Mangas & Animes,  Youtube

4 animés de 2012 à (re)découvrir

Coucou tout le monde ♪.

Elle m’a pris plus de temps que prévu, j’ai presque passé la semaine à faire que ça alors qu’elle est quand même remarquablement plus courte que les précédente, mais voici la quatrième vidéo Youtube de la chaîne de Néant Vert ! Ca tombe pile dans le timing nécessaire pour fêter le dépassement de la barre des 400 abonnés et la barre des 10 000 vues pour la vidéo de l’automne, mais c’est un projet qui était prévu depuis début novembre.

Le concept est donc assez simple: revenir sur 4 animés de 2012 à « découvrir » ou « redécouvrir. » J’ai constaté niveau stats que ma chaîne était pas mal suivi par des gens d’une autre génération que la mienne (54% de 18-24 ans) donc pourquoi pas essayer de parler de 4 animés d’il y’a dix ans qui sont pas forcément les plus connus / populaires mais qui valent encore aujourd’hui le coup d’être redécouvert ? Pour le public habituel du blog, je pense que là je vous parle d’animés que vous connaissez certainement déjà très bien (Hyouka, par exemple, je doute que je vais vous le faire découvrir) mais je pense que l’attrait de la vidéo pourrait être… presque plus nostalgique. Sachant que la dernière partie de la vidéo est dédié à citer pas mal d’animés « marquants » de l’année 2012 donc n’hésitez pas à vous laisser embarquer par le voyage !

L’autre point important est que je testais un nouveau logiciel de montage pour cette vidéo – je passe sur DaVinci Resolve après dix années sur Vegas – et l’apprentissage a pas toujours été évident, mais je reconnais que le montage a été bien plus facile à la fin qu’au début. Ca explique aussi le côté plus court de la vidéo – même si à l’heure actuelle je pense que je risque sur la chaîne d’alterner des formats courts comme celui-ci avec des vidéos plus longues de minimum 30mn voire même maximum 2h. J’ai un projet pour janvier qui va être… long.

Bref je papote je papote, voici la vidéo et – comme à l’accoutumée – la retranscription écrite de celle-ci, si vous préférez juste lire ! Bon visionnage ou bonne lecture, et à quinze jours – déjà – pour la vidéo suivante !

Le speak –

Bonjour tout le monde ! Je suis Amo, je suis heureux de vous accueillir pour une nouvelle vidéo et je suis désolé de vous rappeler que oui, 2012 c’était il y’a dix ans. C’était censé être l’année de la fin du monde, ça a finalement été l’année de François Hollande, du Costa Concordia et de euh… Pastor Maldonado qui gagne une course de Formule 1. Non pas forcément une année très riche en événements, mais de toute façon c’est pas ce qui nous intéresse car aujourd’hui on va parler des animés sortis en 2012, sortis il y’a dix ans. 

Et en particulier je vais me focaliser sur 4 animés qui pour moi valent le coup d’être découverts – ou redécouverts – en 2022. 4 animés que j’aime beaucoup, qui ont des vraies belles qualités, et qui méritent qu’on mette un coup de projecteur dessus. Car oui, 2012 a eu ses blockbusters et ses succès populaires – Jojo, Sword Art Online, Magi, Psycho-pass, Another, pour ne citer qu’eux – , mais mon objectif ici est vraiment de mettre en avant 4 séries dont on ne parle pas forcément tant que ça – même si vous me direz, là aussi c’est très subjectif et peut-être que parmi ces 4 animés y’en a que vous considérez être déjà comme des animes connus et populaires ! Ça dépend du point de vue !

Et du coup cette liste de 4 je l’ai donc faite en me basant en partie sur mes goûts mais aussi en utilisant le pouvoir de la démocratie puisque mes soutiens patrons ont pu choisir – par sondage – un des 4 animés qu’on va évoquer aujourd’hui. L’occasion donc de les remercier, et de vous signaler que si vous aimez mes vidéos, mes articles et mes podcasts, vous pouvez me soutenir sur Patreon ! Si vous donnez une certaine somme, vous avez même le droit à des petites avant-première de la vidéo avec des petits extraits publiés en avance, etc. Merci d’avance !

Mais bon allez, l’autopromo c’est sympa deux secondes, temps de parler d’anime ! Temps de parler de 4 animés de 2012 à redécouvrir ! Et temps donc, de commencer, avec une série de mystère aux visuels époustouflants ! 

