Les jeux du confinement
Mes bilans vidéoludiques annuels tendaient ces dernières années à rabâcher un point essentiel de ma vie: je n’avais plus le temps pour les jeux vidéo. Genre, ok, je jouais toujours, mais plus avec la passion d’antan, et c’était souvent un loisir qui occupait la dernière place sur ma liste des priorités quand j’étais seul chez moi à la recherche d’une occupation.
Bon, le confinement est arrivé, et là ça fait deux mois que je case entre six et quatorze heures par jour à jouer aux jeux vidéo. J’ai oublié tout le reste. Quand je ne joue pas c’est soit pour télétravailler, soit pour préparer/enregistrer un podcast, soit pour (rarement) bloguer. Rien d’autre. J’ai réussi MIRACULEUSEMENT depuis deux semaines à m’imposer des moments d’une heure où je m’allonge dans mon horrible canapé Ikea premier prix pour mater quelques épisodes d’animes ou de documentaires sur des stars légendaires de leurs sports respectifs, mais c’est déjà le bout du monde en matière d’alternative de divertissement. En contrepartie, j’ai toujours pas touché à la cinquantaine de mangas qui attendent depuis deux mois qu’enfin je les lise. Mais bref, je suis retourné à une frénesie de joueur que je n’ai pas vécu depuis… soit ma vie étudiante… soit ma courte période de chômage en 2013.
Donc bref, ma Xbox One chauffe à mort depuis deux mois. Et en vrai, au délà du confinement, il y’a trois raisons pour laquelle j’y joue autant:
1/ Depuis quelques mois j’ai la fibre et depuis janvier j’ai enfin une « bonne » télé. Du coup je « redécouvre » un peu le fait de jouer dans des conditions confortables, sur une télé adaptée à son époque, et avec ça le luxe de pouvoir se payer un jeu, le télécharger en une heure grand max, et y jouer immédiatement. C’est vrai que avant quand je lançais un jeu sur ma console, j’avais cette appréhension – j’allais jouer sur une télé médiocre, et j’allais sans doute passer des siècles à télécharger le jeu pour le lancer. Je me souviens de Forza Horizon 4 où, avec ma connexion précédente, il avait fallu quatre jours pour le télécharger intégralement.
2/ Le Microsoft Game Pass, putain ! J’ai craqué à l’offre y’a maintenant un an et demi, et depuis je regrette pas. Le catalogue est fourni, et quand y’a pas un jeu qui m’intéresse dedans, il a eu l’opportunité d’être en soldes deux ou trois fois donc j’ai pu le choper à prix réduit. Bref, déjà que j’avais un backlog assez large à poncer, je me suis aussi fait pas mal plaisir sur les jeux fournis par cet abonnement.
3/ Les succès Microsoft. Vous le savez peut-être si vous suivez ce blog depuis 2008 mais je suis ce qu’on appelle dans le milieu une pute à succès. Je suis pas la plus courageuse des putes à succès, je vais pas faire des pieds et des mains pour platiner un jeu, je laisse souvent tomber les succès les plus compliqués ou les plus longs, mais croyez bien que si un succès me paraît à ma portée, je vais le choper. Le Game Pass, le temps libre qui s’offre à moi et l’apport de très nombreux jeux était donc pour moi l’opportunité, de base, de miner des succès. Faut en plus comprendre que le succès, pour moi, c’est quelque chose qui me force à être « fidèle » à un jeu – si je lance un jeu, chope deux ou trois succès et y rejoue plus, c’est quelque chose qui ruine mes statistiques, en particulier mon taux de complétion. Donc c’est une des raisons pour laquelle j’essaie au maximum de finir tous les jeux Xbox que je commence (contrairement à la Switch ou à la PS3 où il est extrêmement rare que je finisse un jeu) (car oui, les trophées Sony ça me motive zéro.) Comprenez donc que si je lance un jeu sur Xbox c’est avec souvent l’objectif de choper deux tiers des succès, moins je considère ça comme un échec !
Pire: sur TrueAchievements – le site de référence des chasseurs de succès – y’a un système « de streak », où en gros on t’encourage à faire durer le plus longtemps ta chaîne de journées avec au moins un succès débloqué. Mon record précédent datait de 2015 où j’avais enchaîné trente jours avec au moins un succès débloqué, et là je me suis dit dès le début du confinement « profitons de ce temps libre pour battre ce record. » Bon bah là à l’heure où j’écris, j’en suis à soixante-huit jours. Il n’y a pas un seul jour du confinement où je n’ai pas chopé au moins un succès. Ca a longtemps été une routine – au début je me contentais de choper un succès par jour sur des jeux assez généreux (genre Ace Combat où tu avais un succès par mission remplie, du coup parfois je me contentais de lancer le jeu, de faire une mission, et de repartir faire autre chose), mais aujourd’hui j’enquille un très gros nombre de succès par jour. C’est démoniaque.
Plus largement, j’ai remporté presque 10 000 points de Gamerscore en deux mois, ce qui en dit aussi très long sur mon minage incessant. Je sais même pas pourquoi je l’écris, la moitié des gens vont croire que je me la pète, l’autre moitié que j’accorde de l’importance à de la merde, ils auront tous quelque part raison, je sors pas gagnant.
Bref, voilà la liste des jeux auquel j’ai joué pendant ces deux mois. Il y’en a mine de rien pas mal, certains vont m’inspirer pas mal, d’autres vont avoir du mal à me tirer plus d’un paragraphe. Mais bref, c’est parti.
Yakuza 0
Yakuza 0 c’était donc un joyeux arrivé dans le Game Pass fin février et c’est un jeu que j’ai commencé dès sa mise à disposition sur le Microsoft Store. Je l’avais donc commencé bien avant le confinement et, honnêtement, j’y avais déjà passé la quasi totalité de mes week-end de début mars ! Faut comprendre que Yakuza c’est une franchise qui m’intéresse depuis pas mal de temps (depuis la sortie du 4) mais que je n’ai jamais pu touché parce que, eh, je suis un joueur Xbox… J’avais quand même chopé le 4 y’a deux ans pour ma PS3 mais, hélàs, je n’avais pas joué extrêmement longtemps (je vous l’avais dit plus tôt, je finis rarement mes jeux PS3.) Yakuza 0 version Xbox était donc pour moi semblable à ce gars qui a attendu pendant toute sa vie que le tour de France passe enfin par son village, et j’ai sauté dessus.
Constat ? C’est de la pure balle.
Je pense que l’atout principal de la série, et en tout cas ce qui me remplit le plus l’esprit, c’est son ambiance particulière. Déjà, y’a évidemment toute cette imagerie du yakuza qui est si bien utilisée, offrant des protagonistes hauts en couleurs, qui te sortent des voix glutturales absolument kiffantes. Et puis il y’a les deux quartiers qu’on explore, des cartes à priori extrêmement petites pour de l’open-world mais qui, dans le cadre de Yakuza, fonctionnent à la perfection: dans un jeu où tu n’es JAMAIS véhiculé, où tu fais tout à pied, ces quartiers rouges détaillés, grouillants de vie, sont toujours un plaisir à explorer. Ni trop petit, ni trop grand, c’est un plaisir à explorer, d’autant plus quand en bon gaijin comme moi ça te fait découvrir l’ambiance particulière du Japon de la fin des années 80, une époque où l’électronique high-tech cotoie les joies économiques permanentes.
Et puis y’a tout ce mélange permanent entre une intrigue souvent sérieuse, avec des trahisons, des meurtres, des personnages salement executés, des tortures et des violences, et puis pas mal de quêtes secondaires drôles, hilarantes ou ridicules. Et le pire ? C’est que ça fonctionne parfaitement, même si certains détails frôlent un certain point de rupture, voire même l’incohérence la plus totale – par exemple, l’intrigue vous impose à un moment de devenir le PDG d’une agence immobilière, ce qui va ouvrir une gigantesque quête annexe qui tient limite du jeu dans le jeu, mais l’intrigue elle-même ne sera que peu touchée par le fait que, par exemple, vous pouvez devenir la force immobilière principale du quartier.
