Mangas & Animes

[15 ans] Bilan Animé Décennal ~ Partie 3: 2017/2022

On est en juin 2022 !

C’est officiel: c’est marqué sur le calendrier !

Vous savez ce que ça veut dire ?

On entre dans le mois du quinzième anniversaire du blog ! Let’s goooo !

Déjà quinze ans que j’écris des bêtises, on en arrive dangereusement au point où ce blog a existé pendant la moitié de ma vie sur Terre mais ce n’est pas grave, essayons de fêter ça ! Il n’y aura rien d’aussi « grandiloquent » que pour le mois du dixième anniversaire où, honnêtement, j’avais même fait trop de trucs, mais disons juste que ce mois-ci vous aurez donc un article chaque semaine, tous les mercredis. Au programme (théorique), donc:

  • 1er juin: Bilan décennal Anime – 2017/2022 (c’est ici !)
  • 8 juin: Bilan décennal JV – 2017/2022
  • 15 juin: Article dédié au Dokomi de Dusseldorf, salon que je visite ce week-end !
  • 21 juin: Bilan décennal Manga – 2017/2022
  • 29 juin: L’article des 15 ans de Néant Vert, et peut-être un ptit stream anniversaire sur Twitch !
  • Et peut-être durant le mois: une surprise !

Je n’assure pas un respect parfait du planning parce que le mois va être très chargé à nouveau pour moi et je me rends compte que je tire parfois un peu trop sur la corde donc faut aussi que je me « force » à pas m’enfermer dans trop de projets mais bref, si j’y parviens, pas mal de « bilan décennal » au programme ! C’est quoi vous me demandez ? Et bah c’est la même chose qu’un bilan annuel de Néant Vert sauf que chaque article se concentre cette fois-ci sur cinq années, années divisées en quatre saisons, et à chaque saison est rattachée une oeuvre qui a, pour moi, marquée cette saison. Pas forcément une œuvre diffusée à ce moment-là: juste une oeuvre que j’ai vu ou lu durant ces trois mois précis. En gros, l’oeuvre qui a marquée cet « instant » de ma vie.

C’est une formule qu’on avait donc lancé durant l’anniversaire des 10 ans, et une formule qu’on va donc prolonger naturellement en couvrant les années qu’on avait pas couvert y’a 5 ans – en gros les années 2017 à 2022. Et on commence du coup avec les animés – ce qui implique aussi bien séries que films !

Alors installez-vous, relisez si vous le souhaitez la partie 1 (qui couvrait de 2007 à 2012) puis la partie 2 (qui couvrait de 2012 à 2017) et on est parti pour retracer les animés qui ont marqués mes cinq dernières années !

Note: « hiver » regroupe de janvier à mars, « printemps » de avril à juin, « été » de juillet à septembre et « automne » de octobre à décembre. Je sais pas pourquoi je précise mais je précise.



2017


Été

Senki Zesshô Symphogear

Ca paraît ouf hein ? Lors des grands articles fêtant les dix ans de Néant Vert je n’y ai pas évoqué une seule fois Symphogear pour une raison simple: je ne connaissais finalement pas tant que ça la série à l’époque ! Mais le saint jour du 11 septembre 2017 je décide durant ma pause déjeuner au taf que, ayé, maintenant que je venais de finir The Idolm@ster ma prochaine série serait Symphogear ! Parce que à l’époque je venais de voir l’opening de Symphogear AXZ, que je le trouvais stylé, que sur le discord Thalie naissant ça commençait à dire pas mal de bien de la série, que ça mélangeait musique et baston donc voilà, allez, c’était parti. Ce que je ne savais pas, c’est que ça allait être le début d’une grande histoire d’amour…

Je vais même pas dire que Symphogear c’est génial et que je pense que tout le monde devrait mater cette franchise parce qu’en vrai je le pense pas tant que ça. Si je veux être objectif, Symphogear c’est ptet une série qui monte toujours plus en puissance à chaque saison mais c’est un tel délire que je peux pas vraiment dire sincèrement que c’est trop bien ou que ça plaira à tout le monde parce que non ça plaira pas à tout le monde. Non non, vraiment, j’adore Symphogear surtout parce que c’est une série qui est ultra calibrée pour moi: la place primordiale de la musique, ses héroïnes badass, son amour de l’over-the-top et des rebondissements claqués au sol, sa générosité constante, son univers, ses combats épiques, ses runnings gags, tout ça dans une une sorte d’enthousiasme général qui à partir de la saison 2 semble être transmis des créateurs jusqu’au public.

Symphogear c’est mon délire, c’est ma came, c’est une série avec laquelle je résonne beaucoup. Et en vrai ça m’a fait méga du bien de retomber méga fanboy d’une série comme si j’étais redevenu ado. J’ai retrouvé le plaisir simple et primaire d’être obsédé par une oeuvre, par un univers. C’est pas très « intelligent », pas très « raisonnable » mais putain qu’est-ce que ça fait du bien. Surtout dans une période de ma vie où j’étais surchargé au taf, coincé dans un appart miteux, douteux de mon avenir, déprimé et parvenant difficilement à trouver du plaisir à consommer de « la culture. » Symphogear m’a aidé à retrouver une étincelle que je peinais à recréer, et m’a replongé dans cette passion très simple que j’avais perdue à force de m’aventurer trop loin dans mes réflexions.

