent représenté dès leur nom. Ce dont souffre Komi est parfois secondaire au contenu des épisodes ou des chapitres, et le développement est très lent.
Quelque part Bocchi the Rock, après sept épisodes, semble un peu être la synthèse de ces trois précédents mangas. Comme Watamote, beaucoup de l’humour repose sur les situations absurdes que Bocchi s’impose à elle-même, et telle une Tomoko elle a souvent tendance à se saboter elle-même, à fantasmer des situations qui n’arriveront pas mais qu’elle va tout de même craindre et, en conséquence, à perdre la foi aux moments critiques. Mais contrairement à une Tomoko, Bocchi possède une conscience de ses erreurs: elle ne rejette pas le souci sur les autres. Elle ne le fait même jamais. Elle est la première à comprendre qu’elle est son propre obstacle à ses envies de popularité et de reconnaissance ! Mais cette prise de conscience elle ne l’aide absolument pas: au lieu de lui permettre de corriger ses erreurs et d’avoir une meilleure idée de la situation qui l’entoure, cela mine terriblement sa confiance à elle et l’oblige à considérer qu’elle va sans doute foirer tout ce qu’elle entreprend. Et avec un état d’esprit comme celui-ci… pourquoi entreprendre quoi que ce soit ?
L’équilibre va donc venir grâce à l’élement que Bocchi the Rock partage en commun avec le duo Hitori Bocchi / Komi-san: la relation que Bocchi va créer auprès de son groupe, et auprès des amies qu’elle va tout de même parvenir à se faire. Dans Watamote, Tomoko a UNE amie mais ce n’est pas une amitié extrêmement saine pour elle: elle a une sorte de gigantesque complexe d’infériorité vis à vis de sa pote, pote qui a elle-même du mal à comprendre ou à visualiser les soucis que Tomoko pourrait traverser. Dans Bocchi the Rock, Bocchi commence à sortir de ses complexes et de ses ennuis via son groupe, les Attaches, un groupe composé de personnages assez honnêtes, assez francs, qui vont très vite comprendre et cerner le « problème » de Bocchi mais l’accepter et essayer de lui offrir une place parmi elles.
Ce que j’aime bien jusqu’à présent c’est que y’a pas de miracle pour autant. Cela fait sept épisodes que Bocchi a réalisée son rêve et rejoint un groupe, mais cela ne l’absous pas « soudainement » de ses problèmes. Y’a du mieux dans son comportement, elle enchaîne les « petites victoires » mais les réflexes restent, la peur et l’anxiété sont toujours là, et les décisions bêtes que ça implique répondent toujours présents. A la fois parce que oui, ça serait bête que l’anime perde une bonne source de ses gags après seulement sept épisodes, mais aussi parce que dans tous les cas l’anxiété sociale dûe à une absence totale de confiance en soi et de confiance envers les autres elle disparaîtra jamais en un claquement de doigt !
Ce que j’aime aussi particulièrement c’est la dynamique du groupe en lui-même. Chaque membre va avoir sa propre façon de « gérer » Bocchi, ce qui offre un ensemble très complémentaire. La leader du groupe, Nijika, a tendance à tout gérer avec entrain et énergie, et va essayer de donner à Bocchi des devoirs et des responsabilités au sein du groupe afin à la fois de la faire sortir de sa zone de confort mais aussi de lui permettre de se sentir réellement membre. Elle lui confie donc les paroles, ce qui témoigne aussi de sa confiance. A côté de ça on a Kita, la vocaliste et co-guitariste, qui se retrouve à avoir un rôle à deux niveaux auprès de Bocchi: d’un côté elle va être sa « disciple », celle à qui Bocchi va enseigner la guitare, et va donc être à ce titre la seule à se rendre compte réellement que Bocchi est pas mauvaise à cet instrument. De l’autre elle est également la community manager du groupe et à ce titre va être aussi celle qui va essayer de redonner confiance à Bocchi sur tout ce qui est « physique. » La mettre en avant dans les photos, l’encourager à se montrer plus, à ne plus avoir peur ou honte de son « enveloppe corporelle » si je peux dire ça comme ça.
