Mangas & Animes

Un an d’anime ~ 2020

Allez, nous voilà aux portes du mois de décembre, ce qui signifie la fin probable et prévisible de l’année 2020. Ce qui va aussi ouvrir la porte à de très nombreux bilans annuels sur l’Internet mondial, bilans annuels qui vont sans doute être majoritairement du genre « on va essayer de trouver le positif dans 2020 mais, écoutez, c’est pas forcément gagné. » Bon courage à tous ceux qui vont emprunter ce très difficile chemin !

Car moi de mon côté, pour la quatorzième fois depuis 2007, je m’attaque à mon bilan annuel animé ! Le concept, vous commencez à le connaître: je prends les douze mois de l’année et à chaque mois j’attribue un animé que j’ai visionné durant le mois en question et qui m’a particulièrement marqué. Le terme « marqué » est évidemment plutôt vague, ce n’est pas forcément la sélection des meilleurs animés que j’ai pu voir même si, en général, je me débrouille quand même un peu pour que mes coups de coeurs et les excellents animes se retrouvent dans ce bilan.

Une année 2020, sinon, qui est évidemment un peu moins fournie que les deux années précédentes: vous savez que la majorité des séries animées, je les mate dans les transports ou à la pause déjeuner au taf donc autant vous dire que cette année avec le télétravail qui a rempli neuf mois de ma vie je suis dans une position où ma consommation a chutée. Mais rien de grave, rassurez-vous, car y’a quand même eu beaucoup de séries vues et y’a de quoi papoter !

L’image rituelle (qui fait référence à un meme de 2008 qui a donc tendance à un peu vieillir) étant postée, temps d’entamer ce petit bilan pour cette année zarb !


Décembre 2019

Machikado Mazoku

Est-ce que vous aussi, parfois, il vous arrive de pas avoir envie de finir une série ? Non je ne vous parle pas de la dropper ou de la laisser tomber, mais juste de vous dire « ah, merde, le prochain épisode est le dernier, j’en aurais plus en réserve plus tard. »

Bon bah ça fait six mois, en gros depuis le début de la pandémie, que j’ai l’épisode 12 de Machikado Mazoku dans un coin mais que j’ose pas le lancer parce que je veux pas finir la série. Entre temps, ils ont eu le temps d’annoncer une saison 2 mais rien à faire je me garde ce douzième épisode pour quand ça ira mal et que j’aurais besoin de fun dans ma vie. Car Machikado Mazoku est une série rayonnante, une sorte de soleil dont tu aurais bien besoin après vingt jours de pluie.

Racontant la rencontre un peu bizarre entre une démone malchanceuse et une magical girl très professionnelle, la série va surtout bénéficier d’une mise en scène et d’un rythme effréné, où les gags s’enchaînent à vitesse grand V. Mais ici pas de sortie de route, pas de moment où on frôle l’accident, car ça tient la route comme une F1 dans la Parabolique de Monza. Rajoutez à cela des actrices en roue libre (Konomi Kohara en Shamiko est LE choix de casting le plus astucieux de 2019), une grande variété dans les gags et les situations, et une relation absolument adorable de « rivalité » entre les deux héroïnes, et vous avez un porteur positif à la très très bonne humeur, certainement une des comédies les mieux ciselées de ces dernières années.

Les années précédentes, en Décembre:


Janvier 2020

Keep your hands off Eizouken!

Contrairement à des milieux comme le catch, le cinéma hollywoodien ou la littérature française, l’animation est un milieu qui parle finalement peu d’elle-même, et déjà à l’époque de sa sortie une série comme Shirobako nous avait fait un bien fou dans sa manière de nous présenter et nous expliquer comment était réalisé les choses qu’on aimait regarder. Eizouken prend de son côté enfin le relais et cette adaptation par Masaaki Yuasa d’un manga jusqu’alors complétement méconnu nous permet de suivre trois lycéennes déterminées à se lancer dans la création de leur propre animé. Ce qui finalement va servir d’excuse à nous expliquer les bases de comment un animé est produit, quels sont les rôles à tenir, quel travail ça représente, et à quoi il faut penser.

L’aspect malin de Eizouken c’est donc réussir à utiliser ces trois filles et l’univers un peu cinglé qui tourne autour d’elles pour nous expliquer de manière simple comment fonctionne des studios avec une centaine de staffs. Quand dans un épisode, une association de commerçant veulent commander au club un animé promotionnel, cela fait écho aux offices de tourisme qui viennent aujourd’hui financer des animés entiers pour que ceux-ci mettent en avant leur région. Le système de comité de production est aussi expliqué, le rôle précis des producteurs, les responsabilités du réalisateur, l’équilibre difficile à trouver entre qualité et respect de la deadline, ou bien encore avec quelles astuces on peut réaliser de l’animation de qualité en trichant sur le nombre de cuts à réaliser.

Mais plus que cet aspect « explicatif » qui fonctionne du tonnere grâce au fait qu’il a baissé les échelles à taille humaine pour permettre une plus grande clarté, Eizouken est aussi une bonne vieille lettre d’amour à ce qu’est l’industrie de l’animation. Une industrie remplie de rêveurs et d’artistes, qui doivent certes tous concilier avec des impératifs clairs, mais qui peuvent de la pointe de leurs stylos ou de leurs souris créers des mondes entiers, les faire exister, leur insuffler vie. Eizouken trouve l’équilibre parfait et idéaliste entre nous montrer la réalité de cette industrie et ses aspects les plus beaux, les plus généreux, en l’occurence la beauté de ce qui est produit.

