[Néant Sept #24] Mes onze compositeurs d’anime favoris
Bonjour à toutes et à tous ! Il fait beau, on est le premier samedi post-déconfinement, on devrait sortir et se balader prendre l’air mais en y réflechissant bien, je me demandais quel était l’interêt concret ? Pourquoi sortir ? Alors qu’on pourrait rester à bloguer.
Aujourd’hui du coup c’est un article plutôt « léger », avec le retour d’un bon vieux top, dédié aujourd’hui à un sujet très général: les compositeurs de musique d’anime. J’ai réfléchi un peu (genre une demie-heure), j’ai pris les onze compositeurs qui m’ont marqués, j’ai adjoint à chaque compositeur mon travail favori parmi leur discographie et nous y voilà. C’est pas forcément compliqué à présenter ! L’occasion donc de mettre en avant mes petits coups de coeurs en terme de composition <3.
Mais avant de parler d’eux…
Mentions honorables !
- Kenji Kawai: Je ne sais pas très féru de Kenji Kawai, très étrangement ! Le très très productif compositeur m’a jamais vraiment marqué, et le seul taf que je retiens de lui c’est celui que tout le monde retient déjà de lui, c’est à dire la BO de Ghost in the Shell, qui est effectivement incroyable. Mais à part ça ? J’ai un peu de mal à retenir quoi que ce soit d’autre de lui, et j’ai l’impression que au moins trois quart de son taf est « mineur. » Peut-être que j’attends juste la rencontre parfaite.
- Yugo Kanno: Excellent taf sur les Jojo, excellent taf sur les Psycho-Pass, un gars à suivre malgré le fait qu’il soit dans l’ombre à cause de sa quasi-homonymie avec une autre compositrice qui (spoiler) est elle dans le top 10.
- Masumi Ito: Si je retiens plus ses performances de chanteuses (particulièrement sur les génériques de Azumanga Daioh ou de Haibane Renmei), Masumi Ito est aussi une compositrice vraiment à part, avec une personnalité forte et indéniable.
- Evan Call: Très proche du top 10 pour son excellent travail sur Violet Evergarden et sur Symphogear G (où il participe à redynamiser la franchise avec peut-être les meilleures thèmes de la bande originale.)
- Kotaro Nakagawa: Le compositeurs des blockbusters Sunrise – l’OST de Code Geass m’a souvent accompagné à différents moments de ma vie, tant elle touche toutes les bonnes cordes, alternant entre le grandiose, l’intense, le fun et le pathos. Good shit.
- Seiji Yokoyama: Feu le compositeur de la bande originale de Saint Seiya, dont les trompettes résonnent encore dans mon esprit presque quinze ans après mon visionnage de la série. Je lui avais dédié un Kaorin peu après la triste nouvelle de sa disparition.
- Tsuneo Imahori: Je ne le connais tout simplement pas assez ! Le compositeur de Trigun est un des guitaristes les plus oufs de l’industrie, et à chaque fois que j’écoute un de ses titres je suis forcément sur le cul. Mais j’ai jamais trop creusé à part les titres que je connais de lui, d’où une très honteuse absence dans le top 10.
- Motoi Sakuraba: J’aurais adoré le citer dans ce top SI IL AVAIT FAIT NE SERAIT-CE QU’UNE OST POUR UN ANIME ;_;. En vrai je déconne, il a bossé sur de l’animé. Mais disons que c’était au tout début de sa carrière, mais que c’était pas très flamboyant et que c’est surtout dans le jeu vidéo qu’il va montrer son talent.
- mabanua: La BO de Megalo Box n’est elle pas extraordinaire ? Et celle de BNA n’est elle pas d’une efficacité maximale ? Hâte d’en entendre plus !
- Susumu Hirasawa: Y’a pas plus à part que ce compositeur très étrange, comparse de Satoshi Kon avec qui il a tout fait péter sur Paprika, Millennium Actress ou Paranoia Agent.
- Kensuke Ushio: Epaté par ce qu’il a fait sur Liz & l’oiseau bleu, faudrait que je me penche sur le reste de ses compos !
- Elements Garden: Le collectif de compositeurs mené par Agematsu est assez difficile à classer parce que si c’est des compositeurs tous très talentueux, ils sont plus connus pour leur capacité à écrire des anisongs que des bandes originales. Puis ils sont plusieurs, c’est de la triche ! Reste que sans eux, des franchises comme Symphogear ou Bang Dream auraient ptet pas autant d’énergie donc faut mettre en avant leur taf !
Cela étant dit passons désormais au top en lui-même. Vous allez le voir: il n’y a pas forcément de surprises ! Pas mal des artistes présents dans ce top sont déjà remarquablement connus, vous allez y retrouver des artistes présents dans tous les top 10 du monde, pas forcément d’originalité, donc, mais ça fait toujours plaisir d’en parler et d’expliquer pourquoi on les aime.
Ah, et évidemment je précise que ce classement est subjectif. C’est pas un classement de qui je pense sont les onze meilleures compositeurs, c’est les onze qui me sont le plus important, qui m’ont le plus « marqués. » Ni plus, ni moins !
