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Le titre de cet article fonctionne mieux si vous écoutez Back on my Feet, le 2e opening de Xam’d en même temps (en plus il est cool et c’est les Boom Boom Satellites qui chantent, comme pour le premier).
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[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=3″ /]Si vous suivez ce site depuis ses débuts, vous avez sûrement entendu parler de Yama no Susume.
C’est sûrement une des séries que j’ai pu voir avec laquelle j’entretiens un rapport un peu étrange à mi-chemin entre amour et haine.
C’est un anime banal et sans grande prétention, auquel je n’ai jamais pardonné d’être bien moins que ce qu’il prétendait être, mais en même temps, j’ai adoré venir chroniquer chaque épisode, même lorsque je n’avais absolument rien à dire (je vous assure que le slice of life en 3 minutes n’est pas un genre facile à aborder dans un article).
Bref, j’avais dit que si une saison 2 sortait, je viendrais en parler ici. Je ne pensais pas trop m’avancer, avant de découvrir qu’Earth Star Entertainement donnait parfois le feu vert pour des suites aux séries courtes qu’elle produit (comme Teekyuu). Et puis un jour, j’ai un peu verdit en découvrant l’annonce de cette saison 2. Comme quoi, souvent, on ferait mieux de fermer sa gueule.
Mais qu’importe, l’important, c’est que j’ai réussi à être super enthousiasmé à l’approche de cette série. Cela tient à 2 choses : d’abord ça m’a suffisamment motivé pour recommencer à écrire des articles et ensuite, en passant de 12 * 3 minutes à 24 * 15 minutes, l’équipe de production de Yama no Susume a tout l’air d’avoir envie d’en faire quelque chose d’un peu plus ambitieux. Et ça me botte, parce que j’ai bon espoir qu’enfin, avec cette saison 2, la série aborde enfin ce qui est censé être son thème et, disons le, ce qui est susceptible de faire son originalité : la montagne.
Yama no Susume 2 // Série prévue en 24 épisodes // été 2014 // Studio 8-bits // Réalisateur : Yuusuke Yamamoto (NHK ni Yôkoso, Walkure Romanze, Aquarion Evol) // d’après un manga de Siro
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Bon évidemment, mon intro avait l’air un peu trop enthousiaste, je me devais de corriger ça au plus vite. Aussi vais-je l’avouer maintenant : j’ai un peu déchanté devant ce premier épisode. Mais c’est un peu une habitude donc rien de bien gênant.
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L’épisode pas à pas
On va commencer par le commencement, et, accessoirement un truc qui ne va pas dans cet épisode.
L’opening.
Il est naze.
En fait, c’est juste un montage de morceaux de la S1 mis bout-à-bout. L’intérêt est vachement limité. En tout cas, en tant qu’amateur de génériques, je trouve ça assez inintéressant. Surtout que la chanson n’est vraiment pas tip-top (même si pour le coup, c’est le genre de musique qui colle bien avec la série).
Cela dit, l’ending de l’épisode est bien meilleur et, comme aux niveaux des images, il ressemble vachement plus à un opening, j’espère que ce générique d’ouverture n’était que provisoire, un moyen de résumer rapidement la saison 1, avant de mettre un vrai opening digne de ce nom (en l’occurrence, le générique de clôture de cet épisode). Ce serait une bonne idée, parce que là, c’est vraiment pas génial.
Par contre, le début de l’épisode est sympa. C’est un rêve. OK. Mais finalement assez drôle. Sur une montagne enneigée Aoi est effondrée dans la neige, incapable de continuer. Elle dit à Hinata de continuer sans elle, et sa comparse lui répond « OK, je vais atteindre le sommet et devenir célèbre sans toi » avant de se barrer.
On évite même l’écueil du « Yume… » qui suit le réveil. Aoi ne doute pas un instant qu’elle a rêvé, elle constate simplement que l’air conditionné est resté allumé toute la nuit, ce qui a peut-être un lieu avec ce rêve rafraichissant.
À part ça, cet épisode comprends tout ce à quoi la S1 nous a habitué. Ni plus, ni moins.
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Au programme du jour, camping (quoi, vraiment ?)
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Mais dans un jardin (ouf, l’honneur est sauf).
Donc, le cadre est placé dès le début et les spectateurs de la S1 reconnaîtront sans peine les lieux : la maison d’Hinata (la survoltée un peu chiante, pour ceux qui auraient oublié).