Il y’a même en bonus quelques développements personnels des personnages qui m’a sincèrement plu, comme l’arc de Tsubame. En somme, la série est une sincère réussite, dont le seul défaut est peut-être d’atteindre son apogée autour de l’épisode 8, le faisant suivre par un petit arc très bien réalisé mais pas aussi fort émotionnellement que celui-ci. Mais là, on est en flagrant délit de chipotage.

Les années précédentes, en Janvier:


Février

Le fruit de la Grisaia

J’ai vu plein de trucs super bien en février, genre Girls Last Tour ou Kids on the Slope par exemple, mais rien à faire mon souvenir le plus marquant de ce dernier mois avant la fin du monde restera mon visionnage effrêné de l’adaptation animée du visual novel Le Fruit de la Grisaia. Une série qui est très clairement à l’animation japonaise ce que le Sundae au Nutella de Burger King est à la gastronomie: un truc gras, sucré, coloré, attirant mais qui te fout une petite nausée quand tu arrives sur la fin.

Faut dire le concept il est un peu couillon: le héros est un jeune assassin prodige qui se retrouve affecté à un lycée super moderne… ou y’a que cinq autres élèves, cinq jeunes filles au passé et au caractère fort étrange. Avec qui il va développer assez rapidement DES TENSIONS SEXUELLES DE OUF. Oh, et des dramas assez dingues parce que chaque héroïne a vraiment un passé très très merdique.

Grisaia ça se boit donc comme du petit lait: c’est rythmé de manière dynamique, les personnages sont abusés et comme l’écriture n’est pas dépourvu de la moindre once de nuance ou de subtilité, tu t’enchaînes tout sans trop réfléchir ce qui est pas mal durant les sombres nuits d’hiver.

Bon puis après arrive l’arc final, celui dédié à Amane, et là soudainement ça devient plus drôle du tout, ça parle délire de lycéennes perdues dans la forêt avec option cannibalisme, dysantrie et asticots qui sortent des plaies, donc c’est là que le vomi est pas très loin parce que c’est effectivement pas les épisodes les plus facile à regarder que j’ai pu croiser dans ma vie d’otaku. Donc oui on est attiré au départ par ces promesses de dramas impliquant quelques bonnasses à gros seins, et on finit la gueule en sang dans le caniveau à se demander pourquoi le monde c’est de la merde, c’est le petit effet Grisaia. C’est… une expérience. Pas la plus subtile au monde, pas la plus mature, mais une expérience marquante, quoi qu’il en soit.

Les années précédentes, en Février:


Mars

Sound! Euphonium: Chikai no Finale

Peut-on raconter la seconde année de lycée de Kumiko en un film de deux heures quand la première avait nécessité deux saisons de 13 épisodes ? Pas la peine de répondre à cette question, je l’ai écrite de telle manière à ce que vous répondiez exactement ce que je veux que vous répondiez. Ce qui n’est pas très honnête de ma part puisque techniquement c’est une question assez fausse puisque Liz & l’Oiseau Bleu prenait également place durant cette seconde année. Et les deux films se complètent effectivement, ouf.

Enfin bon, cela étant dit, Chikai no Finale me laisse finalement avec une once de déception dans l’esprit parce que justement en deux heures il tente de raconter beaucoup trop de choses, au point qu’il s’éparpille et se perd. Que ce soit la vie romantique de Kumiko, sa relation compliquée avec la démoniaque Kanade, ou les efforts faits par le club pour tenter d’offrir à leurs troisièmes années une récompense pour avoir survécu aux dramas précédents, on passe sans cesse du coq à l’âne. Là ou Liz & l’Oiseau Bleu avait une narration qui tenait sur une gestion magistrale du temps et de l’espace, Chikai no Finale part dans toutes les directions, tous les lieux, toutes les ellipses.

Ca reste très solide, entendons nous bien: l’aspect visuel est encore une fois à couper le souffle et on nous offre à la fin du film le désormais habituel concert de conclusion qui est juste là pour nous foutre un uppercut dans la machoîre de nos émotions. Et l’ajout d’un personnage comme celui de Kanade est vraiment bienvenu au sein de l’univers de la série, offrant à Kumiko une nouvelle relation ambigue qui va lui permettre d’asseoir un peu plus au sein du club un statut de leader force tranquille qu’on apprécie voir.

Reste que à cause de son rythme effrêné décidement peu adapté à l’esprit de Euphonium ce Chikai no Finale et ce qu’il nous raconte aurait franchement gagné à être… une série.

Les années précédentes, en Mars:


Avril

Kakushigoto

Qui est contre une belle histoire d’amour paternel ? Pas moi en tout cas, c’est mes mythes favoris !

Bref, temps d’enfin remettre du Koji Kumeta sur ce blog, ce qui avait pas été fait depuis Joshiraku (qui me manque.) Et ça tombe bien parce que c’est peut-être son oeuvre la plus accessible, se concentrant cette fois sur une histoire simple (« un papa mangaka veut cacher à sa fille qu’il dessine des mangas coquins-crétins »), histoire qui va pas trop se barrer en couilles et alterner des beaux moments de complicités familiales avec des intenses moments de RAGE où le héros va mettre en avant tous les aspects les plus pourris de la vie de mangaka. Faut dire qu’il est pas aidé le pauvre, il a sans doute le pire éditeur du monde.

