Mangas & Animes

Le Weekly Shonen Jump en 2015 – 23 mangas pour les gouverner tous

J’ai donc animé à Japan Expo, en compagnie de Yokathaking, une conférence sur le Shonen Jump en 2015. L’idée était de présenter en 45mn le statut du magazine japonais. Comme 45mn c’est court, on est parti sur 10mn d’intro / mise en contexte et 30mn où on a présenté, un par un, tous les titres en cours de publication au sein du magazine. Parmi ces titres, quels sont les piliers du Jump, les forces sûres, les futurs hits ou bien les échecs prévisibles ?

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Regardez ce ppt, il est BEAU.

Du coup, comme ce léger travail de listing, de lecture et d’analyse et bah ça serait dommage de le perdre, voici rien que pour vous lecteurs de ce blog, une retranscription de la conférence. Comme ça vous connaîtrez sur le bout des doigts tous les titres publiés à l’heure actuelle dans le magazine phare du shonen moderne… Y compris ceux qui sont morts et terminés depuis que la conférence a eu lieu y’a deux semaines. Oui, deux semaines dans le Jump, c’est suffisant pour mourir, haha.

Du coup pour illustrer cet article, j’utiliserais les slides que je commenterais rapidement. Vous pouvez cliquer sur les slides pour les agrandir, ce qui est le nec plus ultra de l’Internet moderne d’aujourd’hui. C’est d’autant plus pratique que vraiment ces slides Powerpoint ont été la base de la conférence et étaient destinées au public le plus large possible. Le but du jeu était d’essayer de faire découvrir le maximum d’oeuvres au public, du coup on espère avoir réussi cet objectif et de pas avoir fait un truc trop « otaku. » Comme là vous êtes sur Néant Vert, je vais pouvoir du coup en plus tâcher d’être un peu plus détaillé.

0/ Intro

Avant de parler des séries du Weekly Shonen Jump, il est important de rappeller c’est quoi comme magazine, pourquoi il est important, quelles sont ses particularités. Le but de cette section était de présenter très rapidement le magazine pour ceux qui n’étaient pas forcément conscience de son existence et de son importance. On est pas forcément allé très en profondeur.

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Pour compléter: le magazine ressemble à un annuaire téléphonique, littéralement. Le papier est pas de très bonne qualité, ce qui explique le prix bas. C’est fait pour être lu puis jeté, pas collectionné.

Citation de Yoka: « Les japonais laissent des Shonen Jump dans le métro comme nous on laisse des 20 Minutes ou des Direct Matin. »

On trouve derrière ce magazine l’éditeur Shueisha qui fait partie du plus grand conglomérat de l’édition au Japon. Les autres magazines de prépublication shonen (Weekly Shonen Magazine pour la Kodansha, Weekly Shonen Champion pour Akita Shoten, etc) sont très loin d’atteindre sa popularité et son aura.

 

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Pour compléter: le magazine dépassait aisément les 6 millions de ventes hebdomadaire dans le milieu des années 90 mais traînasse un poil sous la barre des 3 millions de vente. Alors certes c’est pas aussi bien qu’avant mais au moins ces ventes restent d’une stabilité à tout rompre à une époque où le format papier est en rivalité constante avec la croissance du numérique.

En plus de Naruto et de Kuroko no Basket c’est pas mal de séries « longues » qui se sont terminées ces deux dernières années: Reborn, Beelzebub, Bakuman, Medaka Box par exemple. D’où la nécessité pour la Shueisha de trouver une relève solide.

Enfin le public féminin du Jump il est indispensable de le mentionner car il prend une place de plus en plus importante aux yeux des éditeurs. Dans un sondage récent, environ 60% des lectrices de mangas affirmaient que le Weekly Shonen Jump était leur magazine préféré. Quand 60% des femmes ont comme magazine préféré un magazine soit disant destiné aux adolescents mâles, inutile de dire que ça témoigne bien du public plus large que prévu pour le Jump.

Le magazine s’est développé internationalement via une édition anglaise, distribuée de manière numérique, et mélangeant les derniers chapitres d’une sélection de séries en cours avec des plus grands classiques comme Dragon Ball. Des représentants internationaux du magazine commencent à apparaître sur les réseaux sociaux comme Sasaki Hisaishi, ancien éditeur en chef du magazine et qui tweete en anglais sur son compte international.

