Mangas & Animes

Le classement de tous les animés que j’ai vu en 2022

Ok euh alors à la base ça devait être une vidéo Youtube, mais je me suis rendu compte du taf de ouf que ça allait demander en terme de montage et j’ai très vite compris que j’allais avoir ni la force ni l’énergie de mener le projet à ce point. Mais comme bon j’ai fait un classement complet, je me disais que ça serait bête de le jeter donc voilà je vais le recycler pour en faire un article de blog. Je m’excuse du coup car ça risque d’être un peu « redondant » avec le bilan annuel habituel mais écoutez je ne suis pas à une répétition prête.

Concept du coup assez simple: je classe et commente tous les animés que j’ai vu cette année, y compris les animés qui ne sont pas apparus cette année. On va se limiter aux séries et aux OAV pour ce classement, tout simplement parce que les films j’ai tenu un classement progressif au fur et à mesure de l’année via une série d’articles – faut que j’écrive le dernier et final, d’ailleurs, je met ça sur ma to-do-list pour février.

Je ne met dans ce classement que les séries dont j’estime avoir vu « assez » pour faire un classement. Ca veut dire souvent que j’en ai vu trois épisodes minimum. Spoiler: les séries que j’ai pas vu en entier sont surtout au fond du classement.

Enfin, c’est un classement très subjectif et relatif au plaisir que j’ai pris devant chaque série. J’y prétends pas la moindre once d’objectivité parce que je suis trop vieux pour l’objectivité (et pour ces conneries.)

Bonne lecture !


Les animés de 2022 qui ne sont pas dans ce classement et je me justifie de pas les avoir mis parce que j’ai peur qu’on me reproche de pas les avoir vus

Très vite, pourquoi ces animés populaires de 2022 ne sont pas dans mon classement ?

Pourquoi elles ne sont pas dans son classement ?

Spy X Family: j’ai vu deux épisodes, j’ai trouvé ça propre mais ça manquait de la folie et de la personnalité nécessaire pour me convaincre de suivre pour la troisième fois en trois ans la même histoire et les mêmes blagues (entre la publication sur mangaplus et la version française du manga, on peut dire que j’ai encore une mémoire très fraîche des premiers tomes de la série.) La voix d’Anya est rigolote, par contre.

My Dress-up Darling: J’aime bien le manga de base, mais pas une motiv de ouf pour l’animé. Il est ultra bien produit, mais pas forcément fan du fait qu’ils ont méga amplifiés l’aspect fanservice.

Call of the night: 2022 est l’année où je me suis rendu compte que j’avais du mal à tenir devant les animés où ça parlotte à mort. C’est très stylé visuellement, les persos sont cools mais après deux épisodes j’ai constaté que j’étais incapable de me concentrer devant.

Ranking of Kings: En 2022 j’ai maté genre l’épisode 13 et 14, puis j’ai mis en pause et pas repris. Ayant vu trop peu d’épisodes, je préfère du coup pas le classer même si vous avez raison faut que je me bouge le cul et mate la fin qui a l’air très bien.

Mob Psycho 100 III: Wah damn, ptite flemme. J’ai jamais eu d’enthousiasme particulier sur Mob Psycho, et la saison d’automne était déjà si chargée pour moi que j’ai pas eu le courage de me rajouter une série supplémentaire.

L’Attaque des Titans Final Season Part 2: J’ai stoppé l’animé avant la saison 2 parce que j’étais devenu un lecteur du manga sauf qu’entre-temps j’ai mis en pause ma lecture du manga et maintenant l’animé en est là où moi j’étais en tant que lecteur et j’hésite toujours un peu à juste me marathoner cette saison finale.

Kaede to Suzu the Animation: Ecoutez c’est pas que je l’ai pas vu, c’est juste que j’attends le second épisode pour un classement le plus juste possible car je sais rester un professionnel™.

The Rising of the Shield Hero 2: Y’a eu une seconde saison à Shield Hero en 2022 ? Wow, je suis surpris de le réapprendre vu à quel point tout le monde s’en est battu les couilles.


Place au grand classement

Amusez-vous bien !


#54

Dolls’ Frontline

Asahi Production | 12 épisodes | 2022

Peu importe où vous courez, vous n’échapperez pas à la dernière place

Un univers où des armes ayant pris forme humaine font face à une menace terroriste d’ampleur… Et bon bah il en fallait un en dernier… Et effectivement l’adaptation animée de Dolls Frontline est un bon prétendant. Adaptant avec un rythme monotone et dénué de tout attrait visuel un jeu mobile, il le fait donc avec tous les défauts supplémentaires que ça implique puisque en trois épisodes y’a déjà trop de personnages, aucun n’a le temps ou la possibilité de briller ou de nous intéresser, les évènements s’enchaînant sans qu’on se sente réellement investi. Dolls Frontline est une adaptation faite sur commande, dénuée d’âme et de passion, ce qui est de loin ce que je peux mépriser le plus dans le monde de l’animation. J’aurais préféré que ça soit un méga ratage qui au moins aurait tenté des choses.

Allez, tant pis.


#53

Petit Seka

Scooter Films | 12 épisodes | 2022

Après, Kohane Revengers c’était drôle

Une série de petits gags se déroulant là aussi dans l’univers d’un jeu mobile, en l’occurrence Project Sekai, le jeu musical mettant en scène Hatsune Miku et tous ses amis humains pour qui elle va servir de psychothérapeute !

(Oui c’est compliqué le lore de Project Sekai)

Je suis méga fan de Project Sekai donc évidemment j’ai maté tous les épisodes sur la chaîne officielle mais bon globalement c’est pas super. Pas masse de bons gags, pas masse de bon rythme, ça manque de folie, et on s’ennuie pas mal alors que pourtant les épisodes font « que » 3mn. Des séries courtes comiques sur des franchises musicales y’en a d’autres, y’en a des meilleures et j’espère que quand Project Sekai se lancera dans une vraie adaptation animée ça sera quand même bien plus travaillé et bien plus ambitieux que ça.


#52

Tristia of the Deep Blue Sea

ufotable | 2 épisodes | 2004

« NON je ne suis pas Nanoha !!! C’est la série d’a coté !!! »

Vu pour préparer la vidéo sur l’histoire d’ufotable, donc je vais ptet me répéter par rapport à ce que j’avais dit dedans mais grosso merdo c’est 2 petits OAV adaptant un visual novel et racontant l’histoire d’une petite inventrice prise dans des tournois de mécha assez débiles. Même si on le doit à ufotable, ces OAV ne sont pas très très intéressants : humour assez daté, peu de grosses performances techniques, beaucoup de personnages mais peu qui jouent un rôle intéressant. Ca semble avant tout s’adresser aux joueurs du visual novel donc bon c’est pour un public très précis mais je pense que même eux pouvaient s’attendre à mieux !


#51

Uncle from Another World

AtelierPontdarc | 13 épisodes | 2022

Oh toi t’es moche j’te bloque

Un mec sort d’un coma de 12 ans, coma qu’il a passé transporté dans un autre monde. Il se retrouve à vivre avec son neveu et à lui raconter ses grandes aventures où manifestement il foutait des râteaux de ouf à plein de meufs. J’ai voulu l’aimer cet animé, j’aime bien le concept, le héros est fan de Sega ce qui me le rend tout de suite sympathique mais en vrai j’ai lâché au bout de trois épisodes tant je trouvais que ça tournait en rond. Le héros raconte une de ses aventures / les autres personnages cringent quand ils se rendent compte qu’il a fait des erreurs de fou avec les femmes / référence bonus Sega insérée vraiment au chausse-pied et hop voilà ce schéma en boucle sur les trois premiers.

Peut-être que ça se décante par la suite mais je vous avoue que la motivation n’était pas là, d’autant que l’autre truc un peu fatal pour moi c’est que je trouve la série globalement très moche ! J’ai donc pas forcément poursuivi, et je pense que si jamais un jour j’avais envie de continuer, je vais plutôt aller sur le manga !


#50

Reiwa no Di Gi Charat

LIDENFILMS | 16 épisodes | 2022

LA TETE LA PLUS GENKI DE CET ARTICLE

Le retour d’une petite franchise d’animés courts star de la fin des années 90, et visant principalement à faire la promotion du magasin Gamers d’Akihabara. J’y suis allé un peu par curiosité et yep, tout est d’époque: c’est le même réalisateur, la même équipe, les mêmes vannes, les mêmes personnages, auquel on rajoute pas mal de private jokes liées aux autres nouveaux producteurs de la série (Broccoli et Bushiroad.)

C’est ultra-niché, ultra-spécifique… mais pas très très drôle dans tous les cas.


#49

Assemble Insert

Studio Core | 2 OAV | 1989

éwè

Deux petits OAV de la fin des années 80 où une agence japonaise décide de recruter une fille super forte pour défendre le monde contre un savant fou, elle bat le savant fou à la fin du premier épisode et devient une idol toute le long du second. C’est un visionnage pas foncièrement désagréable : le second épisode est parfois même assez drôle dans sa manière de représenter l’agence japonaise devenue manager d’idol au lieu de s’occuper de la protection du monde, ça me rappelle les meilleurs moments du premier OSS 117.

Après comme beaucoup d’OAV de l’époque y’a un concept fun mais pas assez d’épisodes pour vraiment bien le développer et bien l’exploiter. Sympa mais vraiment très limité par rapport au potentiel, mais retenez juste que c’est écrit par l’auteur de Patlabor, ça vous aidera à briller en soirée !


#48

I’m Kawashiri Kodama

Lapin Track | 24 épisodes | 2022

Rare illustration de moi en ce moment avec mon rythme de sommeil claqué au sol

Animé ultra méga shitpost puisque l’opening dure 1mn30 et l’épisode en lui-même dure 1mn, minute qui raconte la vie quotidienne de Kawashiri Kodama, mangaka au rythme de sommeil pourri et amatrice de nourriture grasse. C’est très très con, quasiment tous les éléments sonores de l’héroïne sont doublés par Aoi Yuuki, c’est rempli de très très mauvais conseils, y’a un petit côté punk pas désagréable… mais ça reste du shitpost total, haha.


#47

Skeleton Knight from Another World

Studio Kai | 12 épisodes | 2022

Quand t’as peur qu’on te confonde avec le héros de Overlord

Un homme qui se retrouve réincarné dans un monde de fantasy comme un chevalier squelette, il ambitionne de vivre une vie tranquille et pépère mais il se retrouve constamment pris dans de nombreuses aventures, bien évidemment ! Concept bien connu, et animé qui a un peu du mal à savoir quel angle il veut adopter : est-ce qu’il veut être un animé où le héros va pouvoir enfin se reposer et se détendre ou est-ce qu’il veut être un animé de fantasy sombre et mature qui a pas peur dans son premier épisode d’utiliser une scène d’agression sexuelle… qu’il montre deux fois !

Donc non en vrai c’est très foutraque et après cinq épisodes je n’avais pas la moindre idée de la direction que Skeleton Knight voulait prendre, et ce n’était guère un très bon signe. Alors malgré le fait que le staff de la série est composé de pas mal d’anciens membres ayant staffé sur Symphogear bon bah j’ai un peu lâché. Même si j’avoue que j’aimais quand même bien le héros. Bon design, bon mood et surtout chouette voix. J’aurais vraiment aimé suivre une série plus passionnante avec lui !


#46

Horizon in the Middle of Nowhere

Sunrise | 13 épisodes | 2011

J’ai lâché extrêmement vite l’affaire parce que wow, quand en un seul épisode on t’introduit à au moins une bonne trentaine de personnages, tous lâchés dans un univers extrêmement touffu et très complexe, on est largué à la vitesse de l’éclair. C’est en plus de cela très verbeux, mais comme on a aucune accroche avec les personnages – qui sont tous ici réduits à leurs plus simples archétypes donc honnêtement sont pas très passionnants -, on a un peu le sentiment après chaque épisode d’avoir passé sa tête dans une machine à laver.

Je pars pas totalement fâché parce qu’en vrai l’univers a l’air vraiment très bien, et la série dispose malgré tout d’une personnalité très unique grâce à ses designs. Globalement ça me fait penser à Medaka Box par certains aspects en terme de folie, de verbosité et de méta… mais clairement la série demande un niveau d’attention et de concentration auquel je ne m’attendais pas, et que je ne suis pas totalement disposé à offrir en ce moment. Peut-être vais-je retenter plus tard ?


#45

My Master Has No Tail

LIDENFILMS | 13 épisodes | 2022

JE VAIS VOUS RACONTER L’HISTOIRE DU POISSON QUI TOURNE DANS SON BOCAL…

Jusqu’à présent, y’avait 100% de chance qu’un animé parlant de rakugo soit super bien (merci Joshiraku et Le Rakugo ou la vie) mais hélas My Master Has No Tail a un peu cassé la streak… Racontant l’histoire d’une tanuki rêvant de devenir maître rakugoka dans le Japon de l’ère Taisho, My Master Has No Tail possédait les designs et les couleurs que j’aime, ainsi que deux héroïnes très chouettes, qui auraient pu avoir le potentiel de porter un animé très sympathique qui aurait pu nous éclairer un peu plus sur le monde et l’industrie du rakugo.

Hélas, ce n’est pas très bien mis en scène, et l’intrigue n’avance pour ainsi dire pas à très bon rythme ! Le vrai crime est le manque total d’idée et de créativité sur tous les segments mettant en scène les héroïnes racontant leurs histoires, qui sont souvent réduits à un simple PowerPoint de petites illustrations là ou ça aurait pu être des moments incroyables de mise en scène afin de mieux nous immerger et mieux rendre hommage à ces histoires mythiques. La série manque donc terriblement de punch et d’énergie, et je l’ai abandonnée après 8 épisodes, ce qui est une décision qui m’a brisée le coeur tant My Master Has No Tail est une série que j’avais envie d’aimer 😭.


