Néant Vert a quatorze ans d’âge
Heureux de vous annoncer que le temps continue de s’écouler, qu’on est donc le 29 juin et que comme tous les 29 juin depuis 2007, nous voici parti pour fêter l’anniversaire du blog ! L’occasion de faire le point sur l’année passée, aussi bien au niveau du blog qu’au niveau de mes autres projets ou de ma vie personnelle. J’entame cet article le bras gauche endolori par ma seconde dose vaccinale récente mais je suis sûr que ça va s’estomper au fur et à mesure de la rédaction. J’espère…
Cela étant dit, quatorze ans du coup ! Deux fois sept ans ! Cela commence à faire pas mal – les enfants nés en même temps que le blog sont aujourd’hui en train de réviser leur brevet des collèges si je calcule bien. Nicolas Sarkozy venait de devenir président, Nolife venait d’officiellement se lancer et Max Verstappen commençait le karting. Quand quelque chose de non-humain a « quatorze ans », il est dans cette dénomination étrange où il est pas encore un vieux truc, mais disons que quand même on l’appellerait plus vraiment « jeune. » Y’a de la bouteille, de l’expérience, mais pas encore un aspect trop sacré. En tout cas toujours content de saigner ce WordPress qui, avec le temps, commence à être un bien beau bordel chargé d’histoire. Et toujours pas déterminé à supprimer le demi-millier de petits billets immatures datant d’une époque lointaine où bloguer signifiait juste tweeter mais avec un peu moins de mots. Le chemin continue d’être parcouru, sans démotivation ! Je me dis juste par contre que si Néant Vert était un chien, il serait peut-être sur ses derniers mois, et ça par contre ça m’attriste un peu…
Alors, du coup, comment s’est déroulée cette année d’un point de vue personnel ? Ah ça a été les montagnes russes pour moi ! Ainsi l’été démarrait vraiment pas mal puisque si l’an dernier j’avais dédié un long instant à être très pessimiste quant à mes chances de choper un nouvel appartement en Ile de France, et bah moins d’un mois plus tard je trouvais et signais un bail de location ! Beaucoup de chance, mais j’ai enfin eu la joie et le bonheur de quitter mon ancien appartement sartrouvillois, qui me pourrissait littéralement la vie avec son humidité incroyable, et dans lequel j’ai passé quatre années – dont quatre années de trop. Et on rebondit pas mal: appartement neuf situé à Juvisy, plus grand, mieux insonorisé, avec balcon et fibre optique. Fini d’être réveillé par le hurlement des voisins à 4h du matin, fini de vivre à 4km de la gare la plus proche, fini d’avoir les vêtements qui puent l’humidité en permanence, fini de pas pouvoir passer l’aspirateur parce que y’a tout simplement pas la place de le manœuvrer dans 16m² rempli de meubles, fini l’impossibilité d’accéder à la boîte aux lettres après 16h… Un jour je vous ferais vraiment ce billet sur toutes les merdes que mon appart m’a flanqué dans les jambes pendant 4 ans mais je soupçonne que j’aurais du dénoncer l’insalubrité totale de l’endroit auprès des instances compétentes.
Bref très chouette nouvel appart, je respire ! Et puis pour le fun, au moment de la visite, l’agente immobilière me fait une phrase du genre « et en plus y’a un balcon, idéal pour le reconfinement », moi je rigole gentiment parce qu’on reste mi juillet, que les courbes sont extrêmement basses et que ok on annonce à un retour du virus à l’automne mais au point de reconfiner ? Cela paraît un peu extrême.
Bon, voilà voilà.
En vrai je suis content d’avoir déménagé durant l’été parce que si j’avais du vivre le second confinement dans mon vieil appartement… j’aurais juste pété un boulon. Novembre et décembre n’ont vraiment pas été facile du tout ! Après un premier confinement qui avait été une expérience étrange et solitaire mais pas forcément totalement désagréable à vivre, ce second confinement aux règles floues, en plein contexte hivernal évidemment moche, a été difficile, assez souvent insupportable à vivre. Je me suis vraiment senti extrêmement mal durant cette période, et physiquement j’ai même senti mon corps lâcher à plusieurs reprises. Décalage affreux du rythme de sommeil, isolement social, perte total de contact avec mes collègues de travail et rien de concret sur lequel m’accrocher vu que cela s’accompagnait d’un rappel terrible que le futur allait être plus incertain que jamais: quand est-ce que la pandémie cesserait ? Et avec les décisions ubuesques prises par nos dirigeants à ce moment là, est-ce qu’elle cesserait purement et simplement, où est-ce qu’on allait pas finir tout simplement sacrifié ?
Bref ça allait pas fort mais heureusement, depuis, ça va un peu mieux. J’ai pu parvenir à recadrer mon rythme de sommeil en début d’année, croiser deux ou trois personnes de ci de là (particulièrement début janvier et fin février, pile au bon moment) et puis surtout ça m’a un peu servi d’électrochoc pour aller faire une batterie d’examens médicaux dont j’avais bien besoin. Ainsi, après presque quinze ans à me sentir en permanence fatigué et à dévoir faire des nuits de douze heures chaque week-end pour me sentir un tant soit peu éveillé, j’ai pu découvrir que ce n’était pas parce que j’étais d’un naturel dormeur et fainéant, non non: c’est parce que j’avais une apnée sévère du sommeil. Qui s’est manifestement aggravée ses dernières années mais a toujours été là, m’asphyxiant régulièrement quand je dormais, m’empêchant du coup de bien dormir. Si les tests ont pas été des nuits facile – c’est vraiment des machines très désagréables à porter, et la nuit en hopital a été une expérience extrêmement désagréable parce qu’il semblerait que j’aime pas les hôpitaux -, cela a payé et depuis maintenant presque trois mois je dors chaque nuit le nez appareillé à un tube qui pompe en permanence de l’air dans mon corps, m’empêchant l’asphyxie et me permettant des nuits sereines, sans interruptions.
Bon bah je revis en journée, fini la brume dans l’esprit qui m’empêche de réflechir, je suis bien souvent plus concentré et moins démotivé par les charges lourdes ! Très bien ! Une évolution de taille ! Et même dormir avec un tube, au final, ça va, c’est juste un peu chiant quand tu veux dormir sur le ventre mais bon tant pis j’ai appris à dormir sur le dos et le côté, c’est pas si mal on s’y fait !
Maintenant j’aimerais continuer sur cet élan pour essayer au maximum de me remettre en forme: m’occuper des douleurs régulières en bas du dos et au genou, enfin faire un examen dermatologique, et voir si y’a pas moyen qu’on puisse trouver un moyen de régler mon souci d’articulations fragiles – depuis gamin, j’ai toujours vécu avec des mollets et des poignets… assez faibles par rapport à la normale. Idéalement, faudrait aussi que je trouve un moyen de refaire de l’exercice régulier, je suis méchamment énervé à cause de cette année d’efforts minimum qui font qu’aujourd’hui j’appréhende le moindre escalier avec peine et souffrance.
Cela m’énerve d’autant plus que, vraiment, d’un point de vue exercice, j’entamais 2020 avec mes performances liées aux longues marches au Japon (15 à 20km par jour) et mes performances de marche durant les grèves de transport (10 à 15km par jour.) J’étais content de voir que malgré mon mollet faible et ma surchage pondérale, je pouvais marcher et bouger comme je l’attendais, avec des douleurs limitées en fin de journée. Mais tout ça c’est fini, mon corps a peur de l’effort, et même marcher un kilomètre ne se fait plus sans sueur et sans respiration difficile à la fin.
Et ça c’est in sup por ta ble.
Heureusement depuis le début du mois je sors plus souvent pour aller au taf deux fois par semaine, je recommence progressivement à faire des kilomètres de marche, et puis y’a une piscine à côté de chez moi qui va pas tarder à rouvrir donc… rien n’est perdu. Faudra juste se réhabituer à bouger ! J’espère l’été généreux sur les hautes températures pour que cela se fasse dans de bonnes conditions, mais vu les dernières années et cette moitié juin, j’ai l’impression que c’est un voeu un peu naïf de ma part. L’important, je dirais, c’est d’être à nouveau en forme autour de l’été 2022 vu que j’espère que ce sera à ce moment là que les conditions seront bonnes pour pouvoir retourner au Japon ! Le second voyage commence doucement à être planifié, l’argent a déjà pas mal été mis de côté, j’ai une petite idées des destinations envisagées, de la durée: petit focus sur Kyushu, assez peu de journées à Tokyo. La priorité absolue c’est Nagasaki, et vu la prolifération d’escaliers là bas, j’ai interêt à y arriver en forme !
