Mangas & Animes

[Néant Sept #32] Le top 13 des débuts d’anime du printemps 2024

Toutes les saisons je fais maintenant mes previews-vidéos, je dédie 30mn à vous présenter tous les animés qui débarquent, tout le monde est content et moi en plus c’est un processus qui me donne souvent envie de tester plein de séries car, logiquement, plus tu cherches des infos sur des animés, plus tu trouves de bonnes raisons de mater ces animés ! Pour la preview de ce printemps j’avais donc terminé la vidéo en signalant que pas mal de choses me motivaient… et dans la réalité ça s’est bel et bien constaté, avec pas moins de 13 épisodes regardés jusqu’ici ! Ce qui peut paraître peu par rapport au fait que y’aie 50 animés qui démarrent ce printemps, mais venant de moi qui démarre pas tant de séries que ça, c’est quand même beaucoup !

Du coup, je me suis dit que vu que j’avais maté 13 épisodes 1… autant en parler ! Et pour la forme, finalement, pourquoi pas un habituel top ? Du coup voilà mon classement proprement subjectif des débuts d’animés de ce printemps. Et en plus ça permet de faire le suivi de la vidéo preview et de confirmer avec vous quelques bonnes impressions. Comme d’habitude, la sélection reste un peu otaku, pas de vrais gros blockbusters – même si il n’est pas exclu que Kaiju n°8 et No Longer Rangers rejoigne la liste bientôt, ils continuent de m’intéresser, mais je vais sans doute attendre que y’aie un peu plus d’épisodes pour me les mater « en pack », c’est souvent ma méthode de visionnage privilégiée pour tout ce qui est shonen/seinen de baston.

Allez, pas le temps de niaiser – on commence dès maintenant !

13/ Astro Note

Bon honnêtement si c’est ça le moins convaincant épisode 1 que j’ai maté jusqu’ici, je peux être content – c’était pas si mal. Histoire de gars qui trouve un job de cuisinier dans une vieille pension remplie de pensionnaires un peu cinglés et gérée par une mystérieuse propriétaire qui semble avoir des origines extraterrestres. C’est Maison Ikkoku avec un twist SF, au point que les personnages sont quasiment tous les mêmes (on a le chômeur chelou a costume, l’ivrogne aux cheveux rouges/roses, le vieux bizarre, etc.) Les couleurs sont jolies mais le souci est qu’aucun des personnages ne me fait particulièrement vibrer – les deux personnages principaux ne semblent pas particulièrement étincelants, assez ternes, du coup ce premier épisode ne me donne pas envie d’en avoir quelque chose à foutre de leur relation ou de leur développement. Les personnages secondaires sont un peu plus rigolos, j’avoue avoir bien aimé le chômeur en chef qui débarque toujours de nulle part, mais de manière similaire ils ne sont pas suffisamment « forts » pour maintenir mon attention.

Bref, malgré quelques petites qualités, je savais dès la moitié du premier épisode que je continuerais sans doute pas, faute d’y trouver un vrai truc qui m’accroche. Je pense que dans une saison moins chargée – genre l’hiver dernier -, j’aurais pu l’ajouter dans mon planning sans trop de soucis. Victime du succès des autres ! Bah, si jamais j’entends des bons retours sur la suite, je lui redonnerais sa chance sans mauvaise volonté.

Petite galerie de screenshots:

12/ Blue Archive

Je connais rien du jeu mobile mis à part les trois milliards de fanarts (dont un bon milliard de pornographiques) qui traînent sur les réseaux sociaux depuis deux ou trois ans. Les designs sont OK mais j’avais aucune idée depuis tout ce temps c’était quoi l’univers. Des meufs avec des pistolets ? Elles combattent quoi ? Elles sont toutes dans des clubs lycéens ? L’OST défonce ? J’étais paumé. Du coup, tiens, voilà un animé. Les trailers sont jolis, Yostar Pictures aux manettes qui est jamais trop mauvais pour adapter des jeux mobiles (Arknights ça fait plus que bien le taf, quoi) donc je me disais que ça pouvait être enfin un bon moyen de découvrir l’univers et de comprendre c’est quoi ce délire.

Et bah le premier épisode est bien produit mais hélàs j’ai toujours pas très bien compris c’est quoi le délire. Y’a un prof qui débarque dans un lycée avec 5 élèves, élèves qui semblent passer leur temps à défendre leur établissement d’attaques de gangs armés (gangs composés manifestement d’autres lycéennes.) Y’a un vague univers post apocalyptique où tout est désertique… et voilà ce que j’ai retenu. On va donc suivre les héroïnes défendre leur lycée, j’imagine ? Mais c’est vrai que globalement j’ai pas trouvé ça très attrayant ou très passionnant – la faute particulièrement au casting d’héroïne que j’ai trouvé assez plat. Que ce soit d’un point de vue design ou d’un point de vue personnalité, y’a rien qui semble particulièrement se démarquer et j’ai pas vraiment envie de suivre ces personnages. Même la fameuse Shioriko qui est censée être une des « stars » du jeu, je pige pas trop c’est quoi son interêt. Mais y’a pas que ce souci là pour les personnages du gacha: le héros aussi je le trouve vraiment pas très bon, il manque vraiment de présence, malgré une large quantité de répliques. Je veux dire même l’avatar du joueur dans la très médiocre adaptation de Girls Frontline arrivait à injecter plus d’énergie et de charisme que ça.

