Néant Vert a dix-sept ans d’âge !
Oui bon dix-sept, effectivement, ça escalade progressivement ces conneries de chiffres. L’an prochain c’est les dix-huit, et ça coïncidera à l’âge que j’avais au moment où j’ai crée le blog donc on aura atteint officiellement le stade où Néant Vert aura été présent durant la moitié de ma vie – une proportion qui ne continuera qu’à grossir au fur et à mesure à partir de ce point. Quand j’aurais 90 ans, Néant Vert aura occupé, je sais pas, 4 cinquièmes de ma vie ? J’ai le cerveau trop flingué pour du calcul mental. Y’aura encore Internet en 2079 ? Y’aura encore un Internet libre en 2079 ? Pourquoi je réflechis à ça ? Pourquoi je me fais du mal ? J’espère quand même qu’à 90 ans je bloguerais toujours, c’est un peu cool de m’imaginer vieillard en train de continuer à faire des reviews d’animés. Si je suis un peu dément ça sera ptet encore mieux, ça rajoutera un peu de cachet. Vous pensez que ça sera quoi le genre dominant en 2079 ? Y’aura encore des isekai ? Ou bien ça sera un genre qu’on connaît même pas encore aujourd’hui ?
Bref je divague dès l’intro – bienvenue sur Néant Vert et bienvenue sur le traditionnel billet anniversaire ! J’y fais le bilan de l’année écoulée, des articles, de mes projets parallèles et de comment ça va dans la vie. L’an dernier le billet avait un peu buzzé sur les internets pour mon paragraphe sur la merdification technique de l’Internet, un point de vue que je maintiens encore plus aujourd’hui mais je ne vous referais pas un laius dessus sachant le billet de cette année devrait être plus sage… entre autres parce que je suis éclatax. Je suis assez fatigué depuis le début du printemps, et là en plus une partie de la rédaction se déroule alors que je subis une allergie en pollen – on en reparle plus en détail dans le billet.
Cela étant dit, cela n’empêchera pas que le show continue donc, allez, c’est parti !
1/ Du coup, déjà, comment ça va ?
L’année qui vient de s’écouler a été pour moi meilleure que les deux précédentes, et ça c’est un plaisir – mais un plaisir qui ne vient pas sans conséquences et petits soucis.
Déjà d’un point de vue professionnel: je suis très heureux ! J’ai obtenu mon diplôme de gestionnaire paie, je suis donc officiellement bac +2, j’ai conclu mon stage en entreprise et j’ai continué au sein de la dite entreprise pendant 3 mois, le temps de finir le remplacement congé maternité que j’effectuais. Après ça période de chômage d’un mois et demi avant de signer un contrat d’un an au sein de la fonction publique d’Etat pour faire en sorte qu’une partie de ses contractuels soient bien payés. J’y suis toujours, j’y trouve une certaine joie, j’emmagasine de l’expérience à vitesse grand V- bon, cool. Là dessus, c’est enthousiasmant, et j’ai déjà un peu hâte de savoir ce que dans un an je vais faire car je projette déjà d’aller chercher un autre CDD ailleurs, pour varier mes connaissances en terme de paie.
Là où je suis moins heureux c’est la santé: toujours beaucoup de fatigue, un mois de janvier où j’ai enchaîné angine très énervée avec retrait d’une dent de sagesse, suivi derrière par pas mal de petits trucs qui globalement s’accumulent – entre autres à cause d’une apnée du sommeil que je soupçonne s’aggraver. Mentalement je suis vraiment aux fraises, j’ai des problèmes de concentration qui s’accentuent, et j’ai passé une bonne partie de mai dans un état un peu nébuleux. Là je dois passer des tests sanguins pour check que tout va bien et que je suis « juste » un peu surmené, mais comme c’est un gaz de sang que je dois faire et que d’expérience je sais que ça fait SUPER MAL bah je repousse un peu trop l’échéance. En bonus, j’ai développé des allergies au pollen – je passe cette seconde moitié de juin à tousser en permanence et à avoir la voix qui meurt, ce qui est emmerdant sur plusieurs niveaux. Je vais devoir commencer à consulter des allergologues, juger la gravité, identifier l’allergène exact et essayer de me faire désensibiliser. C’est un peu chiant.
Sachant que tout ça alimente tout de même une anxiété que je développe depuis quelques temps déjà, et qui commence à me réveiller la nuit, quand elle ne m’encourage pas à dévorer le moindre truc chocolaté qui passe pour essayer d’atténuer un sentiment de mal-être à l’estomac. Du coup mon poids descend pas comme je le voudrais – mais au moins, il stagne, ce qui est un point positif comme un autre à ce stade. Sachant que perdre du poids devient de plus en plus une obligation – j’ai une importante opération à faire à la machoire pour stopper mon apnée du sommeil, opération qui ne peut pas être faite si je ne perds pas une trentaine de kilos.
Le surmenage j’y ai toujours fait un peu face et je sais que mon rythme de vie m’y a toujours prédisposé – mais c’est vrai que ce dernier trimestre a été très dur, à jongler entre des projets qui me motivent toujours, mais qui restent très chronophages, tout en apprenant un travail qui – contrairement à ce que les préjugés sur la fonction publique pourrait le faire penser – est très prenant, très difficile (la paie française c’est pas simple, alors la paie française dans le service public français, imaginez) et qui me laisse pas le temps de respirer. En même temps quand on se retrouve à faire le travail de deux personnes, sur des logiciels datés, et dans un permanent manque de moyens, ça n’aide pas ! Autre truc que j’avais pas prévu: c’est un taf duquel j’ai du mal à décrocher, je rentre souvent chez moi en continuant à repenser aux dossiers à gérer, aux personnes à contacter, aux erreurs que j’ai pu faire… Dur de se reposer !
Sachant qu’en plus de ça y’a un petit truc qui n’aide pas à se sentir mieux: l’avenir très trouble de la France !
Comme beaucoup, je suis très inquiet de l’état politique de mon pays et je commence à vivre dans cette acceptation assez ulcérante qu’on va devoir traverser, de manière presque inévitable, une période de soumission à l’extrême-droite. Après, j’irais comme d’habitude depuis 2007 faire mon gaucho et aller voter Front Populaire demain. J’ai quand même ce petit espoir d’une majorité NFP à l’assemblée qui assurerait une vraie période de prospérité à ce pays pendant au moins un ou deux années. Cela pourrait même redorer le blason des idéaux de gauche mais est-ce que ça tiendra le coup face à des médias gangrénés, dominés et financés par les idéaux ultra-conservateurs, face à des réseaux sociaux parfaitement intégrés dans les plans de com des partis et militants d’extrême droite, qui ont compris – beaucoup mieux que la gauche – comment communiquer leurs idées et les faire passer en sous-marin au plus grand nombre ? C’est un combat presque perdu d’avance, avec presque une décennie de retard et une génération déjà perdue. Ce n’est guère rassurant…
Dans tout ça mes seules sources de joie envisageables, pour l’instant, elles sont géographiques !