Bref, je vous tiendrais au courant de tout ça le moment venu, j’essaie d’être optimiste pour 2022, faut garder des objectifs à long terme pour tenir bon, même si je m’attends évidemment à ce que ça soit loin d’être facile ! Après, faudra voir aussi comment mon 2021 se déroulera parce que je suis également dans une période que je sens être une sorte de croisement. Ainsi professionnellement ma situation vient un peu d’évoluer, le service que je dirigeais de manière autonome au sein de mon entreprise a été fermé début juin, je suis donc redevenu un « simple » assistant administratif qui me réoccupe en priorité de petites tâches diverses et variées. J’ai perdu des responsabilités, j’ai perdu une forme d’autonomie, je suis attristé, j’attends une reconversion au sein de ma boîte qu’on me promet vaguement pour l’automne mais au final tout cela est peut-être le signe que je dois repenser comment j’envisage mon avenir professionnel: est-ce que je veux être assistant administratif toute ma vie ? Est-ce que je veux continuer à garder un équilibre pro/perso qui privilégie le perso ? Est-ce que je veux pas viser une autre carrière qui me donnerait peut-être plus de sens, de motivation ? Est-ce que le même taf, mais dans un milieu qui me motive plus que l’assurance, ça serait pas suffisant ? Ou est-ce que finalement ça me convient d’avoir un « petit » job qui paie les factures, n’en demande pas trop de mon cerveau et me permet de me concentrer sur le blogging, le podcasting ou l’associatif une fois les heures terminées ?
C’est compliqué !
Parce qu’au final, si y’a encore huit ans j’ambitionnais à terme de vivre de ce que je sais faire – écrire, podcaster, divertir -, je me suis quand même pas mal satisfait de l’équilibre que j’ai aujourd’hui, où mon travail n’a rien à voir avec ce que je fais sur Internet. J’ai clairement balisé ces deux parts de ma vie, et ça me convient très bien. Depuis que j’ai quitté Crunchyroll en 2017 je n’écris désormais plus que pour moi et pour « mon » public, et ça me va très bien comme ça. Si je veux aborder un sujet, j’ai la liberté totale, je peux l’aborder comme je le veux avec le style que je veux, et surtout ne pas trop me mettre la pression. Quelque part ça me convient, et je sais bien que si je devais vivre de mon écriture, par exemple, il me faudrait à peine six mois pour voir les claviers en horreur. Il m’aura donc fallu quelques temps pour comprendre que parfois c’est pas mal de bien séparer sa carrière de ses hobbys ou que ce n’est pas parce que tu es bon à quelque chose que c’est dans ton interêt d’en faire le gain de ta vie.
Donc dans tous les cas, quel est mon avenir professionnel ? Il est flou. Mais vu que l’avenir en général est flou, ce serait idiot de tout risquer maintenant. Alors en attendant je pars vers des projets plus personnels: enfin commencer à réviser son code de la route, envisager le passage du permis auto, commencer à être véhiculé, peut-être déménager dans des endroits plus calmes, plus semblables à ceux dans lequel j’ai grandi. Je ne suis toujours pas un grand fana de l’île de France, même si ça va un peu mieux depuis que j’ai déménagé à Juvisy sur Orge qui est une ville quand même plus agréable et moins bétonnée que Sartrouville !
Bref, si vous vous demandez si à 32 ans on a plus forcément de doutes en tant qu’adulte, la réponse est lol on doute autant qu’avant. C’est fou en plus, à cet âge là mes parents avaient trois gosses. J’imagine qu’ils improvisaient bien plus que je ne le voyais.
Bon cela étant dit, et maintenant qu’on a fait ce bien beau bilan moral de l’année, comment est-ce que cette année s’est déroulée au niveau de la vie de Néant Vert et des différents satellites qui gravitent autour ? Y’a eu quelques succès !
Tout d’abord, évidemment, ma fierté de l’année: l’AMV Céleste ! Après l’AMV Déjà Vu en 2013 et le Pas Convaincu en 2015, faire un nouvel AMV Hell-like me trottait, et l’annonce du second confinement m’a finalement motivé à lancer le truc pour de bon pour m’occuper l’esprit au maximum. Je raconte déjà pas mal de détails sur la gestation du projet au sein de l’article The Greatest Show mais disons que je me suis pas mal impliqué dans cette vidéo qui à la base voulait juste être un petit truc « apéritif », léger comme tout, de genre 30/40mn pour aider à patienter avant la release finale de l’AMV Enfer 4 – qu’on attend depuis 2017, très patiemment. Mais à partir de l’hiver, le projet a rapidement décollé, embrigadant une dizaine de monteuses et monteurs bien déterminés à tuer le temps en faisant des mini-AMV divers et variés, pour atteindre un projet pharaonique d’une heure et demi à la qualité bien au délà de ce qui était attendu.
Pour moi le Céleste m’a fait passer un trio mars/avril/mai particulièrement chargé, qui a pompé énormément de mon temps libre, mais un temps libre que je suis content d’avoir dédié à un de ces projets qui démontre la toute puissance des grands projets collectifs. Quand une dizaine d’individus s’impliquent autant et donnent autant du leur dans un projet, apportant leurs personnalités, leurs qualités, leurs visions, cela donne un bouquet de fleurs éclectique et superbement composé. Comme le RPZ, comme un AGDQ, c’est par la combinaison de multiples talents individuels au service d’une oeuvre collective qu’on a atteint la réussite. Ni plus ni moins. Pendant un trimestre on a fait partie de quelque chose, pile au moment où l’on ne pouvait plus faire partie de rien à cause des conditions sanitaires. Cela nous a aidé à passer le temps, à nous faire penser à autre chose, et à quand même permettre d’exprimer nos qualités, de les mettre au service de quelque chose.
Je n’oublierais donc jamais ces trois mois de rush final du Céleste. C’est sans doute une des parties de ma vie où je n’ai jamais autant été créatif. Le projet fini a séduit son public, va désormais connaître sa propre vie, a évidemment ses imperfections, mais je n’ai aucun regret à exprimer, tant le bonheur de le concevoir supplante le moindre sentiment négatif que je peux reseentir. C’était vraiment fort. Merci à tous et toutes !
Du côté de Néant Vert, c’est sans doute l’année où par conséquence y’a eu le moins d’articles écrits ! L’été j’ai été focalisé sur le déménagement, l’automne j’étais mentalement absent, et j’ai focalisé mars/avril/mai sur le Céleste. Du coup « à peine » 22 articles écrits en douze mois, ce qui est un peu moins de deux par mois. Cela ne m’empêche pas d’avoir quelques articles dont je suis très content ! Que ce soit mon top 50 (en deux parties) des jeux Sonic classés par la meilleure musique de chaque jeu, ma critique de la mauvaise difficulté de Crash Bandicoot 4, l’habituel gros bilan annuel du Shonen Jump, ma présentation de Oshi no Ko ou bien mes théories débiles sur Higurashi Gou, j’ai été globalement content de ce que j’ai écrit. Et c’est sans parler, bien sûr, de mon gros article sur Suzumiya Haruhi et ce qu’elle a représentée d’une époque. Un gros article écrit d’une traite, avec une sorte de feu divin nocturne, qui m’a fait taper non stop mes pensées pendant presque quatre heures pour à la fin déboucher sur un article aussi analytique que nostalgique, peut-être l’article témoignant le plus à la fois de mon style mais aussi de ce que j’aime être en tant que blogueur.
Après y’a des articles dont je suis un peu moins satisfait. J’ai reçu pas mal d’échos positifs sur mon très récent « Y’a t-il trop d’animés » mais rien à faire, je trouve que c’est un article un peu bâtard, qui évoque un sujet si large que même 5000 mots sont incapables de vraiment évoquer 10% de ce que la question pourrait vraiment permettre d’évoquer. Si il permet d’accentuer la complexité de la situation actuelle, il n’apporte pas vraiment de réponse pertinente ou satisfaisante. C’est un billet d’opinion pur et dur mais comme pendant toute l’écriture de l’article je me suis rendu compte que j’ignorais moi même ma propre opinion sur le sujet, ça donne un truc le cul entre plusieurs chaises. Plus généralement, ça me permet aussi de remettre un peu en cause les limites de ma manière d’envisager le blogging: puisque j’écris surtout pour me satisfaire moi-même, j’arrive dans des situations où j’aurais beau recevoir des retours positifs, je vais les ignorer parce que le public que je vise principalement – c’est à dire moi – est mécontent de l’article en question.