Aussi beau que mordant, avec une mise en scène sobre, aux antipodes des expérimentations constantes d’un Sayonara Zetsubou Sensei ou de la fureur hystérique d’un Joshiraku, Kakushigoto donne presque le sentiment d’être une version chill des succès précédents de Kumeta. C’est en tout cas un visionnage efficace et une des comédies les plus bienvenues du printemps dernier.

Les années précédentes, en Avril:


Mai

Princess Connect Re:Dive

J’avais dédié un article assez large, en juillet dernier, sur les comédies du printemps et j’y revenais déjà, de manière détaillées, sur les qualités surprenantes de ce Princess Connect Re:Dive. Encore une fois une série dont je n’attendais rien, adaptation d’un jeu mobile certes joli mais pas forcément transcendant, qui tenait surtout sur la promesse de nous offrir des dizaines de waifus supplémentaires, dans un monde où l’homme moderne doit pourtant déjà gérer le problème d’avoir trop de waifus. Regardez, moi, j’en ai au moins dix, c’était quand même plus facile à l’époque où je ne vouais un culte qu’à Ranka Lee, je vous jure.

Blague à part, le fait qu’on retrouve à la réalisation de ce Princess Connect un certain Takaomi Nakasaki, réalisateur d’un certain KonoSuba, est peut-être la meilleure chose qu’il a pu arriver à cet animé qui s’est directement équipé d’un coup de punch supplémentaire très bienvenu. Comme dans KonoSuba, Princess Connect va dès lors se poser comme une comédie qui va tout miser sur l’expressivité de ses personnages, avec un timing comique habilement maîtrisé comme cerise sur le gâteau. Comme KonoSuba, Princess Connect c’est des blagues qui, sur le papier, ne sont pas forcément à mourir de rire mais qui grâce aux efforts portés sur l’aspect visuel et sur la mise en scène devient soudainement irrésistible. Ce qui est d’autant mieux venu que contrairement à KonoSuba toute l’ambiance semble clairement beaucoup plus bienvaillante, avec une team de héros soudés qui se tiennent par les épaules et font ensemble de leur mieux.

Si ce ne sera pas la série de l’année, loin de là, Princess Connect reste un rappel bienvenu des bienfaits d’une animation travaillée et du bien fou que fait des personnages expressifs au sein d’une comédie.

Les années précédentes, en Mai:


Juin

Kaguya-sama: Love is War – saison 2

Et si ma série favorite de 2020 était… une seconde saison ? Bon bah oui, c’st Kaguya-sama 2.

Je vais essayer d’être concis parce que mine de rien on va retrouver beaucoup de points positifs déjà avancés dans le bilan de l’an dernier au moment d’évoquer la première saison. Ainsi, l’écriture est toujours aussi irrésistible, et les combats de GROCERVO entre nos deux héros transis d’amour sont toujours à mourir de rire. Mais la force de cette seconde saison est de continuer à parfois s’aventurer dans des terrains beaucoup plus sérieux, avec entre autres un épisodes incroyable qui s’intéresse au sujet du harcélement scolaire et le fait avec beauté et justesse, nous faisant lâcher une larme dans une série où deux épisodes plus tôt, Kaguya était omnubilée par le fait de savoir si Miyuki portait des boxers ou pas.

Mais la vraie réussite de Kaguya-sama 2 c’est que non seulement le manga d’origine est un manga qui s’améliore constamment à chaque chapitre mais en plus l’adaptation animée… s’améliore aussi constamment. La mise en scène de la saison 1 était déjà finement huilée, mais celle de cette saison 2 va encore plus loin, continue de peaufiner les petits délires visuels, de travailler à la miliseconde près son timing comique. Les personnages sont encore plus expressifs, les idées ne finissent pas d’affluer, et l’on est toujours épaté de voir jusqu’où le staff peut pousser et tester sans jamais contrevenir à l’esprit de la série.

Kaguya-sama 2 est donc une comédie hilarante, mais elle est aussi bien plus que ça. Inutile donc de vous dire que voir une troisième saison être annoncée pour l’an prochain me remplit de joie, surtout connaissant la qualité des arcs et chapitres qui vont y être adapté, ce qui me permet presque d’affirmer que vous pourrez sans doute vous attendre à revoir du Kaguya dans le bilan 2021, si tout va bien !

Les années précédentes, en Juin:


Juillet

Star Twinkle Precure: Hoshi no Uta ni Omoi wo Komete

Grosse présence dans ce bilan pour Konomi Kohara, entre la démone maladroite qui fait de son mieux de Machikado Mazoku, la secrétaire un peu trouble-fête de Kaguya-sama et la meilleure des Cure dans ce film Star Twinkle Precure qui m’a permis de passer une belle soirée d’été. Pour ceux qui suivent pas la riche histoire des films Precure, ceux-ci ont la particularité d’être intégralement en 3D depuis maintenant presque dix ans, permettant au studio Toei d’expérimenter en la matière de manière de plus en plus convaincante au fil des âges. Par exemple, pour les films Precure, ça donne des séries avec une esthétique 2D extrêmement travaillée, où la 3D est finalement quasi-invisible, et l’où on conserve les grands charmes de l’animation 2D: expressivité, mouvement, dynamisme, rythme.

