[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]Précédemment sur Minorin : Yama no Susume – épisode 1
Yama no Susume fait partie de ces quelques anime courts débutés durant l’hiver 2013. Si vous avez lu le billet consacré au premier épisode, vous savez déjà ce que j’en ai pensé : ce n’était pas foncièrement mauvais, mais ça manquait totalement d’originalité. Soit dit-en passant, si les épisodes n’avaient pas été aussi court, j’aurais vraisemblablement abandonné cette série pour une durée indéterminé après l’épisode 1.
L’épisode 2 réussira-t-il à sortir la série de la case « tranche de vie moyenne, banale et sans intérêt » dans lequel je l’ai rangé ?
Yama no Susume // Studio 8bits // Débuté en janvier 2013 // Prévu pour 12 épisodes (de 3 minutes 30) // Réalisateur : Yuusuke Yamamoto
Au cas où le spectateur serait pas très futé (ou qu’en une semaine il ait totalement oublié le contenu du premier épisode), l’épisode 2 commence par un rapide rappel de certains faits. En l’occurrence, les scénaristes ont choisi d’avoir recours à la technique ancestrale du flashback.
L’anime s’ouvre donc sur l’image de la jeune Aoi qui vient de se vautrer royalement du haut d’une de ces structures qu’on peut trouver dans les parcs (enfin plus en France, où, pour des raisons de sécurité, tous les jeux pour enfants les plus amusants ont été retirés).
Maintenant on n’a plus de raison de l’ignorer : Aoi a été follement éprise de la montagne dans sa jeunesse, mais ça a mal tournée et après avoir fait une mauvaise chute et s’être retrouvé hospitalisée, elle s’est calmé. Désormais atteinte de vertige, elle a mené une vie paisible et solitaire consacrée uniquement aux activités d’intérieur.
Malheureusement pour elle, se retrouver au lycée dans la même classe que son amie d’enfance qui lui avait transmis son amour de la montagne et qui semble bien décidée à mettre fin à cette trop longue tranquillité, si possible en allant escalader tout de suite l’Aconcagua (tiens, celui-ci n’a pas encore été cité dans la série).
Évidemment notre héroine timide et pleurnicharde n’en mène pas large, mais ça ne semble pas émouvoir son bulldozer d’amie autoproclamée. Pendant ce temps, je me réjouis : cela faisait quelques jours que je n’avais plus de duo « personnage extrêmement introverti / personnage énergique et passionné », ça commençait à me manquer.
On fait vite la connaissance du père d’Hinata, alpiniste chevronné, qui est surement appelé à réapparaitre dans la série.
Alors soit les japonais ont un très bonne mémoire pour se souvenir parfaitement des amies de leur fille qu’ils n’ont plus vu depuis des années, soit c’est moi qui en comparaison suis un vrai poisson rouge.
Quoi qu’il en soit, le message n’a pas changé depuis la moitié du premier épisode : Hinata veut à tout prix s’adonner aux joies de l’alpinisme… Au moins on semble comprendre d’où lui vient cette passion. Elle va néanmoins très vite essuyer un premier revers…
Pan, dans tes dents ! Ça ne suffira hélas pas à la calmer…
Et afin de terroriser encore plus Aoi qui ne sait toujours pas dans quoi elle se retrouve embarqué, il commence à expliquer que l’alpinisme n’est pas une pratique sans risque (d’ailleurs, Hinata ferait bien de lire Ascension à l’occasion (non, je ne fais pas de la pub)).
Tout ça nous mène au moment où j’ai réellement commencé à me poser des questions quant au travail des scénaristes ou l’imagination des créateurs du personnage d’Hinata.
A ce stade, son père lui explique donc que si elle veut vraiment se lancer dans de l’ascension de montagne, il serait bon qu’elle apprenne les bases. Et joignant le geste à la parole, il lui met un objet entre les mains.