Partie I – Hyouka

Hyouka est peut-être la série la plus populaire qu’on va évoquer aujourd’hui mais je pense que c’est important d’en parler pour trois raisons: la première, c’est qu’elle vient de débarquer sur ADN après dix ans sans version française officielle donc faut un peu fêter ça. La seconde, c’est que c’est peut-être une des meilleures séries d’un studio pourtant pas pauvre en réussite – en l’occurence Kyoto Animation. La troisième c’est que c’est aussi peut-être le chef d’oeuvre d’un réalisateur, Yasuhiro Takemoto, qui nous a tragiquement quitté en une horrible journée de juillet 2019, et ça me paraissait là aussi important de lui rendre hommage.

Hyouka, c’est une histoire à priori simple: on y suit Oreki, un lycéen adepte du moindre effort, qui essaie de s’économiser en permanence et rêve de vivre la vie “la plus grise possible.” En gros notre petit gars il a tous les symptômes du dépressif qui s’ignore mais sa vie va être changée quand sa soeur va le forcer à rejoindre le club de littérature classique, club composé de peu de membres mais dirigé par la pétillante Eru Chitanda, une jeune fille obsédée par les mystères du lycée. Une obsession qui va, en conséquence, entraîner Oreki dans ses investigations et un peu le faire sortir de sa torpeur. Ce duo va rapidement être accompagné de deux personnages supplémentaires – le plutôt extraverti Satoshi, pote du héros et la très caractérielle Mayaka Ibara, pote de l’héroïne. 

La série va donc être découpée en de nombreux “mini-arcs” qui vont voir nos personnages aller de mystère en mystère, découvrir le passé de l’école et de leurs proches, mais évidemment ce ne sera pas que le principal interêt de la série puisque ce sera l’opportunité de ces quatre personnages de se rapprocher. Eru pourra t-elle aider Oreki à sortir de la grisâtre dans laquelle il s’est enfermé ? Comment Satoshi et Ibara vont aider les deux autres empotés à se rapprocher en plus de se rapprocher eux-même ? Mélangeant mystère, drame, comédie avec une petite pointe de romance, Hyouka est une série d’autant plus remarquable que, comme souvent avec Kyoto Animation, bah visuellement c’est juste ouf.

Entre ses nombreuses séquences remplies de créativité pure, la beauté des couleurs, l’animation époustouflante et la mise en scène toujours très intelligente, Hyouka est encore aujourd’hui, dix ans après, un des bijoux du studio, rempli de charme et possédant une profondeur insoupçonnée. Donc oui n’hésitez pas: Hyouka ça vaut le coup.


Partie II – Sakurasou no Pet na Kanojo

Sakurasou no Pet na Kanojo est donc un animé de 24 épisodes qui va adapter un light novel de Hajime Kamoshida – qui est un auteur que vous connaissez peut-être pour son roman suivant, Rascal Does Not Dream of a Bunny Girl Senpai, lui aussi adapté avec succès en animé. Mais ici pas de personnage qui devient invisible puisqu’on va suivre dans Sakurasou les aventures de Kanda Sorata, qui se prépare à entrer dans un nouveau lycée et qui va se retrouver attribué à un étrange pensionnat, dans lequel sont mis les élèves qui ont les meilleurs profils artistiques… Animatrice de génie, hacker incroyable, apprentie doubleuse, dramaturge fantastique… Plein de profils prometteurs, mais notre héros lui a été attribué à ce pensionnat car il va avoir une tâche: s’occuper de Mashiro Shiino, mangaka ultra-talentueuse… mais pas forcément très douée pour s’occuper des autres et d’elle-même. D’abord agacé par la tâche et par l’ambiance très délurée qui règne dans le pensionnat, notre héros va peu à peu y prendre goût et commencer à se rapprocher de Mashiro… L’amour est-il au bout du fil ?

Oui, c’est un animé de romance donc… oui…

Je vais pas mentir: Sakurasou no Pet na Kanojo est un de ces animés de romance où je suis un poil subjectif parce que, comme un Toradora, c’est un animé dont je garde… une certaine nostalgie. Une comédie romantique qui n’a pas oublié d’être réellement une comédie et de nous offrir pas mal de situations drôles, un casting composé de personnages attachants, des romances dans tous les sens, un style visuel très coloré, porté par une jolie mise en scène qu’on doit à la réalisatrice Atsuko Ishizuka – que vous connaissez peut-être pour A Place Further Than The Universe mais surtout, je pense, pour son travail sur No Game, No Life. Vous trouvez votre animé un peu chargé en couleur pourpre ? C’est du Atsuko Ishizuka.