La première c’est mon futur second voyage au Japon qui devrait se faire bientôt – je réserve d’ici peu mes billets, je vous tiens bien évidemment au jus 😘. La seconde c’est la possibilité de partir d’Ile de France l’an prochain, une fois mon contrat terminé. Je pense que je vais essayer de viser un poste ou une mutation pour retourner vivre dans l’Ouest, en tout cas ça sera mon objectif pour 2025. Retourner vivre à Caen ou à Nantes, ou bien arriver à Rennes, Brest, Angers, Cherbourg… Ca sera aussi l’occasion d’enfin finir mes révisions du code, choper le permis et gagner un peu plus en indépendance mais ça c’est pour plus tard.
Bref – votre Amo est fatigué et anxieux mais il fait de son mieux, comme nous tous et nous toutes, et il essaie de s’accrocher.
2/ Bilan des ♪ projets ♪
Oh ça va ça va, Imhotep Imhotep 👴👴…
En vrai pour Néant Vert, j’aimerais sincèrement écrire plus sur le blog – 26 articles cette année, en moyenne deux par mois, sachant que dans tout ça 9 sont liés à la sortie d’une vidéo. Mais globalement je suis content de tous ceux que j’ai écrit, et je suis content d’avoir un peu varié les thématiques – j’ai parlé de GoHands, de Formule 1, du concert d’Ado, des clips Love Live, de mes gunplas… En plus évidemment de chroniquer mes visionnages d’animés et de remplir les habituels marronniers (bilans, compte-rendus de conventions, avec le retour d’Epitanime pour l’occasion.)
Je pense avoir atteint cette phase en tant que gratteur de papier où je suis juste satisfait de ce que je fais, sans avoir trop de regrets ou de frustrations. Je n’ai plus vraiment d’objectifs ou d’ambitions, c’est désormais un exercice que je fais sans la moindre pression. Le fait que le blog soit la seule chose que je fasse où je ne m’impose pas de deadline fait que c’est aussi un exercice qui me permet avant tout de me détendre en pratiquant ce que j’aime, sans avoir l’once d’un sentiment que je suis forcé à le faire. La seule exception c’est cet article anniversaire, de manière assez rigolote !
Le contre-coup c’est que je dois vous dire un truc très triste: vous n’êtes plus beaucoup à lire ce blog. Les statistiques de lectures s’effritent depuis quelques années, et s’est même effondré ces derniers mois – là on est sur une moitié 2024 où les articles les plus lus dépassent à peine la centaine de lecteurs et lectrices en deux mois, ce qui il y’a encore dix ans correspondait au nombre de lectures durant la première journée suivant la sortie d’un article. Il est devenu difficile pour moi de partager mes articles, et plus généralement la lecture n’est plus une activité qui semble enthousiasmer beaucoup de gens. Là où mon blog apparaissait encore sur Google y’a encore 3 ans, aujourd’hui il a disparu de toutes les recherches, engloutis dans la merdification des moteurs de recherche. L’algorithme WordPress ne suggère plus mes articles à qui que ce soit. Puis peut-être aussi que mon lectorat a vieilli et est passé à autre chose, sans qu’il n’y ait vraiment eu de renouvellement derrière. Peut-être juste que malgré ma satisfaction personnelle, ce que j’écris n’est pas si passionnant ou intéressant que ça – en tout cas, le constat est là, et ce blog est progressivement en train de devenir la part la moins « visible » de ce que je fais sur Internet.
C’est un peu triste, mais j’ai le sentiment de ne pas y pouvoir grand chose et je n’ai donc, à ce titre, pas tant de frustration que ça ! Cela ne m’empêchera pas de continuer à écrire, ne serait-ce que pour parler des choses que j’aime, en espérant qu’un jour Internet redeviendra l’Internet du partage et de l’échange que j’ai connu. Et si ça n’arrive pas et que ça devient de pire en pire ? On verra. Déjà là j’ai une petite inquiétude technique parce que WordPress devient de plus en plus miné par des micro-transactions en quantité industrielle, et j’ai vraiment peur qu’à terme ça devienne inutilisable de manière gratuite. Bon je suis pas à plaindre financièrement, je pourrais mettre les sous (d’autant que c’est à ça qu’est censé servir le Patreon !), mais ça me fera chier haha.
(Puis je sais que je le dis chaque année mais j’aimerais vraiment améliorer le design du blog, hélàs les meilleurs thèmes et les meilleures options de customisation sont désormais bloqué derrière des paywalls ou des frais annuels assez vener donc pff grosse flemmasse.)
Kaorin je suis satisfait – je trouve cette neuvième saison meilleure que les deux précédentes ! J’étais assez mécontent de mon taf sur les septièmes et huitièmes, où vraiment je considère pas avoir fait les efforts pour bien « enrober » les setlists et les thèmes que j’avais choisi. Je trouvais mes speaks faiblards, j’étais un peu grognon, j’avais le sentiment avec mes interventions de baisser la qualité de l’émission. Là ça va mieux, j’ai pu recommencer à travailler mes speaks et même à retrouver plaisir à les écrire. Y’a encore quelques thèmes où ça a coincé (l’épisode GAINAX j’ai aimé tout faire mais l’écrire ça m’a bizarrement saoulé), donc globalement j’ai retrouvé du plaisir à faire l’intégralité de l’émission et c’est cool.
Prochaine étape: la dixième saison, wah ! Toujours aucune idée de quoi faire pour l’anniversaire en septembre 2025 mais dans tous les cas, ça devrait être une saison un peu plus chargée, où je vais essayer de tout donner !
Bon – Youtube du coup. L’an dernier je sortais donc de ma première année en tant que producteur de contenu vidéo et j’en étais globalement content: j’avais eu deux premières vidéos qui avaient bien marchées, j’avais eu un succès surprise avec la vidéo Makoto Shinkai (qui a dépassé récemment les 61 000 vues) et cela m’avait permis de dépasser en moins d’un an la fameuse barre des 1000 abonnés qui ouvre derrière plein de possibilités. Ca m’avait pas mal motivé et j’étais sorti bien déterminé à continuer mes efforts, à toujours plus développer cette nouvelle facette dans la manière de m’exprimer en tant que créateur de contenu, et ainsi mieux promouvoir les choses que j’aime et que j’ai envie de mettre en avant.
Alors du coup la seconde année ?