Ce film Star Twinkle Precure est d’autant plus une joie que, pour le coup, il me semble véritablement cumuler les qualités de la série. Série qui était certes sympathique mais qui connaissait un gros ventre mou et, surtout, ne semblait pas quoi faire de trois des cinq de ses personnages principaux. Un problème que le film règle en ne s’intéressant pas une seule seconde à trois des cinq de ses personnages principaux, se concentrant quasi exclusivement sur la relation liant Hikaru à Lala, et les doutes que cette dernière traverse. C’est radical, mais ça fonctionne bien.

Tout cela pour dire, néanmoins, que le film se distingue surtout pour sa grande beauté. Si nous avons en début de film un superbe segment à Okinawa qui met magnifiquement en valeur la beauté de l’île japonaise, c’est bien le dernier quart d’heure en particulier qui va tout donner, avec des paysages spatiaux colorés, avec des jeux de lumière particulièrement travaillés. Le staff de chez Toei continue à se péter le cul un peu plus à chaque film et encore une fois ça paie de manière immédiate et je continuerais comme toujours d’être admiratif du travail effectué sur la franchise Precure en général. Je vois bien les cyniques qui sont là à dire « wah lol tout ce taf pour une série qui sert qu’à vendre des jouets à des petites filles » mais, justement, le fait qu’on gâte le public enfantin avec des oeuvres aussi bien produites devrait être réellement applaudi, pas méprisé et oublié par la quasi-totalité des gens dont l’opinion sur cette industrie ont un poids.

(D’autant que Precure est loin d’être déplaisant pour un public adulte mais ça, eh.)

Les années précédentes, en Juillet:


Août

Re:Zero saison 2

La première saison de Re:Zero était vraiment plaisante à regarder, mais se cassait un peu la trogne sur la fin car elle mettait de côté son concept initial pour devenir quelques instants une série d’aventure heroic-fantasy assez lambda. Du coup j’étais pas forcément ultra hype en attaquant cette très attendue seconde saison car quatre ans plus tard je n’avais plus en tête que cette conclusion maussade de la saison 1. Néanmoins j’ai une bonne nouvelle: non seulement cette seconde saison de Re:Zero retourne se concentrer sur les histoires de boucles temporelles que doit traverser le héros, mais en plus elle le fait avec une maestria qui continue de bénéficier des véritables points forts de la série.

Car même si Re:Zero est plus connu pour ses très chouettes waifus qui font le bonheur et la fortune des camgirls, reste néanmoins que la force de la première saison avait été dans la majeure partie son écriture, et la manière maligne dont l’auteur dépeignait un monde où tout avait une conséquence, et où le moindre élément mineur pouvait prendre une importance dramatique quelques épisodes plus tard. Et cette seconde saison joue énormément là dessus en se concentrant sur une seule boucle temporelle où tout devient un enjeu. Jamais notre héros ne s’est retrouvé autant dans le seum, et on y retrouve en tant que spectateur ce plaisir réel d’essayer de deviner comment il va pouvoir s’en sortir. Sauf que, évidemment, comme dans Umineko, plus notre héros progresse, plus le nombre d’obstacles augmente. Oups.

Au délà de l’intrigue, la série enchaîne également les scènes mémorables et des moments que j’attendais réellement. Un épisode est ainsi dédié au rapport que Subaru entretenait avec sa vie précédente, quelque chose qui me paraissait extrêmement nécessaire pour donner plus de profondeur et de corpulence au personnage, et comme en plus cet épisode est particulièrement émouvant, inutile de vous dire que c’est diablement efficace. On a également un énorme développement de l’univers des sorcières, avec entre autres l’apparition de Echidna, personnage au charisme dingue et qui suinte le mystère par toutes les pores de sa peau, certainement en même temps que son thé qui semble être la nouvelle boisson favorite des internautes. On a également un long passage sur le fait que Subaru doit affronter le fait que mourir est pas facile, d’autres personnages montrent leurs vraies couleurs, la majorité des personnages impliqués dans l’arc connaissent des développements réussis, choquants ou émouvants…

Bref, en douze épisodes, on a eu beaucoup de contenu, le tout dans un rythme haletant et effréné, avec quelques scènes-chocs de ci de là histoire de pas nous ménager. Ça fonctionne du tonnere, en somme, et j’ai hâte d’en reprendre une rasade début 2021.

Les années précédentes, en Août:


Septembre

Deca-dence

Yuzuru Tachikawa, le réalisateur de Mob Psycho et Death Parade, qui part sur un projet SF original, qui semble s’inspirer autant de Matrix que de l’Attaque des Titans ? Ok, je signe. Et effectivement Deca-dance fut un joli petit plaisir estival, qui s’amuse à alterner les ambiances en permanence, fournissant douze épisodes très variés, très généreux et portés par une intrigue extrêmement simple mais paradoxalement extrêmement dure à pitcher. Faut dire que quand la série balance un méga twist dès l’intro de l’épisode 2, personne n’est aidé !

Mais malgré ça, même si c’est fun, bien réalisé et que j’en ai un bon souvenir, ce n’est pas une série qui va m’inspirer à écrire de grands pavés alors passons directement à octobre, si vous le voulez bien.

Les années précédentes, en Septembre:


Octobre

Lupin III The First

Incroyable année cinéma pour moi puisque en 2020 j’aurais vu en salles (regarde ses notes) quatre films. Lupin III The First étant même le seul film vu durant la seconde moitié d’année. Le plaisir de mater un film avec un masque qui vient embuer tes lunettes de manière aléatoire toutes les dix minutes était, évidemment, difficile à trouver. La chance, cependant, c’est que Lupin III The First était suffisamment bonnard pour que ça en vaille le coup !

