Mushibugyou 01 – Des insectes, des samurai, des nichons et du fun

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A peu près ma tête une fois l’épisode fini.

[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]Mushibugyou est une série réalisée par Takayuki Hamana (Prince of Tennis, Library Wars) au sein du studio Seven Arcs (Sekirei, Dog Day’s).
Cette série, dont le nombre d’épisodes total n’a pas encore été annoncé, est adaptée d’une étoile montante du magazine Shônen Sunday.
Mushibugyou est un manga shônen signé Hiroshi Fukada. Cette série de 3 volumes, parue entre 2009 et 2010 rencontre suffisamment de succès pour que l’auteur décide, en janvier 2011, de se lancer dans un reboot, Joujuu Senjin!! Mushibugyou, encore en cours de publication après 9 volumes.
Le manga est par ailleurs disponible depuis octobre 2012 en France, aux éditions Delcourt, sous le titre Jinbe Evolution.

Mais assez de considérations techniques. Ce qui me plait dans ce manga, qui dans le fond n’est jamais qu’un shônen tout ce qu’il y a de plus classique, c’est son dynamisme : le style assez personnel de l’auteur, le rythme survolté, les personnages classes…
Autant dire que j’attends cette adaptation au tournant. Va-t-elle réussir à conserver ce dynamisme, ou, au contraire, tout foutre en l’air (par manque de moyen par exemple ?)

Tant pis si je vous spoile la fin de ce billet, mais je suis forcé d’avouer que si cet épisode n’a surement pas été aussi bon que je l’aurais souhaité, il se révèle tout de même largement plus réussi que ce que je craignais.

Mushibugyou // Seven Arcs // débuté en avril 2013 // Nombre d’épisodes inconnus // Réalisateur : Takayuki Hamana // d’après le manga de Hiroshi Fukada

Bon je vais pas vous faire un résumé complet de l’épisode, parce que franchement, j’ai un peu la flemme et ce n’est pas forcément toujours super intéressant.

Ce qu’il faut retenir de cette série, c’est qu’elle met en scène une petite bande de joyeux lurons (samurai, ninja, onmyoji, ex-criminel…) protégeant Edo contre des insectes géants.

L’épisode commence par un générique (sauf si la scène où une jeune fille à la poitrine gargantuesque appelle à l’aide alors qu’elle est menacée par une araignée géante ne fait pas partie de l’opening, mais je considère que si). Alors autant le dire tout de suite, la chanson est, pour mes petites oreilles sensibles, une horreur. Le chanteur n’a pas une voix très agréable et il ne chante même pas super juste pour tout vous dire.
Ceci dit, ce n’est pas une surprise, puisqu’on avait déjà pu entendre cette chanson dans le trailer de l’anime, donc je savais déjà que mes oreilles n’allaient vraisemblablement pas apprécier.
La bonne surprise cependant, c’est le style graphique de l’opening, très proche des couvertures du mangas (et j’aime bien les couvertures du manga). Sans oublier que ce générique est bien dynamique comme il faut (comme peut l’être un bon opening d’adaptation de shônen en somme).

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Image tirée du générique. Cette image servira aussi d’avertissement : ne vous étonnez pas si j’utilise majoritairement des images de cette demoiselle.

En guise d’introduction, nous avons le droit à une scène courte dont le principal intérêt semble d’être de nous montrer que le jeune Jinbei (le héros) est capable de défaire un ours (et pas un petit modèle) sans sortir sa lame de son fourreau. Traduction : ce héros n’est pas non plus totalement une branque.

Ceci dit, le héros débarque à Edo depuis la campagne et arrive ce qui doit arriver : les gens se moquent de ses manières un peu rustres, ne l’aident pas quand il cherche son chemin… PErdu dans une ville bien plus grande que ce qu’il a pu voir jusque là, notre jeune homme découvre la triste réalité, les habitants d’Edo sont des connards (en fait, on veut nous faire croire que c’est Edo, mais la réalité, c’est que l’intrigue se passe à Paris et… oups).

Petite explication : il vient à Edo afin de rejoindre le Mushibugyou, une agence constituée de guerriers d’élite, mise en place par le gouvernement afin de protéger la population contre les insectes géants qui sévissent partout dans le pays.