#44

Sword Art Online Alicization: War of Underworld

A-1 Pictures | 24 épisodes | 2019

Sympa, mais si on danse ?

J’adore Sword Art Online, non vraiment, j’ai aucune honte à l’assumer. Mais vraiment War of Underworld ça a été si difficile que m’a fallu presque deux ans pour enfin mater la seconde partie et tin c’était vraiment pas bien. Ce qui me fait d’autant plus chier que Alicization était peut-être avec Mother’s Rosario ma partie favorite ! Mais non War of Underworld, surtout sa seconde partie, c’est vraiment pas ouf – un couloir de combats interminables, presque dénué de tous enjeux, et le retour des antagonistes prodigieusement nuls qui ont fait les pires heures de la franchise. Ça reste quand même super bien produit – ce combat entre Bercouli et Vector là ? Damn ouais.

Quelque part le souci de War of Underworld c’est de vouloir faire de sa série de combat une méga séquence fanservice où TOUS LES PERSONNAGES auraient un truc à faire, feraient un ULTIME RETOUR, ce qui fonctionnait à l’époque du webnovel où c’était censé être la conclusion de la franchise, mais ce qui ne marche plus quand non seulement au moment de l’animé tu sais que y’aura encore un arc supplémentaire après ça mais quand en plus les combats méga fanservice avec tous les personnages qui viennent débouler pour péter la classe bah le film Ordinal Scale l’a déjà fait et bien mieux ! Je pense vraiment que War of Underworld aurait du bénéficier d’une méga réécriture pour être plus digeste, mieux concentré- et le pire c’est que l’animé réécrit UN PEU le web novel pour rajouter des caméos des personnages inédits au film, mais vraiment il aurait fallu en faire plus.

Donc bref, tristesse – War of Underworld est désormais ce que je déteste le plus dans Sword Art Online, détronant Phantom Bullet. Heureusement que y’avait les chouettes films Progressive en parallèle pour reprendre un peu la foi parce que sinon c’était mal barré en attendant Unital Ring !


#43

Bang Dream Garupa Pico Fever

Plein de studios | 26 épisodes | 2021

Poppin the Rock!

Bang Dream Pico Fever est déjà la 3e mini-série comique autour de l’univers Bang Dream et en vrai comme les saisons précédentes ça marche toujours plutôt bien, même si hélàs plus grand monde ne meurt dans les épisodes contrairement à la saison 1.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette saison 3 malgré tout un peu plus faible que les deux saisons précédentes. Les blagues sont peut-être moins crétines et débiles que dans les débuts, ou peut-être juste que j’ai grandi ? Qui sait.

(Le running gag du cheval moche était quand même parfait.)


#42

Onipan!

Studio WIT | 12 épisodes | 2022

La piscine est fermée !

Onipan raconte les aventures de trois jeunes démones qui débarquent au Japon pour essayer d’améliorer l’image publique des démons. Elles vont donc essayer de faire le bien autour d’elles et vont surtout rencontrer tout une galerie de personnages déjantés. La série était diffusée au Japon à rythme quotidien – un épisode de 3mn tous les soirs, et à la fin de la semaine une version « finale » compilant tous les épisodes de la semaine.

Je pense que le vrai truc intéressant avec Onipan c’est que ça a l’air globalement de servir de tremplin pour pas mal de jeunes talents au sein du studio WIT, et ça donne quelques séquences assez créatives de ci de là. C’est ces 2/3 jolies petites séquences qui me font le placer devant Bang Dream Pico, si vous vous posez la question. Et je vous remercie de la poser car je suis content que vous vous inquiétez sur la cohérence du classement !


#41

Ganbare Douki-chan

AtelierPontdarc | 13 épisodes | 2021

La piscine n’est plus fermée

Série courte mettant en scène deux employés de bureau qui se tournent autour pendant des siècles, ce qui est pas anormal compte tenu du fait que l’héroïne – Douki-chan – est pas froncièrement la fille la plus courageuse et la plus dégourdie du 21e siècle. C’est adapté d’une série d’artworks publié sur Twitter et la série en elle-même est, globalement, pile ce mélange de mignon et de sexy qu’on attend. C’est parfois un peu drôle, parfois un peu sensuel, j’ai connu souvent pire en terme de série courte un peu fanservice tout comme finalement, à la réflexion, j’ai aussi rarement connu mieux. Les jolies couleurs, le charme attendrissant de l’héroïne et la direction artistique globale fait qu’en tout cas c’est quand même beaucoup mieux que l’adaptation de Tawawa on Monday mais là on est sur des genres réservés aux spécialistes et aux personnes cultivées.


#40

The Eminence in Shadow

Nexus | 20 épisodes | 2022 | Toujours en cours de diffusion

En hommage à Johnny, il a allumé le feu

J’ai sorti un article dessus la semaine dernière mais pour faire très simple ça pourrait être une série sympa… si elle savait ce qu’elle voulait faire. J’ai déjà reçu 2/3 commentaires pour me dire que « eh ça va, c’est juste une série où faut pas se prendre la tête » mais justement j’ai maté ça en mode débranchage de cerveau parce que je voulais juste voir un mec méga chuunibyou combattre par erreur et par hasard un culte maléfique, mais au final la série part dans tous les sens, se disperse beaucoup, tant et si bien qu’elle réussit pas grand chose, ce qui amène à ce résultat qui est terrible parce que je m’emmerde purement et simplement devant pas mal des épisodes !

C’est là aussi assez dommage parce que y’a quand même un potentiel: l’idée est cool, le casting est pas trop mal, y’a quelques séquences où tu sens que techniquement y’a un staff un peu réveillé, et puis les doubleurs japonais se donnent à fond dans le délire. Mais si seulement ça tournait un peu moins en rond, si seulement ça refaisait pas en boucle les mêmes blagues, si seulement on se tapait pas trois foutus tournois en moins de dix foutus épisodes… Rah, vraiment, là aussi, j’aimerais aimer plus !


#39

RWBY Ice Queendom

SHAFT | 12 épisodes | 2022

Quand t’as une faux sur toute la ligne

Mine de rien assez similaire à la série originale dans le sens où ça partage les mêmes qualités et les mêmes défauts.

Les mêmes qualités dans le sens où, comme la série originale, y’a un design ultra solide des personnages et surtout les combats sont vraiment super biens, particulièrement quelques séquences dans le premier épisodes qui sont vraiment incroyable en terme de mise en scène, de chorégraphie et d’animation

Les mêmes défauts dans le sens où, comme la série originale, l’intrigue est vraiment pas bien racontée du tout, malgré des bonnes idées de base.

La différence c’est que globalement l’intrigue de RWBY Ice Queendom est quand même vraiment moins conne que l’intrigue de la série d’il y’a dix ans, et surtout utilise de meilleur manière ses personnages. Weiss et Blake sont vraiment mieux développées dans cette série là, Ruby montre quant à elle enfin un peu de profondeur et Yang est… euh… là. Ouais, c’est pas une oeuvre qui met bien Yang en valeur.

Donc oui, du coup, c’est RWBY en un peu mieux, mais globalement on reste sur une série où on s’ennuie quand même pas mal quand ça ne se bastonne pas. Donc pendant au moins trois quarts de la série ;(. Malus supplémentaire pour ne pas avoir un vrai opening visuellement, tin tu sais que c’est la déchéance chez SHAFT quand ils arrivent même plus à faire des bons génériques.


#38

Shikimori n’est pas juste mignonne

Doga Kobo | 12 épisodes | 2022

Quand tu décides de te mettre au ventriloquisme mais avec un humain à la place d’une marionnette

Là aussi une série que j’aurais vraiment adoré aimer et défendre. Mais une série globalement très frustrante !

Frustrante car elle a d’énormes qualités: la direction artistique est excellente, le soin typique des séries Doga Kobo est là et se voit d’autant que oui la série dispose de quelques très bons personnages sur lesquelles elle peut se reposer. J’aime énormément le personnage de Shikimori, que ce soit son design ou son caractère, tout comme j’aime aussi énormément sa copine gremlin qui a toujours la même tête et aime bien faire des bêtises en fond. Et sur le papier, on a une jolie petite relation entre deux lycéens idiots, qui se complètent bien.

Le souci c’est qu’il ne se passe rien !

C’est une remarque un peu méchante, je vais l’avouer, car en l’état il y’a quand même des choses qui se déroulent dans la série mais celle-ci a beaucoup de mal à raconter des choses très différentes d’un épisode à un autre. Les scènes donnent l’impression d’être extrêmement étirées, ce qui fait qu’on sort de certains épisodes avec le sentiment qu’il ne s’est rien déroulé, et qu’on a maté pendant dix à quinze minutes une scène qui aurait pu aisément en durer la moitié, sans que le temps « en trop » ne serve à développer une ambiance particulière. Le développement des personnages est tout simplement inexistant, et les scènes d’interaction entre Shikimori et le héros se ressemblent tous, racontent tous la même chose, et ne font preuve d’aucune réelle évolution.

Il y’a quelques moments où la série décolle un peu – l’arc du festival scolaire impliquant une nouvelle héroïne, par exemple – mais ces quelques moments ne sont pas assez nombreux pour que la série, dans son ensemble, soit particulièrement recommandable. C’est encore une fois vraiment dommage car d’un point de vue technique et visuel, tout est là, mais c’est au niveau de l’écriture globale et du support original que ça pèche.


#37

Heroines Run The Show

Lay-duce | 12 épisodes | 2022

LA PATATE LA PLUS FORTE DU MONDE

L’héroïne est une patate qui se retrouve manager d’un duo d’idols masculins… au caractère clairement compliqué (pour ne pas dire qu’ils sont très péteux.) Va t-elle réussir à se rapprocher et à se faire accepter de ces deux couillons ? Va t-elle réussir à enfin toucher un salaire suffisant pour bien manger et gagner à la course à pied ? Le Japon devrait-il vraiment revoir son système de bourse étudiante parce que clairement vu tout le taf qu’elle a à gérer, l’héroïne elle finit avec un AVC à 25 ans ? Tant de questions !

Ce n’est pas une série que j’ai vu en intégralité – j’ai lâché autour du sixième épisode. C’était globalement un shojo assez sympathique, qui m’a tout de même paru assez old school dans son ensemble – que ce soit dans la manière dont sont écrits les personnages, mais aussi dans le rythme que possède la série. Je vais pas mentir que j’ai surtout maté jusque là pour l’héroïne, une sorte de boule de poil à gros sourcils rempli d’énergie et de bagout, qui tient pas mal la série sur ses épaules, et sait être une vraie bonne opposition aux deux héros masculins qui eux… sont plus compliqués à apprécier…

Je pense que je serais allé au bout de la série si j’avais pas sacrifié tout mon temps libre en mai et en juin pour speedrunner un surmenage, mais si je dois être honnête j’ai pas non plus de réel regret de pas être allé jusqu’au bout.


#36

Highschool DxD

TNK | 12 épisodes | 2012

Les soirées gothiques du 16e ça a bien changé

Parfois on veut juste mater un animé de baston ecchi.

Et, oh boy, effectivement, Highschool DxD est très ecchi.

Je connaissais évidemment la réputation frivole de la série, je cherchais là aussi vraiment un truc à mater sans prise de tête pendant mes insomnies de l’automne, au fond du canapé à 4h du matin, et j’ai été plutôt servi: y’a beaucoup de bastons et, surtout, beaucoup de nichons. Wah tous ces nichons, tous ces tétons. En permanence sur l’écran. Car wow j’ai été surpris de voir à quel point la série n’arrêtait pas sur les tétons. Rias Gremory elle prend quatre douches par jour et elles sont toutes montrées dans la série, et je suis sur et certain que Koneko elle passe plus de temps dans la série à se bastonner avec les seins à l’air que totalement habillée. Quoique je dis ça pour Koneko mais je pense que c’est vrai pour tous les personnages féminins…

Bref, ça vient fournir exactement ce que ça prétend fournir, mais j’ai quand même 2 ou 3 réserves: je suis pas un grand fan du perso principal, que je trouve encore un peu trop « lambda » pour être mémorable, et globalement les bastons sont pas très très passionnantes si on enlève le côté déchirage de vêtements. Ca manque un peu de tactique ou de stratégie, c’est souvent juste des avalanches de pouvoirs sans trop de réflexion ou de rebondissements bien amenés. Bon, tant pis, entre les tétons et la tactique, Higschool DxD a choisi.


#35

Vermeil in Gold

Staple Entertainment | 12 épisodes | 2022

Certainement la manière la plus efficace de demander à quelqu’un si il veut faire du Smash Bros multi avec toi

Tant qu’on reste dans les animés intellectuels et développés… Bon bah j’ai bien aimé Vermeil in Gold, et j’en suis le premier surpris car vraiment les trailers et la bande annonce me vendait pas du rêve !

C’est clairement une série qui là aussi n’a pas énormément de prétention si ce n’est raconter la relation entre un héros qui a peu confiance en lui (mais qui va acquérir des pouvoirs pétés) et une méga bonnasse à gros seins qu’il a invoqué par erreur. Ensemble ils vont évoluer dans une académie de magie, yadda yadda, on a vu ça plein de fois. Vermeil in Gold n’a donc aucune réelle originalité, mais se contente du coup juste de raconter une histoire simple tout en développant la relation entre les deux personnages, relation qui gagne en profondeur au fil de la série. La vraie surprise, par exemple, c’est que l’héroïne cache pas mal de surprises vis à vis de son passé, de son caractère… Y’a des moments dans son background qui sont légitiment un peu triste.

Après c’est aussi une série freinée par son aspect technique: c’est quand même très basique, ça manque de jolies couleurs, c’est pas toujours très bien animé… Du coup quand l’un des épisodes met en scène une baston avec des vraies belles séquences, on voit à quel point Vermeil in Gold aurait pu vraiment mieux avec plus de moyens et plus d’ambitions. Oh, certes, ça serait resté une adaptation de light novel ecchi avec cette intrigue très classique mettant en avant une héroïne vraiment destinée à ceux qui ont pas totalement réglé leur complexe d’œdipe, mais ça aurait pu être un peu plus fun et un peu plus remarquable. Y’en avait le potentiel.

