[avatar user= »Suryce » size= »original » align= »left » link= »http://neantvert.eu/minorin/?author=4″]Épisodes précédents : 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21

On y est ! C’est l’heure de la confrontation finale ! De la conclusion fracassante !

Bon d’accord, je sais bien que je ne vais tromper personne au point où on en est. Cela dit, cet épisode final n’était pas si mauvais au fond… si on est capable d’ignorer les énormes problèmes de cohérences provoqués par la perception bizarre que cet anime a des technologies modernes…

Mais ce qu’on regrettera vraiment au final, c’est la résolution qui ne résout pas grand-chose.

Robotics;Notes // Studio Production I.G // Débuté en octobre 2012 // Prévu pour 22 épisodes // Réalisateur: Kazuya Nomura

Franchement, je pense qu’il ne manquait pas grand-chose à ce combat entre les deux robots géants pour vraiment marquer les esprits, à commencer par une animation digne de ce nom. De toute la vingtaine d’épisodes, la qualité a toujours été entre le correct et le médiocre, il n’y avait vraiment pas moyen d’appuyer un peu sur le champignon ne serait-ce que pour le grand final ? Le studio avait investi si peu de ressources que ça dans cet anime ? Ou alors les animateurs en avaient marre eux aussi et voulaient vite rentrer chez eux pour se mater un vrai anime de robots comme Gundam.

Tout le concept de Robotics;Notes repose sur l’amour des animes de robots et pourtant cette série ne fait jamais aucun effort pour rendre cet amour tangible. Aki a beau être un personnage sympa, son discours à sa soeur dans cette épisode est plus vide que jamais. Pourquoi est-ce que les soeurs Senomiya sont fans de robots, qu’est-ce qui les fascinent dans le domaine de la robotique ? Ce n’est jamais expliqué. Les robots sont au mieux associés par Aki à un modèle de justice et à une utilisation strictement militaire, un propos que je trouve extrêmement réducteur sortant de la bouche d’un personnage plongé dans la création de ces machines.

La personne qui a écrit cette histoire n’a clairement aucun intérêt ou amour particulier pour le sujet, mais pire encore, a beaucoup de mal à faire semblant. Peut-être que R;N essaye aussi trop d’être un hommage aux animes mecha à la Gundam alors qu’il aurait peut-être dû essayer de véritablement traiter le sujet à sa manière.

A part ça, le scénariste ne semble avoir non plus aucune idée de comment fonctionnent internet et la réalité augmenté. Pour commencer avec l’incohérence la plus effarante… pourquoi un robot militaire, et même ses missiles, sont-ils reliés à la réalité augmentée d’IRUO !?

Si la caméra du robot de Misaki est relié à IRUO, cela veut dire qu’il suffit de faire apparaître un mur virtuel devant elle pour l’aveugler ! Et pourquoi les missiles réagissent-ils à des modèles 3D virtuels !? Et pourquoi explosent-ils alors qu’ils ne traversent que de l’air !?

Ça n’a pas le moindre. putain. de. sens.

Mais les imbécillités de ce genre en s’arrêtent pas là, car pour éliminer l’IA de Kimijima, notre héros Kai utilise un programme spécialement conçu pour ça, le AR Missile… car oui, le scénariste de cet anime a l’air de croire que l’internet réside dans l’air et qu’on peut détruire un programme en réduisant en bouillie de pixel sa représentation virtuelle à coup de missiles numériques. Ce qui revient un peu à tabasser le moniteur d’un ordinateur quand on veut détruire le contenu du disque dur…

Je ne suis moi-même pas un expert en la matière mais je pense qu’une solution plus logique pour éliminer Kimijima aurait été de trouver de quel serveur son programme est émit, y accéder, sélectionner les fichiers correspondants, et appuyer sur la touche « Suppr ». Done.

Mais bref, grâce au pouvoir de l’illogisme technologique, nos héros gagnent la confrontation (toutes les troupes au sol sont vaincues par Super-Caméo-Girl) et arrêtent le lancement de la fusée (à une seconde près parce que sinon ce ne serait pas drôle). On va donc pouvoir conclure cette hist… en fait non, une fois le méchant vaincu, tout le monde a décidé de s’en foutre des sous-intrigues non-résolues et ils préfèrent rentrer chez eux illico presto. L’exemple le plus problématique étant la mère de Frau : quelle était son lien avec le complot de Kimijima ? Qu’est-ce qu’elle est devenu ? Tout ce qu’on sait, c’est qu’elle a probablement été hypnotisé, mais ça ne nous confirme même pas si elle est morte ou pas (merci à Retarded_Fly de m’avoir rappelé l’existence de cette sous-intrigue).

Toutes les conséquences de l’affaire sont aussi parfaitement ignorées. Pas un mot sur les dommages cardiaques qu’a pu subir Kai en utilisant ses crises artificielles, ni à propos du fait que lui et Aki vont apparemment vivre le reste de leur vie avec ce handicap. Enfin, je m’inquiéterais pas pour Aki, puisqu’apparemment elle est devenu médecin ou psychiste quand on avait le dos tourné, car malgré l’évanouissement de sa soeur après plusieurs jours à être contrôlée contre sa volonté (ce qui avait l’air fort douloureux), Aki est persuadé qu’elle va très bien et que son cerveau n’a pas été bousillé par l’expérience.

Et puisse qu’on parle de Misaki, qu’adviendra-t-il d’elle quand l’ordre sera rétabli et que la police demandera des comptes ? Elle va avoir du mal à prouver qu’elle était manipulée contre sa volonté, je pense.

Cet épisode final n’était donc pas très bon parce qu’il se concentrait sur un combat final qui, sans être ennuyeux, aurait gagné à être animé et mis en scène avec plus de soin (et avec moins d’incohérences), au point d’en oublier de conclure véritablement l’histoire. L’épilogue est minimaliste et ne nous délivre qu’une seule information : le blason de Gunvarrel a été redoré. Waouh, c’est pas qu’on s’en doutait un peu mais voilà, quoi. Et sinon, les, euh, personnages, ils deviennent quoi ? Dans le futur proche ? On a le droit de savoir ?

Non ? Ok.

–> Avis d’ensemble sur la série <-