11/ Ryohei Sataka – Release the Spyce
Est-ce que je vais mettre dans ce top 10 un compositeur qui n’a bossé à l’heure actuelle que sur deux bandes originales ? Dont la deuxième est une série actuellement en cours de diffusion (Gleipnir) ?
Oui.
Ryohei Sataka, aussi connu sous le pseudonyme de y0c1e est un de ces compositeurs s’étant fait connaître sur la scène doujin music et qui, de ces débuts modestes, a su grimper les échelles une par une: CD vendus en convention puis derrière on lui donne à bosser sur des characters songs de séries comme Arpeggio, puis il devient compositeur et arrangeur attitré pour une chanteuse-doubleuse (Maaya Uchida)… avant qu’enfin on lui confie fin 2018 une opportunité de briller, en l’occurence sur la fun et légère série d’espionnage Release the Spyce. Et l’opportunité, Ryohei Sataka va pas se contenter de la saisir: il va la défourailler.
La bande-originale de Release the Spyce c’est des influences évidentes – y’a du James Bond ici, du Mission Impossible là, du Jason Bourne caché par là bas – passées au shaker électro, avec guitares, synthés vener et plus encore. C’est une bande originale qui se contente pas de passer, et qui accumule les super riffs, les posages d’ambiances nécessaires, qui alterne le fun et le joyeux avec le parfois glauque et macabre, tout en gardant un fil rouge musical précis, facile à suivre. C’est une bande originale fun, complète, bourrée de bonnes idées et totalement adapté à l’esprit de la série. Une bande originale tellement bien qu’ils ont sortis un second CD six mois plus tard avec tous les titres inutilisés, et ce CD là est franchement top également.
Je pense clairement que Ryohei Sataka a un potentiel de ouf, faut que je me penche sur Gleipnir (c’est une série qui me fait un peu de l’oeil depuis son annonce, je suis en manque d’animé un peu sale) mais ce qu’il a montré avec Release the Spyce m’enthousiasme énormément sur son avenir. A suivre !
10/ Kevin Penkin – Made in Abyss
Vous allez le voir, le bas du classement va être un peu dédié à ces jeunes compositeurs qui montent et qui sont les plus susceptibles de bouleverser l’ordre établi. Le londonien Kevin Penkin, par exemple, il est pas là pour déconner ! En 2017 il a débarqué tranquilou sur Made in Abyss, a claqué personnellement tous les auditeurs et a offert une bande originale incroyable, au carrefour d’une multitude d’influences claires, offrant une BO d’anime parfois plus proche d’un album de Sigur Ros que de ce qu’on aurait pu attendre. Mais ça fonctionne du tonnerre ! Surtout dans le contexte très particulier qu’est l’univers de Made in Abyss…
Et ce qui est vraiment bien c’est que cette OST est pas un « coup de chance », les fans de la première heure qui le connaissaient déjà à l’époque où il faisait des compos sur OCRemix connaissaient déjà son talent mais pour le grand public il a très vite su montrer une grande variété et sa capacité à s’adapter à tout un ensemble d’ambiance différentes via son taf en 2019 sur The Rising of the Shield Hero (sans doute la plus grosse qualité de la série, amha) et là pareil le peu que j’ai entendu de Tower of God a l’air particulièrement efficace. Capable donc de poser les ambiances les plus oniriques possibles mais aussi de participer à l’intensité de scènes d’actions, bien bien bien, Kevin Penkin tu avais notre interêt, tu as désormais notre attention.
(En plus quand comme lui tu cases la voix de Raj Ramayya dans une OST, c’est tout de suite gage de qualité.)
Autre taf remarquable de Kevin Penkin: The Rising of a Shield Hero, Tower of God, Norn9
9/ Yuki Hayashi – Kirakira Precure à la Mode
Monsieur Yuki « j’ai fait le thème de My Hero Academia kesstuvafair » Hayashi ! Oui évidemment que j’aurais pu mettre en avant son taf sur les aventures de Deku et de sa classe de persos cools, mais est-ce que vous croyez que j’aurais passé sous silence le fait que non seulement Yuki Hayashi a bossé sur trois séries Precure mais que c’est peut-être lui qui a réalisé les meilleures bandes originales de la franchise ? Franchise qui a toujours des bonnes bandes originales ? Franchise sur laquelle a bossé des mecs qui déconnent pas comme, genre, Naoki Sato ? Bah oui.
Kirakira Precure c’est son premier taf sur Precure et tu sens qu’il va déjà tout y donner, chaque thème respire l’enthousiasme, le dynamisme du jeune compositeur qui veut prouver quelque chose. Et sur ces deux CD, les ambiances se succèdent, toutes plus diffèrentes les unes que les autres, mais toujours travaillées et maîtrisées. C’est une BO qui est un ravissement de tous les instants, une ode au fun et à la créativité. J’ai le sentiment en l’écoutant que Yuki Hayashi s’est fait plaisir sur chaque note, chaque phrase, et ça fout une bonne humeur communicative.