TL;DR: les mangas Shonen Jump s’adressent de moins en moins aux adolescents masculins et de plus en plus à un public large, de sexe indéfini et pas limité au territoire japonais.

 

Important: chaque numéro contient un petit bon dans lequel on peut signaler ses trois séries préférées et l’envoyer à la rédaction du Jump. Ces sondages ont une importance CAPITALE et décident clairement de la vie ou de la mort des séries du magazine, surtout si elles débutent juste. En effet, si la série commence à avoir une certaine longevité, c’est surtout les ventes des volumes reliés qui vont être importantes.

Il n’y a l’heure actuelle aucune façon de connaître précisement le classement exact mais le sommaire et la position des séries dans le magazine est déjà un très bon indicateur: les séries les plus populaires sont souvent dans les 5 premiers, et vice-versa pour les séries les moins populaires. Ainsi, si vous voyez dans 5 numéros d’affilée une série squatter le début du magazine, elle est populaire, on ne peut pas s’y tromper !

Pour le reste vous avez ptet déjà lu Bakuman donc ça va donner l’impression de radoter mais dans le Shonen Jump, y’a pas de pitié. Si une série est trop impopulaire / vend pas assez de volumes reliés, son auteur va voir la série être interrompue et n’avoir le droit qu’a – souvent – trois chapitres pour la conclure. D’où des fins parfois abruptes.

Enfin « un système éditiorial exigeant et épuisant pour les auteurs », j’arrive pas à retrouver l’emploi du temps de la semaine d’un mangaka du Jump mais, eh, des nuits de 3h six jours de la semaine, est-ce que vous le voulez vraiment, huh.

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Pour compléter: Depuis la conférence, le chiffre a baissé à 22 – Naruto Gaiden et Ultra Battle Satellite se sont terminés, et Best Blue a fait son apparition dans les pages du magazine.

Le top 3 des mangas les plus vendus en 2014: One Piece en 1er, évidemment, suivi par l’Attaque des Titans et Haikyû. 

1/ Les « Piliers du Jump »

Durant la décennie précédente, l’expression « Piliers du Jump » désignait Naruto, One Piece et Bleach, les trois shonens qui dominaient les charts et les ventes du magazine. En 2015, quels sont les « Piliers » ?

 

One Piece

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Pour compléter: le manga n’a vendu « que » presque 12 millions d’exemplaires au Japon en 2014, loin de la trentaine de millions de l’année 2011. Ce n’est pas signe d’une popularité qui s’effrite puisque cela peut être expliqué par le fait que moins de tomes sortent chaque année, à cause de quelques absences pour raisons de santé qu’a pris Eichiiro Oda ces derniers temps.

Le record du monde battu par One Piece en 2015: être la « bande dessinée » la plus imprimée de l’histoire (avec 320 866 000 exemplaires depuis 1997.)

C’est un immanquable tout autour du monde. En France il a tout de même mis un peu de temps avant d’arriver en tête des ventes et a été un petit moment dans l’ombre de Naruto.

Lectorat extrêmement large: l’univers de One Piece peut séduire aussi bien des jeunes enfants que des Hell’s Angels barbus et virils.

Naruto Gaiden

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Pour compléter: Même si la popularité de Naruto s’est essouflé sur la fin, la série restait très facilement en tête des ventes et a su se terminer au bon moment. Le tome 72 (le dernier) s’est vendu à 875 000 exemplaires lors de la première semaine de vente, ce qui reste un score que peu de mangas peuvent se targuer d’avoir.

Très populaire en Occident.

2/ Les grands anciens

Ces mangas qui ne sont pas des « Piliers » pour diverses raisons mais qui accompagnent le Shonen Jump depuis maintenant de nombreuses années tout en maintenant leur popularité…

Kochira Katsushika-ku Kameari Kōen mae Hashutsujo

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Pour compléter: Pour résumer la phrase « Assez proche des Simpsons » parce que ça peut paraître bizarre comme comparaison. Disons que Kochikame, comme les Simpsons, possède un univers très fixe, avec toujours les mêmes personnages, les mêmes lieux, qui sont ensuite exploités chaque semaine pour des histoires différentes, parfois inspirées de l’actualité, parfois inspirées de modes et de tendances. Dans un chapitre récent, par exemple, le héros participait à une sorte de « Ninja Warrior », tandis que dans un autre, il essayait d’apprendre à utiliser un smartphone.

