Un an d’anime ~ 2024
Déjà la fin d’année donc allez hop mes amis, c’est parti, venez avec nous dans nos aventures – c’est le traditionnel bilan annuel animé de Néant Vert ! Une incroyable institution qui existe depuis désormais dix-huit ans et a donc une longévité 72 fois supérieure à un mandat de Michel Barnier à Matignon !
Et la recette ne change pas beaucoup: je prends les douze mois de l’année et pour chaque mois j’attribue un animé qui a marqué celui-ci. Cela peut être un vieil animé que je rattrape, un visionnage de saison, un film vu en salles ou chez moi, un coup de coeur ou un coup de gueule… Ce qui compte c’est que cet animé, je l’ai vu durant le mois en question !
Cette année, y’a un twist ! En effet, je vais vous le dire franco: j’ai regardé BEAUCOUP d’animés en 2024. Entre 70 et 80, j’ai pas forcément fait un compte précis donc faites moi confiance. C’est clairement l’année où j’ai maté le plus de séries animées de ma vie, bien aidé par 2h de RER chaque jour. Beaucoup de vieilles séries que je me suis amusé à enfin découvrir et pas mal de séries en cours de diffusion dont j’ai pu facilement avoir l’opportunité de les suivre.
En conséquence, il va y’avoir des mois avec deux animés. Pas tous mais presque – souvent un animé récent en compagnie d’un anime « rattrapé. » Au total j’évoquerais donc non pas 12 mais 16 animés, en plus de la liste des animés mentionnés qui cette année est d’une longueur relativement impressionnante. Je veux pas me vanter mais je fournis toujours des listes généreuses – c’est une source de fierté évidente.
Ce nombre d’œuvres à traiter couplé à un calendrier chargé (y’avait la vidéo Top 22 génériques et la preview d’hiver en parallèle) et à une légère difficulté à trouver l’inspiration pour bloguer explique donc le réel retard de ce bilan annuel par rapport aux années précédentes mais voilà, le contenu est présent. Et du coup ça permet de fusionner ce bilan au second marronnier de décembre, c’est à dire l’article du réveillon ! Incroyable, deux coups en un, je pense que certains stratèges militaires seraient fiers de moi ! Promis: l’an prochain je vous refais pas le même coup. Plus généralement, je devrais bloguer beaucoup plus cet hiver, donc vous inquiétez pas pour le blog il va pas rester une arrière-pensée plus longtemps héhéhéhéhé.
Même si ok – autre note importante: je vais aussi faire un bilan de fin d’année au format vidéo cette année, donc forte chance que cet article et cette vidéo soient un peu similaire en terme de contenu, même si la vidéo se concentrera beaucoup plus sur les animés de 2024 et ne parlera pas du tout des animés plus vieux. Enfin bon, on verra tout ça le moment venu !
Bref intro interminable alors hop, on cite un vieux meme des années 2000 et on est parti !
Décembre 2023
Overtake!
J’y avais dédié un article y’a pile un an, pour le réveillon 2023/2024 !
Pour faire simple: c’était super bien et ça m’attriste un peu plus chaque jour que ça n’ait l’air d’avoir trouvé absolument aucun public d’importance en France, surtout à une époque où les courses de monoplaces sont quand même pas mal à la mode. Je blâme Crunchyroll pour une campagne promo absolument inexistante: j’imagine que les grandes pontes américaines ont vu la série, ont vu que c’était pas du Nascar de merde, et ont considérés qu’en conséquent ça intéresse personne. Eh, on parle de gars qui voulaient pas promouvoir Dandadan à l’automne parce qu’ils s’étaient embrouillés avec des japonais et dont les décisions marketing sont relativement à l’ouest depuis une bonne décennie.
Hum bref, euh, je divague – Overtake! a été une franche réussite. J’y suis allé en espérant une série « potable » sur la Formule 4 pour sortir de décennies de disette en la matière, j’y ai trouvé un récit qui non seulement fait preuve d’un sérieux bienvenue et travaillé sur sa manière de dépeindre les courses, mais qui adjoint en plus de cela un second récit sur le 11 mars 2011 et ses traumatismes. Jongler entre ces deux sujets paraît un peu fou, mais la série le réussit avec brio, avec justesse, contribuant à l’enrichissement du développement de ses personnages par la même occasion.
Pas forcément une série parfaite pour autant – c’est vrai que la 3D des courses reste vraiment très simpliste et, pour le coup, assez semblable à du jeu de course PS3 en terme de rendu. Ce qui est d’autant plus choquant quand à côté les personnages, tous et toutes très expressifs, sont eux animés avec beaucoup de soin et de dynamisme. Mais écoutez, la mise en scène et le montage arrive à déguiser ces faiblesses de course, et les enjeux elevés à chaque Grand Prix sont de plus en plus palpitants à suivre, donc jamais c’est réellement un problème. C’est peut-être juste la dernière pièce à redécouper pour que le puzzle soit parfait mais en l’état, Overtake! reste réellement une des plus belles pépites cachées de 2023, et je vous le recommande vivement !
Les années précédentes, en Décembre:
- Fate/Stay Night (2006)
- Serial Experiments Lain (2007)
- Clannad (2008)
- Macross: Do You Remember the Love (2009)
- The World God Only Knows (2010)
- Boku Wa Tomodachi ga Sukunai (2011)
- The Idolm@ster (2012)
- Le Vent se Lève (2013)
- Souvenirs de Marnie (2014)
- Gundam: Iron-Blooded Orphans (2015)
- Your Name (2016)
- Night is Short, Walk On Girl (2017 – films)
- Re:Creators (2017 – séries)
- SSSS.Gridman (2018)
- Machikado Mazoku (2019)
- Akudama Drive (2020)
- Ranking of Kings (2021)
- Mobile Suit Gundam: The Witch from Mercury (2022)
Janvier 2024
Brave Bang Bravern
J’ai de plus en plus cette peur un peu irrationnelle que l’animation japonaise arrête d’être de l’animation japonaise et devienne de la simple « animation. » Que plus le temps passe, plus elle efface sa folie et ses bizarreries typiques pour se conformer – par pur interêt ou par peur des risques – au moule d’une culture mondialisée qui veut que tout se ressemble. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai vraiment beaucoup de mépris à offrir à un Kaiju n°8, qui est pour moi ce genre d’animé qui a trop peur d’être un « animé », qui nous le fait sentir, et qui par conséquent n’offre qu’un gloubi boulga dénué d’idées, de personnalité et de créativité, cherchant juste à raconter sans trop de risques une histoire qui doit être « pas trop bizarre. »
Heureusement, à l’inverse on a Bravern qui est l’excès japonais que je recherche, et qui est même celui qui m’a fait aimer le média y’a une quinzaine d’années. Histoire de bastons entre des méchants extraterrestres et une armée humaine cherchant à libérer la planète, avec comme principal allié le vaillant robot géant Bravern, robot qui a toujours le méga smile, la patate, parle avec passion et feu ardent au fond du coeur, quand il ne passe pas son temps libre à monter des gunplas dans un coin d’un porte-avion. Et je vous ai dit qu’il aimait beaucoup son pilote ? Au point d’être partie intégrante d’un triangle amoureux le mettant en rivalité avec un autre pilote ? Triangle amoureux impliquant deux hommes et un gros robot ? Et oui ! En voilà une série qui a peur de rien !
Mais Bravern c’est aussi des transformations épiques, une gamine venue de l’espace qui fait plein de conneries, des combats de boxe sur la piste d’un porte-avion, des vrais rebondissements super bien venus, une fin riche en émotions et en pouvoir de l’amitié, la mécano la plus fun de l’histoire de l’animation japonaise et globalement une qualité technique irréprochable, pour une série menée tambour battant par un Masami Obari qui semble ravi d’être de retour aux commandes. La série a un vrai bon style, a une super personnalité – franchement pour moi ça a été un match.
Mezzo Forte
2024 est l’année où j’ai découvert en profondeur le travail de Yasuomi Umetsu – avec les Kite, une partie de Galilei Donna et, du coup, les Mezzo. Mezzo ça raconte les enquêtes d’une agence de détectives composées entre autre d’une nana à combi très moulante, et c’est divisé entre les OAV Forte (2000) et la série DSA (2004.) La particularité la plus « connue » c’est que, comme le premier Kite, Mezzo Forte a été produit par une compagnie de hentai, donc qui a exigé de Yasuomi Umetsu qu’il inclue dans son récit des séquences pornographiques. Dans Kite c’était un peu mis à la truelle, dans Forte c’est même encore plus optionnel – les deux sont des séquences oniriques qui sortent un peu de nulle part et ne sont jamais réevoquées après leur déroulé. Du coup si vous venez pour le cul, vous n’allez pas être particulièrement comblés – même si les séquences sont rudement bien animées -, par contre si vous venez pour des super séquences d’actions et une ambiance de vieux polar crasseux des années 90, alors vous allez être aux anges, car c’est clairement la force de ces OAV !
Mezzo Forte c’est des épisodes que j’ai vu alors que la veille j’avais été anesthésié et plongé en sommeil artificiel pour une opération des dents de sagesse – j’étais encore un peu groggy, j’avais toujours un goût de sang permanent dans la bouche, j’étais étalé dans mon canapé et je voyais devant moi s’enchaîner au sein de la même OAV séquences de gunfights extrêmement détaillées, bastons mano à mano chorégraphiées avec soin, séquences de violence gratuite, pornographie sous sa forme la plus brute et directe et punch-lines un peu cheesy de série B. Le tout avec beaucoup de soin, une animation fluide (et même parfois impressionnante), et un chara-design pas dégueulasse. Tout ça a un charme outrancier assez simple, assez primaire, qui a su me plaire et me toucher au coeur pendant un moment de faiblesse physique et mentale assez unique. Une sorte de cauchemar éveillé pas tout a fait désagréable.
Du coup j’ai enchaîné sur Mezzo DSA et c’est Mezzo Forte sans la violence, le cul et surtout sans la super animation. Du coup ne reste que des intrigues super zarbies et pas très cohérentes, porté par un casting qui ne brille jamais vrament – et en plus ils ont refilés à l’héroïne des couettes, ce qui donne l’impression que soudainement elle a 13 ans et euuuhh booofff. On va… euh… rester sur Forte et sur les bons souvenirs si vous le voulez bien, hum ?
(Du coup, hype pour Virgin Punk, le prochain film de Umetsu, qui a clairement l’air de vouloir invoquer Kite et Forte. Est-ce que ce genre d’oeuvre a encore une place en 2025 ? En vrai j’en doute… mais je vais être content de le voir, ça je le pense très fort.)
Les années précédentes, en Janvier:
- La Mélancolie de Haruhi Suzumiya (2007)
- Full Metal Panic (2008)
- Maria Holic (2009)
- Darker Than Black Ryuusei no Gemini (2010)
- Slayers (2011)
- Ben-To (2012)
- Sakurasou no Pet na Kanojo (2013)
- Hyouka (2014)
- Sword Art Online II (2015)
- Le Garçon et la Bête (2016)
- Scum’s Wish (2017)
- Street Fighter II (2018 – films)
- Flip Flappers (2018 – séries)
- Simoun (2019)
- Keep your hands off Eizouken! (2020)
- Wonder Egg Priority (2021)
- Odd Taxi (2022)
- Vinland Saga saison 2 (2023)
Février
Frieren
Dans une année extrêmement chargée en visionnage d’animés, février a fait un peu office d’arrêt aux stands – mois de chômage, durant lequel j’ai passé la majorité de mon temps soit à monter une très longue vidéo, soit à jouer à un très long JRPG, soit à chercher un job (ce qui va fonctionner 😎😎.)