(Bon et la série sait pas toujours trop quoi faire de ses scènes « fanservice » qui sont vraiment insérées au chausse-pied mais qui sont en plus un peu ternes – genre ça montre à la fois trop et pas assez, ce qui est ce genre de fanservice indécis que j’aime pas trop.)


#34

Kannazuki no Miko

TNK | 12 épisodes | 2004

Juste des très bonnes amies

Quinze ans que je me passe les deux génériques de la série – deux bangers par KOTOKO -, j’en pouvais plus, je l’ai enfin maté. Et wow, c’est la série de 2004 la plus 2004 ayant jamais 2004.

L’intrigue mélange beaucoup de choses – des prêtresses un peu gay prises dans un triangle amoureux impliquant un mec un peu terne qu’aucun spectacteur aime, une malédiction impliquant la fin du monde, un gang de méchants qui va du biker lolicon à la fille-chat infirmière, des malentendus relationnels qui rendent des personnages psychopates, des gens qui invoquent et se battent dans des méchas, des filles qui ont des torsades en guise de coupe de cheveux, des agressions sexuelles en guise de rebondissements, de la vengeance, une fin un peu confuse, une héroïne qui se fait victimiser par la terre entière mais qui garde son sourire et son optimisme jusqu’au bout. Chaque épisode est très chargé en contenu, on navigue d’un rebondissement à l’autre à vitesse éclair, le développement des personnages se fait constamment par acoups et jamais de manière très naturelle, et damn vraiment les chansons de KOTOKO mais quelles tueries.

Bref, vous l’aurez compris, globalement Kannazuki no Miko est un ultra bordel, et visionner la série aider à prendre conscience que le yuri est un genre qui a quand même su évoluer dans le bon sens durant ces vingt dernières années. Malgré tout, je n’ai pas forcément pris beaucoup de déplaisir à le regarder – mais je pense que c’est parce que tout le long du visionnage j’ai été un peu replongé dans une époque lointaine, c’est à dire celle où je commençais à mater des animés. Pendant 12 épisodes j’ai retrouvé le style, la patte, le rythme de mes premiers animés. On fait plus d’animés comme ça de nos jours – et encore heureux – mais quelque part même si je peux vraiment pas décemment dire que Kannazuki no Miko c’est bien (parce que ça l’est pas), je peux par contre dire avec certitude que si j’avais maté la série à l’époque, du haut de mes 16 ans, j’aurais sans doute trouvé ça super bien. Peut-être même que j’aurais eu Chikane en avatar sur la moitié des forums phpbb que je fréquentais à l’époque.

Mais bon, eh, y’a quand même des trucs de l’époque qui ont beaucoup mieux vieillis, donc je recommande pas forcément la série pour autant.


#33

Gambling School TWIN

MAPPA | 6 épisodes | 2022

« LOL REGARDEZ CE LOSER IL LIT LES LEGENDES DES SCREENSHOTS »

Pourquoi y’a que six épisodes ? C’est dommage parce que du coup ce spin-off de Gambling School s’arrête pile au moment où on commence à s’investir dans ce qu’il se passe et à apprécier les personnages. Même si au final l’intrigue semble presque secondaire car clairement le focus est une nouvelle fois sur les jeux – chaque épisode mettant en scène une épreuve et un jeu différent. L’occasion une nouvelle fois d’ailleurs de ne pas remercier Netflix puisque l’un des épisodes ne traduit pas les règles écrites et affichées à l’écran d’un de ces jeux, du coup pour suivre je vous avoue que c’est bien compliqué derrière.

Donc oui, bon, c’est six épisodes sympas, mais y’en a que six quoi. Et c’est clairement pas assez.


#32

Fena: Pirate Princess

Production IG | 12 épisodes | 2021

Peut-être qu’ils vont croiser une carlingue d’avion et des dinosaures dans la forêt ?

J’aime bien ce projet, puisque clairement on est là pour réinvoquer l’esprit et l’ADN des grands récits d’aventures des années 70/80. Y’a un peu de L’île aux trésors qui tourne autour du truc et je vais pas vous mentir que c’est presque rafraîchissant de nos jours d’avoir « juste » de l’aventure autour du monde. Rajoutez à cela une production aux petits oignons, avec encore une fois ce qu’il faut de superbes décors, de belles animations, de chouettes designs et de couleurs éclatantes, avec en bonus la petite OST made in Yuki Kajiura qui fait pas mal de bien par là où ça passe, et vous avez le potentiel d’avoir un des meilleurs animés d’aventure récent.

Sauf que aie aie aie… la série est trop courte pour ses ambitions. L’intrigue avance un poil trop vite, certains personnages manquent de développement, et globalement c’est très bizarre de conclure une série en mode « c’est la fin d’un grand, beau et terrible voyage » quand le dit voyage n’a duré « que » douze épisodes. Fena Pirate Princess est une de ces séries où j’aurais adoré 24 voire même, allez, 36 épisodes. Si y’a bien une série qui aurait pu faire des épisodes « à l’ancienne » où pendant 20mn les héros font pas avancer l’intrigue mais partent juste explorer des temples, des ruines ou des îles pour trouver un trésor random, c’est bien celle-ci, et en vrai je pense que j’aurais été client.

Bon non à la place on a une série un poil trop courte, et qui il est vrai possède une intrigue un peu trop tarabiscotée sur la fin. Peut-être un peu trop old school en terme d’écriture sur cet aspect-là ? Bon, dans tous les cas, ça reste quand même un bon moment, surtout la première moitié !


#31

Saenai Heroine no Sodatekata flat

A-1 Pictures | 12 épisodes | 2017

Ouais je suis d’accord, les collines c’est chiant à monter

Je n’avais pas aimé la première saison à l’époque de sa diffusion et je sais pas pourquoi mais me voilà en 2022 à mater la seconde saison. Bon, si, je voulais mater le film. Bonne nouvelle toutefois: j’ai trouvé cette saison 2 bien meilleure ! Alors ok comme la saison 1 j’ai quand même beaucoup de mal à apprécier le héros, Tomoya, que je continue de considérer au mieux comme un mec passionné mais un peu aveugle, au pire comme un gros con égoïste de première. Là néanmoins, je dois quand même avouer que la saison 2 fonctionne mieux pour lui en terme de développement: il commence à percevoir certains de ses défauts, les héroïnes commencent de mieux en mieux à les lui rétoquer dans la gueule, et si il reste quand même un protagoniste plutôt toxique pour lui et pour son entourage, on sent qu’il commence à s’épurer de plus en plus au fur et à mesure du déroulé de la série, ce qui est plutôt… encourageant.

Globalement c’est surtout la seconde moitié de cette saison 2 que j’ai bien aimé. Parce que le développement de tous les personnages y est plutôt réussi, parce qu’on y trouve quelques très belles scènes (la discussion entre Utaha et Eriri dans la salle de classe dans l’épisode 10, wow) et parce que la série explicite de mieux en mieux les messages qu’elle veut faire passer sur les difficultés de la création, sur le travail en groupe, sur la nécessité de clarté et de transparence, et caetera. Puis comme la saison 1, on trouve là aussi une série toujours très plaisant visuellement à l’oeil ce qui reste quand même le petit bonus qui fait plaisir – faut juste continuer d’accepter le fait que la mise en scène est ultra-horny sur les héroïnes, mais ça c’est la personnalité de la série.


#30

Arknights: Prelude to Dawn

Yostar Pictures | 8 épisodes | 2022

Nooon Amiya ne met pas tes doigts sur la porte tu vas te faire pincer très fort

Si je dois commencer par une take: je pense que de tous les mobages actuels, Arknights est sans doute le numéro 1 en terme de chara-designs méga stylés. Je sais pas si c’est une opinion impopulaire ou si je dis une évidence mais ouais les persos de Arknights ils sont tous super cools sur ma rétine.

Mais retour à l’anime ! Et bah il était… okay ?

Le truc c’est que c’est un peu décevant qu’il soit que okay, dans le sens où la qualité de production elle est quand même bien présente. C’est une série très bien animée, avec des superbes décors, des très beaux designs, des super bastons, bref où la seule faute de goût c’est ce format super étrange, un peu bâtard, qui impose des bandes noires omniprésentes et donne le sentiment de « minimiser » l’action à l’écran. Choix que je comprends pas mais bon ok ils ont voulus tester un truc, à la limite.

Par contre pfiou ce que ça raconte c’est pas toujours ouf. Après ça adapte le mobage et c’est vrai que l’intrigue du début de Arknights est, comme beaucoup d’autres jeux mobiles, vraiment pas le meilleur moment du jeu. On pourra à la limite signaler les bons choix dans l’adaptation: se centrer réellement sur le Doctor et Amiya, ne pas introduire « au forceps » trop de personnages pour quand même se concentrer sur l’intrigue et sur le développement des personnages concernés. On évite du coup le syndrome Dolls Frontline ou Kantai Collection où t’as un nouveau perso introduits toutes les 2mn afin de te vendre le jeu mobile. Mais malgré ça, on a trop de persos quand même au sein de l’intrigue, et il est difficile de suivre réellement qui est qui, qui fait quoi. J’aime bien Texas et Exusiai mais dans l’animé elles apparaissent pour aider à la baston et repartent sans vraiment avoir connu de développement ou de vraie bonne introduction, ce qui est un peu tristoune.

Du coup c’est une série très belle, qui fait des bons choix, mais qui doit quand même raconter une intrigue qui met vraiment du temps à décoller et peine à trouver l’énergie ou le dynamisme nécessaire pour vraiment rendre ça accueillant ou clair. C’est une adaptation de mobage qui a rencontré… les soucis habituels d’adaptation de mobage.


#29

Gundam Build Fighters Try

Sunrise | 26 épisodes | 2014

M’enfin pourquoi le coton tige y’a pas de caca d’oreille dans les gunplas ?

J’avais beaucoup aimé la première série Gundam Build Fighters qui était ce mélange inattendu entre un animé de jouet, un tournoi d’art martial et l’univers Gundam, et ça faisait un ptit moment que je m’étais mis Gundam Build Fighters Try de côté. Début 2022 je m’y lance donc avec beaucoup d’enthousiasme et 13 épisodes plus tard tout ce que je peux vous dire c’est que certes j’ai mis la série en pause mais eh, j’ai acheté une demie-dizaine de gunplas suite au visionnage !

Bon le truc c’est que si ça reste globalement très sympa, Build Fighters Try est une série qui m’a un peu épuisé assez vite parce que ça va là aussi très vite. Le tournoi de la première partie de la série va trop vite, des persos très funs et très débiles sont à peine introduits qu’ils sont déjà éliminés cinq minutes plus tard. C’est dommage parce que la série a vraiment un très bon casting, et a cette ambiance assez drôle et légère qui fonctionne toujours très bien – le simple fait que le héros soit obsédé par l’idée de faire du karaté avec des Gundam, c’est super, par exemple. Mais damn pas le temps de s’attacher à quoi ou qui que ce soit, les combats sont trop courts, les développements vont trop vites et globalement un peu les affrontements me semblent moins tactiques / stratégiques que dans la saison 1. Après, vous me direz, c’est ptet normal vu à quel point le héros semble venir de G Gundam donc la tactique… eh….

Néanmoins j’ai aussi l’impression de chipoter de ouf, et j’espère reprendre la série un de ces quatre pour mater la seconde moitié !


#28

Tetsuwan Birdy

Madhouse | 4 OAV | 1996

Awi Tetsuwan Birdy n’est pas juste mignonne, ouais je connais

J’ai regardé quelques vieux OAV cette année, pour le plaisir d’enfin découvrir cette période. Assemble Insert n’était pas incroyable, par contre ce Tetsuwan Birdy réalisé par le très vénérable Kawajiri était quant à lui bien plus sympathique. Racontant l’histoire d’un jeune garçon qui se voit obligé de partager son corps avec une brigadière de l’espace, la série raconte le temps de quatre épisodes des sympathiques petites histoires surtout mémorables pour de trépidantes scènes d’action.

Alors ok les OAV des années 90 c’est sympa mais c’est vrai qu’ils ont souvent ce défaut un peu relou de gratter la surface de l’œuvre qu’ils adaptent sans pouvoir trop aller en profondeur car ouais, fondamentalement, les créateurs ont « que » 4 épisodes de 30mn donc difficile de vraiment développer les personnages, les enjeux ou l’univers. Du coup il manque évidemment ce petit quelque chose qui rendrait la série plus mémorable, les personnages plus complets, mais malgré tout Tetsuwan Birdy parvient à bien développer la relation entre les deux héros, qui sort pas mal des clichés et des gags que j’attendais du postulat qu’a la série. Les deux développent au fur et à mesure une sorte de bromance assez fun, que j’aurais vraiment adoré voir sur plus d’épisodes.

Du coup écoutez, ça restait quand même une expérience de visionnage plutôt sympa, et je dois avouer que c’était aussi mon premier contact avec Kawajiri. Clairement pas le plus représentatif de son style ou de ses idées mais eh, je dois avouer que deux ou trois séquences avaient une certaine classe. Y’a tout un passage dans le dernier épisode où on a l’impression que Birdy devient ultra bestiale dans sa manière de se battre qui est top. Bref, j’ai aussi commencé Tetsuwan Birdy Decode – la suite réalisée par A-1 Pictures une dizaine d’années plus tard – dans la foulée, je trouve ça déjà un peu moins bien mais je vous dirais ça l’an prochain quand j’aurais fini la série, héhé.