Merci beaucoup Symphogear.


Automne

ReCreators

Du coup Symphogear m’ayant aidé à me repassionner pour les animés, tout fin 2017 a été un banquet à volonté de séries cools et funs avec pas mal de bonnes petites surprises (Kemono Friends) et de redécouvertes qui valaient le coup (Girls und panzer) dans lequel on retrouve, du coup, ReCreators. Une série au concept quand même très chouette sur le papier: des personnages de fiction se retrouvent dans le Japon moderne, ils découvrent du coup qu’ils viennent d’œuvres de fiction, et il se pourrait que ça foute le bordel (surtout quand par exemple un des personnages issus d’un monde de dark fantasy se rend compte que toute sa souffrance et tous les élements traumatiques qu’elle a traversée ne sont que source « de divertissement » pour les japonais.)

Et une série que j’ai proprement adoré même si je dois avouer une petite frustration – je continue de penser quatre ans et demi après que le concept aurait mérité douze épisodes supplémentaires pour être vraiment développé au maximum ! Et pourtant, vous me direz, y’en a déjà vingt-cinq ! Mais mine de rien y’a pas mal de bonnes idées, pas mal de bons persos, et tout un message méta sur la création qui me parle pas mal. Voir tous ces personnages se retrouver face à leurs créations et les voir essayer de gérer la relation qui les lie à eux est parfois source de très belles scènes. C’est en outre une série qui me donnait sans cesse envie d’enchaîner les épisodes – je me souviens même une fois avoir été content que le train dans lequel j’étais se stoppe 30mn car du coup j’avais pu mater un épisode de plus durant mon trajet.

Bref, c’était une bonne surprise. Je veux dire quand le seul vrai gros reproche que je peux lui faire c’est « j’en aurais aimé plus », quelque part c’est ptet un peu bon signe.



2018


Hiver

A Place Further Than The Universe

L’hiver 2018 était ahurissant en terme d’animés. Entre Violet Evergarden, Yurucamp, Après la Pluie, l’excellentissime Hugtto! Precure (j’ai hésité jusqu’à la dernière seconde à mettre cet animé en avant pour ce trimestre) et même un peu Darling in the Franxx (qui a vraiment commencé à s’effondrer à la saison suivante) j’étais vraiment rassassié en méga bons animés presque chaque jour de la semaine. Mais la bonne surprise, ça aura vraiment été A Place Further Than The Universe, l’animé contant l’histoire de ces quatre lycéennes qui se donnent un défi aussi ambitieux que difficile: se rendre en Antarctique. Soit par envie de marquer son adolescence, soit par envie de retrouver les traces d’une mère disparue, soit avec un objectif professionnel: pas de mauvaises raisons pour se lancer dans l’inconnu.

Et ce fut, tout simplement, une très belle série.

Que ce soit via la justesse de ses personnages, via l’humour qu’elle prodige, via les émotions qu’elle créée, via la beauté de ses décors ou même via sa très jolie OST, A Place Further Than The Universe raconte une histoire simple, mais la narre avec excellence. C’est un très beau récit sur la beauté mais aussi les difficultés du voyage, de ce que ça crée, ça développe chez l’être humain. La difficulté des préparations, la galère du trajet, les instructions à suivre, la beauté des souvenirs qu’on se crée, les choses qu’on découvre sur soi-même, la confiance qu’on se construit, la difficulté à réintégrer le quotidien: tous les sentiments sont parfaitement retranscrits, parfaitement transmis. C’est une série qui donne envie de se donner des challenges impossibles et de bouger de chez soi pour les atteindre.

Oui, c’est aussi peut-être une série qui a été clé dans ma décision d’enfin me motiver, moi aussi, à voyager au Japon seul un an et demi plus tard. Je m’en rends compte que maintenant mais c’est réellement une série qui a une place plus précieuse dans ma vie que ce que je croyais. Bon bah merci hein.


Printemps

Patlabor 2

2018 fut le lancement du podcast Batoru et le printemps 2018 en particulier fut un embouteillage ouffissime pour moi en terme d’animés. Entre les films que je m’ingurgitais à rythme très elevé (environ 6 films par semaine) et en parallèle les séries nombreuses que je continuais à suivre, je pense sérieusement que y’a jamais eu une période dans ma vie où j’ai autant maté d’animé. Je vous avoue que quand arrivait fin juin début juillet je commençais à me sentir assez gavé par tout ça mais aujourd’hui ça reste une période pour laquelle je ressens quand même une certaine forme de… nostalgie ? Comme si c’était beaucoup plus simple de ne plus penser qu’à une seule chose – les animés – pendant 3 mois.

Dans tous les cas, parmi les nombreux films que j’ai découvert pour l’occasion, et ça n’a pas manqué de chefs d’oeuvres (je pense à des Pompoko, des Sword of the Stranger ou même des Akira), je pense que l’une des rencontres qui m’aura finalement le plus marqué aura été avec les films Patlabor de Mamoru Oshii. Les deux sont cools parce que mine de rien ils mettent dans deux ambiances assez différentes: le premier va être dans une grande continuité de la série, partir sur une grosse intrigue impliquant les gentils idiots composant l’ensemble du casting, alors que le second va se concentrer sur un groupe beaucoup plus réduit de personnages (les supérieurs hiérarchiques des dits idiots) qui vont se retrouver pris dans une intrigue extrêmement pesante, extrêmement sérieuse, dominés par une bureaucratie militaire dont ils peinent à s’extirper.