Du coup, top – ça me donne l’opportunité de parler d’une des rares séries que je continuais à suivre à ce moment-là, c’est à dire Frieren ! Ca aurait été bête de pas évoquer une des séries événements de ces dernières années. J’étais jusque là un lecteur du manga, que j’appréciais suivre sans vraiment trop vous expliquer pourquoi – sans doute une question d’ambiance, et une appréciation de la capacité de cette série a changer sans cesse d’ambiance, voire même de genre, mais de (presque) toujours réussir quand elle teste un truc. Tenter l’émotion ? Ca passe. Chapitre plus comique ? On rigole. De l’aventure ? Ca se fait. Du mystère ? Ca marche. Arc d’examen en mode battle royale ? Eh ça passe aussi.
Mais autant le manga est sympa autant je me suis rendu compte, principalement en matant l’animé, que si j’aimais bien lire Frieren, je n’aimais pas… retenir ce que je lisais. Y’a beaucoup de moments où j’étais en train de regarder la série, de voir du contenu qui ne me disait absolument rien, m’amenant à me demander si c’était bien dans le manga. Du coup je me levais vers ma bibli, prenait le tome adapté et constatait que ah bah si c’était bien dans le manga que j’avais lu six mois plus tôt – mais c’était sur une case et demie perdue dans un coin. J’avais juste oublié ! Et y’a plein de trucs comme ça où je me suis rendu compte qu’en tant que manga, mine de rien un chapitre de Frieren il s’y passait beaucoup de choses et que c’était pas toujours bien mis en avant dans la mise en page.
Bref, tout ça pour vous dire que je songe à stopper le manga et a juste vivre dans l’espoir naïf que Frieren ait le droit à une adaptation animée complète, qui reste de la même qualité tout le long parce que damn qu’est-ce que cet animé est une réussite totale qui prend le récit de base pour vraiment le pôlir et le faire briller encore plus fort. La direction artistique est proprement sublime – les décors sont superbes, tous comme les personnages, et derrière on a une animation qui est autant là pour les séquences de tranche de vie, avec des mouvements des corps très soignés et très détaillés, que pour les séquences de combat où là vraiment c’est la fête et tout le monde s’amuse à rendre incroyable des bastons qui dans le manga duraient une case et demie, se limitant au minimum.
Du coup ce qui était les forces du manga de base sont toujours là, mais avec encore plus de protéines: les séquences tristes sont encore plus tristes (merci Evan Call pour les thèmes violons de bâtard), les moments drôles sont encore plus drôles, les bastons sont trente fois plus palpitantes, les dialogues chocs tapent encore plus forts.
Bref, Frieren c’est une oeuvre assez passionnante pour moi parce que non seulement c’est vraiment une chouette série à regarder, mais en plus on est là dans un cas d’école en matière de ce que peut être une adaptation parfaite. En même temps, après Bocchi the Rock, les adaptations sublimes et parfaites, qui mélangent amour sincère pour le titre avec mise en place d’une équipe extrêmement talentueuse, c’est clairement ce qui semble être devenu la spécialité de son réalisateur, Keiichiro Saito. Chaque jour un peu plus enthousiaste de savoir où la carrière de ce p’tit gars va nous mener !
Les années précédentes, en Février:
- Death Note (2007)
- Baccano! (2008)
- Soul Eater (2009)
- Baka To Test (2010)
- Panty & Stocking with Garterbelt (2011)
- Ano Natsu de Matteru (2012)
- Otaku no Video (2013)
- Carnival Phantasm (2014)
- Yurikuma Arashi (2015)
- Glitter Force (2016)
- Millenium Actress (2017)
- Girls und Panzer der film (2018 – films)
- Hugtto! Precure (2018 – séries)
- Kaguya-sama: Love is War (2019)
- Le fruit de la Grisaia (2020)
- Toilet-bound Hanako-kun (2021)
- Mushoku Tensei (2022)
- Suzume (2023)
Mars
Birdie Wing
Le lundi 18 mars 2024, plusieurs RER C et leurs voyageurs sont restés bloqués plus de 2h15 dans les tunnels souterrains de la ville, dont une rame à moins d’un kilomètre de Bibliothèque François Mitterand. Pourquoi je vous en parle ? Parce que j’étais dans cette rame là, bien occupé à me binge-watcher une demie-douzaine d’épisodes de Birdie Wing. Pourquoi stresser, pourquoi s’énerver, pourquoi paniquer et ressentir la clostrophobie de la situation quand à la place je peux juste mater des nanas hyper balèzes transgresser en permanence les règles de la physique et enchaîner les coups de golf les plus improbables qu’il soit, avec charme et talent ? Le jour où mon avion se crashera dans la Cordillère des Andes, je prendrais mon téléphone et je me binge-watcherais la série, ça me permettra de retrouver facilement ce niveau de Zen que, je pense, mes compagnons d’infortune sauront me jalouser. Mais leur jalousie se stoppera quand ils comprendront que mon absence de stress permettra à ma viande d’être de meilleure qualité quand je serais le premier choisi pour le don contraint de nourriture.
Et donc ouais, j’ai adoré les deux saisons de Birdie Wing, que je me suis enchaîné en moins d’une semaine. Y’a quelque chose d’assez addictif dans cet univers où le golf est un business extrêmement sérieux, impliquant des milliards de pétrodollars sur chaque swing, où les mafieux règlent des guerres de territoires avec des eagles et des albatross, et où il n’est pas rare de croiser des gens goflant grâce au pouvoir de leur sueur vénéneuse ou de leur bras bionique habilement déguisé.
Et même le mini-golf n’est pas à l’abri – avec un épisode d’une intensité que ne renierait pas un Kaiji. Bonus: les personnages sont extrêmement funs – entre l’héroïne qui n’active ses neurones que quand le golf est mis en place, sa petite copine un peu naïve mais qui offre les enjeux narratifs bienvenus d’une bonne vieille rivalité sportive, le faux Ray Amuro qui a le cancer du golf (histoire vraie) ou bien la fille serpent (juste fille serpent c’est suffisant, j’ai pas besoin d’adjectif bonus ça devrait vous vendre le truc), on est sur un casting lumineux, parfaitement adapté à ce récit qui fait toujours dans le too much sans se prendre une seule seconde la tête.
Bref, mélange audacieux entre un soap opera brésilien et un récit sportif, Birdie Wing ça a été un peu ma drogue dure pendant une semaine, c’est un divertissement très con mais bien fait et que je vous recommande avec une vraie sincérité – en plus, regardez comme ça m’a rendu parfait dans une situation de crise, en l’occurrence 2h bloqué dans un RER C, entouré de voyageurs qui commençaient à devenir de plus en plus frustrés et cinglés au fur et à mesure du bloquage. Moi, non, grâce au golf j’étais zen as fuck. Est-ce que votre série favorite peut se targuer de ça ? Non mmm je ne crois pas……
Les années précédentes, en Mars:
- Black Lagoon (2007)
- Sayonara Zetsubou Sensei (2008)
- Cowboy Bebop (2009)
- Durarara! (2010)
- Puella Magi Madoka Magica (2011)
- Steins Gate (2012)
- Sasami-san@Ganbaranai (2013)
- Patema et le Monde Inversé (2014)
- Kuroko no Basket (2015)
- Macross Zéro (2016)
- Si Tu Tends l’Oreille (2017)
- No Game, No Life Zéro (2018 – films)
- Yurucamp: Au Grand Air (2018 – séries)
- Sword Art Online: Alicization (2019)
- Sound!Euphonium: Chikai no Finale (2020)
- Uma Musume: Pretty Derby (saison 2) (2021)
- Nos mots, comme des bulles (2022)
- The Magical Revolution of the Reincarnated Princess and the Genius Young Lady (2023)
Avril
Girls Band Cry
Putain j’adore Girls Band Cry. Moi qui déjà de base aime bien les séries avec des héroïnes cools qui font du rock cool, je dois avouer que ça fait 3 ans de suite que je mange super bien, entre Bocchi, MyGo et désormais cette série – si on ajoute Jellyfish can’t swim in the night, le début imminent de Bang Dream Ave Mujica et tout l’univers de Project Sekai, la source de la musique n’est pas prête de se tarir. Ici on a donc cinq tokyoites qui veulent se lancer dans le rock n’roll, avec en tête de proue la jeune Nina – venue tout droit de Kumamoto et essayant de fuir une famille assez étouffante qui n’a pas vraiment été là quand elle en aurait bien eu besoin. Nina, c’est une boule de nerfs sur pattes: souvent grognon, elle n’a aucune patience et est très passionnée, dans tous les sens – que ce soit pour se lancer dans un nouveau hobby ou pour s’énerver envers quelqu’un d’autre quand elle ressent une injustice ou une incohérence. Et elle va rapidement se mettre à nue devant nous – le second épisode est centré par exemple sur une crise de jalousie qu’elle va commencer à avoir quand le duo parfait qu’elle formait avec Momoka va être mis à mal par l’arrivée d’une troisième personne.
Ce que j’aime beaucoup dans Girls Band Cry c’est cet aspect très humain de ses protagonistes. L’animé est censé être là pour « vendre » un groupe de rock crée pour l’occasion, la particularité principale étant que les membres de ce groupe servent aussi de doubleuses pour les personnages, donc on a un casting très inexpérimenté mis au service d’un projet où les frontières entre membres du groupe et personnages de fiction commencent à devenir assez flous. Mais les actrices sont au top – on sent qu’elles se mettent totalement dans la peau de leurs personnages, et que aussi bizarre que ça puisse paraître, elles « deviennent » Nina, Momoka, Subaru, Rupa ou Tomo.
Du coup on a ce projet qui comme beaucoup d’autres à des bases très mercantiles (conçu via audition pour un projet transmédia très soutenu par une maison de disque et par la Toei) mais qui réussit à s’en sortir en misant sur l’aspect humain de ses membres/personnages. On a des héroïnes qui sont pas parfaites, qui ont des énormes défauts très clairs – Nina son impulsivité, Subaru son égo et ses mensonges, Momoka son alcoolisme matiné de son indécision, Tomo sa paranoia des autres, Rupa son mutisme et sa distance. Et Girls Band Cry va donc fonder une intrigue sur ces défauts – et sur comment nos héroïnes vont parvenir à les atténuer, à faire de ces défauts des parties d’elles. Comment ces héroïnes, qui sont souvent leurs propres ennemies, parviennent à fonder cette cellule quasi-familiale qui va leur permettre de briller et d’enfin trouver à la fois des qualités, mais aussi des raisons de s’aimer. Que ce soit aimer les autres, mais aussi s’aimer elles-mêmes.