Après j’ai aussi pas mal de moments cette année où j’ai eu clairement des syndromes de la page blanche. L’impossibilité d’écrire sur des sujets, l’impossibilité de trouver des angles qui m’intéressent, l’impossibilité de me motiver à écrire. Les paragraphes qui viennent pas, l’écriture sans cesse interrompue par des pensées parasites ou des envies de faire autre chose. J’ai eu cette année énormément de mal à me poser et taper des textes, ce qui a pourtant longtemps été une de mes uniques qualités – celle de pouvoir me poser un peu n’importe quand et pisser un maximum de texte de qualité convenable en un temps limité. Là plus rien ne venait, et je n’avais plus rien envie de vraiment évoquer. Je me suis parfois un peu forcé à quand même essayer de maintenir le rythme d’un article par mois, ça m’a toujours fait un peu de bien de justement me forcer, mais étrangement j’ai longtemps été stérile. Encore une fois, ça s’explique peut-être par ma déprime de l’hiver, et maintenant que j’ai l’esprit plus clair et plus de temps libre en cette fin mai début juin je recommence à réecrire plus régulièrement et à trouver des idées à rythme plus régulier, mais il a fallu quand même aller chercher la motivation par la peau du cul.
Plus largement, bloguer en 2021 c’est aussi une sorte de long chant du cygne. Vous avez beau être de plus en plus à partager les articles sur les réseaux sociaux, je peux vous affirmer que vous êtes de moins en moins à les lire… Si auparavant le moindre article de Néant Vert faisait dans les 400/500 lectures la semaine qui suivait la publication, aujourd’hui on est autour de 150 voire 100 dans cette même semaine. Je ne pense pas que mes articles ont baissés en qualité ou sont moins intéressants qu’avant, juste que… on lit moins qu’avant. Moi le premier ! Je lis plus grand chose ces derniers temps, et j’ai en contrepartie pas mal augmenté ma consommation de vidéo. Je ne pense hélas pas être le seul, haha.
Cependant, j’aime toujours autant écrire mes bêtises, les uploader et faire en sorte qu’elles soient disponibles pour une sorte de grande éternité. Je ne comprendrais jamais cet état d’esprit qui veut qu’on supprime tous les trucs un peu vieux. Bien sûr que de la merde j’en ai écrit dans le passé, et pas qu’une fois. Mais il ne me viendrait pas à l’esprit de les supprimer, de les faire disparaître: c’est des choses qui font partie de moi, qui témoignent de mon évolution, du fait que je suis aujourd’hui ce que je n’étais pas hier. Supprimer ses écrits de jeunesse, c’est faire preuve de lâcheté, et montrer un mépris assassin aux écrits que vous avez pourtant vous même enfantés. Tout comme c’est stupide de reprocher à quelqu’un ce qu’il a pu écrire ou penser il y’a dix années: c’est ce qu’il est aujourd’hui et ses évolutions – ou ses régressions – qui compte. On ne « supprime » pas ses écrits passés, par contre on essaie de montrer qu’on vaut aujourd’hui mieux qu’eux.
Bref, y’a t-il toujours une place sur Internet pour les longs pavés ? Pour les longues réflexions ouvertes qui concluent qu’il est souvent difficile d’apporter une réponse définitive sur un sujet ? Quelque part les blogs c’est les anti-Twitter ou les anti-reddit: on vient là pour développer une réponse, la nuancer, essayer de montrer que tout ne s’arrête pas qu’aux apparences, essayer de comprendre véritablement une situation, et quelle est notre place dans ce système. Développer un sujet pour en faire autre chose qu’une punchline, qu’une réponse résumée, limitée. Faire de notre mieux, avec toute la liberté nécessaire pour y parvenir.
J’adore Twitter, hein, et j’en reste un gros utilisateur, mais disons que je ne le consulte guère pour les guerres de kiki ou pour les diatribes de personnes qui s’auto-proclament éclairées mais qui sont les premières à tirer dans les ampoules pour laisser tout le monde dans le noir. L’ambiance reste trop souvent délétère, on est toujours à deux doigts de se prendre un harcèlement dans la gueule à la moindre erreur, les personnes souvent saines ou sympas à lire se sont barrées des réseaux pour garder leur sanité parce qu’ils sont effectivement plus sages que ceux qui restent mais bon, au moins, reste les fanartistes japonais qui continuent à poster des artworks sympas de tous mes persos favoris donc on est pas trop mal. Très content de ma ligne édito de 2020 qui consiste à juste poster des vannes, retweeter des fanarts Symphogear et refuser de discuter avec les gens plus de deux messages d’affilée parce que damn je suis trop vieux pour me laisser embrouiller sur un espace pas prévu pour ça.
Au moins ces dernières années on a vu le retour de simili-communautés semblables à l’époques des forums phpBB avec les Discord. Je suis content de voir que certains Discord font leur taf pour garder tous les élements qui pètent plus haut que leur cul au sein de leur serveur, comme ça ils s’emmerdent les uns les autres et nous laissent tranquille. C’est comme ça que ça aurait du continuer à être toutes ces années. Mais bon, Discord n’est pas les forums, plus une sorte de super channel IRC, les robots de download en moins donc vivement le vrai retour des forums :'(. Si le vinyl a pu revenir, le phpbb peut le faire, je suis sûr.
Bref, je diverge, temps d’évoquer Kaorin ! Première année en indépendant pour le podcast musical des cultures visuelles japonaises, sixième saison, et on est toujours sur un bon vieux rythme de croisière bien ancré. Le nouveau site est sympa, on a évoqué des thèmes variés, vous êtes toujours au rendez-vous à l’écoute et moi de mon côté je n’ai aucune frustration ou truc particulier à discuter pour cette année. Faut peut-être juste que je commence sérieusement à investir niveau matos son: mon micro commence un peu à me frustrer et mon pied reste un peu trop sensible aux bruits parasites. Faut juste que je fasse une commande thosmann, ça devrait aller, j’ai des économies de côté pour ça.
Un matos son qui serait utile pour le streaming Twitch, que j’ai pas mal accéléré ces derniers mois ! Un stream désormais au moins chaque semaine avec aussi bien le let’s play de LovePlus que des parties diverses de Geoguessr, des tierlistings de géneriques d’anime et des événements spéciaux comme les Minorin ou les projos d’AMV Céleste. C’est une affaire qui commence à tourner bien, j’ai commencé à bosser sur l’enrobage, et vous êtes en général entre 10 et (euh) 150 sur le stream. 150 c’est pour les événements très spéciaux et très attendus, évidemment, mais par exemple atteindre la quarantaine de personnes en moyenne pour les tierlistings de génériques c’est un vrai beau chiffre dont je suis très content, tant je sais la concurrence rude sur ce site ! Et c’est en constante évolution !
Donc ouais clairement, le streaming va être un de mes petits objectifs de développement au fil de l’année qui suit. Essayer de maintenir un rendez-vous hebdomdaire – ici actuellement à jouer au jeu Wild Arms -, faire chaque mois un tierlising – contemporain ou rétro – et essayer de trouver des idées régulières d’événements spéciaux. Bref me faire un peu plaisir à parler en freestyle dans un micro, dans une bonne ambiance. Cela permet aussi un peu de contrebalancer la disparition de LOLJAPON qui, comme prévu, s’est stoppé après la fin de sa septième saison et après un live final un peu lunaire au club de l’Étoile. Etais-ce une bonne idée de maintenir un live en public au moment où toutes les courbes du COVID étaient particulièrement inquiétantes ? Non, pas vraiment, et je pense que je garderais toujours un peu en moi une sorte de mélange de tristesse et de colère quant à cet épisode final. Je voulais une conclusion, je ne voulais pas cette conclusion. Je voulais que ce soit une fête, ça n’en a pas été une tant nos esprits n’y étaient finalement pas vraiment. Ça vient conclure une septième saison où, en plus, je n’ai jamais parvenu à vraiment bien me réimpliquer dans ce show, finissant par me satisfaire de tout laisser sur les épaules de mon compère et me laisser flotter jusqu’à la ligne d’arrivée. Difficile de ne pas être frustré.