#27

Futakoi Alternative

ufotable | 13 épisodes | 2005

Les trois neurones encore en état après que j’ai fini d’écrire l’article

Un projet super OVNI que voilà. Tenu par le alors très jeune studio ufotable, il s’agit d’un spin-off ultra indéfinissable d’une série de romance un peu nulle où la seule idée derrière c’est que ça racontait des romances impliquant des soeurs jumelles et un héros un peu niais. Mais ici pas de triangles amoureux impliquant cinq personnes (oui ça a du sens dans le contexte de Futakoi), à la place on part sur une série très chaotique racontant la relation particulière qui va lier un jeune détective privé et deux mystérieuses jumelles, qui ont la particularité de venir et de partir de sa vie de manière un peu imprévisible. Le premier épisode met en scène des hélicoptères qui explosent, des gamines qui combattent des tentacules géants et un flashback impliquant un calamar géant maléfique, on pense donc partir sur un délire absurde rempli d’action débridé mais au bout de trois épisodes on part en réalité sur une série méga mélancolique et presque déprimée centrée sur des personnages un peu paumés dans leur vie.

Futakoi Alternative tente et expérimente beaucoup – c’est mené entre autres par Hirao Takayuki qui va plus tard le plus fou et le plus ambitieux des films Kara no Kyoukai – et c’est peut-être sa plus grande qualité car ça rend chaque épisode… imprévisible. Evidemment, le fait que ça expérimente régulièrement signifie que ça échoue autant que ça réussit, et tout n’est donc pas une franche réussite. On s’ennuie autant qu’on s’amuse, on s’émerveille autant qu’on reste dubitatif. Tout n’est pas à sauver, mais il y’a pas mal à découvrir. C’est une oeuvre qui possède immanquablement une personnalité très marquée, qui a clairement un petit côté arrogant à force de se la jouer délire artistique, mais qui parvient malgré tout à montrer suffisamment souvent ses côtés les plus attachants pour me faire rester jusqu’au bout.

Clairement une série étrange et assez particulière, devenue ultra-introuvable même dans les coins les plus pointus d’Internet, mais qui mine de rien illustre l’état d’esprit très créatif du ufotable de cette période – un état d’esprit qui personnellement me manque pas mal. Après, est-ce que c’est un incontournable ? Pas vraiment, loin de là. Mais je ne peux pas m’empêcher de le recommander si vous souhaitez comprendre ce qu’était les animés « expérimentaux » de cette époque.


#26

Do It Yourself!

Pine Jam | 12 épisodes | 2022

Devinez qui n’a plus de main gauche dans 5s

Comme son nom semble subtilement l’indiquer, Do It Yourself raconte l’histoire d’un club de bricolage / DIY dans un lycée japonais typique. L’héroïne a beau être ultra maladroite, elle a du coeur et de l’envie, et on va donc apprendre en même temps qu’elle pas mal de petites astuces pour être un bricoleur pointu et connaisseur. Le postulat est sympa, d’autant qu’il est bien tenu – on a vraiment des bonnes astuces, et les séquences de bricolage sont animés avec une réelle précision. Ajoutez à tout cela un débat sur « à quoi peu donc servir le DIY dans un monde technologique et où tu peux tout avoir avec une simple livraison amazon » qui est amené sans la moindre subtilité dans genre un épisode sur deux, et vous avez là une ode à la débrouillardise et au concret.

La série resplendit surtout par son aspect visuel: l’animation est léchée, le design simple et coloré permet beaucoup de libertés aux animateurs en plus d’offrir au spectateur une série au look unique et constamment plaisant. Cela permet de passer un bon moment, même quand la série elle-même… n’est pas toujours extrêmement passionnante. Les dialogues entre les personnages sont assez mous, le contenu des épisodes a cette petite tendance à être répétitive, et passé l’héroïne et sa tsundere d’amie d’enfance, je n’ai jamais vraiment été très passionné par les personnages secondaires qui sont soit assez basiques (la copine à lunettes par exemple), soit un peu pénibles (l’américaine elle commençait à m’agacer gentiment après quatre ou cinq épisodes.)

Du coup on a une série avec du coeur, un joli design, des bons conseils, mais qui quand elle ne parle pas de bricolage manque clairement de souffle et de naturel pour vraiment capter mon coeur et mon attention.


#25

Tsuritama

A-1 Pictures | 12 épisodes | 2012

Ca a bien changé le Cœur des Hommes dis donc

Maté pour préparer ma vidéo sur les animés de 2012 (tout ça pour qu’au final je parle d’une autre série à sa place), Tsuritama raconte l’histoire d’un mec fraîchement débarqué sur l’île d’Enoshima et qui va se retrouver chargé par un alien hyperactif de pécher une sorte de… poisson alien divin ? C’est compliqué. Il va donc se créer un groupe d’amis, apprendre la pèche et essayer de sauver le monde. Ouais, c’est vraiment compliqué.

C’est réalisé par Kenji Nakamura – Mononoke, C, Gatchaman Crowds – et d’amblée ça se voit: les persos ont un design simple et sobre, les couleurs sont pétantes et la mise en scène joue pas mal de ses éclats de couleurs pour mettre en avant la beauté naturelle de Enoshima. Si Tsuritama est donc un plaisir constant pour les yeux, je vais être plus critique sur l’écriture de la série et particulièrement des héros que je n’ai pas trouvés très… convaincants. Entre le perso alien gueulard qui m’a rapidement tapé sur les nerfs et le mec à lunettes avec son caractère de merde, y’a une moitié des persos principaux que je pouvais vraiment pas sacquer passé la moitié, et ça m’a rendu difficile le visionnage de la seconde moitié, surtout quand le développement des personnages en question ne m’a pas paru particulièrement convaincant et réussi.

Malgré tout, je ne peux pas retirer à Tsuritama un certain charme, une petite excentricité agréable. C’est une série qui développe un univers très absurde mais parvient à en garder une maîtrise totale et à ne pas trop se perdre dans ce qu’il veut narrer et raconter. Et puis j’ai été surpris de voir à quel point la série parle sérieusement de pèche ! On y apprends des vraies techniques, y’a plusieurs épisodes qui sont vraiment consacrés à l’apprentissage des arts de la pèche par le héros, c’est un angle que la série développe de manière plus que complète ! Donc oui, c’est charmant, dommage que y’a des persos qui m’ont énervés – c’est un délit de sale gueule !


#24

Machikado Mazoku 2chome

JC Staff | 12 épisodes | 2022

Histoire vraie™

Seconde saison de Machikado Mazoku dans la droite lignée de la précédente: c’est toujours l’histoire d’amour la rencontre entre une magical girl et une démone poissarde, et cette seconde saison va continuer à alterner entre épisodes remplis de gags qui défilent à vitesse éclair et épisodes qui vont tâcher de développer le lore et la relation entre nos deux héroïnes. Et comme toujours c’est visuellement très généreux: il se passe toujours 3 ou 4 choses simultanément à l’écran, les persos bougent beaucoup, y’a beaucoup de textes à lire à vitesse éclair. C’est comme la saison 1 toujours très tendre et très drôle, avec en plus une Konomi Kohara qui continue de porter le rôle de Shadow Mistress Yuuko avec talent.

Mais comme la saison 1 c’est toujours une série boudée par les simulcasteurs français et c’est vrai que autant je continue à bien lire l’anglais, autant les épisodes de Machikazo Mazoku ça reste des méga pavés ou y’a du texte partout, et le visionnage d’un épisode m’épuisait bien plus vite que je n’oserais l’avouer. Ca reste très sympa mais pfiou, je suis sorti de certains épisodes dans un état second !


#23

Shine Post

Studio Kai | 12 épisodes | 2022

Quelle idée de couper des oignons sur scène aussi

Une nouvelle franchise d’idol ? En 2022 ? Oui. Mais en même temps y’a eu genre 4 ou 5 animés cette année qui essayaient d’établir une nouvelle franchise d’idol, donc ce n’est peut-être pas si surprenant. Ici c’est lié à un projet paraît-il géré par Konami et je vous avoue que si je suis allé sur l’animé c’est parce qu’il est réalisé par Kei Oikawa, excellent réalisateur des Uma Musume, de Hinamatsuri ou des dernières saisons de SNAFU. Bref, un gars sûr, et je me suis senti prêt à le suivre sur cette série.

Bon bah pas de regret du coup: la série est plutôt sympa. Rien de méga-transcendant pour autant, mais si vous cherchez une série d’idol qui va se focaliser un peu plus sur l’angle business – comment aider un groupe d’idol à être plus populaire ? Comme lui faire trouver son public ? Comment l’aider à surmonter les échecs ? -, vous trouverez dans Shine Post quelque chose susceptible de vous intéresser. Si globalement je ne retiendrais pas forcément les personnages, qui restent assez classiques dans leurs constructions et leurs caractérisations, il y’a quand même tout le long de la série quelques moments qui font mouches: les scènes de concerts bénéficient d’un vrai soin, et il y’a quelques scènes émouvantes qui marchent bien. Dans un des épisodes par exemple, une des héroïnes part se faire un McDo tout seul et commence à fantasmer une réalité où elle serait devenue une idol enfin un peu reconnue, qui va créer la sensation et l’attention dans le fast-food. Sauf que ce n’est qu’un fantasme et que la réalité… c’est qu’elle mange un burger seul en pleurant parce que yep son groupe il est zéro populaire en vrai. Bah moi j’ai beaucoup aimé ce genre de scène, et j’ai bien aimé que la série aborde clairement l’envie de « reconnaissance » que t’as quand t’es un artiste.

Bref, une bonne surprise dans l’ensemble et une série qui en plus a 2/3 bons gags mais eh, c’est réalisé par Kei Oikawa j’ai dit donc c’est normal que ça parvienne à être parfois drôle.

(Big up à l’un des meilleurs runnings gag de l’année, avec la fan de Kyouka qui passe son temps à faire des malaises de bonheur qui durent l’intégralité d’un concert.)


#22

Horimiya

CloverWorks | 13 épisodes | 2021

J’avais un bon souvenir du manga original mais c’est vrai que je me souvenais plus trop pourquoi je l’avais lâché genre autour du tome 8 ou 9. En matant la série animée, ok mes mémoires me sont revenues: parce qu’en dehors du couple principal, les personnages secondaires sont… pas toujours très passionnants à suivre. Et dans l’animé c’est encore plus tragique à voir quand on constate que ceux-ci sont souvent sacrifiés dans le processus d’adaptation !

Horimiya est donc une série qui a deux visages. Plutôt réussie et charmante à suivre quand il s’agit de traiter de ses deux héros, avec des développements bien amenés, bien traités, ce qui amène une histoire d’amour qui se laisse suivre sans déplaisir, qu’on se surprend même parfois à jalouser tant l’alchimie fonctionne bien. Mais de l’autre côté quand il faut essayer de traiter un peu les personnages secondaires, ça se fait de manière beaucoup moins fluide, beaucoup moins naturelle. On sent que ça ne passionne pas grand monde, et les contraintes de l’adaptation font que même si des efforts étaient faits pour ces personnages là ils ne paieraient pas forcément car dans tous les cas trop de contenu aura été coupé autour d’eux. Alors on regarde ces segments là poliment, avec juste une idée en tête: « bon, damn, ils reviennent quand à l’écran Hori et Miya ? »

Après, cool réal par Masashi Ishihama, y’a des passages visuellement c’est 👌👌.


#21

Princess Connect Re:Dive – saison 2

Cygames Studio | 12 épisodes | 2022

Alors Kyaru, on est dans la lune ?

Faut que je mate les deux derniers épisodes depuis dix mois… Trop la flemme…

Parce que j’ai un étrange paradoxe vis à vis de Princess Connect: je trouve que si on les prends individuellement, chaque épisode est super bien. Techniquement c’est une des séries les plus ouf de l’année, la palette de couleur est à chaque fois incroyable, y’a un vrai bon rythme et la série fait de son mieux pour jongler avec l’immense casting qu’elle doit gérer. Chaque épisode est ainsi souvent l’occasion pour nous spectateurs de passer vingt jolies minutes aussi funs que légères.

Par contre du coup, j’ai beaucoup de mal à me sentir investi quand la série essaie d’être sérieuse et de créer une vraie intrigue qui relieraient les épisodes. Je vois sur le papier les enjeux dramatiques de l’histoire entre Kyaru et sa relation toxique-compliquée avec sa boss, je comprends les difficultés qu’a Pecorine a gérer le secret qu’elle a appris dans la saison précédente… mais malgré tout ça peine à m’intéresser et me passionner. Je n’y crois « pas. » Du coup la série essaie de créer une tension autour de ça, tente même de créer de beaux moments (Pecorine qui pleure en mangeant des onigiris), mais ça parvient pas à vraiment me toucher pour autant. Je salue l’effort mais c’est vrai que je pense que Princess Connect reste avant tout efficace quand elle se cantonne à un format plutôt épisodique, et m’ennuie très vite quand elle essaie de raconter une « grande histoire. » Car c’est sans doute pas sa qualité principale.

Mais bref j’ai l’impression d’être très négatif, c’est juste parce que je reste bloqué dans la fin de cette saison 2 parce que je suis pas passionné par l’histoire que cette fin essaie de me raconter. Mais reste que toute la première moitié de la série m’a donné pas mal de fun et de plaisir, particulièrement l’extraordinaire épisode 3. Et je le redis: dans une année où on a eu pas mal de séries techniquement ahurissantes, Princess Connect est quand même clairement dans le top 5. Et semble t-il dans des conditions de travail idéales, comme souvent chez Cygames Pictures, ce qui est le genre de chose que j’ai envie d’applaudir.


#20

Gunsmith Cats

OLM | 3 OAV | 1995

Ca se trouve la carte qu’elle monte c’est sa carte UGC on sait pas

Deux héroïnes qui vendent des armes le jour, combattent le crime la nuit, et sont souvent prises dans des imbroglios rigolos.