Girls Band Cry c’est aussi une 3D réellement intéressante. Pas techniquement époustouflante et qui est à l’image de ce que la série raconte: honnête avec ses défauts et cherchant à trouver ses forces. Sa force principale c’est donc son expressivité, son énorme dynamisme. Girls Band Cry est une série 3D qui évite LE souci principal de la 3D d’animation japonaise: ici pas de rigidité, on retrouve bien quelque chose qui bouge en permanence et qui a pas peur d’expérimenter. Les personnages – surtout Nina – bougent de manière ultra expansive, souvent plus que de raison, et cela amène énormément de punch dans tous les types de situations: les séquences comiques sont souvent bien plus drôles, les séquences musicales voient les caméras bouger partout et essayer de construire une réalisation semblable à du clip, quant aux passages plus émouvants on va atténuer un peu la folie de la réalisation pour essayer de se concentrer sur le jeu des personnages, leur langage corporel et tout ce que ça peut amener.
Du coup Girls Band Cry c’est une série vraiment passionnante, et de surcroît réellement inspirante. C’est une oeuvre qui retranscrit une certaine forme de colère qui bruisse dans la jeunesse actuelle, mais en essayant d’en éviter le nihilisme qui en est typique. Il y’a une volonté dans ce projet de réellement chambouler les choses, de faire les choses différemment – avec plus d’humanisme, avec plus de compréhension et d’acceptation de ses défauts, avec un focus bienvenu sur les relations de groupes. Ca permet même de faire passer des messages et des séquences qui auraient pu paraître naïfs, comme la réconciliation de Nina avec son père ou les relations ambigues entre Togenashi Togeari et le nouveau Diamond Dust. Comme ici tout est de retour à un aspect « primaire », direct, brut, un peu rock n’roll, c’est adapté au ton et à ce que la série raconte.
A voir donc maintenant vers où la franchise va se diriger – on espère tous un nouvel anime, dans cet élan victorieux. L’histoire de Togenashi Togeari peut continuer longtemps, peut s’attarder sur des nouveaux sujets, trouver des nouveaux obstacles. On sait encore peu de choses sur Rupa, par exemple, et il y’a de toute manière encore beaucoup à faire avec ces héroïnes, avec ces thématiques. En tout cas, j’espère vraiment le meilleur à ce projet – il fait vraiment du bien par là où il passe.
Les années précédentes, en Avril:
- El Cazador de la Bruja (2007)
- Code Geass R2 (2008)
- Clannad After Story (2009)
- Mobile Suit Gundam: Film I (2010)
- Hanasaku Iroha (2011)
- Fate/Zero 2nd Season (2012)
- Sword Art Online (2013)
- Puella Magi Madoka Magica: Rebellion (2014)
- Danmachi (2015)
- Hana & Alice mènent l’enquête (2016)
- Sakura Quest (2017)
- Patlabor 2 (2018 – films)
- Lostorage Conflated WIXOSS (2018 – séries)
- Liz & l’Oiseau Bleu (2019)
- Kakushigoto (2020)
- VIVY: Fluorite Eyes Song (2021)
- The Executioner and her way of life (2022)
- My Teen Romantic Comedy SNAFU Too (2023)
Mai
Shirobako
Mon secret le mieux caché depuis dix ans: j’avais jamais vu Shirobako en entier jusqu’à maintenant. Tout le monde était là « non mais c’est très Amo comme anime, il en parle tout le temps, il le conseille tout le temps, il s’en sert pas mal pour illustrer des trucs qu’il écrit sur l’animation japonaise, il a déjà du le voir six fois » et non, désolé, j’avais maté sept épisodes à l’époque et j’avais pas continué parce que c’était une période où je regardais peu d’animés « en direct. » Je savais que c’était super parce que tout le monde me disait que c’était super mais reste que je vous ai menti par omission tout ce temps, je suis profondément désolé.
Mais du coup ayé, en 2024 je me suis dit que j’allais quand même mater tout le reste et ça a pas traîné: à peine j’ai repris que trois/quatre jours plus tard je m’étais enchaîné les seize épisodes manquants à vitesse grand V – tout simplement aidé par le fait que Shirobako est une série certes très didactique sur l’industrie de l’animation japonaise, mais c’est aussi surtout une série très très fun, excellemment bien rythmé, qui a tendance à se conclure sur des p’tits cliffhangers bien sentis qui font que tout s’enchaîne à la perfection. Ma fin d’épisode favorite de l’année c’est quand l’héroïne productrice est contente parce que le réalisateur de sa série a enfin réussi à se sortir du syndrome de la page blanche et pitche une séquence finale incroyable avec des centaines de chevaux… et qu’elle se rend compte 30s après qu’elle va devoir trouver très vite des animateurs qui savent animer des chevaux. Ce qui est… une sorte de perle rare.
Tout est un peu comme ça dans Shirobako – c’est des rebondissements basés sur une certaine réalité, et il est très clair que la série raconte autant les déboires d’un studio fictif que les anecdotes les plus folles de tout le staff derrière la série, bien content de raconter de manière rigolote et fictionnelle leurs propres souvenirs et leurs propres galères issus de 30/40 ans de carrière dans une industrie qui a toujours beaucoup trop marché à la débrouille et à l’improvisation. Du coup ça donne une oeuvre qui nous donne l’impression d’être un collègue de taf de tous ses artisans de l’animation, on a l’impression d’avoir une place un peu privilégiée pendant 25 épisodes – en plus encore une fois de pas mal s’amuser.
En outre, la série met certes beaucoup l’emphase sur l’aspect débrouille et galère de ce taf, mais aussi sur la passion qui compose chaque artiste qui y travaille. C’est une série qui aime les animés de manière extrêmement sincère, et on peut y sentir à chaque instant l’amour qui lie les réalisateurs, les scénaristes ou les animateurs à leur propre taf et à cette propre industrie qui les maltraite mais qui leur permet de produire des oeuvres, des sakugas, des scripts ou des sons pour raconter une histoire et essayer de toucher un public qu’ils ont à coeur de ne pas décevoir. Et ils s’amusent en nous racontant tout ça: la séquence du duel quasi-western dans les derniers épisodes est sans doute une des séquences les plus formidablement funs que j’ai pu voir dans de l’animation japonaise ces dernières années.
Shirobako c’est une super série, vraiment complète – très drôle, didactique, vraiment bien réalisée, remplie d’idées et d’audace, sincèrement amoureuse de son thème et transmettant sa passion avec un enthousiasme très contagieux. C’est un must-see pour tout passionné d’animation japonaise, entre autres pour s’aider à se rappeler de pourquoi on aime les animés, et de pourquoi on devrait aimer ceux qui les font.
J’en profite également pour signaler que j’ai enchaîné la série avec le film, sorti six ans plus tard. Il est un peu en déça de la série mais reste très sympa – j’aime beaucoup son pitch un peu cruel, qui voit le studio de la série s’être effondré hors champ mais essayer de se reconstruire grâce à un projet un peu ambitieux. Je pense que je l’aurais mieux aimé si je l’avais vu dans le contexte de sa sortie, c’est à dire cinq ans après la série, avec un léger manque et une vraie envie de retrouver cet univers. S’enchaîner les deux était ptet un peu ambitieux de ma part ! Mais je le conseille tout de même, surtout pour sa séquence yakuza, héhé.
Jellyfish Can’t Swim in the Night
Jellyfish can’t swim in the night est une série dont le défaut est d’être une série originale en 2024 – donc de n’avoir le droit qu’à 12 épisodes grand max alors que très clairement l’ambition du projet était de partir sur le double d’épisodes. Tout dans la série semble indiquer ce rêve initial, ne serait-ce que son format épisodique, où chaque épisode se voit être concentré sur un personnage et une thématique bien précise. Souvent avec une certaine justesse d’ailleurs: les épisodes de l’idol mère célibataire ou celui dédié à Kiwi, par exemple, montrent que la série est super efficace quand il s’agit de porter un thème clair tout le long d’une vingtaine de minutes. Que ce soit grâce à une écriture aussi bien ciselée que plutôt bienveillante dans ce qu’elle aborde, une vraie belle qualité visuelle et des beaux moments de réal, c’est une série qui nous accueille bien à chaque épisode et sait faire la part belle aux jolis moments d’adolescence venant d’héroïnes elles aussi un peu paumées.
Le contrecoup c’est que l’intrigue principale est parfois sacrifiée et que des personnages secondaires sont introduits sans être si développés que ça: je pense à cette mystérieuse motarde qui débarque quand Kiwi et Kano passent leur permis, on sent que le personnage cache pas mal de trucs (un tatouage effacé ? Une possibilité d’opération de changement de genre ?) mais hélàs il disparaît après l’épisode et malgré la promesse d’être liée au personnage de Kiwi son potentiel restera sans doute a jamais non utilisé. La relation entre Kano et Mahiru ne va pas jusqu’au bout de ce qui semble vouloir être développé, idem pour la pauvre Mei qui ne connaît pas forcément de fin à son arc narratif. Le dernier épisode est joli, mais offre une résolution un peu facile et presque trop naïve par rapport au ton et à l’ambiance développé durant les onze épisodes précédents – parce qu’il fallait apporter une conclusion à tout prix à cette histoire.
Jellyfish can’t swim in the night est une série que j’ai beaucoup aimé, ne nous y trompons pas, mais qui me frustre parce que j’aurais aimé en avoir encore plus – et clairement tous les membres du staff sont d’accord avec moi. C’est le terrible cas de la série qui est encore meilleure « dans ma tête », dans une réalité alternative où avec 24 épisodes, on aurait eu le temps de traiter encore plus de sujets tout en développant encore mieux le cast secondaire, les relations entre les héroïnes, la montée de la popularité de JELEE sur les Internets, une vraie confrontation entre Kano et son passé idol, plus de réflexions de Mahiru sur son rapport à son art, plus d’idées et de thématiques soulevées… En l’état ça reste vraiment bien, avec un ton moderne, un super style et des vrais beaux moments, mais j’ai eu le sentiment d’avoir un disque démo, vous voyez ce que je veux dire ? J’ai l’impression qu’est caché derrière cette série plus qu’elle n’a pu en dire. Ca me dévore un peu !
Les années précédentes, en Mai:
- Code Geass (2007)
- Bamboo Blade (2008)
- K-On! (2009)
- Giant Killing (2010)
- Fruits Basket (2011)
- Rien (2012)
- To Aru Kagaku no Railgun S (2013)
- Yowamushi Pedal (2014)
- Selector Infected WIXOSS (2015)
- Osomatsu-san (2016)
- A Silent Voice (2017)
- Mirai, ma petite soeur (2018 – films)
- Sword Art Online: Alternative (2018 – séries)
- School Days (2019)
- Princess Connect: Redive (2020)
- SSSS.Dynazenon (2021)
- Kaguya-sama: Ultra Romantic (2022)
- Tengoku Daimakyo (2023)
Juin
Sound! Euphonium 3
C’est le coeur lourd que je me dois de vous informer que nous vivons désormais dans un monde où Sound! Euphonium est terminé – l’histoire a été racontée, Kumiko a quittée le lycée, c’est fini. On en aura sans doute plus jamais. Il faut apprendre à vivre avec ce fait.
