[avatar user= »RdNetwork » size= »original » align= »left » /]Nous y voici, nous y voilà, 5 épisodes sur 11. On approche déjà de la moitié de ce qui sera étrangement le Watanabe le plus « classique » de sa carrière (je vous accorde à la limite Kids on the Slope, mais il avait une progression plus « inventive » à mon goût), avec ce qui semble être un « bon » anime, appréciable, mais finalement avec pas mal de limites au niveau du fond. Qu’a donc le Sphinx dans sa manche (et ses bombes) à nous réserver pour cette semaine ? Vais-je continuer à chroniquer la 2ème moitié de la série ? Vous le saurez, en cliquant pas loin en dessous. [N.B. : Celui qui trouvera la référence musicale du titre aura à nouveau toute ma gratitude. Pourquoi « à nouveau » ? Mais lisez les alt-texts, bon sang !]
Zankyou no Terror (a.k.a. Terror in Resonance, ou Terror in Tôkyo) // MAPPA // été 2014, créneau noitaminA // Réalisé par Shinichirô Watanabe // 11 épisodes prévus, simulcast sur Wakanim
Pour le premier mois de chroniques par bibi sur ZanTero, passez faire un tour ici bas.
Pour vous rafraîchir un peu la mémoire, la dernière fois le Sphinx a berné les flics par une attaque « informatique » en les menant sur une fausse piste, révélant tout le contenu des enquêtes menées à la populace, et, en parallèle, Lisa semblait décidée à joindre le Sphinx avec un peu retard, pour éviter de rester dans la misère ou dans sa dépression habituelle. Le temps semble plutôt arrivé au beau fixe pour nos protagonistes, donc. (Bon, Lisa finissait inconsciente et à moitié remballé par Nine, mais quand même.)
Twelve développe encore un peu sa sensibilité envers elle, ne reniant même plus les invectives de Nine qui lui rappelle qu’il devait pas vraiment s’y attacher ; d’ailleurs, la misère à laquelle ils s’attendent si quelqu’un les rejoint, j’imagine que c’est probablement lié au 3ème numéro qui s’est échappé (enfin, qui a essayé) avec eux de leur camp. Pas glop. En tout cas ils « s’amusent » bien avec elle, et sa nature fragile. Tu parles d’une complice. « On accepte de te traîner comme un potentiel boulet, mais en échange, tu vas prendre cher mentalement. Sinon, tu peux dégager« . Ou, comme Nine depuis l’épisode 1, répéter « Bon elle nous lâche quand ? » quand elle est pas là. Niveau sanité mentale, j’ai connu meilleur entretien.
Si vous avez bien suivi, vous avez remarqué que l’épisode a une structure déjà bien différente des autres ; pas de police, pas de piège, plus de Lisa. Logique, me direz-vous mais quand même : j’appuie mes propos pour vous prévenir de l’arrivée imminente d’un personnage. Débarque en effet d’un avion une femme, visiblement provenant d’Amérique et qui peut… prévoir la météo ?! La vache, ils chôment pas sur les super-pouvoirs dans ZanTero. Contrairement à certains.
Rassurez-vous toutefois, les policiers sont toujours là, et le debrief est un peu plus tendu que d’habitude. Il s’arrête au bout de… quelques minutes ? Il semble que l’arrivée de notre invitée made in U.S.A. soit assez importante pour cela.
Pendant ce temps, à Veracruz dans le métro, le Sphinx prépare son n-ième attentat à base d’infiltration en « milieu civil », en changeant des extincteurs lambda par des « neufs » bourrés de bombes plastic (oui, avec un c). Comble : en rentrant chez eux, Lisa a enfumé la baraque en cuisinant (mal). Je crois qu’elle se force un peu trop à contraster avec le Sphinx, là. Bon, au moins ils se forcent pas à être gentil avec elle (pas encore, en tout cas), et comme le dit très bien Nine : pas la peine de se forcer à se rendre utile, ça aura l’effet contraire. Content qu’il l’ait compris.