Et damn, même le gameplay est bon. En permettant au joueur d’alterner entre les différents styles de combats pour Kiryu et Majima, les combats ont une vraie pèche, ne sombrent pas dans la routine malgré le fait qu’au bout de cinquante heures de jeu on en soit à notre 1000e bastonnade avec des racailles locales. C’est bien maîtrisé. Non, en vrai, le seul défaut de Yakuza 0 c’est une certaine mollesse dans sa manière de narrer l’intrigue, avec des cinématiques bien peu inspirées, et des dialogues parfois longuets pour pas dire grand chose. Mais, ouais, clairement, c’est une réussite totale, et je vous parle des nombeux minis jeux qui m’ont pompés un nombre ahurissant d’heures de jeu (je dois en être à huit ou dix heures uniquement sur le mini jeu de petites courses de voiture.) Yakuza Kiwami a débarqué sur le Game Pass mi avril, et j’aurais pu être tenté de sauter dessus pour découvrir les bases de la franchise, mais je préfère me garder ça pour plus tard.
Animal Crossing: New Horizons
J’étais pas forcément hypé par le jeu, pour être honnête, parce que je connais très bien ma relation avec les Animal Crossing qui est toujours la même foutue relation depuis l’arrivée de la franchise en Europe, à l’époque bénie de la Gamecube: les jeux Animal Crossing c’est des jeux qui me tiennent en haleine un mois et demi, pas plus.
Deux mois après la sortie de New Horizons, je peux confirmer ce fait: j’ai joué au jeu un mois et demi, pas plus. Il a suffit que je sorte le jeu UNE FOIS de ma routine quotidienne pour que j’arrête purement et simplement d’y jouer. J’ai plus aucune envie de le lancer, maintenant. Ça m’avait fait pareil sur le premier, ça m’avait fait pareil sur New Leaf, bon, je suis pas surpris. Maintenant, est-ce que j’ai quand même pas pris beaucoup de plaisir pendant ce mois et demi ? Oh, effectivement, c’est à mon sens l’opus le plus sympa à jouer. Pas forcément le plus complet – j’étais un peu en colère en constant que beaucoup de choses de New Leaf n’étaient pas dans New Horizons – mais le plus agréable à utiliser. Il y’a effectivement un côté très grisant durant la première semaine, où t’es ultra limité mais où t’apprends très progressivement les limites de ton île, sa géographie, ses spécificités, pour derrière mieux t’accaparer tout ça, et prévoir à l’avance les modifications qu’un jour tu pourras faire.
Après y’a des trucs qui m’agacent un peu, mais c’est des détails. Par exemple le concept des outils qui se cassent, ok, je vois pourquoi ça a été mis en place, mais le fait de pas pouvoir savoir la durée de vie d’un objet et de jamais vraiment connaître le moment où ça va se briser rend l’utilisation du moindre outil une légère source de stress dont je me serais bien passé. Le jeu est également trop verbeux, tu es obligé de tout le temps relire et relire encore des pavés de texte que tu connais par coeur (salut Thibou.) Mais c’est des détails, et ça ne ruine pas le plaisir de jeu: le jeu est propre à manier, et visuellement on a un truc très joli, très mignon. C’est donc ultra plaisant.
Après, est-ce que je paie pas une utilisation de Animal Crossing trop en solo ? J’ose pas explorer les villages de mes amis, j’ose pas inviter ceux-ci à venir chez moi. Est-ce que ça me donnerait pas une nouvelle motiv de m’intéresser à l’aspect « communautaire » du jeu ? Qui sait ? Maintenant, ça fait quinze jours que j’ai pas lancé le jeu, j’ai peur de retrouver mon village dans un état lamentable et la moitié de mes villageois partis pendant que j’avais le dos tourné, donc bon. Après, je vais rester vigilant sur les mises à jours régulières du jeu, j’étais déjà plutôt content de voir revenir Rounard lors de la maj précédente, donc si toutes les maj sont un peu ambitieuses, ok !
Ace Combat 7
Quand j’étais gamin et que j’avais une PlayStation, j’étais fana des Ace Combat: le premier jeu de la franchise est sans doute une oeuvre culte pour mon frère et moi, et si on a pas eu de plaisirs « simples » sur Ace Combat 3, c’est un jeu qui à l’époque m’avait quand même un peu épaté. Pourtant, une fois sorti de la première Playstation, j’ai un peu passé cette franchise sous silence, jusqu’à la sortie du septième volet l’an dernier qui non seulement avait récolté bonne presse, mais qui en plus me rappelait au fond de mon coeur que les avions c’était cool. Rajoutez à cela une excellente bande originale de Keiki Kobayashi, que je m’écoute de temps en temps depuis octobre, et quand le jeu a débarqué sur le Game Pass bon bah j’ai pas hésité.
Alors honnêtement ? Non, en vrai, c’est pas ma came les jeux d’avion. Je prends assez peu de plaisir à y jouer, je trouve l’intrigue ultra confuse, je m’ennuie en faisant des pirouettes à 2000km/h dans le ciel. C’est terrible parce qu’en vrai mis à part l’histoire du jeu qui me paraît objectivement un peu nulle, je peux pas vraiment reprocher quoi que ce soit au jeu ! Y’a une générosité folle en terme d’avions à piloter, le jeu est assez varié en terme de missions et de choses à faire, il est beau, la bande originale défonce, la maniabilité est finement étudiée et trouve un bon compromis entre l’arcade et la simu (d’autant que c’est customisable à volonté), bref c’est un très bon jeu d’avion. Mais je m’y ennuie ! Il me reste deux missions pour finir le jeu, ça me motive pas vraiment. Pas de mépris, pas de haine, pas de colère, juste une certaine indifférence.
Dommage pour moi mais, eh, next !
Two Point Hospital
La fameuse suite spirituelle de Theme Hospital qui est, effectivement, la version 3D de Theme Hospital que j’attendais, qui respecte à la virgule près les souvenirs que j’ai du jeu original (que j’avais aussi fait sur Playstation, parce que faire des jeux de gestion sur console, c’est quelque chose dont j’ai pas peur.) Et là aussi, ajout du Game Pass Microsoft ! Donc pourquoi se priver ?
Bon, vous connaissez mon « problème » avec les jeux de gestion: c’est un genre dans lequel je perds beaucoup trop de temps. Je peux lancer une partie à 14h, la finir à 3h du matin, et me rendre compte de l’heure uniquement parce que la faim et le sommeil sont devenus plus forts que mon envie de bâtir un truc supplémentaire. Mais, paradoxalement, du jour au lendemain, je peux complétement passer à autre chose et ne plus jamais pouvoir retourner sur ce jeu de gestion, sur cette partie sur laquelle j’avais pourtant claqué cinquante, cent heures. Petites pensées pour ma partie de Football Manager 2019, par exemple. Et donc, Two Point Hospital, c’est pareil. C’est un jeu qui m’a fait perdre des heures. Je vais être même plus honnête: les quinze premiers jours de confinement j’avais réussi MIRACULEUSEMENT à garder mon rythme de sommeil « habituel », genre coucher un peu plus tard, certes, mais à 9h j’étais levé et paré à l’attaque. Aujourd’hui, je me couche à 9h. Et mon décalage il a commencé quand j’ai commencé à jouer à Two Point Hospital. Genre peut-être une soirée bien pérave de fin mars où j’ai du lancer le jeu à 23h, et le lâcher qu’à cinq ou six heures… A partir de là, c’était foutu.
Donc je le tiens purement et simplement responsable de mon état actuel lamentable, sachez-le.