Aoi (l’héroïne victimisée) et Hinata sont donc en train de monter une tente, ou plutôt, la deuxième apprend à la première à le faire.
On apprend également deux choses :
1/ les deux autres personnages découverts dans la S1, Kokona (la collégienne mignonne) et Kaede (la senpai expérimentée) devraient être de la partie.
2/ les 4 filles étaient censée camper pour de bon et en extérieur mais la mère d’Aoi (pour sa première apparition) s’y est opposé, parce que bon, sans surveillance, c’est un peu dangereux pour des jeunes filles (et après, on s’étonnera qu’Aoi se soit passionnée pour les loisirs d’intérieur pendant toutes ces années). Du coup, elle se retrouve à faire ce simulacre de camping dans le jardin d’une grande propriété (parce que je ne sais pas ce que font les parents d’Hinata, mais à voir leur maison, ils n’ont pas l’air d’avoir de problèmes d’argent).
Une fois la tente installée et après l’arrivée des deux autres « héroïnes », on retrouve les bonnes vieilles valeurs de la série.
Et oui, car s’il y a une chose que j’ai retenue de la première saison, c’est que malgré le titre, malgré le synopsis, les images clés et les discours des personnages, le thème principal de cette série, ce n’est pas la montagne, mais bien la cuisine.
Cet épisode ne déroge pas à la règle, puisque les 4 filles vont préparer, devant nos yeux ébahis (enfin presque) le plat typique des soirées camping de l’animation japonaise : le curry de légume et son riz d’accompagnement.
Comment laver le riz ? Comment le préparer au barbecue ? Tout cela est expliqué.
De même, la préparation du curry n’aura plus de secret pour vous après cette épisode. Il manque juste les temps de cuissons, mais sinon, on pourrait totalement croire avoir affaire à une vidéo d’un site de cuisine.
La suite est, elle aussi, sans surprise par rapport au reste de la série : pendant que ses 3 invitées font la vaisselle, Hinata éclipse discrètement pour prendre un bon bain. Après quoi, les 3 filles vont faire de même, les unes après les autres…
On notera tout de même que, bien que futures sœur de cordées (si un jour elle s’adonne à l’alpinisme sérieux et pas à la randonnée en montagne) les jeunes filles ne partagent même pas le bain (alors que la place ne manque pas). Elles vont en devant de graves ennuis, là (où alors, c’est juste une façon pour le studio de grappiller un peu de temps).
Cependant, l’épisode est enfin l’occasion de découvrir une partie de la vérité sur Kaede et ses tenues « légères ».
Pour rappel, dans la S1, Kaede apparaît en sous-vêtements, dès qu’elle est chez elle, ce qui, à l’époque suscita plusieurs interrogations dans mes articles. Or on comprend avec cet épisode que d’une, cela lui tient lieu de pyjama, et de deux, elle porte cette tenue par habitude et parce qu’elle se sens bien dedans. Mes suppositions étaient donc justes. Maintenant, il ne reste plus qu’une seule réponse à apporter : pourquoi à chaque épisode où elle apparaît dans cette tenue, celle-ci est-elle rigoureusement identique ?
Réunie sous la tente, les filles parlent de bouffe (encore ?), Kaede partage son expérience de montagnarde expérimentée, Hinata propose de jouer au shiritori en n’utilisant que des noms de montagnes, ce qui tourne assez vite court, puisqu’en japonais, les noms de montagnes finissent souvent par le suffixe « san » et qu’une des règles du shiritori est qu’il est interdit d’utiliser un mot finissant par la lettre son « n ». Hinata (toujours) propose également de parler d’histoire de cœur, ce qui est également un échec, puisqu’aucune des filles n’est amoureuse de qui que ce soit (à part de la montagne). Après quoi, elles se mettent à chanter…
Dans la nuit, Aoi fait un nouveau rêve. Le mont enneigé est le même, mais cette fois-ci, elle porte une Hinata à deux doigts de la mort (mais qui n’a pas l’air d’en avoir quoi que ce soit à faire), car elle est déterminée à atteindre le sommet avec elle.
Réveillée en sursaut, elle sort de la tente, se promener un peu et assiste au lever du soleil. Elle est rejointe par Hinata et on a, évidemment, le droit au sempiternel flashback du lever de soleil vu du haut d’une montagne pendant l’enfance.
La fin de l’épisode pourrait être prometteuse si on avait affaire à une série d’alpinisme et pas à Yama no Susume. Aoi se demande ce à quoi ressemblerait un lever de soleil vu depuis le sommet du mont Fuji, ce qui fait sourire Hinata.
