[avatar user= »RdNetwork » size= »original » align= »left » /]L’épisode pivot, la médiane de la série, c’est parti : 6 épisodes sur 11, on bascule dans la 2ème partie de la bataille différée entre nos terroristes du Sphinx et leurs ennemis, qu’il s’agisse de policiers, ou tout simplement de leur propre passé. Dans ce qui semble être la meilleure série non-comique de la saison (libre à vous de me dire ce que vous pensez de ça), en tout cas, rien n’est moins sûr que l’identité du gagnant de ce combat. Dans tous les cas, lançons cette nouvelle séance de « TONIGHT AT 11: DOOOOOOOM » ! Et vous allez voir que le titre de l’article de l’épisode 4 aurait finalement dû être celui de l’article de ce soir.
Zankyou no Terror (a.k.a. Terror in Resonance, ou Terror in Tôkyo) // MAPPA // été 2014, créneau noitaminA // Réalisé par Shinichirô Watanabe // 11 épisodes prévus, simulcast sur Wakanim
Nos hackous du dimanche prodiges terroristes s’étaient fait complètement malmener la dernière fois, à leur grande surprise, et ce non pas par les policiers, bloqués par des mystérieux ordres « venus d’en haut », mais par Five, mystérieuse… euh… invitée des flics ? En bref, celle qui semble avoir quelque rancœur envers le Sphinx, principalement parce que eux se sont barrés du camp où ils étaient réunis étant gamins, et pas elle. Dommage. Sauf que visiblement elle a réussi à s’en sortir de toute façon… Après ce bref rappel que l’anime nous fait également, on embraye directement sur Five qui s’amuse bien de ce jeu plutôt macabre (elle a voulu faire exploser tout un train, je vous rappelle). Et qui ne manque pas de rappeller qu’elle pense être la seule compétente à pouvoir attraper le Sphinx – enfin, Nine. Elle n’a pas vraiment mentionné Twelve une seule fois, et Nine a l’air de l’avoir aussi bien en grippe. On va s’amuser. Pendant ce temps, Nine se remet péniblement de l’accident, alors que Lisa sert un peu de boniche de service, ce qui est quand même plutôt triste : après la bouffe, la lessive.
#InstantDebriefing : l’attaque est évidemment la plus violente jusque-là, mais – « toujours » – aucun décès, grâce à l’intervention de Nine au dernier moment. Les flics ne semblent pas être courant du lien entre la coupure du réseau de l’épisode 5 et l’incident… alors qu’il était l’œuvre de Five. Vraiment haut-placée, elle. Et pour preuve : notre ami « au courant » la semaine dernière annonce qu’elle représente une proposition d’aide – acceptée – venant directement de la division anti-terroriste du F.B.I. Rien que ça. Autant dire que n’importe quelle décision, ou n’importe quel ordre venant de là-bas est pris à la lettre, puisque pour que le plus grand bureau d’enquête au monde s’intéresse aux affaires « locales », c’est qu’ils ont des choses importantes à dire, j’imagine.
#InstantFlashback : CETTE MUSIIIIIQUE. C’est la MÊME séquence, le MÊME morceau de musique, mais raaah que c’est bien. Assez inattendu pour le coup, dès le début de l’épisode ou presque, un nouveau flashback de l’échappée du Sphinx, et du délaissement de Five… et des visions cauchemardesques de Nine. C’est raté pour le flashback d’exposition, mais on sent que niveau motivation c’est mitigé pour le Sphinx : ils ont un opposant de taille, mais clairement une forme de peur qui s’est aussi installée. Peur de rentrer dans le jeu que veut Five, et qui visiblement semble déjà dater de leur enfance.