Comme Tetsuwan Birdy: je trouve ces OAV vraiment super sympas – y’a un bon rythme, les persos sont funs à suivre, les scènes d’action sont top – mais je peux pas m’empêcher d’être frustré qu’il n’y en ait que trois tant j’aurais adoré continuer à suivre ces deux héroïnes dans d’autres aventures. Surtout après le second épisode qui met en scène une excellente course-poursuite ! Après, globalement, c’est vrai que j’aime bien les histoires où y’a des gens qui partent dans des méga gunfights donc je suis très biaisé et surtout très insatiable. Il m’en faut toujours plus…

(Je vous recommande le matage de l’opening, il est assez ouf et clairement une inspiration pour celui de Cowboy Bebop, qui sortira quelques années après)


#19

The Executioner and her way of life

JC Staff | 12 épisodes | 2022

Ca doit être cool de faire de la lumière depuis son corps comme ça, ça permet sans doute des économies d’énergie bienvenues en ces temps de sobriété

Je vois que la série se fait défoncer à peu près partout et je dois avouer pas comprendre les sources de la haine. J’aime bien le pitch – on y suit une héroïne d’un monde d’heroic-fantasy chargée de retrouver et traquer tous les japonais qui terminent isekaisés dedans afin de les buter avant que leurs pouvoirs explosent et détruisent des régions entières. Elle va rapidement se retrouver chargée d’une nouvelle cible, une lycéenne… qui semble proprement increvable. Elle va donc voyager à travers le monde en sa compagnie pour garder un oeil sur elle et essayer de trouver comment la buter.

(Spoiler: elle commence à avoir un crush sur elle, donc ça commence à être compliqué au bout d’un moment de suivre la mission.)

Globalement, j’ai beaucoup aimé The Executioner pour son univers et ses personnages. J’aime bien les questions qu’il pose autour de ce monde soudainement devenu très « dépendant » des personnages isekaisés dans ce monde, qui ont par leurs pouvoirs et leurs capacités transformés et changés ce monde. Ils sont vus comme des dieux, et y’a tout une « japonisation » de la société qui s’opère au fur et à mesure, en plus d’une sorte d’effacement culturel. Genre tout le monde parle japonais dans ce monde car c’est devenu la « langue unique » vu que c’était celle des dieux. Mais en même temps les gus sont certes déifiés mais ils restent une méga menace donc faut jongler avec ça… La série est souvent assez fascinante quand elle évoque ces questions et réflechit autour d’elles. Ce qui, je le concède, arrive finalement relativement peu le long des 12 épisodes. Car ça reste sinon juste une série d’action et d’enquête, où nos deux héroïnes vont souvent se retrouver à devoir élucider d’étranges mystères…

Globalement, j’ai quand même passé un bon moment devant la série. J’aime bien ses idées et j’aime bien ses personnages – big up entre autres à la princesse badass, une sorte de Kenpachi féminine super fun à chaque fois qu’elle apparaît. Comme beaucoup d’adaptations de light novel il se tape un malus de ouf parce que évidemment que y’a pas de vraie conclusion et évidemment qu’on est pas assuré du tout d’avoir une suite / une saison 2. Mais eh, c’est le jeu ma pauvre Lucette, c’est comme ça à chaque fois qu’on commence à mater une adaptation de nos jours, on s’y est tristement habitué.


#18

Love Live Nijigasaki saison 2

Sunrise | 12 épisodes | 2022

Ma présidente. Votre présidente. NOTRE présidente.

En 2020, Love Live Nijigasaki avait été une très chouette surprise, un vrai vent d’air frais au sein de la franchise Love Live et l’opportunité de développer un nouveau cast avec une nouvelle dynamique, de nouvelles idées et qui grâce à son statut de génération « spin-off » fait que la série pouvait se permettre de pas trop se prendre la tête et de sortir un peu de la pression naturelle que mettait sur ses épaules le nom de Love Live.

La seconde saison est donc bienvenue, mais je dois avouer l’avoir trouver un chouia en déça. C’est un sentiment très personnel que j’attribue surtout à deux facteurs: le premier de ces facteurs, c’est que je ne suis pas vraiment convaincu que la série parvienne à la fois à bien gérer l’arrivée de ses nouveaux personnages tout en parvenant à développer les « anciennes », le second c’est que tout simplement il n’y a plus ici d’effet de surprise comme en 2020. Malgré tout, pas trop de négativité: ça restait quand même une bonne série, toujours plutôt rigolote, et qui peut se reposer sur un casting composé de certains des meilleurs personnages de la saga. Puis eh y’a deux épisodes consacrés à Kasumi, donc est-ce que je peux vraiment me permettre de tirer la gueule ? Nope.


#17

Love Live Superstar saison 2

Sunrise | 12 épisodes | 2022

Quand avec tes copines vous incinérez le corps du milliardaire que vous venez de buter #JustGirlThings

Et idem, en 2021 Love Live Superstar avait été aussi une bonne surprise, surtout grâce à sa seconde moitié qui fonctionnait vraiment bien dans sa manière de poser et présenter les enjeux. Le fait d’avoir un casting un peu plus allégé (cinq héroïnes au lieu de neuf) et une excellente direction artistique ont été des atouts assez clairs qui ont permis à Love Live de reprendre son trône de série-phare pour ce genre très spécifique qu’est celui des animés d’idols.

Beaucoup étaient inquiets quand du coup ils ont annoncés pour la saison 2 l’arrivée de quatre nouvelles héroïnes, toutes plus jeunes d’un an par rapport aux héroïnes, et je dois avouer que moi, à l’inverse, c’était une nouvelle que j’ai accueilli avec beaucoup d’interet et de curiosité car j’y voyais la promesse d’une seconde saison avec un dynamisme et un angle inédit, qui verrait les héroïnes de la saison 1 devenir des vraies « senpais » et accueillir dans leur rang des nouvelles venues inexpérimentées. Du coup quelle joie quand j’ai constaté que toute la première moitié de la série… suit cet angle à la lettre. Comment un groupe déjà bien installé peut-il intégrer de nouveaux visages ? L’inexpérience des nouvelles allait-il devenir un frein pour les vétérans ? Comment trouver l’équilibre ? Qu’est-ce que chacune peut amener au groupe ? C’est des vrais sujets de la série, et c’est un angle que évidemment j’ai trouvé très intéressant.

Mais là aussi, comme Nijigasaki, je vais quand même avouer avoir au final trouvé cette série un poil en déça de la première saison. La saison 1 avait un début un peu poussif mais une super seconde moitié, et j’ai ici l’impression que ça s’est inversé, où c’est les derniers épisodes qui sont un peu plus mous après une intro solide. Et y’a pas mal d’enjeux dramatiques un peu médiocres qui sont introduits à la fin – je reste assez mitigé sur le personnage de Margaret, par exemple, qui est certes hilarant quand il sort de nulle part pour dire de manière très énervée le nom de l’héroïne, mais qui n’est clairement pas assez développé pour être vraiment crédible.

Dans l’ensemble, ça reste solide, et techniquement on est toujours sur quelque chose de très qualitatif, mais c’est vrai qu’on sent que sur les derniers épisodes on est revenu sur du Love Live assez classique, là ou la saison promettait d’être celle du changement. Rien de dramatique, et à voir maintenant quelle direction Superstar compte prendre pour l’avenir.

(J’espère pour Natsume que cette direction n’implique pas de retourner bosser chez Uber Eats.)


#16

Mushoku Tensei

Studio Bind | 22 épisodes | 2021

« Ah c’est dommage que Roxy soit pas rousse… Sinon j’aurais eu un feu tricolore parfait… »

Je sais que ce que je vais dire n’est pas très original mais globalement, Mushoku Tensei compile à lui tout seul tout le meilleur et le pire du genre isekai. Ce qui est certainement normal compte tenu de son statut au sein de ce genre qu’il a contribué à fonder et rendre populaire sur les Internets japonais du début des années 2010. Mais bref, quand la série fonctionne elle fonctionne à donf. Genre les trois derniers épisodes de la série, ils sont juste incroyables en terme d’enjeux, en terme de développement de personnages, en terme de beauté visuelle et de mise en scène, et ça permet de conclure cette première série de manière vraiment époustouflante, avec pas mal de bonnes promesses pour la suite. Mais par contre quand la série est gênante, oh putain, elle est pas gênante à moitié et va souvent bien au delà de la simple gêne. Y’a cette volonté étrange de sexualiser tout et tout le monde y compris ce qu’on veut absolument pas que ça soit sexualisé, y’a des mecs qui viennent parler top 5 des meilleures putes de la ville à un gamin de 8 ans, un business de figurines vient débloquer l’intrigue de manière très suspecte et Rudeus manque vraiment plusieurs fois l’occasion de vraiment bien fermer sa gueule, brisant quelques jolis moments bien trop souvent.

Les qualités de la série sont nombreuses – c’est beau, c’est bien mis en scène, l’univers est clairement mis en place et quelque part, après une demie décennie d’isekai qui essaient de jouer sur les codes du genre ou d’apporter des « twists » souvent assez limités à la formule bah avoir juste un truc d’heroic-fantasy ou les personnages voyagent d’un pays à l’autre avec un objectif assez simple, ça paraît étrangement rafraîchissant. La série ne loupe pas trop le développement de ses personnages dans la seconde moitié, et a même quelques très bonnes idées – les retrouvailles entre Rudeus et son père, c’est une super séquence, qui amène des vraies bonnes questions sur l’univers et sur le personnage, et c’est globalement pas trop mal traité. Mais… faut que y’ait aussi des séquences d’une grande immaturité, qui viennent trop souvent niquer le groove…

Dans l’ensemble, l’animé Mushoku Tensei reste un objet assez fascinant, que j’ai une envie profonde d’analyser en profondeur car il symbolise quand même quelque chose de remarquable au sein de l’industrie. Malgré toutes mes réserves et tout ce que j’ai pu haïr pendant le visionnage, voire même la honte que j’ai vraiment ressenti en regardant certains passages, je dois quand même avouer avoir eu aucun mal à me marathoner les deux parties, et à avoir ressenti une forme d’émotion durant toute la conclusion. Encore aujourd’hui mes sentiments restent très ambivalents vis à vis de ce que j’ai vu, et je pense que si j’avais lâché au 150e moment ultra gênant de Rudeus, sans avoir vu les derniers épisodes de la série, je l’aurais clairement classé beaucoup plus bas. Mais j’ai envie de croire en la promesse de maturité et de sérieux faite par la conclusion de la série, et envie de croire qu’elle peut continuer à m’emmener dans des directions surprenantes et intelligentes, et continuer à atténuer ses aspects les plus dégueulasses…

… je risque sans doute d’être déçu de ouf…

… mais je vais y croire, allez…


#15

Blue Lock

8bit | 24 épisodes | 2022 | Toujours en cours de diffusion

Oui je sais ce que le héros pense. « C’est pas censé être carton jaune automatique quand on enlève son maillot ? » Il est clair que la FIFA manque de constance sur les applications des règles…

C’est toujours en cours de diffusion, je n’ai donc vu que la moitié, mais eh wow c’est efficace c’te truc. Une battle royale entre footballers, battle royale organisé par une sorte de Elon Musk local, qui n’a pas l’air ultra compétent et qui surtout n’a vraiment pas l’air d’y connaître quoi que ce soit au foot mais qui est très doué pour taper des discours pour faire genre il s’y connaît – alors que sa seule expérience semble être d’avoir joué 3h à Football Manager 2022. C’est comme dans la vraie vie, des incompétents qui parviennent à se créer une fausse aura et arriver par accident à récolter des méga budgets. Moi qui matait des animés dans le but d’échapper à la réalité, c’est raté…

Blague à part, je vais essayer de pas trop me focaliser sur ce gus plus longtemps car le plus important finalement c’est ce qu’il se passe sur le terrain et ça tombe bien, Blue Lock trouve exactement les bons leviers à tirer pour être palpitant chaque minute. Rebondissements à gogo, troubles entre les personnages, but à la dernière minute portés par des OST abusées: tout est là pour que cette battle royale over the top aux enjeux surabusés fonctionne du début à la fin. Oui, je dis enjeux surabusés car ouais les mecs parlent constamment de « jouer leur carrière » sur cette battle royale alors qu’en l’état, calm down les gars, si vous perdez vous êtes juste banni de la sélection nationale, vu vos talents vous inquiétez pas vous allez signer pour des gros clubs européens, vous faire des centaines des millions, et accumuler des tas de Ligue des Champions pendant que l’opinion publique japonaise se scandalisera en se demandant pourquoi cette génération ultra dorée d’attaquants est bannie de la sélection japonaise alors que t’as tellement de mecs talentueux que tu pourrais gagner la coupe du monde avec une formation composée de 10 attaquants et un gardien. Non ouais le mec qui a organisé le truc il y connaît vraiment rien au football, ça se voit de ouf.

Mais bref, vous l’aurez compris, parfois pas besoin de se prendre la tête: si tu trouves un bon concept et que t’es suffisamment débrouillard en tant qu’auteur pour savoir comment l’exploiter sans l’épuiser trop vite, bon bah c’est parfois suffisant pour créer un truc pas mal, qui se laisse suivre sans déplaisir. Blue Lock et sa fusion du genre battle royale avec le genre sportif est pile dans ce cas de figure, renouvelle le suspens à chacun de ses matchs et met en place une galerie de personnages aux designs de psychopathes mais suffisamment funs pour épicer comme il faut la série. C’est tout simplement du bon shonen, efficace, rien à redire ! Même si vraiment, damn, le mec il dit dans son discours de début « oui le football est un sport qui se gagne si tu met plus de ballons dans le but que l’adversaire » wah Einstein d’abord tu l’as facturé combien de millions de yens à la fed japonaise ce constat rempli de sagesse ensuite bah non l’existence du Portugal pendant l’Euro 2016 prouve que parfois tu gagnes au foot juste en prenant pas de but et en ayant de la méga chatte ptn ;_;.


