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Lien vers l’article dédié au premier épisode.
Mon bilan du premier épisode était donc du genre « sympa mais c’est du Shinbo qui tourne un peu en boucle donc je me dois d’être sévère et de dire que c’est du coup forcément moyen » et voilà, la vie continue, la vie est belle, et il faut maintenant s’atteler à la rédaction du billet dédié au second épisode, comme promis. Et ça sera toujours dans ce schéma bien / pas bien qui n’est certes pas très original mais qui me permet de trouver un certain plaisir à l’écriture et, vous, je l’espère, à la lecture.
J’avoue par contre qu’en relisant l’article dédié au premier épisode, je me trouve relativement abject à parler de sexualité tout le temps. Donc pour le billet d’aujourd’hui je tiens à me montrer sur un jour particulièrement chaste et honorable et je m’engage, le temps de ce billet, à ne rien aborder de sexuel et dégradant. You’re welcome.
Sasami-san@Ganbaranai // Studio SHAFT // Débuté en Janvier 2013 // Prévu pour 12 épisodes // Réalisateur: Akiyuki Shinbo
BIEN: Le début de l’épisode 2 éclaircit la quasi totalité des doutes laissés après l’épisode 1 (même si pour ça le studio choisit la facilité.)
Je suis pas très très fan en général des personnages qui te balancent en début d’épisode un monologue d’une ou deux minutes pour expliquer et trouver une solution à tous les points noirs que les scénaristes se sont rendus compte avoir laissés en chemin lors de l’épisode suivant. C’est souvent une solution « de facilité », c’est souvent assez lourd pour le spectacteur qui se bouffe une quantité ahurissante d’informations à ingérer en deux minutes (et si il a choisi ce moment là pour aller aux toilettes, il a perdu) et c’est souvent mis en scène de manière planplan. Mais étrangement, ici, c’est bien passé. Donc du coup ça m’a permis de me rendre compte que j’avais dit des bêtises dans le récapitulatif de l’épisode 1, qu’en l’occurrence ça ne serait pas Sasami qui serait Haruhi mais simplement son frère, et que celui-ci aurait pété un cable à la fin de l’épisode précédent.
Et oui, je croyais que le trio de personnages débiles et dont j’ai jamais vraiment retenu le nom (en l’occurence la gamine de 8 ans au corps de 25 ans, la femme de 25 ans au corps de 8 et KANA HANAZAWA EN COODERE) étaient aussi les soeurs au héros et à Sasami, mais non elles sont justes soeurs entre elles. Admirez donc comment je pourrais totalement profiter du fait que ce sont les articles « béta-tests » du blog pour aller les corriger de suite et pas passer pour un idiot mais non, comme dirait le proverbe parfaitement adapté à la situation, les vrais adultes, c’est pas qu’ils font pas d’erreur, c’est qu’ils les acceptent, ou vivent avec, ou quelque chose comme ça, je sais plus trop, exactement. Je pourrais google.
Enfin voilà bref, une exposition qui réussit deux choses intéressantes: déjà, être intéressante et, ensuite, offrir un univers qui paraît au final bien plus intéressant que prévu, avec de la MYTHOLOGIE JAPONAISE au programme, yeah.
BIEN: Ok Shinbo, cette signature là tu as le droit d’en abuser par contre.
Je kiffe cette posture, je kiffe ce plan. C’est beaucoup mieux que les écrans avec juste du texte HEIN.
BIEN: SHAFT et les jeux de sociétés, again.
Ils ont du embaucher un storyboarder passionnés de jeux de sociétés parce que ça commence à faire beaucoup de jeux qui passent les uns après les autres. Donc aujourd’hui c’était le Jenga.
Vivement l’entrée en scène du Jungle’s Speed au milieu d’un dialogue sur le sens de la vie entre deux personnages complétement cinglés qui se tordent le cou en parlant. On peut même imaginer une scène qui consisterait à voir deux personages jouer à Tintin et le Piège du Totem Dhor tout en dialoguant sur la couleur des petites culottes de l’héroïne et la disponibilité sexuelle du héros et AH MERDE ZUT J’AI PERDU MA PROMESSE. FOUTU JENGA.
PAS BIEN: Ce plan.
Si vous avez vu l’épisode vous voyez de quoi je parle. Ce plan. Ce plan est utilisé quasiment non stop pendant huit à dix minutes. C’est presque typique de Shaft là aussi. Genre « oh putain ils font chier les personnages à être dans la même salle pendant dix minutes et à juste dialoguer le cul vissé face à des PC. Non moi je dis fuck that, on fout un plan fixe pendant dix minutes et ON DIT QUE C’EST DE L’ART PARCE QUE CA REPRESENTE L’ASPECT FIGÉ DU JEU EN LIGNE ET L’ABSENCE DE MOUVEMENT ET D’ÉLAN QUE CA REPRÉSENTE. OUAIS. »
Bref, souvent les autres studios kiffen réutiliser à mort les mêmes plans mais font gaffe à essayer de le cacher ou essaient de donner le change. Shaft ? Non rien à branler, c’est artistique. TALENT.
De l’autre coté ce pas bien entraîne un bien…
BIEN: Y’a effectivement un petit coté théâtral pas des plus déplaisants.
