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[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]Si vous aussi, vous aimez la montagne, voici les billets précédents à propos de cette série : Episode 1, Episode 2
Précédemment sur Minorin, j’ai abordé, tout d’abord le fait que je n’avais pas été franchement convaincu par Yama no Susume à l’issue du premier épisode, et que le deuxième m’avait laissé en plein désarroi. Et cela, surtout à cause d’un des personnages principaux que j’ai trouvé particulièrement insupportable.
Prenant mon courage à deux mains, j’ai néanmoins décidé de continuer de regarder la série, dans l’espoir de voir une amélioration (et aussi pour avoir de la matière pour alimenter le blog).
Yama no Susume // Studio 8bits // Débuté en janvier 2013 // Prévu pour 12 épisodes (de 3 minutes 30) // Réalisateur : Yuusuke Yamamoto
Dans l’épisode précédent, nos deux héroïnes ont passé des heures serrées l’une contre l’autre dans une mini-tente plantée dans le jardin d’Hinata. La beauté d’un coucher de soleil a éveillé chez Aoi de vieux souvenirs de sa première ascension et, profondément émue, la jeune fille a déclaré à son amie (hystérique) que finalement, elle voulait bien s’adonner avec elle aux joies de l’alpinisme.
Et donc, en toute logique, l’épisode du jour commence au lycée (j’ai encore du mal à réaliser qu’elles sont au lycée, d’ailleurs, Aoi a l’air de n’avoir absolument pas vieilli depuis l’école primaire).
Maintenant qu’il est enfin question de grimper pour de bon, quelle montagne vont donc choisir nos deux comparses pour leur première sortie ?
Et après s’être faite ouvertement traitée de couilles-molles par Hinata en réaffirmant sa volonté de commencer par un petit sommet sans ambition, Aoi parvient à convaincre sa camarade : leur première « montagne » sera finalement le promontoire local.
Une ellipse temporelle plus tard, on est déjà au soir et Aoi est chez elle, tentant fébrilement de préparer son aventure du lendemain.
Ne sachant absolument pas quel équipement emporter avec elle pour une virée en montagne, elle arrive tout de même à une conclusion : on ne fait rien de bon avec le ventre vide.
Et ça tombe bien, la cuisine est sa passion et elle compte bien montrer à Hinata que ce n’est pas qu’un loisir de vieux.
(On notera tout de même que la situation est assez rare dans un anime : en générale, quand une fille est calme et super douée en « économie domestique » on la félicite et on lui dit qu’elle est bonne à marier (vive le compliment et le cadeau). Là Hinata se fout royalement de la gueule d’Aoi.)
Et par la magie d’une autre ellipse, nous voilà déjà au lendemain matin et une Aoi suréquipée et pas très bien réveillée retrouve son amie au pied de la montagne locale. Parée pour une folle, exaltante, mais néanmoins périlleuse matinée.
Manifestement, la demoiselle n’a pas vraiment compris que dans ces conditions, on parle plus de randonnée que d’alpinisme et qu’il y a une petite différence entre grimper à pied au sommet d’une grosse colline et se taper l’ascension du Kilimandjaro.
Surtout quand on sait que le mont Tenran (a colline en question) culmine à environ 200 mètres d’altitude (197 dans mon souvenir) : c’est deux fois moins que les plus hauts sommets du massif armoricain.
Là, je serais presque tenté de lui donner raison, tant monter jusqu’au premier étage de la tour Eiffel a été l’une des expériences les plus traumatisantes de ma vie (une situation atroce pour un acrophobe).
Ceci dit, même quand on est atteint de vertige, il y a une différence entre être à 200 mètres de haut dans une tour et à la même hauteur au sommet d’une montagne… La réaction du personnage me semble donc un peu injustifiée, mais qu’importe.
Ouais, je ne suis pas sûr de saisir la réaction d’effroi que ressent Aoi quand Hinata lui fout un champignon sous le nez. Un gros insecte bien dégueu, j’aurais pu comprendre, mais un champignon ?
Nos deux amies suivent donc un chemin à travers une charmante petite forêt. Aoi est bien vite essoufflée (elle aura intérêt à un peu mieux travailler le physique si elle veut vraiment se lancer dans l’alpinisme).
Après quelques instants (dans l’épisode, sinon, ça doit leur prendre plus de temps que ça), les voilà au sommet, d’où elles pourront admirer leur ville, vue du ciel.
Profitant de la vue, les jeunes filles décident de faire une pause sur le belvédère.
Pour ne pas leur foutre la honte, on ne signalera pas que la gamine de 6 – 8 ans et sa mère, qui sont parties en même temps qu’elles du bas du mont Tenran, étaient déjà en haut depuis quelque temps quand Aoi et Hinata sont arrivées.
A l’aide de son super réchaud à gaz portatif (surement emprunté à son père sans permission), Hinata entreprend de faire du thé, et Aoi sort les sandwiches, mais dans sa trop grande gentillesse, elle ne donnera pas à Hinata ceux qu’elle a préparé à la va-vite la veille au soir, et qui lui étaient initialement destinés.
Et tout en mangeant leur sandwich, les deux lycéennes (enfin surtout Hinata) commence déjà à se demander quelle sera leur prochaine destination.
La prochaine fois, on choisira un endroit encore plus beau. Promesse finale. Traveling vertical. Oh ! la belle montagne. Fin de l’épisode. Générique.
Bilan de l’épisode
Les plus :
– Une Hinata moins surexcitée et soudainement beaucoup plus supportable.
– Aoi s’affirme un (tout petit) peu par moments.
– C’est mignon.
– C’est plutôt relaxant.
– On a le droit à d’assez jolis paysages.
– Les musiques ne sont pas exceptionnelles, mais elle sont plutôt réussies.
Les moins :
– Pour le coup, 3 minutes, c’était vraiment trop court.
– Dans le genre tranches-de-vie relaxantes, on a quand même fait beaucoup mieux (au pif, Windy Tales).
– Ça manque encore de mojo (et d’originalité, mais ça, ce n’est pas nouveau), baby.
L’épisode 3 a été une bonne surprise. Après un épisode 2 vraiment pas glop, on a quelque chose de plus sympa : moins d’humour forcé (et pas drôle), une Hinata moins chiante et qui monopolise un peu moins la courte durée de l’épisode.
La première sortie donne lieu à quelques jolies séquences et l’épisode se révèle du même coup plutôt agréable à regarder (on n’atteindra cependant jamais le niveau Makoto Shinkai sur l’échelle de la contemplation).
Le format court commence cependant à trouver ses limites : deux ou trois minutes supplémentaires ne serait pas de trop. Il est en effet difficile d’apprécier la beauté d’un plan qui dure à peine quelques secondes.
Comme précédemment, j’attends désormais l’arrivée des autres personnages, en espérant qu’ils soient supportables, bien sûr.
Et j’espère aussi que la qualité de l’anime restera au niveau de cet épisode plutôt sympathique.