…. wah, chelou…
Je suis sincèrement content des 9 vidéos que j’ai produit cette année. En particulier, je suis satisfait de leur rythme – c’est des vidéos qui ne m’ennuient pas quand je les revois et qui me donnent même le sentiment de faire passer le temps très vite. Je suis aussi globalement pas trop honteux du contenu et de ce que j’y dis, même si le format vidéo a pour moi ce défaut de ne pas pouvoir être corrigé, donc chaque mot que l’on dit on le dit avec une certaine pression et une vraie peur de se tromper ou d’être mal compris, encore plus que dans l’écrit. C’était un point qui me rendait fou quand je réecoutais des LOLJAPON où j’avais le sentiment à plusieurs reprises d’être un gros connard qui explique mal ce qu’il pense. C’est l’aspect difficile de ce genre de média, faut avoir en permanence l’énergie de faire gaffe à ce qu’on dit !
D’ailleurs contrairement à ce que je disais l’an dernier, j’ai continué les previews de saison, avant tout par envie et parce que mine de rien ces vidéos m’aident beaucoup à moi-même savoir ce que je vais regarder derrière. Elles sont les « piliers » de la chaîne, et j’ai pu cette année pas mal expérimenter via elles – que ce soit en modifiant un chouia le format pour l’hiver (format que je ne referais sans doute jamais, il est très frustrant – le fait que je me sois limité à 9 animés pour qu’au final ce qui se revelera être mon animé favori de la saison – Bravern – ne soit jamais évoqué m’énerve) ou bien en étant un peu plus personnel / énervé pour celle de l’été qui vient tout juste de sortir (et qui marche d’ailleurs pas mal – 3500 vues en moins d’une semaine, wow !)
Pour les autres vidéos, j’ai continué à faire plein de nouvelles choses: ma vidéo sur Madoka aura été l’occasion de mélanger histoire d’un genre avec théorisation sur son état actuel, la vidéo Kemono Friends est là pour un aspect plus storytelling sur la gloire et la chute d’un succès surprise (en plus d’évoquer frontalement une oeuvre clairement otaku) et ma vidéo plus récente sur les épisodes 1 permet de développer la structure de ma vidéo sur Madoka mais en l’appliquant cette fois-ci à l’animation japonaise dans son ensemble, dans un discours qui me permet de citer et mettre en avant de nombreuses oeuvres.
A côté de ça, j’ai aussi essayé de jouer le jeu de Youtube et j’ai produit un top Miyazaki structuré comme l’était mon top Shinkai, et ainsi répondre aux attentes « des abonnés. » Logiquement, c’est la vidéo qui a le mieux marché cette année, elle a passée la barre des 10 000 vues – on est évidemment loin du succès Shinkai mais clairement les tops Ghibli / Miyazaki je pense qu’on est sur un terrain bien plus parcouru tout autour de l’Internet. Mais même si clairement mes ambitions sur cette vidéo étaient un peu intéressées, j’ai quand même essayé d’apporter quelque chose de nouveau et d’encourager les gens à découvrir l’ensemble de la carrière de Miyazaki, au délà des films Ghibli. J’y évoque On Your Mark ou Conan fils du futur, et je pense que c’est pas tous les vidéastes qui font ça – ce qui m’apparaît toujours un peu dommage, ça manque un peu de curiosité.
Il y’a également eu une vidéo un peu particulière – la vidéo best-of d’un de mes streams tierlisting de génériques ! Celle-là, avec sa durée d’une heure, elle m’aura prise une semaine entière de montage mais je dois vous avouer que c’était une semaine assez kiffante, l’exercice de remontage d’un stream étant mine de rien assez fun et offrant pas mal de possibilités un peu créatives. Et du coup, très logiquement, l’effort et le travail ont payés puisque c’est évidemment la vidéo ayant le plus floppé cette année – moins de 800 vues, ouie ouie ouie.
J’avoue que ça m’a un peu saoulé de voir la vidéo se prendre un mur mais là globalement ça confirme mon ressenti Youtube de cette année: c’est une gigantesque loterie, qu’on le veuille ou non. J’exprimais déjà l’an dernier ce sentiment, il s’est vraiment confirmé lors de cette seconde année car j’ai vraiment eu des moments où j’ai vu en direct l’algorithme Youtube décider de m’enculer à sec. La vidéo Kemono Friends je me souviens très bien d’un moment où soudainement je suis passé, d’un coup d’un seul, d’une vingtaine de vues par heure à zéro. Un jour j’ai eu 350 vues pour la vidéo, le lendemain j’en ai eu 9. Parce que, soudainement, l’algo a juste arrêté de le proposer, avec un passage de genre 500/1000 impressions par heure à… une vingtaine ? Et pourtant les stats mises en avant par Youtube sont bonnes: bon taux de clic par impression, bonne moyenne de visionnage, les abonnés sont là, les nouveaux venus sont là, y’a des commentaires, y’a 100% en pouce bleu, tous les indicateurs sur le tableau de bord sont en vert…
Mais non Youtube stoppe la mise en avant d’une manière ultra soudaine, et puis voilà, va te niquer.
Je disais l’an dernier que j’avais une ptite addiction aux stats Youtube mais du coup quelques mauvaises expériences dans ce genre m’ont permis d’apprendre – enfin – à relativiser. Maintenant j’envoie mes trucs, je regarde les stats parce que de toute façon j’ai une attirance sexuelle franchement répugnante pour les graphiques et les histogrammes mais derrière je n’ai plus la moindre once d’attente, ayant subi trop de déceptions. Ce qui compte le plus, c’est surtout les retours, et là dessus le nombre quand même franchement chouette de commentaires que je reçois me suffit amplement à faire mon beurre et à y trouver mon plaisir.
Donc comme l’an dernier, j’ai envie de continuer à développer le format vidéo. J’ai toujours un « gros » projet en suspend, pas mal d’idées pour des vidéos… ça va continuer de se développer. Néanmoins quel regret de plus en plus terrible qu’est celui que je vis – j’aurais vraiment dû me lancer dans Youtube y’a une dizaine d’années, j’ai vraiment le sentiment d’y arriver trop tard. A la fois parce que la plate-forme n’est plus la même et que j’aurais sans doute eu bien plus ma place sur le Youtube de 2014, mais aussi parce que y’a dix ans j’avais quand même plus d’énergie et de créativité ! Bon, j’ai aussi fait plein d’autres trucs cools depuis dix ans, j’en aurais ptet pas pu faire certain si j’avais eu la chaîne à ce moment-là donc finalement…
(Note bonus: je vais toucher en juillet mon premier versement Youtube ! Il m’aura fallu un an et un mois pour atteindre la barre des 70€. Ca me financera un nouveau micro, haha.)
