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[avatar user= »Nock » size= »original » align= »left »]N’oublions pas les billets précédents : Yama no Susume 1, 2, 3, 4 et 5
J’ai réalisé tout à l’heure que l’épisode 9 est censé sortir demain : en théorie je devrais coller au rythme de parution de la série, mais comme vous pouvez le constater, ce n’est pas encore le cas. Ne vous étonnez pas si vous voyez plusieurs billets sortir dans les prochains jours, j’essaie de rattraper mon retard.
A part ça, je n’ai pas grand chose à dire sur l’épisode 5 : il n’était pas super enthousiasmant, mais pas catastrophique pour autant. Et il introduisait un nouveau personnage, une accro de la randonnée en montagne, baptisée Kaede.
D’ailleurs à partir de ce billet, j’arrête d’utiliser le terme « alpinisme » puisque la série parle davantage de balades et randonnées que d’alpinisme.
Yama no Susume // Studio 8bits // Débuté en janvier 2013 // Prévu pour 12 épisodes (de 3 minutes 30) // Réalisateur : Yuusuke Yamamoto
Après deux épisodes de pause, le premier consacré à l’importance d’avoir une alimentation saine et équilibrée et le second au pouvoir de l’amitié, il est temps de revenir à quelque chose de plus sérieux : la montagne.
Enfin peut-être ?
La question du jour serait plutôt de savoir quelle fantaisie, quel tour de passe-passe, ont trouvé les scénaristes de la série pour me désespérer encore un peu plus.
L’épisode commence dans une salle de classe (rien d’anormal donc). Mais soudain, Hinata (et à travers elles, les scénaristes) semble prise de folie.
Le regard un peu vide, elle s’adresse avec enthousiasme à sa camarade.
Non c’est impossible… j’ai dû me tromper d’anime. C’est impossible que Yama no Susume aborde de plein fouet et dès le début d’un épisode ce qui est censé être le thème principal de la série !
Mais elles persistent en plus. Diantre ! Que se passe-t-il ?! Rendez-moi les courses, l’amitié et les concours de cuisine !
Bon, en tout cas, ils ont décidé de me rendre l’Hinata habituelle, celle qui aime bien se foutre royalement de la gueule de son amie Aoi.
Aoi qui, évidemment, comme à son habitude, prend la mouche et réagit violemment (enfin violemment à la Aoi, quoi), bien décidée à ne pas se laisser marcher une nouvelle fois sur les pieds.
Elle va lui montrer tiens à cette gourgandine ! Même qu’elle va lui dégoter une de ces montagnes comme elle n’en aura jamais vu. L’Everest à côté, ça ne sera que dalle. Elle va pouvoir aller se rhabiller l’Hinata. Elle va lui clouer le bec une bonne fois pour toute (ça va, où je fais encore plus répétitif ?)
Sauf que c’était bien malin tout ça, mais elle s’est faite avoir en beauté et elle s’en rend bien compte. C’est bien beau de faire la maligne pour impressionner son amie, mais les montagnes, elle n’y connais rien. Et elle est censé en dégoter une pour le lendemain. Mais qu’allait-elle faire dans cette galère.
Heureusement pour elle, nous sommes en 2013 et elle peut compter sur un puissant allié.
Tu as un ordinateur, une connexion à Internet, quelques heures à tuer, mais tu n’as pas de montagne ? Comment ça t’as pas d’montagne ?!
Faire une recherche à l’aveuglette n’est peut-être pas la meilleure idée qui ait pu traverser la tête d’Aoi. Et puis ce n’est pas forcément en allant sur des sites proposant des tops 50 des plus beaux sommets du Japon qu’elle va nécessairement trouver son bonheur.
Finalement, déprimée, au bord de la crise de nerfs, Aoi décide d’abandonner ses recherches infructueuses.
Heureusement pour elle, il lui reste une botte secrète. Une technique ancestrale et légendaire qu’elle a finalement réussi à maîtriser lors de l’épisode précédent : le pouvoir de l’amitié.
S’emparant de son téléphone, elle entreprend d’envoyer un message à Kaede, sa nouvelle camarade de passion pour la montagne.
Cependant, la rédaction d’un mail d’appel à l’aide se révèle être un exercice difficile pour la jeune fille, qui, longtemps éprise de solitude, n’a vraisemblablement jamais eu auparavant d’ami(e)s à qui envoyer des mails.
Le mail est écrit, mais soudain, Aoi se met a hésiter. Doit-elle vraiment envoyer ce message ? N’y a-t-il pas d’autre solution ? Cela ne risque-t-il pas d’embêter sa nouvelle super amie ?
Trop tard, le mal est fait. A tâtons, elle vient d’appuyer sur le bouton « Envoyer ».
La course du destin est lancée, plus rien ne l’arrêtera.
(Note : si la traduction de l’anime à laquelle j’ai recours est bonne, le texte sur l’image ci-dessus doit signifier quelque chose comme « moins d’une minute plus tard ».)
On constate donc que Aoi ne croit pas vraiment au pouvoir de l’amitié (en même temps, si on n’était pas dans un anime, j’aurais tendance à dire que ne pas trop croire aux bisounours est un comportement plutôt rationnel).
Cependant, ce manque de foi de sa part va assez vite être ébranlé.