Le reste de son taf sur la franchise est tout aussi solide mais dictée par des directions « claires », qui les empêchent d’être aussi variées que Kirakira. Ainsi, Hugtto se veut plus « classique », avec des thèmes d’actions envolés, tandis que Star Twinkle se veut invoquer l’ambiance musicale de la science-fiction des années 60, où les synthétiseurs sont rois. Tous sont plaisants, mais Kirakira est la meilleure surprise du lot !
Note: via son taf sur la BO de Haikyuu, Yuki Hayashi est un des rares compositeurs japonais a avoir été directement samplé par Orelsan (sur le titre final de l’album « la fête est finie ».) Comme quoi, du Japon à la Normandie, peut il n’y avoir qu’un pas.
Autre taf remarquable de Yuki Hayashi: My Hero Academia, Haikyuu, Gundam Build Fighters, Welcome to the Ballroom
8/ Shiro Sagisu – Bleach
Je sors mardi prochain un épisode de Kaorin dédié à la carrière de Shiro Sagisu, je vous conseille de l’écouter, j’ai passé un week-end entier à poncer sa carrière, à le découvrir et le redécouvrir, ça m’a rendu très fan du bonhomme, j’espère que mon enthousiasme saura transpirer dans cet épisode !
Car voilà, pour moi Shiro Sagisu ça a longtemps été deux bandes originales incroyables: Neon Genesis Evangelion et Bleach. Deux bandes originales radicalement opposées, cultes auprès de deux publics très différents. Et c’est là la force « cachée » de Shiro Sagisu: c’est un mec qui a une versatilité incroyable, et qui le cache bien ! Parfois méconnaissable (il m’a fallu du temps pour piger que c’était lui sur SSSS.Gridman, par exemple), c’est quelqu’un qui a démarré dans le milieu du jazz fusion, de la funk et de la pop japonaise de la fin des années 70 et, quand on creuse, ça se ressent. La bande originale de Bleach, par exemple, c’est « comment on pourrait faire de la funk… de combat ? » Littéralement les Renegades of Funk de Rage Against the Machine.
Mais en plus de cette versatilité de style y’a aussi une versatilité d’influences. Shiro Sagisu c’est un mec qui voyage beaucoup. Il a une maison au Japon, une à Londres, deux en France, et quand il collabore avec des orchestres, il alterne constamment entre Londres, Paris et Tokyo, comme si de rien n’était. Y’a un amour de l’étranger, de l’international, chez Sagisu, et ça se ressent quand il te tape parfois des choeurs grégoriens à l’anglais parfait (The Final Decision We Must All Take dans les Rebuild), quand il te sors 6mn de flamenco vener avec un espagnol qui t’insulte dans la bande originale de Bleach, ou bien quand il te fait le best of des sons moyens-orientaux pour Magi. Sans compter ses incursions dans l’électro avec Gridman, ou dans l’orchestral pur et dur sur Karekano.
Shiro Sagisu c’est quelqu’un qui a le talent nécessaire pour absorber d’innombrables références et se les accaparer sans jamais donner l’impression de voler quoi que ce soit. C’est un génie pur, qu’on retrouve souvent là où on l’attends le moins.
Et donc, oui, ma BO favorite de lui c’est sans nul doute les 4 CD qui composent la bande originale de Bleach. Parce que number one a été une claque la première fois que je l’ai entendu, un son que je n’étais pas préparé à entendre à l’époque dans un animé, surtout dans un shonen « basique. » Parce que son travail sur la BO de l’arc Hueco Mondo est indéniablement fun. Parce que ça mixe les ambiances, ça les chamboule sans cesse. Parce que son taf sur le quatrième film Bleach est ahurissant. Oh, j’aime évidemment énormément son taf sur Evangelion, un taf si incroyable que sa bande originale est aussi importante à la « mythologie » autour de la série que nombre d’autres choses, mais dans mes premiers pas d’otaku c’est l’OST de Bleach qui m’a accompagnée, et à ce titre, mon coeur va en sa direction.
Autres tafs remarquables de Shiro Sagisu: Evangelion, Entre Elle & Lui, Nadia, SSSS.Gridman, Berserk (les films ET les séries de 2016/2017), Magi, Shin Godzilla
7/ Michiru Oshima – So Ra No Wo To
Allez là aussi j’aurais pu faire simple et faire « Michiru Oshima. La BO de Fullmetal Alchemist. Bratja. Au revoir. » MAIS J’AI PAS ENVIE.
Michiru Oshima c’est, comme Shiro Sagisu et Pitbull, une compositrice radicalement internationale. Tellement Mrs Worldwide que c’est sans doute des seules compositrices qui a ma connaissance a écrit une chanson en esperanto, pour la bande originale de Patema et le monde inversé. Ca devrait nous surprendre: elle faisait déjà péter le russe à l’époque de Fullmetal Alchemist, le romani sur Conquerror of Shamballa et le français sur Soranowoto. Et déjà, cet amour des langues étrangères et cette capacité à absorber des influences du monde entier c’est un point fort indéniable, qui lui offre un style bien à part, qui se dégage clairement du lot.
