Mangas & Animes

Boku no Hero Academia – Serious Sentai School

LES SUPER HEROS.

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Je prétends pas être un gros lecteur de comics mais la mythologie autour des héros de l’univers Marvel et DC m’a toujours assez fasciné. Sans jamais ouvrir le moindre bouquin, j’ai toujours eu un malin plaisir à ouvrir des pages TVTropes ou des wikis dédiés à l’univers de certains héros et découvrir leurs histoires, leurs dynasties, leurs antagonistes. Alors, certes, je vais voir les films du MCU comme un geek lambda et j’attends Age of Ultron avec une impatience non dissimulée. Finalement j’éprouve envers les super héros le même attachement que Star Wars, dont j’ai découvert sans déplaisir l’univers étendu au fil de mes aventures sur Internet… et sans jamais en avoir lu les ouvrages centraux.

Par contre ce pour quoi je me prends de plus en plus de passion, ce que je dévore de plus en plus, c’est les mangas du Shonen Jump. Je vous ai déjà raconté mes passions récentes pour des ouvrages contemporains du magazine tels que Nisekoi, Haikyuu, Medaka Box ou Food Wars: Shokugeki no Sôma. Si j’avoue avec une légère gêne que je n’ai jamais été vraiment très intéressé par « l’âge d’or » du magazine – duquel finalement je ne connais que Saint Seiya sans jamais avoir vraiment réussi à me plonger dans Ken le Survivant, City Hunter voire même un Dragon Ball dont je n’ai jamais dépassé le centième chapitre -, la période beaucoup plus contemporaine me fascine et me passionne. Est-ce l’effet Bakuman ? Est-ce que c’est cette vague de changement qui souffle sur une publication qui met en avant de plus en plus de nouveaux auteurs et doit se démener pour trouver le successeur à Narutoalors même que One Piece n’est même plus publié à rythme régulier à cause des premiers signes de faiblesse d’un auteur qui ne s’est jamais vraiment reposé en plus de quinze ans.

Donc pourquoi je vous parle de comics et de Shonen Jump ? Car aujourd’hui je vais vous parler d’une série toute jeune du Jump – une trentaine de chapitres à peine – mais qui a l’air très bien parti pour en devenir une de ses locomotives. Un titre attachant, un shonen pur jus qui puise son univers visuel d’un amour sincère des comics américains: c’est Boku no Hero Academia. Aussi nommé sous son nom occidental My Hero Academia. 

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Boku no Hero Academia prend place dans un univers contemporain ou, pour faire simple, les humains naissent tous avec un pouvoir nommé « Quirk », qui est un pouvoir aléatoire qui peut changer selon la personne. Tous ? Non, une poignée d’irreductibles naissent sans quirk et sont donc la risée de la société. Notre héros, Deku, est un de ces quirkless. Ce qui le traumatisme évidemment énormément, d’autant qu’il est un fana absolu des super héros qui, évidemment, constituent quasiment à eux seuls une industrie. Parmi ceux là le plus connu est All Might,  la caricature même du Superman américain, beau, grand, fort, musclé et toujours souriant, digne de l’âge d’argent des comics..

Un beau jour, alors qu’il se lamente encore une fois de ne pas avoir de quirk et d’être la risée de ses camarades, Deku rencontre All Might… et lui sauve la vie face à un monstre étrangement puissant. Ayant une dette pour le jeune homme, All Might lui dévoile son secret: son pouvoir est limité dans le temps, commence à s’affaibilir et il vit la majorité du temps avec un corps malingre, chétif et terrorisant. Mais son pouvoir il peut le transmettre à Deku et c’est, après quelques événements, ce qu’il va faire. Dès lors, et possédant entre les mains un pouvoir ahurissant qu’il ne contrôle encore que peu, Deku va pouvoir rejoindre l’académie Yuuei, qui forme des héros en devenir…

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Les nouveaux héros !

 

On a donc un scénario finalement plutôt simple. Le début du manga, le temps de quatre ou cinq chapitres, s’acharnera ainsi à nous présenter Deku. Fana  Un personnage principal sous-estimé par tous, possédant un pouvoir trop puissant pour lui, et comblant avec ses connaissances sur les héros et sa capacité d’analyse. Héros au grand coeur, plein de bonnes valeurs. Le modèle à suivre, donc.

Je vais pas vous mentir, le début du manga est pas beaucoup représentatif de la suite. Les trois premiers chapitres se concentrent ainsi sur Deku, présentent sa manière pour lui d’acquérir les pouvoirs d’All Might et cherchent à développer avant tout son héros et son duo avec le super héros proche de Superman. Malgré tout, même si il est lent – et très verbeux, finalement -, on a là un meilleur démarrage qu’un Medaka Box, qu’un Nisekoi voire même qu’un Bleach ou un Naruto. Nécessaires pour s’attacher au personnages, ces chapitres sans trop d’action restent intéressants à lire. D’autant que, finalement, ce qui nous intéresse arrive très vite:  l’arrivée de Deku dans l’école et l’introduction de très nombreux personnages équipés de pouvoirs tous aussi variés que leurs caractères.