Et non seulement le téléphone sonne, mais en plus, il ne s’agit pas d’un quelconque canular téléphonique mais bien d’un appel de Kaede.
Kaede qui n’a pas l’air d’avoir ressenti l’envie d’enfiler des vêtements depuis l’épisode précédent.
A moins que par un curieux hasard elle portent exactement les mêmes sous-vêtements que le jour où a été prise la photo qui servait d’image à l’ending précédent.
Où alors, il ne s’agit pas de sous-vêtements, mais bien d’un pyjama ou d’une tenue qu’elle ne porte que lorsqu’elle est chez elle.
A moins qu’elle soit à l’aise dans ces dessous-ci et n’en change jamais, où qu’il s’agisse d’une partie de son épiderme.
Une fois qu’Aoi lui a expliqué la situation, Kaede met son expertise en matière de montagnes à contribution pour trouver une jolie destination touristique pour nos deux héroïnes préférées.
Éliminant les montagnes trop éloignées, elle trouve finalement une solution idéale : le mont Tanigawa.
C’est l’heure de la brochure touristique : le mont Tanigawa est une montagne facile à gravir, même pour des amateurs. De plus, on y trouve de belles infrastructures, dont un téléphérique permettant d’atteindre le sommet et d’y bénéficier d’un panoramique saisissant sur les alentours.
(Je vous ait déjà dit que cet anime me rappelait parfois un peu Four Seasons, l’anime commandité par je-ne-sais-plus quelle préfecture japonaise pour promouvoir ses activités touristiques).
Sacrée Aoi, on lui sert quelque chose sur un plateau et il faut que, malgré tout, ça ne lui convienne pas. Mademoiselle est bien difficile.
Mode brochure touristique n° 2, activation.
Le mont Takao est une jolie montagne culminant à 599 mètres. Atteindre le sommet ne demande guère plus de deux heures et on y trouve, tout au long du parcours, des « lieux de pouvoirs », des endroits où les vœux pourraient (surement d’après les légendes locales), devenir réalité.
Le sort en est jeté, ce sera donc le mont Takao, à condition qu’Hinata valide, bien sûr.
Quelques remerciements plus tard, Kaede raccroche en déclarant qu’elle est bien contente d’avoir pu aider (oui, ce genre de personnes existe).
Aoi est toute impressionnée par la passion qui semble animer cette jeune fille rencontrée dans l’épisode précédent. Elle est même totalement admirative
Et comme tout bon personnage de tranches-de-vie, là voilà qui s’interroge sur le sens de sa vie et surtout à travers la question existentielle classique « que veux-je donc faire de ma vie ? ».
Heureusement, la magie des ellipses narratives nous permet d’échapper à ces interrogations palpitantes en nous projetant au lendemain, au lycée, où Aoi peut désormais proposer à Hinata d’aller gravir le mont Takao.
Tout ça pour ça… ça valait bien la peine de te faire chier Aoi. Fin de l’épisode. Générique (comme d’habitude, une image fixe et toujours la même musique insipide).
Bilan de l’épisode
Les plus :
– Je vous jure, je ne déteste pas cette série.
– Au moins, le prochain épisode devrait être vraiment consacré à la randonnée en montagne.
Les moins :
– Le faux espoir du début d’épisode.
– Je sais que c’est du « tranches-de-vie » mais j’aimerais bien avoir un peu moins de parlote et un peu plus de choses à me mettre sous la dent.
– Aoi est-elle obligée d’être aussi indécise, molle (et un peu chiante, il faut bien le dire) ?
J’ai eu un peu peur au début de l’épisode. Voir les personnages tourner ainsi le dos aux acquis des précédents épisodes et commencer à parler de montagne, ça m’a fait un choc.
J’ai même commencé à craindre pour la santé mentale des scénaristes. Une idée si saugrenue, soudainement, avaient-ils à ce point envie de saborder leur travail ?
Heureusement pour eux et les spectateurs, l’épisode rentre vite dans le droit chemin et continue sur les bases préalablement posées.
Plus sérieusement, je suis un peu déçu : quand on fait une série de 12 épisodes de 23 minutes, on évite de perdre du temps sur les détails inutiles. Or, la série ne fait que ça. Pas étonnant qu’après, les personnages soient super mal introduits.
A la rigueur, je crois qu’on n’en a rien à foutre d’assister à la phase de recherche d’une montagne à gravir. Enfin personnellement, je préférerais voir des épisodes semblables au troisième.
Forcément, je n’ai pas pu m’empêcher de me réjouir au début de cet épisode : ça partait comme l’épisode 3, ça sentait la montagne à plain nez. Mon espoir a été abattu en plein envol.
Ceci dit, maintenant que la destination a été choisie, j’ai bon espoir de voir nos héroïnes s’attaquer à ce nouveau « défi », en espérant qu’il ne leur faudra pas plusieurs épisodes pour se préparer mentalement pour une putain de promenade en montagne d’à peine deux heures.
Je ne déteste pas cette série (même si je peux avoir l’air de le faire), mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’elle gâche totalement son potentiel en restant volontairement au raz des pâquerettes et j’espère qu’au moins un des prochains épisodes réussira à me faire penser le contraire. Même si rendu à mi-parcours, je commence à avoir de gros doutes.