En quelque sorte, c’est peut-être le haut du panier du genre à cette époque, mais comme c’est un genre qui viellit à chaque fois assez vite, attendez-vous aussi à quelques poncifs un peu vieillots – les situations “gênantes”, les déclarations qui traînent un peu, ce genre de truc.

Mais si vous souhaitez vous replonger dans une romance complète, bien menée, avec une ribambelle de personnages plutôt funs et un robot chat Napoléon, alors Sakurasou no Pet na Kanojo vaut la peine d’être redécouvert ! La série n’a hélàs jamais eu le droit à une sortie officielle en France mais là clairement si Hyouka y a eu le droit, je me dis que Sakurasou a un peu ses chances aussi donc croyons y !


Partie III – Jinrui wa Suitai Shimashita

On reste dans les comédies pour la suite avec une autre série qui hélàs elle aussi n’a jamais eu de sortie officielle en France – eh à l’époque y’avait Wakanim qui avait genre 3 ou 4 séries par saisons, et on avait genre Dybex qui parfois sortait des épisodes d’animé sur Dailymotion oui oui nos épisodes de simulcast à une époque il fallait aller les mater sur dailymotion (quelle indignité) – et bref cette série c’est Jinrui wa Suitai Shimashita ! Un titre qu’on pourrait traduire par l’Humanité Décline ce qui est très adapté vu que ça se passe dans un univers où la démographie s’est un peu cassé la tronche et où du coup bah les humains… y’en a plus des masses sur Terre. La nature a peu a peu repris ses droits, et les derniers humains toujours là vivent des vies… assez tranquilles, mais où l’on sent que ça manque un peu de tout. Heureusement la nourriture et tout ça elle est gérée par des ptits trucs nommés les Fées, qui semblent vouloir nourrir les humains à tout prix.

Pourquoi ? Ca c’est ce que va peut-être essayer de découvrir l’héroïne de la série, Watashi, qui joue dans cette société humaine déclinante le rôle de médiatrice officielle, ce qui fait d’elle une des seules personnes habilitées à discuter avec les fées… Et ce qu’elle va découvrir…

… implique des mafias gérées par des carcasses de poulet…

…des robots biscottes qui se suicident …

…des sondes spatiales…

…elle va devenir reine des fées…

….pendant une durée très courte…

elle va aussi être forcée de participer à l’écriture d’un manga… dont elle est l’héroïne… et avec sa comparse elle va tout faire pour que le manga n’ennuie pas ses lecteurs et ne se fasse pas annuler Shonen Jump style…

Tout ce que je viens de raconter c’est qu’un exemple des multiples délires dans lequel Jinrui wa Suitai Shimashita se lance régulièrement. C’est une série composée d’une multitude de petites histoires, et tous les deux épisodes environ on part dans un nouveau délire comique et absurde, pas dénué d’une légère couche de cynisme amenée par une héroïne très sarcastique et pas dénuée de petits défauts rigolos. Le style visuel emphase ce côté très rigolo, très décalé et ce même si tous les arcs ne sont pas égaux en terme de qualité – l’arc des sondes spatiales, par exemple, ne m’a pas énormément touché, alors que celui dédié au manga reste encore aujourd’hui un de mes instants comiques favoris.

Jinrui wa Suitai Shimashita c’est clairement une série un peu intello, on va pas se mentir, mais elle est suffisamment fun, originale et très variée dans son contenu pour vous offrir une expérience unique et mine de rien toujours très pertinente encore aujourd’hui !

Sachant que, voilà, si vous voulez de la post-apo plus sérieuse, alors j’ai aussi un truc pour vous…

Partie IV – Shinsekai Yori


Shinsekai Yori : From the New World est une série… étrange.

Adaptée d’un roman de science-fiction multi-primé au Japon, Shinsekai Yori nous emmène dans un monde futuriste où suite à ce qui semblerait avoir été un sale moment pour tout le monde les humains vivent reclus en petites communautés au sein de gigantesques forêts et ils ont désormais des pouvoirs psychiques aussi stylés que meurtriers. C’est dans une de ces petites communautés qu’on va suivre la vie de Saki, jeune héroïne qu’on va voir grandir et avec sa croissance suivre ses découvertes des très nombreux secrets qui se cachent derrière sa communauté pourtant si tranquille. Pourquoi les enfants semblent disparaître ? C’est quoi ces trucs bizarres qui traînent dans la forêt ? Pourquoi on a pas le droit d’aller dans la forêt, d’ailleurs ? Bon bah on va nous révéler tout ça le long de la vingtaine d’épisodes qui composent la série.