La qualité d’un shonen made in Jump est, il est vrai, semblable à celle de ses personnages secondaires et la qualité de son casting. Personne n’aura de honte à dire qu’il a suivi Naruto, Bleach, Dragon Ball ou Saint Seiya plus pour la qualité des personnages que pour celle des scénarios. Et cette épreuve, Boku no Hero Academia ne la rate pas et propose immédiatement des personnages vraiment cools.

 

La fille-grenouille, Asui Tsuyu, un personnage secondaire ultra-populaire, ici dépeint par shiro2525
La fille-grenouille, Asui Tsuyu, un personnage secondaire ultra-populaire, ici dépeint par shiro2525

Je veux dire y’a quoi ? Une fille-grenouille super cool ? Ok ! Une fille invisible en permanence ? Super ! Un mec qui gère à la fois le chaud et le froid avec les deux cotés de son corps, et qui semble posséder une backstory un peu tragique ? Cool ! Un mec qui a un pouvoir super inutile mais qui parvient à en tirer le meilleur ? Sympa ! Une fille qui a zéro pouvoirs mais qui a des cibles à la place des pupilles et qui peut facilement construire n’importe quel gadget ? Vendu ! Des méchants qui ont une main à la place du visage, un caméo de Falco Lombardi, une fille qui ressemble a Bayonetta mais qui a toujours les seins à l’air ? Ok ok, c’est pas mal. Le groupe des quatres personnages principaux composent ainsi un schéma simple mais efficace: le héros gentil et débrouillard au grand coeur, le rival de celui-ci imbu de lui-même et antihéros, la fille pleine d’énergie et soutien du héros qui ici ne se cantonne pas d’un simple rôle de soutien grâce à un pouvoir polyvalent et l’intello sérieux qui montrera rapidement qu’il ne faut se fier qu’aux apparences.

Des films de super héros, Boku no Hero Academia en a retenu le meilleur et des shonens à succès récent, il en a retenu l’essentiel. L’auteur, Horikoshi Kouhei, avait déjà été responsable de Crazy Zoo, qui avait du se stopper au bout de cinq tomes après une histoire intéressante mais peut-être pas assez proche du « style » Shonen Jump. Ici l’auteur revient plutôt vener et il a bien appris ses leçons apprises lors de l’échec de sa série précédente.

All Might <3
All Might <3

Les combats sont rapides, ils s’étendent que rarement sur plus de deux chapitres. Chaque chapitre est vraiment rempli à bloc et l’auteur fait un excellent usage des doubles pages, quand vient par exemple le moment de témoigner de la puissances des pouvoirs d’All Might ou de Deku. C’est un manga ou ça parle finalement beaucoup, mais toujours pour dire des choses intéressantes, et sans ruiner le rythme ou l’intensité. Les combats sont rarement joués d’avance et, aspect intello du héros oblige, reposent plus souvent sur des stratégies et des moyens de contourner le pouvoir de l’adversaire que sur « qui c’est qui à le plus gros pouvoir. » En outre la variété des quirks fait qu’aucun combat ne ressemble au précédent – on est vraiment dans le plaisir bête et méchant d’un shonen ou on voit des personnages aux pouvoirs variés se faire face dans des combats où l’on se demande qui va être meilleur que l’autre.

Certes, on criera à l’usage des bons vieux archétypes. Toujours des tournois, toujours des écoles… En l’état, Boku no Hero Academia a quasiment la même recette qu’un Food Wars en parallèle. Mais ici tout est plus simple, le fanservice est quasi absent et tout repose sur un mélange de camaraderie, d’humour, d’action et d’enjeux qui viennent se poser au fur et à mesure. On a en trois volumes déjà un premier indice de l’identité d’un grand méchant et on sait que la série ne restera sans doute pas dans son contexte scolaire éternellement.

SMASH !
SMASH !

En tout cas en à peine trente deux chapitres (c’est tout ce qui est sorti pour l’instant), Boku no Hero Academia m’a soufflé. C’est un shonen simple sans être simpliste, efficace, adorable et extrêmement bien dessiné. J’en ai peu parlé mais le style est vraiment bon et, encore une fois, je ne peux que mettre l’emphase sur ce mélange des genres (comics/manga) qui fonctionne extrêmement bien.

Bref y’a du One Punch Man dans cette vision amusée du comics par un japonais passionné, y’a du Food Wars dans cette intensité et cette réutilisation modernisée d’archétypes qu’on croyait dépassés dans le nekketsu, y’a du Soul Eater dans cet univers à la croisée des cultures, y’a du Bleach dans la qualité du casting et des personnages secondaires.

Comment ne pas adorer ? Bien vendu, bien présenté, ce titre a tout pour être un hit mondial. Et vu sa force, ça serait sans doute bien mérité.

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