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Lecteurs réguliers du blogs, vous n’êtes surement pas passés à côté des critiques on ne peut plus consciencieuses des 12 premiers épisodes de la série.
[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »] »Quand il n’y en a plus, il y en a encore… » un dicton (débile) qui est assez adapté à l’animation japonaise qui apprécie de créer des épisodes supplémentaires qui ne seront distribués qu’aux vrais fans, ceux qui soutiennent l’œuvre en achetant les DVD / BR.
Un bonus dont je me serait bien passé pour la médiocre Yama no Susume, mais, soit, il est là, et ne pas le regarder me donnerai l’impression de pas vraiment achever la série, d’avoir souffert en vain.
Et tant qu’à faire, autant que vous en profitiez vous aussi. Après tout, il n’y a pas de raisons que je sois le seul à avoir des envies de suicide. Et puis ça me permet de réapparaitre un peu sur Minorin…
Yama no Susume // Studio 8bits // Débuté en janvier 2013 // Série en 12 épisodes (de 3 minutes 30) et un épisode bonus // Réalisateur : Yuusuke Yamamoto
L’épisode bonus contribue à me faire penser que les « scénaristes » de la série avaient surement pour devise « Smock Smoke weed everyday ». Vous noterez que j’ai mis le mot « scénaristes » entre guillemets, pour ne pas insulter les personnes qui vivent de ce métier respectable en les comparant aux branquignoles qui ont œuvré sur -273,15 °C – The Animation.
Concrètement, en quoi consiste cet épisode ? En une leçon d’escalade…
On apprécie la logique ! C’est sûr que c’est un choix judicieux de placer cet épisode après la fin de la série ! Eh, on va faire la cuisine pendant 12 épisodes et à la toute fin, on apprendra à grimper, ça pourra peut-être nous servir par la suite, si on a envie de s’essayer à l’ascension d’autre chose qu’une colline culminant à 200 mètres d’altitude ! Après tout, on ne sais jamais ce qui peut se passer une fois la série finie !
Mais bon, si les créateurs de cet étron s’étaient préoccupés de la logique, ça se saurait. A moins qu’ils n’aient voulu foutre en l’air les règles de narration et faire comme la saison 1 d’Haruhi Suzumiya et se soient un peu (beaucoup) ratés.
L’épisode du jour commence donc dans un gymnase quelconque, vraisemblablement spécialisé dans l’escalade, puisque tous les murs sont recouverts de prises…
On se retrouve avec Aoi, Hinata et Kokona (Rappel : respectivement l’héroïne-pleurnicharde, la super-énergique-super-chiante et la petite collégienne niaise). Et déjà, un conflit éclate.
On rappellera donc pour la énième fois au spectateur pas très attentif (ou qui a préféré effacer cette série de sa mémoire) que Aoi est atteinte de vertige.
Et voilà, c’est le dernier épisode, autant faire apparaître tous les personnages principaux, même si Kaede n’a jamais servi à grand chose… enfin elle a le rôle de grande sœur / conseillère, mais dans un anime court à base d’épisodes de 3 minutes, elle n’est pas souvent sortie de son placard. Donc autant dire qu’elle ne sert à rien… comme les trois autres d’ailleurs.
S’en suit la traditionnelle phase de début d’épisode où l’on explique un élément en lien avec l’alpinisme / l’escalade / la randonnée… En l’occurrence, ici, Kaede va nous apprendre comment fonctionnent les différents parcours sur les murs d’escalade de la salle.
Je ne sais pas vous, mais moi, depuis que j’ai appris ça, ma vie me parait plus belle.
Par la suite, guidées par les conseils avisés de la grande sœur inutile, les trois amies vont s’essayer à l’escalade en salle, y compris Aoi, qui, bien que contrainte et forcée au début, va finir par y prendre du plaisir (serait-ce une forme dissimulée de rape-culture ?)
Sauf qu’à trop faire la folle sur un mur d’escalade, on fini par fatiguer… ce qui n’est pas une très bonne idée lorsque l’on est au sommet du mur, et que, soudainement, on décide de regarder en bas alors que l’on a le vertige.
