[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]On m’a demandé de choisir un anime de la saison et de venir le commenter ici. Et comme parmi les rares que je regarde, quelques uns ont déjà l’honneur d’être l’objet des articles des autres membres du site, je me suis rabattu sur le choix de la facilité. Le choix de la flemme oserai-je même dire. Yama no Susume.
Yama no Susume
Studio 8bits (si, si, vous savez, les gens qui ont fait Busou Shinki)
Réalisateur : Yuusuke Yamamoto (B Gata H Kei, Bienvenue dans la N.H.K.)
Série de l’hiver 2013
Format : 12 épisodes de 3 minutes 30
Deux jeunes filles au sommet d’une montagne qui se tiennent la main tout en admirant un lever de soleil. Un souvenir d’enfance inoubliable, la promesse de nouvelles aventures à venir. Le titre de la série apparaît dans les airs, par delà les montagnes et le soleil.
De bien belles images pourrais-je dire, mais, hé, je ne m’appelle pas Jean-Pierre Pernault. Disons que cette petite vingtaine de secondes remplit bien son rôle d’introduction.
Eh oui, la montagne, c’est fini pour aujourd’hui… d’ailleurs vous comprendrez vite qu’on ne va pas y remettre les pieds tout de suite.
Pour l’heure, il est temps (semble-t-il) de s’intéresser aux personnages principaux et ce grâce à un traveling pas très bien foutu qui, combiné aux graphismes un peu cheap de la salle de classe dans laquelle on se retrouve projeté, donne un peu l’impression que les personnages sont un peu plats (ou ont été intégrés à l’arrache).
Dans son errance, la caméra se dirige vers le premier rang, et plus précisément vers une jeune fille dont on ne voit que de dos pour l’instant. Mais diantre, pourquoi donc s’attarder ainsi sur ce personnage ?
Pendant ce temps, deux filles projettent de demander quelque chose à la fille en question, mais comment va-t-elle réagir ? L’une des deux filles, qui vient du même collège qu’elle, nous apprend que Yukimura (c’est son nom) est une jeune fille timide et va surement refuser.
Incroyable, cette jeune fille est en fait le personnage principal de la série (avouez que vous ne vous y attendiez pas) et comme c’est le premier épisode, elle se sent obligée de se présenter aux spectateurs par voix-off interposée : Aoi Yukimura, lycéenne depuis quelques heures.
Passionnée par la lecture d’un bouquin d’arts manuels, elle n’entend d’abord pas ses deux petites camarades l’appeler. C’est pas grave, à la deuxième tentative elles arrivent à la sortir de sa lecture.
La voix-off d’Aoi revient, histoire de nous expliquer, au cas où on n’aurait pas encore compris, que les interactions avec autrui ne sont pas son fort.
Et histoire d’enfoncer un peu plus le cliché de la fille timide, la voilà qui, mentalement, bascule en plein fantasme, afin de bien nous faire comprendre qu’elle apprécie les activités solitaires et d’intérieurs (mais qu’allez-vous donc imaginer ? pervers !)
Et soudain, Imagination Breaker !! Aoi est violemment tirée de sa rêverie par une camarade de classe assez dynamique.
Il faut croire que certains souvenirs d’enfance inoubliables ne soit pas si impérissables que ça. Ou alors, Aoi a une mémoire assez sélective. La jeune inconnue utilise donc la carte « souvenir commun : lever de soleil en montagne »
Dommage pour Aoi qui a l’air d’apprécier la tranquillité, mais si elle a l’intention de se la couler douce pendant ses années de lycées, ça à l’air plutôt mal barré. D’autant plus qu’Hinata vient de passer en mode berserk.
Bizarrement la proposition passionnée d’Hinata ne semble pas vraiment plaire à Aoi, qui déclare être atteinte de vertige et d’avoir mieux à faire, à commencer par rentrer chez elle, faire le ménage, la cuisine…
Ça ne semble pas stopper Hinata pour autant.
Et pourtant si, même que ça a plutôt mal tourné comme nous l’apprend le flashback qui suit directement.
Heureusement pour elle, elle ne s’en sort qu’avec quelques os cassé (Key a balancé des personnages dans le coma pour moins que ça). Néanmoins, la voilà calmée (ça peut se comprendre), atteinte de vertige et plus très passionnée par la montagne d’un seul coup.
Sauf que ce n’est pas non plus ça qui va arrêter Hinata-la-furie, plus shonenesque que jamais.
C’en est fini pour Aoi qui se fait traîner hors de la salle par sa camarade, qui semble bien décidée à aller attaquer immédiatement l’Himalaya.
Et non, Aoi, tu ne peux plus rien y faire… tu ferais mieux de te résigner, rien n’arrête Hinata. Cette fille a toujours été une calamité, une catastrophe ambulante et rien de bon ne peut arriver en sa présence, comme le prouve le flashback qui suit.
Et sans écouter les paroles et pleurnicheries de son « amie » Hinata continue de la traîner derrière elle avec la ferme intention de l’emmener chez elle et d’ainsi préparer leur futur ascension.
L’épisode s’achève ainsi, laissant place au micro-générique d’une banalité affligeante : chanson qu’on pourrait entendre dans n’importe quelle série à base de tranches de vie et de lycéenne, doublée d’une image qui bouge un peu nous présentant les deux jeunes filles sur fond de montagne…
Bilan de l’épisode
Les plus :
– C’est mignon.
– Certains flashback sont assez délirant.
– Ça détend.
– C’est court (j’aime bien les formats courts pour les séries à base de tranches de vie.
Les moins :
– Les 2 personnages ne sont pas originaux pour un sous.
– Certains passages sont assez laid (comme le traveling de début d’épisode).
– On n’est pas près de voir des phases d’alpinisme.
– A part les séquences flashback délirantes, l’épisode est extrêmement banal.
– Le générique n’est quand même pas terrible.
Globalement c’est donc vaguement sympathique, mais l’anime gagnerait à réellement exploiter le thème de l’alpinisme ce qui lui conférerait un peu d’originalité au lieu de le cantonner, comme c’est le cas pour ce premier épisode, au rang de banale série de tranches de vie.
D’autant plus que le thème de l’alpinisme est pas ultra-courant dans les productions japonaises et est souvent traité d’un point de vue compétitif avec des héros ultra-virils (Ascension, Le Sommet des Dieux).
Pourquoi l’alpinisme ne pourrait-il pas être mignon et moe après tout ?
Yama no Susume, affaire à suivre, en espérant quand même de l’amélioration pour la suite (même si dans le pire des cas, ce ne sont jamais que 3 minutes 30 de perdues chaque semaine).