Cela étant dit, Two Point Hospital est un jeu de gestion « agréable. » Mais tout comme Theme Hospital c’est presque autant un jeu de gestion qu’un jeu de puzzle puisque la problématique sera autant de gérer les flux de malades que de gérer la place qu’on a à notre disposition. On a peu de place, à nous d’en tirer le meilleur, en casant le maximum de salles possibles dans un seul bâtiment tout en faisant de sorte que les gens puissent continuer à circuler. C’est pas un jeu facile ! Il est facile de voir les budgets s’écrouler, les morts s’accumuler, il faut avoir un oeil partout. C’est ptet aussi pour ça que c’est un jeu sur lequel j’ai perdu beaucoup de temps: il ne te laisse jamais te reposer donc t’as pas le temps d’envisager stopper le jeu ! Faut toujours passer d’un truc à l’autre, t’es sans cesse dans l’urgence, t’as rarement le temps de réfléchir, mais tu dois quand même faire de ton mieux pour prendre les meilleures décisions pour pas couler ton business. Comme dans les vrais hopitaux ? Eh, ça mérite une médaille.
GRID
J’aime beaucoup les jeux de course et en période de confinement ils me paraissaient idéaux. Genre tu lances un jeu de course, tu mets la radio ou un podcast et puis tu fais des tours jusqu’à ce qu’il soit l’heure de se coucher. Comme les jeux de gestion, c’est pour moi un genre propice au bouffe-temps, avec un plaisir différent – le jeu de gestion celui de contrôler un monde et de le modeler selon tes décisions, le jeu de course celui d’améliorer tes temps en permanence et de tester des véhicules autour du monde. Du coup je voulais un jeu de course, j’ai vu le reboot 2019 de GRID sur le marché Microsoft à vingt balles, j’avais des souvenirs sympas de Grid Autosport sorti cinq ans plus tôt, donc ça me paraissait le meilleur achat possible pour remplir mes besoins de tuture.
Jeu complété à 100%, en environ quinze jours. Oui le vrai défaut de GRID c’est un contenu ultra rachitique.
C’est dommage, la maniabilité est pas mal ! Les voitures se contrôlent bien, l’IA possède une agressivité bienvenue, le jeu est pas moche, y’a une impression de vitesse qui est présente, c’est un jeu facile à prendre en main et, globalement, assez fun. Mais, damn, le contenu c’est une blague. Le nombre de circuits paraît assez large sur le papier mais y’a un vrai problème en terme d’environnements avec à peine une dizaine d’environnements, du coup on a rapidement l’impression de faire et refaire les mêmes circuits encore et encore, ce qui lasse bien vu. Le choix en terme de véhicules est lui également peu élevé, avec à peine entre trois et dix véhicules par classe, ce qui ne permet pas vraiment de s’offrir quelques folies. Et la carrière est limitée à un ensemble d’épreuves à parcourir, sans liant, sans fun.
C’est dommage que Codemasters ait autant baclé l’enrobage de son jeu et se soit montré aussi avare en terme de contenu parce que le moteur et le fun sur la piste il est là. Le jeu est globalement moins intéressant que GRID Autosport, c’est dommage ! Bref, il est complété, je le relancerais sans doute jamais, tant pis, j’aurais quand même passé quinze jours sympas dessus.
Sayonara Wild Hearts
On m’avait présenté Sayonara Wild Hearts comme « un jeu qui dure un après-midi, mais tu passes un super après-midi.«
Je… ne peux que vous confirmer cette phrase. C’est un jeu difficile à décrire, difficile à vendre avec des mots, et j’avoue n’y avoir joué que parce que j’avais entendu dire que c’était une chouette expérience à pas cher (le jeu m’a coûté quinze euros, ce qui me paraissait acceptable.) Disons en gros que c’est un jeu musical mais pas forcément un jeu « de rythme » comme on l’entend habituellement. Si le rythme et la musique va avoir une vraie importance, bien sûr, ça reste surtout une aventure un peu psychédelique qui va voir une héroïne traverser différents tableaux et devoir, la majorité du temps, esquiver des obstacles et récuperer des trucs brilliants. Un jeu littéralement en forme de tunnel, où l’on se laisse porter par le bon son, par un style visuel plutôt stylé et quelques excellentes idées de gameplay qui font qu’on s’y ennuie jamais.
Si le jeu n’est pas spécialement dur à terminer, il est un poil plus exigeant à maîtriser, et j’ai eu quelques grincements de dents à essayer de finir le dernier chapitre en trois étoiles. Mais jamais impossible. Donc la bonne nouvelle c’est que quelque soit votre niveau de joueur, vous trouverez un vrai plaisir dans ce jeu, une sorte de gros bonbon acidulé qui met trois heures à fondre sur votre bouche, mais qui vous fera passer un chouette moment et vous mettra sans doute un ou deux bons sons dans le fond de la tête.
Final Fantasy XIV: A Realm Reborn
Confession personnelle: pour gérer ce confinement je me suis… fermé au reste du monde. Oh, bien sûr, j’ai continué à poster sur Twitter, j’ai continué à bloguer, j’ai continué à sortir des podcasts ou à streamer sur Twitch, j’ai continué à communiquer professionnellement avec mes collègues de taf par mail ou par visio mais sur le plan personnel j’ai totalement verrouillé mes contacts avec le monde extérieur. J’ai évité au maximum d’appeler ou de contacter des gens, j’ai évité toutes les situations où j’aurais pu passer du temps à discuter avec des proches, j’ai pas donné de nouvelles à grand monde, et j’ai parfois mis du temps à répondre à ceux qui m’en ont demandés. Pendant ces deux mois, j’ai été quasiment invisible auprès de ceux que j’aime et qui m’aiment, me contentant de vivre en ermite sans me poser de questions. Peut-être parce que comme je ne peux pas croiser ces gens, comme je ne peux plus les voir, j’essaie de les éviter pour ne pas me rappeler de mes impossibilités ? Et je l’ai pas forcément fait… volontairement. J’ai juste le sentiment que mes tendances « naturelles » à éviter le contact social sur un plan personnel se sont données à cœur joie. Je suis un peu mécontent envers moi même.
Pourquoi je vous en parle ? Parce que quand mi avril je me dis « allez, confinement, contact social limité, pourquoi ne pas tester un MMO » je m’y suis lancé à la fois parce que j’étais vraiment curieux de tester ce FFXIV tant apprécié, un peu enthousiaste à l’idée de retester un MMO (mon premier depuis ma très courte expérience de Tera en 2013, elle-même précédée par trois jours sur Ragnarok Online en 2009 et une semaine sur World of Warcraft en 2007) et puis l’idée que, peut-être, ça me donnerait l’occasion de me « forcer » à être un peu social.
Et bon bah je suis aussi timide dans les MMO que IRL, donc l’aspect social, fouyaya.
Par contre, le jeu est effectivement bon !
Je suis un peu en colère envers moi même parce que je l’ai pas relancé depuis quinze jours mais en vrai, ça s’explique par plusieurs trucs: déjà, j’y joue sur mon pc portable qui est vraiment pas un super bon pc pour jouer de base mais qui en plus est sur les genoux depuis une bonne année et n’attends qu’un remplacement le jour où j’aurais de l’argent pour ça. Après j’ai été épaté par l’optimisation du jeu qui fait que ça tourne de manière parfaitement fluide sur ma ruine, mais reste que au bout de deux heures j’entends le ventilo tourner à fond et ça m’effraie un peu, ça me met pas dans des dispositions confortables pour jouer. Ensuite, y’a un autre jeu – que je vais évoquer plus tard – qui a débarqué dans ma vie pour me pomper toute mon attention donc FFXIV en a souffert.