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Enfoirés d’habitants d’Edo, je vous hais…

Heureusement, il pourra finalement compter sur l’aide de la charmante mademoiselle Haru, une gentille jeune fille à la poitrine particulièrement opulente (certains auront reconnu en elle la donzelle en détresse du début d’épisode). Et même si dans le manga son rôle est très figuratif et consiste souvent à se retrouver peu vêtue (ou avec une anguille se glissant sous son kimono), il s’agit toutefois d’un personnage récurrent. D’ailleurs, elle ne laisse pas notre jeune héros indifférent.

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On comprend assez vite quel est l’intérêt du personnage au sein de l’histoire…

Mais bon, là, c’est de la pur introduction de personnages. On veut de la baston, ça suffit vos discussions et vos histoires de nichons.
Heureusement, on est assez vite exaucés.

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Un Migalos sauvage apparait… et il n’est pas content.

J’aime bien ces araignées avec leurs toiles suintantes et qui semblent aspirer tout ce qui peut se cacher sous la peau de leurs victimes… ça tombe bien, on va en voir un paquet d’ici la fin de l’épisode.
Et dans toute son impétuosité, le jeune et brave (mais un peu con) Jinbe s’élance face à la créature et se fait un peu rétamer (ce qui permet d’établir le schéma suivant : ours < Jinbei < Araignée géante).

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– Euh, jeune homme, tu ferais mieux de laisser le Mushibugyou régler ça.

Jinbei choisi pourtant de s’élancer à la poursuite de son adversaire qui a pris la fuite, arrive dans une vieille masure abandonnée, remplies de bestioles anthropophages et énervées, qui, en plus, on emprisonné mademoiselle Haru dans leurs toiles.

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– Je suis à moitié nue, j’ai des trucs blancs et visqueux partout sur le corps et je crie comme si un vieux pervers était sur le point de me violer… Saurez vous deviner quel est mon rôle dans cette histoire ?

Jinbei vient finalement à bout d’une araignée… difficilement. Heureusement le Mushibugyou fait son entrée.

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L’agence tout-risque, c’est vraiment, la dernière chance, au dernier moment (Hibachi ♥♥♥)

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HIBACHI !! ❤❤❤

Petite présentation des membres du Mushibugyou : Hibachi est une ninja maîtresse en explosifs, Shungiku Koikawa (le grand avec des sabres) est un criminel (vraisemblablement un assassin) expert en combat à deux lames, tandis que Tenma Ichinotani est un gamin maître de l’onmyodo et utilise des shikigami (créatures de papiers qu’il anime grâce à son pouvoir) pour dérouiller les insectes.

Et puis alors que Jinbei est dans la merde, arrive celui qui deviendra son idole : Mugai, le leader de l’escouade anti-insectes. Et si les autres membres étaient balaises, ils ne lui arrivent même pas à la cheville. Et il fait comprendre à Jinbei qu’il ne voit en lui qu’une sous-merde en ignorant royalement ses remerciements et en le snobant de bien belle manière.

L’épisode touche à sa fin, et l’administrateur du Mushibugyou, impressionné par la force de Jinbei (si, si, il est plutôt balaise quand il s’y met), décide de le recruter au sein de son équipe.

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Ce jour là, le jeune Jinbei découvrit que pour Mugai, il serait prêt à devenir gay, sans hésiter un instant.

J’ai fini par faire du résumé. Ceci-dit, j’ai expédié ça assez vite et ignoré pas mal d’éléments, parce que finalement, ce qui m’intéresse c’est quand même de parler de mon avis sur la chose.

Le premier point que j’ai bien apprécié dans ce premier épisode, c’est que l’anime se démarque pas mal du début du manga. Je ne suis pas toujours un adepte de l’adaptation qui envoie un peu chier le matériau d’origine, mais en même temps, certaines adaptations fidèles manque un peu de valeur ajoutée.
Ici les scénaristes prennent le parti d’envoyer chier le premier chapitre, d’aller vite et de prendre quelques libertés, afin, principalement d’introduire tous les personnages importants.