Pendant que Nine enfonce un peu plus Lisa dans son non-rôle (« Je peux aider ? » – « Non. Tu ne peux rien faire pour ça ». Well fuck.). C’est vrai qu’en tant que terroriste, elle n’a rien prouvé, et probablement pas envie de le prouver non plus, surtout en voyant les images proposées par Nine qui n’a vraiment pas envie de se coltiner un potentiel boulet. C’est un peu – beaucoup – de la méchanceté gratuite qui dure, mais soit. Je suis un peu perplexe là-dessus, parce que le caractère de Nine est déjà assez établi, donc pas besoin d’affirmer une nouvelle relation d’autorité entre lui et Lisa qui était déjà assez évidente vu le contexte et leur personnalité respective. Donc soit il cache quelque chose (de l’énervement comme un truc sur le mode opératoire lui-même), soit… ils ont pas grand chose à dire de plus sur Nine. Pourquoi pas.
Du côté de Shibazaki, c’est pas la joie. Les policiers ont été malmenés, à la fois par les terroristes, et maintenant par le F.B.I.. Difficile de faire son boulot proprement quand on est autant sous pression, surtout quand on est un rebelle sans cause (pour le moment), comme dirait l’autre. Une marge de manœuvre réduite, qui les empêcherait de… eux… ouvrir YouTube et Wikipédia ? Ou aller à la bibliothèque ? Je trolle, mais tout ça pour dire : qu’ils soient bloqués en termes d’effectifs, pour réaliser des opérations d’envergure, ça a du sens ; mais pour tout ce qui est énigmes, en tout cas, ça devrait aller.
On découvre ainsi que Five est venue accompagnée, de son agent spécial Clarence (qui m’avait semblé être doublé vraisemblablement par un vrai anglophone au dernier épisode, mais visiblement c’était juste un bon VA japonais), principalement parce que, incident « domestique » ou non, quand ça touche un site nucléaire, les américains y sont sensibles. Ils ont aussi fait le lien trouvé par Shibazaki entre ce vol de plutonium et les attaques qui ont suivi, avec des preuves que la police japonaise n’avait pas réussi à avoir, ceci accumulé à leurs fails précédents (le leak d’informations, notamment). Une belle bande d’amateurs, surtout pour Five. Cette dernière venant spécialement du centre d’aide aux urgences nucléaires chez nos amis ‘muricans, où elle est chercheuse. Pour quelqu’un qui n’est même pas flic, elle se la pète pas mal, finalement.
Le petit oublié de ces derniers épisodes, c’est quand même Twelve, pour lequel on a déjà eu des bribes sentimentales sans réelle finalité. Il a du coup droit à quelques visions un peu « aériennes » pendant l’épisode. Particulièrement, une scène avec Lisa, où on découvre qu’il est synesthésique, ce qui lui permet de « voir » les sons, avec différents tons selon l’intensité. Ou alors il fait du gros mytho pour draguer. En tout cas, c’est joli, mais pas assez pour convaincre Lisa d’une réelle place dans le coin, surtout qu’elle ne connaît finalement pas grand chose du Sphinx.
Petit truc sympa : des fausses annonces du Sphinx arrivent un peu partout, avec tous les traits d’un fake : ressemblance dans l’idée (énigme sur la mythologie), mais mauvais support (SMS au lieu de vidéo) et aussi mauvais anglais (était-ce vraiment volontaire ?). Dans tous les cas, la résolution de l’énigme a lieu, puisque le Sphinx pense que Five est derrière tout ça et les flics… euh… n’ont pas grand chose à y perdre, j’imagine ? Après une petite explication du Code César (que tout amateur d’Ouverture Facile et assimilés connaît déjà très bien), et que les chiffres de l’énigme sont des coordonnées (comme souvent), pointant sur l’aéroport d’Haneda (j’ai essayé, véridique), une des nombreuses cibles présentes sur la liste du Sphinx. Tiens donc. Autant dire que pour le Sphinx la réponse est évidente : Five a déjà tout compris, et tout prévu. Et s’amuse encore un peu à manipuler Nine et Twelve à sa guise.