Et enfin il y’a la bassiste, Ryô. Ryô a un rôle intéressant dans le sens où elle aussi c’est une « solitaire. » Mais contrairement à Bocchi qui aimerait avoir des amis mais n’y parviens pas, Ryô aime volontairement poser une distance avec les autres. C’est une réelle introvertie, qui l’assume complétement: elle sélectionne son entourage, ne se force pas à participer aux rendez-vous sociaux si ça ne l’intéresse pas, apprécie faire des choses en solitaire et n’a pas peur de sortir des normes. C’est une réelle asociale, ce qui ne l’empêche pas d’être une fine observatrice et d’avoir une réelle pertinence dans ce qu’elle peut dire aux autres. Elle n’est pas asociale par misanthropie ou cynisme, elle est asociale parce qu’elle apprécie la solitude. Et c’est elle qui va essayer le plus d’aider Bocchi à parfaire son rapport à la création et aux arts, et qui va au mieux encourager notre héroïne à cultiver ses différences. Ryô, c’est celle qui dit à Bocchi « ouais t’es pas comme les autres, t’es effectivement un peu cheloue, et c’est très bien. »
Bocchi the Rock est donc une série qui me plaît et qui me parle pour de nombreuses raisons. La grande variété visuelle, les gags bien timés, l’écriture et le développement qui n’est pas aux abonnés absents, l’excellent rythme de chaque épisode… Tout ça en fait déjà un bon rendez-vous du samedi soir, mais évidemment le petit bonus qui fait toute la différence c’est que Bocchi… bah je m’identifie beaucoup en elle. Parce que j’ai été Bocchi au lycée, et parce que je suis encore Bocchi sur certains aspects aujourd’hui.
Comme Bocchi je suis rentré au lycée après des années bizarres au collège en mode « ayé c’est aujourd’hui que ma vraie vie commence, je vais vivre ma jeunesse à fond au lycée et être populaire » avant de me rendre compte très vite que si j’étais populaire et reconnu c’est parce que j’étais le mec bizarre de la classe, et que ce n’était pas une reconnaissance très positive ! Ma première année de lycée a été une grande cassure dans ma vie, un moment peut-être assez difficile avec le recul, mais elle aura été nécessaire pour que je me reconstruise, que je comprenne un peu plus ce que je veux être et ce que j’attends des autres. Mes années suivantes ont été plus riches, plus animées, j’ai progressivement été le lycéen que je voulais être et ça a été plus positif mais au bout du compte ça n’a fait qu’endormir une anxiété sociale qui a ré-explosée au moment de l’université et surtout durant ma vie adulte. Parce que… ça part jamais vraiment.
Bocchi the Rock est une série qui parfois me fait marrer entre autres parce que je reconnais en Bocchi des trains de pensées que moi-même je continue trop souvent à m’infliger. Dans l’épisode 4 y’a ce moment où Ryô lui dit qu’elle est dans un resto et Bocchi reste 30s devant la porte du resto à se demander « tin comment on fait pour rentrer dans un resto ? » Ca m’a fait rire parce que putain oui je suis ce genre de connard qui, pareil, appréhende toujours beaucoup le moment de « rentrer » dans un restaurant pour la première fois. Ce type de gus qui avant d’entrer va passer en revue tous les cas de figure et s’imaginer toujours les pires situations genre imagine tu rentres et en fait c’est sur réservation ??? Ou bien je sais pas moi peut-être qu’ils vont te juger si tu rentres seuls dans un restaurant ?? Ptet qu’il est pas réellement ouvert ?? Ptet que tu vas gêner les serveurs ??? Ptet que t’es pas assez bien pour ce (regarde la dévanture) kébab ??? Ptet que le resto d’a coté est mieux ??? Ptet que t’as l’air ultra gênant à rester 10s devant tu devrais partir et jamais revenir ???
Du coup effectivement c’est rigolo de mater la série parce que ça me permet de rire de mes propres sottises. Là où un Hitori Bocchi ou un Komi sont ultra légers et très caricaturaux dans leur manière de dépeindre l’anxiété sociale (au point où je peine à m’identifier aux persos), Bocchi the Rock trouve vraiment ce doux équilibre ou Bocchi fait de la merde mais c’est de la merde que je connais bien parce que c’est celle que moi-même je me surprends à produire quand j’arrête de réfléchir (ou qu’au contraire je réflechis trop.) Ca fonctionne bien parce que oui… tout paraît excessif… mais pourtant tout est terriblement crédible.
En somme, la série est vraiment une des très bonnes surprises d’une saison qui n’en manque pas. Avec son ton, son angle et ses multiples expérimentations, cette première moitié de Bocchi the Rock est une série déjà très fun, qui utilise à la perfection son sujet et s’impose pour moi comme la meilleure série adaptée d’un magazine Kirara depuis, pfiou, au moins Yuru Camp. Si il n’y avait pas eu le tout aussi excellent et tout aussi créatif Healer Girl en début d’année, on aurait même eu là la meilleure série du genre tout court pour cette année.
Donc allez, courage Bocchi ! Bientôt tu pourras faire un concert sans te cacher sous un carton de fruits ! C’est tout le mal que l’on te souhaite !
4 commentaires
Nuncasi
Trop bien dans les articles quand il y a plusieurs images avec les sous titres pour qu’on puisse voir une scène entière. Je sais pas si tu l’avais déjà dans d’autres articles mais j’aime beaucoup pour illustrer
Super que Bocchi the Rock soit cool ! J’aime beaucoup la seiyuu de bocchi qui a, en réalié, une super voix pour chanter !
plantoverto
article très agréable à lire sur bocchi qui rock ! qui mérite réellement la bonne presse faite à son sujet
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