Le fil conducteur habituel reprend, mais on sent qu’il y a quelque chose de décalé, qui est « off », comme dirait nos amis anglophones fraîchement arrivés. Sphinx délivre son énigme (avec un magnifique troll sur Lisa au passage) pour le soir même, visiblement pour revenir aux traditionnelles explosions. Et quelque chose m’ont dit qu’ils ont voulu frapper fort : 1) Les bombes dans des extincteurs c’est très moche, pour la symbolique entre autres, et surtout, 2) les attentats dans le métro, les japonais en ont pas vraiment un super souvenir. Si les autres étaient des références de près ou de loin au 11 septembre ou je ne sais quoi, là ça tape dans le local.
De façon légèrement surprenante, Shibazaki et ses sbires trouvent immédiatement le lien entre l’indice majeur (« FEZ 5889″) et sa signification (les numéros de série des dossiers d’enquêtes, ce qui colle avec le fait que le Sphinx, ayant lui-même leaké une partie, les connaisse). Le dossier en question concernant non pas un vol, non pas un homicide, mais… une punition corporelle dans un lycée : des élèves forcés à courir sous une chaleur éreintante. Oui oui, les flics gardent ça, puisque c’est en effet un délit assez courant au Japon. J’en suis le premier surpris, mais why not. Il faut bien un truc tiré par les cheveux pour faire une énigme, que voulez-vous. L’autre indice parlant d’un ange ayant planté une vigne : vraisemblablement, Samael, au Jardin d’Eden. (On a changé de mythologie aussi, tiens.) Ce même Samael qui prend la forme d’un serpent rouge : rouge comme une certaine ligne de train de Shinjuku. *jingle « BINGO »*
Shibazaki commence à sortir les mêmes phrases que moi tout à l’heure (« C’est symbolique », « ce n’est pas un hasard s’ils ont choisi le métro »), donc passons à la suite : le Sphinx, tel questionneur qu’il est, se questionne lui-même : pourquoi la devinette était-elle finalement si simple ? Eh bien pour que Shibazaki fasse le lien. Pas celui que j’ai fait (qui n’avait rien à voir, faut pas déconner j’suis pas scénariste non plus), mais celui entre tous les emplacements des explosions précédentes. En effet, c’était pas non plus « total random délire anti-conformiste, on fait des explosions #YOLO ». Il y a une sorte de keikaku derrière tout ça : tous les chefs/propriétaires des endroits visés ont tous en commun un séminaire d’une organisation (Rising Peace, un nom qui sonne bien), en gros un groupe relationnel entre les élus et le peuple, réunissant visiblement de gros morceaux bien haut-placés de la société, et donc une cible évidente pour n’importe quels terroristes dignes de ce nom. Rien de bien folichon non plus, mais la mécanique est intéressante ; manque encore les vrais motifs derrière tout ça.
Pour une raison qui m’échappe (c’est le but), le Sphinx est prêt à bloquer l’explosion, pour ne pas devenir de véritables assassins, et attendent que les flics désarment la bombe. Soit j’ai loupé quelque chose et ils le faisaient à chaque fois, soit il y a une couille dans le potage. Couille qui se confirmer avec la disparition généralisée du signal mobile dans toute la ville. Et la police a reçu des « ordres d’en haut» sans pouvoir vraiment en dire plus. Ceci dit, comme prévu, Shibazaki va faire son rebelle. En attendant, le Sphinx va jouer à Mission: Impossible en essayant d’aller lui-même désamorcer la bombe, faute de mieux, au plus vite. (Le tout pendant que Nine liste des dossiers sur son PC. Oui oui, vérifiez, avant qu’il accède au système de gestion ferroviaire. Les amateurs apprécieront un ls de toute beauté.)
En tout cas, quelqu’un semble assez déterminé à forcer l’explosion de la bombe. Et ça, c’est pas cool (enfin, si, scénaristiquement c’est très cool, mais humainement on s’approche du néant absolu). Si vous vous rappelez bien, pour entrer chez les flics, Nine a utilisé un backdoor (une « porte dérobée », un accès secret pour simplifier) qui existait déjà auparavant ; il a juste forcé le mot de passe. PAS DE POT, il était vraisemblablement piégé et maintenant rempli de fausses informations. Pire : il se fait lui-même pirater à distance.