Alors pourquoi mon choix de Soranowoto ? Peut-être parce que c’est une bande originale qui s’écoute d’un bloc, qui est indubitablement maîtrisée. Tout s’enchaîne avec fluidité, avec beauté. La même année elle avait sortie aussi une très belle bande originale pour Tatami Galaxy qui faisait preuve de plus de variété et de fun, mais celle de Soranowoto me paraît clairement plus belle. Elle est plaisante, classique dans le bon sens du terme. Pas de surprise, mais tout est parfaitement travaillé, tout est à sa place, pas de gras. J’ai un vrai amour pour cette bande originale, et je me devais donc vous en témoigner
Autres tafs remarquables de Michiru Oshima: Fullmetal Alchemist, Patema et le monde inversé, Xam’d, Bloom Into You, Tatami Galaxy, Little Witch Academia, sans oublier évidemment ICO (en jeu vidéo.)
Note: J’ai fait un épisode de Kaorin dédié à la carrière de Oshima !
6/ Hiroyuki Sawano – Promare
La coqueluche des années 2010, le roi de l’electro dans les animés et l’homme le plus incapable de nommer ses OST sans faire appel à un générateur aléatoire: pas de surprises, Hiroyuki Sawano est dans mon top !
Et donc, oui, mon choix de Promare c’est directement un message clair: je trouve que Hiroyuki Sawano, ok, tu peux te moquer de ses tics et de son style, et si tu me disais qu’il fait toujours un peu la même OST, j’aurais du mal à te dire que t’as 100% tort. Quand un studio appelle Sawano, il veut du Sawano, et Sawano lui donne du Sawano. Donc t’auras toujours ces titres électros intenses et bourrins, avec le même club de vocalistes qui une fois sur deux vont chanter inexplicablement en allemand. Tout ça tu peux le dire. Mais, damn, c’est quelqu’un qui s’améliore toujours en permanence. Chaque OST qu’il produit surclasse la précédente, il a son style, mais il le peaufine de plus en plus, et du coup ça donne avec Promare la quintessence de ce style: chaque piste MARCHE, chaque piste RENTRE EN TÊTE, chaque piste atteint le grandiose, l’épique, c’est de la démesure musicale et ça se casse jamais la tronche. C’est à la hauteur de sa vanité. Parfois tu te demandes si t’es encore dans de l’OST ou si Sawano est pas juste dans un délire où il s’est fait son propre album pop. Damn, un titre comme NEXUS ça cartonnerait en radio ou en club.
Et c’est ça au final la force de Sawano: cette capacité à pousser un style qui est, de base, terriblement efficace. Quand t’écoutes du Sawano ça remue la tête ou les membres, c’est un truc qui te touche au coeur directement, ça n’a pas l’once d’une subtilité, c’est juste un concentré pur de sons et de bruits qui veulent juste que tu t’éclates. Le son de Sawano ça s’écoute, ça se chantonne, ça se hurle, c’est un pur concentré de plaisir pur, rien de plus.
Après, est-ce qu’un jour j’aimerais voir Sawano partir sur autre chose ? Je suis curieux, c’est certain ! Mais est-ce que je serais tout aussi chaud sur sa prochaine BO, même si il garde la même direction ? Bah oui !
Autres tafs remarquables de Hiroyuki Sawano: Kill la Kill, ReCreators, L’Attaque des Titans, Seven Deadly Sins, Gundam Unicorn, Kabaneri
5/ Joe Hisaishi – Le Voyage de Chihiro
Je l’ai expliqué dans mon article précédent mais, damn, Chihiro ça avait été une claque intersidérale pour moi quand je l’ai vu au cinéma âgé d’à peine douze ans. L’univers posé était si fourmillant, si dynamique, si riche, que je m’y suis plongé tête la première jusqu’à manquer la noyade. Et évidemment, cela m’a aussi amené à vouer un culte à la bande originale du Voyage de Chihiro qui fit partie, avec celle de Final Fantasy IX par Nobuo Uematsu, de mes premiers amours de bande originale. Donc, logiquement, si vous me demandez ce que je pense de Joe Hisaishi je vous répondrais « c’est un excellent compositeur » mais ça ne sera une surprise pour personne: c’est un fait établi que c’est un homme qui touche la perfection à chaque bande originale auquel il participe. Le seul « débat » à avoir autour du talent de Joe Hisaishi c’est quand il s’agit de déteminer si son meilleur taf il le fait avec Hayao Miyazaki ou avec Takeshi Kitano.
Bref, que dire ? J’adore évidemment les collaborations de Hisaishi avec Miyazaki, ça donne les meilleures bandes originales « de blockbuster » qu’on peut donner. J’admire également pas mal sa collaboration avec Takahata sur Kaguya-sama, une collaboration qui donne une bande originale d’une beauté inégalée, beauté sublimée par l’histoire derrière la création de cette bande originale, avec un Hisaishi et un Takahata qui se rencontrent enfin sur une oeuvre malgré de nombreuses opportunités manquées. C’est sublime.