Ce qui va surtout nous intéresser ici est bien évidemment la 3D du film. On aurait pu craindre le pire au moment de l’annonce, bien habitué que nous étions à nos petits Lupins 2D, mais les premières séquences montrées sur Internet nous ont permis de vite retrouver la foi, et le film confirme l’optimisme qu’on est nombreux à avoir eu. C’est beau à en crever, c’est dynamique, la 3D permet aux personnes une ultra expressivité, ce qui est d’autant plus bienvenu que la 3D rend parfaitement hommage aux chara-designs originaux et les personnages sont parfaitement reconnaissables.

Alors rajoutez à ça une intrigue assez simple mais permettant d’amener un nombre généreux de scènes d’actions de très bonne qualité et vous avez un film extrêmement divertissant, qui pourrait même être un meilleur quatrième Indiana Jones que le véritable quatrième Indiana Jones.

Les années précédentes, en Octobre:


Novembre

Higurashi no Naku Koro ni Gou

Quand le projet avait été annoncé et semblait avoir été vendu comme un remake moderne de Higurashi, j’étais assez peu enthousiaste ! Certes, il y’avait ce petit plaisir de voir débarquer une oeuvre Higurashi qui pourrait parler à un autre public mais de l’autre j’ai été traumatisé par Kira et le fait que ce nouvel animé accompagne clairement un mobage m’a aussi convaincu que j’y toucherais pas une seule seconde car ça risquerait d’être très osef.

Et donc nous voilà fin novembre 2020 et j’en ai déjà marre d’attendre une semaine entre chaque épisode car Ryukishi07 NOUS A ENCORE EU. En effet, ce Higurashi joue une carte osée qui est celle de parler à deux publics complétement différents en même temps. D’un côté il raconte une nouvelle fois les événements horribles de Hinamizawa qui se sont déroulés durant le funeste juin de 1983 où tout le monde semble devenir fou et/ou mort, mais de l’autre il les raconte… avec des changements qui touchent à la strucutre meme du mystère d’Hinamizawa. Le spectateur néophyte ne voit pas les différences et se contente d’apprécier ces mystères qui s’étendent devant lui avec, comme toujours, la narration très particulière du titre. Par contre la personne qui a déjà l’expérience du VN ou de l’animé de 2006 est en train de devenir folle car y’a des choses QUI NE TOURNENT PAS ROND DU TOUT. Et du coup tout le monde se remet à théoriser comme si on était de retour, justement, en 2006.

C’est un coup de maître ! D’auatnt que l’oeil acéré remarquera que plus qu’un retour dans un Hinamizawa où les règles ont changées, y’a quelques indices qui commencent à laisser envisager que tout ça pourrait être lié à quelques éléments développés… à l’époque de Umineko. Qu’est-ce que je vous disait, on redevient fou, on se remet à beaucoup trop théoriser.

Faudra donc voir après le 26e épisode de ce nouvel arc questions qu’est-ce que Higurashi Gou aura réellement proposé. Pour l’instant, tout le monde navigue à l’aveugle, les nouveaux-venus comme les fans, ce qui est plutôt jubilatoire. L’autre bonne surprise d’ailleurs c’est que le studio Passione semble faire un taf honnête: si la série n’est clairement pas celle à la mise en scène la plus incroyable de 2020, l’effort sur les couleurs et le visuel, aidé par un chara-design made in Akio Watanabe qui passe étrangement crème, fait que c’est plaisant à regarder, et que l’on ne s’y ennuie pas une seule seconde.

Bref, me voilà en 2020 à me remettre dans le bain When They Cry comme si on était début 2010 à nouveau. Effectivement, Bernkastel avait raison quand elle disait qu’une histoire était faite pour être appréciée deux fois – une première fois pour l’apprécier en tant que spectateur, une deuxième fois pour la vider de ses tripes et l’apprécier en tant qu’analyste. Bon bah là je suis à la fois spectateur et analyse et autant vous dire que mon pop corn sent le foie.

Les années précédentes, en Novembre:


