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[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]Ah, Gatchaman, cette belle série des années 70 (1972 – 1974). On s’en souviendra pour ses personnages et leur style vestimentaire très… années 70, avec combinaison moulantes et capes, façon Superman et des casques dont la visière imite le bec de leur oiseau « totem » (aigle, cygne, hibou…)
Bon j’arrête la mon discours nostalgique. En fait, je n’ai jamais vu Gatchaman (La Bataille des Planètes par chez nous), et à proprement parler le look des personnages ne me tente pas outre-mesure. Donc quand Tatsunoko (le studio responsable de la série originale) a décidé de déterrer la licence pour mettre sur pied un nouveau projet, Gatchaman Crowds, j’étais on-ne-peut-plus indifférent. Jusqu’à lire le nom du réalisateur. Kenji Nakamura. Rien que ça.
Pour rappel, Kenji Nakamura est le réalisateur du Chat Maudit, dernier arc d’Ayakashi, de la série basée sur cet arc, Mononoke, du totalement déjanté Trapèze, du très prometteur (mais malheureusement trop court) [C] Control, ainsi que de Tsuritama (un de mes coups de cœur personnels). Bref, jusqu’à maintenant, que des séries diffusées dans la case horaire NoitaminA.
Pour aller vite, je dirai que Nakamura possède un style très personnel et que cela se ressent dans ses animes, qui ne manquent pas de personnalité.
Bref, c’est bien plus pour retrouver le style de ce réalisateur que pour la résurrection de Gatchaman que j’étais plutôt enthousiasmé par Crowds. Et je le suis toujours.
Gatchaman Crowds // Tatsunoko // Débuté en juillet 2013 // Prévu pour 12 épisodes // Réalisateur : Kenji Nakamura (Tsuritama, [C], Trapèze…) // En France, la série est licenciée par Genzai
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Je fonctionnerais volontiers en utilisant des « Bien » et « Pas bien », mais comme je ne serais absolument pas objectif, ça ne serait pas très équilibré.
Les 2 premières minutes sont là pour, en toute logique, introduire un peu le concept de la série : on y suit donc Sugane, jeune homme (surement lycéen, vu l’uniforme) d’une grande droiture. Selon toute vraisemblance, vu la discussion qu’il tient avant de partir de chez lui, il appartient à une organisation quelconque qui est sensée accueillir un nouveau membre dans la journée.
A priori, Sugane est un type bien, qui n’hésite pas à chasser un jeune voyou de sa place assise dans le métro pour y installer à la place une femme enceinte. Au moins une BA par jour.
Sugane et ses collègues suivent un homme. Pour le pister, ils utilisent des agendas reliés entre eux : que l’un d’eux écrive une phrase dans son agenda et tous les autres pourront la lire (putain, il m’en faut un, c’est tellement plus pratique que des SMS).
Le temps pour notre jeune ami de rentrer dans une grande galerie commerçante, de rattraper sa cible, de sortir une épée de son étui et on bascule sur autre chose. Un lycée.
On fait donc à présent la rencontre de l’héroïne de la série, Hajime, une jeune fille pas totalement saine d’esprit, avec une voix un peu suraiguë par moment, et qui aime beaucoup ses différents agendas. Elle aime manger en leur compagnie, leur faire prendre l’air… ouaip, cette fille à un côté très dérangé et limite flippant.
Pendant ce temps des lycéens discutent d’une émission télévisée portant sur le thème du surnaturel et diffusée la veille. Mais si les jeunes gens sont près à croire à l’existence des aliens, l’existence des Gatchaman leur semble peu probable. L’héroïne qui passe par là entend le nom « Gatchaman » et le trouve mignon. Et cette fille semble faire une fixation sur ce qui est mignon, on va s’en rendre compte pendant l’épisode.
Sur le toit du lycée, elle rencontre un individu immense et, à priori, pas totalement humain. Individu qui parle de façon énigmatique et semble se téléporter. S’en suit une scène totalement surréaliste ou l’individu tient des propos incompréhensibles tandis qu’Hajime commence à jouer à cache-cache, à essayer de le trouver (alors qu’il change sans cesse de position).