Enfin… j’ai pas continué parce que je suis un peu « bloqué » à l’heure actuelle. Genre j’en suis à ce moment de l’intrigue où je suis censé faire un donjon obligatoire dans le royaume feuillu mais comme je joue que la nuit, entre 1h et 5h, bah je trouve personne pour faire ce donjon, il manque toujours un healer et au bout de 20mn à voir la recherche d’équipe pour ce donjon pas aboutir, j’ai le sentiment d’être un peu bloqué. Le pire c’est que je sais que si je demandais à mes potes de m’aider ils le feraient avec plaisir mais, lol, je suis aussi timide en MMO qu’IRL. Je pourrais jouer en journée, aussi, et moins galérer à trouver du monde mais je sais pas, j’arrive pas à lancer le jeu avant minuit, mon esprit a assimilé que FFXIV = plaisir nocturne. Faut dire je suis devenu addict à ce concept qui consiste à miner des conneries pendant que dehors j’entendais les oiseaux chanter au lever du soleil.
Plus largement, j’en suis aussi à ce point où mon job de combat (Pugiliste) avance assez lentement. J’arrive pas à trouver des quêtes adaptées à mon niveau, je gagne un niveau toutes les deux heures, j’ai l’impression de stagner. Du coup j’ai passé tout mon temps à développer mes métiers et le jeu est devenu un peu fou, me filant des quêtes de niveau 30 parce que je suis niveau 32 en job de mineur, sauf que évidemment c’est pas mon petit pugiliste de niveau 21 qui arrive à finir ces quêtes et, si par miracle je les termine, je suis obligé de repasser mineur pour les valider (et du coup c’est le job de mineur qui récupère l’exp de complétion de quête, haha.)
Enfin bref, faut juste que je me décoince un peu, que je fasse une bonne soirée dédiée à leveler mon pugiliste et passer ce foutu donjon (c’est con en plus j’avais craqué et pris l’abonnement) et le plaisir reviendra. En attendant j’apprécie comment le jeu est plutôt simple à jouer, très fun à explorer, avec pas mal de bonnes décisions pour rendre le jeu facile à aborder pour les débutants. Je me suis jamais senti perdu, et la quête principale est vraiment une idée chouette, même si du coup elle a tendance à me donner le sentiment parfois de jouer à un RPG solo où certains des PNJ seraient juste bien humains.
En tout cas, le jeu m’a donné sérieusement envie de choper un pc fixe (oui parce que j’y joue à la manette, aussi, et honnêtement c’est pas si mal, mais je pense qu’un bon siège, un combo clavier+souris, et une qualité visuelle plus poussée, ça serait le pied) et ça je peux pas le dire d’énormément de jeu. Donc pour l’instant j’y joue modérement, mais honnêtement je pense que ça pourrait devenir un jeu de chevet pour moi dans la seconde moitié de l’année, une fois le déconfinement total, un rythme normal repris, mon déménagement enfin effectué, et mon matos informatique renouvelé.
Surtout que, damn, on m’a offert une mascotte shiba !!!!!
Wolfenstein II: The New Colossus
Pendant toute la seconde moitié du mois d’avril, j’ai eu pour obsession celle de « terminer » des jeux que j’avais commencés en 2017, 2018 ou 2019 mais que j’avais pas forcément tant poussés que ça. L’objectif de base était d’améliorer mon fameux « taux de complétion » en terme de succès Xbox puis, aussi, d’épurer un peu le backlog. Donc premier à passer sur le casserole: Wolfenstein II The New Colossus que j’avais lâché à la moitié fin 2019. J’avais adoré le premier jeu au moment de sa série, ça avait été un de mes premiers jeux Xbox One, et j’avais aimé son univers ainsi que sa manière de raconter son histoire. J’y retrouvais des qualités que j’avais pas recroisé depuis le très sous-estimé The Darkness et c’était normal: pas mal des devs de New Order avaient bossés dessus.
Par contre New Colosssus… marche moins bien. L’intrigue devient beaucoup trop omniprésente, les cinématiques commencent à se regarder un peu le nombril et le jeu est, tout simplement, plus aussi fun à jouer que le premier. On a pourtant plus de choses que dans le premier jeu: plus d’armes, plus de gadgets, des environnements plus larges… mais, allez, le problème c’est que le jeu est plus long que le premier mais n’est pas plus varié ! Du coup on passe douze heures d’aventure à faire tout le temps la même chose: arriver dans une zone, s’infiltrer dans celle-ci, tuer des commandants, couloir, fusillade, on arrive dans une zone, on s’infiltre dans celle-ci, on tue les commandants… Ad vitam nauseam.
Et puis entre New Order et New Colossus, ok, y’a eu Titanfall 2 et DOOM, quoi. Et quand t’as touché à ces deux titres, avec leur pèche, leur patate, leur créativité, bah New Colossus et son Bosco un peu mou du gland, c’est moins plaisant. D’autant que le jeu brille nulle part: les parties d’infiltration sont réglées à la truelle, avec des IA parfois incapables de vous voir alors que vous êtes sous leur nez et parfois capables de vous voir à travers trois murs. Le jeu n’est pas très bien fait sur ce plan mais vous impose quand même très très régulièrement de vous infiltrer, aie aie ! Et en combat c’est pas mieux: ils ont complétement loupés les informations visuelles nécessaires et le feedback des coups qu’on se prend donc non seulement notre santé baisse vite mais la majorité du temps vous saurez pas d’où viennent les coups que vous vous prenez ! Médiocre dans l’infiltration, médiocre dans l’action, le jeu se révèle trop souvent frustrant.
Heureusement, reste cet univers, du coup. Ok ça se regarde le nombril, comme je disais, mais reste ce côté très effrayant d’un monde ultra-nazifié. Un univers qui me file une tension folle rien qu’on la voyant. J’ai l’impression que les créateurs du jeu ont parfaitement trouvés comment exploiter l’aspect « effrayant » du nazisme, et ça rend encore plus jouissif de les massacrer à coup de hachettes, pour le coup.
Mais bon, voilà, ça aurait été encore plus jouissif si ça avait été plus peaufiné, mieux pensé, que ça avait su mieux tenir compte des évolutions de son genre entre les deux jeux. C’est un jeu sans doute plus fun à regarder qu’à jouer, c’est regrettable.
Call of Duty WWII
Call of j’avais lâché l’affaire après Modern Warfare 2 parce que j’avais considéré qu’après l’excellente campagne solo du premier Modern Warfare c’était proprement honteux ce qu’Infinity Ward avait osé sorti pour le 2. Mais tout le monde me disait que WWII avait les meilleures idées de la franchise pour une campagne solo et, ok, j’avais une légère nostalgie des FPS en milieu seconde guerre mondiale parce que j’ai grandi sur les plages du Débarquement donc l’imagerie elle est un peu dans mon ADN. J’avais fait 3 missions en 2019 avant de ranger le jeu poliment.
Bon en gros sa campagne solo c’est pas ouf. Y’a UNE mission qui est incroyable – celle de l’infiltration dans un hôtel à Paris – parce qu’elle est jonchée de vraies bonnes idées mais tout le reste… pffff…. On fait les mêmes fusillades en boucle, seul le contexte change (sur la plage ! dans les villages ! dans les forêts ! dans les Ardennes ! sur les ponts !) et après autant de jeux je comprends pas que les fusillades des COD soient toujours aussi fouillies et bordéliques. Les personnages qui t’accompagnent sont ultra-stéreotypés et puis, évidemment, comme c’est le COD moderne, c’est un ton méga américain qui m’a tétra saoulé. On ne suit que des américains, on vous fait don d’un personnage des services secrets britanniques et d’une membre de la résistance pour essayer de diversifier tout ça mais c’est clairement la guerre du point de vue de la première division d’infanterie américaine donc ça ne couvre que six mois du conflit. Pas mal pour un jeu qui s’appelle « WWII » ! Le plus « drôle » c’est que du coup ça force le jeu à s’arrêter… à un endroit très anticlimatique ! Vous prenez un pont sur le Rhin, tout le monde est content et chaud pour foncer sur Berlin… sauf que dans la réalité, les soviétiques sont déjà sur place, donc pour les américains c’est la fin du front européen. Donc la fin du jeu…. alors que pour le joueur, et quand on regarde l’élan du jeu, t’avais le sentiment que c’était le genre de mission qui ouvrait un troisième arc. Personnellement, j’avais l’impression que le jeu se terminait alors qu’enfin il commençait. Très bizarre.