Du coup, ouais, ce que je retiens de mon visionnage de cette dernière saison de Sound! Euphonium c’est une réelle forme de reconnaissance. Reconnaissance d’avoir vu Kyoto Animation terminer l’histoire et reconnaissance de nous offrir une véritable conclusion, parce que mine de rien si y’a bien UN truc qui me frustre réellement dans le paysage anime actuel c’est qu’on est désormais bien trop habitué à ne plus avoir de fins. Donc voir une de mes séries favorites se terminer ça fait un pincement au coeur, mais c’est un sentiment agréable – d’autant plus quand la saison en elle-même était vraiment super ! Bien plus sympa que la saison 2 et que le film Chikai no Finale, je dois avouer m’être pas mal identifié en la pauvre Kumiko qui passe vraiment 12 épisodes à galérer avec ses responsabilités de présidente – elle voulait être là pour aider les autres à devenir de meilleurs musiciens et pour elle-même trouver le plaisir de se jeter dans la pratique de son instrument favori, elle finit par passer son temps à essayer d’arbitrer les ragots et les prises de bec entre membres jamais mal intentionnés mais souvent mal informés ou victimes de leurs propres jalousies.
J’aime bien aussi comment cette saison a pas eu peur de mettre le potard à fond sur les défauts de certains de ses personnages stars – et là je veux bien sûr parler de Reina, qui vraiment passe la moitié des épisodes à détruire tout le monde et à être aveuglée par son admiration toujours un peu moins rationnelle pour son prof. Ca débouche sur une scène de divorce absolument délicieuse pour les amateurs de drama yuri dans mon genre, point d’orgue d’une semaine où les lesbiennes de la japanime -celles de Girls Band Cry ou de Jellyfish – semblaient s’engueuler en fin d’épisode. C’était un sacré week-end, faut bien se l’avouer. Mais moi j’étais juste content de voir des personnages d’animes s’enfoncer parfois dans leurs défauts comme des vrais être humains, et en payer les conséquences juste derrière. C’est mon plaisir personnel à moi.
Donc non c’était super. Ca aurait ptet tapé encore plus fort émotionnellement si cette troisième saison était sortie au moment initialement prévu – c’est à dire sans doute en 2021 ou en 2022, quand les événements des saisons précédentes étaient encore frais dans nos mémoires. Hélàs, est arrivé ce qui est arrivé, la série arrive du coup un peu « tardivement », mais écoutez vu justement ce qu’il s’est passé c’est une raison de plus d’être reconnaissant que cette troisième saison nous soit malgré tout parvenue – car on aurait très bien pu ne jamais l’avoir compte tenu des terribles événements, et ça rend ça peut-être encore plus précieux.
Tetsuwan Birdy DECODE:02
Parfois il se déroule des miracles: une série que je met en « on-hold » sur MyAnimeList, je la reprends – et en plus je me rends compte que je l’adore encore plus qu’au moment où j’avais essayé de la commencer. La chanceuse de cette année c’est donc Tetsuwan Birdy Decode, réimagination en 2008 par le alors tout jeune studio A-1 Pictures d’un manga des années 90 mettant en scène un lycéen devant partager son corps avec une inspectrice de l’espace. On y va en s’attendant à des gags débiles du genre « oh non je partage mon corps avec une meuf mais eheh du coup je vois ses tétés dans le bain » et non seulement on a rien de tout ça mais on a en plus derrière une vraie bonne série d’action avec des combats contre des méchants extraterrestres, des plans particulièrement odieux mis en place par ceux-ci et des séquences parfois presque horrifiques dans le lot.
La première saison est donc très sympa – elle met un peu de temps à démarrer, mais une fois qu’elle lance son intrigue elle ne déçoit pas, entre autres via un antagoniste vraiment dégueulasse qui sait faire monter les enjeux très vite et offrir quelques séquences assez glaçantes. Y’a quelques bons rebondissements et une jolie fin, ça marchait bien. Mais alors le vrai joyau de la couronne c’est la seconde saison, DECODE:02, qui fait ce que font toutes les bonnes secondes saisons: construire sur ce qui a été posé dans la première pour se concentrer uniquement sur une intrigue bien huilée qui va tirer le meilleur des personnages déjà mis en place, en plus de continuer à leur offrir du développement bien imaginé. Ici, place à une sorte de gigantesque chasse aux aliens dans un Tokyo qui a bien du mal à se remettre des événements de la première saison, avec une Birdy qui doit retrouver des terroristes extraterrestres et essayer de les appréhender – même si elle ne peut que constater avec effroi qu’elle n’est pas la seule à les pourchasser et que son rival… est bien plus cruel dans sa manière de les stopper. Qu’est-ce qu’il y’a de bien qu’un affrontement entre le bien et le mal ? Un affrontement entre le bien, le mal et un bien un peu maléfique. Let’s fucking go !
Et le truc encore plus cool c’est que cette seconde saison est encore plus cool d’un point de vue animation – y’a quelques bastons, particulièrement dans les derniers épisodes, qui sont assez impressionnantes et ce même quand elles sont clairement dessinnées dans un style radicalement différent du reste de la série. Du coup ça donne non seulement des bastons très cools mais qui en plus gagnent en impact assez bienvenu compte tenu du fait que ce sont en plus des scènes qui sont scénaristiquement vraiment importantes – et riches en émotions.
Donc non, vraiment un super moment. Vous voulez savoir ce qui m’énerve le plus du coup ? Même si la série a une fin complète et suffisante, ça n’empêche pas le tout dernier épisode, l’OAV The Cipher, de se conclure sur un « to be continued. » Sauf qu’il est sorti en 2009 et que du Tetsuwan Birdy Decode on en a jamais revu. 15 ans que ça dit « to be continued » sans avoir continued. Franchement ça dégoute – mais eh, ça pourrait être pire, je pourrait l’avoir vu à l’époque et m’être enfermé 5 ou 10 ans dans l’espoir d’une suite qui n’arrive jamais derrière. Non là au moins la douleur est plus certaine mais elle est aussi plus brève – c’est peut-être pour le mieux.
Les années précédentes, en Juin:
- Bleach (2007)
- Persona Trinity Soul (2008)
- Ga-Rei Zero (2009)
- Genshiken 2 (2010)
- Ano Hi Mita Hana no Namae o Bokutachi wa Mada Shiranai (2011)
- Saint Seiya Omega (2012)
- Psycho-Pass (2013)
- Mekakucity Actors (2014)
- Sound! Euphonium (2015)
- Macross Delta (2016)
- Dans un Recoin de ce Monde (2017)
- Heartcatch Precure: the Movie (2018 – films)
- Uma Musume: Pretty Derby (2018 – séries)
- Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba (2019)
- Kaguya-sama: Love Is War (saison 2) (2020)
- 86 EIGHTY SIX (2021)
- Healer Girl (2022)
- Oshi no Ko (2023)
Juillet
Senpai wa Otokonoko
C’est une année où quelques uns de mes coups de coeur sont des animés… pas extrêmemement animés. Après vingt ans à mater des séries, j’ai commencé à apprendre à m’en foutre si une série est techniquement pas incroyable, tant qu’elle parvient à garder une forme d’attractivité visuelle qui puisse me conveni. Blue Lock vs U-20 Japan ? Très peu animé, mais sait le cacher sous 300 filtres visuels qui font le taf, et permet malgré tout de conserver un dynamisme qui ne gâche pas l’intrigue turbo-débilou-fun du manga. All Guy’s Mixer ? Zéro animation, mais les doubleurs s’amusent et on conserve une variation entre moments où les personnages sont beaux/cools/sexy avec des passages où ils ressemblent à des patates rigolotes, et ça me suffit. The Fable ? Extrêmement laid, les personnages sont moches à en crever, du coup même si les blagues du manga sont toujours là et toujours drôles, j’ai pas envie de m’infliger ça plus longuement parce que là pour le coup je trouve ça juste statique ET répugnant.
Senpai wa Otokonoko est donc une adaptation cheap d’un webmanga a succès mais il a la chance d’être tombé sur un studio qui est ptet un des meilleurs à avoir quand t’as pas énormément de moyens – project n°9. J’avais déjà bien aimé le peu que j’avais vu de leur adaptation un peu fauchée de Tomozaki-kun. En gros, si je dois faire preuve d’un ton naïf c’est un studio qui semble avoir peur de montrer qu’il aime les oeuvres qu’ils adaptent et essaient au mieux de lui rendre honneur malgré un staff et des moyens clairement pas au top de l’industrie. Ils essaient de respecter ce qu’on leur demande d’adapter, et c’est déjà pas mal ! Donc ouais, Senpai wa Otokonoko est sous le patronage de créateurs aimants et j’ai envie de croire que ça se ressent quand on regarde la série.
Ce triangle amoureux complexe entre adolescents perdus se distingue donc visuellement par une alternance constante entre séquence aux visuels « classiques » et passage plus en SD, à l’image du webmanga qu’il adapte – ce qu’il fait avec beaucoup de fidélité. Mais là où habituellement, je pourrais avoir tendance à pas être fan de ces adaptations qui utilisent l’oeuvre d’origine comme d’un simple storyboard, force est de constater que ça marche quand même bien ici – les séquences m’ont semblées s’enchaîner avec fluidité, tandis que les enjeux dramatiques montent doucement un peu plus à chaque épisode.
Car oui je me concentre sur les visuels, comme si je m’excusais d’avoir adorer un animé qui n’a absolument aucun sakuga – ce qui est ptet pas la meilleure stratégie parce que la force de Senpai wa Otokonoko c’est surtout son écriture. Pom, l’autrice, a réussi à nous offrir un manga de romance extrêmement rafraîchissant, offrant un pitch réellement bien utilisé – le fait que le triangle mettre en scène un personnage travesti lui permet d’aborder les questions d’identité et de découverte de son homosexualité de manière très naturelle, et d’en parler avec un ton assez unique et propre à cette oeuvre. Mais ce n’est pas les seuls sujets un peu « difficiles » que l’oeuvre aborde – les relations difficiles avec les parents en est une autre, et Senpai wa Otokonoko sait comment parler de trucs difficiles sans pour autant plomber le moral. Y’a une sorte de grande bienvaillance autour des personnages qui permet de s’assurer que certes ils vont passer quelques moments difficiles mais qu’au font ce qui les attend à la fin c’est les belles choses qu’ils méritent. Je pourrais aussi parler longuement du fait que les trois personnages principaux ont une synergie qui marchent du tonnerre – y’a jamais un moment dans le récit où on doute qu’ils s’aiment tous les trois très fort et très sincèrement, ils ont une relation extrêmement belle, très solide, je suis presque jaloux d’eux, jamais vu un triangle écrit avec autant de bonté.
La fin, du coup, on l’attend – elle sera diffusée au Japon à la Saint Valentin, ce qui laisse envisager un final sous le signe de la romance. En tout cas, j’ai hâte de la voir avant d’ensuite m’enchaîner le webmanga car je vais pas nier avoir adoré suivre ces trois jeunes couillons qui font de leur mieux, et j’ai vraiment envie de les voir accéder à une happy end. C’est un peu comme si j’étais leur daron et que je les voyais choper un diplôme, j’ai envie de les voir réussir et devenir grand tout en lâchant une petite larme. Hmmm métaphore cheloue – on va ptet abandonner ici.