Bref, à la fin de cet épisode j’avais adressé un message à base de « maintenant, c’est à vous de prendre la place ». Car je suis assez insatisfait par ce qu’est devenu le paysage actuel du podcast francophone, qui est devenu ultra illisible. Difficile d’y trouver de nouveaux podcasts qui ne soient pas des bouzins produits à rythme industriel par des usines « de production de contenu » qui génèrent des podcasts de 30mn correspondant à un cahier des charges aussi précis qu’inhumains, qui saturent les top et les champs de recherches, rendant difficile la découverte de podcasts produits à taille humaine. Quand j’ai commencé l’écoute des podcasts en 2012 et 2013 c’était les amateurs et les associatifs qui avaient la main sur ce monde là, et c’était certes imparfait, mais aussi imparfaits que des diamants mal taillés.
La mort d’un RadioKawa, par exemple, c’est un clou en plus dans le cercueil du podcast associatif et amateur. Sans réseaux, sans unions, sans synergie entre les productions amatrices, sans motivations communes à se tirer mutuellement vers le haut elles ne peuvent plus rivaliser avec les radios nationales, les boîtes de contenu montées par des anciens de radio disposant de beaucoup d’argent magique ou bien les millions d’un Spotify bien motivé à inonder le marché de son contenu. C’est difficile de s’y repérer. J’ai eu la chance d’arriver dans le podcast quand je pouvais m’y faire ma place, mais qui aujourd’hui peut y entrer et y rencontrer son public ? C’est pas dur de faire du podcast, mais c’est devenu très difficile de rencontrer son public.
En somme en vrai, je dis que maintenant c’est à vous de prendre la place de LOLJAPON mais… c’est un message un peu idéaliste. C’est pas facile d’être le nouveau LOLJAPON. On a été parmi les premiers à occuper ce créneau podcast, on a eu la chance d’avoir un network qui avait déjà un public de base, on a eu la chance d’avoir été mis en avant de temps en temps, on a eu la chance de construire notre public, de squatter le haut des tops Apple Podcasts ou Podcast Addict. C’est improbable que quelqu’un arrive derrière et puisse « facilement » refaire tout ça. Il va beaucoup plus galérer que nous. Alors que nous on pouvait faire des épisodes de 6h et se retrouver avec des milliers de téléchargement parce qu’on avait pu construire notre public, et que notre public savait ce qu’il venait y chercher.
Alors bref, si LOLJAPON doit être un enseignement pour vous, c’est que malgré tout il a montré que peu importe ce que vous faites et comment vous le faites, vous aurez toujours un public qui vous rencontrera un moment ou l’autre. J’ai vu trop de blogueurs ou de podcasteurs s’inquiéter que ce qu’ils produisent « diffère » de la normalité. Parfois ils se sont pris des critiques qu’ils ont pris trop à cœur. Moi j’ai mangé pas mal de piques sur mon style d’écriture trop oral, je l’ai parfois ajusté, je me suis parfois forcé à écrire sans lui mais au final, au fur et à mesure, je l’ai conservé, je l’ai fait évoluer, et ça reste aujourd’hui une force, une partie de ma personnalité, quelque chose qui me sort du lot tout en me permettant de rester fidèle à moi même. Quand on vanne LOLJAPON sur la durée des émissions, quand on se tape un énième « mais qui irait écouter une émission de 5h ? » bah oui bien sûr que t’as envie de faire une répartie cinglante mais au bout du compte on savait que peu importe que notre format soit pété, bah au final le public venait et cela n’a pas empêché LOLJAPON d’être le podcast n°1 en terme d’audience sur le sujet Manga/Anime pendant trois ou quatre années.
N’ayez pas peur d’être différent, en somme. Comme vous êtes différents vous allez évidemment vous manger quelques taquets parce que la culture du marteau qui vient taper le clou qui ressort c’est pas inédit qu’au Japon, mais gardez la tête haute, ayez confiance en vous, faites évoluer votre style, vos idées et vos envies, et n’oubliez pas que le public qui doit sortir en priorité satisfait de vos productions… c’est vous même.
Allez pour conclure sur le point des projets personnels, très vite:
- Prix Minorin compliqués cette année, c’est la dernière fois que je fais un projet de gros méga AMV en même temps parce que très clairement je les ai un peu sacrifiés cette année, et je m’en désolé :’D. Moins de jurés qui participent mais là aussi, je pars du principe que 2020 a été une année zarbie – beaucoup de jurés se sont désistés confirmant que 2020 les ont pas trop chauffés. Vu l’année 2021 assez extraordinaire qu’on a en terme d’animé jusqu’à présent je pense que l’édition de l’an prochain devrait renouveler l’enthousiasme, surtout si on peut reprendre les cérémonies en théâtre !
- Batoru continue sa vie tranquilou ! Conclusion de la saison 3, organisation du hors-série BatoQ (six épisodes dédiés à revoir, discuter et classer les films James Bond) et on commence tranquillement à bosser sur la saison 4 où l’on va classer… les séries d’animation, encore et toujours. C’est un projet sur lequel je bosse l’esprit léger, et j’avoue que c’est surtout une bonne excuse pour mater des séries d’animation assez diverses et assez variées. Puis toujours un plaisir de collaborer avec Tsuchi et les différents invités <3.
- Néant Bref est toujours en état végétatif. Si jamais ma soif de l’écriture continue de ne pas se tarir ces prochains mois, je pourrais m’y relancer… Peut-être.
- Un projet Twitter sera annoncé dans les prochains jours mais il est très con et très rigolo, j’ai du apprendre des bases de Javascript et renommer 40 000 fichiers pour le faire, héhéhé.
Tout cela étant dit, et pour conclure: l’année était difficile pour tout le monde, et je n’ai donc pas échappé à la règle. J’ai eu de la chance dans le malheur, j’ai pu respirer à quelques moments, j’ai pu bénéficier d’un confort bienvenu grâce à mon changement d’appart et je n’ai heureusement jamais eu à m’inquiéter de l’argent sur mon compte en banque. C’était dur mentalement, c’était long et c’était interminable. Désormais je suis double dosé d’un point de vue vaccinal et l’avenir s’annonce un peu moins sombre. La semaine dernière on a même fait avec Thalie notre première réunion en un an pour préparer une convention physique. Alors, oui, évidemment, la pandémie elle n’est pas finie. Les chiffres ne sont pas très rassurants. Le variant delta fait peur. Mais quelque part on a un peu l’impression qu’on peut enfin reprendre pied. Peut-être qu’une nouvelle déception nous attend à l’automne, et qu’elle va être encore plus dure à vivre que les trois précédentes. On y pensera à ce moment là.
Car au final si y’a bien un truc qui m’a manqué cette année… c’est les rendez-vous physiques. Les conventions. Toutes ces années, j’ai un peu vécu avec ces salons, ces festivals pour animer mon année, la rythmer. Le printemps ça a été pendant une décennie cette séquence annuelle fantastique où l’on enchaîne les Japanantes, les Japan Expo Sud, les Jonetsu, les Epitanime, les Japan Expo, où l’on voit tous ses amis, tous ses proches, tous ses contacts Internet. Qu’on se souvient que la communauté c’est pas qu’une bande de pp manga toujours énervés sur Twitter. Qu’on rit et qu’on s’amuse ensemble, avec ses personnes, avec nos savoirs et nos cultures communes. Ca ça manque. Aucune réunion Discord, aucune convention virtuelle ne peut vraiment le remplacer. Même les convs les plus merdiques que j’ai pu faire, au moins y’avait des potes, des gens avec qui discuter, avec qui se plaindre ensemble.
J’ai donc hâte de vous revoir, et j’espère qu’on pourra le faire sans avoir une petite peur toujours au fond du cerveau. Il nous faudra peut-être encore quelques mois ou quelques années pour s’y rehabituer. Mais j’espère qu’on y reparviendra. Et que tout cela restera à jamais derrière nous.
Sur ce, les prix annuels !
Prix Néant Vert de l’anime qui déchire
86 -EIGHTY SIX–
Le premier vainqueur du prix depuis 2014 qui ne commence pas par la lettre S !