D’autant que comme souvent avec Mamoru Oshii il y’a quelques scènes qui hantent, qui nous poursuivent longtemps après le visionnage: que ce soit les soldats froids et désabusés qui viennent occuper Tokyo ou la scène finale sur le toit, Patlabor 2 est un film qui quelque part a une certaine esthétique et un certain goût pour de la bonne grosse « dépression militaire. » C’est presque un film conçu par des passionnés de machines militaires mais qui n’aiment pas ce que les humains font de ces machines. J’ai beaucoup aimé.


Été

Shoujo Kageki Revue Starlight

Vous reprendrez bien une dose de meufs qui se battent en chantant ? Revue Starlight représente le cru 2018 de ce genre très spécifique qui me parle énormément. Toujours totalement absent en France parce que la licence est restée bloquée aux Etats-Unis, la franchise est certes ptet pas aidée par son sujet assez niché (le Takarazuka et ses codes) mais elle m’a quand même considérablement offert cette dose de délires à la Utena qui manquent cruellement ses derniers temps. Surréalisme omniprésent, personnages plus grands que nature, scène de transformation symboliques, persos féminins qui jouent de la lame tout en faisant de la comédie musical, animal ultra suspect.. Comment ne pas aimer ce combo haut en couleur ?

Et puis plus que la série, il y’a aussi un excellent film sorti l’an dernier qui, justement, se pose les bonnes questions: c’est quoi continuer une série déjà terminée ? C’est quoi la destinée des personnages une fois une oeuvre finie ? Pourquoi les tomates c’est quand même ultra chelou ? Le tout avec encore une fois des scènes de bastons qui sont d’une beauté artistique folle et des personnages qui choisissent l’art plutôt que les thérapies de couples. Revue Starlight c’est quand même un bon gros délire qui fait plaisir, je vais pas mentir.


Automne

Sword Art Online Alicization

Oh putain fin 2018 j’étais dans un méga mood Sword Art Online. J’avais pris beaucoup de plaisir sur Alternative, j’avais farmé tout mon été sur Fatal Bullet et puis voilà bam Alicization, la suite des aventures de Kirito – cette fois-ci dans une simulation informatique créatrice d’intelligence artificielle. D’autant plus enthousiaste que là pour une fois j’arrivais dans SAO avec une idée de ce qui allait se passer, ayant lu déjà tout ce qui était sorti jusque là en France en terme de light novel. J’avais donc hâte de voir comment l’adaptation allait se passer !

Pour faire simple: si on ignore War of Underworld, bon bah c’était un très bon arc dis donc ! Ok, oui, ça implique d’ignorer 24 des 48 épisodes qui forment l’arc mais écoutez, on a appris à ignorer les deux-tiers de Saint Seiya pour se concentrer sur le Sanctuaire, donc ça va, c’est pas si dur ! En vrai j’aime tellement les idées que pose l’arc Alicization de base: ce monde où les IA ne savent pas qu’elles sont des IA, ce monde dirigée par une « administratrice » qui est juste une NPC ayant pigée les règles qui régissent ce monde, sa magie qui n’est juste que du code informatique de base… Même tout le passage dans la tour je le kiffe bien – j’y trouve une sorte d’hommage aux shonens traditionnels à la Saint Seiya ou Bleach avec ses étages à escalader, chaque étage débloquant un nouveau duel contre un nouvel ennemi.

Je reparlerais sans doute plus en profondeur de tout Alicization dans un article dédié – je me suis enfin forcé à finir War of Underworld y’a deux/trois mois – parce que eh je suis le gars qui écrit trop de pavés sur Sword Art Online et j’aimerais continuer à garder cette série mais du coup ouais c’était plein de très belles promesses parfois très mal exécutées. Quelque part… c’est dans l’ADN de la série. Je devrais plus être surpris !

(Au moins, bonne nouvelle: ADAMAS est toujours un des meilleurs génériques des cinq dernières années.)



2019


Hiver

Gungrave

Saison 2 de Batoru, on passe des films aux séries. En six mois je vais donc m’enfiler plus d’une trentaine de séries animées des années 2000 ce qui sera là aussi la bonne occasion de faire de belles rencontres. Mais la plus belle surprise aura certainement été Gungrave ! Une série sur laquelle je n’attendais strictement rien: je pensais que j’allais mater une adaptation un peu poussive d’un jeu Playstation 2 très vite oublié par les âges. Mais que nenni: j’y ai trouvé à ma grande stupéfaction un excellent récit suivant la montée (et la chute) de deux jeunes gaillards dans un univers mafieux. Plusieurs ambiances s’entremêlent, avec un dernier tiers qui part beaucoup plus dans le gore, le fantastique et l’action mais ne porte pas ombrage à l’excellent second tiers, très clairement inspiré par les récits de Scarface ou du Parrain.