Les années précédentes, en Juillet:
- Welcome to the NHK (2007)
- Hikaru No Go (2008)
- Umineko No Naku Koro Ni (2009)
- Angel Beats! (2010)
- Cencoroll (2011)
- Kokoro Connect (2012)
- Watamote (2013)
- Le Conte de la Princesse Kaguya (2014)
- Saenai Heroine no Sodatekata (2015)
- Rakudai Kishi no Cavalry (2016)
- Gundam Build Fighters (2017)
- Clannad (2018 – films)
- Shoujo Kageki Revue Starlight (2018 – séries)
- Les Enfants de la Mer (2019)
- Star Twinkle Precure: Hoshi no Uta ni Omoi wo Komete (2020)
- Fate/stay night: Heaven’s Feel III.spring song (2021)
- Lycoris Recoil (2022)
- Undead Murder Farce (2023)
Août
Ie Naki Ko Rémi
Je lui ai dédié une vidéo, rien que ça !
Cela faisait presque huit ans, depuis que j’ai découvert son existence, que j’avais envie de voir la version 1996 de Rémi sans Famille. Parce que la série « originale » a une place importante pour moi (c’est mon premier animé) et parce que j’étais quand même vraiment curieux de voir comment la série allait utiliser son léger twist qu’est celui d’avoir changé le genre du personnage principal. Et bah là dessus, légère déception – Ie naki ko Rémi n’en fait pas grand chose. Parce que la série est surtout déjà bien occupée à tout changer ! Avec un nombre très réduit d’épisodes à sa disposition, l’adaptation fidèle est un objectif rapidement oublié, et Ie naki ko Rémi s’offre vite sa propre histoire originale, qui va s’amuser à pas mal déjouer les attentes des spectateurs de la première version.
Et du coup ça va ? Mmm… mitigé. La seconde moitié voit Rémi rester bloquée à Paris, chez le vil Gaspard, et à travers ça c’est tout le concept initial du roman – qui consiste à voir le personnage principal voyager à travers toute la France – qui est profondément bouleversé. Du coup ça stagne pas mal, Rémi perd totalement son développement, et les rares survivants à la première partie font de la figuration plus qu’autre chose. C’est pas totalement désagréable, mais on a vraiment le sentiment d’une seconde moitié qui n’a plus grand chose à voir – et qui est, il est vrai, bien moins intéressant que ce que proposait le roman d’origine.
Bref je râle un peu mais globalement j’ai pas non plus détesté ce visionnage. Ca a le mérite d’avoir quelques idées originales et d’offrir un récit d’aventure pour enfants qui fonctionne malgré tout bien, avec ce qu’il faut de situations tendues, de légers rebondissements et de drames. Ca manque ptet un peu d’humour pour finir de donner du goût, mais je pense qu’on peut légitimement regretter que ce dessin animé ne soit jamais parvenu chez nous à l’époque – il a suffisamment de petites qualités pour être un vrai bon visionnage auprès des enfants, et c’est toujours important de garder chez nous les oeuvres qui s’inspirent de notre patrimoine culturel.
(Big up à Jolicoeur, qui survit à cette série – je savais qu’il pouvait le faire !)
Les années précédentes, en Août:
- Gurren Lagann (2007)
- Macross Frontier (2008)
- Neon Genesis Evangelion (2009)
- Karekano (2010)
- Strike Witches (2011)
- Jinrui wa Suitai Shimashita (2012)
- Free! (2013)
- Shinsekai Yori (2014)
- Les Ailes d’Honneamise (2015)
- Re:Zero (2016)
- Princess Principal (2017)
- Akira (2018 – films)
- Happy Sugar Life (2018 – séries)
- Paranoia Agent (2019)
- Re:Zero saison 2 (2020)
- Rebuild of Evangelion 3.0+1.0: Thrice upon a time (2021)
- Kaiji (2022)
- The First Slam Dunk (2023)
Septembre
The Elusive Samurai
Les oeuvres de Yusei Matsui à chaque fois c’est pareil: que ce soit Neuro, Assassination Classroom ou bien ce The Elusive Samurai j’essaie une première fois, j’accroche pas trop – souvent à cause d’un personnage qui me saoule ou d’un humour que je trouve gavant et je laisse tomber…. avant de réessayer deux ou trois ans après, et de complétement adorer. C’est donc le cas pour cet Elusive Samurai, avec en plus un bonus de choix: l’adaptation animée est juste superbe. Clairement une de mes directions artistiques favorites de cette année, la série trouve je ne sais où une palette de couleurs absolument incroyables, qui va vraiment ajouter du pep’s dans toutes les scènes, accompagnée en plus d’une animation assez incroyable – quand ça n’implique pas des chevaux en 3D, évidemment.
Mon truc favori de Elusive Samurai c’est sa capacité à mélanger les ambiances, comme le faisait déjà Assassination Classroom. On peut avoir au sein du même épisode des moments extrêmemement cons et grivois, mais aussi des séquences d’une grande violence, des passages plus horrifiques ou des moments d’actions absolument intenses et magnifiquement chorégraphié. On ne sait jamais vraiment ce qu’on va avoir en lançant un épisode, et à chaque fois on nous emmène dans des directions assez inattendues. Là encore, c’est bien soutenu par un casting assez cinglé – dans tous les sens du terme. A partir du moment où on nous sort comme duo d’antagoniste deux vieux papys yaoi qui parlent l’un avec l’autre grâce à leurs yeux et leurs oreilles, on est sur la fine limite entre folie, horreur et humour qui représentente bien l’ADN de cette série. Et je vous parle pas de l’antagoniste – aussi souriant que dérangeant, et dégageant une aura particulière, loin de tous autres méchants de shonens du même genre.
Oh et puis – pour finir sur les compliments liés à la direction artistique, y’a un truc autour de l’esthétique du gore dans cette série qui est assez fascinant. Comme je l’ai dit, c’est une série étonnamment violente mais qui fait des giclées de sang un vrai élément de direction artistique. Y’a souvent une beauté et une gravité dans chaque effusion de sang, une mise en scène qui en fait presque quelque chose de sublime – alors que souvent on parle de la mort d’être humains, comme si leur décès était un chef d’oeuvre.
Vraiment une oeuvre joyeusement bizarre, et un vrai coup de coeur pour moi – j’espère que la saison 2 réussira le tour de force de conserver les mêmes qualités artistiques !
Les années précédentes, en Septembre:
- Darker Than Black (2007)
- Higurashi No Naku Koro Ni (2008)
- Bakemonogatari (2009)
- K-On!! (2010)
- Mawaru Penguindrum (2011)
- Les Enfants Loups, Ame & Yuki (2012)
- Gatchaman Crowds (2013)
- Kill la Kill (2014)
- Gatchaman Crowds Insight (2015)
- Love Live Sunshine (2016)
- Tsuredure Children (2017)
- Mardock Scramble: The Third Exhaust (2018 – films)
- Hanebado! (2018 – séries)
- Symphogear XV (2019)
- Deca-Dence (2020)
- The Heike Story (2021)
- Cyberpunk: Edgerunners (2022)
- Gankutusou: le Comte de Monte-Cristo (2023)
Octobre
Interspecies Reviewers
J’ai… euh… tout regardé quasiment en une seule nuit. Entre autres parce que j’ai beaucoup aimé ce que j’ai vu: le concept même d’avoir cette bande de bras cassés qui font le tour des bordels de fantasy pour tester les qualités et les défauts de chaque espèce de fantasy est assez vendeur, et c’est vrai que le récit exploite cette idée à 3000%. L’idée ici est moins de nous montrer ce que c’est de coucher avec une harpie (par exemple), mais plus de se poser la grande et passionnante question de comment c’est de coucher avec une harpie. Ce qui ajoute toute de suite un cran de profondeur et de réflexion… qui permet de pas mal s’amuser.
Quelque part c’est un peu l’équivalent cul de Gloutons & Dragons – et si la série de Ryoko Kui parvenait à adjointe à son concept une grande intrigue, ici ça n’est pas vraiment le cas et Interspecies Revierwers reste rapidement enfermé dans un concept à sketchs, où chaque épisode va être l’occasion de parler, de manière très cloisonnée, d’un à trois espèces différentes. C’est un dynanisme différent, et il faut avouer que le ton globalement bien plus joyeux s’y prête pas trop mal. Du coup c’est souvent très drôle – l’épisode du show des espèces à oeuf continue de me faire bien trop rire pour que je ne le mentionne pas – et je me suis retrouver à enchaîner les épisodes très rapidement pour voir quelle allait être la prochaine espèce abordée, quelles allaient être les nouvelles idées mises en place par l’auteur et par l’univers. Et à chaque fois je n’ai jamais été vraiment déçu.
Même le casting devient assez vite attachant – évidemment, comme tout le monde j’ai beaucoup d’affection pour Crimvael, mais même ses deux compagnons aventuriers ont ce bagoût et ce charisme un peu naturel qui fonctionne bien. Oh, c’est des mecs un peu beauf, pas toujours très malins ni très fins dans leurs remarques, mais ils sont honnêtes et déterminés – c’est déjà pas mal. Et une mention d’ailleurs à la VOSTFR, hélàs officiellement disparue en même temps que Wakanim, qui ajoute à tout ça une ribambelle de jeux de mots pas toujours d’une grande subtilité mais qui dans ce grand ensemble assez désaxé fait rapidement mouche en toutes circonstances.
Fun, malin dans sa connerie, utilisant très bien son concept et n’ayant jamais peur d’être une bonne comédie érotique: je pense qu’on peut dire que Interspecies Reviewers mérite un bon 8. Voire même un 9 ? Je vais attendre ce que suggère mes collègues.
Les années précédentes, en Octobre:
- Ouran Host Club (2007)
- Excel Saga (2008)
- Gunbuster (2009)
- B Gata H Kei (2010)
- Fate/Zero (2011)
- Jojo’s Bizarre Adventure (2012)
- Monogatari Seconde Saison – Otorimonogatari (2013)
- Your Lie in April (2014)
- Dennou Coil (2015)
- Mob Psycho 100 (2016)
- Senki Zesshou Symphogear (2017)
- Maquia (2018 – films)
- Gunslinger Girl (2018 – séries)
- Fullmetal Alchemist Brotherhood (2019)
- Lupin III The First (2020)
- Love Live Superstar (2021)
- Bocchi the Rock! (2022)
- Bang Dream It’s MyGo!!!!! & Le Garçon et le Héron (2023)
Novembre
Look Back
J’avais pas forcément accroché au one-shot initial, que j’avais trouvé assez brouillon, mais je dois vous avouer n’avoir simplement aucune réserve sur son adaptation animée qui est clairement magistrale. Dès ce moment où, au début du récit, on décide de nous animer avec un style extrêmement primaire (dans tous les sens du terme) les bandes dessinées un peu couillonnes de l’héroïne, j’ai très vite compris qu’on était sur une adaptation qui allait s’en donner à coeur joie pendant toute l’heure, avec une confiance en elle franchement rassurante.
Et effectivement ça s’est confirmé: Look Back est assez grandiose. Toujours une oeuvre assez riche sur le processus créatif – avec les petites joies que ça amène, mais aussi ces sentiments bien plus négatifs, et pas forcément aussi reluisant. Les jalousies envers les autres, les envies de tout abandonner, ce sentiment de continuer à pratiquer son art parce que c’est ce que les autres veulent mais plus forcément trop ce que toi tu attends, cette douleur de produire ce qu’on veut raconter, cette envie de progresser mais la patience que cela nécessite. Même la relation entre nos deux héroïnes amène son lot de joie et de tristesse: le plaisir de la rencontre, des moments passés ensemble, mais aussi les sentiments plus difficiles à vivre et à porter, les séparations, les regrets et les chemins qui se séparent.