Pourant à la base j’avais mis SSSS Dynazenon à cette place là mais heureusement que je n’avais pas commencé à écrire les pavés parce que pile une semaine avant la publication de cet article je me suis maté d’un coup les 11 épisodes de 86 Eighty Six, ça m’a pris une grosse soirée et… j’ai trouvé ça assez ouf, tout simplement. On part à la base sur un bon vieux récit à base de guerre sale, où une héroïne (la vaillante Léna) doit gérer à distance des « drones » pour combattre des IA devenues folles qui attaquent à rythme régulier son paisible pays. Le twist, évidemment, c’est que les drones dans cet univers… sont quand même pilotés par des humains. Sauf que comme le pays en question ne considère pas comme « humain » toutes les personnes qui n’ont pas certains critères raciaux très précis, ça permet de jouer avec les règles. Du coup notre héroïne va s’attacher au bataillon qu’elle commande, découvrir les saloperies de plus en plus nombreuses que cachent les instances dirigeantes de sa nation, nation qui semble avoir atteint un niveau de ouf en matière de génocide ethnique parfaitement déguisé.
Bref, voici un récit à double point de vue: celui de l’héroïne, et ceux des membres du bataillon Spearhead, qui démarrent en étant un peu moins d’une vingtaine et, comme c’est la guerre et ce genre de récit, vont être de moins en moins au fur et à mesure des épisodes. La série est rythmée par de nombreux rebondissements ainsi que de nombreuses révélations, et expose de manière claire de nombreux concepts parfois proches du fantastique car, oui, la série mélange énormément de genres différents sans que jamais cela ne donne l’impression d’avoir devant les yeux un gloubiboulga indigeste.
Plus largement, la série a quelques éclairs de génie, dont une fabuleuse séquence à la fin d’un des derniers épisodes qui m’a réellement détruit le coeur de chagrin et de tristesse. Y’a également tout un jeu admirable sur la distance qui sépare les personnages, avec parfois le même dialogue rejoué deux fois au sein d’un même épisode pour nous montrer les deux côtés. Comme Léna ne croise jamais physiquement une seule fois les Spearhead, y’a pas mal d’idées excellentes comme le fait de la voir discuter avec des post-it quand elle fait ses communications radios avec le bataillon. Et plus largement y’a tout un développement excellent du personnage de Léna, qui démarre comme une idéaliste remplie de bonnes intentions mais qui est hélas bien trop hors-sol pour comprendre la condescendance de ses démarches, puis qui va apprendre et découvrir que si elle veut servir une cause, elle doit se mettre en danger et utiliser le pouvoir qu’elle possède.
Je pourrais en parler encore longtemps mais en vrai faudrait que je fasse un billet sur la série. Une saison 2 arrive bientôt, ce qui m’a un peu surpris parce que déjà j’ignorais que c’était une série de light novel à la base (dont du coup cette saison 1 n’adapte que le premier tome) mais surtout parce que cette saison 1… fonctionne très bien en tant que telle. On y suit du début à la fin l’arc narratif des Spearhead, et il reste finalement peu d’éléments « en suspend » à la fin du récit. J’imagine que la suite va se focaliser sur le personnage de Léna et sur sa « montée en puissance » au sein de sa nation, ça devrait donc être dans une ambiance assez différente. En vrai je n’ai aucune idée d’où ça peut aller et ce que ça pourrait raconter à partir de là… Donc au final peu importe ce qu’amènera cette suite, en tant que série seule, cette première partie de 86 EIGHTY SIX est proprement excellente avec son univers finement écrit, sa narration intelligente, ses grandes séquences émotions et ses personnages brillamment développés.
Bref, fucking glory to the Spearhead Squadron.
2/ SSSS Dynazenon – Là c’est clairement de l’ordre du crush. J’adore tout ce que SSSS Dynazenon m’a proposé pendant 12 épisodes. Visuellement époustouflant, avec une narration souvent volontairement bizarre, qui met une emphase intéressante sur les silences et les moments de flottement, qui précède des scènes d’action unique, où des monstres géants se battent avec tout le sentiment de lourdeur qu’impose leur gabarit. Chaque personnage a un développement travaillé, aussi réussi que leurs designs.
3/ Wonder Egg Priority – Pas vu l’épisode final au moment de la rédaction mais dans tous les cas je ne crois pas que ça aurait changé sa position au sein du top 3. Un des tous meilleurs premier épisode que j’ai pu jamais voir au sein du monde des animés, et la suite n’a que rarement déçu, développant ses personnages et son histoire avec rythme, beauté visuelle, animation clinquante et idées intéressantes. Y’a un peu de Satoshi Kon dans cette histoire d’adolescentes qui explorent les rêves pour faire face aux aspects les plus sombres de la société, ça aborde des sujets très actuels et le fait souvent avec justesse, beaucoup de thèmes très durs mais pas traités de manière immature – bref, une vraie belle série originale.
Lauréats précédents:
- 2008: Sayonara Zetsubou Sensei
- 2009: Higurashi No Naku Koro Ni
- 2010: Durarara!!
- 2011: K-On!!
- 2012: Mawaru Penguindrum
- 2013: Joshiraku
- 2014: Gatchaman Crowds
- 2015: Shinsekai Yori
- 2016: Sound! Euphonium
- 2017: Sound! Euphonium 2
- 2018: Symphogear G
- 2019: Shoujo Kageki Revue Starlight
- 2020: Symphogear XV
Prix Néant Vert du film (d’animation) qui fait plaisir là-dedans
Demon Slayer: Le Train de l’Infini
Je tiens à prévenir, pour commencer, que cette année j’ai regardé le nombre ahurissant de 5 films d’animation. C’était difficile de se motiver à mater des films, étrangement.
Du coup le vainqueur cette année… il arrive lui aussi à la dernière minute parce que je l’ai vu vendredi 25 juin ! Quelques jours après ma seconde dose et parce que je me sentais enfin suffisamment confiant pour aller au cinéma ! Et c’était le film Demon Slayer, dans une totale absence de surprise ! Parce que ça fait quatre ans que je dis à tout le monde que l’arc du train il défonce ! Et que même en animé il défonce ! Y’a des combats, des séquences oniriques, des personnages funs, et la fin j’ai rechialé ma race encore une fois ! Alors que je connais cet arc par coeur !
En vrai si vous voulez un avis objectif froid et nuancé évidemment que ce n’est pas parfait. Même si l’aspect visuel méga claque, il reste parfois un peu trop figé pour un objet « cinématographique » et je peux comprendre la critique reprochant au film d’être un long épisode transposé sur grand écran. D’autant que du coup le rythme n’est pas parfait: le premier combat me paraît toujours bien long, s’étendant sur près de quarante minutes, et aurait mérité d’être un poil raccourci.
Après j’étais très content de l’avoir vu en salles, à la fois parce qu’elle était toujours assez pleine alors que le film fêtait son premier mois d’exploitation, mais du coup comme c’était un public jeune et très impliqué dans Demon Slayer, on ressentait encore mieux l’émotion de certaines scènes. Je veux dire par là que quand t’entends une salle entière renifler très fort – y compris le rebeu pourtant fort musclé qui te sert de voisin – sur la salle finale, tu comprends exactement pourquoi Demon Slayer ça marche et pourquoi le parti de cette série de toujours proposer des choses simples mais de les raconter de manière efficace joue en sa faveur. C’est une franchise porte d’entrée idéale dans la japanime, qui touche des sentiments simples, qui n’a pas peur de t’émouvoir, de t’impressionner, de te faire rire… A l’image de son protagoniste Tanjirô, Demon Slayer c’est un divertissement finalement très « pur » dans sa conception, qui va toujours direction à l’essentiel, qui te prend toujours par la main pour être sûr que tu comprennes bien ce qu’il se passe, quels sont les enjeux. Ça en fait un des divertissements populaires les plus réussis de ces dix dernières années, et ce n’est pas illogique que ça devienne aujourd’hui une quasi institution.
Alors du coup moi je suis là, je sors du film la larme à l’oeil, et je me reprojette en février 2016, quand je venais de lire le premier chapitre de Kimetsu no Yaiba alors fraîchement sorti en anglais dans une trad amatrice de qualité moyenne. Où je m’étais dit « wah c’est plutôt cool, j’espère que ça tiendra au moins un ou deux ans. » Je l’ai vu grandir cette série, je l’ai vu traverser des périodes difficiles, je l’ai vu se métamorphoser, aiguiser sa narration, trouver son style, décoller dans les sommaires et les charts. Aujourd’hui c’est une institution, qui bat tous les records possibles et dont le film ramène plus de 700 000 français en salles. Je suis fier d’avoir pu la voir grandir cette petite série. Elle mérite tout le meilleur.