Le vrai souci que j’ai avec cette longue scène au plan trop long et récurrent, au final, c’est qu’elle est très usante parce que je comprends pas le japonais oralement et que j’ai besoin sans cesse de regarder les sous-titres mais j’aime bien quand des choses bougent au dessus des sous-titres. Pour résumer: comme mes yeux sont ultra concentrés sur l’écran, ils veulent que sur l’écran ça bouge bien, que ça rentabilise toute cette concentration. Parce que sinon au final tout ce qu’on a si on a assez de talent pour pas avoir besoin des sous-titres, bah on se rapproche pas mal de l’aspect statique du théâtre et de sa mise en scène.
Le moment que j’ai mis en screen en témoigne bien de ces petites intentions cools, avec la lumière du projecteur sur Sasami. Et en tant qu’ex acteur de théâtre, j’aime bien voir des trucs que j’ai appris servir dans un tout autre média.
BIEN: Ahaha mon dieu on dirait ce personnage de Puella Magi Madoka Magica
Ahaha mon dieu on dirait ce personnage de Puella Magi Madoka Magica.
Non sinon j’ai bien aimé le petit passage de création des personnages du MMORPG qu’ils sont censés infiltrer. Voir le héros finir avec le statut de « loser » et se faire insulter par le jeu est assez rigolo… même si Boku wa Tomodachi ga Sukunai a fait la même vanne il y’a pile un an et trois mois. Et se faire voler une blague par Boku wa Tomodachi ga Sukunai, c’est chaud.
BIEN: Robot Kana Hanazawa est géniale
Ok je sais qu’elle a un vrai nom mais vous savez quoi ? Je l’ai toujours pas retenu. Alors je vais l’appeler Robot Kana Hanazawa pendant tout le reste des articles. Bref, moment important du scénario: ils veulent tous aller faire mumuse sur le MMORPG, squattent chez Sasami pour jouer, celle-ci supporte pas de voir d’autres personnes trop longtemps chez elle et sur son matos donc elle fait tout pour les foutre dehors, à commencer par saboter son propre routeur internet à coup de Red Bull parce que tant qu’a saboter son routeur avec du placement produit AUTANT PAS FAIRE LES CHOSES A MOITIÉ ET Y METTRE DE L’ÉNERGIE.
Du coup le net est coupé mais ROBOT KANA HANAZAWA EN A RIEN A SECOUER PARCE QU’ELLE EST UN ROBOT DONC ELLE A UN CABLE ETHERNET COMME INTESTIN GRELE.
Fuck yeah. Et je crois que c’est à ce moment là qu’elle sourit pour la première fois dans l’histoire de la série. Fantastique je suis amoureux.
BIEN: Ce plan avec Sasami qui derpe.
HASHTAG LA DROGUE.
BIEN: Du sexe en pixels et des enfants protégés.
Oui la blondinette a 8 ans d’esprit mais elle en fait physiquement 25. J’en ai pas parlé beaucoup dans l’article du premier épisode parce que pour être franc le perso m’inspire méga rien. Il m’insupporte un peu mais pas plus que ça, quoi.
Enfin bref, arrive le moment inévitable ou on doit faire une blague un peu grasse par obligation sans doute contractuelle et elle est plutôt rigolote: le héros, dans le jeu, se mange une craie et perd 2PV, ce qui amène à sa mort. S’en suit un mini jeu dans l’infirmerie du jeu ou les filles doivent le réanimer et évidemment madame « je joue des eroges et je ressemble à cette fille dans Puella Magi Madoka Magica » a l’idée du siècle qui consiste à coucher avec le héros, et tout et tout.
Voilà, le moment rigolo c’était la craie. Et le fait que Robot Kana Hanazawa couvre les yeux de Blondinette pour qu’elle voit rien parce que, merde, elle a 8 ans.
PAS BIEN: Soudainement, Another
Et j’aime pas penser à cet anime tout caca.
BIEN: La fin de l’épisode
L’intrigue de cet épisode était finalement assez mignonne et plutôt inattendue. On part d’un scénario assez classique avec un « mystérieux MMORPG » qui nécessite investigation, les personnages qui se mettent à faire n’importe quoi au moment de l’inscription, et puis à la fin on découvre que c’est la volonté de Sasami qui avait crée le fait que ce jeu continuait à être populaire, et elle décide de dire au serpent mythologique à plusieurs têtes (le fameux Yamata no Orochi, merci Persona pour m’avoir appris ça) d’aller partir faire sa vie ailleurs, qu’il n’y a plus besoin pour lui de dédier son devoir à la maintenance en ligne de ce jeu. Et c’est bien mis en scène, suffisamment pour qu’on trouve ça joli.
Maintenant, si le même Yamata no Orochi pouvait aller faire en sorte que les futurs serveurs multijoueurs du nouveau SimCity tiennent pour cent vingt ans que dans dix ans je sois pas là à cracher ma rage parce que je peux plus aller rejeter un oeil à ma meilleure ville.
CONCLUSION DE L’EPISODE: 15/20
Ma foi, c’était beaucoup plus encourageant ! Ca doit être dû au fait que le héros a été quasiment muet pendant tout l’épisode mais en tout cas là j’avais beaucoup moins cette impression de déjà vu qu’ailleurs. Et l’univers commençant à être un poil développé, c’est mieux, c’est mieux.
Mais après, sur les 15 points, j’en met genre 7 ou 8 pour Robot Kana Hanazawa. Parce que.