Heureusement, Hinata est là et va expliquer à son amie que la salle est rempli de tapis (mais oui, ceux sur lesquels on se vautrait dès qu’on en avait la possibilité pendant les cours d’EPS) et qu’elle peut se laisser tomber sans problème.
Ouf, après tant de tension, le spectateur peut recommencer à respirer.
Tout est bien qui fini bien donc. Un épisode normal serait déjà fini à l’heure qu’il est, mais là, on a affaire à un épisode bonus qui dure une minute trente de plus que les autres. Oh joie !
Et pour féliciter les spectateurs d’avoir tenu 13 épisodes et d’avoir réussi un test de Force Mentale avec un malus de 30 % pour s’auto-persuader d’aller acheter les DVD ou BR de la série, les créateurs leur offrent un peu de ecchi, chose dont ils ont été presque privés pendant toute la série et à côté de laquelle il aurait été dommage de passer, n’est-ce pas ?
Ceci dit, cette image me « perturbe ». Kaede ne porte pas les sous-vêtements qu’elle a trimballé toute la série ? Etait-ce donc bel et bien une sorte de pyjama ou de tenue d’intérieur ? Ou sa machine à laver est-elle tombée en panne, si bien qu’elle a été obligé de renoncer à mettre ses dessous fétiches ? Encore une question sans réponse.
Pendant que les esprits dégénérés à l’origine de cette série tentent de faire plaisir à un public trentenaire, célibataire et puceau qui n’a surement jamais adressé la parole à une fille au cours de son existence, Kaede explique à Aoi qu’elle aussi avait le vertige dans sa prime jeunesse, mais que sa passion pour la montagne lui a permis de se dépasser et de vaincre sa peur des hauteurs…
Peut-être que je devrais me passionner pour la montagne à mon tour, pour un jour, peut-être, enfin supporter de voir une personne se pencher par dessus un balcon sans me sentir mal. M’enfin, j’ai quelques doutes quant à l’efficacité de ce remède miracle. La force de la volonté, c’est bien un truc de manga / anime…
Non mais sérieusement, il y a des personnes qui apprécient ça ? Je veux dire, je n’ai rien contre les loli, mais sérieusement, ce genre de ecchi sans aucune subtilité et purement inutile, ça plait à quelqu’un ? Le public cible de Yama no Susume est-il à ce point frustré sexuellement pour que les réalisateurs se sentent obligés d’ajouter ce genre d’éléments ? Le ecchi doit-il forcément être totalement gratuit ?
Quoi de mieux en effet pour finir une série que de proposer une scène dans laquelle la principale héroïne sera totalement nue. Un audacieux effet de traveling vertical permettra de détailler sa silhouette fine, en partant des pieds, avant de remonter à la tête en s’attardant un peu sur le postérieur…
Et pour meubler le tout, un monologue interne d’Aoi qui à l’impression d’être devenue un peu plus forte grâce aux épreuves qu’elle a traversées durant cette dure journée.
Bilan de l’épisode
« Si je dois tomber de haut, que ma chute soit lente » chantait Mylène Farmer. Ça tombe bien, avec Yama no Susume, j’ai eu le droit au deux : la chute, le désenchantement – un anime potentiellement sympathique qui se révèle être une bouse – qui en plus a été longue, lente et douloureuse, tandis que chaque épisode se révélait plus mauvais que le précédent.
Cet ultime épisode, cadeau bonus aux amateurs de la série, a été le couronnement de l’édifice, la dernière poignée de terre qui achève de recouvrir le cadavre, le caillou qui achève le condamné à mort par lapidation…
Inintéressant au possible, il a en plus le mauvais goût de posséder une fin dont le seul but est de déshabiller totalement gratuitement les héroïnes. Ce qui n’a aucun intérêt, ni pour le semblant d’histoire, ni pour le spectateur, parce qu’honnêtement, je ne vois pas qui trouverait ça particulièrement excitant. D’autant plus que ça n’a absolument rien à voir avec l’esprit de la série (si la série en possède bien un). Des gamines à poil en train de s’attoucher dans Ro-Kyu-Bu ou Kodomo no Jikan, c’est un coup à finir en prison, certes, mais c’est dans l’esprit de la série. Les héroïnes de Yama no Susume à poil, ça n’a rien à faire là. Ils nous faisaient un boulot de bonne qualité et avec un peu de chance, les gens se seraient lâchés sur les illustrations et doujins H… les fans auraient eu leur matériel masturbatoire et les autres auraient profité d’un travail un peu meilleur. Mais bon, c’est la vie, que voulez vous.