Finalement, elle le « trouve ». Lui l’enveloppe de sa cape. Elle bascule dans une sorte de dimension parallèle. Il enfonce une main dans son corps (à elle). S’ensuit une scène très… spéciale, où Hajime semble éprouver ce qui ressemblerait à de la jouissance (et pousse les petits cris et autres gémissements qui vont avec). L’individu fini par sortir un agenda (le même modèle que ceux utilisé par les personnages durant les deux premières minutes) puis disparait. Ça y est, Hajime est officiellement une Gatchaman.
Elle a donc de ce fait accès aux informations que s’envoient les personnages du début de l’épisode, et décide d’aller faire un tour à l’endroit où les Gatchaman (puisque ce sont eux) traquent toujours leur cible.
Et là, ça y est, l’intro est passée, je peux commencer à pleurer de joie devant ma série.
On est de retour dans la galerie commerçante. Sugane apostrophe sa cible. La musique commence. Le chanteur prononce le mot « Gatchamaaaaaaan ». Sugane lui, déclare « Amnesia Effect » et voilà que tous les humains à proximité se fige. Quand à l’homme poursuivi par Sugane, il se transforme en une créature tentaculaire enrobée de petits cubes multicolores. Le temps pour Sugane de crier « Bird! Go ! » et le voilà, revêtu d’une armure au design carrément abusé, qui s’élance à la poursuite du MESS (la créature). Pendant ce temps Hajime s’extasie devant la créature qu’elle trouve mignonne ou devant son collègue totalement badass. Sugane lance une technique à l’épée dévastatrice, détruit le MESS, et met fin à l’Amnesia Effect. Le temps reprend alors son cours sur les humains présents dans les lieux. Toute la scène a été ponctuée par une musique électronique dont les seules paroles étaient « Gatchamaaaaaaan ». C’est kitsch, certes, mais tellement jouissif à voir.
Sugane va ensuite faire la rencontre d’Hajime. Celle-ci, surexcitée et intarissable se rendra compte que le jeune homme est un élève de son lycée. Et sans s’arrêter de parler ou de chanter « Gatcha, Gatcha, Gatchaman » elle l’entraîne avec elle pour retourner au lycée.
8 minutes 30 et début de l’opening. Un opening très coloré et qui bouge bien. Très classe. Et il balance des séquences animées sur des décors en prise de vue réelle… et j’adore ce genre d’effets. Dans les faits ce n’est surement pas l’opening du siècle. Mais il est très cool. Il a du caractère.
Par la suite on retourne au lycée où Hajime va rendre Sugane complètement fou en déclarant à des élèves qui s’interrogent sur l’existence des Gatchaman que ceux-ci existent bel et bien et qu’elle et son senpai en font partie… Elle a très bien compris le sens du mot « secrète » dans l’expression « organisation secrète ».
Et pendant qu’il l’engueule, elle entre en admiration devant son NOTE (l’agenda des Gatchaman), qu’elle trouve mignon… et sa voix part complètement en banane.
Et puis ils se dirigent vers leur base secrète, située dans un parc voisin.
Hajime va donc découvrir ses collègues et, accessoirement, faire chier tout le monde (à part O.D., le travesti de l’équipe).
On lui apprend aussi différents éléments indispensables pour ses futurs boulots : l’Amnesia Effect qui permet d’agir sans être vu des humains, l’utilisation du NOTE…
Puis on découvre ce que sont les MESS : des aliens qui détruisent ce qu’ils touchent avec leurs tentacules. Et ils absorbent les humains. Les Gatchaman détruisent donc les MESS pour récupérer les humains absorbés et utilisent les machines dont sont équipés leurs locaux pour sauver les victimes des MESS. Évidemment, Hajime est en extase, trouve absolument tout mignon ou fascinant…
Puis les membres de l’équipe sont convoqué par J.J. le maître des Gatchaman. En l’occurrence l’individu immense qui a fait d’Hajime une Gatchaman le matin même. Individu envers qui Hajime fait montre de bien peu de respect, ce qui ulcère Paiman.