Le manga est juste intouchable. La Shueisha se fout des ventes du titre et de son classement de popularité hebdomadaire ou, spoiler, il est souvent assez bas. Le titre fait partie de l’ADN du magazine, touche un public très large et a 5 tomes de plus que l’inarrêtable Golgo 13. C’est donc une institution, semblable à Michel Drucker pour France Televisions.

Evidemment, la série est quasi inconnue en Occident.

Hunter X Hunter

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Pour compléter: la série pourrait être un Pilier si elle ne souffrait pas de son irrégularité, très clairement.

« Assez mature, très intelligent dans son écriture » = aka Hunter X Hunter c’est le seul shonen de baston qui te fait pleurer quand le méchant de l’arc meurt.

Togashi bénéficie aujourd’hui d’un contrat signé dans les années 90, à l’époque ou le magazine était à son apogée, qui lui offrirait des avantages et un salaire assez faramineux. Sans compter qu’il est marié à la mangaka à l’origine de Sailor Moon du coup ça doit être un des couples les plus friqués de l’industrie. Bref, sans mauvaise langue, on ignore désormais si ses absences sont dû à sa santé ou juste à son bon vouloir. Il y’avait une époque pas si lointaine ou il lui arrivait de rendre les brouillons pour le magazine et d’attendre le volume relié pour faire les chapitres bien comme il faut.

Du coup la Shueisha a fait de ce « défaut de régularité » un atout et chaque retour d’Hunter X Hunter est devenu limite un atout marketing.

Si je peux mettre l’emphase sur le fait que la version animée commencée en  2011 est SUPER TOP, je vais pas me gêner tiens d’ailleurs.

 

Gintama

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Pour compléter: Effectivement, en Occident, l’anime fonctionne bien mieux que le manga. Mais une nouvelle fois le gag manga en Occident, c’est souvent très très risqué avec des résultats rarement satisfaisants.

Pour le reste, pas forcément énormément de choses à rajouter.

 

3/ Les « has-beens »

Ces titres ne sont plus aussi populaires qu’ils ont pu l’être mais leurs ventes continuent de rester suffisantes, leur permettant de se maintenir. Reste que leur gloire est derrière eux et que plus jamais ils ne retrouveront leur niveau de popularité passé.

 

Bleach

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Pour compléter: Je surkiffe l’arc final pour l’instant mais je crois pas que ça soit le but du sujet.

Bleach a eu, quasiment dès le début, un très très gros succès à l’international. Ce qui ne veut pas dire qu’au Japon ce n’est pas un gros succès non plus – rien que sur l’année 2009, c’est presque 7 millions de tomes qui ont été écoulés tout le long de l’année, ce qui le plaçait en troisième place de cette époque.

Mais très clairement en popularité et en vente y’a eu un avant et un après arc Fullbringer (qui débute lors du cinquantième tome.) Une partie du lectorat a quitté le manga lors de cet arc, pour ne plus jamais revenir.

Aujourd’hui le manga se stabilise entre 250 000 et 300 000 ventes par tome au Japon, ce qui reste quand même foutrement pas mal, et rend le titre invincible malgré ses constantes dernières places dans les sondages de popularité du magazine. En Occident, le manga reste en haut des charts mais, là aussi, n’a plus forcément autant de lecteurs qu’avant l’arc Fullbringer.

Mais du coup la fin du manga est « programmée » depuis un bail puisque l’arc actuel a très clairement été vendu comme « l’arc final. » Mais cela fait trois ans qu’il a commencé désormais donc inutile d’être impatient.

Bref ne vous laissez pas avoir par le terme de « has-been » qui est un peu un effet de style: Bleach va bien mais pète plus autant la forme qu’en 2007/2008/2009.  La série risque pas d’être annulée et va rejoindre, doucement mais sûrement, sa fin naturelle et planifiée.

Toriko

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Pour compléter: Pour nuancer le « Sa popularité et ses ventes s’effondrent à vitesse grand V » = en fait elles ont stoppées l’effondrement très récemment et le manga est désormais stabilisé à un chiffre de vente par tome compris entre 150 000 et 170 000 exemplaires. Mais disons qu’il y’a encore deux ans, le manga faisait le double. 

L’animé a également été interrompu un peu brutalement début 2014, ce qui peut expliquer l’érosion des ventes.

