[avatar user= »Alka » size= »original » align= »left »]La base d’un otome game, c’est de toujours avoir une protagoniste entourée de beaux damoiseaux que l’on peut courtiser à sa guise avant de s’engager sur la route de l’un d’entre eux et de batifoler joyeusement bla bla les oiseaux chantent et tout le bordel. Amnesia n’échappe évidemment pas à cette règle, et c’est malheureusement pas mon truc. Mais je me suis dit pourquoi pas, tentons le coup.
J’ai regretté.
Amnesia // Studio Brains Base // Débuté en Janvier 2013 // Prévu pour 12 épisodes // Réalisateur: Yoshimitsu Ohashi
J’assume donc cet élan de masochisme et je me lance dans le premier épisode d’Amnesia, adaptation d’un otome game sur PSP sorti en 2011 sur PSP. Sinon moi je dis qu’en 2011 y’avait Disgaea 4 et c’était très bien aussi.
L’épisode commence directement avec l’opening, qui par ailleurs vachement sympa musicalement parlant: c’est yanaginagi (qui a fait l’ending de Bakemonogatari) qui le chante et ça c’est cool. Sauf qu’au final il ne s’y passe pas grand chose, l’animation est vachement pauvre par rapport au rythme de la chanson et ça c’est assez triste.
L’histoire démarre juste après, et on y retrouve notre héroïne (qui n’a pas d’autre nom que héroïne) (non sérieux) en proie aux flammes dans une église, puis en train de se noyer, puis dans une ville.
Et puis elle se réveille dans un maid café.
Avec un elfe fringué comme un bouffon à ses côtés.
Qu’elle seule semble pouvoir voir, d’ailleurs.
Nous sommes donc aux prises avec notre héroïne sous LSD qui réalise qu’elle ne se rappelle de rien pendant que Bishounen numéro 1 et Bishounen numéro 2 font leur entrée. Parce que sérieusement, c’est évident que ce genre d’animes ne sont faits que pour les personnages masculins, ne laissant absolument aucune place pour l’héroïne qui se contente d’être une potiche cruche et niaise à souhait. Et généralement très stupide. La scène qui suit est d’ailleurs un très bon exemple: Bishounen numéro 1 et Bishounen numéro 2 lui disent qu’elle doit aller à l’hôpital parce qu’elle s’est quand même évanouie. Et là, l’elfe décide de faire l’intervention la plus utile de toute la saison.
MAIS OUI LES ENFANTS, N’ALLEZ SURTOUT PAS A L’HÔPITAL SI VOUS FAITES UNE SYNCOPE ET EN PLUS DE CELA ÊTES AMNÉSIQUES! RÉGLEZ ÇA TOUS SEULS COMME DES GRANDS!
Au fur et à mesure que les minutes passent j’ai l’impression que cet anime est une insulte à la logique. Donc au lieu d’écouter les deux seules personnes sensées présentes dans la pièce (non parce que vous je sais pas mais moi j’irai pas écouter un elfe louche sorti de nulle part, et encore moins me confier à lui) (just so you know), la demoiselle rentre chez elle avec les deux beaux jeunes hommes qui décident de l’escorter.
C’est incroyable ça fait même pas 10 minutes et je me fais déjà royalement chier.
HAHAHA
HAHA
Ha.
Orion, l’elfe, lui explique que la raison pour laquelle elle ne se rappelle absolument de rien précédant le 1er août, c’est parce qu’il lui est mentalement rentré dedans et à pris la place de ses souvenirs. Son amnésie n’a absolument rien à voir avec une quelconque maladie, et qu’elle peut simplement être réglée en renouant des liens avec ceux qu’elle connaissait avant de perdre la mémoire.
Parce que si elle va à l’hôpital elle va littéralement tout oublier – y compris comment boire ou respirer – et elle crèvera seule dans son coin comme une clocharde.
You know. For kids.
La fin de l’épisode est donc un simple prétexte pour introduire les deux bishies qu’il manque et qui, honnêtement, ne sont pas plus intéressants que les deux autres. Principalement parce qu’au final on sait rien d’eux non plus. Là où Bishounen numéro 1 se rattrapait avec un design plutôt cool, Bishounen numéro 2 n’a rien de spécial, Bishounen numéro 3 est le cliché du tombeur mystérieux et parfait et Bishounen numéro 4 est…non, n’en parlons même pas (et pourtant il est doublé par Akira Ishida). Si à la rigueur le manager balance une réplique assez marrante en menaçant d’assassiner quiconque toucherait à ses précieuses employées avant de les envoyer au boulot. Mais sinon c’est tout. Et c’est là encore un des gros reproches que j’ai à faire, c’est que les personnages paraissent extrêmement froids. Présenter tous les potentiels bf dans le même épisode fait qu’on a absolument pas le temps de les connaître et donc de s’y attacher. Et ça, c’est pas cool.
Tout ça pour au final la renvoyer chez elle, et qu’elle se fasse agresser. UTILITÉ DES PERSONNAGES MASCULINS? AUCUNE. Et c’est à peu près tout ce qu’il y a à savoir.
Bref, le premier épisode d’Amnesia est horriblement cliché. Mieux que Uta no Prince-sama sur l’échelle des adaptations d’otome games, ça c’est sûr. Là où dans le même genre, Arcana Famiglia avait plus ou moins réussi à se démarquer avec un cast banal mais sympathique et surtout une protagoniste dynamique, Amnesia se plante royalement en nous donnant une héroïne qui n’est pas fichue de faire quoique ce soit par elle même en donnant pour prétexte qu’elle est amnésique donc elle est faible et fragile. Et ça c’est pas bien.
D’un point de vue graphique les couleurs sont plus ou moins sympa mais il ne se passe absolument RIEN à l’écran. Les plans sont horriblement statiques et on regarde les personnages parler sans s’attendre à quoique ce soit d’autre, et la musique ne rattrape rien dans le sens où elle ne marque pas les esprits.
Même l’ending y’a rien dedans.
C’est triste.
Pour résumer, vous ne loupez rien.
Et si vous voulez un bon anime avec Amnesia dans le titre, tentez Tasogare Otome x Amnesia. #pubgratuite
Uta no prince, au moins c’est fun ! 🙁
Vivement la S2 <3