En parallèle, je prends toujours pas mal de plaisir sur Twitch. Le passage en full vtubing s’est fait un peu de manière progressive, avec une utilisation de plus en plus fréquente du p’tit bonhomme jusqu’à ce qu’il soit là de manière permanente. J’ai un peu investi en matériel – une nouvelle webcam en début d’année, et une carte de capture vidéo pour les consoles de jeux vidéo à l’automne dernier. Le contenu jeu vidéo reste la part la plus minoritaire de la chaîne, avec un peu de Hitman, un peu de Geoguessr et deux jeux faits de manière complète (Metroid Zero Mission et Zelda Ocarina of Time en version moddée.) Le grand écart entre mes streams JV où y’a souvent 5/6 personnes et les streams animes où on va d’une vingtaine jusqu’à une soixantaine de spectateurs est toujours aussi fort, même si très logique. On a aussi officiellement terminé en juillet les recaps mangas du lundi, rendez-vous qui ne me manque finalement plus trop – c’est vrai que c’était beaucoup de temps de préparation, et je reste surpris de voir que j’ai tenu le rythme pendant quand même deux ans.
Pas trop de changements à prévoir pour mon Twitch du coup – toujours une volonté de poursuivre un rythme hebdomadaire avec le stream du dimanche. Le jeu vidéo sera toujours là mais de manière plus irrégulière, et suivant mes envies. Je continue à avoir cette envie de faire plus de Geoguessr mais encore une fois je dois intercaler tout ça dans un planning perso bien chargé donc mon objectif est de pas me forcer, et de faire du stream surtout quand j’en ai envie – quitte parfois à faire des streams impromptus, ce que j’ose jamais faire en stakhanoviste du planning, mais que je devrais vraiment faire plus régulièrement.
C’était également cette année la fin des Prix Minorin – la cérémonie annuelle tirait cette année sa révérence, avec une édition finale qui a pas mal sacré Frieren. J’avais senti une légère érosion dans ma passion quant à l’organisation de l’événement depuis 2021, et je trouvais ça mieux de finir quand je suis pas encore totalement lassé. Il y’a quelques raisons qui peuvent expliquer cette érosion: le temps passé (11 ans que j’organisais ça !), la démotivation à remettre en place une cérémonie physique, la chute progressive du nombre de spectateurs à chaque cérémonie et, plus généralement, le sentiment de galère à recruter des membres du jury.
Les Prix Minorin, avec son optique de jury ouvert que n’importe qui peut rejoindre, est typique de « l’ancien Internet », celui où les projets collaboratifs étaient plus fréquents. Aujourd’hui les internautes ne sont plus habitués à participer à des projets communs: ils voient beaucoup en être réalisés, ils en voient beaucoup trouver le succès (comme en France le démontre des trucs comme le Zevent ou plus récemment Streamers for Palestine) mais c’est devenu un truc de « gros noms. » L’internaute « lambda » ne se sent plus forcément légitime ou motivé à en rejoindre un et à y contribuer. En tout cas, c’est le point de vue que je peux avoir et ça correspondrait à cette vision que j’ai d’un monde qui a contribué à détruire la confiance en soi d’a peu près tout le monde depuis une dizaine d’années.
(Je n’oublie pas de finir l’article palmarès, désolé le pauvre s’est retrouvé pris dans ce mois de juin très chargé 🙇.)
En contre partie cette année, quand même deux nouvelles expériences !
La première c’est désormais de me lancer dans l’organisation, en solo, de conférences. Avant je faisais ça dans le cadre de Thalie, maintenant c’est à moi de proposer et de pitcher à des conventions des thématiques ou des idées, et c’est à moi de gérer ça en solo de mon côté. Première fois du coup à Epitanime, dans une conférence dédiée à l’histoire des génériques d’anime, en extérieur. Une conférence qui a commencée au moment où la pluie a commencée pour se terminer au moment où la pluie s’est terminée. Un peu témoin de la malchance que j’ai subi tout le long du printemps, mais ça n’a pas empêché que ça se soit tout de même bien passé.
J’aimerais idéalement faire deux conférences par an, et si possible en profiter pour que ça me donne une bonne raison de visiter quelques villes françaises – je vais essayer de contacter cette année quelques conventions pour l’automne donc à voir !
Et puis oui du coup c’est l’année où j’ai rejoint Mangacast en tant que chroniqueur – j’apparais dans environ un Mangacast Omake sur deux, en plus d’être apparu dans les deux principaux dossiers de l’année (le bilan Japan Expo et l’émission sur le Garçon et le Héron, avec Ilan Nguyen). J’avoue avoir rejoint le podcast avec l’expresse condition que je ne sois « que » chroniqueur, sans la moindre once de responsabilité, et ça fait un peu du bien d’être dans un rôle d’intervenant sans avoir à gérer, pour une fois, tous les aspects de la production d’un podcast ! Pas de montage à faire, pas de promo à gérer, pas de présentation à assurer, pas de conducteurs à rédiger – juste « lire » une dizaine de tomes 1 et venir en parler derrière, dans une ambiance assez légère.
Je dois avouer cependant que j’avais un peu sous-estimé cet exercice qu’est celui de se forcer à lire une dizaine de tomes et de « devoir » construire un avis sur chacun d’entre eux. C’est pas forcément quelque chose que j’ai beaucoup fait jusqu’ici, où j’ai toujours parlé de choses dont j’avais envie de parler – même à l’époque de Batoru, c’était moi qui sélectionnait les listes donc ce que je voyais je l’avais « choisi. » Et autant y’a des mois ça se passe bien (l’émission de février, quasiment que des mangas super sympas, j’ai kiffé), autant y’en a où y’a zéro tome qui te paraît bien, où y’a rien qui te parle et où derrière faut que tu trouves des trucs pertinents et pas trop cons à dire alors que l’œuvre en question t’inspire absolument rien (l’émission de mai, je dis rien de bien.) Il est là le vrai art difficile de la critique !
Bref, année comme toujours très active. Je continue de me dire que j’en fais pas assez mais j’ai appris à reconnaître que c’est une pensée que, pour mon bien, je ne peux plus me permettre d’avoir. C’est parfois frustrant de se refuser à faire des choses mais tant que je me serais pas réellement remis en forme et que je ne serais pas bizarrement devenu millionnaire, c’est la charge que je dois m’imposer. Maintenant, j’aimerais avoir la même détermination sur mon régime alimentaire (où là j’ai un peu de mal à me refuser de manger de la merde) mais c’est déjà un pas à la fois.
En tout cas je suis content de ce que je fais toujours, et c’est le principal. Vous l’aurez compris – c’est une année sous le signe de la satisfaction, et honnêtement c’est pas mal à vivre.
On passe aux prix Néant Vert ?
3/ ♪ Les Prix Néant Vert ♪
Explosé par le pollen, je vais faire de mon mieux pour vous parler de ce que j’ai aimé cette année mais pfiou c’est dur d’écrire.
