–
[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]Il est temps de tout vous avouer.
La vérité n’est guère plaisante, mais il y a des choses que je ne peux cacher plus longtemps. Si j’ai écrit ces billets sur cette série (eh, il y en a déjà onze sur Minorin), ce n’est pas par passion, ni par amour de la série (vous vous en serez certainement rendu compte). Non, c’est tout simplement parce qu’on ne m’a pas laissé le choix.
L’éminence grise (dont je tairais le nom) derrière ce site me séquestre depuis plus d’un mois dans une cave lugubre et humide. Mais bientôt, mon calvaire prendra fin.
Pardon ? On a dit pertinent et professionnel ?
Bon d’accord.
Voici donc venu le moment de conclure. Yama no Susume aura été (si cet article ne tarde pas trop à paraître) la première série couverte dans son intégralité par Minorin, coiffant au poteau Amo et Sasami-san@Ganbaranai.
« Certes, tu es le premier à couvrir une série dans son entièreté, me direz-vous, mais bon, tu t’es quand même tapé une grosse merde pendant 12 semaines d’affilée pour arriver à ce résultat. »
Et vous avez raison, malheureusement.
Et comme toutes les personnes ayant travaillé sur cet anime semblent me détester profondément, surtout les scénaristes (s’il y en a, ce qui serait étonnant, à moins que l’on ait confié ce poste à des stagiaires), tout ce petit monde s’est résolu à finir la série en beauté, en nous concoctant un dernier épisode de merde.
Ceci dit, c’est le contraire qui aurait été étonnant.
Yama no Susume // Studio 8bits // Débuté en janvier 2013 // Finie en 12 épisodes (de 3 minutes 30) // Réalisateur : Yuusuke Yamamoto (mais qu’allait-il faire dans cette galère ?
–
En commentaire de mon précédent article, Mian citait un mail reçu de la part de Crunchyroll, diffuseur web officiel américain de la série (hein, non, je n’ai pas utilisé Horrible Subs pour suivre la série) qui contenait un peu de promotion pour Encouragement of Climb (le titre ‘ricain de la série). Bref, le texte est là, mais je ne peux m’empêcher de revenir un peu dessus.
« J’ai récemment eu la chance de voir Encouragement of Climb ».
Je ne sais pas si vous l’avez vu aussi, mais personnellement, je me sens réellement privilégié d’avoir eu cette chance.
« La série est constituée d’épisodes très courts de 3 minutes, et malgré une telle contrainte de temps, les émotions véhiculées vont bien au-delà de ce qu’arrive à faire certaines séries de longueur plus conventionnelle. » (traduction purement libre et peut-être fausse)
Balayées les larmes (viriles, bien sûr) que j’ai pu verser devant Clannad et mes éclats de rire devant FMP Fumoffu. Yama no Susume est à un tout autre niveau (quoi que rarement depuis Texhnolyze une série n’aura créé autant de désespoir en moi).
Passons sur l’analyse du contenu de la série, qui me fait me demander si les communicants de CR l’on réellement vu. Le tout fini par un message plein de foi :
« Clairement une série à voir ».
Oui, effectivement, je considère que c’est bon d’avoir vu cette série. Au moins, après ça, je saurais que, de ma vie, je ne suis pas prêt de retoucher une série issue du studio 8-bits.
–
Mais je m’éloigne clairement du sujet, tout ça pour retarder un peu le moment où je devrais vraiment aborder l’épisode 12, sur lequel je n’ai clairement rien à raconter (bien qu’il soit un peu plus long que les autres, 4 minutes, soit 30 secondes de plus).
Et nous voilà tous et toutes à la plage aménagée le long de la rivière locale… Il y a beaucoup trop de monde au goût d’Aoi qui ne comprend définitivement pas comment l’on peut prendre du plaisir à venir se prélasser et s’entasser là.
Ah, depuis l’invention des congés payées, les plages sont devenues réellement infréquentables l’été. Fichu gouvernement de gauche.
Et oui Kaede, tu es une sous-fifre au même titre que les autres. Donc, en toute logique, pendant qu’Hinata s’en va tirer au flanc, à toi de mettre la main à la pâte. Dur leçon que la vie n’est-ce pas ?
Eh oui ! Cette épisode final n’aura pas servi à rien. Bien au contraire, il nous aura appris que Kaede est une grosse burne en matière de cuisine. C’est pour ça qu’elle n’a jamais servi à rien. Elle n’avait pas le niveau pour apparaître dans une série culinaire.
Finalement, Kokona, désespérée s’empare du couteau et des carottes. Finalement, c’est encore elle qui se charge de la bouffe. Et évidemment, quand il faut goûter on se rend compte que c’est divin.