J.J. indique par des mots bien peu compréhensible la future cible de l’équipe et Sugane et Hajime partent à sa recherche, pour l’éliminer. Il trouve le MESS, Sugane se transforme, ce qui entraîne une nouvelle scène d’action sur fond de musique électronique. Et puis Hajime décide de l’imiter et tente aussi le « Bird ! Go ! »
Ce qui donne lieu à une scène de transformation totalement classe, ponctuée par les cris de joies et d’extase d’Hajime ainsi que par la même musique électronique à base de « Gatchamaaaaaan » qu’en début d’épisode. A ce niveau là, je suis à peu près dans le même état de surexcitation que l’héroïne.
L’épisode se clôt sur l’image de celui qui est très certainement le méchant de l’histoire. Puis laisse place à l’ending qui, bien que sympathique et assez bien foutu, manque un peu de folie par rapport au reste de l’épisode.
Bilan de l’épisode
Encore une fois, je ne connais pas du tout la série des années 70 et pour être plus précis, je n’en ai à peu près rien à faire (oui, je sais mes connaissances en matière de vieux anime laissent totalement à désirer). Les vieux trucs de super-héros carrément kitsch, ça ne me botte pas, surtout quand il y en a plus de 100 épisodes (102 pour la saison 1, sans compter le film, la saison 2 qui fait 52 épisodes, la saison finale qui en fait 48, et les 3 OAV… soit 205 épisodes et un film).
Je ne me risquerai donc pas à des comparaisons avec l’œuvre originale (qui n’a, à priori que très peu de choses à voir avec cette série). Ce que je peux dire cependant, c’est qu’on retrouve (avec plaisir dans mon cas) le style de Nakamura : dans le travail sur les décors, dans les couleurs, dans l’opening… et franchement ça pète, même le design des MESS est sympathique est assez original. Du pur plaisir pour les yeux, donc. Et puis on évite les uniforme un peu ridicules et très vieillots des personnages de Gatchaman, remplacés par des armures au design totalement surchargé et sur-abusé, mais tellement plus classes. Et quand le tout s’accompagne d’un chara-design assez original, que demander de plus ?
Parce que oui, je suis fan du chara-design de cette série. Les croquis préparatoires étaient jolis, mais je me demandaient ce que ça donnerait une fois dans l’épisode et animé… et bien c’est toujours aussi beau. Les personnages sont réussis. J’adore le design de l’héroïne, et je n’aurais jamais pensé dire ça d’un personnage à la poitrine plutôt très développée (sauf si ce sont ses vêtements qui donnent ce résultat, mais je n’y crois pas).
Du reste l’épisode est très sympathique et dévoile un univers plutôt prometteur et totalement déjanté (je parlais plus haut des anime du réalisateur qui ont de la personnalité… je trouve qu’on reste dans ce cas de figure pour l’instant). Les personnages n’ont pour l’instant pas été très creusés mais pour l’instant, il semblerait que les Gatchaman soient un beau rassemblement de cas sociaux. L’héroïne, Hajime, puisque c’est surtout elle qu’on a vu pendant l’épisode, a un côté absolument insupportable : sa voix suraiguë, ses petits cris en permanence… et pourtant, elle est fun. Elle a tout pour que je la déteste, mais pourtant, je la trouve vraiment cool. C’est beau.
Bref, je suis totalement conquis par cette série et ma seule crainte, pour l’instant, c’est sa longueur. 12 épisodes, c’est court. Seront-ils bien gérés, ou aura-t-on une nouvelle fois affaire au syndrome [C] menant à la sous-exploitation d’un univers et d’un concept prometteur ?
Fais-nous rêver Kenji !
…j’avais pas vu que Nakamura faisait un anime cette saison. Ça vient de la rendre encore plus parfaite. Je regrette juste un peu l’absence de Takahiro Sakurai dans le cast (qui est pourtant un habitué des travaux de Nakamura) mais bon, on ne peut pas tout avoir.
Merci pour l’article Nock, excellent boulot comme d’habitude! Visuellement parlant les screens font déjà super envie, je regarde ça dès que possible! (Et ravie de voir que je ne suis pas la seule à avoir tsuritama dans mes coups de cœur persos.)