Excusez-moi, je vais racontez ma vie un instant : mon expérience du camping est ultra-limitée, mais je saurais reconnaître l’armature d’une tente si on m’en mettait une entre les mains…
Comment une fille qui se dit passionnée par l’alpinisme, qui a été élevée par un alpiniste, qui a déjà fait des sorties en montagne n’est-elle pas capable de reconnaître quelque chose comme ça ? D’autant plus s’il s’agit, comme semble le penser son père, d’un élément indispensable à toute bonne ascension ?
Où alors, elle n’a jamais rien utilisé d’autre que des tentes Quechua.
Le personnage déjà un peu lourd vient de perdre le peu de crédibilité qu’il avait… En tout cas, c’est ma vision du passionné : il sait tout ce qu’il y a à savoir sur sa passion.
Nos héroïnes vont dès à présent pouvoir s’initier au plaisir de camper dans un jardin, serrées l’une contre l’autre dans une tente miniature (Aoi saura-t-elle protéger sa vertu face aux assauts de son amie ?)
Et oui, c’est maintenant le soir, le soleil est en train de se coucher. Je ne sais pas à quelle heure se couche le soleil au Japon au moment où se déroule l’anime, mais vu qu’il faisait encore parfaitement jour au moment où Hinata est entrée dans la tente, il a quand même dû se passer un petit bout de temps…
Et on arrive à la séquence contemplative de l’épisode… Ce coucher de soleil ne manquera pas, par ailleurs, de raviver un souvenir dans la mémoire d’Aoi.
Grâce à un plan large, on se rend compte que le père d’Hinata était lui aussi, ce fameux jour (inoubliable) de la promesse (un peu moins inoubliable). En même c’est vrai que j’imagine mal des parents (même japonais) laisser leur fille d’une dizaine d’années s’adonner à l’alpinisme en solitaire, sans surveillance.
Et comme Aoi est une jeune fille sensible, cette vision et les souvenirs qu’elle éveille l’émeuvent profondément.
Et voilà, il a suffit d’un coucher de soleil pour qu’elle se rende compte que finalement, la montagne, ce n’était pas si mal, et qu’elle aimerait bien retourner.
(Ceci dit, si ce qu’elle aime c’est admirer la beauté des levers / couchers de soleil, elle n’est pas obligée de partir à l’assaut des sommets).
Les yeux encore humides et un sourire sur les lèvres, elle déclare à son amie qu’elle aimerait bien s’adonner à l’alpinisme avec elle (quelle conne !) Et ça ne manque pas, voilà qu’Hinata recommence à s’exciter comme pas possible (mais que quelqu’un l’euthanasie)
Le monde est beau ! Vive la montagne ! Vive les couchers de soleil ! Fin de l’épisode. Générique.
Bilan de l’épisode
Les plus :
– Ca m’a fait légèrement sourire par moment.
– Même si elles sont clichées à mort, l’épisode réserve quelques jolies scènes.
– La musique lors de la séquence « émotions ».
Les moins :
– Hinata est insupportable et hystérique (et pas drôle).
– Hinata est insupportable ET mobilise le temps de parole.
– Le personnage d’Hinata ne me semble pas crédible.
– Il n’aura pas fallu longtemps pour remotiver Aoi.
– L’épisode ne propose rien de franchement nouveau.
Bon, moi qui avait dit que j’espérais que, par la suite, la série se concentre un peu plus sur l’alpinisme, je suis un peu déçu. Je pense honnêtement que cette série mérite mieux.
Ensuite, vous l’aurez compris, pour moi, cette série a un problème qui s’appelle Hinata : ce pourrait être un personnage sympathique, mais malheureusement, je la trouve exaspérante. Difficile dans de telles conditions d’accrocher à l’anime.
Le premier épisode ne m’avais pas particulièrement convaincu, le deuxième n’a rien rattraper, loin de là. Maintenant, j’attends l’apparition des autres personnages, en espérant que la série se focalisera un peu moins sur Hinata à ce moment là.