Love Bullet: Yuri Kuma Arashi // Silver Link // Prévu en 12 épisodes // Débuté en Janvier 2015 // Réalisateur: Kunihiko Ikuhara // Disponible sur Crunchyroll.
Avant de commencer cette review d’épisode il est important, je pense, de vous prévenir, Ikuhara aime la métaphore et le symbolisme, il parait donc évident que ses anime en sont remplis. Rappelez vous de la Stratégie de Survie dans Mawaru Penguidrum, cette séquence en est l’exacte représentation, elle contient tout le contexte autour duquel l’anime a été écrit. YuriKuma ne fait pas exception, et durant cette review je vais essayer d’analyser et de théoriser dessus afin de commencer à avoir des clefs pour la compréhension totale de l’anime, si vous avez d’autre théories que les miennes, n’hésitez pas à en faire part dans les commentaires de l’articles.
Bien nous pouvons donc commencer notre épisode !
Intitulé « Je ne renoncerai pas à notre amour » l’épisode s’ouvre sur Kureha et Sumika, deux jeunes filles étudiant à l’institut Arashigaoka se retrouvant devant un parterre de fleurs de lys, ces deux personnages nous sont présentées avec le sous titre « Yuri ». Le nom de l’épisode est prononcé, bref, cet anime parlera, attention surprise, d’amour entre filles.
Mais d’un coup l’alarme se déclenche: un ours a franchi le mur de l’extinction, panique générale.
On nous apprend ensuite que les relations entre ours et humains ne sont pas faciles, encore une surprise…
Opening !
Ano Mori de Matteru par Bonjour Suzuki
Un visuel que je trouve ultra attractif avec une très jolie chanson où il y a du français très clair et compréhensible.
Je dis oui. Je dis très le oui.
A partir d’ici je vais tenter de faire un résumé plutôt rapide de ce qu’il se passe dans cet épisode, pour revenir ensuite sur ce que cela peut amener.
Un jour, quelque part dans l’espace, la planète Ursinia (VO: Kumania) explose, à partir de ce moment tout les ours du monde se sont éveillés et ont commencé à attaquer les humains (voir screen du dessus).
En réponse, les humains décident de construire un mur afin d’isoler les ours: le Mur de l’Extinction.
C’est ce mur qu’ont traversé Ginko et Lulu deux nouvelles élèves de l’Institut Arashigaoka, qui sont en réalité, vous l’avez deviné, des ourses ayant pris forme humaine venues pour manger de l’humain, enfin, surtout de l’humaine.
Nous retrouvons ensuite Kureha et Sumika qui nous font un flashback d’une de leurs conversation, surement du début de leur relation.
Élément perturbateur: Après une ellipse Kureha et Sumika retrouvent le parterre de fleurs ravagé, la « Tempête » (VO: Arashi) est évoquée, un avertissement prévenant que tout ce qu’il y a de précieux pour les deux jeunes filles sera détruit.
Arrive Mitsuko, déléguée de classe qui promets à nos deux amoureuses de les aider à remettre le parterre en état. On apprend que la Tempête ne touche pas que nos héroïnes mais aussi « ce qui est beau et pur ». Une brique est lancée sur le trio.
Ellipse: Nous apprenons que Kureha n’a pas pu protéger ceux qui lui sont proches, et qu’elle ne refera pas cette erreur, puis s’entraîne au tir avec, pour cible, des ours en bois.
La première partie de l’épisode se conclut sur la jeune fille disant qu’elle anéantira tous les ours jusqu’au dernier.
Deuxième partie: Le lendemain, Sumika qui était venue tôt pour arranger le parterre, disparaît, ne laissant dernière elle qu’une chaussure, des traces de sang et de pattes d’ours.
Les rumeurs vont bon train. Kureha reçoit un appel étrange venant d’un homme (!) lui demandant si son amour est sincère et lui demande de s’offrir aux ours sur le toit de l’établissement pour prouver cet amour et revoir Sumika.
Kureha y va, fusil à la main.
Transition vers le jugement pour nos deux ourses qui nous permet d’introduire, Life Sexy, Life Beauty et Life Cool, les trois juges du Tribunal de l’Extinction.
Elles se trouvent dans l’au delà et ont pêché, elles ont franchi le mur et doivent être jugées.
Après discussion, le verdict est rendu « Yuri, approuvé » qui déclenche une scène de transformation à la Magical Girl pour nos deux ursidées qui débouche sur une scène à la très subtile métaphore.
Kureha se réveille finalement à l’infirmerie, Mitsuko est présente et lui dit que Sumika n’a toujours pas été retrouvée puis va chercher des boissons.
En passant près du parterre elle entend du bruit, s’approche et voit Ginko et Lulu dévorant joyeusement une humaine, nul doute qu’il s’agit de Sumika.
Ending !
TERRITORY chantée par Ginko, Lulu et Kureha
Deux de mes compositeurs Vocaloid favoris ont travaillé sur cette chanson, je ne peux pas être objective. Mention spéciale pour la danse de l’ours.
Voila, ce fut plus long que ce que je le pensais, mais cet anime a beaucoup de chose à nous dire et à nous faire dire, il est temps de passer à un peu d’interprétation.
La plus logique et cohérente face à ce qu’on voit de voir et de dire que l’anime est une tribune pour les droits homosexuels. On peut le remarquer à l’abondance de lys et de fleurs, la majorité si ce n’est l’intégralité du cast féminin contient une fleur ou une référence aux fleurs dans leurs noms. Le parterre de fleur se fait saccager, la Tempête attaque nos deux amoureuses et les ourses sont attirées par Kureha qui semble dégager une délicieuse odeur, à qui on demande de « prouver son amour ». Ourses qui se font juger au tribunal pour avoir l’avoir attaquée.