La qualité de production et le gunfight sympa de la fin d’épisode 1 font que je vais sans doute mater au moins l’épisode deux avant que je réponde à la question « stop ou encore ? », mais si je compare ça à l’intro d’un Arknights (qui avait déjà ses quelques maladresses), on est vraiment quelques coudées au dessous en terme d’intérêt pour un béotien.

Petite galerie de screenshots:

11/ The Many Sides of Voice Actor Radio

Elles sont toutes les deux seiyuus. Elles sont toutes les deux lycéennes. Elles cachent toutes les deux leur taf à leurs camarades de classe. Elles sont toutes les deux dans la même classe. Elles doivent faire équipe ensemble pour animer une émission de radio… mais elles se détestent !!! L’amour l’emportera t-il tout de même ? Bien sûr !

J’ai vu pire pitch pour du girls love, et j’aime toujours beaucoup quand une oeuvre se déroule dans l’univers du show-business. Le premier épisode fait convenablement le taf pour introduire la dynamique entre les deux héroïnes, et déjà commencer à mettre en place leur relation. C’est le genre de premier épisode qui m’emmerde en tant que blogueur parce que j’ai fondamentalement rien de très intéressant à dire dessus – c’est une intro tout à fait ok ! Rien de loupé, rien de transcendant, c’est ok ! Allez, tout au plus je pourrais vous parler du crush que je développe déjà envers la scripte de leur émission de radio, qui illumine l’écran à chaque fois qu’elle apparaît, grâce entre autres à son atout charme inégalité: ses cernes de la taille de l’aéroport d’Orly.

I’m in love

Beaucoup de gens materont cette série dans l’espoir que les deux héroïnes couchent ensemble à la fin, moi je vous avoue que je vais la mater dans l’espoir que la scripte se couche à la fin.

Qu’elle dorme enfin un peu.

C’est tout le meilleur que je peux lui souhaiter.

10/ Whisper Me A Love Song

Ressenti assez similaire à la série précédente, sauf qu’ici le girls love se veut tout de même un peu explicite, avec cette histoire d’une seconde tombant amoureuse au premier regard d’une chanteuse de rock en terminale. Elle fait très vite sa déclaration, c’est rapidement réciproque… mais on a quand même des complications et des mésententes qui arrivent dès ce premier épisode donc elles sont toujours pas ensemble à la fin de l’épisode 1 alors que clairement elles veulent que ça se passe et elles se sont même dits qu’elles veulent que ça se passe. Un peu frustrant, je vais pas mentir ! Bref, j’ai pas lu le manga original mais je me demande comment l’autrice va parvenir à jongler pour écrire ce couple qui n’est pas officiellement en couple mais semble déjà l’être – c’est un peu bordélique, dit comme ça. Ca se trouve, dès l’épisode 2 elles se rendent compte que c’est complétement con comme situation, et hop c’est réglé ?

Enfin bon, cette frustration d’écriture évoquée, la série dispose quand même de quelques qualités – j’aime bien les couleurs, qui donne à ce premier épisode une ambiance chaleureuse assez bienvenue. Le trop plein d’orange évoque même parfois Bloom Into You, mais je pense que c’est le manque dû à l’absence d’une adaptation de la fin du manga qui me fait dire ce genre de bêtises. Mais pour moi la qualité qui me le fait mettre devant The Many Sides of Voice Actor Radio c’est le casting secondaire – les deux héroïnes ont chacune des potes, qui montrent déjà un caractère assez fun et qui sont autant dépitées que nous par la mésentente entre les deux héroïnes. Mention particulière au groupe de la terminale, qui trouve déjà un bon dynamisme et une bonne alchimie – on dirait vraiment un groupe de potes bien installé, et leurs dialogues marchent vraiment bien, elles se vannent pas mal c’est cool.

Allez, pour terminer, je vais quand même chouiner une dernière fois sur des détails: pourquoi ADN a pris le titre Whisper Me A Love Song quand le manga sort déjà chez nous – mais sous le titre Whispering Me A Love Song ? Je sais que c’est de l’ultra-détail – y’a juste un -ing de différence – mais ça me fait toujours tiquer à mort quand y’a pas de synchronisation du titre entre l’anime et le manga, et ADN est souvent coupable de ce genre de petite merdouille. Est-ce que je suis toujours salé qu’ils aient gardés le nom anglais Insomniacs After School pour l’adaptation du manga Insomniaques l’an dernier ? Peut-être – mais vous ne pouvez pas le prouver !!!

9/ Mysterious Disapparences

Une série où des personnages vont essayer d’élucider des mystères surnaturels, et où l’atout se trouve à priori dans le trio de personnages principaux composés d’une écrivain de 28 ans pas mal frustrée par son syndrome de la page blanche, d’un lycéen (?) aux yeux chelous qui a d’étranges pouvoirs de téléportation (??) et d’une lycéenne dont on sait encore pas grand chose vu qu’elle est apparue dix secondes à peine dans l’épisode 1. La particularité étant que le manga d’origine, dont j’avais lu quelques chapitres, s’inspirait pas mal de Bakemonogatari donc on retrouve des trucs un peu gores, beaucoup de dialogues et une oeuvre qui parle parfois de cul – les personnages discutent souvent du sujet et il arrivait que le manga se concentre parfois longuement sur les deux énormes seins de l’héroïne, qui semblent rivaliser avec ceux de l’héroïne d’Occultics;Nine (dont mine de rien, on est là aussi assez proche.)

