[avatar user= »Suryce » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=4″]Épisodes précédents : 17, 18, 19, 20, 21, 22
Wafuu ! C’est bien joli d’avoir conclu Robotics;Notes mais maintenant j’ai trois épisodes de retard sur Little Busters et le dernier épisode sort dans une semaine ! Je lance donc l’opération Wafuu Week qui aura pour objectif de commenter tous les épisodes restants avant Dimanche, et de me laisser ainsi la semaine suivante pour préparer la conclusion finale de LB et l’introduction des nouveaux animes du Printemps. Mission Start!
Cet épisode conclue donc la route de Kud, qui continue sur sa superbe lancée en sublimant toujours plus les thèmes du jeu et avec plus d’ambition que les arcs précédents. La grande force de cet adaptation est de donner un sens et une logique d’ensemble à chaque arc et cela se ressent plus que jamais avec la conclusion de l’histoire personnelle de Kud.
Little Busters! // Studio J.C. Staff // Débuté en octobre 2012 // Prévu pour 26 épisodes // Réalisateur: Yoshiki Tamakawa
La première grande qualité dans l’adaptation de cet arc est de redonner du sens à bon nombre d’éléments qui dans le jeu paraissaient étranges. Cet épisode commence sur l’annonce télévisée de l’émergence de violences causées par des forces rebelles composés de natifs de Tebwa, qui sont asses peu content que les Russes fassent un peu n’importe quoi dans leur pays. Comme expliqué dans un précédent article, l’existence de tensions natifs/colons avaient été discrètement présenté auparavant (et cela est rappelé par Kurugaya au cas où on l’aurait oublié), mais surtout ici le conflit éclate après que Kud soit déjà reparti à Tebwa. En jouant au jeu, je m’étais demandé pourquoi tous les personnages souhaitaient absolument envoyer une gamine dans un pays en pleine guerre civile. Mais soyons fairplay, il y a aussi un moment idiot dans cet épisode, quand le grand-père laisse Kud toute seule pour aller chercher sa mère (alors qu’ils étaient deux adultes et que l’un des deux aurait pu resté), et que leur maison est assez proche d’une zone de conflit pour qu’on entende les coups de feu.
D’ailleurs, en parlant de coup de feu, j’ai été un peu surpris par l’imagerie de cette épisode qui n’est guère édulcorée. La nudité de Kud durant son emprisonnement n’est pas censurée et au lieu d’être fétichisée, elle est présentée comme une humiliation. Et sans pour autant nous être jetée à la figure, la violence est très suggéré par les images d’émeutes des reportages, et la présence d’armes à feu et de bruits de coups de feu durant les scènes se déroulant à Tebwa. Little Busters est le jeu qui marque une rupture à certains niveaux avec le côté très doucereux et politiquement correct des précédents Key, et cela s’exprime entre autre par le biais d’une imagerie parfois assez crasse (un autre exemple est le frère de Komari qui meurt de sa maladie en crachant du sang sur sa toute jeune petite soeur), et je suis content de voir que l’anime est respectueux de cette idée en ne faisant pas les choses à moitié non plus.
Une autre grande amélioration par rapport au jeu est d’ailleurs la présence de ces scènes suivant directement les aventures de Kud dans son pays natal, là où dans le jeu on était coincé avec le point de vue de Riki qui ne faisait qu’avoir des visions vagues de ce que Kud vivait à travers des rêves télépathiques. On remarquera aussi l’effort du studio à s’intéresser à la culture russe et à faire parler les personnages de différentes nationalités dans leur propre langue quand ils discutent entre eux, bien qu’on sente clairement que l’accent n’y est pas. Les interactions télépathiques sont toujours là, mais comme on pouvait s’y attendre, chaque membre des Little Busters y participe, ainsi que Futaki. L’anime continue de mettre en avant le thème de l’amitié pour créer une réponse à la mélancolie d’une Kud qui se sent comme un rouage inutile : elle est un élément indispensable des Little Busters. On remarquera aussi que ce besoin du groupe a retrouvé son élément manquant est principalement exprimé par Mio, qui nous montre ainsi les effets de son après-route.
Comme d’habitude, le scénario gagne énormément en logique grâce à ce changement de focus qui s’éloigne d’une romance pas nécessaire, et je ne pensais pas que ce serait chose facile avec cette route, mais il faut croire que J.C. Staff est bien décidé à me surprendre. Une bonne intrigue est une histoire dont tous les éléments sont liés les uns aux autres et le studio l’a très bien compris, car grâce à ses présages vis-à-vis du secret du monde, l’arc de Kud se voit justifié dans son existence même et ouvre la voie à la route de Rin et aux futurs événements qui vont nous amener au coeur de l’intrigue.
L’épisode se termine sur une morale expliquée par Riki : « Si un désastre se produit, nous ne pouvons pas l’annuler, mais si tous les petits rouages que nous sommes restent unis, nous pouvons continuer d’avancer pas à pas. » Le personnage de Riki a véritablement évolué au cours de la série et on peut voir qu’il a appris de ses expériences précédentes. Reste à voir comment il s’en sortira maintenant que l’histoire va commencer à s’attaquer au véritable coeur du problème.