Alors le jeu tente quand même d’offrir une fin « plus marquante » en traitant le sujet des camps de la mort, le fait de manière un peu brut de décoffrage, en en faisant une sorte d’épilogue un peu étrange. Bon, la bonne nouvelle c’est que ça aurait pu être traité pire…
Je suis pas naïf, j’attendais pas forcément que COD se remette à faire des missions dédiées au front soviétique, par exemple. Ca aurait sans doute été étrange après presque dix ans de jeux passés e à dépeindre les russes et les communistes comme la lie de l’humanité. Mais c’est vrai que ce délire patriotique porté par des personnages un peu nullos est pas très passionnant, ne raconte pas grand chose, n’est pas très fun à jouer, reste toujours aussi fouilli et bordélique, bon bref, les campagnes solos de COD c’est même pas du bon popcorn, il reste quoi ?
(Ok, par contre la mode survie zombie j’ai testé deux heures, j’ai trouvé ça ultra réussi mais je déteste tout ce qui est mode survie / battle royale / rogue like dans les jeux vidéo donc j’ai lâché mais j’avoue que c’est méga bien branlé et que c’est peut-être le meilleur argument en faveur du jeu.)
(Et puis le multi reste une valeur sure même si c’est devenu ultra bordélique, je pige rien à la moitié des menus, y’a 300 monnaies internes au jeu, c’est n’importe quoi, là aussi je reste nostalgique de Modern Warfare.)
Tropico 5
J’avais acheté le jeu (en version Xbox One évidemment) début 2019, j’avais chopé 15 succès, il m’en restait pas mal et j’avais vu que suffisait de faire une partie en mode bac à sable argent illimité pour en choper une vingtaine. C’est donc ce que j’ai fait.
En vrai j’ai rien à dire sur le jeu: c’est… un Tropico. J’avais énormément joué au premier y’a vingt ans (!) et ce qui me troue le cul avec le cinquième c’est que j’ai le sentiment… qu’il a rien ajouté par rapport au premier ! On y retrouve les mêmes fonctionnements, les mêmes bâtiments… Le seul rajout qui m’a sauté aux yeux c’est un système un peu insignifiant de dynastie et, évidemment, la présence d’un moteur 3D. Mais tout ça me fait me questionner sur ce qu’auraient rajoutés Tropico 3 et Tropico 4 à l’époque.
Donc voilà c’est Tropico, un jeu de gestion pas forcément simple, avec une ambiance toujours assez drôle, pas grand chose à dire, suivant.
Lost Odyssey
Non mais la blague: j’avais chopé le jeu quand il était offert gratuitement à tous les utilisateurs Xbox pour fêter le fait qu’il était le 100e jeu Xbox360 a pouvoir être « backward compatible » avec la 360. J’avais fait la moitié du CD1 et… j’étais passé à autre chose (spoiler: cet « autre chose » était le alors fraîchement sorti Breath of the Wild) (que j’ai ensuite lâché pour le alors fraîchement sorti Persona 5) (autant vous dire que Lost Odyssey n’avait aucune chance.)
J’ai fini le CD1 du coup !
J’aime toujours autant le fait que Lost Odyssey est un RPG « de transition. » Genre tu te balades dans le monde comme si t’étais dans un vieux RPG, les combats c’est du tour par tout à l’ancienne, les personnages ont des chara designs très particuliers et sont des stéréotypes clairs, tu traverses les environnements clichés habituels… Y’a beaucoup de choses qui, avec le recul, me donnent le sentiment de jouer à un jeu qui marque « la fin d’une époque. » Mais d’une époque auquel je tiens, donc c’est fort. D’autant que la force de Lost Odyssey c’est moins son univers que les thèmes qu’il traite – genre toute la fin du CD1 où tu dois gérer et préparer un rite funéraire, c’est assez fort, assez inédit.
En vrai la qualité de Lost Odyssey c’est sur sa capacité à susciter l’émotion. Que ce soit via les thèmes qu’il semble déjà commencer à traiter ou via quelques scènes surprises comme le rite funéraire que j’évoquais… mais aussi et surtout via les petites histoires qu’on peut croiser de ci de là. Ces petites histoires coupent complétement le rythme du jeu – vous stoppez tout ce que vous faites pour lire pendant cinq à dix minutes une histoire écrite mise en scène de manière très minimalistes – ce qui est certes maladroit mais on excuse cette maladresse assez vite quand on voit la qualité de ces histoires, souvent riches en éventements choquants, voire tragiques.
En fait c’est débile mais Lost Odyssey c’est un jeu que je peux pas continuer maintenant à cause de ma stupide streak des succès: je veux au moins un succès par jour et les succès dans Lost Odyssey… demandent pas mal de temps de jeu et n’arrivent pas régulièrement. Genre là j’ai fini le CD1 je sais que mon prochain succès il arrivera pas avant la fin du CD2… donc dans dix / vingt heures de jeu. Je m’y remettrais vraiment quand cette situation se sera apaisée. Parce que le jeu le mérite et m’y être un peu remis me l’a confirmé.
PS: Ca m’éclate toujours de savoir qu’il est sorti en Europe le même jour que Persona 3, c’est à dire le 29 Février 2008. Un peu de mal à me dire que c’est deux jeux d’une « même époque. »
Project CARS 2
Après GRID j’en voulais toujours plus niveaux tuture. Alors j’ai craqué: j’ai chopé Project CARS 2. Je savais très bien dans quoi je m’engageais, j’avais déjà joué au premier, donc je savais que les Projects CARS c’était des jeux ULTRA EXIGEANTS. Des pures SIMULATIONS. Ici pas d’arcade: le fun tu le trouves que dans le plaisir de faire un tour sans sortir de la piste.
Donc, oui, même avec le maximum d’aides pour noobs (ABS, assistance de direction, assitance de freinage), CARS 2 ça demande de la patience. Heureusement, les CARS c’est aussi des jeux ultra customisables où tu peux gérer tout de A à Z: le nombre de tours, la météo, l’heure et la minute du départ, la difficulté de l’IA, le nombre de voitures, l’agressivité de la dite IA… C’est des jeux pour des mecs comme moi, qui veulent faire « comme dans la vraie vie », s’imaginer une vie parallèle de grand pilote, et se faire des défis exigeants qui ne parleront qu’à eux même. Et là ou vous voyez je faisais la gueule à GRID sur son choix rachitique de circuit, CARS 2 c’est tout l’inverse: énormément de circuits mais en plus beaucoup de choix « uniques », de circuits qu’on ne trouve que dans CARS ! La présence du circuit original de Spa, du circuit de Rouen les Essarts, du Dubai Autosport… pas mal de bonnes surprises, et dans l’immense mode carrière on ne passe finalement qu’un temps limité à croiser des circuits qu’on a déjà pratiqué. C’est pas mal.
Le seul truc que je comprends pas du jeu c’est que ok, il cherche la simu à tout prix, mais il inclus aussi des modes de jeu un peu étranges. Ainsi on peut faire du rallycross dans le jeu… mais le gameplay très exigeant ne semble pas être adapté à ça ! Bizarre idée.
Donc voilà, j’ai passé une petite semaine sur CARS, le temps de débloquer pas mal de succès, j’y ai pris plus de plaisirs que j’aurais cru, même si j’avoue avoir mis les aides au maximum et avoir joué avec une IA très faiblarde pour éviter pas mal de frustration tant certains véhicules restent très difficiles à manier (j’aurais ainsi passer l’intégralité d’une course à Rouen les Essarts à visiter les bacs à sable, excellent tpour tout le monde.) Je le conseille évidemment à ceux qui cherchent de la méga simulation même si honnêtement je ne sais pas ce que ça vaut concrètement par rapport à des rfactor and co. En tout cas sur console, c’est le mieux qu’on peut faire dans le genre. Et maintenant je suis même un peu excité parce que je sais que le studio derrière ce jeu va bosser sur les jeux de F1 de Codemasters et j’ai très hâte de voir ce que de tels passionnés peuvent apporter à la franchise.