Cela étant dit j’ai trouvé ce premier épisode… plutôt intrigant ! Pour une série méga bavarde, j’ai eu la bonne surprise de constater que les dialogues sont vraiment sympas à suivre, avec une excellente alchimie entre les deux personnages principaux, qui s’envoient des vrais bons fions et dont l’amitié vacharde ne semble pas faire le moindre doute. La situation surnaturelle montrée durant cet épisode est d’ailleurs plutôt originale, et j’ai apprécié comment elle est traitée dans certains détails (l’héroïne qui perd son équilibre vu qu’elle a plus les automatismes du corps qu’elle occupe, par ex.) J’aime bien aussi l’usage du gore, qui est utilisé pour accentuer la gravité des situations, particulièrement quand les oreilles de l’héroïne commencent à être bien inondées.

Bref, bon rythme, bons dialogues, personnages principaux qui ont déjà une aura qui attire mon interêt, j’aime bien le côté série B de l’univers avec son gore et ses gros seins et je pense suivre la suite encore quelques temps, ça dépendra bien évidemment de la qualité et de l’originalité des mystères suivants – même si je crains une série qui soit un peu irrégulière sur ces aspects là, c’est souvent le souci de ce type d’œuvre !

8/ Yurucamp saison 3

Yurucamp au printemps ça fait bizarre, mais c’est plutôt adapté compte tenu du fait que les événements de cette saison vont se dérouler, justement, en mars/avril. D’ailleurs vous vous rendez-compte que les trois saisons de Yurucamp prennent place en à peine six mois pour les héroïnes ? Elles ont des week-end et des journées très riches en événements, je me demande quand elles se reposent et qu’elles utilisent vraiment leur lit pour se reposer en fin de semaine.

Classement un peu bas pour ce Yurucamp parce que ouais, nouveau staff, et j’ai quand même le sentiment qu’on est sur de la régression par rapport aux saisons précédentes, particulièrement d’un point de vue visuel. Pas de surprise: comme beaucoup, je ne suis vraiment pas convaincu par les décors, qui tentent de partir dans le photoréalisme, sans pour autant avoir les moyens de leurs ambitions. Parfois c’est des trucs en 3D un peu moches qui détonnent avec les héroïnes en 2D toujours très colorées, parfois on a l’impression qu’ils ont calés les héroïnes sur des photos réelles mais un peu retravaillées. Du coup on a beaucoup de trucs soit moches soit déconcertants soit les deux en même temps, et même si c’est pas non plus ignoble, c’est quand même vraiment moins bien que ce que la série nous avait habitué jusqu’ici.

Par exemple je sais pas quoi penser de ce plan – je le trouve juste bizarre

Autre souci que j’ai sur les deux premiers épisodes: ça voyage peu ! A priori ça sera réglé dès le troisième épisode, mais pour l’instant la série est surtout concentrée sur le trio des joyeuses couillonnes du club qui font des expériences et des tests de matériel sur leur temps libre. Pas que ça soit chiant mais c’est vrai que la série n’a jamais autant brillée que quand elle nous emmène en voyage avec les héroïnes. On a quelques fragments de Rin en camping dans l’épisode 1, c’est encore très peu, mais c’était dans ces passages là qu’on avait les décors les moins loupés donc ça me laisse le maigre espoir que dès que nos héroïnes sortiront de leur ter-ter, ça ira mieux.

Pour ne pas totalement sombrer dans le négatif et la dépression, quand même trois points sympas à signaler: l’excellent générique d’ouverture – clairement un des meilleurs dans une saison pourtant loin d’être dégueulasse en ce domaine -, l’arrivée d’un nouveau personnage doublée par une Tomoyo Kurosawa qui refait quasiment telquel du Kumiko Oumae (et ça franchement ça fait plaisir) puis globalement autant les décors je les trouve dégueu, autant je me suis assez vite fait au nouveau chara-design – j’aime surtout sa proportion à aligner les tronches ultra-débiles pour les héroïnes, donc y’a au moins ça dans les bonnes choses à prendre.

Quand les héroïnes de Yurucamp partent en mode 👀 c’est toujours un plaisir

Bref, j’avais des attentes assez prudentes sur cette saison 3 – ça se confirme que j’ai bien fait de l’être. J’irais sans doute jusqu’au bout car au fond ça reste Yurucamp, et même dans une version visuellement plus cheloue on continue de trouver ce noyau de joie, de sérénité et de bienveillance encore assez unique, qui donne toujours autant envie de voyager et d’échanger. Je vais essayer de ne pas laisser les regrets l’emporter et de quand même apprécier les bonnes choses encore présentes dans cette série – c’est ce que Nadeshiko aurait voulue.

(Assez curieux aussi parce que l’anime devrait adapter cette saison un chapitre du manga qui était assez expérimental – faudra voir comment le nouveau staff pourra le gérer, je vous avoue que je pars pas confiant.)