C’est un manga qui a eu un début tonitruant, aussi bien en manga qu’en animé, avec beaucoup de marketing et beaucoup d’efforts de la Shueisha pour essayer d’en faire un Pilier mais, hélas, la sauce n’a pas forcément prise. Surtout en Occident, malgré le fait que la Shueisha était convaincue que c’était une série faite pour nous alors qu’au final elle aura peiné à trouver son public.

Toriko devrait néanmoins continuer à se maintenir dans le magazine pour encore quelques temps, surtout si la niche touchée continue d’être au rendez-vous.

 

4/ Les « quatres jeunes loups »

Ces quatres titres sont en plein boom de popularité et peuvent devenir, à court ou long terme, des réels piliers. 

 

Haikyû!!

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Pour compléter: La popularité d’Haikyû s’explique énormément par l’adaptation animée qui était non seulement très réussie mais était en plus à un horaire de diffusion super avantageux – le dimanche après-midi sur une chaîne nationale – ce qui a permis à l’ouvrage de toucher un public extrêmement large.

Mais même avant ce créneau de diffusion, le manga était sur un très bon élan. Il faut dire aussi que le manga de sport a fait son come back ces dernières années et que Haikyû se laisse donc porter par la vague.

J’avais rédigé un article sur Haikyû si vous voulez mon avis très détaillé sur ce manga.

Assassination Classroom

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Pour compléter: Le manga se vend extrêmement bien depuis le début. Et 16 tomes plus tard, le manga squatte toujours très régulièrement le top 5 des sondages de popularité. Et le mieux: l’adaptation animée n’est arrivé que cette année. Par conséquent, il va falloir s’attendre à des chiffres assez intéressants pour 2015.

Puis le thème et le scénario de la série est suffisamment fun pour être signalé. J’en suis pas super fan, personnellement, mais c’est assez excentrique pour rester dans les mémoires.

Nisekoi

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Pour compléter:  Le genre de la comédie romantique dans le Shonen Jump ça marche très rarement. Les plus gros succès on peut les compter sur une main, quoi. Video Girl Ai, Ichigo 100%, To Love Trouble, Kimagure Orange Road et, well, Nisekoi. Fun fact: si Nisekoi atteint les 20 tomes (ce qui devrait arriver), il va même devenir la plus longue comédie romantique du magazine, dépassant du coup Ichigo 100% et Kimagure Orange Road.

Idem, en France, le manga marche vraiment bien « pour une comédie romantique. » Et oui chez nous la romcom ça marche pas du tout. Au point ou, truc bizarre, Kazé Manga met plus en avant Nisekoi que Haikyû. Comme quoi le marché français et japonais, c’est pas forcément toujours pareil…

Truc rigolo: le manga est toujours représenté par Chitoge dans les jeux Shonen Jump ou dans le marketing du magazine mais Onodera est bien plus populaire qu’elle auprès des japonais. Quels rebelles !

(il manque un #OnoderaBestGirl sur le slide.)

 Food Wars – Shokûgeki no Sôma

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Pour compléter: idem que Assassination Classroom – même sans adaptation animée, le manga a très vite trouvé son élan et chaque tome fait mieux que le précédent.  Il est l’un des rares mangas du Jump à avoir un duo auteur/dessinateur, auquel on peut même adjoindre un consultant gastronomique, ce qui fait du manga l’oeuvre de trois personnes.

« Succès surprenant en France » => En effet, Tonkam l’a un peu récupéré « par dépit » alors que toutes les autres maisons d’éditions l’ont un peu laissés tomber, convaincus qu’un manga de cuisine bah ça peut pas marcher en France. Et bah, non, ça marche vachement mieux qu’attendu.

Le dessinateur, Shun Saeki, est aussi connu par le pseudo de tosh et, lol, il a fait du H pas trop dégueulasse.

 

5/ Le ventre mou

Trois titres récents qui fonctionnent sans pour autant avoir l’élan ou l’aura des jeunes loups. 

 

World Trigger

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Pour compléter: Pas énormément de choses à rajouter par rapport au slide, j’avais été agréablement surpris par ce manga lors de ma lecture parce qu’il est assez touffu.

L’adaptation animée est certes calamiteuse mais ça peut aussi s’expliquer par le fait qu’elle est arrivée super tôt, genre à peine un an après le début du manga dans le Jump.

Du coup le manga est rarement dans le top 5 popularité et brise rarement des records de ventes. Mais il trouve son public, est très stable dans ses chiffres et l’adaptation animée est toujours en cours, ce qui le rend safe pour un petit moment.