#14

Paripi Koumei

PA Works | 12 épisodes | 2022

« ENFILE CES ECOUTEURS, ON EST PARTI POUR CINQ HEURES DE REMIX NIGHTCORE DU GENERIQUE DE FORT BOYARD. »

Vu le buzz que y’a eu autour de l’opening pendant toute l’année, ça serait bête que la série ne soit pas disponible légalement en France, hein ? Ahahahah…

Là aussi Paripi Koumei peut se targuer d’avoir un pitch original, mettant en scène un Kongming réincarné dans notre monde qui va commencer à utiliser ses talents de tacticien et de stratège… pour aider une jeune musicienne, Eiko, à percer au sein de la vie nocturne et musicale de Tokyo. Mélange donc de tactique et de musique, la série trouve rapidement un ton assez fun et léger, et développe de manière plutôt sympathique la relation entre le stratège et la chanteuse, relation qui devient vite assez mignonne et assez crédible. Du coup on trouve un certain plaisir à voir Eiko grimper les echelons du show-business à la barbe et au nez des puissants qui la sous-estiment, mais c’est parce que les histoires d’underdog qui battent les attentes et font reconnaître leur talent au monde malgré les obstacles, ça on aime toujours.

En vrai le petit drame que j’aurais tendance à reprocher à Paripi Koumei c’est que Kongming lui-même semble devenir un peu secondaire dans le dernier tiers de la série, ce qui fait que la série enterre un peu son concept. Alors, après, c’est parce que ce dernier tiers se concentre surtout sur Eiko et sur sa relation avec une autre chanteuse, ça reste des jolis moments et un joli duo, mais ça met un peu l’accent sur le fait que si les personnages de la série connaissent tous des développements… ce n’est pas forcément le cas de Kongming, qui reste un personnage très fun, très rigolo, mais tristement sous-exploité, qui sert un peu de deus ex machina sur pattes sans trop avoir une vraie existence individuelle.

Mais là c’est du chipotage pur et dur car pour le reste, Paripi Koumei se pose comme un bon divertissement, une bonne comédie, plutôt jolie et bien rythmé, qui en plus a le bonheur de nous offrir la voix de l’extraordinaire 96neko a chaque fois que Eiko chante et ça écoutez c’est pas tous les autres animés musicaux qui peuvent en dire autant.


#13

Tropical-Rouge! Precure

Toei Animation | 49 épisodes | 2021

Pas de Delicious-Party Precure dans le top cette année car je n’ai pas maté la série, j’ai fait une pause sur le matage des Precure en hebdo cette année, je sens que vous êtes triste mais rassurez-vous je suis un peu hype pour Hirogaru Sky ! Mais bref oui, voilà Tropical-Rouge qui avait débuté en 2021 mais se concluait en 2022 après la diffusion de ses 5 derniers épisodes. Toujours un peu bizarre de classer dans ce top 2022 une série dont je n’ai vu que 10% des épisodes en 2022 mais y’a pire qui arrive plus tard donc écoutez, faut savoir s’adapter dans la vie.

J’avais dédié un article à la série mais pour faire simple c’était une très sympathique saison de Precure, que je retiendrais surtout pour ses aspects les plus légers et les plus comiques, Tropical-Rouge étant principalement portée par ses deux héroïnes principales – la très débile et énergetique Manatsu et l’extrêmement précieuse Laura, une princesse sirène qui se prend pas pour de la merde et possède cette immense qualité qui est qu’elle débute comme une meuf qui se prend clairement pas pour de la merde et qu’elle termine 49 épisodes comme une meuf qui continue à toujours pas se prendre pour de la merde mais qui eh maintenant elle est un peu plus sympa ! Voilà le genre de développement que j’aime <3.

En règle générale, au délà des deux personnages, je retiens aussi les quelques expérimentations que la série a pu faire – particulièrement un épisode intégralement composé de petits sketchs, tous dans des styles visuels radicalement différents. On sentait que la série avait une volonté d’être juste rigolote et fun, ce qu’elle est souvent parvenue à être. Du coup le défaut c’est que l’intrigue globale de la série est pas fantastique, au point où elle doit se forcer à sortir un méga antagoniste de nulle part dans les derniers épisodes. Mais ce n’est pas un défaut si rédhibitoire, et pour moi qui voit Precure comme un petit plaisir hebdomadaire que je me matais pendant la pause déjeuner du lundi pour faire partir le blues de la reprise, bon bah c’est clairement une des séries de la franchise qui a été le plus efficace là-dessus !

(Mais bon, yep, dans tous les cas, Laura best perso récent de Precure.)

(Depuis au moins… pfiou… Lala dans Star Twinkle !)


#12

Mobile Suit Gundam: The Witch from Mercury

Sunrise | 12 épisodes + un épisode prologue | 2022

Free Zero-Gravity Hug

Difficile de juger The Witch from Mercury après 12 épisodes, ce qui peut paraître une phrase étrange parce que eh c’est quand même 12 épisodes, mais clairement cette première moitié était une énorme introduction, qui annonce une partie 2 qui arrive au printemps prochain et qui s’annonce déjà extrêmement vener.

Grosso merdo j’ai quand même beaucoup aimé cette première partie. Je comprends amplement les reproches qu’on peut faire dessus – c’est vrai qu’en l’état c’est une « longue » installation de l’univers, des enjeux et de l’intrigue. Mais c’est un peu ça que j’aime bien: dans un monde dominé par les séries en 12 épisodes, on est devenu si habitués aux intrigues qui doivent s’installer si vite qu’on a oublié l’époque pas si lointaine ou les séries faisaient 26 épisodes et passaient souvent leur première moitié… bah à s’installer. Et une fois que tout était bien installé, qu’on s’était habitué à cotoyer les personnages, qu’ils étaient devenus une partie de notre quotidien, bah c’est là que la série allait commencer à accélerer le rythme et à tout détruire. Et c’est que l’investissement émotionnel qu’on avait commencé à avoir pour les personnages commençait à payer de ouf. De plus l’avantage de Witch from Mercury c’est qu’avant sa diffusion y’a eu l’épisode 0 qui lui était ultra vener en terme d’ambiance et d’enjeux, où on retrouvait le Gundam qu’on avait appris à connaître – celui qui rappelle que la guerre c’est quand même bien de la merde et que les gens ça meurt facilement. Donc globalement j’attendais juste le moment où hop, ça allait redevenir l’épisode 0. Et léger spoiler: ça n’a pas manqué.

Sachant que dans tous les cas, y’a des qualités naturelles à la série qui me la rende d’autant plus attractive à commencer par cette direction artistique absolument époustouflante, que ce soit dans la palette des couleurs, la qualité de l’animation mais aussi et surtout dans ces fantastiques designs de personnages. C’est moderne, pétant, tout le monde est immédiatement reconnaissable et identifiable, y’a beaucoup de beaux personnages, à commencer par le duo Miorine / Suletta qui est quand même ultra remarquable. Je parle même pas de Chuchu qui est sans doute le design le plus éclaté de l’année mais qui fonctionne si bien. Quand t’as deux grosses touffes comme ça, tu m’étonnes que t’es vener en permanence.

Bref, beaucoup aimé cette première partie, et très hâte de voir où va nous emmener la seconde partie, qui s’annonce clairement partir dans une ambiance radicalement différente. Rien que la scène finale de l’épisode 12 me refout quelques frissons quand j’y repense donc si tout le reste de la série s’amuse à aller dans cette direction, je pense qu’on est parti pour un sacré ride.


#11

Chainsaw-man

MAPPA | 12 épisodes | 2022

:thinking:

Hmmmmm, c’est un peu compliqué.

Globalement, je pense que plus le temps passe, plus j’ai une vraie aversion pour le « style visuel » qu’utilise MAPPA sur ses gros projets. M’a fallu attendre de voir Jujutsu Kaisen 0 au cinéma sur un méga grand écran pour me rendre compte que si j’avais pas accroché des masses à l’animé Jujutsu Kaisen malgré ses qualités techniques c’est parce que globalement bah tout ça c’est très moche. Ces couleurs ternes et marronatres, cette volonté de se rapprocher du photo-réalisme sans l’être vraiment, ces effets spéciaux 3D pas forcément très pétants… Non oui, Jujutsu Kaisen était une série qui avait tout misé sur la technique en sacrifiant considérablement la direction artistique, et si c’est un choix comme un autre, c’en est un qui clairement ne me plaît pas des masses vu que personnellement je suis un otaku qui est très attaché à l’aspect visuel, aux couleurs et aux designs.

Du coup bon bah qu’est-ce que je peux vous dire ? Chainsaw-man c’est le même problème. Techniquement c’est super mais la direction artistique… est pas ce qui m’intéresse. C’est toujours des couleurs super ternes, c’est toujours assez peu d’imagination et d’idées en terme de mise en scène, les personnages sont beaux mais ont un côté un peu… raide ? Ils manquent d’âme, d’humanité. Et oui, globalement c’est aussi assez bizarre dans une oeuvre comme Chainsaw-man qui est une oeuvre qui est écrite avec l’âme, avec le coeur, plus qu’avec le cerveau. L’intrigue du manga limite on s’en fout: on est là pour voir s’enchaîner un ensemble de scènes chocs, de dialogues parfois absurdes entre des personnages tous victimes d’un contexte qui leur est hostile. Chainsaw-man c’est pas une intrigue, Chainsaw-man c’est Denji, c’est Power, c’est Aki, c’est Makima, c’est une multitude de personnages secondaires de plus en plus cinglés qui se rencontrent et tentent de tenir le coup dans un monde absurdement cruel, absurdement affreux, où n’importe quand un démon-flingue peut faire s’évaporer dix millions de personnages mais ou tout le monde doit continuer à bosser de 8h à 18h comme si de rien n’était.

Trop focalisée sur l’aspect technique de l’adaptation, la série animée perd donc de vue ce qu’elle adapte, offrant au final une réinterprétation très premier degré d’une intrigue et de personnages qui n’ont jamais voulus, jamais mérités, un tel sérieux. Chainsaw-man c’est une sorte de grand cauchemar absurde, ce que n’est jamais vraiment cet animé qui en fait un shonen de combat comme beaucoup d’autres. Alors on a les différents endings de la série qui eux nous ramènent à l’esprit un peu halluciné du manga d’origine, et parfois on les regarde, tous aussi biens les uns que les autres, et on se dit « ah putain si seulement ils avaient décidés d’animer toute la série avec ce style visuel. » Et on a quelques regrets évidents.

Du coup beaucoup de négativité mais le voilà à la 11e place. Pourquoi donc ? Bah parce que même si l’adaptation me paraît complétement ratée… faut avouer que ça reste un très bon animé si on le prend en indépendant. L’intrigue reste assez originale, l’ambiance reste assez différente, les personnages restent mémorables, chouettes rebondissements à chaque épisode, y’a des combats et des situations franchement cools, l’OST est top et malgré tout y’a quand même des grands moments de créativité au sein de la série – comme ce moment où la série se met volontairement à avoir des problèmes techniques pour nous faire ressentir directement la conséquence des pouvoirs d’un des personnages. Ca marche quand même bien, même si clairement on sent parfois que l’intrigue était pas prévue pour une adaptation aussi terre à terre !

Donc ouais voilà, je pense qu’on est parti pour minimum quinze ans de débats avec des fans du manga qui vont constamment chier sur l’animé face à des gens qui ne connaissent que l’animé et qui trouvent ça sans doute super sympa. Tout le monde aura un peu raison dans l’histoire, donc on peut se rassurer en se disant que tant que personne exagère ça devrait bien se passer (mais évidemment que l’exagération va être au programme.)


#10

Akiba Maid War

PA Works | 12 épisodes | 2022

Vous saurez maintenant d’où vient le ketchup qu’elles mettent sur l’omurice

Un animé de yakuza sauf que les yakuzas sont remplacés par des maids cafés aux thématiques débiles. Genre combats entre le maid café des filles-cochons contre le maid café des filles-aliens, car eh faut bien protéger le territoire un moment ou à un autre. Je vais être très clair: si vous n’êtes pas féru d’humour noir, passez votre chemin parce que damn voilà un animé qui a pas peur de faire de l’humour avec des meurtres.

Et écoutez moi je suis à donf.

Ce que j’ultra-kiffe dans Akiba Maid War c’est que la série assume son postulat et va jusqu’au bout de ce qu’il permet. Puisque dans ce monde le Akihabara de 1999 est un territoire occupé par une cinquantaine de gangs de maids alors allons jusqu’au bout du truc: les « trafics de drogue » sont remplacés par des « trafics de figurines » (avec évidemment des figurines contrefaites pour faire office de drogue de substitution), la police surveille la situation en restant globalement corrompue, ça se poignarde au couteau dans les allées sombres, les otakus les plus énervés peuvent être des sortes d’intermédiaires chelous, y’a des combats souterrains entre maids de combat – combats évidemment truqués -, le festival annuel des maids est là pour faire en sorte que la hiérarchie des gangs soit célébré…

Bref je peux pas m’empêcher de trouver ça très drôle, et globalement très malin dans sa manière de fonder et développer son univers. Et c’est bien aidé par sa protagoniste, Nagomi, qui prend le postulat classique de la jeune fille naïve plongée dans un univers pour lequel elle n’était pas prête, et qui va travailler son développement au fur et à mesure des épisodes pour en faire, presque par accident, la maid ultime. Celle qui va contribuer à faire s’effondrer un système entier.

Bref, c’est une série très créative, très fun, qui va jusqu’au bout de son délire et qui a ce côté mauvais garçon que je peux pas m’empêcher d’adorer. Ca peut parfois être très méchamment cruel, et c’est vrai que la meilleure scène de la série (de l’année ?) est dans l’épisode 1 ce qui fait que pendant toute la série on attend le retour d’une scène aussi ouf qui ne revient jamais, donc ouais ça peut diviser voire décevoir mais moi perso c’est ma came. Une histoire de violence, de vengeance, de gunfight, d’amour et de moe dans un Akihabara à feu et à sang ? Allez c’est tout ce que j’aime.