7/ Sand Land

Celui-là il part avec un avantage: y’a pas qu’un épisode de dispo ! Y’a pas que deux épisodes de dispo ! Y’en a déjà dix ! Dont les six premiers redécoupant le film sorti dans les salles l’an dernier ! Comme le manga original de Akira Toriyama sorti autour de 2000, on y suit donc un trio explorant un gigantesque désert avec leur petit tank afin de trouver une mystérieuse fontaine légendaire qui pourrait combler le léger souci de déshydration que le monde traverse. Ils vont devoir faire face sur leur chemin à des brigands, des monstres et – évidemment – un empire maléfique et corrompu qui pourrait être la source de cette absence de sources. Tout l’anime est en 3D mais comme on est chez Kamikaze Douga, c’est de la 3D anime franchement dynamique, qui retranscrit à merveille le style de Toriyama et fonctionne à merveille dans les séquences de bastons, qui ont une pèche et une mise en scène franchement convaincante.

Dans l’ensemble, Sand Land est un vrai plaisir à regarder – et c’est vraiment accessible à un large public !

Si vous me demandez quel shonen conseiller à des enfants, franchement Sand Land serait dans le haut de ma liste. C’est vraiment bien fait, la violence y est très contenue, l’intrigue est simple mais pas écrite de manière conne, y’a le perso de Beelzebub qui vont les faire kiffer… C’est un vrai bon animé familial, et je dis absolument pas ça de manière méprisante. Même les quarantenaires trouveront pas mal de plaisir devant ce titre, qui va sans doute leur ramener de bons souvenirs et leur ramener cette aura de shonen « simple » des années 80 / 90 avec lesquels ils ont grandis. Puis j’aime bien le fait que c’est un shonen ou les héros c’est un vieillard humain de 65 ans, un vieillard démon sans doute multi-millénaire et un enfant démon de 2000 ans. On a sans doute la plus haute moyenne d’âge de l’histoire pour un groupe de héros, et franchement c’est… rafraîchissant ? J’ai été jusqu’à l’épisode 7, je sais que y’a une héroïne beaucoup plus jeune qui va les rejoindre, à voir comment ça va changer leur dynamique mais je vais partir confiant – jusqu’ici, la série n’a pas trop déçu.

Bref, très chouette ! Un peu planqué dans le fond du catalogue de Disney+, qui ne fait toujours pas le moindre effort pour promouvoir ou mettre en avant leur contenu animé, mais au moins contrairement à un Undead Unluck, un Ishtar ou un Bleach, on a les épisodes à l’heure. C’est toujours un service nullissime pour les animés mais, eh, Sand Land s’en sort ptet le mieux, bravo à lui.

6/ A Salad Bowl of Eccentrics

Hinamatsuri a déjà six ans, et ça me fait mal de l’écrire. Toujours pas de saison 2 malgré la quantité ahurissante de volumes d’excellente qualité qu’il reste à adapter, Kei Oikawa est trop occupé à faire du Uma Musume, je le comprends, c’est un sacrifice que j’accepte, mais bon là en ce moment je relis le manga via sa publication française, je rigole toujours autant et j’ai vraiment envie qu’un jour ils adaptent le chapitre où Hitomi doit participer à une pièce de théâtre lycéenne tout en assistant en même temps à une conf-call pour la multinationale qu’elle préside.

Bref, A Salad Bowl of Eccentrics est sans cesse comparé à Hinamatsuri, je continue d’alimenter ce souci mais en même temps on est sur une série comique aux gags similaires ! Un mec loser au taf douteux qui se retrouve avec une gamine venue d’un autre monde et blindée de pouvoirs dans les pattes ! Une connaissance à la gamine devient SDF et du coup on va suivre ses galères ! Les similarités sont troublantes mais écoutez je suis près à fermer les yeux parce que, encore une fois, ça fait six ans que je suis en manque de Hinamatsuri en anime donc je prends toutes propositions similaires avec plaisir.

D’autant que Salad Bowl est… plutôt drôle aussi !

On retrouve un rythme très rapide, pas mal de vannes, on sent clairement que la production a pas des moyens infinis mais elle conserve un certain coeur à l’ouvrage. Puis le bonus c’est que c’est une oeuvre qu’on doit au même auteur que Imouto Sae Ireba Ii donc j’ai une certaine confiance et une certaine sympathique parce que c’était un animé qui, derrière son aspect gentiment trashy, avait quelques moments de profondeur et une écriture de ses personnages qui fonctionnait bien. Et puis y’a Kantoku au chara-design, il a fait une chevalresse aux cheveux argentés et à la poitrine généreuse, c’est son meilleur type de perso, béni soit t-il.

Bref, j’avais de la sympathie pour cet animé avant de m’y lancer, et les deux épisodes sortis jusqu’ici confirment que oui c’est effectivement un peu pété d’un point de vue prod, mais y’a du coeur et des références débiles à Detective Conan donc écoutez, ça va être ma comédie de chevet pour la saison, curieux de voir quel type de délire ça va enchaîner derrière.

5/ Wind Breaker

Un lycée mal famé, ou la baston est reine, mais où tout le monde a un cœur d’or vu que quand ils ne sont pas en cours, les lycéens aident leur quartier du mieux qu’ils peuvent ! C’est dans ce contexte qu’on retrouve Sakura, jeune lycéen rejeté à cause de son look particulier, qui espère bien devenir le roi de la baston, s’épanouir dans un tel contexte et peut-être enfin trouver enfin une communauté qui ne le rejette plus.