Mentions honorables

  • Hitsugi no Chaika – Après m’être enfilé les deux saisons en une semaine quelque part durant décembre 2019 et deux longs voyages en car entre Caen et Paris, je dois vous avouer avoir certes passé un moment sympathique mais ne plus avoir trop de souvenirs de la série.
  • Pokémon 2019 – J’avoue avoir tenté le coup pour cette nouvelle série, qui ouvrait sur un très beau premier épisode, mais vite avoir stoppé, faute d’attache envers le personnage de Gou.
  • Berserk (2016) – J’ai beaucoup de respect et d’affection pour le studio Millepensee après Teekyuu mais cette adaptation animée de Berserk est effectivement, relativement indigne, et je suis à peu près certain que le staff qui a bossé dessus a fait du mieux possible dans des conditions de productions sans doute nullissimes. C’est juste beaucoup trop moche et relativement mal rythmé :(.
  • Senki Zesshou Shinai Symphogear XV – Série gag sur l’univers de Symphogear, dernier fix avant qu’on nous retire la drogue de force. C’était… rigolo… (pleure)
  • Chihayafuru – Première saison vue durant les grèves des transports de début d’année, chaque épisode était un chouette moment, avec ce qui fait les qualités de l’oeuvre initiale, ce mélange toujours parfait entre sport, romance, troubles de l’adolescence, drame et humour.
Chihayafuru
  • Giant Killing – Presque dix ans que je devais mater le dernier match de la série, c’est enfin fait ! Toujours une série de sport très différente, très centrée sur l’aspect tactique et stratégique du football, avec un petit feeling Football Manager qui me déplaît pas (surtout quand le casting est fun à suivre.)
  • Kemono Michi – J’avais dédié un article à la série ! En gros: humour ultra répétitif (même si je trouve ça plus drole que KonoSuba grâce à la présence d’une vraie straightman en la personne de Aqua) mais plus la série parle de catch, plus elle est plaisante. Y’aurait-il un biais de ma part ?
  • Les Enfants du TempsArticle également disponible ! Visuellement c’est clairement un des plus beaux films d’animation jamais réalisés, mais c’est dommage que l’intrigue ne suit pas forcément, avec un rythme un peu cassé et quelques maladresses de ci de là.
  • Heya Camp – Le petit spin-off de Yurucamp… n’était pas froncièrement très intéressant, faisant plus office de brochure de tourisme que de vraie pastille comfy/comique qu’on aurait mérité avoir.
  • A Certain Scientific Railgun T – Je suis toujours en plein visionnage et entame à l’heure actuelle l’arc Dream Ranker mais toute la première partie était encore une fois un best of du meilleur de l’Indexverse: combats variés, vaste batterie de personnages bien utilisés, bon équilibre dans le ton, et protagonistes principaux très charismatique (je parle ici surtout bien sur de Misaki, hein.) Un vrai plaisir, pour le coup !
A Certain Scientific Railgun T
  • Magia Record – Damn, je l’ai presque oublié. Soit 2020 est interminable, soit ce spin-off de Madoka Magica n’était pas forcément très passionnant. Trop de personnages introduits à la truelle sur une intrigue qui aurait pu être sympa mais m’a semblée mal racontée. On se satisfera quand même du style visuel canon et du fait qu’avoir une série correcte est mieux que toutes nos attentes parce que je connais personne qui était réellement optimiste.
  • BOFURI: Je ne suis pas venue ici pour souffrir alors j’ai mis tous mes points en défense – Shin Oonuma sublime un light novel, épisode 20. Ici concept très couillon d’une joueuse qui pète involontairement la méta d’un MMORPG et ça marche du tonnerre grâce à une ambiance légère, une héroïne fun à suivre et un univers qui assume totalement la connerie du postulat. Une bonne surprise !
  • Je veux te voir en haut de l’affiche – Postulat qui est sur le papier pas mal glauque (« la fan d’une idol est très très très très très fan ») mais qui dans l’exécution marche étrangement mieux que prévu, faisant même preuve d’une chouette bienvaillance sur le monde des idols et sur leur fandom. Ca tournait un peu en rond sur la fin, hélàs.
  • Keijo!!!!!!!! – Vu pour Batoru, l’adaptation de ce manga que j’aime énormément et qui est en anime… relativement honnête. Là par exemple j’aurais adoré voir Shin Oonuma dessus.
  • Star Twinkle PrecureUn article a également été écrit dessus ! Pour faire simple: chouette univers, chouette style visuel, démarrage solide puis gros ventre mou dans le milieu de la série, heureusement sauvé par une série d’excellents derniers épisodes, offrant une conclusion d’une beauté indéniable.
BOFURI
  • Healin’ Good Precure – C’était sympa puis soudainement la série Precure qui avait une thématique médicale… a été ironiquement victime du COVID et s’est mangé un hiatus de deux mois. Ce hiatus a été fatal à mon visionnage et j’ai pas repris depuis :(.
  • Sengoku Collection – Une compilation de plein de petits épisodes centrés autour de versions féminines de grand héros du Sengoku projetées dans notre monde, chaque épisode rendant hommage à un film. C’est plutôt fun, même si évidemment un peu irrégulier à cause de sa formule.
  • Girls Last Tour – Une bonne grosse claque ! Ambiance magistralement posée.
  • Cobra the Animation – Qui s’est dit que refaire en 2010 des épisodes de Cobra écrits comme en 1970 passerait ? C’était un pari risqué mais quand derrière tu offres une réal ultra molle du cul et dénuée de toutes ambitions, ton pari devient un suicide.
  • Re:Zero Memory Snow – Un OAV assez mignon dans l’univers de ReZero et j’avoue que j’en avais besoin avant la s2.
Girls Last Tour
  • Valkyrie Drive Mermaid – C’est sans souci le truc le plus trashy que j’ai pu voir cette année. Y’a quelques idées rigolotes mais, effectivement, comme vous vous en doutez, le niveau ne vole jamais très haut et les personnages sont tous tellement stupides qu’à la fin on s’accroche juste aux apparitions du personnage de Meifon, sorte d’escroc local qui semble avoir récupéré le seul cerveau de l’île et est extrêmement fun à suivre.
  • Kids on the Slope – Y’a des moments très forts dans la série – le concert de mi-saison, le traitement des troubles sociaux de la fin des années 60, la maladresse très naturelle des personnages principaux – mais aussi des moments assez couillons, particulièrement une conclusion un peu insipide, qui font du visionnage quelque chose… d’assez contrasté.
  • So Ra No Wo To – Dur d’écrire de manière concise sur cette série assez particulière, plus proche de Haibane Renmei que j’aurais cru, où cinq soldates vont partager une année ensemble dans la même forteresse isolée. C’est beau, musicalement ahurissant, et ça vaut le coup d’être redécouvert.
  • Girls und Panzer das finale II – Je continue à être un peu agacé sur le format pris par das finale et son habitude de couper chaque affrontement en deux films, ce qui nous fout des couilles bleues à chaque conclusion, mais en même temps ces films continuent d’être ultra funs et d’avoir des combats de tank passionnants, toujours portés par un casting ultra-maîtrisé.
  • Uchuu Senkan Yamato 2199 – Le remake moderne d’un énorme classique de la SF japonaise. L’histoire simple d’un vaisseau qui doit atteindre une planète pour sauver l’humanité. Concept simple, équipage réussi, c’est un vrai plaisir, réalisé avec soin et ambition.
Valkyrie Drive Mermaid
  • Rascal Does Not Dream of a Dreaming Girl – Trop lent dans son premier tiers, trop rapide dans son second tiers, parfois ridicule dans son dernier, Dreaming Girl est un film un peu compliqué, qui ne manque pas de bonnes idées mais qu’il exécute assez médiocrement. J’avais analysé le film sous tous ses détails dans un billet assez fourni.