Donc, voilà, la BO de Chihiro. Ses thèmes forts, son orchestre dirigé d’une main de maître, chaque piste est un chef d’oeuvre, parfois la réecouter me lâche une larme, on est bien.
Autres tafs remarquables de Joe Hisaishi: Le Château dans le Ciel, Porco Rosso, Le conte de la Princesse Kaguya, les Enfants de la Mer, Hana-bi.
4/ Kow Otani – Haibane Renmei
Kow Otani c’est peut-être le meilleur compositeur « que personne ne connaît. » Je met ça entre grosses guillemets, évidemment, car l’homme a ses fans et qu’il reste quand même reconnu, mais quand on parle composition d’anime c’est pas forcément un nom qui revient chez la majorité du public. Pourtant, Kow Otani, c’est quelqu’un qui n’a plus rien à prouver, ayant signé certaines des plus belles bandes originales du milieu: Gunslinger Girl Il Teatrino (et son thème principal INCROYABLE), Gundam Wing, une partie de City Hunter et puis, bien évidemment, Haibane Renmei.
Bon vous le savez peut-être: vous êtes sur le blog de quelqu’un qui considère que Haibane Renmei est l’un des meilleurs animés jamais crées, qui m’a foutu une BEIGNE INCROYABLE dans ma jeunesse, donc c’est logique que quand je vous dis que réecouter la bande originale de la série me refout des frissons ça vous surprendra pas. Je ne saurais même pas vous décrire exactement pourquoi, mis à part la force des souvenirs, mais ses compositions sont en général… tellement belles. Chez Kow Otani on retrouve souvent des longues pistes extrêmement généreuses, qui vont passer leur temps à se développer avec nos oreilles comme témoin. Kow Otani c’est le genre de compositeur qui aime commencer une chanson de manière minimaliste et rajouter des instruments, des harmonies, au fur et à mesure du récit.
Bref, pour revenir à Haibane Renmei c’est une bande originale surtout gorgée « d’émotions. » Il n’y a pas de pistes particulièrement funs, si l’on excepte peut-être la première moitié de Freebird. C’est une bande originale où le violon et le piano sont rois, deux instruments qui sont rarement là dans la fiction pour te dire que tu vas t’éclater. C’est une bande originale qui témoigne pas mal d’une forme de mélancolie, qui témoigne de la beauté des moments écoulés et du regret que ce soit passé. C’est parfaitement adapté à ce que la série dit et raconte. Sans cette OST, est-ce que Haibane Renmei aurait été une série aussi forte qu’elle l’est actuellement ? Difficile à dire, mais reste que quand Refrain of a memory résonne à nouveau, je m’arrête et j’écoute.
(Je note également que Kow Otani s’est pas mal fait discret ses dernières années: sur ces six dernières années on l’a revu qu’une fois, sur la BO de Kenja no Mago qui est complétement passée sous mon radar, faudra que j’aille écouter ça.)
Autres tafs remarquables de Kow Otani: City Hunter, Gundam Wing, Eyeshield 21, Jinrui wa Suitai Shimashita, la trilogie Gamera et le jeu Shadow of the Colossus
3/ Yuki Kajiura – Madlax
On parlait tout à l’heure avec Hiroyuki Sawano de personnes « qui font toujours un peu la même chose », et évidemment l’autre personne qui vous vient en tête sur cette définition ce pourrait être Yuki Kajiura. Et, oui, Yuki Kajiura on la ramène dans des animés pour faire du Yuki Kajiura et donc Kajiura n’a jamais fait que du Kajiura. Si vous me comprenez.
Malgré tout, DAMN, qu’est-ce que c’est cool à écouter le Kajiura.
On va encore remonter dans le temps, parce que les souvenirs c’est important: on est en janvier 2005 et Noir démarre sa diffusion dans le créneau « La Kaz » de Canal+. A l’époque, j’étais curieux sur l’animation japonaise mais j’y avais pas forcément masse accès, donc je me contentais de lire les pages anime / manga des magazines de JV comme Consoles+ ou Gameplay RPG et d’espérer qu’un jour j’aurais accès à tout ça. Bon bah, voilà la Kaz, Excel Saga et GTO c’était très cool, mais arrive maintenant Noir et là BAM qu’est-ce que je découvre ? Une série sombre, très lente, avec deux personnages féminins assez cools et surtout cette bande originale incroyable. Canta per me, Salva nos…. Noir c’était la première fois qu’une série animée me séduisait autant les oreilles, avec un style neuf, ce mélange de rock d’électro de violon et de choeurs que je n’avais jamais entendu ailleurs. Et qui, pour l’adolescent de quinze ans qui venait à peine de découvrir Nightwish, était une révolution.
Dès lors, Yuki Kajiura est devenu pour moi une petite passion, au point où savoir que Kajiura faisait la BO a été pendant une courte période de ma vie une motivation à mater des séries. Damn, le premier CD d’anime que j’ai acheté de ma vie c’était une version bootleg de l’OST de Mai Otome dans une boutique caennaise planquée derrière la fnac (qui a fermée genre en 2007 / 2008, paix à son âme.) Mai Otome qui est la première série que j’avais « torrenté » parce qu’on m’avait promis via cette série trois trucs qui me plaisaient pas mal en 2006: Yuki Kajiura, du fanservice et des meufs qui se battent.