2/ Star Twinkle Precure the Movie – Autre film à licence ! C’est en somme un condensé des qualités de la série, en se focalisant sur le duo Hikaru/Lulu et en portant le tout avec des visuels superbes, des très beaux combats et un usage encore une fois maîtrisé et visuellement ultra stylé de la 3D. C’est là aussi un récit avec une narration simple, une histoire simple, des sentiments simples mais où on lâche une petite larme à la fin car fuck you on est en 2020 je veux rien de compliqué.
3/ Fate/stay night Heaven’s Feel II. lost butterfly. Serait-ce un film à licence également ? Mais oui ! En gros: j’avais pas aimé le premier film, que je trouvais ultra brouillon, mais en focalisant tout ce second film sur Sakura, son dilemme, son évolution et son pétage de câble, les 2 heures passent plus vite, plus clairement et, encore une fois, le style ufotable fonctionne du tonnerre sur l’horreur urbaine et fantastique qu’est l’univers de Fate.
Lauréats précédents:
- 2010 – Mon Voisin Totoro
- 2011 – Redline
- 2012 – Tintin: le secret de la licorne
- 2013 – Les Enfants Loups: Ame & Yuki
- 2014 – Puella Magi Madoka Magica: Rebellion
- 2017 – Si Tu Tends l’Oreille
- 2018 – Dans un Recoin de ce Monde
- 2019 – Liz & l’Oiseau Bleu
- 2020 – Kiki la petite sorcière
Prix Néant Vert du film (pas d’animation) qui fait plaisir là-dedans
Permis de tuer
Cette année, j’ai rematé l’intégralité des films James Bond pour BatoQ, spin-off de Batoru chargé de classer les films James Bond. J’aurais pu donc bombarder le top 3 de films James Bond parce que à part ça j’ai vraiment pas maté grand chose niveau film mais je ne ferais pas ça. Donc juste pour rappeler humblement que Permis de tuer est très clairement l’un des meilleurs films James Bond. Bon déjà ça nous permet de nous souvenir que c’est criminel que Timothy Dalton n’ait pu faire que deux films avant que les imbroglios juridiques figent la série en veille pendant cinq ans, car force est d’avouer qu’il trouve l’équilibre parfait en tant que Bond: charmeur mais prêt à exploser de colère à tout moment, un petit blagueur capable des plus grands exploits et des meurtres les plus froids. Une sorte de proto-Craig pourtant déjà très solide, qui fait face dans ce film à l’un des antagonistes les plus intéressants de la franchise, un chef de cartel qui met l’honneur en avant de ses valeurs, et commet les actes les plus cruels avec comme excuse celle du business.
J’en avais souvenir d’un film froid, violent, avec quelques scènes chocs et un jeune Benicio del Toro au regard envoûté. Des bons souvenirs en général, et remater le film m’a surtout permis de redécouvrir un film en fait bien plus fidèle à la formule habituelle que ce que j’en imaginais. Il est certes plus violent que d’habitude, mais on y retrouve les gadgets, une des James Bond Girl les mieux écrites et surtout une ribambelle de scènes d’action extraordinaires, que ce soit l’introduction en avion, la partie de ski nautique et surtout une des cascades les plus époustouflantes du cinéma de cette époque, c’est à dire la scène du camion-citerne qui esquive un missile avec classe et élégance.
Bref, deux heures qui passent vite, qui rappellent que James Bond peut être plus sombre sans perdre son ADN. Mais quelque part c’est aussi parce que c’est un film assez unique au sein de la série qu’il est aussi mémorable, mais dans tous les cas hésitez pas à y rejeter un oeil, où à en faire un de vos premiers contacts avec la série !
2/ Rush – Film de Ron Howard revenant sur la rivalité Lauda/Hunt lors de la saison 76 de Formule 1. Très très bien !
3/ (Rien) – Je vous avais prévenu que je n’ai pas maté beaucoup de films à cause du confinement, des couvre-feu et tout et tout !!!!!!!
Lauréats précédents:
- 2008 – 99 Francs
- 2009 – OSS 117: Rio Ne Répond Plus
- 2015 – Whiplash
- 2016 – Comment c’est Loin
- 2017 – Dernier Train pour Busan
- 2018 – En Guerre
- 2019 – John Wick: Parabellum
- 2020 – Parasite
Prix Néant Vert du jeu vidéo qui surbute
Final Fantasy XIV: Shadowbringers
Premier confinement, on est mi-avril, ça fait pile un mois qu’on est enfermé et j’écoutais Kamuirobotics sur Twitch classer les Final Fantasy, avec toute la culture mais aussi toute la mauvaise foi qu’on connaît de lui. Et dans ce tierlisting interminable, le voilà à mettre dans le tier le plus haut FFXIV Shadowbringers et à déclarer, avec beaucoup de bravado, que c’est juste la meilleure intrigue de toute l’histoire de FF. Ma curiosité est captée par cette hyperbole, d’autant que ça fait quelques semaines que je vois une partie de ma timeline pas mal s’éclater sur le jeu. Y’a un essai gratuit ? Reste encore un mois de confinement à tuer ? Bon bah allons-y.
300 heures plus tard, me voilà mi février. J’ai traversé A Realm Reborn, apprécié Heavensward, fait du yo-yo sur Stormblood et me voilà à 1h du mat, avec une pelletée d’inconnu, à affronter le boss final de Shadowbringers. Le combat fut court, je savais pas trop ce que je faisais avec ma petite lalafell moine, mais la victoire fut mienne, les cinématiques se succédèrent, les petites larmes furent versées et, effectivement, quelle chouette intrigue ! Un sentiment encore plus exacerbé quand arrive derrière tout le « post-game », ces quelques patchs complémentaires de contenu, qui développent et clôturent eux aussi une partie de l’arc narratif. Quelle nuit incroyable début mars à me défiler l’intégralité du patch 5.3 qui, en environ quatre heures, développe une histoire incroyable, avec des rebondissements magistraux et un final extrêmement émouvant.
Effectivement, rarement la franchise Final Fantasy m’aura proposé une intrigue aussi incroyable. Et dieu sait que le niveau est pourtant haut, à la base !
Final Fantasy XIV est donc mon premier MMORPG et pour une première fois, je pense que je ne pouvais pas rêver mieux. C’est un jeu très généreux, très accueillant, qui n’a pas peur de te prendre la main quitte à te faire attendre près d’une cinquante heures que les choses sérieuses commencent. C’est un jeu qui te demande du temps mais qui sait s’adapter à ton rythme, qui va quand même faire en sorte que même si tu ne joues que 2 ou 3 heures chaque semaine, chaque session sera quand même l’occasion de faire des découvertes, des apprentissages, de te créer des souvenirs. Et à l’inverse, si tu veux passer ta vie dans le jeu, il sera ravi de t’accueillir et t’offrira un contenu ahurissant, souvent qualitatif.
Le plaisir de Shadowbringers, entre autres, c’est aussi de voir à quel point niveau combat de plus en plus de créativité est invoquée sur les boss, sur les raids. Une de mes expériences les plus agréables au sein du jeu aura par exemple été la découverte en aveugle, avec 30 autres personnes, du dernier volet des raids Nier. Grand brainstorming général pour essayer de comprendre les mécaniques, comment y faire face, comment contre-attaquer. Plaisir assez unique, mais j’apprécie comment les boss de FFXIV ne sont pas des sacs à PV, mais plutôt des créatures qui vont te demander une certaine intelligence, un certain esprit tactique. Et c’est là qu’encore une fois toute la beauté du collaboratif entre en jeu: c’est en jouant au jeu avec une guilde bienvaillante, fun et sérieuse que mon plaisir a été décuplé. Dans cette année compliquée, passer le réveillon du nouvel an sur FFXIV avec quelques personnes qui sont devenues au fil des derniers mois des authentiques compagnons d’armes, c’est quelque chose qui fait quand même du bien.