  • Bang Dream Garupa Pico: Oomori – Les habituels gags débiles de 1mn30 autour de l’univers de Bang Dream. Un peu moins inspiré que la saison 1 mais y’a quelques moments forts (le modèle 3D de Marina) qui font que ça reste bien en mémoire.
  • My Next Life As A Villainess – Ma tendance cette année c’est de mettre toutes les séries pour lequel j’ai dédié un article dans les mentions parce que rien n’a vraiment de sens. En l’occurence je l’avais fait pour My Next life As A Villainess qui était une bonne ptite adaptation d’un light novel assez sympa, très fun à suivre entre autres grâce à une héroïne qu’on s’éclate vraiment à voir évoluer.
  • The Detective Millionaire Balance Unlimited – La série a un postulat fort (un inspecteur de police qui peut tout se payer avec de l’argent illimité du coup il fait pleuvoir les Shelby Cobra et les missiles pour arrêter le crime) qui s’aménuise un peu sur les épisodes finaux, qui baisse un peu le fun du pitch pour se concentrer sur une histoire de famille pas forcément ultra-passionnante. Mais, eh, Daisuke sama.
  • Dororo – J’en ai hélàs déjà plus un souvenir très complet, faut dire que je m’étais enchaîné 5 ou 6 épisodes après une nuit blanche, pire idée possible. Là encore une fois une idée forte, une intrigue forte mais un aspect visuel parfois un peu négligé qui fait que pas mal de scènes importantes peinent à avoir un vrai impact.
My Next life As A Villainess
  • Bungou Stray Dogs – Cette première saison des détectives de la littérature était un peu difficile àregarder, la faute à un humour très mal dosé qui vient niquer pas mal de scènes d’action ou de scènes d’émotion. Mais plus la série avance plus elle semble trouver ses marques et savoir quoi faire de ses personnages, ce qui me laisse optimiste sur la suite.
  • Eromanga-sensei – C’est réellement une des séries les plus mal écrites que j’ai jamais pu voir, avec des intrigues amoureuses qui n’ont pas le moindre sens et un univers qui semble presque volontairement accumuler le « pire » des clichés de light novel. Mais c’est étrangement facile à mater, une fois qu’on a mis sa moralité au placard et qu’on est conscient qu’on va mater une série qui sexualise à donf un perso de 12 ans qui dessine du porno, parce que c’est très bien produit, très bien rythmé, très bien mis en scène. C’est presque rageant.
  • Ping Pong – La première moitié a mis du temps à me capter, l’installation des personnages étant un peu longuette, mais une fois dedans, et une fois devant les quatre derniers épisodes, je me suis gentiment fait claquer et j’ai adoré chaque seconde.
  • Fune wo Amu – The Great Passage. Pas forcément tout le temps passionnant, mais en même temps j’ai pas lancé une série sur des mecs qui font des dictionnaires dans une maison d’édition pour la méga éclate. On avouera tout de même que la série remplit avec brio un créneau assez peu répandu, c’est à dire les histoires ou des gars doivent combattre leur propre entreprise pour le bien de l’entreprise. C’est différent.
  • Drifters – C’était un peu dur. Au délà de l’aspect visuel qui est joli sur les screenshots mais qui fait que la série est ULTRA figée, avec un dynamisme aux abonnés absents, bah tu sens surtout que Hirano s’éclate à caser autant de blagues historiques pointues que possible mais moi qui n’y connaît rien en Sengoku je préfère vous dire que au bout d’un moment je suis parti faire mon potager. ET J’AI MEME PAS DE JARDIN.
Drifters
  • K: Seven Stories Movie 1 – Pour un Batoru, cet homme essaie de mater un film spin-off K sans avoir vu un seul épisode de la série K. Devinez pourquoi il se fait chier ?
  • Kirakira Precure A La Mode – 10 épisodes maté viteuf sur ADN, pendant que je faisais mes cartons de déménagement. Cure Macaron ftw.
  • Dusk Maiden of Amnesia – Mélange intriguant de romance, de fantastique et d’horreur, Dusk Maiden of Amnesia sait tirer le meilleur du manga qu’il adapte et offre une jolie histoire remplie de rebondissements entre un lycéen et une fantôme. En même temps, encore une fois, c’est réalisé par Shin Oonuma…
  • Sword Art Online Alicization War of Underworld – J’ai peur de continuer la série après l’horrible premier épisode du second cour. Je le ferais forcément mais je vais devoir puiser beaucoup de motivation en moi.
Sword Art Online Alicization: War of Underworld
  • The God of High School – Après trois épisodes, ouais c’est sympa, les combats sont cools et y’a un arbitre au nez pointu.
  • Devilman Crybaby – J’essaie souvent de pas dire des trucs cons comme « c’est de la merde » mais dieu sait que Crybaby je pense sincèrement que c’est un ratage complet mené par des staffs qui semblent vouloir plus tester les limites de ce que Netflix leur offrait en tant que diffuseur que vraiment offrir une lecture moderne du Devilman de Nagai. C’est immature de bout en bout, un assemblage de scènes chocs sans queue ni tête qui porte une idéologie cynique et nihiliste qui contredit le propos du manga initial. D’ailleurs Crybaby est « bien » que quand il se contente de citer tel quel le manga de base, prouvant que à part ça le studio Science Saru avait aucune idée de ce qu’il voulait raconter. C’est sympa si vous avez 14 ans et envie de voir du sang et du sperme.
  • Heartcatch Precure – Tout le mois de septembre a été dédié à enfin conclure une série dont j’avais déjà parlé dans mon bilan de 2014 ! Et alors pas de surprise: c’est bien une série excellente, qui pousse le schéma Precure à ses limites et possède un cast ultra attachant, ultra équilibré, porté par un style visuel éclatant. Un vrai bonheur de 49 épisodes.
  • Umayon – Des petits gags autour de l’univers de Uma Musume. J’aurais préféré une vraie saison 2 mais je ferme ma gueule, cette saison 2 a été annoncée pour l’an prochain.
Heartcatch Precure
  • Jujutsu Kaisen – J’aime bien le fait que depuis Haikyuu et Demon Slayer, la Shueisha se soit rendu compte que faire en sorte que ses adapts de méga blockbuster soient ultra chiadées était à son avantage. Du coup, bah ouais, cette adaptation transcende elle aussi le manga de base, qui était fun à lire mais qui ici… va beaucoup plus loin. Hâte de voir si cette qualité saura se maintenir tout au bout de cette première saison mais honnêtement j’ai CONFIANCE.
  • Nijigasaki Love Live – Je pensais que ça allait être moyen-bof parce que manifestement la génération Nijigasaki a été sacrifiée depuis le début mais quelle ne fut pas ma surprise en constatant, après neuf épisodes, que c’est peut-être la meilleure saison de Love Live ? Le cast est ultra bien développé, on y retrouve l’humour efficace de la série, les musiques sont chouettes (avec DECO*27 qui vient même composer 2/3 tubes) et y’a plein de bonnes idées qui permettent de changer la formule – le focus sur les solos, le personnage de Yuu qui amène un certain équilibre, etc. Kasumi best president.
  • Dorohedoro – Ahlala l’univers est génial, les personnages sont géniaux mais je trouve pour une fois la 3D ultra moche, entraînant une rigidité visuelle à l’ensemble qui fait que je m’emmerde comme un rat mort devant cette adaptation animée qui me donne surtout envie de me jeter sur les mangas. CE QUE JE DOIS FAIRE DEPUIS DIX ANS, PUTAIN.
  • Akudama Drive – Je me suis enchaîné les 7 premiers épisodes d’un coup, absolument aucun regret, c’est exactement le genre de délire pop-gore-abusé que je m’attendais venant de l’esprit du créateur de Danganronpa. Mettre Tomoyo Kurosawa sur l’héroïne est une idée de génie, on va pas se mentir.
Nijigasaki Love Live