Presque 20 ans après, il n’y a finalement rien d’autre similaire à Gungrave dans le paysage de l’animation. Aucune autre série – à part peut-être Baccano – n’a autant essayé de mélanger deux genres aussi éloignés que peuvent l’être le fantastique et les escalades dans le monde du crime. Ajoutez à ça quelques épisodes incroyables (l’épisode « de l’ascenseur » est ouffissime du début jusqu’à sa fin) et une bande originale ultra sexy, vous aurez un animé qui encore aujourd’hui mérite le détour, mérite votre attention et mérite, quoi, allez, les 5 balles que vous paierez pour acheter le coffret DVD dans un bac à occasion quelconque.


Printemps

Liz & l’oiseau bleu

Revu pour la seconde fois durant le printemps 2019, dans le contexte de sa sortie cinéma – qui m’aura permis d’encore plus développer mon amour profond pour ce film, entre autres en profitant réellement et totalement du sound design magistral. Un récit qui continue de pas mal raisonner en moi, entre autres en évoquant ce lien parfois tenu entre l’amitié et la jalousie, la difficulté de se sentir légitime de l’affection de quelqu’un, ce sentiment d’être parfois un boulet pour l’autre… Tout ça est parfaitement retranscrit dans ce très beau récit, sublimé par une des plus belles directions artistiques qu’a pu offrir l’animation japonaise ces dernières années.

C’est aussi un film qui a fini de construire mon admiration pour Naoko Yamada. Jusque là je restais très fan de la plupart de ses productions (K-On saison 2 reste très important pour moi) mais ici plus que jamais j’ai pu vraiment commencer à identifier clairement son style, ses idées et clairement apprécier ses contributions. Ce film est presque un OVNI dans le monde de l’animation japonaise parce que c’est peut-être un des très rares films à vraiment essayer de porter les codes du cinéma indépendant et du cinéma dit « d’auteur » dans le monde des animés et en utilisant à merveille ce qui fait l’identité et les forces de l’animation. C’est un film presque déconcertant au sein de l’industrie actuelle, qui prend une place unique, offre un mélange détonnant. Ça ouvre des portes, des possibilités, qui permet de montrer que les animés peuvent aussi aller dans cette direction là en y mettant les moyens, les ambitions. Je ne sais pas si ça trouvera une certaine popularité mais au moins ça permettra de continuer à tenter des choses, d’expérimenter et d’offrir des oeuvres… plutôt uniques.

En tout cas, hâte de le revoir au cinéma une quatrième fois, je surveille mes notifs allociné pour le moindre festival !


Été

Paranoia Agent

Vous avez échappé à Symphogear XV ! La 5e et dernière saison m’a tellement occupé l’esprit durant ce très actif été 2019 qu’il me paraissait difficile d’évoquer autres chose. Mais ayant déjà beaucoup parlé de Symphogear, je vais à la place me projeter sur une des autres super oeuvres que j’ai pu voir durant l’été 2019 (et spoiler entre Les Enfants de la Mer, mon revisionnage de Code Geass et Fullmetal Alchemist Brotherhood, je me suis fait plaisir), en l’occurrence la dernière oeuvre de Satoshi Kon que je n’avais pas encore vue: la série Paranoia Agent. Et ce fut, sans surprise, une petite claque !

Pourtant ça avait commencé difficilement parce que attention anecdote débile: j’ai par erreur démarré la série… avec le 4e épisode. Je sais pas comment j’ai fait la connerie mais j’étais en train de mater le 4e épisode en pensant que c’était le premier et du coup c’était hilarant parce que j’étais déjà en train d’adorer la série et de penser que c’était ouf de commencer la série de manière aussi brutale, en nous plongeant directement dans l’action et l’intrigue… avant de me rendre compte que non c’était pas ouf, j’étais juste con. Cela étant dit, j’aime beaucoup l’intrigue de Paranoia Agent et comme toujours j’aime beaucoup la manière qu’à Satoshi Kon de dépeindre ces univers où la réalité est toujours très tremblotante, avec ici la figure de ce « shonen bat » qui semble littéralement changer des vies, devenir une source de problèmes et d’opportunité bien réelle. Comment le mensonge d’une personne transforme la société japonaise dans son ensemble, avec des exemples concrets et certaines épisodes incroyables – l’épisode avec les petites vieilles qui passent leur temps à ragoter ou bien l’épisode du studio d’animé. Seule la conclusion me déçoit un peu, ne sachant pas très bien sur quel pied danser, mais c’est un souci mineur dans une série qui est surtout très forte quand elle raconte des petites histoires au sein de la grande intrigue.


Automne

Vinland Saga

Retour du Japon, retour en Ile de France, c’est le spleen donc qu’est-ce que je fais quand je me sens pas bien ? Je repense à ma Normandie natale. Et finalement quoi de mieux pour retrouver ces racines qu’avec un bon vieux récit de vikings ? L’occasion donc pour moi d’enfin découvrir Vinland Saga (car je ne sais par quel miracle j’ai échappé au manga jusqu’ici) via sa très soignée adaptation par le studio WIT. Et comme je découvrais l’oeuvre par cette adaptation, quel ne fut pas ma surprise de découvrir à la fin du dernier épisode que tout ce que j’avais vu jusqu’ici n’était que le prologue de l’histoire !