Bref, énormément de choses positives à dire sur le jeu, sur cette longue expérience. Je ne pense regretter aucune des 360 heures passée jusqu’à présent, et espère en passer des centaines d’autres via Endwalker. Bon, si je regrette peut-être cette heure à miner des rochers de haute qualité que j’aurais pu acheter 4000 balles sur le marketboard, mais en tant que personne qui main mineur dans ce jeu, c’est aussi la vie que j’ai choisi…
2/ Hitman 3 – L’apothéose d’une formule ! Mélange toujours aussi délicieux entre de l’action, de l’infiltration et une certaine forme de puzzle, Hitman 3 conclut à la perfection cette trilogie des assassinats via encore une fois ce qui se fait de mieux en matière de grosses cartes au level design fignolé à la perfection. On s’éclate toujours autant à passer des heures à observer, explorer et planifier méticuleusement le moindre assassinat d’ordure. Formule efficace, et qui m’excite du coup d’autant plus pour le futur jeu James Bond d’IO.
3/ Super Smash Bros Ultimate – La paire Pyra/Mythra m’a fait céder, j’ai enfin pris Smash Bros Ultimate, j’ai passé 50h dessus, il m’a accompagné lors d’une très très longue journée en hopital mais aussi lors de soirées de février passées à juster miner des esprits. Je sais que la mode solo est souvent critiquée, mais j’avoue que son côté tout con à enchaîner les combats-hommages à de nombreuses figures du jeu vidéo m’a vidé l’esprit et m’a permis de m’amuser tout en déchaînant mon amour de la collectionnite qui a toujours été un de mes moteurs au sein de la franchise. Hâte de jouer Kazama, et hâte d’y rejouer un peu avec les potes, haha.
Lauréats précédents:
- 2008: Persona 3
- 2009: Persona 4
- 2010: Umineko No Naku Koro Ni
- 2011: Alpha Protocol
- 2012: Fallout New Vegas
- 2013: Fire Emblem Awakening
- 2014: Spec Ops The Line
- 2015: Super Danganronpa 2
- 2016: Metal Gear Solid V
- 2017: Persona 5
- 2018: Danganronpa V3
- 2019: Final Fantasy IX HD
- 2020: The Witcher III Wild Hunt
Prix Néant Vert du manga dont la lecture a des vertus médicinales
Oshi no Ko
J’y avais dédié un article en février et entre temps on a eu une dizaine de nouveaux chapitres qui continuent de confirmer ma fascination et mon attachement à ce petit OVNI, bien né puisque quand t’as l’auteur de Kaguya-sama et l’illustratrice de Scum’s Wish en parents, on peut dire que le bonheur tombe pas trop loin du berceau.
Oshi no Ko c’est beaucoup de choses à la fois: le premier tome est une histoire wtf d’un gars réincarné comme le bébé de son idol favorite, ça devient ensuite un manga de mystère, une sorte de thriller où un adolescent avec littéralement 40 ans d’âge mental essaie de trouver un tueur dans le milieu du divertissement, puis ça bascule derrière constamment: parfois on a un peu de romance, parfois on a une critique acerbe des systèmes de production du divertissement, parfois une lettre d’amour et de soutien aux personnes chargées d’adapter des oeuvres, on a un historique du théâtre, on a des dissertions sur la place importante de Youtube et TikTok au sein du monde actuel du divertissement, on a une histoire sur comment fonder un groupe d’idol de nos jours, on a tout un arc dédié aux manipulations de la télé réalités et aux acteurs qui doivent faire face à la haine des réseaux sociaux…
Oshi no Ko c’est beaucoup de choses, porté par des personnages qui, comme dans Kaguya-sama, sont peu mais sont tous bien écrits, servent une fonction, un discours. Le trait de Yokoyari Mengo est comme toujours expressif, et son découpage permet l’inclusion de nombreuses cases ou dialogues « chocs », qui vont vous marquer l’esprit. C’est rythmé, tous les thèmes traités le sont avec une justesse d’autant plus attendue qu’on a le sentiment que Aka et Yokoyari parlent de ce qu’ils connaissent, de ce qu’ils ont constatés, de ce qu’ils ont vus. Ce sont deux auteurs jeunes, qui ont découverts à la dure les milieux du divertissement, et qui se lâchent aussi un peu dans ce manga, en évitant pour autant le cynisme, la misanthropie: y’a une vraie réflexion, une vraie nuance bienvenue.
Oshi no Ko c’est là aussi une oeuvre qui vous invite à voir au délà des apparences. En un an de prépublication, le succès est déjà au rendez-vous, et l’on a toujours plus hâte chaque semaine de voir où est-ce qu’on va être emmené. Bref, déjà que j’étais heureux de voir deux de mes artistes favoris collaborer, alors quand le résultat ne déçoit aucune espérance, imaginez !
2/ Stranger Case – J’ai profité du premier et second confinement pour m’enfiler tout Stranger Case, la version manga du light novel… qui donnera l’anime in/spectre. Je ne saurais jamais pourquoi cette œuvre a genre 3 ou 4 noms officiels différents, mais tout ce que je peux vous dire c’est qu’on a un chouette manga, certes très bavard, mais qui voit une protagoniste particulièrement sale gosse résoudre des problèmes surnaturel avec classe et charisme. Un peu d’horreur, de l’humour, des dossiers très variés, un style graphique très chiadé: c’est une bonne lecture, et une de celles qui m’aura le plus diverti cette année.
3/ Boy’s Abyss – Je m’étais enchaîné d’un coup les quarante premiers chapitres de ce conte horrifique moderne, où un jeune homme est un peu prisonnier d’une ville japonaise de merde, entouré d’un personnel de merde, qui vont passer leur temps à le mettre dans la merde. C’est le genre d’œuvre qui a pas peur d’en faire trop. Si vous trouviez Inio Asano trop subtil et trop nuancé, c’est pour vous, et moi j’avoue y trouver un plaisir assez délicieux à voir comment la vie du héros va continuer à sombrer continuellement dans le désespoir. Parce qu’en plus le rythme est bon ! Jamais la détresse n’aura été aussi facile à consommer.
Lauréats précédents:
- 2010 – Onani Master Kurosawa
- 2011 – Soul Eater
- 2012 – Medaka Box
- 2013 – Molester Man
- 2014 – A Silent Voice / Koe no Katachi
- 2015 – Bonne Nuit Punpun
- 2016 – Straighten Up: Welcome to Shika High’s Competitive Dance Club
- 2017 – Scum’s Wish / Kuzu no Honkai
- 2018 – L’Ere des Cristaux
- 2019 – Bloom Into You
- 2020 – Demon Slayer
Prix Néant Vert du meilleur catcheur de tous les temps de l’année
Roman Reigns
Il est revenu cet été, est devenu un immense connard, est délicieusement excellent à jouer l’immense connard, du coup bah on kiffe chaque minute de ses apparitions depuis désormais dix mois, c’est tout simple.
J’ai déjà expliqué longuement cette année mes sentiments actuels envers le catch contemporain, ma déception de voir comment l’AEW tourne mais aussi et surtout mon exaspération constante envers un fandom dans lequel je ne me reconnais jamais, qui m’embarasse plus qu’autre chose. Alors ici la question se pose pas parce que Reigns est globalement adoré mais en fait je dois avouer que pour moi c’est surtout ici l’aboutissement de quelques excellentes dernières années pour lui. Du chemin est passé depuis le Royal Rumble 2015 et depuis 2016/2017, j’avais déjà remarqué de très belles performances, et chaque apparition de sa part devenait désormais réellement divertissantes, je commençais à l’attendre. Mais à l’époque il restait haï par « l’IWC », il restait le symbole d’une vision fantasmée que ce fandom a de Vince McMahon, de la WWE. Alors qu’il se prouvait de plus en plus comme un catcheur de qualité, il continuait à être détesté pour des raisons proprement futiles.
Ce que je veux dire par là, c’est que quand il a enfin tourné heel, soudainement tout le monde s’est mis à l’adorer parce que c’était ce que « tout le monde » exigeait. C’est un peu bête. Alors certes, il entre à la perfection dans son rôle de patriarche dictactorial et arrogant, mais les qualités qu’il montre aujourd’hui il les montrait déjà à l’époque où il se faisait chier dessus non stop – il a toujours été un très bon acteur, il a toujours été un excellent catcheur, il a toujours produit des matchs intenses, remplis de rebondissements et de sacrifices. La seule différence aujourd’hui, c’est qu’il joue un rôle neuf, rafraîchissant, et qui domine une année où la WWE aura beaucoup expérimenté, pour le meilleur comme pour le pire.
2/ Edge – Toute sa performance au Royal Rumble m’a ému. J’espérais vraiment qu’il l’emporte à Wrestlemania mais ce n’était ni le moment ni le lieu, et incroyable comment l’âge n’a aucun effet sur lui.