Ensuite et pas des moindres, ceci:
L’institut Arashigaoka en elle même, le lieu en dehors des murs, où les élèves sont sensés être en sécurité des ours. Comme dit dans la légende la forme du triangle rose inversé entourée d’un cercle vert (ici symbolisé par la foret) me rappelle un des logos des droits homosexuels, celui qui symbolise un lieu sans homophobie (Voila le logo).
Reste à voir où cet anime va nous emmener dans ses onze prochains épisodes, en tout cas, moi je suis très impatiente !
Encore une fois si vous n’êtes pas d’accord avec moi, si vous avez d’autre théories, ou si vous voulez affiner les miennes avec vos information et ce que vous avez relevé dans l’anime.
Merci de m’avoir lue, et à la prochaine !
Ps: S’il vous plait, arrêtez de comparer YuriKuma à Sakura Trick, et par pitié, ne dites pas qu’il a été fait sous drogue.
Eeeh, il faut venir avec une théorie? Je ne sais même pas ce qui s’est passé les vingt dernières minutes…
Il me semble avoir déjà vu pas mal de choses, mais cet épisode 1 m’a laissé très déstabilisé. Pas sur le principe d’un propos lesbien, on était briefé, mais sa forme à la fois lascive et surréaliste: ça s’adresse à quel public? Je connais l’animé yuri pour mecs, ou le fantasme des filles mignonnes se faisant des câlins: c’est typiquement le « Sakura Trick » cité dans l’article. Je connais les œuvres engagées, avec une approche se voulant réaliste, potentiellement snobe, et ce n’est habituellement pas dans l’animation japonaise qu’il faut en chercher. Mais là, je n’arriverai à y voir fondamentalement ni du fanservice ni l’apologie de l’homosexualité.
En est-ce qu’il y a vraiment un message? Peut-être qu’Ikuhara fait « juste » un rêve animé? Puisque tu as vu les œuvres précédentes du réalisateur, pourrais-tu les comparer à ce Yuri Kuma? Si fou que ce soit graphiquement, le peu que j’ ai vu de Mawaru Penguindrum m’avait semblé autrement plus rationnel sur le fond.
En effet le fanservice au sens connu n’est pas présent, mais dans ce qui est « faire plaisir aux fans » de Ikuhara, là, on peut dire que oui, il y a du fanservice, surtout dans la réalisation, c’est un petit peu là même chose que fait Shaft a glisser des headtilt juste pour faire plaisir maintenant.
Au niveau du public visé, et bien, il n’est pas pour tout public, c’est clair. Il a même un public assez restreint de part ses choix loin d’être adaptés au plus grand nombre, ta réaction en est la preuve.
Faut-il donc connaître le réalisateur pour pouvoir apprécier pleinement l’anime ? Je ne pense pas non plus car son message, là, s’adresse à tout le monde.
Concernant le propos de l’anime d’ailleurs, j’aurais beaucoup de mal à accepter que cet anime soit juste là pour l’histoire qu’il raconte.
Mawaru a aussi une approche très distancé de ce qu’il veut vraiment raconter à un point qu’après le premier visionnage beaucoup ignorait les événements dont l’anime s’inspire et dénonce. Je ne sais pas combien d’épisodes tu as vu de Mawaru, mais l’anime ne prend son véritable envol qu’assez tardivement, mais en gardant une base rationnelle encrée dans un monde ressemblant beaucoup au notre.
Dans YuriKuma prendre ce parti aurait été plus compliqué, il ne s’agit pas de s’appuyer sur un événement en particulier mais d’un concept auquel il a fallu, non pas humaniser mais rationaliser à un univers plus ou moins fictif.
Par contre si Mawaru dénonce l’attentat du métro de Tokyo et ses répercussions, je ne pense pas qu’on puisse dire que YuriKuma fasse l’apologie de l’homosexualité, il ne fait que la défendre, car au Japon, les lois anti-discriminatoire à ce sujet sont pour ainsi dire, inexistantes.
Les deux anime ont ceci dit beaucoup de points communs.
De plus, connaissant Ikuhara, il est quasiment impossible qu’il n’y ait aucun propos dernière un de ses anime.
Après, il n’y a qu’un seul épisode de sorti, et je pense que j’alimenterai ces commentaires avec ce que les prochains épisodes nous diront.
J’espère avoir répondu à tes questions et interrogations, haha
Ah ouiii, quand même. Merci pour l’éclaircissement. J’ai vu Penguindrum jusqu’au milieu, et il fallait bien le lire à l’instant pour faire un lien avec l’attentat d’Aum Shinrikyo. Comme tu le dis, la lecture plus « superficielle » se suffisait déjà assez pour ne rien soupçonner. J’ai dû décrocher précisément au virage « yurikumesque », lorsque je n’ai plus compris pourquoi je regardais.
Du coup, le parti pris cette fois de ne faire que et directement dans le symbolique force à un contact abrupt, sans laisser une marge d’appréciation au premier degré (or pourquoi approfondir si l’on n’a pas déjà une raison de s’intéresser?). Tant mieux pour les fans déjà acquis, tant mieux pour l’art et pour Ikuhara s’il n’a pas d’impératifs de rentabilité, mais dans le cas inverse offrir au nouveau-venu un devoir de 1ère L en guise de salutation me semble un choix contestable, voir si l’ep.2 mettra des enjeux pour rendre l’exercice moins austère.