#09

Summertime Rendering (Time Shadows)

OLM | 25 épisodes | 2022

C’est pas comme ça qu’on fait un coup de boule mais ok

Un gars débarque sur son île natale pour enterrer sa soeur adoptive, décédée dans de mystérieuses conditions. Ca tourne mal super vite et il se rend compte que quand il meurt il retourne dans le temps, peu avant son arrivée sur l’île. Quels sont les mystères que cache cette foutue île ?

Et bah écoutez parfois ça fait juste du bien d’avoir une série de mystère un peu trépidante qui enchaîne les gros rebondissements jusqu’à une conclusion satisfaisante et définitive. Le bonheur ça tient à peu de choses finalement !

Mais ouais la série accumule pas mal de solides qualités: déjà c’est là aussi franchement super beau, avec une ambiance estivale et caniculaire parfaitement retranscrite sans être trop étouffante. Puis surtout style visuel qui met parfaitement en valeur un très chouette casting de personnages, qu’on va apprendre à suivre, à découvrir et à aimer au fil des nombreux épisodes et des nombreux loops temporels qui vont commencer à s’enchaîner. Que ce soit l’excellent héros, la pétillante Ushio ou – évidemment – l’extraordinaire Hizuru et sa gigantesque masse, on s’attache à tout ce beau monde. Les enjeux gagnent en puissance à bon rythme, et c’est vrai qu’il faut aussi apprécier la métamorphose de la série, qui démarre comme une série de mystère pour devenir progressivement une gigantesque série d’action. Mais pas de panique: qu’ils sont mentaux ou physiques, les combats entre les personnages dans cette série sont globalement tous réussis, avec un certain style.

Bref, Summertime Rendering a non seulement un ptit feeling Higurashi (en moins complexe) qui me plaît bien, mais c’est clairement une des meilleures séries de l’année à se marathoner. Difficile de se stopper quand on démarre, tant les rebondissements nous poussent à enchaîner les épisodes. Un plaisir simple, mais que je ne retrouve finalement plus tant que ça dans l’animation japonaise, haha !


#08

Bleach: Thousand-Year Blood War

Studio Pierrot | 13 épisodes | 2022

« Merde, je suis encore le seul a être venu costumé à la soirée…. »

Ah damn, je pensais pas qu’en 2022 les fans de Bleach seraient plus gâtés que les fans de Chainsaw-man mais nous y voilà. Thousand-Year Blood War, adaptation inattendue de l’arc final de Bleach, et adaptation qui se veut arriver avec des très gros moyens et pas mal d’ambition !

Réussite totale, de mon point de vue – la série est là aussi franchement très bien produite, la meilleure illustration étant clairement le combat opposant Yamamoto à Yhwach, qui donne tout du début à la fin. Et plus important, ce qui me rassure un peu, c’est qu’on peut sentir ici et là quelques efforts de réecriture: Kubo avait dit en interview avoir retouché quelques trucs, ce qui laisse là aussi augurer du meilleur pour la suite car soyons honnête – on vient de voir ce qui était, déjà dans le manga, les meilleurs moments de l’arc. Je dis pas que ça va décliner par la suite, je dis juste qu’on retrouvera pas aussi fort, haha.

Allez si un seul bémol: pas toujours fan des couleurs. Au délà de la lumière verte absolument dégueulasse du Hueco Mondo, globalement je trouve la série un poil trop sombre, et je trouve que ça ruine l’aspect visuel de pas mal de scènes. Mais c’est bien le seul défaut que je peux reprocher à ce retour de Bleach qui aura, vraiment, dépassé toutes mes attentes.


#07

Cyberpunk Edgerunners

TRIGGER | 10 épisodes | 2022

(bruit du vent)

Comme je disais dans mon bilan annuel, voilà bien un projet sur lequel j’attendais strictement rien et où du coup la surprise n’en fut que bien plus belle. Et comme beaucoup de gens maintenant me voilà à avoir une sacrée envie de jouer au jeu, ce qui est un beau retournement de situation. Comme le cliché du mec moche qui devient super beau quand il enlève ses lunettes.

Bref, cela étant dit, c’est un projet que j’ai aimé surtout pour trois raisons.

La première est que je trouve qu’en dix épisodes, il pose bien à la fois son casting et son univers. On comprends rapidement qu’est-ce que c’est que Night City, on comprends bien qui fait quoi, quels sont les enjeux (qui sont ici plutôt simple pour le héros = survivre à cette ville de merde), on développe et surtout illustre bien l’enfer dystopique dans lequel les personnages évoluent, les designs sont canons… Bref, c’est une série dans lequel il est facile d’entrer, et qui aide à rendre plutôt clair pas mal de choses qui auraient pu apparaître comme complexe.

La seconde c’est évidemment la direction artistique mais ça on va pas jouer les surpris, ça a toujours été la force principale du studio Trigger. Sachant que là le petit bonus c’est la bande originale du jeu qui est intégrée dans différentes scènes, et on va pas mentir que y’a pas mal de moments où la musique elle vient foutre une patate de forain assez bienvenue.

La troisième c’est clairement un des épisodes du milieu de la série – ceux qui ont vus SAVENT lequel. Un épisode magistral en terme d’écriture, qui décrit à la perfection l’escalade dans la folie d’un des personnages, pose une ambiance ultra tendue du début à la fin, amène les personnages à des choix difficiles, le tout avec une mise en scène et des idées visuelles absolument délirantes. Si je dois retenir la série, ça serait ptet surtout pour cet épisode, qui m’a scotché sur mon siège du début à la fin.

Bon puis après y’a quelques bonus bienvenus: Tomoyo Kurosawa qui joue la gamine vulgaire, ça par exemple je prends avec plaisir. Puis c’est une des 300 séries cette année où Aoi Yuuki prend une voix très adulte et ça là aussi je kiffe à mort. Oups pardon désolé je redeviens un otaku de seiyuu, je me calme vite promis.


#06

Odd Taxi

OLM | 12 épisodes | 2021

Pas un expert mais clairement c’est plus gros qu’une pièce de deux euros ça

Je disais que Summertime Rendering était la série la plus « marathonable » (la plus « addictive », on dira plutôt) de 2022, voilà Odd Taxi qui est peut-être la plus marathonable… de 2021. Histoire d’un joyeux chauffeur de taxi (qui est aussi un morse) qui va se retrouver pris dans une histoire assez véner impliquant des criminels, des idols, un chef yakuza, des humoristes qui peinent à percer et un youtubeur qui a trouvé la gloire parce qu’il s’est pris en photo sans le savoir avec le mec le plus recherché du Japon. C’est un thriller très moderne, qui prend un malin plaisir à mettre en avant les faces les plus « sombres » du Japon, sans pour autant oublier de garder une certaine légerté voire même une petite folie douce – un des personnages est par exemple un tueur à gage super doué mais qui ne parle qu’en rappant.

Et écoutez, ça marche du tonnerre. Là aussi pour des raisons simples: bons personnages, bons rebondissements, bonne utilisation de ses différents élements narratifs, très chouettes dialogues, ambiances maîtrisées et globalement pas mal de bonnes idées. Le style visuel très simple ne va évidemment pas permettre de l’animation et des sakugas de ouf, vous vous en doutez, mais on est clairement pas là, d’autant que clairement la direction artistique n’est pas dénuée d’une certaine maîtrise de ce qu’elle veut faire et montrer. Y’a même des moments où la série part raconter autre chose le temps d’un ou deux épisodes et réussit parfaitement ce qu’elle veut faire.

Bref, Odd Taxi est à la base une petite série sans trop de prétention un peu apparue par surprise en plein printemps 2021, et malgré ses petites ambitions, cela ne l’empêche pas d’être passionnant, bien conçu, bien écrit et a nous engluer au siège le long de ses douze épisodes. A ne pas sous-estimer !


#05

Kaiji

Madhouse | 26 épisodes | 2007

Une journée normale pour Kaiji

J’allais continuer la blague et dire « maintenant il est temps d’évoquer la série la plus addictive de 2007 » mais en vrai je sais pas, 2007 on avait la seconde moitié de Code Geass et de Death Note… C’est un peu les maîtres du game…

Dans tous les cas voilà Kaiji, il a tendance à avoir des dettes et a tendance à s’engager dans des jeux hyper chelous et hyper dangereux pour gagner les thunes nécessaires à sa survie. Mauvaise gestion de son compte en banque donc c’est terrible pour lui mais tant mieux pour nous car ça veut dire qu’on va le suivre dans des jeux compliqués et passionnants, bien assistés par un narrateur charismatique qui n’a pas peur d’en faire trop pour décrire les terribles évenements dans lequel notre héros se retrouve. Et écoutez, je suis admiratif de cette série car putain j’ai jamais vu des épisodes passer aussi vite alors que à chaque fois, en vrai, il se passe pas tant de choses que ça. Et je dis pas ça de manière péjorative, car contrairement à Shikimori auquel je reproche l’exact même chose, ici le temps passe vite car damn la mise en scène, l’ambiance posée, les questionnements permanents des personnages… tout ça fait que même si concrètement les épisodes ne voient que peu d’action s’y dérouler, on reste quand même ultra concentré pour tout le long des 20 minutes parce que la série trouve constamment des moyens d’attirer notre attention et nous faire cogiter en même temps que le héros. Et ça c’est un truc que peu de séries parviennent vraiment à maîtriser, d’où mon admiration !

Bon puis ouais en plus de ça faut le dire: Kaiji est un héros franchement… cool. Il parvient ce miracle d’être simultanément un bon gros loser ET un gars sûr, qui est capable de réflechir en dehors de la boîte (même si ça va lui poser littéralement souci sur un jeu ça PTDR), de trouver des solutions claires et ultra-intelligentes… mais qui va quand même à chaque fois régulièrement se faire niquer de manière crédible ! Parfois il a trop la confiance, il va le payer cher, et c’est quelque part ça qui est bon. Je l’aime bien, c’est un bon gars, même si franchement il devrait vraiment être plus sérieux avec sa thune.

Bref, je pense me faire la saison 2 cette année pour enchaîner, et dans tous les cas je vous recommande de faire comme moi: si vous n’avez pas vu la série arrêtez de la mettre constamment de côté et mettez-vous y aussi également, y’a peu de chance de le regretter ! Bon sauf si vous aimez pas les gens avec des nez très pointus… Parce que hélàs y’en a beaucoup dans cette série je vais pas le nier…


#04

Kaguya-sama: Ultra Romantic

A-1 Pictures | 12 épisodes | 2022

Y’a de l’amour dans l’air

Le côté un peu épuisant en tant que mec qui écrit régulièrement sur l’animation japonaise c’est que bah oui c’est la troisième saison de Kaguya-sama et c’est toujours trop bien donc bah je suis obligé de redire et réecrire mes propos de l’époque où je commençais le manga, de l’époque de la saison 1 et de l’époque de la saison 2…

C’est toujours une adaptation parfaite. C’est toujours ultra créatif. C’est toujours un rythme finement huilé. C’est toujours trop de bonnes scènes (cette année je vais dire que la meilleure scène c’est la scène de la rap battle, et le meilleur épisode c’est le dernier.) C’est toujours un développement réussi des personnages, qui continuent de montrer leur profondeur et de développer leur répertoire « comique. » C’est toujours d’excellents délires pour les génériques (genre l’ending animé en solo par un génie de 18 ans, wtf ?) Ca parvient toujours à parodier avec brio les codes du manga de romance tout en développant de son côté des chouettes petites romances. Et damn j’ai beau revoir certaines vannes pour la 2e ou 3e fois, y’en a beaucoup trop qui en anime me refont méga marrer, ils sont juste trop forts.

Bref, écoutez, je sais que le monde est en déclin, que l’avenir s’annonce de moins en moins bien, mais si vous me promettez que tous les deux ans je continue à avoir ma dose supplémentaire d’animé Kaguya-sama, écoutez, je suis prêt à l’accepter et prêt à devenir un esclave souriant du système…. Je ne suis que peu de choses, finalement…


#03

Healer Girl

3Hz | 12 épisodes | 2022

« Eh Jamy, je pars au temple pour retrouver le respect ! Je me demande si il va s’y trouver !!! »

Choix très personnel parce que là pour le coup c’est une série qui est très étudiée pour spécifiquement ne plaire qu’à moi. Mais comme c’est une très bonne série, je pense quand même qu’elle ne vole pas totalement sa troisième place ! Si ça vaut quelque chose, bien sûr !

Mais oui, ça raconte l’histoire de 3 jeunes filles qui apprennent à devenir des Healer Girl, c’est à dire des gens capables de soigner les autres grâce au pouvoir de la musique et de leur voix. Genre l’héroïne épisode 1 seconde 1 elle soigne le genou écorché d’un gamin en chantant un truc. C’est stylé, non ? Bon bah du coup on retrouve là une série tranche de vie que personnellement je classifierais comme une sorte d’hériter de séries comme Aria. Dans les deux séries même rythme tranquille, mêmes héroïnes qu’on voit évoluer « professionnellement », même mélange amusante entre tranche de vie et élements moins « réalistes » (une fausse Mars dans Aria, la musique de soin dans Healer Girl.)