Prix Néant Vert de l’animé qui déchire
Girls Band Cry
Très gros année anime pour moi, j’ai maté beaucoup de trucs et j’en ai maté beaucoup de bons !
Mon coup de coeur ira donc pour Girls Band Cry, qui en 13 épisodes développe tout ce que j’aime:
- De la musique rock émo
- Des héroïnes qui ont pas eu une vie facile, et vont tenter de l’exprimer
- Un style visuel mettant l’emphase sur l’expressivité des personnages, ici soutenu par une 3D maîtrisée, offrant quelque chose de très attachant
- Beaucoup d’humour
- Un rythme très fun
- Une héroïne principale tenant du gremlin, avec un caractère très excessif
- Une héroïne tentant de défoncer un ivrogne à coup de lampe (ça a du sens dans le contexte)
- Des génériques qui claquent
- Une progression « naturelle » du groupe
Dans une année où j’aurais été assez gâté et où mine de rien j’aurais vu quelques super œuvres mélangeant musique et dépression/colère (Bang Dream It’s MyGo, Jellyfish Can’t Swim in the Night et, évidemment, les events de Project Sekai), Girls Band Cry est sans doute l’oeuvre qui m’aura le plus emporté, le plus investi. C’est un vrai gros coup de coeur et je vais essayer d’en reparler un de ces quatre, quand j’arrêterais de tousser du pollen toutes les 3 secondes !
2/ Sound! Euphonium 3 – Ah en parlant de musique et de sentiments forts, quelle superbe saison trois de Euphonium ! Pas encore vu le dernier épisode à l’heure où j’écris et autant vous dire que je l’appréhende parce qu’il va signaler le temps des adieux avec la fanfare de Kitauji et que ça va faire très mal. Beaucoup aimé ce que la saison à a dire sur le poids des responsabilités et sur son traitement de ses personnages, qui ont tous et toutes beaucoup de profondeurs, n’ayant pas peur de les montrer sous leurs angles les plus maladroits / antipathiques. Kumiko et le club va vraiment me manquer.
3/ Overtake! – J’avais rédigé un article dessus mais pour résumer – quel putain de pied d’avoir un animé de Formule 4 et quel méga putain de pied qu’il soit AUSSI BIEN. Mélangeant parfaitement sport et drame, en plus d’offrir à son spectateur une conclusion réussie, c’est vraiment le genre de projet original
Lauréats précédents:
- 2008: Sayonara Zetsubou Sensei
- 2009: Higurashi No Naku Koro Ni
- 2010: Durarara!!
- 2011: K-On!!
- 2012: Mawaru Penguindrum
- 2013: Joshiraku
- 2014: Gatchaman Crowds
- 2015: Shinsekai Yori
- 2016: Sound! Euphonium
- 2017: Sound! Euphonium 2
- 2018: Symphogear G
- 2019: Shoujo Kageki Revue Starlight
- 2020: Symphogear XV
- 2021: 86 EIGHTY-SIX
- 2022: Healer Girl
- 2023: Lycoris Recoil
Prix Néant Vert de l’animé (pas de cette année) qui déchire
Gankutsuou: le Comte de Monte-Cristo
Oui j’ai crée une catégorie à part parce que j’ai vu beaucoup de bons animés cette année donc… autant les séparer un peu…
Bref le Comte de Monte-Cristo ! Reprise anime du roman d’Alexandre Dumas, diffusé en 2004 avec plein de petits changements rigolos – ça se passe désormais dans le futur, et le style visuel est… très particulier, avec tout un jeu à base de textures figées qui sont empilées les unes sur les autres. Ca donne d’emblée au titre une personnalité artistique que nul autre animé ne peut se vanter d’avoir, et ça sert une réinterprétation du roman qui fonctionne, à mon sens, du tonnerre. J’aime particulièrement le charme que dégage le Comte, bien accentué par une VF qui lui donne vraiment une voix chaleureuse, assez délicieuse.
C’est une oeuvre que j’ai commencé à regarder un peu par curiosité, sans trop d’attentes, mais qui m’a en réalité vite happé et que je me suis enchaîne très vite – les rebondissements étant présents à foison, et chaque personnage ayant un arc narratif assez clair. C’est une découverte que je vous recommande pas mal, et qui tend à me faire développer une légère nostalgie pour le Gonzo de cette période.
2/ Shirobako – Je savais que c’était bien, mais j’ai été surpris d’à quel point c’était vraiment bien. Excellente formation aux bases de la conception d’un animé, auquel s’ajoute un casting large et riche en couleurs, pas mal de chouettes rebondissements et pas mal de commentaires assez enrichissants sur l’industrie de l’animation. J’ai pu lire qu’initialement le projet était de faire de Shirobako un vrai gros animé de 52 épisodes où on aurait vu toute la progression du studio, ça aurait été assez ouf – mais déjà les 24 épisodes qu’on a, honnêtement, c’est de la balle.
3/ Vinland Saga 2 – Allez je le met là parce que j’ai maté la saison 2 genre deux mois après la fin de sa diffusion, grosse triche. Bon que vous dire ? Excellent développement du personnage de Thorfinn et toujours épaté par le talent de Yukimura à nous raconter 25 épisodes se déroulant dans une ferme, à nous emmener dans une ambiance radicalement différente de la première saison, mais à faire en sorte que ça fasse parfaitement avancer l’intrigue et que ça reste lié à la « grande histoire » de ce monde.
Prix Néant Vert du film (d’animation) qui fait plaisir là-dedans
The First Slam Dunk
Je pense sincèrement qu’on est sur une période assez chouette pour les films à licence, qui semblent bénéficier de plus de sérieux que dans les années 2000 et se tirer mutuellement vers le haut, profitant (et créant) un engouement auprès d’un nouveau public. Cela étant dit, même si on a pas mal de bons films, ça va être dur pour eux de tenir la comparaison face à ce monument qu’est The First Slam Dunk. Bon déjà parce que c’est pas tous les jours que t’as le mangaka lui-même qui passe à la réalisation, mais ensuite parce que le projet a bénéficié d’un temps de production plus que confortable, qui a permis au bout de compte d’offrir un film absolument prodigieux, accessible à toutes et à tous, qui va nous raconter un match de basketball et le faire de manière magistrale.
Mention spéciale au sound-design, qui a plusieurs reprises m’a vraiment épaté – il y’a des silences dans ce film qui créent une ambiance immédiatement incroyable. Film que je recommande vraiment de voir au cinéma, où dans des conditions les plus optimales possibles, et clairement un des meilleurs films de sport que j’ai jamais vu !