Et puis il y’a la fin du film. Encore aujourd’hui je ne sais pas quoi penser. Je ne sais toujours pas si c’est une bonne chose que Fujimoto s’inspire de cet événement pour raconter son histoire. J’ai du mal à vraiment voir ce que ça amène, ce que ça veut dire sur ce sujet. J’ai toujours cette petite partie de moi qui a envie de l’accuser de vouloir s’en servir sans réfléchir comme d’un truc choc, mais je n’ai pas envie de le reprocher d’avoir lui aussi été marqué (surtout si une connaissance a lui en a été victime) et de vouloir exorciser un traumatisme à travers son récit. Reste que ça me met dans un état émotionnel complexe, qui m’a un peu détruit pendant le dernier quart d’heure. Une tristesse réellement douloureuse.
The Colors Within
Et dans un registre très différent, The Colors Within ! Le retour de Naoko Yamada au cinéma depuis le grandiose Liz et l’oiseau bleu, et elle reste dans un domaine qu’elle maîtrise – les adolescents qui grandissent en musique. Ici tout tourne autour d’un trio d’apprentis-musiciens, plus particulièrement d’une héroïne qui ressent les choses en couleur, est assez fascinée par la couleur très particulière de certains de ses camarades et espère trouver un jour sa propre couleur dans tout ça. Elle va y arriver, mais ça va demander pas mal d’apprentissage de soi-même, des autres et de sa place dans ce monde.
C’est un très beau film, une nouvelle fois. Déjà c’est peut-être le plus drôle de toute la filmographie de Naoko Yamada (oui plus drôle que K-On), avec pas mal de répliques rigolotes et d’humour visuel – entre autres sur la manière dont l’héroïne et les personnages réagissent aux choses qui se déroulent. Plus généralement, si on pouvait sortir de Liz l’esprit un peu alourdi par cette histoire de jalousie et de séparation, The Colors Within est 100% du bon sentiment, avec absolument aucuns enjeux dramatiques lourds – le maximum que vous aurez c’est quelqu’un qui cache quelque chose à sa grand-mère, et pas un truc si grave que ça donc oui, le drame ici, on repassera.
C’est un film excessivement chaleureux et reposant, qui aide pas mal à soigner les douleurs de l’âme. On pourrait croire que j’utilise ce mot gratuitement mais vu l’aura un peu spirituelle que le film dégage dans certaines séquences et dans certains de ses messages, on sent que Yamada et Yoshida essaient de nous inciter à croire. Pas forcément en dieu, pas forcément en une idée, mais en nous et en tout le bien qu’on peut amener via nos mots, nos chants ou nos instruments chelous à base de manipulation d’onde. Dans une société devenue très cynique, très individualiste et très effrayante, un film comme The Colors Within semble presque être devenu une sorte de poche de résistance. Vraiment bienvenu.
Les années précédentes, en Novembre:
- Claymore (2007)
- Zoku Sayonara Zetsubou Sensei (2008)
- To Aru Kagaku No Railgun (2009)
- Redline (2010)
- Tiger & Bunny (2011)
- Joshiraku & Cinq Centimètres Par Seconde (2012)
- One Piece: le Baron Omatsuri et l’Ile aux Secrets (2013)
- Amagi Brilliant Park (2014)
- Macross Plus (2015)
- Sound! Euphonium 2 (2016)
- Kemono Friends (2017)
- Penguin Highway (2018 – films)
- Bloom Into You (2018 – séries)
- Vinland Saga (2019)
- Higurashi no Naku Koro Ni Gou (2020)
- The World’s Finest Assassin Gets Reincarnated in Another World as an Aristocrat (2021)
- Bleach: Thousand-year Blood War (2022)
- L’Attaque des Titans: la saison finale (2023)
Les autres animés
Bon cette section va être en deux parties, et on va d’abord commencer en se concentrant sur les nouveautés sorties cette année –
- Les Carnets de l’Apothicaire: La série continue d’être portée par Maomao mais vu le charisme d’la meuf, on est sur du mur porteur que les archéologues continueront de retrouver en parfait état dans 10 000 ans.
- La réceptionniste Pokémon: Vraiment joli et mignon, je me souviens m’être enfilé les 4 petits épisodes durant ma pause déjeuner lors de mon dernier jour à mon taf précédent. Ça résonnait du coup plutôt bien. Mais c’est vrai que la série donne l’impression d’être un petit apéritif – j’espère en voir plus bientôt !
- Looking up to Magical Girls: Pour de l’ecchi débile c’est pas trop mal écrit et je reconnais les efforts en matière d’écriture des personnages, qui connaissent des développements assez rigolos. Bon après pourquoi a t-il fallu que les héroïnes soient collégiennes alors que ça aurait marché pareil avec des majeures, nul ne le sait c’est le Japon et ses mystères……………
- Sasaki and Peeps: J’espérais être client de cette série qui mélange trois genres en un, mais très vite j’ai compris que l’auteur savait pas où il voulait aller et on s’emmerde vite. Un des rebondissements les plus nuls de l’année se cache là dedans (oui c’est le twist de l’âge de l’office lady.)
- Gloutons & Dragons: Adaptation vraiment top d’un manga vraiment top. J’étais pas forcément 100% convaincu autour de l’épisode 5 ou 6 mais une fois que le manga passe la seconde, le studio Trigger suit derrière et enchaîne supers épisodes sur supers épisodes. Vraiment top. Et merci pour le contenu bonus Marcille/Falin 🙏.
- ‘Tis Time for « Torture » Princess: Franchement super mignon, c’était une bonne série de pause déjeuner.
- Metallic Rouge: Les couleurs sont moches donc j’ai stoppé au bout de 5 épisodes, un peu tristoune.
- The 7th Loop: J’aimais bien les premiers épisodes mais quand j’ai compris que ça allait être majoritairement des dialogues pas forcément très bien mis en scène, j’ai un peu stoppé sans jamais reprendre.
- Monsters: OAV sympa, avec un twist rigolo à la fin pour les fans de One Piece. Je l’ai vu fiévreux et en train de crever, ça a ajouté un bonus.
- Love Live Nijigasaki NEXT SKY: Je n’en garde hélàs pas le moindre souvenir – mais vu que je l’ai vu juste après Monsters, tout aussi fiévreux et tout aussi agonisant, je suspecte que j’ai cherché la merde.
- Bleach Thousand Year Blood War (Part 2): J’ai bizarrement pas aimé. J’ai trouvé l’anime littéralement trop sombre et donc peu lisible par moment, et surtout cette version animée m’a hélàs fait prendre conscience que c’est à partir de ce point que les combats dans Bleach tournent en boucle. Du coup j’étais triste de ouf.
- Precure All Stars F: C’était super bien ! Une heure très intense, avec beaucoup d’action, une bonne utilisation des personnages de l’ensemble de la franchise (revoir Cure la Mer ET Cure Milky est toujours un plaisir) et un personnage original qui est super intéressant dans la vision qu’il amène de Precure dans son ensemble. Non-ironiquement un de mes films favoris de 2023.
- Rascal Does Not Dream of a Sister Venturing Out: Beaucoup trop long pour rien ! On sent que ça étire une intrigue pour essayer d’arriver à une durée d’une heure, mais du coup ça avance pas super bien. C’est dommage parce que ça raconte une histoire que j’aurais adoré voir être développé à l’époque de la série, y’a 6 ans !
- Sand Land: Super usage de la 3D – la partie qui adapte le manga est de loin la meilleure. Une bonne série « familialle », que j’aurais aucun de mal à recommander à des enfants en recherche de leur premier shonen.
- Train to the End of the World: Très fascinant et super bon dans sa manière de dépeindre son univers et ses idées. Peut-être un peu trop d’absurde sur la fin, quand on aurait attendu à la série un peu plus de clarté ? C’est une proposition qui reste originale.
- Girls und Panzer das Finale (partie 4): Toujours rageux sur le rythme de sortie des Das Finale qui rend tout ça difficile à suivre mais woh sans doute le meilleur des 4 jusqu’ici – la séquence de tanks qui se bastonnent dans une descente de ski c’est juste ouf.
- A Salad Bowl of Eccentrics: Pas de moyens mais pas mal de coeur – ça a clairement été une de mes comédies favorites de cette année, avec son très rigolo casting de personnages.
- Yuru Camp 3: La première moitié et ses séquences au lycée ou aux domiciles des personnages m’a un peu endormi mais dès que nos héroïnes repartent réellement en voyage, j’y retrouve le Yuru Camp que j’aime bien. Pas fan de la nouvelle direction artistique malgré tout, et c’est dommage.
- Wind Breaker: Super chouette d’un point de vue technique, casting très rigolo mais j’avoue que la succession de duels dans le gymnase ça m’a un peu gavé au bout de trois ou quatre épisodes – j’aurais sans doute pas écrit mon premier vrai arc comme ça.
- Blue Archive the Animation: Trouvé ça proprement inintéressant. Je connais pas le mobage, j’espérais découvrir son univers via cet animé mais vu que manifestement ils nous ont refilés les héroïnes les moins intéressantes en focus, bon bah zzz. Bien produit, néanmoins.
- Mysterious Disappareances: … alors que là c’est vraiment la qualité de prod ultra médiocre qui m’a fait lâcher. J’aimais bien les vannes permanentes que se balançaient madame giga-nibards et gamin-aux-yeux-zarbis.
- The Many Sides of Voice Actor Radio: La série sait pas ce qu’elle veut être: veut-elle parler du show business ? Veut-elle être un truc un peu inspirant ? Veut-elle être du yuri ? Tous les deux épisodes elle change d’angle et de ton, c’est assez confus.
- Whisper me a love song: Au délà de la qualité technique effectivement très médiocre, je vous avoue que l’animé est jamais parvenu à m’intéresser sur les dramas entre héroïnes. Pourtant des dramas entre lesbiennes rockeuses (pléonasme ?) c’est totalement ma came et mon sang – c’est ptet aussi ça le problème de sortir la même saison que Girls Band Cry.
- The Idolm@ster Shiny Colors: Idem que Blue Archive: pourquoi se focaliser sur les personnages les moins intéressants du jeu que t’adaptes ? Et en plus ici, c’est de la 3D raide made in Polygon Pictures, un studio dont plus le temps passe, plus il est ringardisé par le reste de l’industrie sans qu’il aie l’air de s’en rendre compte.
- YATAGARASU: Et bah c’était super ! Très dur de s’y mettre – faut accepter les 4/5 premiers épisodes qui peuvent être complexes à suivre tant ils introduisent nombre de concepts et de personnages, mais une fois tout ça bien posé, ça devient un ride incroyable, enchaînant rebondissements sur rebondissements, avec certains twists ultra intelligents. Au top !
- Code Geass Dakkan no Rozé: Eeeeh boooof… Je pense que l’arc final avec son méchant nul du cul qui invoque des robots aspirateurs moches et pas menaçants c’était le clou dans le cercueil.