Pour rappel, dans le manga, le premier chapitre est consacré au recrutement de Jinbei au sein du Mushibugyou : l’administrateur de la brigade se déplace jusque dans le village du jeune homme avec la volonté de recruter son père, qui déclinera gentiment, une blessure à la jambe l’empêchant de se battre, et proposera d’envoyer son fils à la place.
Ici, Jinbei arrive à Edo, envoyé en remplacement de son père, mais l’administrateur du Mushibugyou n’est pas au courant de cet « échange ». La blessure du père et la façon dont il l’a subit sont tout de même expliquées dans l’épisode.

Autre différence, dans le manga, lorsque Jinbei vole à l’aide de mademoiselle Haru, seul le puissant Mugai vient à sa rescousse. Le parti pris de l’anime est donc de faire intervenir tout de suite les trois autres membres, histoire de les introduire dès le premier épisode, et ce, en situation de combat, afin de permettre au spectateur de découvrir Shungiku, Tenma et Hibachi dès le début. Ce qui n’est pas plus mal, surtout si la série ne dure qu’une saison, ce qui est à prévoir.

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En plus, ces exterminateurs d’insectes ont la classe (et puis il y a Hibachi ♥)

Du reste, malgré les modifications opérées par le studio, on retrouve bien l’esprit du manga d’origine : un peu coquin (mais uniquement avec mademoiselle Haru), un MC typique de shônen (le modèle badass un peu con, à la Monkey D. Luffy, pas le modèle pleurnichard), des coéquipiers badass dans l’ensemble, des créatures répugnantes…
D’ailleurs, l’avantage des insectes géants, c’est qu’ils ne parlent pas et ne sont pas « méchants » mais se contentent de suivre leur instinct et leurs « besoins naturels », on évite donc ce genre de personnages ridicules que sont les « méchants super machiavéliques et bavards qui ne se sont jamais remis du fait qu’on leur a volé leur nounours quand ils étaient encore à la crèche »(coucou Oberon et Nômi…)

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– Je deviendrai le meilleur guerrier du Japon !
L’histoire n’échappe malheureusement pas aux poncifs du shônen.

Le dynamisme dont je parlais en début de billet est bien présent et on se retrouve face à un anime assez pêchu.

Dommage que techniquement, ça ne suive pas vraiment : l’animation n’est pas franchement optimale. Et si on retrouve le design original des personnages, le passage à la version animée ne se fait pas toujours sans douleur et parfois, les visages apparaissent un peu disgracieux (en tout cas, Haru est tout de même bien plus réussie en version manga, Jinbei aussi).

Mais bon, techniquement, j’ai appris de ne pas attendre grand chose de la plupart des adaptations de shônen à succès, et on est quand même sur quelque chose de mieux réussi que ce que j’ai pu voir des adaptations de One Piece, Naruto et autres Fairy Tail (d’ailleurs j’ai vu l’opening d’Air Gear récemment et j’ai trouvé ça techniquement honteux).
Et puis ça n’ôtera rien à mon plaisir, surtout si la série bouge et conserve le rythme survolté du manga.

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J’ai toujours trouvé l’administrateur assez cool

Alors à présent, petit bilan

Cet épisode m’a-t-il convaincu ? Oui, trois fois oui.

Ai-je l’intention de regarder la suite ? Bien sûr, surtout que l’épisode suivant sera vraisemblablement en lien avec le chapitre portant sur la rivalité Jinbei / Hibachi.

Conseillerais-je cette série ? J’ai envie de dire que je part avec un jugement un peu biaisé : j’aime beaucoup le manga original. J’aurais donc tendance à conseiller cet anime, au moins aux amateurs de shônen. Après tout dépend de vos goûts et envie, si vous voulez une adaptation de shônen mettant en scène des guerriers aux prises avec des créatures anthropophages et sans états d’âme, vous avez différents choix :

– Si vous chercher quelque chose de sérieux, bien foutu techniquement, violent, triste et sombre, dirigez-vous vers L’attaque des Titans.
– Si quelque chose de plus amusant et léger, de moins mature et, malheureusement, de moins bien foutu ne vous dérange pas, essayez donc Mushibugyou.

En tout cas, pour ma part, cette série fais partie des quelques titres qui m’ont vraiment enthousiasmé parmi la quinzaine que j’ai pu essayé en ce début de saison.

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Allez, une petite dernière, pour la route.

Un commentaire sur “Mushibugyou 01 – Des insectes, des samurai, des nichons et du fun

  1. gty dit :

    Je test, ça a l’air sympa

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