Soldats Inconnus: Mémoires de la Grande Guerre
Beaucoup de jeux de guerre, effectivement. Eh, nous sommes en guerre, oui ou merde ? Le jeu d’Ubisoft, produit en coopération avec pas mal d’organisations liées au centenaire de 14-18, que j’avais commencé en 2017… et donc terminé en 2020. Comme Wolfenstein, j’avais lâché à la moitié du jeu à l’époque. Pas d’excuses.
En vrai, j’ai presque rien à dire sur le jeu. C’est une sorte de puzzle game où faut avancer dans des tableaux en trouvant les objets nécessaires. Rien de bien compliqué d’un point de vue gameplay. C’est surtout son enrobage qui va nous intéresser: un style BD incroyablement joli pour le visuel, une bande originale inspirée pour le son et, évidemment, une histoire ayant pour ambition de raconter la première guerre mondiale par le point de vue de cinq personnages « sans importance » dans ce grand conflit: un quinquagénaire français mobilisé de force, un jeune soldat allemande, une infirmière française, un volontaire américaine et un ptit chien de secours. L’interêt sera donc de voir ces personnages « normaux » évoluer dans les décors affreux de ce conflit monstrueux. Il y’a une fonction pédagogique claire et qui fonctionne – on récolte par exemple des objets du quotidien qui sont accompagnés de petites notes pour expliquer comment se déroulait la vie sur les deux fronts et ce que ces objets apportaient.
Maintenant, le jeu est pas d’un fun absolu à jouer (je pense pas que c’était forcément le but) donc on fait pas mal de choses un peu par automatisme, sans vraiment s’impliquer… ou en ruminant quand on doit récuperer pour la 300e fois un foutu levier pour avancer. Mais l’histoire du jeu sait nous récompenser, et la fin du jeu est l’une des plus émouvantes que j’ai pu voir dans un jeu vidéo depuis très longtemps. A elle seule, elle me laissera un souvenir plus que positif du jeu. C’est pas mal !
Streets of Rage 4
Ah, pile quand je commence ce paragraphe, Tsumugi me passe « They’re BACK », l’excellent thème du premier niveau du jeu. Ce petit violon à partir de 1mn30, il fait tellement de bien là où il passe, hmmm.
Alors déjà effectivement dès son annonce j’étais un peu chaud parce que je gardais, comme beaucoup de trentenaires, un souvenir ému de mes parties de Streets of Rage chez des potes, et j’avais enfin de revivre ça. Je trouvais le style visuel canon et je savais qu’avec les mecs de Dotemu aux commandes, je pouvais avoir confiance. Bonus: le jeu était annoncé pour être dispo dès sa sortie dans le Game Pass. Inutile donc de vous dire que tous les voyants étaient au vert.
Constat: ARGH JE SUIS PAS BON A CE GENRE DE JEU.
J’ai fini le jeu avec Blaze… en Facile… mais en galérant quand même pas mal. Je me demande si c’était une bonne idée de faire le jeu avec Blaze, parce que quand j’ai testé Cherry après, j’ai trouvé le personnage bien plus simple à jouer. Mais, eh, c’est la difficulté de l’époque retranscrit à aujourd’hui ! Les boss sont sans pitié, le moindre péon peut faire très mal, y’a CES CONNARDS AVEC DES COUTEAUX qui te piquent plus vite que des moustiques japonais, non vraiment c’est le genre de jeu où t’as interêt, surtout si tu joues en solo, à être concentré à 100% et à te laisser porter. Pour le « fun », j’avais testé le premier niveau en Mania (difficulté maximale) et je m’étais surpris à trouver le jeu certes plus difficile mais… moins dur à jouer ? Comme si le fait que tu étais attaqué en permanence faisait que jamais je baissais ma garde et que j’étais donc, dans l’ensemble, bien plus concentré ?
En tout cas le jeu me paraître vraiment être une réussite totale dans ce qu’il comprends, même si je suis trop nul pour vraiment le poncer. Il est BEAU, les musiques DEFONCENT, le gameplay est soigné avec ce qu’il faut en terme d’équilibre exigence/permissivité pour ne pas trop frustré, y’a une vraie bonne variété d’environnements et d’ennemis affrontés, le jeu est plutôt généreux et a le bon goût de mettre son fanservice « en option » (les musiques rétro sont cachés dans un menu, et les personnages rétro sont du pur bonus à débloquer) le rendant plaisant sans être envahissant. C’est en somme un peu un exemple à suivre en matière de « relance » de licence. De comment faire du bon dans les vieux pots.
De manière rigolote, Streets of Rage 4 couplé à Sonic Mania ça confirme d’ailleurs que SEGA devrait arrêter de toucher à ses licences « de l’âge d’or » et tout laisser à des gars passionnés et talentueux. Et croyez bien que je suis le premier à reconnaître que ça me fait chier de voir l’occident écraser le Japon sur ce point !
Total Extreme Warfare 2020
Vous vous souvenez quand j’ai passé une année entière sur un jeu de simulation de fédération de catch, Total Extreme Warfare 2013 ? Un jeu si sobre visuellement que même Football Manager le trouverait trop austère ? Bon bah la version 2020, enfin la démo de la version 2020, est sorti pendant le confinement, lol. J’avais fait l’impasse sur la version précédente, 2016, parce que de manière inexplicable il tournait pas sur son PC (question de réglages chelous, le jeu est customisé pour tourner sur des Windows américains et galère tout ailleurs.) Bon bah 2020 non seulement c’est une refonte totale du jeu (le moteur a été repris à zéro, et énormément d’options ont été rajoutées) mais en plus il tourne parfaitement sur mon PC.
HEUREUSEMENT y’a que la version démo pour l’instant, celle-ci est limitée à deux mois de jeu ingame, donc je peux pas trop poncer plus loin. Mais je suis à deux doigts de craquer, de rechoper un mod qui réplique le monde du catch tel qu’il était en 2004, et me relancer dans la création d’une nouvelle super-fédération capable de rivaliser avec la WWE d’ici 2010. Je suis à quelques doigts du drame, donc. Ca reste un jeu austère, dans lequel il est extrêmement difficile de se retrouver tant les menus fourmillent, où faut surveiller tous les détails et où gérer la WWE est du coup un pur cauchemar (TROIS SHOWS PAR SEMAINE, DES CENTAINES DE CONTRATS A GERER.) C’est un jeu pour méga nerd, une boîte à jouets qui te demande de résoudre une équation pour chaque utilisation, mais c’est le genre de merde sur lequel je peux laisser éclater ma totale créativité. Je lance le jeu, je me met un podcast en fond ou une série sur l’écran et hop c’est parti.
Pfff j’en ai déjà marre de moi.
The Witcher III Wild Hunt
Aie aie aie aie. Cent heures en trois semaines.
En 2015 j’avais testé The Witcher II: j’avais trouvé ça pas mal mais si le jeu avait un chouette univers et une intrigue ultra politique pas déplaisante, c’était aussi un jeu souvent austère, assez raide, pas spécialement plaisant à jouer. Ca m’avait pas spécialement « chauffé » pour le 3, malgré le fait que TOUT LE MONDE était à fond dessus. On avait beau me dire que y’avait un fossé entre le deux et le trois, que c’était limite pas les mêmes jeux, je restais pas forcément chaud à l’idée de m’y engager.
Puis bon, me voilà fin avril, j’ai fini la majorité de mon backlog, et j’étais en train tranquillement de me dire « eh, je vais pouvoir me lancer dans un GROS JEU. » Bon bah, nous y voilà. The Witcher 3.