Bien mené, riche en rebondissements et surtout marqué par la figure incroyable du vil et fort malin Askeladd, Vinland Saga est donc un très chouette animé, qui sait en plus bien mener l’équilibre entre les réalités historiques et le côté « légendaire » de certains de ses personnages. Voir Thorkell débarquer dans l’intrigue et balancer des rondins de bois à la gueule des gens est un plaisir étrangement jouissif, qui ne semble pas créer en nous la moindre lassitude. Les légendes sont plus funs que les réalités, c’est une évidence.



2020


Hiver

So Ra No Wo To

C’est marrant parce que les oeuvres que j’ai vu durant l’hiver 2020 pour moi elles sont presque devenues des symboles du « monde d’avant. » Genre c’est les dernières séries que j’ai maté avant que ça se barre en couilles. Comme j’étais bien occupé en 2020 à mater une quantité ahurissante de séries pour la saison 3 de Batoru y’a du choix – et même les séries diffusées lors de cette saison comme BOFURI ou Eizouken ont une ptite place dans mon cœur – mais c’est bien So Ra No Wo To qui l’emporte et se distingue dans les souvenirs que j’ai de cette très étrange période. Faut dire aussi que c’est la série que je matais dans le train le mardi 17 mars à 6h du matin quand je suis couru au taf chercher des élements informatiques qu’il me manquait avant que le confinement soit officiellement décrété…

C’est aussi aidé par le fait que So Ra No Wo To fut une très chouette surprise ! Je m’attendais, porté par la réputation que la série avait à l’époque, à une sorte de petite comédie légère dans un contexte un peu militaire, j’ai à la place 4 héroïnes laissées seules et livrées à elles mêmes dans une forteresse un peu négligée loin des lignes de front. C’est parfois drôle, parfois ça pose une ambiance pressante, l’intrigue s’accélère étrangement sur la fin… J’y ai parfois retrouvé des scènes et des tons qui m’ont rappelés Haibane Renmei, une autre série qui voyait des héroïnes un peu isolées, avec un statut spécial, dans un monde légèrement différent du nôtre, et qui là aussi utilisait à merveille les différentes saisons pour faire avancer sa narration et son histoire. Un joli visionnage, en somme, qui me rappellerait presque des jours heureux si seulement début mars avait pas été aussi un ahurissant bordel.


Printemps

Kaguya-sama: Love is War (saison 2)

On a eu de la chance au printemps 2020: l’animation japonaise a dégainée plein de super comédies au moment où on avait le plus besoin. La seconde saison de Kaguya-sama en fut un des points d’orgue, entre autres en appliquant une règle simple: faire mieux que la première saison. Puisque Kaguya est un manga qui passe son temps à être de mieux en mieux à chaque chapitre, pourquoi est-ce que l’animé n’en ferait pas de même ? Du coup on se retrouve devant une seconde saison excellente, où les gags s’enchaînent avec un rythme maîtrisé et porté par d’excellentes idées visuelles qui débarquent en permanence pour nous faire un petit coucou bien mérité.

Après, évidemment, le joyau de la couronne c’est l’épisode dédié à Ishigami, qui parvient à être une sorte de version abrégée de Silent Voice en à peine 20mn, chamboulant pas mal le rythme et nos attentes. On peut presque être surpris de voir une comédie comme Kaguya-sama être autant dans l’aisance quand il s’agit de nous émouvoir mais soyons honnêtes: c’est plus facile quand on écrit et pose aussi bien les personnages dans les vingt épisodes qui précèdent. Plus facile d’émouvoir le public quand ça concerne des personnages qu’ils ont appris à aimer, incroyable non ?


Été

Heartcatch! Precure

Déménagement, saturation post-saison 3 de Batoru et peu d’animés très intéressants durant la saison: l’été 2020 a été très calme pour moi niveau animés ! Du coup eh: j’ai enfin maté Heartcatch Precure pendant cette période. Globalement une tendance des cinq dernières années a été enfin pour moi la possibilité de commencer à mater des Precure en rythme hebdomadaire avec les nombreuses joies que ça m’a apporté – surtout grâce à l’excellent Hugtto même si j’ai aussi pris pas mal de plaisir sur Star Twinkle et Tropical-Rouge. Mais avec Heartcatch on est dans un cas un peu particulier puisque je rattrapais enfin une série qui avait alors dix ans et avait la particularité d’avoir pas mal revivifié la licence, lui faisant atteindre des sommets encore jamais atteints à l’époque. Portée par une intrigue solide, un casting parfaitement maîtrisé, une direction artistique colorée au style unique et des scènes d’actions ahurissantes pour son temps, Heartcatch Precure avait montré énormément de qualités et quelque part posé de nouveaux standards pour la franchise.