Et bah c’est très bien pour le moment ! Très grosse qualité de production – les visuels sont super beaux, et les bastons sont hyper-fluides, bien chorégraphiées, bien mises en scène ! Les bastons dans la fiction, si y’a des moments où je vois des gens se prendre des coups et que j’ai mal pour eux, je considère que le contrat est gagné – et Wind Breaker arrive à me faire ressentir la force des patates subies comme il le faut. Cet aspect-là est donc déjà très satisfaisant (ce qui est une bonne nouvelle, compte tenu que c’est le pitch de l’intrigue), mais en plus c’est soutenu par un casting de personnages que j’aime déjà beaucoup – ils sont tous très très cons ! Et ce qui est super, c’est que tous ces personnages sont cons, sans savoir qu’ils le sont ! A part le mec qui a un bandeau à l’oeil, qui fait très clairement semblant d’être con, ce qui fait déjà de lui le roi des cons ! Mais du coup on a une bande de lycéens fanas de baston, qui ont tous un petit charme de part leur lose naturelle et une personnalité clairement attachante. Le fait que le chara-design soit vraiment cool rajoute un bonus supplémentaire à cet ensemble, je vais pas le nier.

Vous connaissez la règle: y’a plein de tronches débiles en SD, c’est un grand oui

Dans un monde du manga et de l’animation où le genre des délinquants qui se tabassent connaît un nouvel âge d’or, il me paraît clair que Wind Breaker s’impose déjà comme étant dans le haut du panier. Bon, y’a eu que deux épisodes mais ceux-ci suffisent à constater qu’au moins la série ambitionne d’être au top, d’être le meilleur représentant du genre et clairement prendre le trône. Ça tombe bien – c’est le même objectif que le héros, on peut pas être plus raccord.

4/ Train to the End of the World

Pas mal de projets originaux dans le haut du top, c’est une bonne nouvelle ! On commence du coup avec Train to the End of the World, projet mené entre autres par le réalisateur Tsutomu Mizushima qu’on connaît bien pour des séries comme Girls Und Panzer, Shirobako ou Joshiraku. Ici rien que le pitch mérite une médaille – le Japon décide de lancer le réseau 7G pour une connexion parfaite entre les individus, sauf que le jour du lancement, il se pourrait que la 7G soit si puissante qu’elle modifie complétement la réalité. Ellipse deux ans plus tard, dans le village d’Agano, en banlieue lointaine de Tokyo, où tous les adultes ont été transformés en animaux au moment du lancement de la 7G, ont appris à vivre cette nouvelle vie… et où vivent encore un groupe de lycéennes, pas encore transformées, qui se sont elles aussi habituées à cette nouvelle vie. Sauf que quand tombe la nouvelle que leur amie d’enfance, partie à Tokyo le jour du lancement de la 7G et qu’elles n’ont donc pas revues depuis, serait à Ikebukuro, au bout de la ligne de train Seibu qui lie Agano à Ikebukuro. Du coup temps de prendre le train pour aller la rejoindre ! Et tant pis si ce voyage est très mal préparé et vont les emmener dans une banlieue tokyoite métamorphosée par les effets du réseau téléphonique le plus puissant de l’histoire !

Train to the End of the World est, vous l’aurez compris, une série qui est folle et ne compte pas spécialement le cacher – elle veut même clairement en faire sa plus grande force ! Chaque épisode va voir nos héroïnes traverser les différentes gares de la lignes, sachant que chaque gare semble avoir eu un problème différent de la précédente – à Agano, les gens ont été transformés en animaux, mais à Higashi-Agano, des mystérieux champignons ont poussés sur la tête des gens. On est donc dans une version sous LSD de L’Odyssée de Kino, avec beaucoup plus de dialogues car nos héroïnes lycéennes sont très bavardes et passent leur voyage à discuter de tout et n’importe quoi. Comme on est chez Mizushima, on retrouve un goût des dialogues mitraillettes, qui vont super vite, qui changent en permanence de sujet – si vous avez aimé les intros des épisodes de Joshiraku, j’ai du coup une bonne nouvelle pour vous.

Difficile de dire encore comment la série peut tenir sur la longueur, mais en tout cas ces deux premiers épisodes ont montrés beaucoup de bonnes choses. Autre spécialité de Mizushima, l’univers est bossé avec un vrai sens du détail qui le rend vraiment vivant – j’aime par exemple beaucoup comment les convois de survie sont restés typiquement japonais, donc circulent avec des jingles musicaux entêtants, comme si ils étaient des conbinis. Et puis y’a ce changement de ton permanent qui rend le visionnage vraiment amusant, ainsi la série alterne en permanence entre séquences absurdes, séquences comiques, dialogues remplis de sens, et moment plus riches en émotion. Rien que ce petit moment de 5 secondes où une hamster pleure en voyant une photo de sa petite-fille montre que la série peut parfois prendre des tournures inattendues.

Ouais, inattendu c’est finalement l’adjectif que je retiens le plus de cette série après deux épisodes – c’est une série qui crée une vraie curiosité, et j’ai vraiment hâte d’être demain soir pour voir quelle sera la prochaine direction que va prendre Train to the End of the World. Chaque épisode semble être rempli de surprises, et jusqu’ici on en a pas eu des mauvaises donc espérons que ça reste ainsi !