2/ Le Garçon et le Héron – Miyazaki, my boy, ça va ? Six mois plus tard, le Garçon et le Héron est toujours un film que j’aime beaucoup, dont certaines scènes continuent de régulièrement me hanter. Toujours pas le film de Miyazaki le plus simple à appréhender et à aimer, toujours un film qui demande au spectateur de savoir ce qu’il veut y trouver, toujours une oeuvre offrant un terreau fertile aux interprétations les plus diverses et les plus variées. C’est un film un peu cinglé, un peu sénile même – et c’est peut-être pour ça que je l’aime beaucoup.
3/ GRIDMAN Universe – J’aime juste beaucoup l’univers des animés Gridman / Dynazenon. Les designs sont canons, les couleurs sont cools, les séquences d’action sont inventives, les personnages sont fascinants – je crois pas avoir compris la fin du film mais vous savez quoi ? Je m’en fous un peu.
Lauréats précédents:
- 2010 – Mon Voisin Totoro
- 2011 – Redline
- 2012 – Tintin: le secret de la licorne
- 2013 – Les Enfants Loups: Ame & Yuki
- 2014 – Puella Magi Madoka Magica: Rebellion
- 2017 – Si Tu Tends l’Oreille
- 2018 – Dans un Recoin de ce Monde
- 2019 – Liz & l’Oiseau Bleu
- 2020 – Kiki la petite sorcière
- 2021 – Demon Slayer: le Train de l’Infini
- 2022 – Revue Starlight le film
- 2023 – Suzume
Prix Néant Vert du film (pas d’animation) qui fait plaisir là-dedans
Godzilla Minus One
Sans mauvais jeu de mot, c’est un film qui m’a vraiment soufflé. Le fait de mélanger le mythe de Godzilla avec un drame se déroulant dans le Japon de la reconstruction est une idée excellente, bien tenue et qui offre au film une personnalité réellement unique. Le film tourne même à l’horreur quand Godzilla apparaît, le fim réussisant avec brio à le rend extrêmement violent et effrayant, avec une scène de destruction à Ginza qui m’a laissé sur le cul. C’est un divertissement complet, nous faisant passer par toutes les émotions, qui rend parfait hommage à un mythe de la popculture japonaise tout en offrant une nouvelle vision de celui-ci, il réussit tout ce qu’il entreprend tout en proposant une grande variété de séquences et de thématiques…
Non, vraiment, c’est un des meilleurs blockbusters récents que j’ai pu voir, ni plus ni moins.
2/ Y’a t-il un pilote pour sauver l’avion ? – A 35 ans j’ai enfin vu ce film et… je comprends exactement comment il a pu influencer des centaines d’humoristes cinéma/télé. Une vraie pluie permanente de blagues qui continuent à être prodigieusement hilarantes, dans un rythme parfaitement maîtrisé, avec une mise en scène qui n’oublie pas de se mettre au service de l’humour et des personnages.
3/ The Killer – Je dois avouer avoir développé une très grande affection pour ce film de David Fincher dépeignant un tueur à gage qui se prend pas pour de la merde (mais passe souvent son temps à louper dans les grandes largeurs tout ce qu’il entreprend.)
Lauréats précédents:
- 2008 – 99 Francs
- 2009 – OSS 117: Rio Ne Répond Plus
- 2015 – Whiplash
- 2016 – Comment c’est Loin
- 2017 – Dernier Train pour Busan
- 2018 – En Guerre
- 2019 – John Wick: Parabellum
- 2020 – Parasite
- 2021 – Permis de tuer
- 2022 – Mourir peut attendre
- 2023 – Le Bureau des Légendes
Prix Néant Vert du jeu vidéo qui surbute
Persona 3 Reload
Autant les animés c’est une année où je me suis régalé, autant fin 2023 / début 2024 c’est une année où le jeu vidéo pour moi ça a été très compliqué. C’est un medium qui ne me passionne plus autant qu’avant, qui a du mal à me faire rêver et pour lequel j’ai de plus en plus de mal à justifier de passer autant d’heures dessus. En règle général les expériences « longues » me découragent de plus en plus, n’ayant tout simplement plus l’énergie et la motivation pour m’y engager. J’ai passé 50h dans Baldur’s Gate III, j’ai aimé la majorité de ce que j’y ai fait, mais rien que de penser que je suis au début de l’acte 3 et qu’il me reste encore facilement 20 à 30h pour le finir m’emmerde plus que de raison. De même, je retiens finalement peu de choses des 50h que j’ai pu passer sur Disco Elysium, me donnant le sentiment d’avoir dédié beaucoup de temps à quelque chose finalement d’assez vain. J’ai aussi passé 50h sur Vampire Survivors mais là ça me frustre moins – c’est un jeu dont je m’attendais et j’espérais même qu’il me vide le cerveau ! C’était 50h reposantes !
Bref j’ai plus le temps pour rien, le jeu vidéo m’en demande de plus en plus, il me repose et me divertit de moins en moins, y’a donc incompatibilité terrible.
Mais bon, cela étant dit, de manière incohérente – je vais mettre un Persona en premier cette année.
Et c’est un choix un peu par défaut: c’est la seule expérience narrative « longue » que j’ai vraiment bien aimé cette année. Elle a bien été aidée par le fait que le jeu est tombé pendant mon chômage donc du temps à lui donner, j’en avais des camions entiers ! Pour le reste, ça reste un remake efficace d’un de mes jeux favoris. Ce n’est pas un remake sans défaut (j’aurais vraiment apprécié qu’il réecrive les SLinks) mais très clairement il améliore considérablement tout ce que le jeu original et la version FES proposaient (sauf les SLinks), offrant la version ultime du jeu (sauf les SLinks, qui sont pas ultimes.)
J’ai rédigé un article dessus donc à partir de là je vous y renvoie (et j’y parle des SLinks.)
2/ Final Fantasy Theathrythm: Final Bar Line – Des centaines de chansons qui tabassent, des ptits trucs à collectionner partout, des boutons à presser en rythme, un donjon infini avec ta bibliothèque de chanson… this is Peak Jeu Vidéo.
3/ Dead Cells – Je l’ai commencé très récemment ! J’avoue tout de suite que j’y joue en mode Ultra Accessible, avec les pv des ennemis réduits au minimum, du coup j’ai une expérience du jeu qui fait fi de la grande difficulté du titre pour à la place m’offrir une expérience assez rapide, assez énervée, où j’ai zéro réflexion à avoir. Juste fun, bien fait, super maniable – je kiffe grave, et j’ai hâte de découvrir le DLC Castlevania un de ces quatre.