Comment dire ? C’est effectivement proprement excellent. Je peux déjà dire que c’est un de mes jeux favoris de cette génération. Ouais comme ça, à chaud, alors que j’ai fini l’intrigue principale que y’a quelques heures. Et le pire c’est que la fin de cette intrigue m’a pas forcément mis une claque: elle est très sympa mais on va dire que The Witcher 3 est un jeu qui possède une première moitié proprement exceptionnelle que sa seconde moitié peine à égaler. En gros toute la partie Velen/Novigrad est incroyable, dès qu’on arrive à Skellige et à Kaer Morhen, le jeu redevient un « simple » blockbuster RPG mais, écoutez, ça reste pas déplaisant.
Je sais que je vais faire mon gros connard de weeb mais j’ai toujours eu un souci avec les RPG occidentaux: l’absence de « vrais protagonistes. » Genre ok vous bavez tous sur les Elder Scrolls mais moi c’est des jeux dans lequel j’ai jamais réussi à m’immerger parce que le fait qu’on joue un pur avatar « qui peut être n’importe qui et n’importe quoi » ça me saoule un peu. C’est un héritage du jeu de rôle qui me plaît pas dans le jeu vidéo. Je vois son interêt mais je le partage pas et faut que l’univers soit ULTRA BON AUTOUR pour que j’accroche – salut Fallout, par exemple. Pas étonnant du coup que avant Witcher 3 mon RPG occidental favori c’était Alpha Protocol qui avait un protagoniste « clair », un héros que certes tu pouvais modeler en fonction de tes actions mais un héros avec un passé clair et une place claire dans ce monde. Là dans The Witcher 3, bam, t’es Geralt de Riv et Geralt de Riv il arrive avec ses six livres et ses deux jeux de passés donc tu peux pas en faire ce que tu veux.
Et moi, damn, je kiffe ça. Je kiffe jouer Geralt de Riv. Je kiffe m’approprier ce personnage et le jouer à ma sauce, le faire prendre la direction que je veux lui faire prendre. Il garde son caractère de base – prompt au sarcasme, haineux envers les portails, amoureux des plaisirs de la chair -, il sera jamais trop out of character, y’a donc des limites claires, mais ça empêche pas une vraie liberté. C’est cette liberté « limitée » dans l’interprétation que je kiffe, qui permet de s’en donner à coeur joie sans pour autant sacrifier la cohérence du personnage, sa place dans l’intrigue. Un personnage riche, bien écrit, développé ET en même temps que je peux interpréter comme je veux ? Le meilleur des deux mondes.
Mais y’a pas que Geralt qui défonce, le monde de Witcher 3 est passionnant. Appuyé par un univers littéraire richement décrit, tout semble cohérent, vivant. Au départ on est un peu noyé sous les noms barbares que, même si j’avais joué au II, j’avais eu le temps d’oublier en une demie décennie – Nilfgaard, Temeria, Radovid, Kaer Morhen, etc. Mais le jeu sait trouver les bonnes astuces pour te faire comprendre l’univers, te le présenter progressivement sans te noyer sous un lexique de cent pages. J’apprécie par exemple pas mal le fait que les trois/quatre premières heures de jeu tu les passes dans une « petite zone » où on va d’abord t’apprendre en priorité les bases du jeu et ce que tu vas concrètement faire pendant tout le reste de l’aventure (des quêtes, des potions, des contrats de sorceleur, du troc, de l’exploration), pendant cette période on va te donner deux ou trois infos de ci de là sur le contexte politique mais ce n’est qu’une fois sorti de cette zone que « la grande intrigue » se lance. A ce moment là tu sais déjà jouer donc tu peux te concentrer sur l’histoire, l’apprentissage de l’univers… si évidemment tu n’es pas déjà un lecteur de la saga ou un joueur fidèle des deux précédents volets, évidemment.
Je pourrais vraiment faire un article dans l’article pour Witcher 3 tant j’ai de choses à dire – c’est normal, cent heures de jeu en trois semaines, j’ai dit. Y’a des quêtes que j’ai trouvé incroyable, y’a aussi cette tendance à la morale « grise » (dans Witcher on passe souvent notre temps à faire « le moins pire des choix ») qui m’a un peu chagriné au début mais qu’une fois que je l’ai bien assimilée j’ai appris à l’accepter et m’a permis un comportement parfois sage et prudent sur des quêtes à la conclusion incertaine, y’a des personnages secondaires vraiment bien écrits (toute la quête autour du Baron Sanglant est passionnante et enchaîne les moments d’anthologie), y’a un bestiaire qui mêle parfaitement les grands classiques des mythologies d’Europe de l’Est avec des idées créatives neuves qui donnent le sentiment de revitaliser des créatures qui nous gavaient dans les RPG – c’était quand la dernière fois que j’ai eu une vraie excitation à combattre un dragon dans un jeu vidéo ?
Witcher 3 c’était des parties lancées à 20h qui se terminaient à 7h le lendemain matin. Le syndrome du « allez une dernière quête » qui se prolonge jusqu’au lever du soleil parce que soit la quête nous aura encore surpris par un rebondissement supplémentaire qui donne envie d’en voir plus, soit parce qu’en chemin on aura croisé encore plus de choses. Le meilleur du RPG occidental avec le meilleur du monde ouvert, où l’on a toujours quelque chose qu’on a envie de voir. Tu m’étonnes que les développeurs de Breath of the Wild ont cités ce jeu en inspiration ! Comme dans Breath of the Wild y’a des moments où je voyais un truc dans le décor et je me disais « y’a quoi là bas ? Allons y pour voir. » Et sur le chemin c’était l’aventure totale. Sauf qu’en plus de ce côté aventure, y’a dans Witcher ses quêtes, ses personnages, son univers, son glossaire. Tu creuses un peu, tu tombes sur un filon.
Le pire c’est que j’ai donc couvert tout Wild Hunt – l’intrigue principale – mais j’ai aussi fait le DLC Heart of Stone qui offre une petite aventure d’environ dix heures qui offre quelques quêtes originales (dont UN CASSE §§!!!§§) (j’adore les missions de casse dans les jeux vidéo) qui est rempli d’excellentes idées ! Et j’ai entamé le DLC final, Blood and Wine, qui se permet tranquilou d’offrir une toute nouvelle région aux antipodes des régions en guerre traversée dans Wild Hunt, un monde ensoleillé ou la paix règne… mais où les monstres n’oublient pas de prospérer. Changement total d’ambiance, les quelques quêtes que j’ai fait pour l’instant m’ont parues plus « drôles » mais pas moins passionnantes pour autant. Bref, hâte de m’y plonger à corps perdu mais POUR L’INSTANT je vais m’offrir une courte pause parce que, je vais pas vous mentir, c’était cent heures très intenses, et je risque peut-être un peu le gavage si je me lance dans un DLC qu’on m’annonce comme long de près de cinquante heures supplémentaires. Je me ferais ça cet été~
Vous l’avez compris, vous le saviez sans doute déjà depuis cinq ans: pfiou, The Witcher 3, quelle claque. Les défauts que je pourrais lui reprocher sont mineurs – par exemple je DETESTE le fait que si tu fais une quête avec cinq niveaux de plus que son niveau conseillé elle te rapporte plus d’exp parce que ça m’a couté très cher lors de mon arrivée à Skellige où je me suis retrouvé avec la moitié des quêtes « qui valaient plus rien » et c’est rageant parce que l’exp est rare dans ce jeu, et ultra précieuse. Certains reprochent également au jeu son style de combat un peu raide mais moi j’ai jamais eu de souci à contrôler Geralt en combat, juste eu quelques rages quand je combattais des ennemis volants sur des falaises et qu’à cause de mauvaises roulades je finissais par faire des chutes fatales. Et, bon, ok, tu sens que c’est un jeu prévu pour un clavier à la base parce que à la manette tu passes ton temps en plein combat à faire des aller-retours dans les menus pour chercher des potions ou des huiles. Enfin, comme je l’ai dit plus tôt, le jeu est tellement EXCELLENT pendant toute la partie Velen/Novigrad que la fin du jeu, plus « classique », est un peu décevante. Mais damn à part ça c’est carton plein. La musique défonce aussi ! Et putain, ouais techniquement, C’EST BEAU ! Y’a des levers de soleil sur les marais boueux, t’es là tu les regardes, damn, c’est de la poésie.