3/ Sound! Euphonium 3

Euphonium est de retour, pour fêter les (déjà) neuf ans de diffusion de la première saison. Toujours les aventures de Kumiko, cette fois-ci en troisième année et devenue (de manière méritée) la présidente de son ptit club de fanfare qui compte bien, cette fois-ci, enfin, remporter les championnats nationaux car la musique c’est du sérieux ! Et dès ces premiers épisodes, la qualité visuelle et le soin apportée au détail nous rappelle qu’on est bien dans Euphonium, dans toute sa splendeur et sa beauté.

Bon bah sinon j’aime toujours beaucoup mais je dois avouer entrer dans cette saison 3 plus difficilement qu’avant. Déjà parce que cette longue attente pour cette saison 3 a pu émousser l’enthousiasme et la passion que j’avais pour la série, même si très clairement je ne reprocherais pas au studio d’avoir mis autant de temps à produire cette suite – avec tous les événements tragiques que Kyoto Animation a connu c’est clairement le plus tôt qu’ils pouvaient se permettre.

Mais le souci c’est que, avec le recul, je pense que les deux films sortis depuis la saison 2 n’ont pas non plus aidés à conserver cet enthousiasme, pour des raisons bien différentes !

Déjà parce que Liz et l’oiseau bleu était vraiment trop bien, créant en moi une envie de voir plus de Euphonium mais avec le style et la narration de Liz – ce que je n’aurais jamais, heureusement le prochain film de Naoko Yamada semble clairement être sur le même élan, donc très hâte. Mais surtout il y’a eu Chikai no Finale qui au final m’aura laissé avec plus de critiques que de compliments – je sors frustré et même un peu mécontent du fait d’avoir vu 1h50 de film essayer de compresser une année scolaire entière, ce qui a fait que les nouveaux personnages et événements s’enchaînent sans qu’aucun ne m’aie laissé un impact particulier.

Conséquence sur les deux premiers épisodes de cette saison 3: à part l’évidente exception de Kanade (qui est définitivement un super perso et dont la dynamique avec Kumiko est vraiment très fun), y’a aucun élève de seconde année qui brille dans ce début de série, et ils semblent tous très effacés derrière des élèves de première année bien mieux introduits et au design bien plus « mémorable. » La fille-qui-n’est-pas-une-pirate, en une scène de 5 minutes, elle m’a déjà laissé plus d’impression que les deux secondes années du groupe de basses, qui ont pourtant eu leur intrigue et leur arc prendre une place importante au sein du film. Y’a un déséquilibre, et il me rend triste !

En même temps, avec des premières années comme ça, comment tu peux pas finir dans leur ombre

Autre souci: en parallèle, Chikai no Finale avait essayé de faire avancer le développement de la relation entre Kumiko et Tsukamoto sauf que là aussi, noyé dans un film déjà très rempli, ce n’est pas vraiment optimal et c’était pas forcément bien raconté. Du coup voir ces deux premiers épisodes essayer de continuer à développer cet aspect-là peine à me passionner et je continue à voir Tsukamoto comme un personnage navet, sans grande personnalité et dont je peine à ressentir l’importance qu’il est censée avoir.

Certains détestent ce perso parce qu’il ruinerait la relation Kumiko/Reina (qui continue toujours d’être diaboliquement ambiguë, et étrangement ça me va j’ai eu le temps d’apprendre à l’accepter), moi je le déteste surtout parce qu’on est à 26 épisodes et un film, et je sais toujours pas c’est qui ce personnage – c’est quoi son caractère, c’est quoi ses qualités, c’est quoi ses défauts, c’est quoi ses ambitions ? On peut pas prendre le temps d’au moins essayer de régler ça avant d’en faire un personnage principal de cette saison 😭 ?

A ce rythme, Reina va le planter dans une ruelle, et on sera tous au procès pour exiger qu’elle soit acquittée

Bref, je râle parce que la saison 3 me permet enfin de mettre des mots sur ce qui m’avait déconcerté après mon visionnage de Chikai no Finale y’a quatre ans, donc y’a tout qui sort d’un coup mais qu’on soit très clair: cette saison 3 commence quand même avec une myriade de qualités qui ne sont pas que techniques ! Après deux épisodes, y’a déjà tout un truc autour du malaise de Kumiko sur son poste de président que j’aime bien et qui, à titre personnel, me parle encore une fois beaucoup. C’est un des trucs que j’aime le plus dans Euphonium: c’est que ça a toujours été une série qui a abordé des trucs qui m’ont toujours fait repenser à des situations que j’ai moi-même connu. Comme les deux premières saisons m’avaient fait revivre ma période de pratique du théâtre au lycée, où le plaisir était mélangé à un très étrange esprit de compétition, cette troisième saison me remet devant les difficultés et les responsabilités de diriger un groupe, groupe qui s’entend pas toujours très bien ou dans lequel les rumeurs ont une tendance à exploser très vite.

J’ai donc deux/trois petites réserves personnelles sur cette saison 3 d’Euphonium, et c’est vrai qu’une nouvelle fois sans Naoko Yamada qui aide à l’écriture et à la réalisation comme elle l’avait fait sur la saison 1, j’ai pas une confiance trop aveugle – je me souviens des maladresses de la saison 2 ou, encore une fois, de Chikai no Finale. Malgré tout, je sais que je vais prendre beaucoup de plaisir et que au bout du compte je vais encore continuer à énormément m’identifier à Kumiko tout le long du récit donc je sais que tous les dimanches midi, je serais devant ma télé pour me mater l’épisode. Puis en plus y’aura une turbo scène de concert à la fin et ça putain j’ai déjà hâte.