C’est très coloré, les musiques sont très jolies, c’est plein de bons sentiments et surtout, ouais, ça possède une personnalité claire et unique, bien aidé par le fait que toute la série est dirigée, écrite et intégralement storyboardée par Yasuhiro Irie, réal de FMA Brotherhood, et mec qui ici clairement dirige un projet qui lui est presque personnel. Damn, je veux dire, il dirige aussi l’intégralité des épisodes, ce qui ne se fait absolument jamais dans l’animation japonaise ! Est-ce parce que la série est aussi personnelle qu’elle a une patte aussi claire, une idée aussi claire de ce qu’elle est, une telle constante et une telle régularité dans la qualité de ce qu’elle propose ? Je ne sais pas ! Moi je suis surtout là pour les héroïnes qui tirent des tronches débiles et hilarantes, je suis là pour les passages amusants comme les héroïnes qui continuent à chantonner au lieu de parler pendant une journée entière parce qu’elles sont ultra fatiguées, je suis là pour les discussions sur ce que les héroïnes veulent être, veulent faire.

Dans une année où moi-même j’ai été plutôt confronté à la question de ce que je veux faire dans la vie, quels sont mes objectifs personnels, pourquoi je fais tel truc, je dois aussi avouer que Healer Girl m’a aussi pas mal parlé et a su me faire pas mal de bien à un moment où j’en avais besoin. C’est une série qui m’a vraiment aidé à aller mieux, et pour ça je lui en suis plus que reconnaissant.


#02

Lycoris Recoil

A-1 Pictures | 12 épisodes | 2022

LA FUREUR DU DRAGOOOOOOON

Pas mal de bons projets originaux cette année, et Lycoris Recoil en est peut-être la meilleure illustration ! Car woh, qu’est-ce que c’était… fun !

Après, là aussi, je dois avouer que j’ai pas mal de biais personnels qui parlent. Comme je vous l’ai dit sur Gunsmith Cats et comme vous l’avez sans doute suspecté vu mon classement de Akiba Maid War, j’ai toujours un kiff particulier pour les séries mettant en scènes des héroïnes qui se gunfightent à donf. C’est ptet dû au fait que Noir a été un de mes premiers animés, je sais pas ? Dans tous les cas, ouais, tu me promets douze épisodes de lycéennes qui flinguent-sans-tuer plein de méchants criminels dans des scènes d’actions super jolies et souvent ultra bien chorégraphiées, avec ce qu’il faut de lisibilité, de découpage et d’animation fluide, et bam écoutez je kiffe à donf.

Mais alors quand en plus vous me rajoutez à ça une excellente galerie de personnages et une direction artistique franchement sublime (les couleurs de la série ayaya) bon bah comment ne puis-je pas fondre ? Chisato et Takina est un duo ultra-attachant et extrêment fun, qui repose certes sur le cliché typique du perso fun faisant duo avec un perso sérieux, mais c’est un cliché si efficace et ici si bien exécuté que je ne peux qu’y sombrer – surtout si tu m’appâtes avec un autre truc que je kiffe genre le perso fun et plein d’énergie il a (tadaa) des secrets sombres !! Putain ouais, injecte moi ça dans les veines avec une tireuse à bière.

Ok je vais pas défendre la série sur tout genre ouais l’intrigue elle est parfois un peu couillonne – genre le plan du méchant il est éclaté au sol de ouf. Mais quelque part pour moi ça contribue un peu au fun de la série. Clairement Lycoris Recoil c’est un divertissement un peu total, qui a pas peur d’être extrêmement généreux, et qui a souvent tendance à fonctionner soit par la dynamique entre ses personnages soit par son enchaînement de moments mémorables et/ou épiques, qu’on lui pardonne presque le fait que l’intrigue y soit quasi-secondaire. Globalement j’y retrouve ici un feeling similaire à – et attention je vais citer la série pour la première fois dans cet article j’ai attendu 16700 mots je me suis bien retenu – Symphogear, qui possède ce même état d’esprit de série d’action totale qui a pas peur de pas toujours être très intelligente, sa priorité étant surtout de nous faire passer un bon moment.

J’aimerais quelque part plus de séries comme Lycoris Recoil. Plus de séries qui ne se prennent pas pour plus qu’elles ne sont, qui veulent être vraiment divertissantes et qui se donnent les moyens et l’ambitions de l’être. Qui veulent nous faire aimer ses personnages, qui veulent nous offrir plein de séquences d’actions remplies d’idées et de créativité. Oh, et je vous ai pas parlé de ce travail excellent sur l’animation du corps et des visages des personnages. La série est si dynamique, si vivante en permanence ! C’est aussi une de ses forces, et c’est aussi un des multiples qui font que Lycoris Recoil fonctionne du tonnerre alors que sur le papier on a tellement de choses qui pourraient foirer et briser le difficile équilibre que la série essaie de créer. Ca aide aussi que clairement ce soit un projet où on peut ressentir la passion des créateurs pour ce qu’ils font – tout le monde s’amuse (malgré des conditions de production compliquée, hélàs) et c’est tout con à dire mais ça se sent.

Bon du coup a quand la saison 2 ? J’aime pas être le mec qui exige à tout prix une saison 2 mais moi je veux plus de Lycoreco dans ma vie. Plus de Chisato, plus de Takina, plus de Mika le daron trop cool, allez même un peu plus de Mizuki ok pourquoi pas. Mais ouais plus de fun !


#01.5

86 – EIGHTY-SIX –

A-1 Pictures | 23 épisodes | 2021

Quand il est temps de jouer son rôle de MODERATEUR DISCORD

Les deux derniers épisodes de 86 sont sortis en mars 2022 au lieu de décembre 2021 suite à des soucis de production du coup ça en fait une série éligible à ce top vu que techniquement je l’ai conclu en 2022. Logiquement, je devrais le mettre en premier mais de l’autre côté mettre en premier de 2022 une série qui a eu que deux épisodes sur 23 de sorti en 2022 ? Wah je me sens mal. Du coup allez solution un peu bâtarde – je le met en 1 et demi ! Eh je suis un malin moi 😉.

Mais à part ça je vais au final ne faire que redire ce que j’ai dis de très nombreuses fois sur ce blog lors des deux dernières années: 86 -EIGHTY-SIX – est clairement un des animés les plus magistraux que j’ai pu voir depuis que je mate de l’animation (ça fait 17/18 ans, déjà.) A la base on a un light novel vraiment bien écrit qui brasse avec justesse pas mal de sujets très variés (la guerre, les enfants-soldats, le racisme systématique, les génocides, les bastons contre des machines infinies…), light novel réellement sublimé par une adaptation ultra-maîtrisée. J’ai passé l’été à lire les deux tomes sortis en France chez Maho et du coup si en mars j’avais déjà dit beaucoup de bien de l’adaptation, je me dois encore aujourd’hui de vraiment acclamer les efforts de réecriture qui ont été faits car vraiment l’animé passe son temps à réajuster des scènes et à rajouter énormément de contenu pour développer l’univers et – surtout – les personnages.

86 -EIGHTY-SIX- c’est une série très sombre, très dure envers ses personnages, qui dépeint un monde destiné clairement à la mort, mais qui n’oublie pas pour autant de garder un message d’espoir, et de se dire que de nouvelles générations peuvent corriger les erreurs des précédentes, même si cela ne se fera que dans la peine et la douleur. C’est une série avec un casting maîtrisé, avec un sens du symbolisme extrêmement efficace, avec une intrigue maîtrisant à la perfection ses rebondissements – je disais que Odd Taxi était la série la plus addictive de 2021 ? Oups non pardon, c’était 86. Et puis quand la série veut verser dans l’émotion, elle nous fout dans l’estomac un épisode à base de chien-robot, qui peut-être est un des trucs les plus vener que j’ai eu à me manger dans un animé.

Bref, chef d’oeuvre du début à la fin. La série a clairement deux ambiances différentes dans sa première et sa seconde partie, mais j’aime beaucoup les deux, et je trouve que chacune raconte à la perfection l’histoire qu’elle veut raconter – même si à chaque fois le ton et l’échelle sont clairement différentes. Une série que je ne peux que vous recommander et que je continuerais encore longtemps de vous recommander 🙏.

(Mais elle n’a eu que deux épisodes en 2022 donc je continue de trouver bizarre de l’évoquer dans ce top.)


#01

Bocchi the Rock!

CloverWorks | 12 épisodes | 2022

ELLE L’A FAIT ELLE L’A FAIT

Je suis presque surpris de le mettre moi-même en haut du classement – je pensais que j’allais y laisser Lycoris Recoil – mais au final ça me paraît un choix… naturel. Parce que les histoires de cette petite anxieuse sociale qui se rêve star du rock bah je dois avouer qu’elles encapsulent tout ce que j’aime dans l’animation japonaise.

Il y’a tellement de bonnes choses à célébrer dans ces 12 épisodes, on pourrait y être pendant des heures. C’est une série qui cumule pas mal des qualités principales de tous les autres éléments du top 10. Comme 86, le travail d’adaptation est juste admirable, l’animé réecrivant le manga d’origine et rajoutant constamment du nouveau contenu qui vient donner aux personnages et à ce petit univers plus de profondeur, plus de gras autour des os, ce qui contribue à rendre tout ça plus vivant, plus naturel. Comme Kaguya-sama, on est sur des expérimentations visuelles constantes, on ne sait jamais où les différentes scènes vont nous emmener: gags animés en stop-motion, gags animés en fausse 3D, représentations de l’anxiétés de différentes formes, différentes couleurs… Oui, sur ce point Bocchi the Rock est une série qui laisse à ses artistes une vraie carte blanche, mais qui ne se disperse jamais ou ne sous-estime jamais son fond par rapport à la forme. Et du coup, comme Kaguya-sama, ces moyens et ses ambitions pour vendre les gags fait que… bah c’est très drôle !

Puis comme Lycoris Recoil, la galerie de personnages est franchement efficace. Peu importe votre profil, y’aura un personnage qui va vous parler et dans lequel vous allez vous identifier. Les membres du Kessoku Band sont ultra attachantes (jeu de mot !!!), et interagissent à merveille entre elles. Et toujours comme Lycoris Recoil, y’a cette passion qui transpire en permanence. La série est aimée par ses créateurs et son staff, et ça se ressent à chaque seconde, à chaque frame. Comme Kaiji, le rythme est ultra maîtrisé. Comme Summertime Rendering, les couleurs sont pétantes et superbes. Comme Cyberpunk Edgerunners y’a… euh… attendez… je cherche…. euh Bocchi qui prend des bains glacés pour contrôler ses pouvoirs ?

Enfin, surtout, comme Healer Girl, c’est une série qui m’a pas mal parlé personnellement. Evidemment, y’a ce traitement de l’anxiété sociale de la ptite Bocchi dans lequel j’ai pas mal reconnu certaines de mes mauvaises habitudes et mes problèmes personnels. Evidemment qu’un personnage qui se raccroche au fait qu’elle est « un peu populaire sur Internet » pour éviter de penser à ses soucis d’interaction avec les autres dans la vie réelle va dangereusement me rappeler mes plus sales réflexes ! Idem avec ces moments de bad incroyable où Bocchi commence à s’imaginer dans le futur comme une hikkikomori alcoolique et seule, qui passe son temps à regretter le passé et l’époque où tout était mieux, ce qui est ce genre de sale pensée que je peux avoir tendance à m’imaginer. Je l’ai déjà dit dans un article dédié mais globalement j’aime énormément le traitement du personnage et de son anxiété.

Mais mine de rien les autres personnages m’ont pas mal parlés, tous et toutes à leur manière. Je me retrouve parfois un peu en Ryou, cette bagasse solitaire qui est soudainement inarrêtable dès qu’il s’agit de parler de l’histoire et des anecdotes autour des trucs qu’elle aime. Y’a un truc aussi avec Nijika qui est cet archétype évidemment toujours très efficace sur moi de la fille super souriante et pleine d’énergie mais qui cache derrière le sourire ses propres soucis – ici le poids de ses responsabilités en tant que leader du groupe et surtout en tant que sœur. Même Kita y’a deux / trois trucs qui font que je m’identifie en elle mais ok c’est surtout comme elle j’ai cette fâcheuse tendance à avoir des crushs sur tous les artistes qui m’adressent la parole.

Non Bocchi the Rock! est vraiment un animé ultra complet. Il est drôle, parfois touchant mais aussi très cool. Le souci du détail qu’il exhibe parfois est trop chouette – genre les « erreurs » très crédibles que font les héroïnes dans leur première chanson du concert. C’est un animé qui a déjoué tous les pronostics et a su rapidement acquérir une très solide popularité, qui est je trouve de base déjà très méritée vu le taf que y’a derrière la série mais qui est en plus à mon sens un peu explicable dans le sens où dans un monde où on est tous devenus des gros stressés de la vie, et dans ce monde post-pandémique où on est nombreux à considérer que les relations humaines c’est devenu soudainement très compliqué (si ça l’était déjà pas avant), peut-être que cette histoire d’une lycéenne anxieuse qui trouve le bonheur pas à pas grâce à sa bande de nouveaux chouettes potes et à sa pratique d’un art qu’elle aime et dans lequel elle trouve un vrai accomplissement est, d’une certaine façon, un récit dans lequel on s’identifie tous très facilement et qui propose un idéal qu’on poursuit tous et toutes…

Et oui: et si Bocchi the Rock était la vraie power-fantasy qu’on voulait tous depuis le début ? Je vous laisse méditer…


Voilà donc pour ce méga article. Considérez ça un peu comme un feu d’artifice de fin de chômage, avant mon départ en formation !

Je vais essayer de continuer pendant la période de formation d’écrire un article par semaine (et si possible les sortir à jour fixe – le mercredi) mais ce seront souvent des articles bien plus courts et qui me serviront surtout à écrire des choses qui me passent par la tête ou que j’ai sur le coeur. Dans tous les cas, encore une fois, tout le meilleur à toutes et tous pour 2023 et je doute refaire le même genre d’article l’an prochain parce que wow c’est DU SPORT ! Je pensais pas que juste faire la sélection de screenshots me prendrait littéralement cinq heures mais nous y voilà.

(Ou si je le fais, là j’en fais vraiment une vidéo 😭😭.)

Allez, tchuss !

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