Bref je parle je parle, on est encore là pour 100h si je continue donc je vais abréger et stopper ici. Vous aurez compris que j’ai ultra kiffé The Witcher 3. Maintenant du coup je suis dans la merde parce que ça veut aussi dire que je viens de commander mon billet pour le train de la hype autour de Cyberpunk et que je vais être déçu comme tout le monde du voyage. Mais, merde, moi qui me retrouve à ULTRA KIFFER un RPG OCCIDENTAL d’HEROIC FANTASY, le tour de force il est gargantuesque.
Rare Replay
Lol vous avez compris que les succès Xbox sont PRIMORDIAUX pour moi durant tout ce mois donc pourquoi ne pas commencer LE JEU QUI CONTIENT 200 SUCCES ET 4000 POINTS DE GAMERSCORE ? En vrai je suis un gamin qui a grandi avec une Nintendo 64 et qui a donc été marqué au fer rouge par le logo Rareware – Perfect Dark et Banjo Kazooie sont toujours dans mon top 10 personnel. Donc en vrai c’était qu’une question de temps avant que je chope Rare Replay. Le côté « y’a 200 succès » m’avait toujours effrayé, du coup, parce que ça voulait dire « niquer son taux de complétion. »
Bon, très rapidement: j’ai fini un tiers des jeux de la compile pour l’instant. Vous le savez sans doute déjà y’a pas mal de jeux ZX Spectrum / NES qui sont un peu négligeables. Je pourrais dédier un paragraphe entier à Solar Jetman, par exemple, mais je m’endormirais avant de le finir tant y’a rien à dire. On va juste dire que l’exercice de lancer un vieux jeu et de le poncer en écoutant de la musique est plutôt cool, et marche bien sur les rogue like du genre Atic Atac ou Sabreman. Je savais aussi que Jetpac était le premier jeu de Rare et qu’il avait été un méga succès qui avait permis à la société de se lancer et de devenir ce qu’elle est devenue, mais y jouer m’a permis de voir pourquoi ça a marché. Genre pour un jeu de 1982 c’est… plutôt plaisant.
Puis c’est aussi parfois un peu un crève coeur ce genre de compile. Par exemple j’étais content, j’avais enfin un moyen de jouer à Jet Force Gemini ! Le pire c’est que j’ai la cartouche chez moi, que j’y avais joué 1h sur ma Nintendo 64, mais que j’en ai à part ça aucun souvenir. Bon bah en y jouant enfin, wah quel calvaire. Je sais pas si c’est du à la disposition catastrophique des touches sur la manette de Xbox ou si c’était déjà zarb à jouer sur manette N64 (faut que je ressorte ma console et la collec de la cave pour vérifier, haha) mais le jeu est pénible à jouer, vaguement inmaniable, ce qui est dommage parce que les ennemis ont eux aucune pitié. Donc j’avais commencé le jeu en mode grosse hype, je suis vite tombé de haut, oups.
Pour finir, par contre, j’aime beaucoup l’enrobage du jeu – les menus sont un plaisir à parcourir (même si chez moi ils ont tendance… à ramer !?) (mais ma Xbox One est sur les genoux sur un peu tout ça me stresse pas mal), le côté « muséification » est vraiment réussi et toutes les petites vidéos bonus sont vraiment pas mal, remplies de vraies bonnes infos. Ca n’excuse pas l’existence de Perfect Dark Zéro pour autant, hein, mais le making of par exemple est pas inintéressant. Je rêverais de voir un tel niveau de jeu-musée sur d’autres studios – genre un Treasure Replay par exemple ou, imaginez dans dix ans un Platinum Games Collection.
Mon seul regret, évidemment, c’est l’absence de jeux liés à des grosses licences. Il manque dans la compile d’un « vrai » jeu de course, et ça aurait été le moment idéal pour remettre Mickey Speedway USA sur le devant de la scène. Idem pour les jeux WWF de la NES, le jeu « officiel » Beetlejuice, Battletoads & Double Dragon.. Mais aussi la totalité des jeux Game Boy Advance de Rare (genre pas de Banjo-Pilot, aie aie) et, évidemment, les jeux Donkey Kong et GoldenEye. Pourquoi mettre le plus mauvais Killer Instinct ? Bref, TLDR – les licences c’est le démon :(.
Blast Corps
Bon en vrai, pour conclure, autant conclure avec le seul jeu Rare Replay sur lequel j’ai quelque chose à dire ! Là pareil, c’est un jeu Nintendo 64 sur lequel j’avais fait l’impasse pendant ma jeunesse, entre temps j’ai pris conscience de son existence, je savais que c’était un jeu un peu culte, et Rare Replay était pour moi le moment parfait pour enfin y jouer dans des conditions optimales (manette Xbox, lifting graphique, succès à débloquer.)
Constat: eh c’est pas mal ! Evidemment frustrant parce que c’est un jeu qui a vingt trois ans dans les pattes mais j’ai pris vraiment du plaisir à y jouer. Faut dire que le concept de base est franchement jouissif: on doit escorter un camion à travers des environnements divers et variés, ce camion est obligé d’aller en ligne droite et explose au moindre contact, du coup avec l’aide de différents véhicules on doit DETRUIRE tous les bâtiments sur son chemin. Un jeu de démolition, donc, et rien que ça ça satisfait quelques besoins primaires. Vous savez ce moment où quand vous êtes gamin vous faites un chateau de sable juste pour sauter dessus une fois qu’il est fini ? Ce genre de besoin primaire.
Et donc du coup pour tout détruire on a plusieurs véhicules, qui changent selon la mission: un bulldozer tout simple (si efficace que je me demande pourquoi l’agence le fout pas de base sur 75% des missions mais écoutez je suis pas à leur place), des robots géants, un camion avec des pompes hydrauliques qui peuvent détruire sur le côté ou, bien évidemment, el famoso Backlash, un camion qui ne peut détruire que ce qu’il touche… avec son arrière. Donc pour détruire un bâtiment avec le Backlash tu dois déraper et toucher / détruire les bâtiments tout en driftant. Et autant vous le dire, c’est un calvaire, qui est la source des missions les plus frustrantes du jeu. Ok c’est jouissif quand tu détruis une barre de vieux HLM abandonnés en un seul dérapage mais vu que tu réussis à le faire une fois sur cinq, c’est un plaisir aussi intense que rare.
Beaucoup de missions bonus, pas mal de médailles à débloquer, un mode time trial: le jeu est très riche, mais j’ai quand même réussi à le compléter à 100% en une douzaine d’heures. Je me demande si j’aurais réussi à le finir aussi vite en étant gamin ? En même temps j’avais accès immédiat aux soluces du jeu (pour 2/3 maps avec des bâtiments bien planqués c’était nécessaire) ce qui aide pas mal, mais ne m’a pas empêché de faire parler les skills pour tout ce qui était médaille d’or chronométrée et temps de feu sur les time trials. Bref, j’en suis sorti plus confiant envers moi même, convaincu que je n’étais pas un si mauvais joueur que ça, que je devais avoir plus de foi en moi même.
Bon puis après j’ai relancé Streets of Rage, je me suis fait humilier par un connard avec un couteau, l’heure de grâce était terminée.
Tant pis.
Et c’est là dessus qu’on peut clôturer ce long article récapitulatif de mes jeux du confinement. Publié à 7h40 un dimanche matin, oui, voilà. C’est sans doute une première. Moi de mon temps, avant le confinement, si j’étais levé à 7h40 un dimanche matin c’est parce que je sortais de Nocturne Epitanime….
Mais là je parle de conventions donc je parle d’un temps que les moins de 123 ans ne peuvent plus connaître….