Twelve court au suicide, Nine est en proie à de crise de … « cauchemardage diurne », accompagné d’une crise d’angoisse et OH PUTAIN CETTE MUSIQUE. Le thème de cette scène et du flashback qui en découle est EFFIN’ AWESOME-SAUCED AWESOME. Et je pèse mes mots. En tout cas, ce flashback lui permet d’entrevoir qui pourrait provoquer ça…
Shibazaki, qui a globalement bien glandé pendant cet épisode, se rappelle qu’il doit aussi mener son enquête solo, s’y attelle. A côté, Nine se rend compte que la bombe est plus vraiment où il faudrait mais… pas loin de chez eux. Il décide donc d’aller la chercher lui-même. A COUP DE FUMIGÈNE. Pour faire fuir les gens, en lançant une alerte. Radical. Les gens fuient, sauf une fille avec un casque qui dormait et que N-Trop tard.
Les gradés de la police semblent s’en battre complètement, pendant que Nine s’en sort, presque sain et sauf, dans les décombres. Histoire d’en rajouter un peu, leur mastermind du soir leur envoie un gentil texto, pour les prévenir que fini de jouer, elle les a trouvé. Elle ? Oui, elle. Lectrices et lecteurs, je vous présente Five (comme par hasard à l’épisode 5, encore un coup des reptiliens).
Bon, ça se voit pas forcément sur ce plan, mais globalement, Five est plutôt classe. Design assez hors du commun des autres personnages, mais pas non plus ultra tordu. En tout cas, autant que sa personnalité le laisse présager.
Ouais. Bon. Ok. J’ai franchement pas grand chose à dire, et autant ne pas le cacher plus longtemps : j’ai beaucoup aimé cet épisode. Sa progression, ses « twists » qui n’en sont pas forcément, tout en gardant les éléments précédents de fond comme de forme qui avaient bien lancé le truc. Chapeau. Pour reprendre un peu plus en détail, ils ont réussi à retourner assez savamment le schéma habituel en en gardant une partie pour progressivement exploser le truc, et ça marche vraiment bien. Autant on sent clairement venir « l’embrouille » avec Five dès son arrivée, mais on sait ni comment, ni pourquoi, ni même pour qui.Après tout, c’est une ancienne comparse de « camp » pour eux. Donc ZanTero arrive quand même à gérer 4 (!) histoires parallèles sans se vautrer, et ça pour moi c’est une vraie démonstration, même si c’est pas la première non plus (allez faire un tour du côté de Durarara!! et Baccano! si vous aimez la multi-localisation voire multi-temporalité).
Si les méthodes habituelles sont toujours là (notamment le schéma si caractéristique, même si bien chamboulé cette semaine), avec les caractères propres des personnages (Shibazaki n’a d’ailleurs pas réussi/tenté sa rébellion, tiens ?), on sent clairement une espèce de « fin d’arc » à partir de cet instant, et en tout cas – je l’espère, même s’ils peuvent faire sans – une narration différente dans les prochains épisodes.
Techniquement toujours rien à reprocher. La grosse scène de l’épisode, à savoir la gestion de l’attentat par Nine, avec l’explosion et ses dégâts est très bien fichue et encore une fois magnifique jusqu’aux détails (surtout les détails ?). La musique est toujours moins présente que je le voudrais, mais ce fichu thème de rappel des camps est vraiment une perle qui tape dans mes goûts musicaux, donc bingo-ringo-twingo.
En bref, je pense pouvoir assumer mon choix : ZanTero, c’est cool. Reste juste à savoir où ça va nous mener, entre la fragile mais volontaire Lisa, notre duo malmené du Sphinx, le persévérant et intuitif Shibazaki, et la destructrice prodige Five. En tout cas, il ne me reste plus qu’à dire :
Et à la semaine prochaine. o/
Comme tu le dis, Nine et Twelve ne veulent pas devenir des assassins, mais ils font beaucoup d’efforts pour avoir l’air de vrais terroristes aux yeux de la police. C’est pour cela qu’ils ont posé une bombe chargée et amorcée mais avec l’objectif de la voir désamorcée par la police (plan A) ou bloquée à distance (plan B). Le but, un peu tiré par les cheveux, serait de mettre un maximum de pression sur la police.
Le projet se retourne contre eux avec l’arrivée inattendue de Five, qui a compris leurs intentions et retourne ce plan contre eux. Elle ne recule devant rien : coupure complète du réseau téléphonique, cyber contre-attaque et mise en danger de civils avec implication de la police. Tout à coup, nos terroristes paraissent bien innocents.