2/ Jellyfish Can’t Swim in the Night

Une illustratrice paumée, une ancienne idol virée de son groupe pour violence, une compositrice un peu monomaniaque et une vtubeuse a succès vont unir leurs forces pour créer de la musique et devenir les reines du mouvement utaite sur Youtube, avec le Shibuya nocturne en toile de fond. C’est un pitch simple, moderne et c’est celui de Jellyfish Can’t Swim in the Night, nouveau projet original du studio Doga Kobo, qui est vraiment en train de monter tranquillement en puissance depuis quelques années. C’est un projet qui me hypait pas mal depuis son annonce – et ses PV initiaux, ultra mystérieux – et qui pour l’instant, après deux épisodes, confirme pas mal l’enthousiasme que j’ai pu avoir.

Là aussi, d’un point de vue technique et visuel on est déjà sur du très solide: les décors sont sublimes, excellent jeu avec les couleurs, les héroïnes sont expressives, elles ont des designs qui marchent du tonnerre et y’a des petites tentatives techniques qui montrent que les animateurs sont aussi un peu là pour se la péter – comme cette séquence dans le concert de l’épisode 1 où la caméra se met à tourner autour du public et de la chanteuse, histoire de. Chouette narration aussi, avec vraiment un très bon rythme et, en bonne surprise, un usage malin des silences – y’a un silence long et gênant dans l’épisode 2, il est assez hilarant. En parlant d’humour, la série mélange là aussi plutôt bien humour et sérieux, et elle met plutôt bien en scène les petits tracas et les petits soucis qu’ont pu connaître nos héroïnes jusqu’ici.

On va le voir aussi avec le numéro 1 mais j’aime bien cette tendance de plus en plus fréquente à avoir des groupes musicaux composés de personnages qui ont pas mal de frustrations et veulent exprimer leurs colères et leurs peines via la chanson. Déjà parce que ça me rappelle évidemment le collectif Nightcord de chez Project Sekai, mais aussi parce que ça permet d’avoir des récits à base d’héroïnes qui doivent apprendre à gérer la peine et les frustrations qu’elles vivent pour derrière trouver un accomplissement en tant qu’artistes, ce qui est quelque chose qui me plaît et me parle toujours pas mal. C’est un point que Jellyfish n’a pas encore vraiment abordé mais par exemple je suis très curieux de savoir à quelle mesure la série va évoquer avec nous le processus de création des chansons, sachant que vu que comme on est dans le monde des utaites, il semble très clair que ce processus ne se limitera pas que à l’écriture et l’interprétation des chansons, mais aussi la production des clips et de la gestion des réseaux sociaux, avec « l’image » que cette utaite va devoir prendre. Là aussi on sent l’inspiration de la carrière de Ado sur le récit, vu que nos héroïnes semblent clairement vouloir devenir comme « elle. »

Bon, je parle je parle mais en vrai j’aime encore plus depuis que dans l’épisode 2, l’héroïne elle a pris une pose de cartoon parce que sa soeur l’a surprise dans une situation gênante:

D’ailleurs globalement autant j’ai bien aimé le premier épisode autant c’est vraiment le second qui m’a enthousiasmé. Un vrai bon rythme et pas mal de très chouettes séquences dans celui-ci – j’aime beaucoup le segment où on voit comment la passion de Mei pour son idol l’a aidé à « améliorer » sa ve, tout comme j’aime beaucoup le flashback de la rencontre entre Kano en mode idol et Mei, qui offre une vision assez neuve du monde des idols.

Bref, là aussi j’ai très hâte de voir la suite et hâte de voir dans quelle direction le récit va nous emmener. La seule erreur faite jusqu’ici est une ptite séquence au tout début de l’épisode 1 qui offre du fanservice qui s’adapte vraiment pas au reste du récit, mais à part ça tout est bon, je suis prêt à être 😉médusé 😉 devant la suite !

(Attendez, non, c’est un bon jeu de mot mais être médusé c’est pas une bonne chose !! Je souhaite annuler ce jeu de mot !)

1/ Girls Band Cry

Ok, je préviens: c’est un très gros coup de coeur mais je sais pertinemment que c’est pas pour tout le monde, c’est vraiment assez subjectif et c’est un animé un peu particulier. Je sais pas pourquoi je me justifie d’emblée pour mon choix de numéro 1, réflexe chelou.

Mais là aussi pitch très musical et très simple: Nina, adolescente de 17 ans, plaque tout, quitte sa famille pour s’installer en banlieue de Tokyo, sa journée d’installation se passe super mal, elle fait la rencontre de Momoka, ex chanteuse d’un groupe de rock qu’elle aimait beaucoup, les deux vont se rapprocher et, malgré leurs petits malheurs, commencer à construire un groupe ensemble. Après deux épisodes, le groupe est encore un vague projet mais vu que bon, elles sont cinq à chanter sur scène dans l’opening et que l’anime est là pour accompagner un projet transmédia qui a déjà produit pas mal de clips, on va dire que la finalité ne fait guère de doute !

Pour être très clair: Girls Band Cry c’est ce genre de délire un peu émo, clairement pas subtil, que je kiffe vraiment à mort. C’est une série brute.