Et effectivement, maintenant que j’ai vu la série, je ne peux que vous confirmer l’excellente réputation de Heartcatch Precure. Le rythme est parfaitement maîtrisé sur les 48 épisode, le développement des personnages toujours très justes et, damn, effectivement, qu’est-ce que les scènes d’action sont bien foutues. Et c’est très drôle, surtout grâce au perso d’Erika, petit gremlin aux 1001 expressions débiles ! Mais c’est surtout la fin de la série qui m’aura pas mal touché, avec ce qu’il faut de combat final épique (le combat contre Dark Precure est juste excellent) et une petite conclusion toute jolie à la fin. Car ce que j’aime un peu avec Precure c’est à chaque fois le moment des adieux, l’épisode final après 48 épisodes passés en compagnie de très chouettes héroïnes qu’on aura appris à connaître et aimer au fil des épisodes. Et là aussi, Heartcatch ne loupe pas les au revoir.

Vous souhaitez tester un Precure au moins une fois dans votre vie ? Heartcatch est peut-être l’un des meilleurs choix. Où bien Hugtto ? Écoutez, testez l’un des deux.


Automne

Higurashi no Naku Koro Ni Gou

Le second confinement était proprement de la merde. Pour moi, sans doute pour vous, certainement pour la France entière. Les règles étaient floues, le couvre-feu ajouté au confinement n’avait guère de sens, les nuits tombaient tôt, on sortait plus que pour bosser ce qui plus que jamais donnait le sentiment de n’être plus qu’un engrenage ou un outil avant d’être un humain et généralement s’organiser devenait parfois très bordélique: c’était globalement un enfer. Heureusement un soleil est venu éclairer tous mes jeudis soirs: des gens qui meurent à nouveau de manière très brutale et très cruelle dans ce bon vieux village d’Hinamizawa. Quand Gou avait été annoncé, j’avais une sorte de mépris poli pour le projet: ok cool de remaker Higurashi pour les nouvelles générations mais je ne voyais guère l’interêt pour moi. Mais il a suffit de mater l’opening pour y voir apparaître la silhouette d’un personnage d’Umineko pour raviver mon interêt et, surtout, me replonger en 2009. Me replonger dans l’été où mon esprit n’était plus que When They Cry.

Est-ce que Gou et Sotsu sont des bonnes séries ? En vrai, non, pas trop. Sotsu en particulier passe beaucoup trop de temps à nous remontrer tel quel des événements de Gou sans valeur ajoutée, ce qui nique considérablement le rythme de la série. Par contre damn qu’est-ce que j’ai méga kiffé la proposition assez audacieuse qu’on a là. Parce que lol spoiler c’est pas un remake: c’est une sorte de « suite » à l’Higurashi original, avec un des persos qui pète un cable, se retrouve avec des pouvoirs explosés et décide de littéralement pourrir le plateau de jeu. C’est très bien ancré dans « l’esprit » de When They Cry, c’est méta sur 30 degrès différents et y’a un petit côté défoulant dans le fait de voir le board se faire dégommer qui est parfaitement jouissif. Certains disent que ça désacralise un peu l’oeuvre originale, que ça ruine la fin et les messages d’Higurashi mais en vrai j’ai du mal à considérer Gou et Sotsu comme autre chose que des « bonus », et comme un moyen plus ou moins rigolo de lier « explicitement » Higurashi aux autres oeuvres When They Cry. Et puis bon je vous avoue que j’ai très vite appris à kiffer la relation ULTRA TOXIQUE et EN ZERO NUANCE de Satoko et de Rika, je sais pas je trouvais ça étrangement fun. L’épisode 14 de Sotsu où ça se balance des taikos et des poeles à la gueule ? Ouffissime, peut-être un de mes épisodes favoris de 2021.

Puis ouais, Gou c’est aussi des jeudis soirs entiers passés à théoriser et à analyser chaque minute avec des potes sur Discord, que ce soit en DM ou en animé. Pendant trois cours, je me suis retrouvé à partager au maximum l’aspect « social » des animés et le plaisir tout simple de discuter du contenu avec d’autres personnes. Alors quand en plus c’est dans un univers qui m’a profondément marqué quand j’étais jeune adulte, c’est tout benef. Bref, Gou et Sotsu m’ont fait du bien au moment où j’en avais le plus besoin, et juste pour ça c’est pour moi un duo intouchable à vie je suis désolé c’est pas moi qui fait les règles.



2021


Hiver

Uma Musume: Pretty Derby (saison 2)

Comme Kaguya-sama: pourquoi se faire chier à faire moins bien que la première saison quand on peut juste l’oblitérer complétement ? Nouvelles héroïnes, nouvelle histoire: la saison 2 de Uma Musume s’efforce d’être le plus accessible possible aux nouveaux venus – faut bien ça quand on accompagne la sortie imminente du jeu mobile – et veut ici juste raconter l’histoire de Tokai Teio, star de la course qui va se retrouver victime de blessures et va devoir donner le maximum d’elle-même pour essayer de retrouver la victoire. C’est une histoire de sport classique: la gloire, la chute et le retour à la gloire, c’est presque comme la franchise Rocky mais ici en 12 épisodes, toujours portés par l’univers aussi absurde que travaillé de la franchise Uma Musume.