Saiki no Kusuo no Psi-nan

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Pour compléter: c’est très drôle je trouve mais effectivement ça sort difficilement du Japon. Pas grand chose à en dire du coup. Le personnage est dans le dernier jeu Jump en date, les ventes sont très raisonnables, la popularité également et un film va arriver, donc c’est un manga qui a encore pas mal d’essence en réserve.

Isobe Isobee Monogatari

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Pour compléter: j’ai pas pu m’empêcher de signaler que même illégalement, personne l’a traduit, que ce soit en français ou en anglais. Ca symbolise assez bien le niveau d’obscurité et de japonaiseté du truc.

En fait il est publié à un rythme bizarre et irrégulier et, quand il est publié, c’est parfois deux petites chapitres de 10 pages. Le manga est TOUJOURS dernier dans le sommaire, donc on sait pas si c’est « normal » ou si il est effectivement méga impopulaire. Quoiqu’il arrive, le manga est là depuis presque deux ans et pas l’air plus menacé. Bon.

 

6/ Les Petits Nouveaux (Un Nouvel Espoir)

Parmi les séries commencées en 2014/2015, un titre se distingue particulièrement des autres de part ses ventes et sa popularité, et montre déjà tous les signes permettant de croire à un ultra hit qui risque de devenir inévitable à long terme…

 

Boku no Hero Academia

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Pour compléter: A peine 50 chapitres et un an d’existence que le manga est sur un élan super encourageant. Il a rejoint récemment la version numérique et internationale du Shonen Jump, ce qui prouve les volontés de la Shueisha de le mettre à l’avant.

A partir de là c’est que des prévisions qui valent ce qu’elles valent, mais vu son ambiance hommage aux comics et vu la fureur autour des super héros en ce moment, le titre devrait se tailler une sacrée part du lion à l’International. Au Japon les ventes sont de mieux en mieux en première semaine pour chaque tome et l’évolution peut même paraître impressionnante (le tome 1 avait fait 70 000 en première semaine – ce qui est déjà un chiffre vraiment pas mal – tandis que le tome 2 a lui commencé avec 200 000. Ce qui est un gros pas en avant.)

A noter que l’auteur, Kohei Hirokoshi, avait déjà réalisé en 2010 pour le Jump le manga Crazy Zoo qui s’est interrompu au bout de cinq tomes. Le manga avait quand même su toucher une niche qui a répondu présente pour Boku no Hero Academia. A noter que le manga s’inspire d’une histoire pilote que Hirokoshi avait proposé au Jump en 2008 mais qui a été refusé à l’époque. Ce pilote peut être lu dans le tome 5 de Crazy Zoo. 

Bref, j’ai déjà dit beaucoup de bien de ce manga mais j’ai beaucoup d’espoir pour lui, quitte à passer pour un peu trop dithyrambique.

7/ Les Petits Nouveaux (Qui peuvent marcher)

Parmi les séries commencées en 2014/2015, certaines montrent déjà de bons signes de succès et peuvent se maintenir dans le magazine plus longtemps qu’une poignée de chapitres.

 

Hinomaru Zumo

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Pour compléter: le tome 5 sorti ce mois-ci s’est vendu moins en première semaine que les tomes précédents mais on avait pas le chiffre au moment de la conférence… D’autant que c’est un chiffre vraiment bof du genre 20 000 exemplaires en une semaine, ce qui est clairement pas satisfaisant pour un tome 5.

Du coup, est-ce que ça sent le souffre pour Hinomaru Zumo ? Et bah non car c’est là que le sondage de popularité entre en jeu et la série est pas si mal classée que ça ! Du coup la Shueisha fait preuve d’un peu plus de patience malgré les ventes décevantes et la série devrait avoir le droit à du temps en plus pour tirer son épingle du jeu.

Après c’est un manga qu’on risque peu de voir en France parce que que ce soit le thème, le graphisme ou l’ambiance, c’est très loin d’être ce que raffole le public local. On sait jamais si un animé est annoncé ces prochains mois mais en attendant ça restera plus une curiosité qu’autre chose.

 

Black Clover

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Pour compléter: pour être honnête, je me suis vraiment forcé à lire les quinze premiers chapitres parce que c’est un peu tout ce que je déteste dans le manga d’heroic fantasy. Maintenant mon opinion elle vaut ce qu’elle vaut, reste que le manga trouve sa place dans les sondages de popularité (toujours régulièrement dans le top 5 même cinq mois après sa sortie) et au niveau des ventes, avec un tome 1 qui a fait un bon démarrage.