Lauréats précédents:
- 2008: Persona 3
- 2009: Persona 4
- 2010: Umineko No Naku Koro Ni
- 2011: Alpha Protocol
- 2012: Fallout New Vegas
- 2013: Fire Emblem Awakening
- 2014: Spec Ops The Line
- 2015: Super Danganronpa 2
- 2016: Metal Gear Solid V
- 2017: Persona 5
- 2018: Danganronpa V3
- 2019: Final Fantasy IX HD
- 2020: The Witcher III Wild Hunt
- 2021: Final Fantasy XIV: Shadowbringers
- 2022: Hadès
- 2023: Resident Evil 4
Prix Néant Vert du manga dont la lecture a des vertus médicinales
Gloutons & Dragons
C’est une année où j’ai eu du mal à m’enthousiasmer pour des mangas, malgré mon arrivée à Mangacast et un budget mensuel toujours important !
Donc du coup je vais mettre en avant Gloutons & Dragons dont j’ai lu les 5 tomes finaux d’un coup cette année, peu avant la diffusion de l’anime, et c’était une fin si chouette que ça m’a rappelé à quel point j’avais toujours beaucoup aimé ce manga ! Je vais pas forcément développer plus parce que du coup c’est un sentiment qui est pas lié à la fin du manga et je voudrais pas trop saouler les gens qui viennent de découvrir avec l’anime mais, ouais, disons juste qu’une conclusion satisfaisante et totalement dans l’esprit de l’œuvre, qui respecte et aime aussi bien son univers que ses personnages bon bah ça fait plaisir.
2/ Ocean’s Rush – L’histoire d’une mémé qui se lance dans des études de cinéma – et c’est très poignant ! En plus d’être aussi assez drôle… Vraiment un chouette pitch, bien mené, une sorte de Blue Period version sexagénaire, vraiment bien.
3/ Jimbocho Sisters – Un seul tome sorti mais j’avoue avoir pas mal flashé sur ce manga de Kei Toume racontant l’histoire de trois sœurs dans le quartier très littéraire de Jimbocho. Chouettes protagonistes, ambiance mélangeant tranche-de-vie, drame et mystère, cadre mettant l’emphase sur les livres, héroïne qui sniffe l’odeur des bouquins… Bah écoutez c’est bien !
Lauréats précédents:
- 2010 – Onani Master Kurosawa
- 2011 – Soul Eater
- 2012 – Medaka Box
- 2013 – Molester Man
- 2014 – A Silent Voice / Koe no Katachi
- 2015 – Bonne Nuit Punpun
- 2016 – Straighten Up: Welcome to Shika High’s Competitive Dance Club
- 2017 – Scum’s Wish / Kuzu no Honkai
- 2018 – L’Ere des Cristaux
- 2019 – Bloom Into You
- 2020 – Demon Slayer
- 2021 – Oshi no Ko
- 2022 – Insomniaques
- 2023 – Blue Period
Prix Néant Vert de la musique écoutée jusqu’à saignement des oreilles
Ado – Show
Wah du GIGA dans le top 3, quelle surprise, j’aurais jamais cru voir ça venir !
Chanson que je me suis non seulement beaucoup écouté, à chaque fois avec beaucoup de plaisir, mais qu’en plus j’ai pu entendre live à la fin du concert de Ado en mars dernier. Bon toujours très chelou que ça ait pas ouvert le concert et que ça ait été mis juste avant les rappels mais écoutez je suis pas le concepteur de sa setlist :'(.
2/ Nightcord at 25 – Kitty ; Nightcord at 25 – Watashi wa Ame ; Nightcord at 25 – Phony ; Nightcord at 25 – Samsa ; Nightcord at 25 – Heat Abnormal – Allez oui j’ai passé l’année à écouter du Nightcord at 25, c’est ma vie ma destinée j’aime trop leurs voix, j’aime trop les compositeurs qui bossent sur leurs chansons, j’aime trop les clips et les 3DMV c’est bon zyva, toujours bizarre que j’ai pas acheté de goods.
3/ Black Sabbath – I – Pour continuer sur mon exploration de Black Sabbath, je suis tombé récemment sous le charme de ce titre, planqué dans l’album Dehumanizer qui marquait le (court) retour de Dio au chant au beau milieu de la très étrange période Tommy Martin. La manière dont Dio porte le refrain, mamma mia <3.
Lauréats précédents:
- 2008 – Queens of the Stone Age – 3′s & 7′s
- 2009 – Guns N’Roses – There Was A Time
- 2010 – Lynyrd Skynyrd – Still Unbroken
- 2011 – Supertramp – The Logical Song
- 2012 – Dire Straits – Telegraph Road
- 2013 – Foster the People – Houdini
- 2014 – Foster The People – Are You What You Want To Be
- 2015 – Artic Monkeys – R U Mine?
- 2016 – Modest Mouse – Dashboard
- 2017 – Porter Robinson, Madeon – Shelter
- 2018 – DAOKO, Kenshi Yonezu – Uchiage Hanabi
- 2019 – Streetlight Manifesto – The Three of Us
- 2020 – The Killers – The Man
- 2021 – Bring Me The Horizon – MANTRA
- 2022 – KairikiBear – Venom
- 2023 – Nightcord at 25 – Bug
Prix Néant Vert du générique bien cool de l’année
Girls Band Cry OP – Zattou, Bokura no Machi
C’est un générique qui fait tout bien – c’est dynamique la musique est cool, y’a plein de plans stylés, ça montre déjà l’utilisation de la 3D… Ca se considère comme un mini-clip musical de une minute trente dans lequel y’a plein de choses à voir et à découvrir. Dans ma tête c’est exactement le genre d’opening que je m’imaginais dans ma tête quand, plus jeune, j’écoutais mes titres rock favoris en les visualisant servir de génériques à mes propres créations. Top !
2/ Frieren ED1 – Anytime, Anywhere – Plus ça va, plus la musique touche en moi pas mal d’émotions. Je favorise la première version, pour son déluge de couleurs et sa cascade de jolies fleurs.
3/ Yurucamp 3 – Laid Back Journey – Juste trop joli et trop fun. Lucky lucky lucky ♪.