Par exemple dans le second épisode, Nina en fait des caisses parce qu’elle rejette l’arrivée d’une nouvelle fille dans le duo qu’elle commençait à former avec Momoka, qu’elle commence à se conduire comme une saloperie, qu’elle s’en rend compte et que ça la fout dans un état de colère et de détresse qui la mène à se fighter avec un ivrogne et à pleurer dans le noir. C’est une série qui n’a pas peur de laisser exploser ses personnages, de nous les montrer dans leurs côtés les moins glorieux, de mettre en avant leurs imperfections. Ce qui, dans une série à la base censée être là pour nous vendre des héroïnes « parfaites » membres d’un groupe de rock « parfait » que vous devriez soutenir via l’achat de goods et de places de concerts, est quand même plutôt bienvenu, voire rafraîchissant.

Et en même temps, c’est aussi le plus malin: en humanisant ces personnages ainsi, ça nous aide à se rapprocher d’eux, surtout si comme une Nina ou comme une Momoka, on est pas spécialement bien dans notre peau ou pas spécialement à l’aise dans le contact avec les autres !

Y’a plein d’autres idées que j’aime bien: y’a tout un travail super sympa sur le son et sur le visuel pour, par exemple, illustrer les moments où Nina se sent pas bien. Ces légères basses un peu flippantes et un peu fausses, cette aura de noirceur qui l’entoure, la couleur qui change brutalement et part dans des tons beaucoup plus sombres… Encore une fois certains y reprocheront un manque de subtilité ou de finesse, mais moi à l’inverse c’est ce que j’encourage la série à continuer de faire, parce que ça offre des scènes qui ont régulièrement un vrai impact, et mine de rien toute apparition du nuage de déprime de Nina fout automatiquement une forme de tension et de pression qui ne manque jamais de me prendre un peu aux tripes.

Et puis oui, difficile de pas évoquer la 3D – elle est super intéressante ! Je dirais pas qu’elle est parfaite car ce n’est pas le cas – on est très loin d’une tuerie Orange à la Trigun Stampede mais on est aussi moins bien maîtrisé que le Sand Land déjà évoqué plus tôt. C’est une 3D qui peut paraître un peu brouillone… mais qui est parfaitement utilisée par le staff de la série, qui sait jouer avec les limites techniques pour apporter plus d’humour ou plus de force à certaines scènes. J’aime bien aussi le côté un peu « rapide » des personnages – ils bougent souvent très rapidement, et ils sont sans cesse en mouvement. Pas de souci de raideur, bien au contraire, on a une série qui est toujours en mouvement, que ce soit au premier ou au second plan. Et puis comme on a une vraie direction artistique, cette 3D est souvent accompagnée par des chouettes visuels, des bonnes couleurs et des personnages très expressifs, qui ne font pas que faire des tronches rigolotes mais mettent bel et bien tous leurs corps au service de leurs sentiments.

Vous l’aurez compris: j’adore Girls Band Cry. Au délà du côté rigolo et mémétique de voir des gentilles héroïnes d’anime faire des doigts d’honneur, c’est une série qui répond parfaitement à mon besoin de voir des récits à base de jeunes adultes qui font de la musique et en profitent pour cracher leurs rages. Évidemment, beaucoup de gens l’auront déjà comparés au aussi très bon Bang Dream It’s MyGo!!!! sorti l’an dernier qui avait ce même point commun de proposer des héroïnes un peu pétées mettre en chanson leur mal-être et c’est vrai qu’on est dans un esprit similaire. Mais là ou It’s MyGo voyait les héroïnes se détruire entre elles et utiliser la musique pour réparer leurs erreurs ou mieux s’exprimer, on sent que dans Girls Band Cry le focus sera plus sur des héroïnes jeunes, qui veulent cracher leur rage et leur colère sur le monde qui les entourent, sur cette société japonaise qui les ont broyées à un moment ou à un autre, et qui vont donc centrer leur musique là dessus. C’est très post-Usseewa tout ça (Ado, encore) !

Bref, si la série continue de partir sur cet élan, je suis désolé d’avance mais je pense que je vais commencer à pas mal vous prendre la tête sur les réseaux sociaux avec Girls Band Cry. Parce qu’il se pourrait que je devienne fan assez vite. Et vous savez comment je deviens quand je suis fan d’un truc…. En attendant le retour de Symphogear……

(Le saviez-vous ? La série n’a qu’une seule version légale en Occident et c’est la version française de chez ADN ! Du coup à l’heure actuelle les américains ont LE SEUM parce qu’ils ont pas de version légale et qu’ils ont les épisodes en fansub quelques heures après nous. Je devrais être attristé parce que du coup la série va peiner à trouver son public chez les anglophones, mais de l’autre côté je me rappelle quand y’a deux ans on a pas eu Paripi Koumei et The Executioner and Her Way of Life parce que les texans de chez HIDIVE avaient gardés la licence de distribution en France sans proposer de version VOSTFR et j’ai envie de dire cheh.)

(Mais c’est vraiment un sentiment très très très mesquin, je l’admets.)

Serait-ce un nouveau billet où en le commençant je me disais que ça allait être un petit truc rapidement écrit et rapidement mis en page, et au final je me retrouve avec un pavé de 7000 mots qui m’a pris plusieurs heures ? Oups ! Je fais plus que ça ces derniers temps, c’en est presque triste.

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