L’aéroport est prévenu de la « fausse attaque », pour que le F.B.I. fasse son boulot, sentant que le Sphinx sera attiré par cet appât, pour voir Five (et accessoirement parce que Five ne lésine pas sur les moyens : cf. le métro), et qu’elle est évidemment capable de mettre un quelconque attentat sur le dos des méchants terroristes, maintenant connus par la populace. Et autant dire que voir le Sphinx faire une vidéo annonce « NON NON J’AI PAS TOUCHE, C’ETAIT PAS MOI », c’est pas tout à fait crédible. En résumé : ils y vont, ils se font attraper, fin. Ils y vont pas, la bombe explose, et ils sont considérés comme des meurtriers sans scrupules et seront sans doute fichés à vie et encore plus restreints dans leurs actes, Five connaissant leurs visages. Pas terrible. Surtout en laissant une bombe exploser dans un aéroport bondé en plein été.
Shibazaki sort sa boite à sens caché et est tout surpris de ne pas en voir ; et pour cause, l’attentat n’a pas la complexité et la subtilité habituelle du Sphinx. Et pour des flics pas mis au courant, c’est pas gagné de trouver l’implication du F.B.I. dans ce cas-là. Sauf qu’en attendant, une bombe va péter, donc y a sans doute mieux à faire que de faire « Hmmmmmmm (-____-) » devant un SMS. Mais en fait non : comme la dernière fois, la police reçoit l’ordre de ne pas bouger, et de laisser faire, et qu’ils doivent laisser le F.B.I. faire son travail, et dès qu’il aura de plus amples informations, ils en seront les premiers informés. Ou quelque chose comme ça. Après avoir entendu ça, Shibazaki décide immédiatement de ne pas laisser le F.B.I. faire son travail, en le cachant aux autres (qui ne sont apparemment pas très méfiants. En même temps, son argument de la bouffe est plausible, mais heh).
Le Sphinx, après réflexion, a besoin de quelqu’un pour tromper les très nombreuses caméras de sécurité, mais plus de costume possible : Five connaît leur corpulence et apparence. Il faut donc une évidente tierce personne. Fort heureusement, Nine refuse immédiatement l’implication de Beta-Lisa – qui est quand même vraiment adorable, mais abusivement air-headed (j’ai plus le terme exact), j’espère quand même que c’était pas pour ça que c’était une victime forcée au lycée. Ou alors elle en fait juste VRAIMENT trop. Alors que Twelve et Lisa cherchent une utilité à cette dernière dans le Sphinx, elle réussit à gagner sa place dans l’opération – l’argument étant « Mais enfin, Nine, elle est NULLE, donc c’est cool ! » -, visiblement motivée par ça.
Shibazaki, à sa grande surprise, ne se retrouve pas en loup solitaire, et reçoit le soutien de ses collègues pour continuer l’enquête de son côté. Tout le monde se met en route vers Haneda, le Sphinx et Lisa séparément, les policiers, et Five derrière ses écrans de surveillance.
Five réussit à repérer les badges de staff utilisés par Nine et Twelve pour s’infiltrer dans l’aéroport, et essaye de les guetter par les caméras, les flics étant eux briefés pour essayer de les reconnaître parmi la foule – foule où est présente Lisa. Le Sphinx est repéré, et Five lance alors un épisode de No Game, No Life sur les moniteurs. En effet, elle décide de continuer ses délires tarés de jeu en voulant faire ce qui semble être une partie d’échecs, en utilisant l’aéroport comme terrain. La position de la dernière pièce donnant alors l’emplacement de la bombe – si le Sphinx gagne la partie évidemment…
GAME ON! L’épisode se termine par Nine et Twelve bougeant vers les « pions » à déplacer, Nine utilisant ses dingueries de facultés cognitives pour trouver les bons coups à effectuer. Premier épisode qui se finit sur un cliffhanger, ou en tout cas un gros To Be Continued, avec une situation lancée sur au moins un autre épisode.