Et c’est là dessus qu’on va pouvoir conclure ce bilan 2020 qui était étrangement maussade !

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2 commentaires

  • Api

    Kids on the slope fait partie de mes coups de coeur manga, et c’est pas pour rien : outre les éléments que tu connais déjà via la série, la conclusion y est infiniment plus satisfaisante. Je te conseillerais de lire ne serait-ce que le dernier tome, pour avoir la fin digne de ce nom que l’animé n’a pas réussi à proposer.

  • Doa

    Je n’ai même pas encore lu cet article (qui a l’air d’un sacré pavé, merci de ta générosité Amo !) et déjà je saute dans les commentaires pour te dire ma joie de voir arriver les bilans annuels, surtout celui du shonen jump qui est sorti pendant que j’étais en voyage loin de mon ordi et de tout réseau internet digne de ce nom. Y parait que les coms ça te fait plaisir, que t’en vois pas assez, donc voilà avant que j’oublie, c’est cadeau 😀
    Les bilans annuels sont tes articles que j’attends le plus avec celui de la japan (fin bon tant pis pour cette année), je les trouve très agréables à lire, intéressants, bon aperçu du matos, ça donne envie de commencer des trucs, ça transmet la PASSION et ça, c’est beau. D’autant plus que quand on voit Eizouken dans les animés de l’année, on sait que ce blog est de qualité.
    Bref, merci pour ton travail.
    Je donnerai sans aucun doute mon avis sur l’article du shonen jump (mais j’essayerai de le faire de façon constructive cette fois) donc je compte sur toi pour avoir l’air surpris en découvrant mon commentaire.

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