Alors du coup, pourquoi chosir Madlax comme bande originale « phare » de Kajiura ? La série tout le monde l’a oublié ! D’autant que Kajiura, un peu comme Sawano, c’est une compositrice certes enfermée « dans un style » mais ce style il s’améliore un peu plus à chaque série et chaque BO est certainement meilleure que la précédente, sauf quand soudainement on lui demande d’atténuer ce style (genre son travail sur Sword Art Online qui, sorti d’un main theme « mémorable », est parfaitement transparent.) Genre en 2017 elle a bossée sur Princess Principal et autant vous dire que quand tu rajoutes au style de Kajiura des inspirations jazz, bah t’es pas prêt. Alors pourquoi Madlax et pas, genre, d’autres OST fortes de la même époque qui m’ont autant marqué comme Noir, Tsubasa ou Mai Otome ?
Je ne saurais en vrai pas forcément répondre à cette question, si ce n’est que je trouve l’OST de Madlax sublime de bout en bout. Peut-être parce que je considère que le thème Nowhere est peut-être l’un des plus beaux, si ce n’est le plus beau thème de combat jamais composé par Kajiura. Peut-être parce que comme la série était d’un ennui mortel, la musique était tout ce à quoi il me restait pour m’accrocher ? En tout cas, je vous recommande vraiment l’écoute de la BO de Madlax, c’est vraiment la plus méconnue de Kajiura et c’est dommage ! Si vraiment vous aimez le style « d’origine » de Yuki Kajiura, son style des cinq/six premières années, bah vous kifferez Madlax où, à mon sens, c’était l’apogée de ses débuts. Après elle va partir dans une autre direction de carrière, avec énormément de collaborations ou des travaux réservés uniquement à des blockbusters qui peuvent se permettre son nom, et son style va devenir un peu plus effacé, plus aussi insouciant que dans ses débuts.
Oui, je disais tout à l’heure que Kajiura s’améliore un peu plus à chaque bande originale mais, pour être honnête, je reste parfois nostalgique de l’époque de ses débuts où elle semblait juste faire ses trucs, se lâcher, et en avoir « un peu rien à foutre. » Les enfants grandissent, faut s’y faire.
Autres tafs remarquables de Yuki Kajiura: Noir, .hack, Tsubasa Reservoir Chronicles, Kara no Kyoukai, Madoka Magica, Pandora Hearts, El Cazador de la Bruja, Mai Hime, Mai Otome, Princess Principal, Erased, Fate/Zero, Demon Slayer sans oublier son excellent taf sur le 3e épisode du jeu Xenosaga
2/ Yoko Kanno – Macross Frontier
Lol, évidemment que je surkiffe Yoko Kanno.
Chaque OST qu’elle touche atteint purement et simplement le génie, y’a aucun contre-exemple. A chaque OST elle tente un style différent et non seulement réussit à tenir la route mais en plus elle arrive à tenir la route à 320km/h par temps de pluie. Yoko Kanno c’est la meuf qui maîtrise tout. On l’appelle pour faire une OST 100% jazz ? Hop elle arrive sur Kids on the Slope et défonce tout. On la veut pour un animé de mécha parfois grandiose mais souvent mélancolique ? BAM l’OST de Turn-A Gundam où l’épique cotoîe un des plus beaux thèmes de l’histoire de l’animation japonaise, Moon. L’électro ? Elle le sublime dans Ghost in the Shell Stand Alone Complex. On lui demande d’imaginer ce que ça serait une pop futuriste dirigée par une IA un peu cinglée ? Macross Plus, et elle fait un homerun. « Eh Yoko, l’Islande ça te parle ? » BAM BAM la voilà sur Terror in Resonance à faire du Sigur Ros presque mieux que Sigur Ros (on cite beaucoup Sigur Ros aujourd’hui, je m’excuse c’est le seul groupe contemplatif islandais que je connaisse.) Oh, et il se passe quoi quand on lui donne juste carte blanche ? L’ost de Cowboy Bebop. Qui est… l’OST de Cowboy Bebop. Un mythe, une légende, un pilier, une fondation. Damn, même quand on l’appelle pour la payer à prix d’or sur un MMORPG coréen, elle tape un chef d’oeuvre.
Donc bref dans tout ça faut que je sélectionne une seule OST et de manière ABSOLUMENT PAS SURPRENANTE me voilà à vous péter les couilles en vous reparlant une nouvelle fois de la bande originale de Macross Frontier. Qui est une bande originale composée à moitié de thèmes musicaux d’accompagnement et à moitié… de chansons d’idols. Bah oui, c’est Macross après tout, et Macross on est là pour le calcul Combat Spatial + Idols + Triangle Amoureux. Et du coup pour cette bande originale, Yoko Kanno avait ce petit défi qui était « imaginons donc à quoi ressemblerait la pop music dans soixante-dix ans. »
Bon bah c’est une réussite.