Globalement, Uma Musume reste peut-être un des meilleurs témoins du soin tout particulier que Cygames semble accorder à l’adaptation de ses mobages stars. Le casting très large du mobage y est utilisé de manière très équilibrée (le fait qu’on se concentre sur une poignée d’héroïnes y aide pas mal), l’univers est bien mis en avant et encore une fois on y sent une production globalement saine: c’est constant, c’est cohérent et les artistes semblent pouvoir s’exprimer autant qu’ils le peuvent et qu’ils le veulent. Le fait qu’on retrouve derrière la série une grande partie des animateurs et staffs-clés ayant bosser sur Symphogear ne trompe d’ailleurs pas sur l’ambiance assez légère-tout-en-restant-très-prise-au-sérieux dont fait preuve la série.

C’est donc un très chouette animé de sport, il aura marqué les titres l’an dernier en devenant un des animés les mieux vendus de l’histoire, mais je pense qu’en France il lui reste encore à se faire découvrir. Faut dire que le concept reste… très particulier, même si il est traité avec bien plus de soin et de goût qu’on ne pourrait le croire. Mais eh, foncez-y, c’est juste très fun !


Printemps

86 EIGHTY SIX

C’est genre la quatrième fois que j’écris sur la série, sur ce blog, en moins d’un an. Ca commence… à faire beaucoup… et je sais pas trop quoi dire d’original.

Bon on va synthétiser, du coup:

  • Récit qui traite de sujets très difficiles (la guerre, les génocides, les enfants-soldats, l’idéalisme dans un tel monde) mais avec une justesse ahurissante
  • Casting de héros ultra-réussi, aussi bien Léna que Shin’ei, qui connaissent une évolution et un développement remarquable.
  • Des rebondissements permanents qui m’ont scotchés sur mon siège
  • Une première partie (épisode 1 à 11) époustouflante, qui se suffit presque à elle-même, et qui possède une conclusion remarquable (merci Fido.)
  • La seconde partie part dans une ambiance très différente, change complétement ses échelles et son rythme. C’est déconcertant, faut quelques épisodes pour s’habituer au « nouveau » 86 mais c’est une phase qui amène de nouvelles qualités au sein du récit, et se conclut là aussi avec beaucoup de réussite.
  • La mise en scène est une réussite totale, avec un soin apporté sur la narration visuelle. La série a pas peur de taper dans le symbolisme très explicite, c’est une série claire dans les messages et les émotions qu’elle veut transmettre.
  • Kyoukaisen est vraiment trop bon comme générique, ptn.

C’est clairement ce que je considère être non seulement la meilleure série de 2021 mais peut-être des cinq dernières années tout court. C’est un récit très mature, très juste, qui regorge de qualités et de générosités. Le visionnage n’est pas toujours facile parce que y’a quelques scènes qui font mal en tant que spectateur, parce que ce que traverse les personnages est parfois cruel, mais derrière les impasses et les pertes, il y’a toujours un espoir qui semble atteignable. Le monde laissé par les adultes est pourri mais les nouvelles générations sont là pour changer ça: c’est une série profondément inspirante. C’est un récit de guerre qui ne cache pas les côtés sombres de l’humanité mais n’oublie pas d’être humaniste.

Putain en écrivant ça maintenant j’ai juste envie d’aller acheter le light novel pour le lire dans le bus pour Dusseldorf et revivre la série par écrit. Allez let’s go faisons ça.


Été

Evangelion 3.0+1.0: thrice upon a time

Jean-Claude Dusse sera le premier à vous dire: conclure, c’est un exercice difficile. Surtout quand tu es un mastodonte nommé Evangelion et que tu portes sur ton dos l’attention et l’espoir de millions de fans dont certains te suivent depuis le milieu des années 90, époque où Alain Juppé était premier ministre et où les manifestations avaient un impact sur les décisions politiques de la France. Ce dernier film Evangelion avait donc un objectif plus difficile qu’on pourrait le croire: ne pas décevoir. Et nom de dieu, décevoir il ne le fait pas une seule seconde pendant les 2h40 qu’il dure.

Le film est une sorte de sandwich, avec une première heure très riche, une dernière heure époustouflante (une sorte de grande discussion entre personnages, qui apprennent à se dire au revoir de la plus belle des manières) et une moitié un peu plus bordélique, très riche en action mais toujours très ancrée dans l’univers « mythologique » de Evangelion avec ses impacts, ses anges et ses lances fourrées sur la lune qui n’a jamais vraiment été mon aspect favori de la franchise. Le film en a de toute manière conscience: la majorité du film est surtout dédié à ses personnages, à leurs évolutions, à leurs destinées et à leurs conclusions. Et vu l’histoire qu’on a vécue avec eux, ils méritent un tel spotlight.

Bref, une conclusion digne à la franchise et à son héritage: c’est ça qu’on veut, finalement.