- Kaiju n°8: J’ai rédigé un article dessus pour dire à quel point j’étais déçu que la série passe son temps à supprimer méthodiquement tout ce qui fait son originalité, et je maintiens tous mes propos.
- Isekai Suicide Squad: Moui, ça va ? Je retiendrais surtout Gueule d’Argile, qui vole la série à chacune de ses apparitions.
- Mayonaka Punch: Un bon ptit animé qui en 12 épisodes raconte une histoire complète, bien mise en scène, avec un casting un peu fun à suivre. Cool !
- Oshi no Ko 2: Adapte à merveille mon arc favori du manga donc qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Je suis aux anges.
- Alya Sometimes Hides Her Feelings in Russian: Profondément détesté – j’ai envie de foutre la tête des persos dans des toilettes tant ils parviennent chacun à leur façon à avoir l’air de bons gros cons. J’étais venu en espérant un peu de culture russe, j’ai rien eu de ça donc va te niquer Alya, Shikimori c’était mieux.
- My Deer Friend Nokotan: En animé à la con dont tu mates un épisode par semaine, ça marche pas trop mal. Toujours surpris des efforts faits pour promouvoir la série auprès d’un public occidental qui va détester à 75% parce qu’on reste quand même sur un type d’humour trèèès japonais.
- VTuber Legend: J’avais l’impression de passer ma tête dans une machine à laver pendant 20mn tant ça se stoppe jamais et ça hurle tout le temps. Mais eh, c’était rigolo. Avec deux Dolipranes.
- Shoushimin: J’ai écris un article dessus et là aussi je maintiens mes propos – série très hypnotisante, vraiment bien écrite et qui sait comment écrire et mettre en valeur deux personnages profondément nuisibles. L’épisode du mec qui essaie de planquer le fait qu’il a mangé deux gateaux au lieu d’un, ça c’est le mystère que j’aime.
- The Magical Girl and The Evil Lieutenant: Très joli mais eu beaucoup de mal à accrocher – les séquences un peu malaise avec l’héroïne et sa mascotte, j’étais jamais très bien.
- Monogatari Series Off and Monster Season: J’ai justé maté Nademonogatari, je suis désolé de vous l’admettre… et j’ai trouvé ça super méga bien ! La conclusion de l’arc était vraiment très belle, et tout le développement et les réflexions autour du personnage de Nadeko, de son archétype, étaient vraiment très bons. Cool !
- Narenare -Cheer for you-: Ah j’aurais bien aimé apprécier cette série mais au bout de 3 épisodes je dodotais dans un coin. Vive le parkour, néanmoins.
- Le Septième Prince: Oh c’était ok ? J’ai lâché après 3 épisodes parce que je dois admettre que c’est pas vraiment mon type d’humour mais c’était bien produit, relativement sympa. 🤓Idéal pour les amateurs du genre 🤓.
- Too Many Losing Heroines: Vraiment très rigolo et super bien produit – de la série, j’aime bien son sens du détail et sa non-peur de proposer un casting de personnages vraiment très exagérés. Ca manque ce genre de délire ! Génériques au top.
- Mushoku Tensei II: Bon bah l’arc du labyrinthe était super, et même sa conclusion fonctionne pas si mal que ça ! Vraiment une énigme jusqu’au bout cette série – quand c’est top c’est vraiment top, quand c’est nul on repousse les limites de la gêne au centuple. Mais la partie 2 n’avait même pas de moments gênants donc franchement ça fait plaisir d’enfin mater du Mushoku sans la petite goutte de culpabilité au niveau du front.
- ATRI: Je sais pas pourquoi je suis allé jusqu’au bout parce que plus ça allait moins c’était bien – l’intrigue mélange trop de trucs en même temps, les personnages sont souvent incohérents et ça reste difficile de s’immerger dans une intrigue amoureuse impliquant un robot-loli. L’adaptation tente vraiment de faire de son mieux pour mettre en valeur l’histoire nulle mais je suis désolé ça marche pas – le staff aurait mieux fait de bosser sur une suite à Re:Creators à la place.
- Nijiyon 2: C’est des petits gags autour des personnages de Nijigasaki, c’est parfois drôle, parfois pas, mais bon à 3mn de durée d’épisode en moyenne c’est un risque pas cher payé.
- KonoSuba 3: Ah terrible, vraiment – j’avais pas aimé les saisons précédentes mais après le film j’étais en mode « oh mais KonoSuba c’est drôle et sympa à suivre en fait. » Et non en fait: je suspecte que j’aime pas KonoSuba en format série. Ou ptet juste que le film avait l’avantage de légèrement lever la pédale sur l’humour, ce qui le rendait bizarrement mieux ? Je sais pas, je m’explique même pas vraiment ça.
- Love is Indivisible by Twins: J’aime beaucoup les deux premiers épisodes, et après ça c’est du drama lycéen qui tourne très vite en rond. La soeur geek je pense que je l’aurais adoré y’a quinze ans là maintenant elle me rappelle les pires moments de ma vie. Elle est un peu cringe cette nerd.
- Dandadan: Bah écoutez c’est topissime – l’épisode 7 est effectivement un des meilleurs épisodes de l’année. Super alchimie entre les deux personnages principaux, ça marche quand même pas mal. Ils ont coupés au pire moment, ça par contre c’est vraiment pas sympa du tout.
- Mecha-ude: Assez sympa, j’aime bien la galerie de personnages et le design très pétant. Pas toujours fan du rythme (c’est trop rapide en général) mais j’aime bien le projet.
- Kinokoinu: Oh non je suis trop triste: je trouve ça nul. Le champichien honnêtement je loue la patience de son maître parce que moi après deux épisodes je le découpe et j’en fais une super sauce pour mes pâtes. Et puis ouais gros gros souci de rythme, on se fait quand même chier.
- All Guy’s Mixer: C’est adapté avec trois francs et un paquet de Maltesers mais j’aime quand même bien – je pense que le couple de la fujoshi avec le couillon trop sympa, c’est un idéal relationnel.
- Sword Art Online Alternative II: Le premier arc m’a donné l’impression de durer des plombes et de se réveiller que dans les deux derniers épisodes – je pense qu’il affiche la plus grande faiblesse de SAO Alternative qui est que, sorti de LLENN et Pitohui, le casting de personnages secondaires est trèèès faible. Du coup une fois que LLENN arrête de faire du boudin et se remet vraiment à jouer ça devient bien – incroyable ! Il aura fallu attendre sept épisodes pour ça mais c’est pas grave 😭.
- Ranma 1/2: Et bah j’aime bien cette nouvelle adaptation ! Je suis assez fan de la direction artistique, en particulier.
- Love Live Superstar 3: Pas féru de cette saison, qui a un peu de mal à faire coexister ses désormais onze (!) héroïnes d’une manière réellement équilibrée. Ca aide pas que j’accroche pas beaucoup aux deux nouvelles, et que mes persos favoris sont un peu mis de côté (Sumire, où est-tu ?) Bon y’avait un super épisode centré sur Keke et les derniers épisodes sont des vrais beaux adieux à la génération « originale », c’est déjà ça.
- Wistoria: Bien produit donc ça donne un visionnage OK mais alors les personnages c’est vraiment parmi le pire casting de cette année. Manifestement c’est un univers ou soit t’es un mec donc un gros raciste, soit t’es une femme donc super sympa et super pure, soit le héros, auquel cas t’es un paillasson dénué de tout charisme.
- Puniru, l’adorable Slime: C’est assez frénétique dans sa débilité, ça donne des épisodes soit très nuls, soit très rigolos, y’a pas de juste milieu mais j’apprécie.
- Bocchi the Rock (films): En terme de recap on a un remontage qui est vraiment pas très subtil (je soupçonne même que le second film soit juste deux épisodes mis tels quels l’un après l’autre sans la moindre coupe) mais en terme d’expérience j’étais juste content de pouvoir écouter les musiques sur des installations cinéma – c’était un peu stylé.
- Blue Lock vs U-20 Japan: Le projet sent clairement le massacre dicté par un producteur un peu trop cupide, ça donne une animation qui a été moquée toute autour du monde – mais je trouve la série toujours très sympa à regarder. Les efforts sont faits pour styliser au maximum ces amas de plans fixes du coup je me fais jamais chier, le sound design au top est toujours là et l’intrigue est toujours aussi délicieusement conne (l’épisode où le mec parle d’engrosser des buts, cinéma absolu !!!) donc écoutez je prends réellement du plaisir.
- Solo Leveling: Putain en parlant de connerie – le héros de Solo Leveling qui nous est présenté pendant trois épisodes comme quelqu’un qui n’a su survivre dans les donjons que parce qu’il est intelligent et qu’il a un bon sens de l’observation, qui devient puissant et qui derrière arrête pas de prendre des décisions irréfléchies et complètement stupides, c’est le développement le plus bizarre que j’ai pu voir dans une série depuis un bail.
- NegaPosi Angler – J’avance très doucement sur la série mais j’adore son chara-design et son mélange des tons – pour une série sur un héros endetté et mourant, c’est très très chill. Le Yurucamp de la pêche. Avec plus de problèmes au cerveau.
- The Most Notorious « Talker » – Je sais pas si c’est une parodie ou si ça se prend très au sérieux – tout ce que je sais c’est que manifestement l’auteur a trouvé que Naofumi de Shield Hero était pas assez un connard et qu’il fallait régler ça.
- How I Married an Amagami Sister – J’aime beaucoup, et je sais pas si c’est étonnant. Je trouve que la relation entre les trois soeurs et le héros fonctionne bien, et y’a un bon mélange comédie / fantastique / développement des personnages / léger fanservice qui complète tous mes besoins en terme de romcom harem.
- Trapézium: Après la séance où j’étais, j’ai entendu un groupe de mecs qui étaient là à traiter très vocalement (et très fort) l’héroïne de, je cite, « grosse pute. » Terrible monde que celui dans lequel on vit, où les jeunes otakus de 22-23 ans n’arrivent pas à tolérer un peu de toxicité au sein de leur héroïne d’anime. Ils seraient sans doute morts très vite dans les années 2000 😔😔.
- Du Mouvement de la Terre: Topissime – ça donne envie de s’intéresser plus en profondeur à l’astronomie, et ça nous fait maudire nos ciels pollués. Super rebondissements et, surtout, casting de personnages incroyables.
- Re:Zero 3: Faut se farder le premier épisode qui est proprement interminable mais une fois que Subaru marche dans la merde, c’est le Re:Zero qu’on adore, avec toutes ses qualités et avec encore plus de désespoir derrière. La nana qui peut se métamorphoser là ? Aie aie aie 😳😳.
ET CE N’EST PAS FINI ! Maintenant, temps de faire le tour des rattrapages –
- My Teen Romantic Comedy SNAFU Climax – Je trouve cet arc de bal de fin d’année vraiment interminable et pas très passionnant, du coup un an après avoir commencé la saison 3 je suis toujours coincé au milieu, à avancer à un rythme d’escargot. Je pense que Iroha devrait apparaître dans tous les épisodes, toutes les minutes, ça m’aidera à avancer.
- ONIMAI – Autant je suis toujours pas fan de l’esthétique lolicon, autant je peux pas nier la vraie bienvaillance du ton de cette série, le dynamisme de son animation et globalement le développement très chaleureux de son héroïne-ex-héros.