Déjà, un truc que je trouve incroyable avec cette bande originale: j’ai beau la réecouter régulièrement, elle vieillit jamais. Elle date de maintenant treize ans mais elle aurait complétement sa place dans un animé d’aujourd’hui. Kanno a tellement maîtrisé le côté « penser la pop du futur » que dans le futur de la série, pas mal de titres semblent encore pleinement d’actualités, à notre place encore aujourd’hui. Mais ce sont des compositions si riches, si travaillées, si épurées, que chaque réecoute est presque une redécouverte. Je me surprends parfois à réecouter des titres comme Lion, comme Seikan Hikou, comme Anata no Oto ou comme Diamond Crevasse et à avoir le sentiment de les découvrir alors que ça doit être ma centième écoute de chacun d’entre eux.
Et le pire c’est que sur chaque chanson, Yoko Kanno fait quasiment tout: la composition, les paroles, l’arrangement… Un travail titanesque mais sans loupés, sans ratés. Avec même quelques petites influences rigolotes comme France Gall qui semble clairement se retrouver chez Ranka Lee. Et ce genre de référence c’est même pas tant gratuit que ça, tant le caractère « public » de la jeune Ranka et de la jeune France Gall peuvent être assez « similaires. »
D’ailleurs le meilleur moyen de « comprendre » ce que Yoko Kanno apporte à une chanson c’est via sa relation avec Maaya Sakamoto: écoutez les chansons de Maaya Sakamoto avec Kanno et celles sans Kanno, et c’est comme si vous deviez distinguer un ours vivant d’un ours empaillé. Yoko Kanno c’est pas juste une compositrice, c’est tout simplement quelqu’un qui insuffle de la vie dans tout ce qu’elle fait. Rien de moins.
PS: on l’a pas entendu à la BO d’une série depuis Terror in Resonance, elle nous manque ;_;.
Autre tafs remarquables de Yoko Kanno: Memories, Macross Plus, Cowboy Bebop, Escaflowne, Turn-A Gundam, Ghost in the Shell Stand Alone Complex, Brain Powered, RahXephon, Wolf’s Rain, Aquarion, Darker Than Black, Kids on the Slope, Terror in Resonance. A noter aussi son travail méconnu mais incroyable sur la franchise de jeux vidéo Naple Tale !
Note: Pas un mais deux épisodes de Kaorin dédiés à Yoko Kanno ! Le premier sur sa carrière « du 20e siècle« , et celle sur sa carrière « du 21e siècle »
1/ Taku Iwasaki – Gurren Lagann
J’aurais pu refaire mon hipster et vous refaire « ouais Iwasaki tout le monde connaît Gurren Lagann mais en fait mon taf favori de lui c’est sur une série animée polonaise de 12 épisodes » comme j’ai pu le faire dix fois dans le courant de ce top mais non, allez, pas de surprises, j’ai découvert Taku Iwasaki avec Gurren Lagann, j’ai kiffé Taku Iwasaki avec Gurren Lagann, j’ai découvert le reste du taf de Taku Iwasaki, je l’ai tout autant kiffé, mais au final je reviens toujours à Gurren Lagann parce que raw raw fight the power, au final.
Taku Iwasaki il peut que me faire kiffer: il aime les grosses guitaires, il aime insérer du hip hop pour accompagner les instruments, il aime les violons, il aime l’épique en général, c’est quelqu’un qui correspond à 100% à mes goûts musicaux. La majorité des personnes dans ce top c’est des personnes qui ont la qualité de mélanger pas mal d’inspirations différentes pour fournir leur propre style, style aussi mémorable qu’efficace, et Taku Iwasaki c’est l’un des meilleurs du lot, capable de développer son propre style dans des genres à chaque fois extrêmement opposés: l’électro pur dans Gatchaman Crowds, le hip-hop dans Gurren Lagann ou bien des thèmes plus « classiques » comme par exemple avec les OAV Kenshin.
Et le pire c’est que donc, voilà, t’as la bande originale de Gurren Lagann, avec sa quinzaine de titres tous maîtrisés et réussis, que tu retiens immédiatement, qui posent clairement l’ambiance de la série, tu te l’écoutes en boucle chaque mois, chaque année, t’es bien. Et puis t’arrives en 2019 à Jonetsu 4 pour mater le documentaire making-of de la création de Gurren Lagann et là tu vois Taku Iwasaki à l’écran parler de son travail sur la bande originale, en train de te dire que ouais il pense avoir faire de la merde mais que bon, le réalisateur a l’air content, donc ça va. Et toi t’es en train de te dire « MEC, T’AS FAIT UNE DES OST LES PLUS OUF DES ANNEES 2000 :'((. »
Alala. Malgré ton peu de confiance en soi, on t’aime Taku. Si tu pouvais juste te remettre à faire des BO pour des bonnes séries parce que ton taf sur Ulysses Jeanne d’Arc ou sur Shironeko Project il est super bon mais c’est dés séries qui te méritent pas :(.