Et puis Hinata revient et c’est parti pour le repas. Ouééééé !!
Il n’y a pas si longtemps, devant l’épisode 4, j’aurai longuement commenté ceci. Mais désormais, je n’en ai plus la force.
Hop ! Ça, c’est fait…
Et oui, pendant ce temps, le studio 8-bits se touche en se rendant compte des économies qu’ils ont fait en confiant le scénario de la série à leur stagiaire.
Vous pouvez aussi interpréter ça d’une autre manière : Hinata vient de tirer à coup de pistolet à eau dans la face d’Aoi.
Heureusement, Kaede sort un deuxième pistolet qu’elle lance vigoureusement, mais néanmoins élégamment à sa camarade injustement attaquée.
S’engage donc une folle et palpitante course-poursuite, tandis qu’Aoi est bien décidé à faire payer à sa fougueuse, mais néanmoins inconsciente, camarade l’affront qu’elle lui a fait.
Mais, non cette série n’était pas purement inutile. Regarde, Aoi, notre super héroïne préférée a fait de gros progrès depuis le début. Elle s’est ouverte, elle qui était aussi chaleureuse et loquace qu’un frigidaire.
Au moins, ça aurait ajouté une dimension tragique à la fin de la série. Un peu de tension, de l’émotion, des larmes (viriles)…
En fait, non, ça aurait été ridicule. Mais bon, aurait-ce été pire que la réalité ? J’ai quand même quelques doutes.
Là, on entre dans la dernière minute. C’est l’instant romantico-poético-philosophique.
Et oui, les jeunes filles vont disserter de la vie, l’univers et tout le reste, avec émotion, en regardant le ciel nocturne.
Malheureusement, à cause de la pollution, en ville, on ne peut voir la Voie Lactée.
Et hop, on sens désormais venir à des kilomètres (et contre le vent), ce qui va suivre.
Non, pas ça. Ça, ça ne sert à rien. Le studio a surement ajouté cette micro-séquence pour essayer de donner envie à quelqu’un de la ressortir dans un AMV.
Et voilà !
Dites-moi, les filles, je peux vous poser une question ?
Vous n’avez pas l’impression qu’il est un peu trop tard pour parler de ça ?
Non, sérieusement, la série s’arrête dans 15 secondes. Il n’est pas un peu tard pour aborder le thème principal ?
Je dis ça, je ne dis rien, mais sérieusement, ça ne vous dérange pas, vous ?
Vous avez eu 12 épisodes pour ça. Vous avez préféré faire les courses et la cuisine à la place… Il est un peu tard pour les regrets mesdemoiselles.
D’ailleurs, le générique de fin commence, c’est fini. Au revoir Aoi et cie, et puissiez-vous ne jamais réapparaître, du moins dans un anime du studio 8-bits.
…
Vous n’avez pas vu la série ? Vous n’avez pas perdu grand chose… Vous avez envie de la regarder ? Contentez-vous du générique de fin de l’épisode 12 qui vous résume les 12 épisodes en 30 secondes.
De mon côté, je pense que le jour où Amo nous a suggéré de choisir une série de l’hiver en d’en chroniquer chaque épisode, j’aurais mieux fait de choisir Tamako Market. Ou en tout cas, de ne pas choisir Yama no Susume, sur laquelle il n’y avait vraiment quasiment rien à raconter.
Finalement, mon problème avec cette série, ce n’est pas qu’elle est nulle, mais plutôt le fait que j’ai voulu croire qu’elle ne le serait pas.
Mais tout cela, c’est désormais du passé. Mon devoir en temps que rédacteur pour Minorin est désormais achevé.
Adieu.
…
Hein ? Quoi ?
Un épisode 13 accompagnant la sortie des DVD et Blu-Ray de la série ? Le 24 mai ?
C’est à regret que nous devons vous annoncer la mort de Nock. On a retrouvé une lettre à côté de son corps pendu. « Tout ça, c’est la faute de Yama no Susume ». Un message bien énigmatique. Pour l’heure, les enquêteurs privilégie la piste du suicide. Ce jeune homme, chômeur, jouait à des jeux vidéos et se passionnait pour les mangas et dessins-animés japonais.
Cette série aura au moins réussi à me faire sourire chaque semaine dans ses critiques.
Merci pour ton abnégation.
Non, tu ne seras pas mort en vain, Nock. Tes avertissement auront protégé des milieux d’innocents de l’ennui le plus total. Merci à toi o/
J’aurais bien voulu une analyse psychothérapeutique de 30 pages sur le cas Hinata en guise de denier article, mais bon ! 🙁