- Mobile Suit Gundam 0083 War in the Pocket – J’y avais dédié un article parce que j’avais adoré cette série d’OAV permettant d’être témoin du conflit Terre / Zeon de manière plus civile – dans tous les sens du terme. Y’a tout un propos sous-jacant sur l’idolisation de la guerre qui est assez malin – bref beaucoup de bonnes choses.
- Les chroniques de la guerre de Lodoss (OAV) – Pas autant accroché que je l’aurais aimé. Techniquement toujours cool mais hélàs le pitch a mortellement vieilli – dans le sens où il est aujourd’hui extrêmement classique, et peu surprenant. J’aurais adoré le voir à l’époque.
- Détective Conan: The Phantom of Baker Street – Ce film Conan au pitch très Sword Art Onlinesque fait bien le taf !
- Mezzo DSA – Par rapport à Mezzo Forte c’est vraiment une chute à travers le parappet – c’est beaucoup plus moche et, en vrai, Mezzo Forte sans le cul, le gore et les super séquences d’action, c’est juste un truc très con et pas très bien écrit. Ce qu’est, du coup, Mezzo DSA.
- Cat’s Eyes – Fini mon matage de la série originale en VF, la fin est purement scandaleuse parce que y’a pas de fin et que après 60 épisodes, on se rend bien compte que l’intrigue n’a jamais évoluée d’un iota depuis le début :’D. Tu fais ça de nos jours, je pense que tu finis à 4.5 sur MAL.
- Dragon Ball – J’ai enchaîné sur le matage en VF de la série Dragon Ball originale, j’ai pas tant avancé que ça au final – une trentaine d’épisodes à peine. J’ai du coup découvert ce moment où Krilin combat un mec qui pue à donf, mais finit par gagner le match quand Son Goku lui fait remarquer qu’il a pas de nez. Quelque part, j’ai envie que Dragon Ball reste à jamais ce genre de délire mais je sais que ça ne va pas être le cas.
- Le Château Solitaire dans le Miroir – J’allais être un peu condescendant et dire que pour du Keiichi Hara c’était un film convenable mais en vrai, non, c’est mieux que ça – c’est vraiment pas mal ! On sent qu’enfin le réalisateur s’est un peu sorti les doigts et a vraiment voulu faire un truc beau. L’intrigue a un twist que j’ai trouvé un peu prévisible et qui fait vraiment aucun sens quand on y réflechit à posteriori mais en vrai ça marche bien sur le moment – et c’est ce qui compte.
- Buddy Daddies – Un vrai bon moment ! Très fun, la dynamique entre ces deux papas potes et leur gamine d’adoption aussi peste qu’adorable marche bien. Ma légère déception c’est que je m’attendais à plus de séquences d’action mais ça disparaît vraiment de la série passé le troisième épisode.
- Sola – Ah j’ai pas trouvé ça ouf. Pas toujours très joli, pas toujours très bien écrit, des personnages pas vraiment très intéressants… Les génériques sont sympas par contre, et en même temps c’est eux qui m’avaient encouragés à jeter un oeil à la série, donc ils sont aussi un peu mensongers.
- Sing « Yesterday » for me – J’ai bien aimé même si maintenant qu’ils viennent d’annoncer une ressortie du manga, je regrette de pas avoir attendu pour le découvrir avec le style de Kei Toume. Surtout que, effectivement, l’anime a un léger souci de rythme, avec des épisodes finaux qui vont extrêmement vite pour adapter le maximum possible. Mais eh, Haru trop cool.
- Dirty Pair – Bien aimé aussi ! J’aime vraiment les séries à format épisodique et Dirty Pair utilise celui-ci à la perfection, avec plein d’histoires originales, créatives et amusantes racontées en une vingtaine de minutes. C’est évidemment irrégulier, mais quand c’est bien c’est vraiment l’assurance d’un bon moment. Les OAV en particuliers sont supers – avec des qualités visuelles au top.
- GaoGaiGar – Je suis parti dessus très hype, mais j’ai hélàs vite été épuisé par le format monster of the week qui se prêtait mal à un visionnage intensif comme je le faisais, à 3 ou 4 épisodes par jour. Faudrait que je reprenne, mais plus doucement, parce que y’a effectivement un aspect fun et excessif qui me parle bien ! Par contre, putain, niveau flashs lumineux et stromboscopiques c’est parfois douloureux à regarder – les séquences dans la base du grand méchant en particulier, quel foutu cauchemar.
- Saint Seiya: le Temple de Lucifer – Y’a une séquence d’intro incroyable qui voit le monde être dévasté par des catastrophes naturelles dévastatrices… et puis après c’est les chevaliers de bronze qui affrontent des antagonistes sans charisme pendant 30 minutes. Grosse envie de pioncer.
- Riding Bean – C’était rigolo ! Je retiens surtout une séquence de course poursuite assez incroyable dans les rues de Chicago.
- Fantasy Bishoujo Juniku Ojisan to – J’ai bien aimé cet isekai, déjà parce qu’il implique du gender-bending (et moi honnêtement devenir une nana à dent de requin let’s go) mais aussi parce qu’il a une VOSTFR officielle vraiment très drôle, avec des répliques qui viennent vraiment ajouter pas mal d’humour à cette histoire.
- Occultic;Nine – La fin est proprement incompréhensible, mais j’ai bien aimé les trois premiers quarts. Le twist de milieu de série en particulier tape pas mal là ou il faut – et le casting m’a plu. Puis bon, la réal de Masami Ishihara je reste faible, j’adore son style.
- Dragon Ball Super Super Hero – J’ai bien aimé, mais c’est parce que je suis quelqu’un qui consomme Dragon Ball majoritairement par le biais des films et en voir un qui se concentre avant tout sur Piccolo et Son Gohan, c’était un super vent d’air frais pour moi, haha.
- Mai Otome Zwei – Mai Otome a été un de mes premiers animés et un de ceux qui a lancé ma carrière d’otaku, mais bizarrement j’avais jamais maté les OAV ? Et bah ils sont… mouirf… ? J’en ai déjà plus vraiment de souvenirs ?
- Kubikiri Cycle – Pas inintéressant, je suis déjà plutôt content d’avoir survécu à 6 OAV de NisiOisiN X SHAFT non dilués. Et j’avoue que les mystères autour du meurtre étaient assez funs à voir être déliés.
- Gabriel DropOut – Lâché assez vite, pas le type d’humour que je recherchais à ce moment là !
- Mobile Suit Gundam 00 – J’avoue qu’il m’a fallu un peu de temps avant de commencer à accrocher, les membres du casting sont tous et toutes assez froids au début et y’a besoin de quelques épisodes avant de commencer à bien les assimiler. Mais une fois que c’est lancé, ça se stoppe jamais ! Je dois avouer avoir toujours détesté les scènes mettant en scène le petit couple niais de japonais, donc la fin de la première saison a su me faire cruellement plaisir. Je materais la saison 2 un de ces quatre – faudra juste pas que j’attende trop longtemps j’ai peur de très vite tout oublier !
- Canaan – Ah terrible, j’aimais bien au début mais plus la série avance plus… elle a commencée à me saouler ? Je pense que c’est dû à une des antagonistes – la nana en robe chinoise là -, qui vraiment plus ça va plus chacune de ses apparitions et de ses contributions au scénario ça devenait pénible.
- Doki Doki School Hours – Comédie très nichée de 2004, j’ai maté trois épisodes, c’était OK même si ça commençait déjà à un peu tourner en rond. Opening très fun, néanmoins.
- DNA² – Je me suis enchaîné toute la série en genre 3 jours et j’ai presque un peu honte parce que c’est vraiment très peu mature – entre son héros « giga playboy » qui vomit tout le temps ou bien son arc narratif à base de gymnase pétomane, on est sur un shonen qui est JAMAIS intelligent. C’est ptet pour ça que je l’ai maté vite et bien ? Ou était-ce la force de la chanson Blurry Eyes ? Nul ne le saura.
- Fire Emblem – Oui y’a eu des OAV Fire Emblem dans les années 90, ils adaptent les jeux avec Marth dedans et hélàs, non, je ne vous les recommande absolument pas car c’est nul, moche et chiant.
- Noragami – Découverte de la série via la première saison de l’anime – et c’était vraiment bien ! J’aime déjà beaucoup la dynamique entre le trio de héros, même si je dois avouer que c’est un peu rageant de voir Yato et Yukine NE PAS SE PARLER pendant toute une moitié de série mais écoutez si je supporterais réellement pas ça je materais pas de l’animation japonaise hein.
- Soredemo Machi wa Mawatteiru – Lâché assez vite, cette histoire de maid débiloues de chez SHAFT était là encore le cas d’une comédie que j’ai lancé pour me rendre compte très vite que c’était pas mon type d’humour.
- Kite – Passionné par cet OAV d’Umetsu – mais j’en parle déjà un peu dans mon paragraphe sur Mezzo Forte donc voilà.
- Kite Liberator – Suite tardive au premier OAV Kite, c’est nettement moins bien ! Moins beau, moins bien animé, moins bonnes bastons et intrigue qui part dans de la science-fiction bizarrement amenée. Et pas de fin – parce que manifestement ça ouvre la porte a une suite toujours par là 18 ans plus tard.
- Under the Dog – Plutôt beau, assez brutal, là aussi des idées sympas – mais au final ça reste un pilote pour une série / un film / un projet… qui n’existe toujours pas réellement plusieurs années après la sortie. Terrible.
- Armitage III – Je pense que Armitage III m’a aidé à enfin prendre conscience que les séries d’OAV des années 90 c’est souvent un premier OAV ultra génial, méga bien écrit, super bien animé, et qui derrière est toujours voué à être suivi par des épisodes moins bons. Parce que damn, je me souviens m’être un peu endormi devant le second ou troisième épisode. Bon en même temps c’est ma faute, je l’avais maté à 8h du mat après une nuit d’insomnie donc euh.
- Mashle – J’avais essayé le manga et trouvé ça vite pas très intéressant, je me suis dit que ptet que ça passerait mieux avec l’anime. Non c’est pire – et c’est toujours vraiment pas très intéressant. MAIS la VF est super rigolote du coup j’ai fini la série en me la mettant en fond et en rigolant parfois en entendant certaines répliques. C’est déjà pas mal.
- Beck – Je vais terminer avec une terrible tristesse: j’ai enfin essayé de commencer Beck, j’étais assez hype et après cinq épisodes je pense que je vais lâcher et plutôt donner sa chance au manga. Je suis… vraiment pas fan de la réalisation de Osamu Kobayashi, que je trouve super étrange et qui fait que les scènes se succèdent jamais très naturellement. Par contre j’aime bien les persos donc vraiment je doute pas que le manga aura plus de succès pour moi !
ET VOILA. C’EST FINITO.
Merci beaucoup de votre lecture, on clôture donc 2024 sur un gros truc. J’espère que vous avez apprécié lire tout ça – et qu’encore une fois ça vous a donné des envies de visionnages d’animés. 2025 devrait être un peu plus calme en terme d’animés, l’article devrait être un peu plus à l’heure et en attendant je vous souhaite le meilleur pour l’année qui arrive – tenez bons et prenez soin de vous ♪.