Lauréats précédents:
- 2008: Sayonara Zetsubou Sensei OP – Hito toshite jiku ga bureteiru
- 2009: Maria Holic OP – Hanaji
- 2010: Zan Sayonara Zetsubou Sensei OP – Ringo Mogire Beam
- 2011: Ano Hana ED – Secret Base
- 2012: Mirai Nikki OP1 – Kuusou Mesorigii
- 2013: Jinrui wa Suitai Shimashita OP – Real World
- 2014: Otorimonogatari OP – Musou Express
- 2015: Shigatsu wa Kimi no Uso OP – Hikaru Nara
- 2016: Rakudai Kishi no Cavalry OP – Identity
- 2017: Scum’s Wish OP – Uso no Hibana
- 2018: Princess Principal OP – The Other Side of the Wall
- 2019: Sword Art Online Alicization OP – ADAMAS
- 2020: Stars Align ED – Kago no Naka no Bokura wa
- 2021: Jujutsu Kaisen ED1 – Lost in Paradise
- 2022: 86 OP2 – Kyoukaisen
- 2023: Mobile Suit Gundam The Witch from Mercury ED2 – Red:birthmark
Prix Néant Vert du personnage emblématique de l’année
Shinonome Ena (Project Sekai)
J’aime bien la dynamique Mizuki / Ena parce que je comprends les deux personnages, et ils créent presque un idéal de relation à mes yeux. J’ai cité Mizuki y’a deux ans, donc cette année ça va être Ena, avec son caractère grognon essayant de cacher du mieux qu’elle peut à quel point les autres comptent pour elle. Toujours facile aussi de s’identifier à ses soucis de confiance en son art, et de dépendance à la reconnaissances autres. Y’a des points où je suis un peu trop proche d’elle, et d’autres où j’aimerais être un peu plus comme elle.
Et puis bon, elle chante super bien mais c’est Minori Suzuki donc, eh…
Lauréates précédentes:
- 2008 – Suzumiya Haruhi
- 2009 – Ranka Lee (Macross Frontier)
- 2010 – Kotobuki Tsumugi (K-On!)
- 2011 – Shiomiya Shiori (Que sa volonté soit faite)
- 2012 – Lilly Satou (Katawa Shoujo)
- 2013 – Buratei Marii (Joshiraku)
- 2014 – Ichinose Hajime (Gatchaman Crowds)
- 2015 – Ayase Eli (Love Live)
- 2016 – Oumae Kumiko (Sound! Euphonium)
- 2017 – Watanabe You (Love Live Sunshine)
- 2018 – Tachibana Hibiki (Symphogear)
- 2019 – Nakano Yotsuba (Quintessential Quintuplets)
- 2020 – Kohinata Miku (Symphogear)
- 2021 – Kasumi Nakasu (Love Live Nijigasaki)
- 2022 – Akiyama Mizuki (Project Sekai)
- 2023 – Arima Kana (Oshi no Ko)
Et voilà pour l’article anniversaire ! Concu dans des conditions risquées, c’était une cascade, ne refaites pas ça chez vous ! Tenez bon pour les prochaines semaines, prenez soin de vous, et rendez-vous donc dans un an pour les 18 ans ! On y croit !
4 commentaires
Axel Terizaki
Concernant le blog, je pense que tu ne crains rien niveau micro-transactions, à moins d’aller chercher dans les plugins et thèmes payants, ou les options payantes de Jetpack. WordPress continue d’être un logiciel libre dont tout le code est donc open source. De ce fait, il est toujours possible de l’installer où tu veux, comme tu veux, et tu as aussi la chance d’être hébergé quelque part qui ne t’oblige pas à afficher des pubs (certes ce n’est pas gratuit non plus mais voilà.) C’est plus les gens hébergés sur wordpress.com qui sont à plaindre.
Et si jamais WordPress devait vraiment s’emmerdifier nul doute que quelqu’un ferait un fork du code pour permettre une alternative totalement libre.
Après ce que tu dis là est très symptomatique d’un vent global sur le net où, de plus en plus, les services qu’on connaissait et qu’on utilisait tous deviennent de moins en moins bons, de moins en moins pertinents, de plus en plus onéreux ou impraticables, et c’est pareil pour tout (le plus visible et violent étant Twitter).
L’avenir d’Internet n’est pas tout à fait porteur d’espoir vu par quoi il tient mais il y a toujours des gens qui font en sorte qu’on reste maîtres de nos données et de ce que l’on crée. 🙂
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Concernant les projets communs, je pense au contraire qu’ils existent toujours mais que ni toi ni moi n’en font plus partie. Faut pas se mentir, on est vieux. La génération actuelle est beaucoup plus consommatrice qu’elle ne produit surtout parce que produire quoi que ce soit est paradoxalement devenu à la fois plus difficile et plus facile. Plus difficile parce que la qualité ou la masse de ocntenu à créer est importante étant donné tout ce qu’on trouve aujourd’hui sur le net, et plus facile parce qu’on a jamais eu autant d’outils pour se rassembler facilement, monter des communautés (Discord), ou produire ensemble (Gdocs, git, les wikis, etc.)
En outre je zieute pas mal de communautés à droite à gauche et je pense que ça vit toujours, c’est juste que je n’en fais plus partie dans mon cas personnel. Ca me manque un peu, mais de temps en temps je participe à des trucs quand même. Il faut aussi dire que les commus se sont pas mal regroupées en fandoms plutôt qu’en groupes « larges » aimant différentes oeuvres. Avant c’était plus facile de rassembler des gens autour d’un groupe, comme un club ou un forum.
Toute cette évolution du net est super intéressante mais je pense que nous sommes nostalgiques d’un temps qui hélas ne reviendra probablement plus jamais.
Courage Amo 🙂
kPt3r71
« En outre je zieute pas mal de communautés à droite à gauche et je pense que ça vit toujours »
Oh oui Axel, il faut ré-ouvrir Evalegend 🙂
Plus sérieusement (en fait non), HB to U NV! 17 ans, c’est la pire année : t’es pas majeur, t’as pas le permis, tu dois passer le bac (et remplir Parcoursup), tes parents te gonflent, tes potes aussi, tu as des boutons plein la gueule et pratiquement personne ne te prends rééllement au sérieux.
Attends, on me dit dans l’oreillette que c’est pareil après.
Joyeux anniversaire !
Elsental
Content que malgré tes observations, l’envie de continuer le blog persiste ! Moi c’est avant tout par là que je te suis aujourd’hui. C’est un format que j’apprécie beaucoup, et que j’apprends à apprécier encore davantage avec le temps.
Je plussoie ce que dit Axel en début de commentaire. Ensuite, cela va être plus compliqué au vu de mon âge (25 ans) ahah ! Comme dans mon commentaire de l’année dernière, je garde (et je pense que j’ai tout intérêt pour ma santé) beaucoup d’optimisme sur internet et son devenir. Face à ces grosses verrues d’internet, le besoin et l’attachement d’un internet autre (alias « internet comme avant » pour les vieux :p) se fait de plus en plus valoir. Et ça, c’est pas une question d’âge !
Je souhaite un joyeux anniv’ à ton site et du bon baume au coeur à toi !
Thom
Bon anniv à Néant Vert.
J’ai toujours autant de plaisir à te lire. Le forum néant vert restera là où j’ai annoncé avoir chopé ma meuf en rentrant caisse de la soirée… et on est toujours ensemble avec deux enfants.
C’est cool de lire du positif dans le boulot. J’espère que ça va aller du côté santé.
Bonne continuation.