La probabilité que les 4 filles s’attaquent réellement au Fuji est tout de même ultra-limitée, il est donc vraisemblable que cette phrase reste paroles en l’air et que la suite des aventures des jeunes « montagnardes » ne soit pas aussi trépidante que pourrait l’espérer une personne un tant soit peu optimiste vis-à-vis de cette série.
Générique de fin pas fou, mais pas mauvais… assez typique du genre (cf. plus haut) et hop ! C’est bon pour cette semaine.
Bilan de l’épisode
On va être honnête : cet épisode n’est pas un désastre. La saison 1 n’en était pas un non plus, contrairement à ce que j’ai pu dire avec beaucoup d’emphase.
La première saison a plus été une désillusion pour moi : je m’attendais à quelque chose d’un peu original (cadre, contenu des épisodes) et je n’ai finalement eu que de la tranche de vie banale.
Le problème avec cet épisode, c’est que c’est un peu la rebelote, j’attendais du nouveau format qu’il permette à la série de plus se focaliser sur ce qui aurait déjà dû être son thème principal depuis le début. Or, on ne m’a rien proposé de plus que ce que faisais la saison 1.
Au contraire, même, le format plus long n’apporte pas grand chose, puisqu’un épisode 15 minutes ne contient finalement pas grand chose de plus que deux épisodes de 3 minutes mis bout-à-bout. Il en résulte quelque chose d’un peu plus lourd, au rythme pas très maîtrisé.
Fort heureusement tout de même, cette épisode évite de perdre trop de temps sur le contenu de la saison précédente. Un opening « résumé », on représente vite fait les personnages et le contexte et hop ! Ça repart.
Sinon, il y a encore 23 épisodes derrière, donc j’ai quand même un peu d’espoir d’avoir quelque chose à me mettre sous la dent avant la fin de cette saison.
J’espère que le jour où cette série parlera de montagne et où le reste sera de la digression (et non plus l’inverse) finira par arriver. Parce que sinon, c’est une comédie assez moyenne. Pas trop mauvaise, mais pas particulièrement réussie non plus.
Note de l’épisode
Comédie : A-Channel /10
Mignon : Bof /10
Personnages : Sans grand intérêt /10
Technique : Comme la S1 /10
Musique : Sympa mais vraiment trop peu présente /10
Bon, maintenant, il reste à voir si je vais réussir à écrire pendant 23 semaines supplémentaires (putain, c’est long dit comme ça).
À bientôt.
Je dois avouer un truc : l’année dernière, je me suis tapée toute la S1 de ce machin parce que tes articles me faisaient marrer et puis que bon 3 min par ép c’était pas grand chose alors autant voir l’original. Bin j’ai trouvé ça naze mais maintenant je me retrouve évidemment à regarder la S2 qui ô joie a gagné une dizaine de minutes par ép, mais au vu du premier, guère plus d’intérêt par contre (ok on sait pas comment ça va se développer mais j’ai peu d’espoir). Si une S3 avec des ép de 25 min doit sortir, je râlerai intensément mais je la regarderai quand même parce que voilà, c’est niais, ça avance pas, mais ON S’Y ATTACHE quoi (puis il faut se taper au moins un anime médiocre par saison, histoire de conserver une échelle de valeur honnête). Et puis je le continue aussi pour voir les conneries et légendes de screens que tu arriveras à marquer dessus, ça donne une certaine finalité, donc oué, persévère dans le défi jusqu’au bout pliiiize 😀
Merci du commentaire, ça fait plaisir… Le délire de la S1 remontant à plus d’un an, j’avais un peu peur d’être le seul encore dedans.
Ce que tu dis sur la série est vrai. C’est pas bon, mais en même temps, je ressens un vrai désir de la regarder. Et à chaque épisode, j’ai de l’espoir et en fait, non, c’est mauvais, mais j’ai quand même envie de continuer. Cette série est un mystère pour moi.
(D’ailleurs, j’avais écris l’article et au moment d’ajouter les images, je me suis souvenu que normalement ça allait dans l’autre sens « capture d’abord, écris ensuite », du coup, j’ai eu un peu de mal à me remettre dans le bain, mais c’est bon, je suis prêt pour la suite.
> « Pas mieux que deux épisodes de trois minutes bout-à-bout ».
> Le truc en fait quinze.
> Neuf minutes tombées dans le trou noir des slice of life.
Ça s’annonce très bon. Pour nous, lecteurs. Courage.