En regardant l’épisode, j’avais d’abord pensé que la bombe avait été discrètement retirée et que des agents dissimulés tenteraient d’intercepter Nine (les leurres diffusés sur le réseau sont la preuve que la bombe a été localisée) mais non : Nine, quoique libre, se retrouve dans la situation de l’arroseur arrosé, avec une bombe qui a explosé (pas) comme prévu. Five a choisi de jouer au chat et à la souris.
La meilleure réaction de Nine et Twelve, lorsqu’ils ont remarqué que la bombe n’avait sciemment pas été désamorcée, aurait été de faire une nouvelle vidéo pour dire : « Cher citoyens, coucou, la police a bien résolu l’énigme qui lui avait été adressée mais même si elle sait que la bombe est dans une rame de métro elle a décidé que vous n’en valiez pas la peine. Dommage, hein ? »
Ils auraient obtenu de meilleurs résultats à tous points de vue.
Pour le début, oui, c’est à peu près ça. Le titre de l’épisode (Hide & Seek) est forcément très approprié dans les 2 sens que tu décris. Par contre, je n’ai pas l’impression que leur but est si global ; ils le disent eux-mêmes, c’est plutôt pour appater vraiment Shibazaki, dont ils connaissent les capacités et maintenant la personnalité. Mais c’est effectivement pour lui mettre la pression pour qu’il résolve vite ; mais tout est fait pour : le délai court, le lieu public très fréquenté, et l’énigme « facile ».
Après, l’arrivée de Five est évidemment assez « choquante » : comment quelqu’un du côté de la police peut vouloir la mort de tous ces civils ? La raison évidente est que pour c’est pour mobiliser encore plus du monde (probablement, Interpol ou des groupes du genre) face à une menace qui n’est plus ‘terroriste’ littéralement, mais bel et bien meurtrière. Celle un peu plus tordue est la vengeance personnelle, pour buter Nine (et/ou Twelve) en sachant qu’il serait sur place, en ayant rien à foutre du fait qu’il y ait 0, 1, ou 1000 personnes dans le train. L’avenir nous le dira.
Pour la réaction qu’ils auraient du avoir, peut-être ça aurait marché mais :
– C’est pas dans leur habitudes, et du coup ça aurait sans doute modifié leur image de toute façon ;
– Surtout, vu la panique et le délai avant l’explosion, pas sûr qu’ils auraient eu le temps de faire ça ! J’imagine que le but de ta solution était de faire fuire les gens ? Ca aurait à la fois désacralisé leur image, ET ruiné l’image de la police (encore plus qu’avant) qui aurait d’une façon ou d’une autre arrêté son approche actuelle, et ça c’est pas bon pour les plans du Sphinx.
Je commente jamais mais là, obligée d’écrire « Ouf rassurée ! La semaine prochaine y aura la suite » car au vue des derniers articles, je me demandais si y en aurait encore ^^
C’est un anime que j’ai plaisir à suivre, et suis d’accord pour dire qui est cool.
J’ai apprécié de voir comment a été introduit Five et je me demande encore quel rôle va jouer la « Kitchen boulette »… non parce que le côté pseudo thérapie psycho pour Nine, mouais si ca peut faire plaisir mais bon j’vois toujours pas l’utilité.
Il y a donc des gens qui me lisent régulièrement et volontairement ?! Joie \o/ Merci 😀
Sinon, pour Lisa, je pense que son rôle est un peu de rendre aussi la série plus « humaine », en intégrant ce personnage plus proche du commun des mortels que la police ou les terroristes. Après, le rôle qu’elle va jouer risque d’être important et c’est là aussi que j’espère voir des développements intéressants.
Vais-je déclencher de la tristesse si je dis que je ne lis pas que toi ici ? ^^
Merci également de me faire vivre de bons moments de lecture avec ses articles.
Mmmhh je comprends l’idée pour Lisa, pas vraiment convaincue après réflexion mais point de vue intéressant. Je m’étais dit aussi que peut être son rôle « aide » à révéler les côtés humains des terroristes, bien que leurs actes les montrent (d’autant plus dans cet épisode).
En tout cas, j’essaye de ne pas avoir TROP d’attente la concernant pour la suite de l’histoire par crainte de déception (même si au fond de moi oui j’ai envie qu’elle est une action clé/décisive).