J’avais laissé tombé les chroniques en grande partie parce que mon application dans le visionnage d’animé avait drastiquement baissé. J’y passais moins de temps et j’en regardais surtout beaucoup moins, là où les saisons précédentes je choppais au moins les premiers épisodes d’un paquet de série puis éventuellement me décidais à en chroniquer une qui me plaisait – d’où certaines découvertes non dénuées d’intérêt (pour moi) comme Noucome ou tout particulièrement Magi, dont je m’étais empressé de marathoner la première saison alors que la seconde débutait.
Quand Amo annonce le réveil du blog, je jette un coup d’œil à l’anichart et découvre non sans surprise que les Aventures de Sinbad allaient être poursuivis au format série. Qu’à cela ne tienne, je me propose de finir les oav Magi avant le que le 1er épisode ne sorte ; si d’aventure des gens sont intéressés par cette série spin-off de Labyrinth of Magic, j’espère que mes articles leur seront utiles, ou du moins agréables à lire.
Magi : Sinbad no Bouken // Studio Lay-duce // 5 OAV // de mai 2014 à juillet 2015 // D’après le manga de Ohtaka Shinobu et Ohtera Yoshifumi // Réalisateur : Miyao Yoshikazu (Inazuma Eleven, Special A ; storyboard sur Hellsing, Noragami Aragoto)
A relever, au départ 2 oav seulement avaient été annoncés, on est monté à 5 plus une série de prévue. Pas mal.
Toujours dans sa petite barque, Sinbad se retrouve allez savoir comment près du pole. Qu’un aussi bon marin que lui s’aventure sur des eaux aussi froides dans un misérable canot avec si peu de préparations, cet épisode commence mal.
Il croise la route d’un chasseur et sa de sœur originaires de la tribu Imuchakk traquant un monstre marin et, les voyant en difficulté, vole à leur secours.
Sinbad grille sans peine la bête à l’aide de Baal (le Djiin obtenu dans le premier donjon, pour ceux qui ne suivent pas) et purée l’épisode a décidé d’aller à 300 km/h : dans le manga, il les croise alors que la bête vient de leur échapper. Il décide de les aider et ensemble ils piègent la créature dans la crique d’une petite île. Puis, voyant que le chasseur n’arrive pas à en venir à bout au terme d’un combat honorable, Sinbad dézingue lui-même la bestiole.
Ce qui dans l’immédiat paraît être une bonne chose mais est en l’état assez problématique, comme on va le voir par la suite.
En plus tout l’affrontement se déroule normalement dans les eaux tropicales, les deux Imuchakks ayant entamé la traque depuis leur village loin au nord (d’où le titre sarcastique de l’article). On en est plus à ça près de différence dans l’adaptation.
Ce nom quoi. En anglais, ils avaient opté pour « Rampaging », je sais pas quel a été le chemin entre « Déchaînée » ou même « Saccageuse » juqu’à « Emeutière ».
Au sortir de l’adolescence, un homme Imuchakk ne peut plus être appelé par son nom de naissance et doit en acquérir un nouveau en accomplissant un exploit valeureux, le plus traditionnel étant de tuer une Licorne des mers (heureusement qu’ils n’ont pas un taux de natalité très élevé, c’est un coup à faire disparaître des espèces entières). Tant que ce rite de passage n’est pas accompli, il n’est pas considéré comme un guerrier et de ce fait ne possède pas de nom.
A l’instar des autres personnages apparaissant dans Labyrinth of Magic, le doublage est ici toujours assuré par Fujiwara Keiji (Maes Hughes, Esidisi, Sven Vollfied). Il est certes très doué pour faire des voix rauques d’hommes mûrs, souvent père de famille (ce que deviendra le guerrier) mais pour un « petit » jeunot d’une vingtaine d’années timide et pas sûr de lui à ses débuts, c’est pas adéquat en permanence.
Sinbad les accompagne jusqu’à leur village où s’organise immédiatement la Mahragan, fête en l’honneur du nouveau guerrier. Celui-ci se fait baptiser Hinahoho (signifiant joliment : « Clair comme l’océan ») mais au fond de lui il se juge indigne de cet accomplissement, n’arrivant pas à accepter son titre puisque Sinbad a abattu la Licorne à sa place. Sachant qu’il est le fils du patriarche du village avec tout ce que ça implique et qu’il souhaite épouser une femme de haut rang de la société Imuchakk, comprenez qu’il n’est pas très conforté dans l’estime de sa propre valeur.
Pendant ce temps, le bruit court qu’un Donjon est apparu dans la région…
Au cours de la nuit, Sinbad est attaqué par Ja’far, membre (et depuis peu promu leader) de la guilde d’assassin Sham Lash au service de Parthevia. Il fait partie de l’équipage de Drakon, envoyé à la poursuite de Sinbad pour punir sa trahison envers l’Empire et récupérer le pouvoir du Donjon.
Sa tentative ayant échoué, Ja’far parvient à s’échapper, non sans développer une rancune tenace envers Sinbad pour l’avoir humilié.
Au matin, on découvre qu’Hinahoho a quitté le village pour s’en aller conquérir tout seul le Donjon, malgré les mises en gardes de Sinbad à l’intention du peuple Imuchakk de ne pas s’approcher de l’édifice.
Hinahoho n’a en effet toujours pas digéré son échec contre la Licorne ; de plus, la force de Sinbad et ses récits d’aventures l’ont passablement échauffé, il espère ainsi se prouver à lui-même son courage, revenir dans la tribu couvert d’honneur et se sentir enfin assez valeureux pour faire sa demande en mariage.
Alerté par Piprika, Sinbad se lance bien évidemment sur les traces d’Hinahoho, redoutant que les pièges du Donjon n’ait raison du guerrier. Il pénètre donc pour la seconde fois dans un bâtiment de ce genre, celui-ci étant le 6ème à être apparu sur la Terre et abritant Valefor, Djinn du mensonge et du prestige.
Va y avoir foule dans le Donjon, mais vous pouvez toujours garder vos illusions sur qui va en devenir le maître si vous voulez, on vous jugera pas.
Toujours sur la piste de Sinbad, Drakon entre à son tour, accompagné de Ja’far et ses deux acolytes Vittel (oui, vous pouvez faire la blague) et Mahad. Ils sont suivis par une magicienne de Parthevia, qui se trouve être membre de l’organisation Al Thamen qui n’est jusqu’ici qu’évoquée sans toute l’importance qu’elle détient dans Labyrinth. La magicienne ne paye d’ailleurs pas de mine puisqu’elle se nomme Falan et les lecteurs assidus du manga y verront une allusion à la porteuse d’un des 72 Sceptres d’Alma Torran prenant part à la rébellion contre le Roi Salomon.
En gros, et pour ceux qui ne comprennent pas de quoi je parle, dans l’arc révélation sur les origines du monde de Magi dans Labyrinth, on apprend qu’y avait tout un tas de gentil autour de Salomon, puis survient un schisme et plein de gentils deviennent « méchants » et enfin spoiler de ouf y la fin du monde. En quelque sorte.
Et cet arc, bien qu’imparfait, a le mérite d’être particulièrement déchirant.
Sérieux, il est passé de Magi mystique reclus dans sa chaumière aux limites du monde connu dans Labyrinth à vieux stalker qui poppe de nulle part dans Sinbad.
Je t’aimais bien Yunan. Mais là t’es louche et de moins en moins attrayant.
___
Sur ce, merci de votre lecture et à très bientôt pour la fin des chroniques sur ces oav.