Et quand je disais en intro que Shinsekai Yori était une série étrange bah c’était dans le bon sens du terme : c’est une série visuellement très différente du reste de la production, avec une animation et une mise en scène très particulière qu’on doit à Masashi Ishihima. Masashi Ishihama c’est un gars qui a une patte très reconnaissable, qui a dirigé pas mal de projets liés a A-1 Pictures ou Cloverworks, récemment Horimiya par exemple. Mais c’est aussi un incroyable créateur de génériques – l’OP13 de Bleach ? Le premier opening de Spy x Family ? Psycho-Pass 2 ? Le second opening de l’Attaque des Titans ? C’est lui. Et dans Shinsekai Yori on retrouve pas mal de ses gestes signatures: une palette de couleurs qui part dans tous les sens, une emphase des silhouettes et une caméra qui veut être “vivante”, qui veut “exister. »

Cut animé par Shingo Yamashita (source: sakugabooru)

Cette mise en scène – qui se permet parfois d’être assez expérimentale – elle vient donc accompagner un récit qui va être entre le drame, le psychologique et l’horreur pure et dure. Car ce que vont découvrir ces héros enfants puis adolescents puis adultes ce ne sont que très rarement des belles choses, des bonnes choses. Ils vont être confrontés à de terribles révélations, et vont bien trop souvent risquer leur vie pour parfois juste survivre. Shinsekai Yori reste cependant une série assez pauvre en action, mais riche en tension, malgré la promesse initiale de personnages possédant des pouvoirs psychiques de ouf… qu’au final on va peut voir en action. C’est par ses dialogues et par son ambiance que la série brille, ainsi que par la profondeur des thématiques qu’elle aborde, thématiques traitées avec une vraie justesse. A la réalisation de Ishihama d’ajouter à ce roman formidablement bien écrit une mise en scène qui aide cet univers à devenir réel, à être crédible sous nos yeux, et là dessus la réussite est complète.

Alors, par contre, oui, Shinsekai Yori est une série réellement clivante: dans ma vie je n’en ai croisé que des adorateurs ou des méga haters. Elle attise les passions et, quelque part, ne laisse pas indifférent. La série est sortie sur Wakanim assez tardivement – en 2020 – et elle semble déjà avoir quitté le catalogue du site mais rassurez-vous il existe un coffret bluray qui est souvent en solde – genre à Japan Expo je l’ai vu à 5€ sur certains stands. Et franchement à ce prix-là pour un des animés les mieux écrits et les plus fascinants que je connaisse, que dire de plus ?

En vrai si y’a beaucoup de choses à dire mais je vais pas m’étendre plus et je vais partir direction la conclusion de cette petite vidéo sur 4 animés de 2012 dont je voulais un peu reparler ! L’idée était surtout de trouver un format un peu plus léger et un peu plus court pour tester un nouveau logiciel de montage ! Evidemment, pas mal d’autres animés que j’aurais aimé évoquer genre Kids on the Slope et son triangle amoureux sous fond de très beau jazz, Tsuritama son style pétant et ses héros prêts à pécher une divinité pour sauver le monde, Kamisama Hajimemashita aussi pour les amateurs et amatrices de shojos funs et généreux, Joshiraku en terme de comédie aux commentaires sociaux assez rigolos puis… oui… pourquoi pas évoquer toute cette période bizarre où en 4 mois le studio Satelight sort 4 projets originaux de science-fiction – ça m’aurait évidemment amené à vous parler de Symphogear mais eh, je ne voulais pas que la vidéo dépasse les trois heures, je garde ça pour plus tard ! 

(La fin du speak est la partie très Youtube, mais je vous le met quand même au cas où…)

Sur ce, et bah écoutez je vous remercie beaucoup de votre visionnage, comme d’habitude n’hésitez pas à me dire en commentaires c’est quoi VOS animés favoris de 2012, si il y’en a que j’aurais oublié ou bien lesquels pour vous auraient été les 4 à mettre en avant. N’hésitez pas si vous souhaitez poser des questions en général, je suis toujours enthousiaste à l’idée d’y répondre ! 

C’est faux, je ne sais pas tout sur le Japon mais j’ai juste été pris par l’élan et hmm bon bref…

Du coup, bah on se retrouve très vite fin décembre, un peu avant Noël pour la prochaine vidéo si vous le voulez bien ! On y évoquera les nouveaux animés de l’hiver, forcément, ça devrait être intéressant et sur un rythme assez différent des deux vidéos saisonnières précédentes – y’a beaucoup de suites qui arrivent et surtout BEAUCOUP d’isekai donc ça va changer le ton je pense ! 

Sur ce, bisous bisous, prenez soin de vous ! 


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