Par contre oui l’aspect « pour fujoshi », sans entrer dans des préjugés un peu machos, il est très présent, avec des sous-entendus yaoi assez réguliers entre les deux héros, et un casting massivement composé de beaux gosses masculins.

En attendant, rendez moi Double Arts, svp.

Devily Man

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Pour compléter: on l’a mis là mais POUR ETRE HONNETE A 100% on a rien pu en lire. Y’a eu aucune raw sur le net et on a même pas pu mettre la main sur un numéro récent du Jump pour zieuter à quoi ça ressemble.

DU COUP on peut que préjuger et s’inspirer des rares infos qu’on a. Genre on sait que c’est un gag manga pure comédie et qu’il est bien classé dans les sondages pour le moment. Pour le reste, on peut juste rien dire parce qu’on sait pas, PARDON ;_;.

Straighten Up! Welcome to Seika High’s Competitive Dance Club

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Pour compléter: ça fait depuis qu’on a préparé la conférence que toute l’association Thalie est à fond sur ce manga. Il en est qu’a une dizaine de chapitres mais il reste très solidement accroché dans les sondages de popularité, ce qui est surprenant compte tenu du dessin (hyper mignon), du héros (super pas viril) et du thème (la danse) qui n’est pas forcément ce à quoi on se serait attendu dans un magazine « pour les adolescents masculins. » Encore une fois ça montre la remontée en puissance des mangas sportifs. Merci Kuroko no Basket et EyeShield 21.

On attends avec une certaine impatience la sortie du tome 1 et les chiffres de ventes qui vont en découler pour pouvoir juger l’avenir de ce manga mais en tout cas il a déjà trouvé en Occident quelques fanboys et c’est vrai que ses personnages super funs et son rythme assez effréné – en dix chapitres on en est déjà au premier tournoi – fait que la lecture est super fun. Puis les deux héros sont trop choupis <3.

EDIT: Tin j’avais pas fait le rapprochement mais l’auteur de ce manga est le dessinateur d’Onani Master Kurosawa et le scénariste/dessinateur de Molester Man, deux mangas amateurs exceptionnels. Tu m’étonnes que c’est la hype.

8/ Les Petits Nouveaux (Qui ne passeront pas l’été)

Au contraire, ces séries débutées en 2015 ont un départ catastrophique et portent tous les signes d’un échec prévisible. Sauf surprises, ces mangas là auront bien du mal à survivre aux prochaines réunions éditoriales. 

 

Ultra Battle Satellite

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Pour compléter: la série a été interrompue au bout de 17 chapitres. C’est à dire deux tomes. Habituellement, la Shueisha attend au moins le troisième tome pour envoyer une série à la benne mais ici ils ont même pas eu la patience pour.

Bon bah dommage. Au revoir Ultra Battle Satellite.

 

Kagamigami

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Pour compléter: Pas grand chose à rajouter au slide. Petit miracle néanmoins: la série commence à remonter dans les sondages de popularité. Mais les piètres ventes du tome 1 devraient tout de même laisser peu de chance à la série qui, contrairement à Ultra Battle Satellite, aura tout de même la chance d’arriver au troisième tome.

 

Lady Justice

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Pour compléter: pas grand chose à rajouter au slide, à nouveau. Par « fanservice » ici on veut clairement parler du fanservice culs/nichons. Là vous me direz « mais, euh, Food Wars quand même » sauf que Food Wars les scènes de fanserv sont clairement facultatives et sont juste là pour apporter à l’ambiance globale. Pour Lady Justice les scènes de fanserv sont « obligatoires » et sont le « centre » du récit, un peu à la manière d’un To Love Trouble, par exemple.

La série squatte depuis 2 numéros la fin du magazine, ce qui semble signifier que le public accroche plus forcément aux séries qui font du ecchi pour faire du ecchi. Il faut dire aussi que la série joue sur un terrain dangereux et qu’avoir les mêmes thématiques que Boku no Hero Academia, c’est un peu osé.

 

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C’est beau hein ?

Du coup voilà pour la retranscription de cette conférence ! Si tu étais dans le public à ce moment là et pas en train de faire la queue pour la conf de Miyamoto, je te bise très fort, bb. Merci à Yoka pour son soutien au micro et à Kolya pour la relecture des slides <3.

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