Un épisode finalement radicalement différent du précédent, mais qui profite alors à fond du charisme discret (pas loin d’être antinomique, ça) de Five, et de sa personnalité bien barrée et torturée, pour faire un épisode qui met en scène tout le monde, avec le même schéma, mais à nouveau retourné à l’avantage de quelqu’un d’autre. Et le jeu de marionnettes de Five est brillamment exécuté, puisque tout le monde s’y prend, au départ par défaut, puis par pur intérêt de chaque camp. Même Lisa y trouve son compte, c’est dire. Certes, pas mal de mise en place pour un dénouement qu’on ne peut pas pour le moment prévoir (et c’est tant mieux vu la lourdeur du procédé habituel), mais qui est bien réalisé sans rien laissé au hasard ; ZanTero tient encore à sa « cohérence » habituelle, très action-conséquence, avec des causes allant n’importe où temporellement dans ce schéma.
On est toujours dans un bon thriller policier psychologique, même si là je ne peux plus décemment comparer ça à une vague série TV (et ça aussi, c’est tant mieux à mon humble avis). Ce qui m’a fait apprécier cet épisode, c’est vraiment cette construction, pourtant assez linéaire, mais très bien effectuée, sans rien oublier, et en exploitant tous les domaines qu’on a pu entrevoir : les enquêtes, les relations, les flashbacks, les storylines précédentes. Et encore, pas grand chose à redire sur la technique – les « moyens plans » sur les visages me paraissent parfois un peu étranges, mais rien d’autre – ni sur la réalisation en elle-même. Je pense que l’appréciation de cette série se joue vraiment sur le scénario, tant le reste me semble très abouti, même les personnages (j’ai dit « abouti », et pas « original »).
Le coup de jeu de fin est finalement pas très attendu mais bien représentatif de la vision qu’ils veulent donner du personnage de Five. Donc on est parti sur un rythme assez différent, qu’il va falloir gérer. Et ça, on le verra dans la suite directe de la partie…la semaine prochaine. En attendant, bonne semaine, et méfiez-vous des…terroristes.
Enfin Lisa va jouer un rôle car j’espère qu’ils ne vont pas l’utiliser ainsi, dans l’aéroport, sans un plan auquel Five ne peut se douter. D’ailleurs, cette dernière me semble vraiment bien tordue ce qui annonce une suite encore plus intéressante. Je m’interroge aussi sur cette histoire de partie d’échec passée, non finie. Cela aurait-il un rapport avec la tentative d’évasion ? Mais voulait-elle vraiment fuir ?
Et pis aussi, je me demande même si Shibazaki ne va pas « s’allier » d’une certaine façon avec le Sphinx pour arrêter ses actes plus terroristes que nos protagonistes.
Euh… je me pose trop de questions ^^
En revanche, je suis pas d’accord avec toi : mon petit Twelve fait pas le mytho avec Lisa. D’ailleurs le fameux plan aérien (que je ne comprenais pas sur le moment) est peut être la preuve pour nous de sa synesthésie. Je veux bien que tu fonds pour Lisa mais sois pas jaloux de la proximité de Twelve 😀
Le prochain épisode a intérêt d’être à l’hauteur de cette mise en place !
PS : pssst où est ce que je peux signaler des fautes de frappe ?
« PS : pssst où est ce que je peux signaler des fautes de frappe ? »
N’importe où ! De toute façon j’en fais plein 😀
« En revanche, je suis pas d’accord avec toi : mon petit Twelve fait pas le mytho avec Lisa. D’ailleurs le fameux plan aérien (que je ne comprenais pas sur le moment) est peut être la preuve pour nous de sa synesthésie. »
C’était une hypothèse (un peu trop radicale :p ) le mytho, je pense pas qu’il soit aussi torturé, quand même
Plein plein…. tsss…j’en ai vu que 2 à la lecture de l’article.
1 – Commentaire photo Nine : « enelver », tu secoues et ça donne « enlever »
2 – La touche R a fait grève dans la paragraphe sur Twelve « Il a du coup dRoit à quelques visions un peu « aériennes » »
« C’était une hypothèse (un peu trop radicale :p ) le mytho (…) » Clairement 😀 Je pense que Twelve autant que Nine ont une grande sensibilité sous leur capuche de revanchard.
On verra ^^