Autres tafs remarquables de Taku Iwasaki: Kenshin (OAV), Read or Die, Now and Then Here and There, Witch Hunter Robin, Oban Star Racers, Soul Eater, Black Butler, Katanagatari, Gatchaman Crowds, Akame ga Kill, Noragami, Bungou Stray Dogs, Jojo’s Bizarre Adventure Battle Tendency.
4 commentaires
Api
C’est un peu dommage de n’être resté que sur des noms très connus. Est-ce que tu t’es déjà penché sur le travail de Tsuneyoshi Saito, Yoshiaki Fujisawa ou Hirano Yoshihisa ? Je t’encourage vivement à y jeter une oreille, je trouve que leurs compositions possèdent une richesse énorme.
J’ai justement fait un article de ce genre récemment, et personnellement, je peux pas encore mettre Kevin Penkin dans un top. Parce que si la musique de Made in Abyss est une des plus somptueuses BO de la japanim, on peut pas dire autant de celle de Shield Hero qui s’apparente plus à du bruit.
A l’inverse, je placerais Yuki Hayashi et Michiru Oshima bien plus haut, pour la richesse de leurs instrumentations, malgré une patte très nette.
Amo
Api t’es sympa, je sais que t’as un ton qui peut être un peu brut de décoffrage et je pense sincèrement que t’es pas mal intentionné mais putain l’intro de ton commentaire il m’a saoulé et m’a mis dans une mauvaise disposition. Je veux dire, je prends un paragraphe entier dans l’intro de l’article pour expliquer que c’est MES choix personnels, les compositeurs qui m’ont marqués, pas un choix OBJECTIF. Je dis même, je cite: « Pas mal des artistes présents dans ce top sont déjà remarquablement connus, vous allez y retrouver des artistes présents dans tous les top 10 du monde, pas forcément d’originalité, donc, mais ça fait toujours plaisir d’en parler et d’expliquer pourquoi on les aime. » Et toi t’arrives en mode « ho c’est dommage d’être mainstream :/. » Tu l’as lu l’article ou t’as juste regardé en diagonale les noms pour venir derrière te plaindre que les 3/4 sont déjà ultra-connus ?
L’article, son angle c’est pas de sortir ma quéquette et montrer que je connais 3000 compositeurs, il est simplement là pour rendre hommage de manière légère à ceux qui m’ont marqués au cours de ma croissance, de mes premiers pas dans l’animation (Hisaishi, Kajiura, Sagisu, Otani) à ceux qui me claquent et me surprennent encore aujourd’hui. Et désolé ouais Kevin Penkin il m’a claqué sur Made in Abyss, je vais pas me gêner pour le mettre en avant, surtout dans un top ou je cite un autre compo qui m’a défoncé sur UNE seule BO. Ouais je peux comprendre qu’on soit saoulé de réentendre parler de Sawano pour la 300e fois, je le prends comme exemple parce que dans un sens son « omniprésence » me saoule un ptit peu, mais tin damn c’est pas parce qu’il est populaire que je vais remettre en cause son talent.
Et bien sûr qu’il manque des tonnes de bons compositeurs à ce post ! Tu parles de Hirano qui est plutôt cool (même si aucun de ses tafs n’a été un coup de coeur pour moi d’où peut-être la raison pour laquelle il est pas dans un post sur mes compositeurs coup de coeur) ou de Fujisawa (très cool aussi, là on est plus dans l’oubli parce que son duo Revue Starlight / Ere des Cristaux c’est solide comme un roc), je peux aussi mentionner Tenmon, Yasushi Ishii, Mina Kubota, Reiichi Nakaido, Yuji Nomi, Kuniaki Hashima, Tatsuya Kaito ou bien Yukari Hashimoto. Des talents dans cette industrie y’en a heureusement des tonnes, mais je peux pas être partout et j’ai pas l’obligation d’être exhaustif ou d’adorer tout le monde !
Désolé si je semble un peu véhément, mais ton intervention m’a un peu fait tiqué, j’espère que tu comprendras une partie de mon agacement, rien de personnel :’D.
Api
Désolé si tu as mal pris mon commentaire, je reconnais que j’ai un ton assez rentre-dedans de manière générale. Et je te rassure, j’ai bien lu ton article en entier avant de poster, je ne me permettrais pas l’inverse.
Cela étant, comme je sais que tu as un gros bagage en termes de japanim, ça m’a tout de même étonné de n’y voir que des noms qui reviennent très souvent. J’imagine bien que, pour être populaires, ce sont sans doute aussi des compositeurs qui avaient dû te marquer. Cependant, je me demandais si tu n’aurais pas laissé passer quelques noms d’importance vu que tu disais y avoir réfléchi assez rapidement (mais évidemment, rien ne t’oblige à l’exhaustivité, ça va de soi).
Après, c’est plutôt drôle que tu parles de Sawano, parce que c’est justement un compositeur dont les oeuvres m’insupportent un peu plus à chacune de ses OST (au même titre que Kajiura), notamment pour son manque d’innovation. Il faut croire que mon désamour pour lui se ressent même quand je n’en parle pas directement.
kPt3r
Quand je lis Kenji Kawai, je ne peux m’empêcher de penser à Avalon. Proust madeleine effect 🙂