Automne

The Heike Story

Toujours pas fini la série parce que chaque épisode… me met pas bien. C’est pas forcément la faute même de la série: sa direction artistique est incroyable, sa bande son est magistrale et l’idée d’angler cette renarration du dit des Heike par l’oeil d’un personnage observateur aussi paumé que nous par le bordel crée par ses guerres aux origines douteuses fonctionne du tonnerre – pour peu qu’on accepte d’être aussi perdu que les personnages. Le contenu même de la série n’est même pas tant dérangeant que ça…

Non, j’ai une souci… de projection. Je ne peux pas m’empêcher de penser que ce n’est pas une coïncidence que Naoko Yamada quitte Kyoto Animation dans les semaines qui suivent l’incendie du studio et que le premier projet dans lequel elle s’engage est cette oeuvre, oeuvre qui voit une héroïne artiste servir d’observatrice à une tragédie. Une héroïne qui va voir tous ceux qu’elle aime mourir, l’un après l’autre, dans des conditions parfois absurdes, parfois cruelles. Des personnages qui parfois se sont trouvés au mauvais moment, au mauvais endroit. Alors dans tout ça Biwa, notre héroîne, elle ne peut rien faire face à ces morts inéluctables: elle ne peut que prendre son instrument et chanter en leur mémoire, leur rendre un dernier hommage.

Pour moi, et tel que je le perçois, Heike Story parle – au moins inconsciemment – de Kyoto Animation, de la tragédie du 18 juillet 2019. J’y vois les douleurs de Naoko Yamada et de Reiko Yoshida, qui ont perdus des amis, des collègues, des proches, et qui ne peuvent rien faire de plus que prendre leurs instruments et rendre hommage aux disparus, comme Biwa. Cette série, pour moi, c’est un cri. Un cri à la direction artistique époustouflante, mais tout de même un cri. Un cri désespérant, attristé et impuissant malgré sa grande beauté.

Du coup oui c’est… difficile pour moi. Je n’arrive même plus à vraiment visualiser Heike Story comme une série. J’y projette trop de choses, j’y projette trop de douleur, trop de sentiments difficiles, que peut-être j’invente. Il faut dire aussi que j’ai commencé à regarder la série quand moi-même j’étais dans un état mental fragile, au pic du burnout que je ressentais alors. J’ai beaucoup parlé dans cet article des liens personnels qui m’unissaient aux séries, et là peut-être que j’ai crée un lien trop personnel avec elle. Un lien qui me brûle. C’est… compliqué. J’espère pouvoir trouver un jour l’état qui me permettra de regarder la fin sans m’embraser. Cela devrait arriver.



2022


Hiver

Pompo the Cinephile

Fraîchement chômeur et bien déterminé à mater des films en pagaille, j’ai rapidement rencontré un très beau coup de coeur en la présence de Pompo the Cinephile. Récit de pile 1h30 racontant la destinée d’un apprenti scénariste projeté à la réalisation d’un film ambitieux par une productrice passionnée de série B, Pompo est clairement une lettre d’amour à la création de longs-métrages. Tenant à nous montrer chaque processus de la gestation d’une oeuvre, et poussant même une emphase bienvenue sur l’importance et la difficulté du montage en post-production, le film est très didactique tout en restant très fun et porté par des personnages extrêmement attachants.

Mais quelque part la qualité de Pompo c’est que le film a aussi tendance à s’appliquer à lui-même ce qu’il prêche. Offrant de très beaux plans, un montage très aiguisé et des couleurs fantastiques, le long-métrage insiste régulièrement sur son idéal du film parfait « qui n’aurait pas une durée excessive à 90 minutes », une durée qu’il parvient à atteindre à la seconde près, comme un très joli clin d’oeil. Toujours un peu étrange qu’il ne soit pas encore dispo en France mais à priori un éditeur l’aurait acquis et ça serait juste à cause d’une galère à trouver un distributeur intéressé qu’il n’est pas encore débarqué dans nos salles. J’espère que cette situation pourra se débloquer car c’est un film gorgé d’amour pour le grand écran… et ça se voit.


Printemps

Healer Girl

Dans une saison du printemps 2022 riche en qualité, mon coup de coeur et mes souvenirs iront certainement pas mal en direction de Healer Girl, le projet presque personnel du réalisateur Yasuhiro Irie qui était bien déterminé à écrire, réaliser et créer la comédie musicale de ses rêves. Dans un monde où commence à apparaître une forme de médecine reposant sur la chanson, on va donc suivre la destinée de trois apprenties « guéri-soeurs », bien déterminées à utiliser leurs voix pour faire le bien autour d’elles. Une série très héritière de classiques comme Aria, où le rythme est posé, le ton très bienveillant, l’intrigue très mince mais la concentration se fera surtout sur le développement des personnages et sur les joies qu’elles vont vivre en développant leur art, en faisant de nouvelles rencontres, en s’améliorant en tant que futures médecins.

Plutôt inventive, plutôt créative, plutôt rigolote, Healer Girl est une série profondément réparatrice, assez pure dans ses intentions et presque dépourvue de la moindre malice. Dédier mon lundi soir à dîner devant chaque épisode est désormais un rendez-vous que j’attends avec impatience et j’espère ne pas avoir trop de sensations de manques fin juin quand la série sera conclue. En tout cas je continue à espérer un épisode final qui soit intégralement chanté, c’est le moment ou jamais: si y’a bien une série qui peut le tenter, c’est clairement celle là !



Et voilà pour ce bilan décennal anime ! J’espère qu’il vous aura plu et que mes petits pavés vous auront pas trop ennuyés. Ce devrait être de moins grosses tartines la semaine prochaine pour le bilan jeu vidéo, même si bien évidemment je ne vous garantis rien.

Passez du coup un bon milieu de semaine, moi je pars réviser mon allemand~

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