3/ Bayley – Encore une fois, quel plaisir d’avoir un personnage de heel complétement baffable et aussi fun à suivre, héhé.
Lauréats précédents:
- 2009 – Chris Jericho
- 2010 – Chris Jericho
- 2011 – Edge
- 2012 – CM Punk
- 2013 – CM Punk
- 2014 – Daniel Bryan
- 2015 – Seth Rollins
- 2016 – Asuka
- 2017 – The Undertaker
- 2018 – Tommaso Ciampa
- 2019 – Kofi Kingston (The New Day)
- 2020 – Drew McIntyre
Prix Néant Vert de la musique écoutée jusqu’à saignement des oreilles
Bring Me The Horizon – MANTRA
J’avoue que j’aime énormément la petite voix robotique qui dit « mantra » dans le refrain, ça fait tout le bon petit effet.
En vrai j’aimerais dire que j’ai enfin découvert Bring Me The Horizon cet été mais je m’écoute les 3 mêmes titres en boucles (Mantra / Ludens / Kingslayer) et ce qui m’éclate juste c’est que l’un de leurs albums s’appelle littéralement « amo. » Ce qui arrive pas tous les jours !
Lauréats précédents:
- 2008 – Queens of the Stone Age – 3′s & 7′s
- 2009 – Guns N’Roses – There Was A Time
- 2010 – Lynyrd Skynyrd – Still Unbroken
- 2011 – Supertramp – The Logical Song
- 2012 – Dire Straits – Telegraph Road
- 2013 – Foster the People – Houdini
- 2014 – Foster The People – Are You What You Want To Be
- 2015 – Artic Monkeys – R U Mine?
- 2016 – Modest Mouse – Dashboard
- 2017 – Porter Robinson, Madeon – Shelter
- 2018 – DAOKO, Kenshi Yonezu – Uchiage Hanabi
- 2019 – Streetlight Manifesto – The Three of Us
- 2020 – The Killers – The Man
Prix Néant Vert du générique bien cool de l’année
Jujutsu Kaisen ED1 – Lost in Paradise
C’est presque un choix trop attendu et trop prévisible, j’ai presque envie de m’en excuser. Mais au délà des sombres histoires de fraude à la carte bancaire qui font que cet ending est désormais interdit, c’est quand même des jolies couleurs, un joli son jazzy, un chouette rythme et des wowowowowow. On est pas mal, quoi, en somme.
2/ Shadows House ED – Nai Nai – Petit délire visuel gothique avec la chanteuse qui démarre sur un bruit de passage à niveau, moi c’est ma came.
3/ SSSS Dynazenon ED – Strobe Memory – Gros mood ending cette année, avec ici l’ending de Dynazenon, qui dégage une mélancolie aussi belle que rare dans un générique de ce genre.
Lauréats précédents:
- 2008: Sayonara Zetsubou Sensei OP – Hito toshite jiku ga bureteiru
- 2009: Maria Holic OP – Hanaji
- 2010: Zan Sayonara Zetsubou Sensei OP – Ringo Mogire Beam
- 2011: Ano Hana ED – Secret Base
- 2012: Mirai Nikki OP1 – Kuusou Mesorigii
- 2013: Jinrui wa Suitai Shimashita OP – Real World
- 2014: Otorimonogatari OP – Musou Express
- 2015: Shigatsu wa Kimi no Uso OP – Hikaru Nara
- 2016: Rakudai Kishi no Cavalry OP – Identity
- 2017: Scum’s Wish OP – Uso no Hibana
- 2018: Princess Principal OP – The Other Side of the Wall
- 2019: Sword Art Online Alicization OP – ADAMAS
- 2020: Stars Align ED – Kago no Naka no Bokura wa
Prix Néant Vert du personnage emblématique de l’année
Kasumi Nakasu (Love Live Nijigasaki)
C’est une présidente auto-proclamée ! Qui est une sale gosse un peu gremlin sur les bords ! Qui fait plein d’expressions rigolotes avec son visage ! Mais qui est quand même fine observatrice de ce qui se passe autour d’elle ! Qui comprend quand quelque chose va mal chez quelqu’un ! Et qui essaie de faire de son mieux pour les aider ! Mais elle reste aussi un peu narcissique ! Mais ça cache une confiance en elle pas toujours au top ! Heureusement elle aime faire des sandwichs !
Sacrée Kasukasu, t’es la meilleure.
Lauréates précédentes:
- 2008 – Suzumiya Haruhi
- 2009 – Ranka Lee (Macross Frontier)
- 2010 – Kotobuki Tsumugi (K-On!)
- 2011 – Shiomiya Shiori (Que sa volonté soit faite)
- 2012 – Lilly Satou (Katawa Shoujo)
- 2013 – Buratei Marii (Joshiraku)
- 2014 – Ichinose Hajime (Gatchaman Crowds)
- 2015 – Ayase Eli (Love Live)
- 2016 – Oumae Kumiko (Sound! Euphonium)
- 2017 – Watanabe You (Love Live Sunshine)
- 2018 – Tachibana Hibiki (Symphogear)
- 2019 – Nakano Yotsuba (Quintessential Quintuplets)
- 2020 – Kohinata Miku (Symphogear)
Et voilà pour la conclusion de cet article ! Comme d’habitude, c’est un gros pavé qui ne sera sans doute lu que par les plus fidèles habitués, et je vous remercie du coup encore une fois de votre fidélité. J’ai encore quelques sujets que j’ai pas forcément évoqué – je voulais vous présenter l’évolution du patreon mais on fera ça plutôt au coeur de l’été – mais je pense avoir déjà bien fait le tour de cette année.
Merci à tous et toutes de votre lecture, prenez soin de vous, hydratez-vous, et on se donne rendez-vous le 29 Juin 2022 pour… les 15 ans. Sérieusement ? Sérieusement !
5 commentaires
Belzedar
Toujours un plaisir de parcourir ton article anniversaire.
En tout cas, j’espère encore te lire et écouter Kaorin longtemps! Après, je ne nierai pas que la disparition de ma dose mensuelle de LoLJapon n’a pas pu être totalement comblée par d’autres podcasts (malgré la qualité intrinsèque des Calweeb ball et autres Mangacast). Et dire que je n’ai pas pu assister à la dernière même si tu sembles indiquer qu’elle n’était pas à la hauteur de tes attentes (d’ailleurs, je me suis toujours étonné de son absence de diffusion au format audio).
J’espère aussi te croiser en convention en 2022 (les deux années sans Japan font vraiment mal) sachant que je compte bien me rendre pour la première fois à Jonetsu (depuis le temps que j’en entends parler)!
Ps: jeter un oeil à tes retweets éternels de fanarts Symphogear, c’est devenu une de mes routines quotidiennes cette année …
Noob
Joyeux quatorzième anniversaire ! Toujours un plaisir de te lire, et je trouve que tu maintiens une haute qualité sans être pédant ou quoi que ce soit. Bon courage pour la suite ! (Tu restes ma principale source de découverte d’animes, même si j’en regarde assez peu finalement ; mais dès que j’en lance un que tu recommandes, je sais que je vais me faire plaisir ^^)
MySi
Coucou ! Ca fait longtemps que je lis Néant Vert (en vrai pas si longtemps comparé à ses 14 ans d’existence aha, j’ai commencé il y a 5 ans environ)
Je me suis décidée à commenter tous les billets que je lirais, alors je commence par celui là aujourd’hui ! 😀
J’aime toujours autant ta façon d’écrire, ce côté oral, c’est clairement ce qui fait le charme de ce style d’écriture. Et il n’y a qu’ici qu’on me conseillera une pépite comme Oshi no Ko (merci pour ce partage !)
14 ans c’est incroyable ! J’espère que Néant Vert aura encore une longue vie devant lui !
Bon courage !
Doa
Très heureux de voir ce blog continuer, et toujours avec des articles intéressants !
Je rejoins les précédents commentateurs en disant que tes recommandations me sont précieuses, je te remercie d’ailleurs pour la découverte de l’ère des cristaux, qui est typiquement un anime que je n’aurais pas pris la peine de lancer si je n’avais pas eu de retours aussi positifs.
Pareil pour manga plus, que j’aurais complètement zappé et qui est comme un rêve devenu réalité.
Je te souhaite une très riche nouvelle année en manga/anime/jv, et à ton blog au moins 14 ans supplémentaires !
Thom
Toujours un plaisir de te lire.
Bon anniversaire à ton blog.