Et je crois que le pire, c’est que la semaine même de sa sortie, le Blu-ray japonais de Yama no Susume se classait 6e des ventes (en volume) avec près de 4000 exemplaires écoulés. C’est à dire un meilleur résultat que le 6e volume de Joshiraku ou que le 2e de la saison 2 de Chihayafuru (plus de 1000 exemplaires de plus). Il faut croire que déshabiller les personnages était un argument de vente suffisant alors…
A ce stade, je ne sais plus ce que je dois en penser. Est-ce que les japonais manquent à ce point de goût ou est-ce moi qui suis définitivement passé à côté de la vraie beauté de cette œuvre, en véritable rustre que je suis ?
En tout cas espérons que les ventes qui ont l’air plutôt satisfaisantes ne donnent pas envie à 8-Bits de nous en faire une saison 2. Parce qu’en plus, je serais bien capable de la regarder et de revenir la chroniquer.
Pour avoir fait un intérim dans la logistique des DVDs de merde -oui, oui, vous croyez qu’ils disparaissent tout seuls?- je ressens toujours comme un petit viol pour chaque galette de ce genre d’anime en circulation.
Reviens-nous vite, la saison d’été qui s’annonce nous promet elle aussi son plein lot de bouses. Il ne faudrait quand même pas rater ça.
Donc Nock est le genre d’homme à effectuer son devoir jusqu’au bout, aussi sale que soit sa guerre.
Quel guerrier ce Nock. À coté les guerrier de film d’actions des années 80 sont des tapettes.
:salut_militaire:
@Mian : pas besoin d’attendre la saison d’été, celle du printemps a aussi son lot de nullité. Encore que parmi la vingtaine que je regarde, peu me donne vraiment le même sentiment de désespoir. Même Yuyushiki a fini par me plaire. Pour Gargantia, par exemple, c’est plus l’impression d’un immense gâchis. Sinon, je pourrais parler de PhotoKano qui dans le genre est vraiment nul à chier, mais je ne me sens pas le courage d’écrire une dizaine d’articles sur cette série de merde.
Quant à cet été, je ne crois pas avoir très envie de suivre une série complète pour Minorin. Je préférerai essayer de consacrer des articles « rattrapages » à des séries que j’apprécie pour une fois.
@retarded_fly : j’ai fais comme Gandalf le Blanc, je suis revenu d’entre les morts pour mener ma mission jusqu’au bout. Merci aussi pour ton acharnement à lire chacun de mes billets sur la série. Ton sacrifice ne sera pas vain (enfin peut-être).
Repos mérité. Du reste, tu n’es pas obligé de commenter une série entière, même si c’est plus fun (pour nous).
Tant que tu en parles, Gargantia se rattrape beaucoup en ce moment. Article sur le neuf, je n’ai pas encore commenté le 10 parce que je suis moi, mais j’en écris du bien dans ma tête.
On est un peu hors sujet sur le topic, mais c’est vrai que Gargantia remonte un peu la pente. Dommage qu’il ne le fasse qu’à 3 épisodes de la fin.
Ca me rappelle (dans un genre totalement différent) Ano Hana qui partait bien et sentait vraiment le remplissage inutile pendant les deux tiers, avant de s’offir un bel avant-dernier épisode et finir sur un épisode entièrement surfait.
Non, en vrai, j’aimerai faire un article sur Pompoko, un film que j’adore, mais j’ai énormément de mal à parler de ce film. Et je compte aborder l’Odyssée de Kino un de ces jours. Et évidemment, un ou deux premiers épisodes de l’été, comme la plupart des rédacteurs de ce site.
Il me semble qu’on dit « Smoke » plutôt que « Smock ». x)
Sinon j’admire ta volonté, parce que regarder ça jusqu’au bout… chapeau.